Hip hop

Hip hop

Hip-hop

Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec Rap.

Le hip-hop est un mouvement culturel et artistique qui est apparu aux États-Unis d'Amérique dans le Bronx à New York au début des années 1970 qui mêle des aspects festifs et revendicatifs. Originaire des ghettos noirs de New York, il se répandra rapidement à l'ensemble du pays puis au monde entier au point de devenir une culture urbaine importante. La culture hip-hop connaît quatre expressions principales : le DJing, le MCing, le b-boying ou break dancing et le graffiti né quelques temps avant l'arrivée du hip hop et qui y fut intégré à la naissance du mouvement, auxquelles on adjoint également le human beatboxing, le street-language, le street-fashion, le street-knowledge et le street-entrepreneurialism[réf. nécessaire]. C'est néanmoins par son expression musicale qu'il est le plus connu et de fait souvent réduit.

Cette expression musicale est elle-même souvent appelée tout entière rap, ce qui est là aussi un raccourci, dans le mesure où ce terme ne s'applique qu'à la parole, scandée de façon rapide et saccadée, propre au MCing. La musique hip-hop peut en effet revêtir plusieurs formes : ou bien se limiter aux seuls beats du DJ (Disc jockey), auquel cas le terme de rap ne convient pas, ou bien se limiter aux seules rhymes du MC (Maître de cérémonie), alors on peut parler de rap ou de slam, ou bien encore - et c'est certes le cas le plus fréquent - associer un DJ voire un beatboxer et un ou plusieurs MC, alors on utilisera indifféremment le nom de « hip-hop » (c'est-à-dire expression musicale du hip-hop) ou « rap ».

B-Boy à Ljubljana en Slovénie

Sommaire

Étymologie

L’étymologie du mot « hip-hop » reste assez obscure. En anglais, to be hip signifie « être à la mode, dans le vent ». To hop, « sauter », n'a peut-être pas de rapport avec l'expression hip-hop, qui s'est figée pour désigner un courant culturel, et pas en référence à une danse particulière (les bases des danses hip-hop ne reposant pas, de toute façon, sur un usage particulier des sauts).

D'après D. Dufresne, en argot américain (le slang), Hip = compétition, dernier cri, Hop = danser.

Dans une de ses chansons, KRS One, un rappeur américain, explique :

Hip means to know
It's a form of intelligence
To be hip is to be up-date and relevant
Hop is a form of movement
You can't just observe a hop
You got to hop up and do it
Hip and Hop is more than music
Hip is the knowledge
Hop is the movement
Hip and Hop is intelligent movement[1]

Il est en tout cas canonisé et diffusé à travers le monde dès 1979 par le groupe Sugarhill Gang qui le scande dans son Rapper's Delight, l'un des tout premiers raps enregistrés en même temps que le premier succès du genre. L'étymologie du mot hip-hop pourrait provenir en fait de la façon de rapper de certains MC lors des blocs parties. Cela s'entend particulièrement sur un des maxis phares datant de 1979 Rapper's Delight de Sugarhill Gang. En effet cela est assez explicite surtout si l'on écoute les premières paroles de ce morceau qui ressemblent véritablement aux syllabes hip hop. Cette anecdote est issue du documentaire Hip-Hop legends, les pionniers du rap.

Histoire

Origines

Article détaillé : Origines du hip-hop.

La musique hip-hop s'inscrit à la fois dans la continuité et la rupture avec la musique noire américaine. En continuité manifeste parce qu'elle est la lointaine héritière des complaintes sur les conditions de vie des Afro-américains (work songs, negro spirituals), de la tradition de l'improvisation apparue avec le ragtime puis le jazz, et des dialogues musicaux (call and response) présents dans le blues. Plus directement, la musique hip-hop est issue de la soul tardive (Gil Scot Heron), et du funk (James Brown, Isaac Hayes), sans oublier la poésie/ musique proposée au début des années 1970 par les Last Poets. Cette lignée musicale nord-américaine est alors croisée avec le dub et les sound systems jamaïcains, qui proposaient des versions instrumentales des standards du reggae jouées à l'occasion de fêtes organisées en Jamaïque, et arrivés dans les ghettos new-yorkais à la faveur de la forte immigration en provenance de cette île - les trois pères fondateurs du mouvement hip-hop en seront d'ailleurs originaires.

