Histoire de la Bretagne

Histoire de la Bretagne
La Bretagne en 1789

La Bretagne est une péninsule à l'extrême ouest de la France. Pythéas (vers -330) la nomme Kyrtoma, et nomme Prettanike ou Brettaniai l'ensemble des terres qu'il visite au-delà de la Manche. Elle est alors peuplée par des peuples gaulois, donc celtes. Mais ce sont d'autres Celtes, venus de Grande-Bretagne, qui lui donnent son nom actuel : les Bretons.

Sommaire

Préhistoire

  • Néolithique, 3500 av. J.-C.-1500 av. J.-C. : Les premiers agriculteurs introduisent une nouvelle religion, des usages funéraires nouveaux. C'est la civilisation des mégalithes, elle couvre la Bretagne de monuments pendant 2000 ans.
  • Vers 3000 av. J.-C. : construction du tumulus de Saint-Michel à Carnac. Des populations venues du Caucase et porteuses du marqueur génétique mâle R1b s'installent dans toute l'Europe de l'ouest. Ce sont les peuples proto-celto-italo-germaniques. Peu à peu, la langue en évoluant, deviendra le celte et se séparera au nord du germanique et au sud de l'italique[1].
Les marqueurs Y-Dna mâles des constructeurs de mégalithes sont supprimés en grand nombre.( i, i2, I2a, I2b, G). Aujourd'hui encore, la plupart des bretons mâles portent le marqueur Y-DNA R1B, comme les Portugais, les Irlandais, les Anglais, les Belges et les Espagnols, Basques compris[2].
Les Bretons, les Irlandais, les Gallois, les Cornouaillais, les Écossais et les Anglais ont développé un Y-DNA spécifique, le R1bL21[3].

Antiquité

Article détaillé : Armorique.
La Bretagne vers l'an 500. Les divers royaumes insulaires ne sont pas encore dissociables du destin de l'Armorique de l'époque.

À l'époque celtique, on ne parle pas encore de Bretagne. Le territoire de l'actuelle Bretagne fait partie de l'Armorique, vaste fédération de peuples celtes réunis sous l'appellation de Confédération armoricaine s'étendant de Pornic près de Nantes à Dieppe au nord du pays de Caux. On y retrouve les départements actuels de la Loire-Atlantique, du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine, du Finistère et des Côtes-d'Armor, plus la quasi totalité de la Normandie actuelle avec son littoral depuis le Mont-Saint-Michel, le Cotentin jusqu'au pays de Caux (départements de la Manche, de l'Orne, du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Maritime) plus l'Anjou avec la Sarthe, la Mayenne et leurs territoires limitrophes. Pas d'identité donc entre l'Armorique et la Bretagne, malgré la confusion qui est faite fréquemment.

Jules César s'exprime ainsi :

« (…) Toutes les cités armoricaines voisines de l'Océan qui se donnent le nom d'Armoricains (Aremorici) et au nombre desquels figurent les Coriosolites, les Redones, les Ambibares, les Calètes, les Osismi, les Vénèti, les Unelli, devaient fournir 6000 hommes. »

— César, Guerre des Gaules, VII, p.35

L'Armorique était peuplée de plusieurs nations celtes (voir article détaillé) dont les Vénètes - celtique Veneti, qui ont impressionné César :

« Par leur marine considérable, leur supériorité nautique bien reconnue et leurs relations commerciales avec l'Île de Bretagne, les Vénètes étaient devenus un peuple très puissant, dont l'autorité s'étendait au loin sur tout le littoral de la Gaule et de la Bretagne insulaire. Ils possédaient un petit nombre de ports situés sur cette mer ouverte et orageuse à de grandes distances les uns des autres et rendaient tributaires presque tous les navigateurs obligés de passer dans leurs eaux »

— César, Guerre des Gaules, III, 8

Les Vénètes,habitants de cette puissante et influente cité maritime de commerçants et de marins, comme plus tard Venise ou Saint Malo, avaient une forte organisation, étaient dotés d’un Sénat et avaient notamment une flotte importante pour commercer avec les îles Britanniques et l'Italie dont elle diffusait le vin et l'huile (que les Romains convoyaient en Armorique depuis Bordeaux), en Armorique et en Bretagne insulaire à partir de Vannes et de l'actuelle région malouine, notamment à Hengistbury Head non loin de Bournemouth dans le Dorset actuel) et à qui elle vendait entre autres productions les salaisons et les charcuteries armoricaines déjà bien connues et appréciées à Rome et l'étain, le plomb et le cuivre de la grande île. Les Vénètes-Veneti- résidaient dans le Morbihan actuel et donnèrent leur nom à la ville de Vannes ; ils portent curieusement le même nom (Vénètes) que le peuple qui fonda une autre puissante cité commerçante et maritime : Venise.

« Les Pictons étaient hostiles aux Vénètes comme on peut le déduire de leur liaison avec le proconsul Jules César dès sa première campagne (César, Guerre des Gaules, VIII,26.) et des navires construits ou fournis aux Romains par eux, par les Santons et d'autres peuples gaulois pour leur faciliter la ruine des Vénètes. »

— César, Guerre des Gaules, III, 11

En 56 av. J.-C., les navires de Jules César fournis par d'autres peuples gaulois détruisent la flotte vénète au cours de la bataille du Morbihan. Le parlement est mis à mort et "le reste" vendu comme esclaves. De même, le territoire des Ambilâtres (sud de la Loire Atlantique) fut donnée aux Pictons afin de les remercier de leur collaboration.

Toutes les cités armoricaines (à l'époque romaine, la cité est la circonscription administrative correspondant au territoire d'un peuple) ont le statut de colonies stipendiaires.

En 380, les Romains donnèrent le nom de "Tractus Armoricanus et Nervicanus" à un grand commandement militaire s'étendant de la Gironde au Pas de Calais et embrassant un groupe considérables de peuples, dont beaucoup avaient été jadis membres de la Confédération armoricaine.

Haut Moyen Âge

Article détaillé : l'Armorique au Haut Moyen Âge.

En 406, il semblerait que les Armoricains, peut-être aidés par les Bretons de Grande Bretagne prennent leur indépendance vis-à-vis de l'Empire romain d'Occident[réf. nécessaire].

Les migrations des Britto-romains

Article détaillé : Émigration bretonne en Armorique.

Elles ont lieu vers l'Armorique. À l'appel des Romains[4], des contingents bretons (fœderati) viennent de l'île de Bretagne, actuelle Grande-Bretagne et s'installent d'abord sur la frange littorale de l'Armorique où ils rejoignent des contingents peu nombreux de lètes francs arrivés dès les IIIe siècle et IVe siècle[5] afin de la défendre contre les incursions de pirates venant du Nord de l'Europe qui sévissent en Manche, puis s'enfoncent dans les terres pour mater les révoltes des bagaudes.

