Hachomer Hatzaïr

Hachomer Hatzaïr

Hashomer Hatzaïr ou Hashomer Hatzaïr (השומר הצעיר, « Le Jeune Garde » en hébreu) est un mouvement de jeunesse juive et sioniste de gauche né en 1913 en Autriche. Ses fondements sont le socialisme, le sionisme, le scoutisme, l'amitié entre les peuples et l'esprit pionnier[1] ('haloutz' en hébreu). Elle est membre du MIF-ISE.

L'organisation a eu une grande responsabilité dans le soulèvement du ghetto de Varsovie, sous la direction de Mordechaj Anielewicz en 1943. Elle fut un des constituants du Mapam (1948-1992), et ensuite du Meretz deux partis socialistes sionistes membres de l'Internationale socialiste.

C'est actuellement un mouvement de jeunesse encadrant les jeunes sous la forme du scoutisme. Après une réunion en octobre 2006, L'Hachomer européenne a décidé de 3 piliers communs pour chaque section, à savoir le Socialisme, Le Sionisme et le Judaïsme

Elle est liée en Israël au mouvement des Kibbutz Artzi, l'aile la plus à gauche du mouvement kibbutznik. Étant donné que les kibboutz artzi ont rejoint la Fédération unifiée (travailliste) des kibboutz, Hachomer Hatzaïr n'a pas rejoint en décembre 2003 le parti successeur du Meretz, Yachad, bien qu'elle en soit idéologiquement très proche.

En France, l'Hachomer Hatzaïr a été créée à Paris, dans le quartier de Belleville, en 1933, par un groupe de jeunes juifs d'origines tunisienne et polonaise. La branche française compte aujourd'hui 150 membres. En Belgique, L'Hashomer est présente depuis 1920. Elle a une section à Bruxelles et en avait une à Liège. Elle adhère à la "Brit Hairgounim Hakhaloutsim", union des 5 mouvements de jeunesse juifs belges. La section de Bruxelles compte aujourd'hui près de 220 membres de 6 à 18 ans

Sommaire

Historique

Le contexte

Dès le début, deux facteurs se sont rencontrés pour fonder le Hachomer Hatzaïr :

D'une part le mouvement de la renaissance nationale (sionisme), qui se répandait alors au sein de la jeunesse, et d'autre part, le scoutisme, qui donnait à la jeunesse une vie indépendante et qui se trouvait à la base de différents mouvements de jeunesse du peuple juif.

Tout d'abord se sont créés des centres indépendants dans divers pays et villes, sans aucun lien entre eux. Seule l'apparition des premiers journaux donna à ces organisations la possibilité de se rapprocher et de se concentrer. Les premières feuilles publiées par les kenim isolés, sont les premières preuves de l'existence de Hachomer Hatzaïr.

Le scoutisme juif apparut en même temps dans des endroits différents, mais tous de culture polonaise. Ces centres étaient la Galicie (qui était alors sous le régime de l'empire autrichien), où régnaient les conditions d'un développement libre, et la partie de la Pologne sous le régime tzariste, où le libre développement était entravé. Là, le mouvement se faisait secrètement et par conspirations.

Dans ces deux centres parurent les premiers journaux de Hachomer Hatzaïr. Mais dans ces deux centres, ce mouvement scout fut organisé par une jeunesse provenant des couches à demi assimilées, à savoir les élèves des écoles polonaises. Aussi, dès le premier jour, ce fut la langue polonaise qui domina. Par la suite elle fut remplacée, partiellement d'abord puis complètement, par la langue hébraïque.

Les balbutiements

En Galicie s'est formé en 1912, dans le cadre d'un club sportif de Lwow, le premier gdoud des Tzofim (bataillon des éclaireurs) comptant 200 haverim (membres). D'autres villes suivirent Lwow, et assez rapidement, le scoutisme juif comptera dans ses rangs plusieurs centaines de haverim.

En 1913, la jeune organisation reçu le nom de Hashomer (la garde). Pendant la Première Guerre mondiale, le centre du Hachomer Hatzaïr passera à Vienne, où il s'unifiera avec les cercles d'étudiants Tzeïrei Zion (les Jeunes de Sion).

Cette unification est très importante dans l'histoire de Hachomer Hatzaïr. Les Tzeïrei Zion étaient complètement différents du mouvement qui venait de naître en Pologne : tandis que les Polonais formaient une organisation purement scoute, ne valorisant que la vie scoute et considéraient que l'étude ne devait s'en tenir qu'à celle dispensée par l'école, les Tzeïrei Zion, au contraire, formaient des cercles purement intellectuels, méprisant les sports, les promenades et les scouts en général. De plus. tandis que les scouts juifs polonais étaient tout à fait éloignés des valeurs sionistes, les Tzeïrei Tzion avaient une tendance nettement sioniste et socialiste. En fusionnant, les deux mouvements apportèrent leurs conceptions. Pour les scouts: une organisation de jeunesse mettant l'accent sur les activités physiques et sportives ; pour les Tzeïrei Zion : l'importance de l'étude et le désir d'approfondir l'idéologie sioniste-socialiste.