En rupture, toutefois, parce qu'elle n'est pas le fruit d'une évolution "naturelle" ou "organisée" du funk ou des autres influences citées, inventée par des musiciens confirmés au terme d'une recherche personnelle (comme ce fut le cas pour le passage du jazz-blues-gospel à la Musique soul, et de la soul au funk) mais l'appropriation de ces musiques par une jeunesse noire défavorisée, urbaine, et surtout non-instrumentiste, en dehors des circuits habituels de la production musicale. Contrairement aux anciens style de musique afro-américains qui ne témoignaient que de façon incidente ou détournée des conditions de vie de la communauté noire américaine, le hip-hop se présente comme l'expression même de ces conditions de vie et se propose de "coller à la rue", c'est-à-dire de suivre les codes et relations qui règlent la vie des ghettos.

D'où l'inscription de cette musique dans l'ensemble culturel plus vaste mentionné plus haut, et l'attitude des hip-hoppers qui gardent le style vestimentaire de la rue (street-wear), le langage du ghetto (slang) et ses valeurs. D'où aussi, initialement, l'attachement des hip-hoppers à leur quartier (à travers la notion de représentation), qui se traduit, positivement, par un lien généralement solide avec les autres hip-hoppers issus du même lieu, exprimé par la formation de collectifs (crew, posse, squad, clan ou clique) ou des invitations à rapper sur un même morceau (featuring), et négativement, par une rivalité avec les hip-hoppers venus d'autres quartiers, s'exprimant quant à elle au mieux par une saine émulation, au pire par des tensions (diss) réglées dans les couplets eux-mêmes. Si cette division géographique du hip-hop tend à perdre aujourd'hui de sa pertinence, au profit d'une division par "courants" et "valeurs", les procédés énumérés pour exprimer les relations entre hip-hoppers restent les mêmes. De fait, plus que pour d'autres genres musicaux, l'évolution du hip-hop est indissociable de l'histoire des relations entretenues par ses différents acteurs, c'est-à-dire d'une certaine histoire de la rue américaine.

La musique hip-hop n'est cependant pas née en un jour. Son émergence est indissociable des Block Party, fêtes de quartiers organisées dans les rues des ghettos, où l'on fermait la rue à l'aide de barricades ou de voitures pour bloquer la circulation, et animée par un Disc-Jockey (DJ) qui enchaînait les morceaux soul et surtout funk sur lesquels les participants dansaient. Seulement les danseurs se plaignaient de ce que les morceaux ne duraient pas assez longtemps, et leur laissaient peu le temps de développer leur art. C'est de cette volonté de prolonger le beat que va naître la musique hip-hop. Clive Campbell, plus connu sous le nom de DJ Kool Herc, fils d'immigré jamaïcain installé dans le quartier du West Bronx, a le premier l'idée de brancher deux turntables (« tourne-disques ») diffusant le même morceau en décalé de sorte que le rythme, donné par la ligne de basse, est rallongé.

En France

Le hip-hop arrive en France au début des années 1980, environ dix ans après son apparition aux États-Unis, grâce à la tournée d'Afrika Bambaataa en Europe qui diffusa largement cette culture à l'extérieur. Le Graff commença à se répandre à travers l'hexagone ses quartiers et ses gares, le rap et le deejaying commencèrent leur ascension.

La culture hip-hop fut popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur et musicien Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 en 1984, fut la première au monde entièrement hip-hop[2]. Il était également le premier animateur de télévision noir en France[3], évènement d'une portée symbolique extraordinairement forte pour la culture Hip-hop mondiale.

DJ Dee Nasty donna une seconde impulsion à cette culture par la suite dans son émission hip-hop sur radio nova, mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages au terrain vague de la Chapelle (Paris) . Les compilations Rapattitude 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est au début des années 1990 que le hip-hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'intervention de groupes comme Assassin, NTM, IAM ou MC Solaar qui sortent leurs premiers disques en 1991. Le collectif La Cliqua, réussit vers 1992 à regrouper une quarantaine d'artistes issus de tous les disciplines du Hip - Hop.

Le rap le plus commercial, élargit encore sa popularité notamment par le biais des radios. La radio Skyrock qui se surnomme la « radio officielle » du rap, suivie par la radio Générations 88.2 localisée sur l'Île-de-France, proposeront des programmations rap, RnB et hip-hop ainsi que des émissions animées par les acteurs du paysage hip-hop français. Certains voient dans l'intérêt porté par les médias "dominants" une récupération mercantile et politique.