Lorsque les dernières légions romaines quittent l'île de Bretagne en 411, ils confient la défense de l'île aux Britto-romains. Rapidement, les raids des Pictes depuis la Calédonie (actuelle Écosse, au-delà du mur d'Antonin) et surtout des Irlandais (depuis l'Hibernie) se multiplient contre le Pays de Galles, en même temps que s'installent à l'est de l'île des peuplades germaniques, et notamment les Angles et les Saxons qui repoussent les Bretons à l'ouest. Il semblerait même que ce soient les raids et la colonisation des Irlandais qui auraient été un facteur décisif dans le départ de certaines vagues migratoires bretonnes vers le continent.

Alors, des communautés entières de Bretons (cité-clan) émigrent en Armorique depuis les régions de l'ouest de la Bretagne insulaire (surtout depuis le Devon et la Cornouailles) sous la conduite de leur chefs religieux et laïcs. Ces émigrants apportent avec eux leur culture, leur organisation et probablement leur langue, bien qu'il soit difficile de dire si le breton de l'époque était similaire ou non à la langue des Gaulois armoricains. Il est également difficile de quantifier la population armoricaine au moment des émigrations. Certains auteurs, bien que les projections soient hasardeuses, estiment que les Bretons représentaient au maximum la moitié de la population de la pointe de Bretagne[6].

Une partie des migrations bretonnes au VIe s.

Pendant cette période de migration, l'histoire de la Bretagne recouvre à la fois la Grande-Bretagne, d'où proviennent les migrants et la plus grande des deux péninsules de l'Armorique (l'autre péninsule armoricaine étant le Cotentin) qu'on finira par appeler Petite Bretagne, puis simplement Bretagne.

Notons que l'émigration bretonne en provenance des Îles Britanniques eut lieu également sur tout le territoire normand de l'Armorique, notamment le Cotentin et le département du Calvados particulièrement la région autour de Caen, comme l'ont confirmé les recherches du professeur Léon Fleuriot. Les liens du territoire qui devint plus tard la Normandie avec l’île de Bretagne ont toujours été des plus étroits[7]. La Normandie a été particulièrement riche en saints bretons : sa côte faisant face à celle de la Grande-Bretagne, il serait invraisemblable que les immigrés des Ve et VIe siècles aient évité systématiquement ses rivages. Saint Patrick saint irlandais d'origine bretonne (né en Bretagne insulaire) est honoré dans plus de six paroisses normandes. Saint Méen dans trois d’entre elles. L’« exemption » de Sainte-Mère-Église est une enclave de cinq paroisses du diocèse de Bayeux survivance d’un ancien monastère de Saint Mewen, forme bretonne moderne Méen, cornique Mewan. Sainte Anne, Saint Armel, Saint Aubin, Saint Méen, Saint Samson sont honorés dans de nombreux lieux de Normandie. La densité des toponymes bretons en Normandie est également remarquable. Quatre paroisses bretonnes à l'embouchure de la Seine, en plus de l'abbaye de Pental[8] et dans son voisinage : Saint-Maclou (variante de saint Malo), Saint-Thurien (Saint Turioult en 1376) et Saint-Samson-de-la-Roque, formèrent une entité bretonne jusqu'au Moyen Âge et restèrent dépendantes de l’évêché de la métropole bretonne de Dol en tant qu’enclaves de Neustrie et des bords de la Seine de l’Évêché de Dol-de-Bretagne jusque 1790. La métropole bretonne de Dol-de-Bretagne était la plus ancienne et la plus importante abbaye-évêché bretonne de type celtique datant des premiers temps de l'émigration.

Le morcellement et la grande étendue des possessions et dépendances du diocèse de Dol, qui est le seul diocèse breton dans ce cas - ce qui prouve son ancienneté et son importance - s'explique par la dispersion des premières colonies bretonnes des premiers temps de l'émigration des Ve et VIe siècles, dont elle avait la charge et pour lesquelles elle devait être un grand centre spirituel, sur les côtes de la Bretagne et la Normandie actuelles.

Les chefs bretons traversent la Domnonée insulaire avant de passer la Manche. Il faut avoir à l’esprit que la mer a été en général un facteur d’unité : elle unissait plus qu’elle ne divisait. Dans les traditions relatives à la colonisation de la Bretagne par les Bretons nous retrouvons des royaumes doubles de ce genre[9]. De nombreux lieux seront nommés du nom des chefs de ces clans (plou-, tre-, lan-, ...). Les sept saints fondateurs de la Bretagne, saint Pol Aurélien (évêque de Léon), saint Corentin (évêque de Cornouaille), saint Patern (évêque de Vannes), saint Samson (évêque de Dol), saint Brieuc (évêque de Saint-Brieuc), saint Malo, évêque d'Aleth, évêché transféré à Saint-Malo) et Saint-Tugdual, appelé aussi Tudy, Tutuarn et Pabu (évêque de Tréguier), sont probablement la version christianisée de ces chefs de clan investis de pouvoirs religieux.

La plus grande des deux péninsules de l'Armorique devient alors la Bretagne mineure, ou Petite Bretagne, puis n'est plus appelée que Bretagne[10].

Il semble que vers l'an 600 l'émigration soit achevée.

La proportion de migrants bretons

Il est très difficile de connaître exactement la proportion de migrants bretons et quelle était leur place dans la société. Étaient-ils des seigneurs qui régnaient sur des paysans latinophones ou celtophones? (Comme les Hongrois avec les Roumains en Transylvanie avant la révolution agraire de 1921).

Avaient-ils fusionné avec la population ouest-armoricaine sans doute celtophone (c'est-à-dire la Bretagne historique car l'Armorique était un territoire qui allait jusqu'à la Seine, au-delà c'était la Belgique)). (comme le suggère la toponymie du IXe siècle où les noms de lieu, qu'ils soient issus du latin ou du brittonique, étaient prononcés à la celte et non à la latine (le -acum prononcé -ac et non pas é, y ou ay)?

Les Bretons et les Francs

À la fin de l'Empire romain d'occident en 476, les Wisigoths et les Francs occupent la France mais il reste, au nord, le royaume de Syagrius. On ne sait pas si l'ouest de l'Armorique (Bretagne) faisait partie de ce royaume. En 486, ce roi est vaincu à la bataille de Soisson. Selon Procope de Césarée, les Francs vont alors s'attaquer à l'est de l'Armorique. Mais alors qu'ils pillent et qu'ils se battent contre les "Arborykhes", ils se rendent compte qu'ils ne pourront les vaincre et s'allient donc avec eux. Ces derniers deviennent vraisemblablement alliés avec les Francs car ils ne payent pas de tribut. Il semblerait, toujours selon Procope que leur alliance fut facilitée car ils étaient tous les deux chrétiens.