En 1917 paraît à Vienne, le premier journal de presse imprimé de Hachomer Hatzaïr sous le nom : Hashomer, journal de la jeunesse de l'Hashomer Hatzaïr. Pour la première fois, l'idéologie de Hachomer Hatzaïr atteint de larges masses et pénètre dans la jeunesse juive non organisée. Le journal crée les liens avec la jeunesse juive de la Pologne russe qui était organisée dans l'"Union des Scouts Juifs". Le journal paraîtra jusqu'en 1919.

En même temps que le mouvement plus structuré de la Galicie, le scoutisme juif a pris forme en 1913 dans quelques villes de la Pologne russe. comme Varsovie, Lodz, Bendin. Il a commencé à travailler dans la clandestinité, et ne se distinguait guère du Scoutisme polonais sous occupation russe, qui lui servait d'exemple.

La Première Guerre mondiale

La guerre mondiale éclate en 1914.

En 1915, les Allemands conquièrent la Pologne russe, et les conditions d'exercice du scoutisme changent. Le réveil national devient de jour en jour plus fort. Les slogans de la renaissance et de la reconstruction d'Eretz-Israël commencent à influencer de grandes masses de la jeunesse juive. Le mouvement scout prend un caractère national sioniste et s'élargit avec rapidité. Au début, le mouvement s'est appelé l'Organisation du Scoutisme Juif. En 1918, l'organisation a pris le nom de "Hashomer-Hatzaïr" (La Jeune Garde). Les deux centres (empire austro-hongrois et Pologne russe) se développent parallèlement, resserrant de plus en plus les liens idéologiques et administratifs entre eux.

L'entre-deux guerres

Avec la fin de la guerre, le centre de Vienne s'affaiblit, après que les chomrim venus de Galicie sont retournés chez eux. Pourtant il reste à Vienne un secrétariat du mouvement galicien qui renouvelle la parution du journal "Hachomer", desservant cette fois-ci les deux centres polonais à la fois.

Après les massacres qui marquèrent la Première Guerre mondiale, le peuple juif fut de nouveau touché par de vastes pogroms, en particulier en Ukraine (40.000 morts selon certaines estimations).

Avec l'effondrement des empires allemands, austro-hongrois et russes, une vague de nationalisme toucha les populations du centre et de l'est de l'Europe en général. De nouveaux états furent créés : Autriche, Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie. Cette vague de nationalisme concerna aussi les juifs, d'autant plus que la déclaration Balfour (la promesse d'un "Foyer National Juif" en Palestine) crédibilisait le projet sioniste.

Parmi les premiers qui se sont embarqués pour la Palestine après la Première Guerre mondiale (la 3e Aliyah), se trouvaient des haverim de la jeune organisation du Hachomer Hatzaïr. Ils formèrent le premier noyau du mouvement en Israël. Parallèlement, l'immédiat après-guerre a vu Hachomer Hatzaïrs se répandre dans d'autres pays, comme la Roumanie et la Russie. Il s'est alors fait sentir le besoin de coordonner les différents centres nationaux en un mouvement mondial. En 1924, s'est réuni à Dantzig le premier Congrès mondial du Hachomer Hatzaïr. À ce congrès participaient des délégués de sept pays ou régions : Pologne, Galicie, Lituanie, Lettonie, URSS, Roumanie, Dantzig et Eretz-Israël. Ils créèrent une Hanhaga Elyona (Direction mondiale) qui devait diriger le mouvement mondial.

À ce stade, le mouvement n'est plus seulement un mouvement de jeunesse. Il s'affirme aussi comme une force idéologique spécifique. Tout en restant fidèle à l'idéologie sioniste socialiste non-marxiste du Hapoel Hatzaïr, il s'éloigne de celui-ci, considéré comme trop réformiste, et se rapproche d'autres groupes de la gauche radicale, comme le Poale Sion Gauche, dissidence de gauche du Poale sion (sioniste socialiste marxiste).

En Eretz-Israël, le mouvement se renforce, en particulier par la création de fermes collectives. En 1927, les kibboutzim formés par les haverim qui sont sortis des rangs de Hachomer Hatzaïr, jettent les bases de l'organisation des kibboutzim de Hachomer Hatzaïr en Israël : Hakibboutz Haartzi. Dans la même année se réunit le deuxième Congrès mondial de Hachomer Hatzaïr, qui en approfondit les bases idéologiques et administratives.