La scène hip-hop française est la deuxième derrière celle des États-Unis.

En Belgique

Article détaillé : Hip-hop en Belgique.

Il a été marqué dans les années 1980 par l'arrivée de deux groupes : celui de Benny B et celui de BRC, Bruxelles Rap Convention.

Aux États-Unis

Article détaillé : Hip-hop aux États-Unis.

Il a été marqué par Afrika Bambaataa, créateur de la Zulu Nation, qui a aussi fait une tournée dans toute l'Europe.

Au Japon

Article détaillé : Hip-hop au Japon.

Au Sénégal

Le hip hop est développé au Sénégal:

Culture

Musique

La musique hip-hop comporte deux aspects : la production (aussi appelée beatmaking) et le chant rap (aussi appelé emceeing (de emcee ou MC ou MCing)). Le beatmaking peut souvent être confondu avec le DJing pour la simple raison que les deux font partie de la musique de fond (ou beat) utilisée par le MC pour « rapper ».

Beatmaking

Le Beatmaking se fait souvent à l'aide de programmes ou de matériels spécialisés, même si au début le MC rappait sur la partie instrumentale d'une chanson passée en boucle. Le beat était donc composé à partir de samples de disques. Un beat peut être composé de trois sections : le bassline (la forme que prendra la basse dans l'instrumentale), la mélodie (la ligne principale, celle qui captera l'attention), et le drumline (sons de drums - « percussions »), mais la créativité est de mise et aucune règle n'est fixée !

Plusieurs Beatmakers préfèrent utiliser des samples de diverses sources et les mixer pour créer une mélodie, mais il est tout autant possible de composer complètement.

DJ-ing

Article détaillé : Disc jockey.

Le DJ-ing (ou dJing, deejaying, deejing, DJaying) consiste à passer des disques simultanément, en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le scratch, le cutting, le Baby scratch ou le Crab. Plusieurs Djs sont maintenant des stars tels que DJ Premier, ancien coéquipier de Guru dans leur groupe Gangstarr, et DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi. Sans oublier DJ Clue, qui grâce a ses mixtapes fut le premier DJ de la scène hip-hop a vendre plus d'un millions de disques.



Les premiers DJ's à être célèbres dans le hip-hop sont :

Human beatbox

Article détaillé : human beatbox.

Le human beatbox représente plusieurs genres de musique créés en utilisant la voix, la gorge, le nez. Inventé par Doug E. Fresh, il a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour revenir vers la fin des années 1990. L'un des beatboxers les plus célèbres est sans doute Rahzel, dont la chanson la plus célèbre est "If you mother only knew" où il alliait "the beat and the chorus at the same time", le beat et la voix en même temps.

Comme les autres disciplines du hip-hop, le beatbox connaît une résonance planétaire, de Killa Kela au Royaume Uni, de Saian Supa Crew à Ezra en France, aux Autrichiens de Bauchklang.

MCing

Article détaillé : Rap.

Le MCing, ou rap, est un chant saccadé (flow) composé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le Toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la musique hip-hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations, mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à Master of Ceremony. Les premiers DJs encourageaient le public qui assistait aux fêtes à danser. Néanmoins, l'un d'entre eux, Grandmaster Flash, était tellement occupé à passer ses disques et à les écouter qu'il lui devint bientôt nécessaire d'engager deux amis pour qu'ils encouragent le public à sa place. Bientôt, les premiers rappeurs sentirent l'envie de raconter quelque chose de plus, et commencèrent à "lâcher des connaissances" sur le ghetto, leur vie de tous les jours, etc.

Les premiers groupes de rap avaient un style orienté vers la fête, les paroles étaient alors ponctués d'onomatopées Old-School, plus musical de par la présence plus importante alors du DJ. Le rap évolue peu à peu vers un style plus conscient avec, tout d'abord, "The Message" de Grand Master Flash et de Melle Mel. Plus tard, avec des groupes comme Public Enemy le discours se radicalise. Puis, enfin, la provenance de plusieurs rappeurs issus de gangs locaux produit le Gangsta Rap vers la fin des années 1980.

C'est quelques années plus tard que le style West Coast fut devoilé au grand public avec le groupe Niggaz With Attitude (N.W.A.) et leur album Straight Outta Compton, ainsi que des groupes comme Compton's Most Wanted, South Central Cartel ou Cypress Hill.