L'évolution de la situation en Grande-Bretagne

Article détaillé : Histoire de l'Angleterre.

Après le départ des Romains, les Britto-romains mènent une lutte militaire contre les Saxons sous la direction de « seigneurs de guerre » issus de l'aristocratie romanisée. Le seul dont l'histoire garde le nom est Ambrosius Aurelianus[11] (le « Riothamus » de Grégoire de Tours ?) qui combattit également sur le continent contre les Francs et les Wisigoths notamment. Il était allié au magister militum Ægidius (le père de Syagrius).

Ces évènements donneront naissance aux mythes de Cadwaladr et Emrys chez les Gallois et à la saga d'Arthur chez les Bretons.

Au sud, peu à peu les Angles, les Saxons, les Jutes, les Frisons et les Francs s'établissent en nombre.

En 493 au Mont-Badon (Bannesdowne, de nos jours, près de Bath), une grande armée bretonne infligea une sévère défaite aux Saxons dont les Bretons firent un grand massacre. Cette victoire bretonne stoppa net l'avance des Anglo-Saxons et fut suivie d'une période de paix.

À partir de la bataille de Deorham (577), l'équilibre est rompu et leurs royaumes s'étendent peu à peu vers l'ouest, isolant les Bretons du sud-ouest de ceux du nord (Strathclyde, ...), puis les Gallois des Cornouaillais.

Au nord, la fusion du royaume des Pictes, du royaume irlandais de Dal Riada et des peuples brittoniques du nord donna naissance à l'Écosse.

Au sud, les royaumes anglo-saxons commencèrent à s'unir, l'union étant parachevée durant l'occupation danoise puis normande.

Des principautés au duché : Bretons et Francs

Les Bretons et les Mérovingiens

Limite de la Neustrie franque jusqu'au Traité d'Angers de 851

Avant le VIIIe siècle, le territoire des Bretons sur le continent ne s'étend que sur la partie occidentale de la Bretagne actuelle. Rennes et Nantes sont ainsi des comtés francs, faisant partie du territoire de la Neustrie, et qui seront réunis par la suite dans la marche de Bretagne, afin de prévenir le royaume franc des incursions bretonnes.

  • 497 : après une longue guerre, Clovis conclut un traité avec les cités armoricaines (dont certaines majoritairement peuplées de Bretons) : celles-ci reconnaissent la suprématie des Francs, combattront sous ses ordres, mais ne paieront pas de tribut[réf. nécessaire]. De plus, la colonisation bretonne, qui se faisait sur toute la Bretagne et la Normandie actuelles, est limitée aux cités osisme, coriosolite et vénète[12]
  • 559-560 : expéditions de Clotaire contre Conomor, qui soutient son fils Chramme révolté contre son autorité. Victoire[Qui ?] en 560 aux Monts d'Arrée[13]
  • 578 : Vannes prise par les Bretons. Des expéditions franques sont conduites en 579, 585 et 590 pour la reprendre, sans succès[14].

La constitution du royaume de Bretagne

La destruction du royaume de Bretagne par les Normands

Après 907, les querelles des grands seigneurs affaiblissent la Bretagne. Au détriment des deux fils (Rudalt et Derien) et deux gendres d'Alain le Grand, Gourmaëlon, comte de Cornouaille, se fait reconnaître roi. Les conflits entre seigneurs provoquent insécurité et anarchie. Les raids vikings reprennent, menés par les chefs Ohtor, Hroald et surtout Ragenhold. Des groupes s'installent en différents lieux d'implantation (notamment dans la région de Nantes).

En 909, à la suite de la mort d'Alain le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes. Il est chargé de lutter contre les Normands et les Bretons. Néanmoins Nantes est prise par les Normands en 914 et devient le coeur de l'implantation scandinave en Bretagne.

La Bretagne Viking

En 919, les Vikings s'emparent de la Bretagne et établissent leur capitale à Nantes.

À partir de 919 la plupart des communautés religieuses fuient en Angleterre ou en France, bientôt imitées par la noblesse et les notables. De cet exode date la vénération des reliques de saints emportés par les moines dans les lieux de leur exil : celles de saint Corentin à l'abbaye de Marmoutier de Tours, de saint Gwenaël à Courcouronnes, de saint Samson à Saint-Symphorien d'Orléans, de saint Salomon à Pithiviers, saint Guénolé à Montreuil, saint Maudez à Saint-Mandé, et de saint Magloire à Paris.

Débarqué d'Angleterre vers 931, Alain Barbe-Torte, fils de Mathuédoï, comte de Poher et petit-fils du roi Alain le Grand rejoint les Bretons révoltés de Cornouailles. Ensemble, ils tuent un chef viking nommé Félécan mais doivent battre en retraite quand les Normands de la Seine, menés par Guillaume Longue Épée, viennent prêter main forte aux Normands de Bretagne (plus exactement aux Normands de la Loire). Alain repart en Angleterre mais reste en contact avec sa patrie grâce à la médiation de l'abbé Jean de Landevennec. Lorsqu'en 936, il débarque à nouveau en Bretagne, les Normands sont affaiblis d'autant plus que Guillaume Longue Épée, ne compte pas leur venir à l'aide[15]. Alain libère la Bretagne en les chassant de Nantes en 937, puis en gagnant la Bataille de Trans le 1er août 939, date qui devint la fête nationale[16].

La Bretagne après les Vikings

Une dispute ne tarde pas à naître entre la dynastie fondée par Alain Barbetorte, duc de Bretagne et comte de Cornouaille, et celle de Juhel Berenger, comte de Rennes. Par alliances les Thibaldiens, comtes de Chartres et de Blois, contrôlent le comté de Rennes, les comtes d'Anjou le comté de Nantes. En 930, le comte d'Anjou, Foulque Ier est reconnu comte de Nantes, Hugues le Grand le qualifiant comme tel dans une de ses chartes. Foulque Ier passe la plus grande partie de sa vie à combattre les raids vikings. Le comté de Nantes est alors étroitement lié à la dynastie angevine des Plantagenêts jusqu'au début du XIIIe siècle.

En 987, le comte de Rennes Conan Ier le Tort, bat les Nantais et prend le contrôle de la Bretagne. Cette victoire de Conan sera de courte durée.

Mais il aura le temps de s'intituler, dans une charte notice pour le Mont Saint Michel, Britannorum princeps. Raoul Glaber, moine franc contemporain (né en 985), indique qu'il s'est fait couronner à la manière des rois, sans doute par une source tierce. Cette même année, Hugues Capet se fait élire roi de France par les pairs de ce pays. Le chef de Bretagne ne fait pas partie de ces électeurs malgré son importance. Cela peut signifier que la Bretagne n'était pas considérée comme partie du royaume de France à cette époque. Une certaine suzeraineté pouvait cependant être possible mais en tant que domaine externe au royaume de France. Le nouveau comte d'Anjou, Foulques Nerra s'inquiétant de son ascension politique se proclame le défenseur des intérêts de la maison de Nantes et il lui livre combat. Conan Ier est tué dans la défaite, lors de la seconde Bataille de Conquereuil en 992.

En 1008, à la mort de Bérenger, fils de Conan Ier, la régence est exercée, jusqu'à sa mort en 1034, par Havoise de Normandie, fille de Richard Ier de Normandie pour son fils Alain III de Bretagne. En 1027, Alain III porte toujours le titre de rex mais est le plus souvent qualifié de princeps Britanniae, comes totius Britanniae. Un acte est établi in presentia domni nostri Alani totius Britanniae princeps (en 1088, la Bretagne est qualifié de royaume[17].). En 1033, à la suite d'un refus et d'une guerre, Alain prête allégeance à son oncle. A la mort de celui-ci en 1035, il s'émancipe par deux actes fondateurs. Primo, affirmant son droit régalien, il fait son frère puiné, Eudon comte. Il fonde ainsi la maison de Penthièvre, tutrice des nouveaux évêchés de Trégor et de Saint Brieuc. Secundo, il fait de Guillaume, fils illégitime, alors âgé de huit ans, de Richard et héritier contesté par les barons normands, sa pupille. Il soutient ainsi un parti militaire normand qui donnera trente ans plus tard, lors de la reconquête de la Grande Bretagne sur les saxons, les meilleurs fiefs aux seigneurs bretons.

Moyen Âge médian

La participation à la conquête de l’Angleterre

En 1064, Guillaume le Bâtard soutient la rebellion de Riwallon de Dol contre Conan II de Bretagne. Aussi, quand le 6 janvier 1066, Harold Godwinson, le vainqueur du roi de Gwynedd et unificateur du Pays de Galles, Gruffydd ap Llywelyn, est couronné roi d'Angleterre, Guillaume le Conquérant n'a aucun mal à attirer les vassaux de Bretagne dans son projet de conquête de la Grande Bretagne. Il réunit une armée de 7 000 à 8 000 hommes dont environ 1 000 Bretons pour 3 000 Normands[réf. nécessaire]. Ceux-ci, un mille bretons, essentiellement des cadets aux droits amenuïs, apportent leurs navires et reçoivent armes et chevaux. Le reste de l'armée était composée de Flamands et de mercenaires venant des duchés voisin de la Normandie. Parmi les chevaliers bretons, se trouvaient Josselin vicomte de Rohan, les fils puînés d'Eudon de Penthièvre, Alain le Roux et Brient, le vicomte de Léon, Robert Baron de Vitré, Raoul fils de Main, baron de Fougères, le fils du sire de Dinan, le sire de Chateaugiron, Raoul Ier de Gaël (Gaël-Montfort), Judicaël de Lohéac, le vicomte du Halgouët, etc.

Guillaume le Conquérant attribue en récompense de leur aide de nombreuses terres et fiefs anglais à ces Bretons. Notamment le comté de Richmond, qui fut donné à Brient fils d'Eudon de Penthièvre qui le transmit ensuite à son frère Alain le Roux : Alain Ier le Roux, commandant de l'arrière-garde durant la bataille de Hastings fut créé comte de Richmond entre Noël 1069 et 1071, par Guillaume le Conquérant et fut comte de Richmond de 1070 à 1089.

Le comté de Richmond (Angleterre) occupant la pointe nord-ouest de la vaste province qui fut connue plus tard sous le nom de duché d’York était une grande seigneurie de quinze lieues de long sur dix de large et fut souvent attribué aux ducs de Bretagne, jusqu'au mariage de Jeanne de Bretagne, comtesse de Richmond, avec Raoul Basset de Drayton en 1399.

Un autre baron de Bretagne, Raoul Ier de Gaël reçut tout un royaume : un des États de l’heptarchie anglo-saxonne, l'Est-Anglie, comprenant deux des meilleurs comtés de l'Angleterre actuelle, Suffolk et Norfolk, avec les villes d’Ipswich, Newmarket, Norwich et tout le littoral baigné par la mer du nord, de l’embouchure de la Stoure au golfe de Boston. Guéthénoc de Porhoët (de Rohan) recevra des terres dans le Bedfordshire, le Buckinghamshire et le Gloucestershire dont la ville de Caerwent. Bien d’autres Bretons y firent de belles fortunes.

En 1076, Guillaume le Conquérant fait le siège de Dol. Le roi de France, Philippe Ier, vient au secours du duc de Bretagne et l'oblige à lever le siège[18].

En 1156, le comté de Nantes est détaché, lors d’une période de divisions internes de la Bretagne, et annexé à l’Anjou. En effet, alors que Conan IV est proclamé duc de Bretagne, les Nantais chassent son oncle Hoël comte de Nantes et choisissent pour comte le frère cadet d'Henri II, Geoffroy Plantagenêt, déjà comte du Maine et d'Anjou depuis 1156. Le comté de Nantes sort du duché. À la mort de Geoffroy, en 1158, Conan croit pouvoir reprendre le Comté de Nantes, mais doit le restituer à Henri II Plantagenêt qui le conservera en sa main pendant plus de 30 ans (1156-1189)[19].

Henri II Plantagenêt détache de la Bretagne le comté de Nantes pendant un tiers de siècle (1156-1183)[20], puis prend le duché sous sa coupe, les comtes bretons s’avérant incapables de lutter contre les naufrageurs qui nuisaient au commerce entre les autres domaines de l’empire Plantagenêt. Son fils Geoffroy II de Bretagne, fiancé à l'héritière du duché, se révolte contre son père, tout comme son fils Arthur (1186-1203), réfugié à la cour de Philippe Auguste, contre Jean sans Terre.

En 1185, Geoffroy II de Bretagne signe l'Assise du comte Geoffroi, qui interdit le démembrement des fiefs, ce qui renforce le régime féodal breton.

La Bretagne capétienne

En 1209, Philippe-Auguste (Philippe II de France) fit établir une convention pour régler le mariage de la jeune duchesse Alix de Thouars (9 ans) avec le petit Henri (5 ans), fils d'Alain, comte de Penthièvre. Les barons bretons rendent hommage à l'enfant Henri de Penthièvre.

Mais en 1213, dans le but de renforcer son pouvoir en Bretagne, le roi de France Philippe Auguste impose le prince capétien Pierre Mauclerc comme baillistre, c’est-à-dire administrateur du duché et tuteur de son fils, le duc Jean Ier de Bretagne. Ce fut Pierre Mauclerc qui introduisit les hermines dans le blason de la Bretagne. Il épouse la cause de son fief et défend son indépendance face au roi de France.