Le premier emcee, ou du moins celui qui est considéré comme tel, est Coke La Rock[4]. Les premiers rappeurs et groupes de rap qui ont marqué l'histoire sont aussi :

Hip-hop soul

Un genre à part entière, né de la fusion entre le chant soul ou R'n'B et la musique hip-hop, qui est le point de jonction de la New Jack Swing et de la nu soul (ou neo soul). Mary J. Blige porte ainsi depuis ses débuts le titre de "Queen of hip-hop soul". Une liste d'artistes et un historique sont disponibles sur le Wikipédia anglais.

Les Femmes

Même si le hip-hop fut tout d'abord investi par une majorité d'hommes, les femmes apportèrent un renouveau lyrique en termes de flow et de sujets abordés dans les chansons, ainsi, elles parvinrent peu à peu à se faire une place, malgré une infériorité numérique flagrante.

En revanche son image dans le paysage du rap est en général peu flatteuse, en regard des clips musicaux qui passent sur certaines chaînes télévisuelles, où celles-ci apparaissent souvent en légère tenue, faisant ainsi ressortir un certain sexisme.

Aux États-Unis, des rappeuses telles que Queen Latifah, Roxanne Shantee, Foxy Brown, Eve, Heather B, Bahamadia, Jean Grae, Missy Elliot, Eve, MC Lyte, Lauryn Hill, ont prouvé que les femmes du hip-hop n'ont rien à envier aux hommes, certaines faisant partie de groupes majoritairement masculins (Ruff Ryders, Fugees). En France, on peut citer les rappeuses Saliha (compilation "Rapattitude 1", ses deux albums "Unique" en 1992, et "Résolument Féminin" en 1994), B Love (maxi "Lucie" et "Rapattitude 2"), Lady Laistee, Sté Strausz, Casey (proche de la La Rumeur), Keny Arkana, Diam's, Ek-tomb (dont une cousine des 2Bal), Sista Cheefa (ancienne rédactrice du fanzine Yours, et qui a marqué les esprits, bien qu'elle n'ait officiellement sorti qu'un seul titre, "Les flammes de la colère", sur la compilation "Lab'Elles", initiée par Barclay en 1996), Princess Aniès... Cette dernière fait également partie du groupe-duo mixte, Les Spécialistes. Doréa, alias SisDee, la "Lady Jazzamufin" bien que chanteuse à la base (Jazz, Soul, Reggae...), rappe également, et se réclame de la culture Hip-Hop.

Danse

Article détaillé : break dance.

La danse hip-hop apparaît avec le break dance, une danse caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol et qui s'inspire en partie des Funk Styles (Locking, Popping et Boogaloo). Le terme de breakdance vient des médias, le terme correct pour parler de cette danse est le bboying. Les danseurs sont également appelés breakers, b-boys ou Fly-girl (pour les danseuses). De nouveaux styles sont apparus comme House dance, new style, Hooba Lumps.

Les Funk styles, plus anciens que le bboying, et que le hip-hop en général, sont néanmoins considérés comme faisant également partie des danses hip-hop.

Ces danses, et principalement le breakdance, sont ponctuées par de nombreux battles, ainsi la violence n'est pas physique mais artistique, ou sort vainqueur du "conflit" le meilleur des deux. Les battles peuvent aussi se faire groupe contre groupe, et les meilleurs vont à la compétition la plus prestigieuse pour les breakeurs: le BOTY (Battle Of The Year).

Aujourd'hui parmi les BBoys les plus connus on compte : Darkness, Junior, Physicx, Hong10, Lilou, Sonic, Baek, cico ou Pelezinho.

Du côté des b-girls : Hurricane, valentine, anne, baby sun...

Pour ce qui est des crews: Black Blanc Beur, Vagabonds crew, Melting Force, Gamblers Crew, extreme crew, phase T, pockemon crew, Wanted, Figure de Style, 59Krew, Toz crew, Legiteam Obstruxion, Last 4 one, Top 9, Ghetto Blaster...

Graff'

Article détaillé : graffiti.
Un camion «graffé», à Paris.