Dès la fin du XIIIe siècle et bien avant la réunion du Duché de Bretagne au domaine royal du Royaume de France, l'administration ducale abandonna le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie[21]'[22].

Guerre de succession de Bretagne

De 1341-1364, la guerre de Succession de Bretagne ou guerre des Deux Jeanne, voit s’affronter le demi-frère du dernier duc, Jean de Montfort, père du futur duc Jean IV, (bientôt soutenu par le roi d'Angleterre) et sa nièce, la comtesse Jeanne de Penthièvre mariée au neveu du roi de France, Charles de Blois.

À l'issue de la guerre, une forme tempérée de la loi salique est introduite en Bretagne.

  • 1352 : les États de Bretagne, qui constitueront le Parlement de Bretagne, sont mis en place.
  • 29 septembre 1364 : Bataille d'Auray : victoire de Jean IV et de la maison de Montfort qui était le parti breton opposé au candidat (Charles de Blois) du roi de France. La Paix est conclue par le premier traité de Guérande le 12 avril 1365 qui entraîne l'abdication de la duchesse Jeanne et l'hommage de Jean IV au roi de France pour le duché pairie de Bretagne (le 13 décembre 1366).
  • 1373 : Abandonné par sa noblesse qui fait appel au suzerain royal (Charles V), Jean IV repart en exil en Angleterre. Le roi de France Charles V nomme son frère le duc d'Anjou (époux d'une fille de Jeanne de Penthièvre et Charles de Blois) lieutenant-général en Bretagne.
  • 1378 : Le roi de France tente d'annexer la Bretagne au domaine royal, ce qui provoque le rappel par les Bretons de Jean IV[23].

Malgré une dernière requête de la rivale de Jean IV, Jeanne de Penthièvre, le Parlement de Bretagne prononce l'annexion pour félonie le 18 décembre 1378; celle-ci ne pourra néanmoins pas être appliquée[24]. Le second traité de Guérande (15 janvier 1381) règle la neutralité bretonne dans le conflit anglo-français.

Moyen Âge final

  • Durant cette période, les Ducs bretons sont de fait indépendants comme le prouvent leurs relations avec le Vatican par exemple. En 1418, le pape Martin V qui appelle Jean V à protéger le clergé breton puisqu'il tient son pouvoir de la largesse divine comme tout roi et prince (sicut omnis rex et princeps[25]. En 1452 le pape autorise le Duc a choisir lui-même les candidats aptes à occuper les cinq principaux sièges épiscopaux de la péninsule.
  • Les Ducs de Bretagne ne prêtent pas l'hommage lige au roi de France car "le duché ne le doit pas"[26].
  • 12 février-4 juillet 1420 : Attentat de Champtoceaux, le duc Jean V est enlevé par le comte de Penthièvre, fils de Jeanne de Penthièvre. Jeanne de France, duchesse de Bretagne, assiège les places rebelles et fait libérer son mari qui confisque le biens des Penthièvre.
  • 1485-1488 : Guerre folle ; le duc de Bretagne participe à une rébellion contre le pouvoir royal, pendant la régence d’Anne de Beaujeu
En 1487, l'armée française achève la soumission du royaume et pénètre en Bretagne. Les places de Chateaubriant, Vitré, Ancenis et Clisson s’ouvrent à elle. L'armée française atteint Vannes : elle est forte de 12 000 hommes. Ploërmel, qui résiste, est prise et mise à sac. L’armée royale échoue au siège de Nantes : la garnison et la population, aidées par des volontaires cornouaillais conduits par le marchand Michel Marion, rennais et guérandais, appuyés par des mercenaires anglais, allemands et hollandais, brisent le blocus. L’armée française doit évacuer la Cornouaille où les paysans se soulèvent. Le baron de Rieux rallie le camp du duc et Vannes est libérée en mars 1488[27]
La guerre reprend, et le 28 juillet 1488, a lieu la bataille de Saint-Aubin du Cormier. L’armée française, forte de ses mercenaires suisses et d'une artillerie actionnée par des spécialistes italiens et suisses, prend villes et châteaux. Après la prise de Fougères, la bataille de Saint-Aubin du Cormier oppose l'armée du duc de Bretagne, de 11 500 hommes, à l’armée française de 15 000 hommes. La victoire royale est décisive.
Août 1488 : François II doit accepter le traité du Verger, signé le 19 août 1488. Le duc s’engage à éloigner du duché les princes et tous les étrangers qui s’étaient mêlés de la guerre contre le roi de France ; il ne mariera pas ses filles sans l'avis et l'agrément du roi de France ; Saint Malo, Fougères, Dinan et Saint-Aubin sont remis en garantie au roi dont les droits sur la succession ducale sont réservés pour le cas où le duc décèderait sans enfant mâle.
septembre 1488 : le duc François II meurt d’une chute de cheval. En dépit de trente ans de politique d’indépendance, le règne de François II aboutit à un échec. L'armée bretonne était affaiblie par le double jeu de plusieurs de ses chefs, notamment aux frontières. La bourgeoisie bien qu’active, l'administration, bien que correctement organisée, ne pouvaient dégager suffisamment de moyens pour contrer une France plus forte[28].
L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de l'annexion de facto de l'État breton : « Après l’union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire[29] ».
  • 1490 : Anne se marie par procuration avec Maximilien d'Autriche, ce qui provoque une nouvelle guerre avec le roi de France. Charles VIII fait reconnaître la nullité de ce mariage conformément au traité de 1488, et épouse Anne en 1491 à la demande de celle-ci qui refusait d'être unie à d'autres que le roi.

Époque moderne

Plaque à Nantes commémorant l'union de la Bretagne à France en 1532
  • 1536 : François III meurt, bien avant son père. Son frère Henri lui succède comme dauphin du royaume de France et comme duc de Bretagne, mais ne sera pas couronné.
  • 1547 : Le dauphin-duc Henri monte sur le trône de France sous le nom d'Henri II. Toute allusion à un duc de Bretagne disparaît, mais les privilèges fiscaux et réglementaires subsistent, défendus par les États de Bretagne contre les empiètements royaux.
  • 1590-1598 Guerre de la Ligue : Du chef de sa femme, Marie de Luxembourg (1562 † 1623), comtesse de Penthièvre, le duc de Mercœur (gouverneur de Bretagne) ambitionne de se faire proclamer duc de Bretagne et s'allie avec le roi Philippe II d'Espagne. Celui-ci a d'autres vues et pense installer sa fille Isabelle (descendante aînée d'Anne, de Claude et des derniers Valois) à la tête d'un duché de Bretagne reconstitué. Henri IV amène Mercœur, brouillé avec Philippe II, à une soumission honorable. C’est le dernier Ligueur à se rallier, ce qui permet :
  • en 1598 la signature de l’Édit de Nantes, qui pacifie définitivement la France à la fin des guerres de religion
  • 1675 : révolte du papier timbré : les villes bretonnes se joignent à la révolte de Bordeaux au printemps, et les Bonnets rouges de Cornouaille suivent en été. La révolte qu'il ne put endiguer, est réprimée par le duc de Chaulnes qui demanda l'intervention des armées du roi et la punition des factieux.

Les insurgés étaient en contact avec la Hollande et attendirent des secours qui ne vinrent pas. La répression est féroce. Des centaines de Bretons sont pendus ou roués. Sébastien Le Balp, un des chefs de l'insurrection est assassiné fortuitement d'un coup d'épée par le marquis de Montgaillard, noble du Languedoc, ancien colonel de l'armée française au régiment de Champagne, chef de la réaction de la noblesse contre l'insurrection populaire, qui était alors prisonnier des Bonnets Rouges. Madame de Sévigné a raconté dans sa lettre en date du 5 janvier 1675 à Mme de Grignan, sa fille, que des soldats français en garnison à Rennes ont embroché un enfant breton pour le rôtir ! : " Ils s'amusent à voler ; ils mirent l'autre jour un petit enfant à la broche ! ". Une rue de Rennes est évacuée de ses habitants, et partiellement démolie[30].

Les débuts de la Révolution

Les 44 députés bretons aux Etats généraux de 1789 sont, pour beaucoup, les promoteurs des idées "patriotes". Pour Bailly, c'est en Bretagne "que le désir de liberté a enfanté les premiers projets de république et a préparé cette funeste division avec ceux qui voulaient la monarchie […] Les Bretons étaient d'excellents patriotes, mais ardents, excessifs[31]."

  • 4 août 1789, dite « Nuit du 4 août » : à Paris, l'assemblée constituante proclame à l'unanimité l'abolition de tous les privilèges féodaux, ce qui inclut ceux des provinces, en partie à l’initiative des députés bretons et angevins du club breton. La Bretagne « province réputée étrangère » perd ainsi son existence juridique, son autonomie, son Parlement, et ses particularités administratives, fiscales et juridiques, garanties par l'édit d'Union de 1532.
  • Le découpage de la Bretagne en départements, en 1790, recoupe la division existante de la province en présidiaux. L'évêché et le présidial de Nantes coïncidant à peu près, la Loire-Inférieure en reprend presque exactement l'emprise à quelques aménagements près, notamment à sa frontière sud sur les Marches séparantes entre Bretagne et Poitou. La définition du Morbihan se fait sans difficulté sur un moyen terme entre les limites du présidial et celles de l'évêché de Vannes, cette ville en restant naturellement le chef-lieu. Le Finistère est établi sur le présidial de Quimper un peu retouché, malgré les contre-projets des députés brestois qui réclamaient d'obtenir le chef-lieu autour d'un Finistère entier ou réduit à sa moitié nord. Le grand présidial de Rennes hérité de l'ancienne Domnonée est divisé entre Saint-Brieuc et Rennes. Les départements des Côtes-du-Nord et d'Ille-et-Vilaine qui en sont issus sont arrondis aux dépens de leurs voisins. Une âpre négociation entre villes fait échouer le projet d'un département autour de Saint-Malo.

NB : les présidiaux étaient eux-mêmes issus de l'évolution des bailliages médiévaux.

Les révoltés de Fouesnant ramenés par la garde nationale de Quimper en 1792

La chouannerie bretonne

  • L'insurrection bretonne en 1793 a des causes multiples, notamment la perte des spécificités régionales, des privilèges commerciaux, la conscription de 1792, la constitution civile du clergé et la misère de la population. Elle est militairement réprimée.
Article détaillé : Chouannerie.

Époque contemporaine

En 1870 éclate l'affaire du Camp de Conlie où une armée, dans les départements de l'ouest, fut abandonnée dans des conditions sanitaires épouvantables, par manque d'organisation et incompétence du gouvernement français.

La Première Guerre mondiale a été très néfaste pour la Bretagne, puisque quelque 240 000 appelés ont péri entre 1914 et 1918[32] soit, d'après le poète Jean Markale, une proportion de 1 sur 4, alors que la moyenne nationale française, elle, était d'1 sur 8.

Des mouvements autonomistes et indépendantistes se développent à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, n'obtenant jamais une forte audience (voir l'article Emsav). Un Parti national breton a cependant existé de 1931 à 1944, et différentes revues ont vu le jour durant les années d'entre-deux-guerres, comme le Breiz Atao (« Bretagne toujours »). Certains en sont même allés jusqu'à des actions terroristes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le mouvement nationaliste organisé, très faible et coupé de la population, voit dans la collaboration une occasion de se renforcer contre « l'oppresseur » français. En juin 1940, il y a eu une brève tentation allemande d'une Bretagne indépendante, mais en juillet, la tentative des séparatistes bretons fit long feu[33]. On doit à la vérité de dire que la quasi-totalité du Mouvement breton organisé politiquement a collaboré d'une manière ou d'une autre pendant la guerre[34]. Par contre, il y eut aussi de nombreux résistants en Bretagne, dont la topographie se prêtait bien aux caches et bases secrètes. Des maquis (dont le maquis de Saint-Marcel) s’organisent en Bretagne, et jouent un rôle crucial lors de la Libération, en 1944.

La libération de la Bretagne, en août et septembre 1944, dans le cadre de l'Opération Cobra, est le fait du VIIIe corps d'armée, dirigé par le général Troy Middleton, de la IIIe armée américaine de George Patton, ses principaux épisodes à partir de la percée d'Avranches étant la libération de Saint-Malo et la bataille de Brest.

Article détaillé : Bataille de Brest.

Suite à un mouvement initié depuis 1917 avec les "régions Clémentel", en 1941, l'État français décide la création des régions administratives. Une région nommée Région de Rennes apparaît, qui reprend les quatre-cinquièmes du territoire de l’ancienne province, la Loire-Atlantique étant exclue. Cette exclusion fait toujours débat.

La Bretagne d'après-guerre fait face à un exode rural et à une émigration massive, en raison d'un sous-développement général des infrastructures et du tissu économique. En 1950, sous l'impulsion d'hommes politiques locaux, le CELIB (Comité d’étude et de liaisons des intérêts bretons) est créé. Rapidement, ce mouvement réussit à fédérer l'ensemble des forces politiques bretonnes et à exercer un lobbying actif auprès de l'État pour obtenir les moyens du désenclavement, avec notamment la mise en place du Plan routier breton. La Bretagne en sort profondément transformée.