Le graffiti hip-hop est un phénomène omniprésent dans le paysage urbain. Le graffiti permet au graffeur de se réapproprier son environnement, et de marquer son mobilier urbain. Généralement réalisé à l'aide de bombes aérosols, sa pratique nécessite adresse et entraînement et constitue une véritable technique artistique. Celle-ci fait intervenir de nombreuses notions plastiques (stylisation, géométrisation, équilibre, etc.) mais se trouve également en relation avec d’autres domaines artistiques (infographie, photographie, bande dessinée, etc.)

En tant que mode d'expression artistique, le graffiti est également porteur d'un message de révolte et d'affranchissement.

Il faut distinguer graffiti, "throw-up" et tag. Le graffiti est l'art qui consiste à réaliser à la canette de peinture des lettrages complexes ou des représentations de personnages par exemple. On peut parler de "trhow-up" (flop) pour un graffiti en deux couleurs (une pour le remplissage rapide et pas forcément parfait et une autre pour le contour (outline) formant généralement des lettres de forme arrondie ou facilement lisible ) faisant office de signature. Le tag est, en un sens, la signature qui peut être soit associé à un graff', soit être une simple trace laissée sur un mur ou au détour d'un arrêt de bus. Malgré tout, celui-ci ne doit être consideré comme un acte a part. Un tag est « unifilaire », il s'agit simplement d'une écriture, le plus souvent un pseudonyme, stylisée.

Valeurs

Article détaillé : Universal Zulu Nation.

Selon certains[Qui ?], le hip-hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation[réf. nécessaire] qui a prôné : « peace, love, unity and having fun » (dont James Brown fera le titre d'une de ses chansons) soit « la paix, l'amour, l'unité et s'amuser », mais aussi le respect d'autrui ainsi que l'unité des peuples. Le hip-hop est donc une culture pacifiste, prônant la pluri-racialité, en dépit de la mauvaise image que les profanes en ont véhiculée par certains groupes de rap.[réf. souhaitée]

Il existe de plus un élément implicite, contenu dans chacune des disciplines : le dépassement de soi. En effet, que ce soit dans la danse, le graffiti ou la musique, l'exécutant est invité à s'améliorer pour obtenir chaque fois un résultat meilleur, plus satisfaisant, et repousser ses propres limites chaque fois plus loin.

Ces valeurs universelles sont à l'origine historique du mouvement hip-hop, même si l'ampleur et la diversification du mouvement rend certainement difficile, aujourd'hui, une analyse globale de valeurs.

Outre ces messages d'incitation au progrès de soi, les valeurs universelles du hip-hop sont peut-être également à chercher dans la capacité du hip-hop à faire évoluer, par ricochet, la société. En France, l'une des manifestations de la capacité du hip-hop à faire évoluer la société est l'avènement du premier animateur de télévision noir en France, étape historique ; Il s'agit de Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P. fut également la première au monde entièrement hip-hop[3].

The Hiphop declaration of peace

KRS One, Chuck D, Lauryn Hill, Russell Simmons, Afrika Bambaataa, Tupac Amaru Shakur (futur 2pac), Doug E. Fresh, Queen Latifah, Dr. Dre, MC Lyte, Christopher Wallace (futur Biggie Smalls) et autres 300 délégués Hiphop ont présenté à l'ONU à New York le 16 mai 2001 la "déclaration de paix du Hiphop"[5],[6].

La déclaration commence par ces mots :

« Cette Déclaration de paix du Hiphop guide la culture Hiphop de la violence à la liberté, et établit conseils et protection pour l'existence et le développement de la communauté internationale Hiphop. À travers les principes de cette Déclaration de paix du Hiphop, nous, la Kulture Hiphop, sommes une fondation de Santé, d'Amour, de Conscience, de Richesse, de paix et de prospérité pour nous-mêmes, nos enfants et leurs petits-enfants, pour toujours. Pour la clarification du sens et de l'objet du Hiphop, ou lorsque l'intention du Hiphop est remise en question, ou lorsque surviennent des différends entre les parties concernant le Hiphop; les Hiphoppeurs ont accès aux conseils de ce document, la Déclaration de paix du Hiphop, comme orientation, conseil et protection. »[7]

Son premier principe définit le Hiphop (Hip´Hop) comme un terme décrivant une indépendante conscience collective.

Le hip-hop dans les médias

Presse écrite

De nombreux magazines ou journaux, dans le monde entier, font état de la culture du hip-hop. Par exemple, Ego trip ou URB en font partie.