Les années 1950 et 1960 voient apparaître un mouvement musical et culturel qui participe à la popularité de la Bretagne, par la création et le développement des bagadoù, la relance du kan ha diskan, le renouveau de la harpe celtique et de la lutte bretonne, de nouvelles expériences d'enseignement du breton à l'école. Parallèlement, l’usage du breton régresse fortement. En 1966 est formé le Front de Libération de la Bretagne, organisation prônant l'indépendance totale de la Bretagne. Elle va commettre plus d'une centaine d'attentats jusqu'en avril 2000, date de sa dernière action. Le FLB ARB est notamment connu pour l'attentat de Roc'h Trédudon ainsi que l'attentat du château de Versailles.

Au début des années 1970, le chanteur et musicien Alan Stivell devient une référence internationale, participant à une nouvelle perception de la Bretagne par les Bretons eux-mêmes et les non-Bretons (voir l'article "musique bretonne").

Dans les années 1960, EDF construit une centrale nucléaire expérimentale à Brennilis, dans les Monts d'Arrée, exploitée conjointement par EDF et le CEA. Arrêtée depuis 1985, elle est en démantèlement (déconstruction) depuis 1997 et devrait être totalement déconstruite en 2016. C'est le premier cas de démantèlement de centrale nucléaire en France.

En mars 1972, les ouvriers du « Joint Français », une usine de Saint-Brieuc, font grève pour obtenir une augmentation de salaire. La grève dure huit semaines.

Le 16 mars 1978, l'Amoco Cadiz fait naufrage à quelques centaines de mètres du rivage du petit port de Portsall en Ploudalmézeau. Il s'ensuit une marée noire qui pollue très gravement les côtes du nord et du nord-ouest de la Bretagne.

En février et mars 1980, la population de Plogoff, commune de la Pointe du Raz, s'oppose à l'implantation d'une centrale nucléaire sur sa commune, malgré l'envoi d'une force publique chargée de protéger le chantier. La protestation reçoit un large soutien médiatique en France et en Europe. Le projet de centrale est abandonné après les élections présidentielles de 1981.

Article détaillé : Affaire de Plogoff.

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Histoires anciennes
    • Alain Bouchart, Les grât croniques de Bretaigne : tant de la grande Bretaigne depuis le roy Brutus qui la conquist et la appela Bretaigne iusques au temps de Cadualadrus dernier roy breton etc., Paris, Jehan de la Roche, 1514.
    • Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne avec les chroniques des maisons de Vitré et de Laval, 537 pages et 215 pages, Paris, chez Gervais Alliot, 1638,in-f°.
    • Bertrand d'Argentré, Histoire de Bretaigne, Paris, J.Dupuys, 1582 et édition de 1588, édition de 1582 saisie par le pouvoir royal français -- édition de 1588 censurée puis interdite par le pouvoir royal français du roi de France Henri III.- 3e édition Paris, Nicolas Buon, 1618, 4e édition Rennes, Vatar, 1668.
    • Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, 2 vol. in-folio, Paris, Veuve Muguet, 1707.
    • Histoire des ducs de Bretagne. Dissertation historique sur l'origine des Bretons sur leur établissement dans l'Armorique et sur leur premiers rois, Paris, Rollin et fils, Libraire, 1739.
    • Dom Morice et Dom Taillandier, Histoire de Bretagne, Paris, Veuve Delaguette, 1750-1756. 2 vol. in-f°
    • Dom Morice et Dom Taillandier, Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne, Paris, Ch.Osmont, 1742-1746. 3 vol. in-f°
  • Histoires générales
    • Arthur Le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, 6 volumes in--4 °Rennes, Plihon, 1905-1914. 6 vol. 4 ° (tome IV publié par B. Pocquet, tomes V & VI écrits par B. Pocquet).
    • Collectif d’universitaires des universités de Brest, Nantes, Rennes, Toute l’histoire de Bretagne, dans l'Ile de Bretagne et sur le continent, Morlaix, éd. Skol- Vreizh, 1996. 800pp in--8 °.
    • Reynald Secher & René Le Honzec, Histoire de Bretagne, éd° Reynald Seycher, B.D. en 10 tomes parus entre 1991 et 1998.
    • Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons. Tome 1. Des âges obscurs au règne de Louis XIV ; tome 2. Des Lumières au XXIe siècle, 432 et 448 pages, Paris, Le Seuil, 2005. Nouvelle édition, Le Seuil, 2008, 733 et 749 pages. (ISBN 978-2-7578-0995-2) (ISBN 978-2-7578-0996-9)
    • Collectif sous la direction de J.-Chr. Cassard, A. Croix, J.-R. Le Quéau et J.-Y. Veillard, Dictionnaire d’histoire de Bretagne, Skol Vreizh, Morlaix, 2008, (ISBN 978-2-915623-45-1)
  • Préhistoire et Antiquité
    • Patrick Galliou, L'Armorique romaine, Brasparts, éd. Bibliophiles de Bretagne, 1984. Rééd. Crozon, Armeline.
  • Histoire de la Bretagne au Haut Moyen Âge
    • Myles Dillon, Nora Chadwick, Christian-J. Guyonvarc'h, Les royaumes celtiques, P., Fayard, 1974. Rééd. Crozon, Armeline.
    • Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, P., Payot, 1980. (ISBN 2-228-12710-8)
    • Christian Y.M. Kerboul, Les royaumes brittoniques au Très Haut Moyen Age, Sautron, Éditions du Pontig & Spezet, Coop Breizh, 1997. (ISBN 2-84346-030-1).
    • Christiane M.J. Kerboul-Vilhon. Gildas Le Sage, Vie et œuvres, Éditions du Pontig, Sautron, 1997, (ISBN 2-9510310-2-5).
    • E.G.Bowen, Saints seaways and settlements, University of Wales Press, 1977.
    • J.C. Cassard, Les Bretons de Nominoë, Édition Beltan, Brasparts, 1990. Rééd. P.U. Rennes. 2002. (ISBN 2-86847-776-3).
  • Le duché de Bretagne
    • Jones (Michael), "La Bretagne ducale. Jean IV de Montfort (1364-1399) entre la France et l'Angleterre. Rennes, Presses univ. de Rennes, 1998, 268pp. ISBN 2-86847-297-4.
    • Kerhervé (Jean), L'État breton aux XIVe et XVe siècles, 2 vol., P., Maloine, 1987. ISBN 2-22401703-0. 2-224-01704-9
    • Kerhervé (Jean) éd. "1491. La Bretagne terre d'Europe". Actes du colloque international de Brest (1991). Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, 1992, 523pp.
    • Leguay (Jean-Pierre) et Martin (Hervé), Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Rennes, Ed. Ouest-France, 1982, 446 pages. (ISBN 2-85882-309-X)
    • Mauny (Michel de), Anne de Bretagne, Rennes, éd. Kanevedenn, 1976.
  • La Bretagne du XVIe siècle à la Révolution française
    • Mauny (Michel de), 1532. Le grand Traité franco-breton, P., Librairie française, 1971.
    • Arthur de La Borderie, La Révolte du Papier timbré advenue en Bretagne en 1675, Saint-Brieuc, 1884.
    • Mauny (michel de), 1532-1790 Les dessous de l'Union de la Bretagne à la France, P., éd. France-Empire, 1986.
    • Dupuy (Ant.), Histoire de l'union de la Bretagne à la France, P., éd. Hachette, 1880, 2 vol. de 447pp et 501pp.
  • Joël Cornette, Le marquis et le Régent. Une conspiration bretonne à l'aube des Lumières, Paris, Tallandier, 2008 (sur la conspiration de Pontcallec).
  • La Bretagne depuis 1789
    • Dupuy (Roger), La Bretagne sous la Révolution et l'Empire, 1789-1815, Rennes, éd. Ouest-France, 2004.
    • Guiomar (j-y) "Le Bretonisme", Rennes, Soc. d'histoire & d'archéol. de Bretagne.
  • Histoires thématiques
    • Marcel Planiol, Histoire des Institutions de la Bretagne (Droit Public et Droit Privé), 3 vol., Éditions du cercle de Brocéliande, Rennes 1953-1955 ; ouvrage couronné par l'Institut, publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    • Vallerie (Erwan), Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Édition Beltan, Brasparts, 1986.
    • J.De Mey, Les Monnaies de Bretagne, vol. de 158 p., Numismatic pocket, Bruxelles, 1970.
  • Linguistique interceltique : Gaulois, Gallois, Breton Armoricain, Cornique, Gaëlique
    • I.C.Zeuss, GRAMMATICA CELTICA e monumentis vetustis tam Hibernicae linguae quam Britannicarum dialectorum Cambriacae Cornicae Aremoricae comparatis Gallicae priscae reliquis construxit I.C. Zeuss, Phil.DrHist.Prof., editio altera curavit.H. Ebel, .Ph.Dr., Acad.Reg.Hib.Soc.Hon., Acad.Reg.Boruss.Adi.Comm.Epist. Berolini, Apud Weidmannos MDCCCLXXI.

Notes et références

  1. eupedia.com
  2. eupedia.com
  3. eupedia.com
  4. Pape (Louis), La Bretagne romaine, Ouest-France université, 1995, p. 258.
  5. Joël Cornette. Histoire de la Bretagne et des Bretons. Tome I. Paris, Seuil, 2005, p. 109.
  6. Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Tome I, Paris, Seuil, 2005 ; réed. "Points Seuil", 2008.
  7. Camille Jullian, Histoire de la Gaule, 1907-1921
  8. Pental est un composé toponymique breton, penn désignant la tête et tal le front, autrement dit "l'extrémité du promontoire" )
  9. Nora K. Chadwik, Les Royaumes celtiques
  10. La Bretagne continentale est appelée Llydaw en gallois : la terre en longueur
  11. Sidoine Apollinaire
  12. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 46 et 84-85
  13. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 90 et suivantes
  14. Hervé Le Boterf. Les Royaumes brittoniques au très Haut Moyen Âge. Sautron :Éditions du Pontig-Coop Breizh, 1997. ISBN 2-9510310-3-3 ISBN 2-84346-030-1, p 202
  15. Jean-Christophe Cassard, « Avant les Normands, les Vikings en Bretagne » in Jöelle Quaghebeur et Bernard Merdrignac, Bretons et Normands au Moyen Âge. Rivalités, malentendus, convergences, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p.103
  16. « Au jour des Kalendes du mois d'août, jour que les Bretons décrétèrent être solennisé par la gent de Bretagne, par toutes les générations, parce que de là et après, commença derechef la Bretagne à être habitée par ses natifs et Bretons user des lois de leurs ayeux.» - Pierre Le Baud, Cronicques & Ystoires des Bretons.
  17. Alano totius Britanniae regnum obtinente (Cartulaire de Redon 24eme lune[Quand ?] de 1088, contentio capellani comitis et monarchi
  18. Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, 2001, 334 p. (ISBN 2-84494-084-6) [lire en ligne], p. 126 
  19. Judith Everard. « Le duché de Bretagne et la politique Plantagenêt aux XIIe et XIIIe siècles », in Marin Aurell et Noël-Yves Tonnerre éditeurs. Plantagenêts et Capétiens, confrontations et héritages, colloque des 13-15 mai 2004, Poitiers. Brepols, 2006, Turnhout. Collection Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge. ISBN 2-503-52290-4, p 202
  20. Judith Everard. « Le duché de Bretagne et la politique Plantagenêt aux XIIe et XIIIe siècles », in Marin Aurell et Noël-Yves Tonnerre éditeurs. Plantagenêts et Capétiens, confrontations et héritages, colloque des 13-15 mai 2004, Poitiers. Brepols, 2006, Turnhout. Collection Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge. (ISBN 2503522904), p 202
  21. Un seul passage rédigé en vieux breton a été relevé parmi les textes anciens, dans un acte du Cartulaire de Redon, les contractants fixent les clauses du contrat en latin mais détaillent les limites du bien-fonds en breton[1]
  22. Histoire de la langue bretonne,
  23. Cet épisode est retracé de manière allégorique par le chant "An Alarc'h" (le Cygne) dans le livre Barzaz Breiz.
  24. Du Guesclin Georges Minois Fayard
  25. Toute l'histoire de Bretagne;Skol Vreizh
  26. Toute l'histoire de la Bretagne;Skol Vreizh
  27. L'État breton tome 2 de l'Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, Morlaix, Skol Vreizh, 1966
  28. L'État breton tome 2 de l'Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, Morlaix, Skol Vreizh, 1966)
  29. Eugen Weber, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale. 1870-1914, Paris, éd. Fayard, 1992, p. 695
  30. "La Révolte du Papier Timbré advenu en Bretagne en 1675", Arthur de La Borderie, Saint-Brieuc 1884
  31. Cité par J. Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons'', Paris, 2005, T. II, p. 134.
  32. Une histoire de la Bretagne, de Jean Markale et Patrice Pellerin. Éditions Ouest France, 1994, p 46. ISBN 2-7373-1516-6
  33. De 1940 à 1941, réapparition d'une Bretagne provisoirement incomplète, un provisoire qui dure encore. Etienne Maignen dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, tome CXIV, 2010, pages 237 à 258.
  34. Michel Nicolas, cité par Henri Fréville dans Archives secrètes de Bretagne 1940-1944. Éditions Ouest France, 2004, 2e édition revue et augmentée, p 342.


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