En France, les magazines sur le Hip-Hop et le rap ont été très nombreux : l'Affiche, RER, Radikal, Get Busy... Tous ces derniers ont aujourd'hui (malheureusement) disparus. Sont encore d'actualité des magazines tels Rap Mag et Groove.

Radio

Le premier show de hip-hop à la radio est le Mr. Magic's Disco Showcase, sur WHBI 105.9 FM, à New York City, vers 1979[4].

En France les radios hip-hop sont apparues dans les années 1980 avec l'impulsion de pionners tels que Dee Nasty, suivi de Cut Killer... : on parle alors de Radio Nova... Au milieu des années 1990 des radios dites "généralistes" se sont ensuite "accapérées" ce mouvement : tels que Skyrock et plus tard Ado. La radio Générations 88.2 soutient fortement le mouvement hip-hop.

Notes et références

  1. Hip Hop Lives, KRS One en collaboration avec [[Marley Marl]] sur l'album Hip Hop Lives
  2. Extrait du commentaire de la chaîne musicale MCM à propos de la compile de Sidney :
    « on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du hip-hop français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (1ère émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi, Stomy Bugsy...) »
    H.I.P H.O.P - L'émission Mythique de Sidney
  3. a  et b Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du Hip-hop, diffusé par l'université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 :
    « Dès le début des années 80, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que Paris, Lyon ou Marseille sont les premiers "touchés". L'apparition des radios libres permettra à la musique hip-hop de se propager. Mais c'est en 1984 et la diffusion sur TF1 d'une émission devenue culte, sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de "H.I.P-H.O.P" présentée par Sydney, Dj antillais amateur de funk, qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le hip-hop devient populaire en France. »
    Festival l'Original 84-04 : 4 jours de hip-hop sur Lyon. Par ailleurs, le "Festival l'Original 84-04" avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du hip-hop en France en 2004, par référence à Sidney et "H.I.P-H.O.P"
  4. a  et b ego trip's book of rap lists, page 19
  5. [1]
  6. The Hiphop declaration of peace presentée à l'ONU le 16 mai 2001
  7. « This Hiphop Declaration of Peace guides Hiphop culture toward freedom from violence, and establishes advice and protection for the existence and development of the international Hiphop community. Through the principles of this Hiphop Declaration of Peace we, Hiphop Kulture, establish a foundation of Health, Love, Awareness, Wealth, peace and prosperity for ourselves, our children and their children's children, forever. For the clarification of Hiphop's meaning and purpose, or when the intention of Hiphop is questioned, or when disputes between parties arise concerning Hiphop; Hiphoppas shall have access to the advice of this document, The Hiphop Declaration of Peace, as guidance, advice and protection. »

Bibliographie

  • Hugues Bazin, La culture hip-hop, Desclée De Brouwer, Paris, 1995 (nombreuses rééditions), 305 p. (ISBN 2-220-03647-2)
  • Thomas Belin, Petite histoire politique du Hip-hop, Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, 2007 (mémoire de Master professionnel 2)
  • Thomas Blondeau et Fred Hanak, Combat rap : 25 ans de hip-hop : entretiens, Le Castor astral, Bordeaux, 2007, 214 p. (ISBN 978-2-8592-0713-7)
  • Olivier Cachin, Hip hop : l'authentique histoire en 101 disques essentiels, Scali, 2007, 563 p. (ISBN 978-2-35012-189-5)
  • Isabelle Kauffmann, Génération du hip-hop : danser au défi des assignations, Université de Nantes, 2007 (thèse de sociologie)
  • Didier Stiers, Flashback : histoire(s) de la danse hip hop en Belgique, Couleur Livres, Charleroi ; Lezarts urbains, Bruxelles, 2007, 143 p. (ISBN 978-2-87003-478-1)
  • "All that sheet/ libre zulu n4"  : "histoire du mouvement hip hop en Europe ", fanzine hip-hop 1993.
  • David Dufresne "YO ! Révolution Rap " 1991 , les éditions Ramsay .
  • Christian Béthune "Le rap . Une esthétique hors la loi ." collection mutations / éditions autrement 2003.
  • GET BUSY ( sear ...) /fanzine francophone
  • Down with this /fanzine francophone
  • Rapport de force /fanzine francophone
  • Jeff Chang "Can't Stop Won't Stop : Une histoire de la génération hip-hop" (Broché) 2006, Allia

Voir aussi

Liens internes

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