Dès ce moment, Hachomer Hatzaïr ne va cesser de se renforcer. Il s'attaque à tous les centres de la vie juive en introduisant partout son idéologie. Il élargit sans cesse ses organisations, et il crée en même temps de nouveaux kibboutzim en Israël.

La Seconde Guerre mondiale

La Deuxième Guerre mondiale a porté un grand coup à Hachomer Hatzaïr. Le mouvement a perdu, avec l'extermination du centre polonais, le berceau de son mouvement mondial.

L'après-guerre n'est cependant pas marqué par un arrêt de l'expansion du hachomer. Celui-ci pénètre maintenant dans les centres juifs qui n'avaient pas été atteints par l'Hitlérisme : l'Amérique, l'Afrique et l'Europe Occidentale.

La création du Mapam

Article principal : Mapam.

Après la dernière guerre, les contradictions idéologiques entre Hachomer Hatzaïr et le Mapaï (le parti unifié de la gauche sioniste, assez réformiste) s'accentuent. L'organisation créent alors en 1947 un véritable parti, appelé également "Hachomer Hatzaïr".

Au début de 1948, le parti Hachomer Hatzaïr fusionne avec les 2 autres partis du Socialisme haloutzique en Israël : la dissidence de gauche du Mapai, l'Achdut Ha'avoda et le Poale Sion Gauche.

Ainsi née Mifleget HaPoalim HaMeuhedet : "Parti unifié des ouvriers" ou Mapam. Le parti prend une orientation nettement pro-soviétique. En 1949, il obtient presque 15% des voix, devenant le second parti du pays, derrière le Parti Travailliste.

À compter du début des années 1950, l'Union soviétique de Staline lance une violente campagne anti-sioniste. En 1952, des communistes juifs sont accusés de « sionisme » pendant le procès de Prague. Puis en 1953, des médecins juifs sont mis en cause dans le « complot des blouses blanches ». Ces évolutions secouent énormément les partisans du stalinisme. En 1954, l'aile droite du parti, Achdut Ha'avoda, quitte le Mapam, refusant l'alignement sur l'URSS.

En 1955, le Mapam subit un revers électoral, passant de 12,5 % à 7,3 % des suffrages. Le parti décide alors de prendre ses distances avec l'URSS, mais reste positionné comme le parti sioniste le plus à gauche du pays. La même année, l'aile gauche du parti critique l'éloignement d'avec l'Union Soviétique. Sous la direction de Moshé Sneh, ancien chef d'État-major de la Haganah, elle rejoint le Parti communiste d'Israël. Elle y renforce la tendance juive la plus favorable au sionisme (même si elle ne s'en réclame plus officiellement).

Ces deux départs, ainsi que les liens passés avec l'URSS, affaiblissent nettement le Mapam. Avec une base sociologique étroite, celle des kibboutzim, le Mapam ne retrouve plus jamais son influence originelle. Le parti n'a en effet jamais réussi à s'implanter en milieu urbain, que ce soit dans le prolétariat ou dans les classes moyennes. Tant sa base électorale que son projet social sont étroitement liés aux kibboutzim. Ce n'est que pendant les années 1950 qu'il réussit à gagner des voix dans d'autres milieux. Il y parvient de plus en plus difficilement avec le temps.

De novembre 1955 à novembre 1961, le parti fait partie du gouvernement. Il y revient en janvier 1966, et y restera jusqu'en 1977.

À compter des élections de 1969, le Mapam se présente aux élections sur les mêmes listes de candidats que le parti travailliste, mais sans fusionner (second alignement, ou Ma'arakh). Il continue cette politique jusqu'aux élections de 1988, pour lesquelles il se présente à nouveau seul. Le départ du Mapam de la coalition de gauche est lié au refus du gouvernement d'union national qui voit le Likoud (droite nationaliste) et les travaillistes gouverner ensemble de 1984 à 1990.

En 1992, le Mapam, et donc les militants hachomer, participent à la création du parti Meretz.

Israël existe... Que devient le Hachomer ?

La création d'un parti politique dès 1947 pose la question de l'existence du Hachomer en tant qu'organisation de jeunesse ET en tant que parti généraliste.

Il a donc été décidé que le mouvement, même après la création du parti, conserverait sa complète indépendance.

Quoiqu'il ait sur le terrain politique la même idéologie que le parti Mapam, il accomplit des tâches entièrement différentes. Le mouvement est tout d'abord un mouvement d'auto-réalisation, et de colonisation socialiste d'Israël. Ne peut être membre de Hachomer Hatzaïr que celui qui s'efforce de réaliser lui-même son idéal dans le cadre du kibboutz. Du parti peut être haver (membre), celui qui consent à lutter pour les idéaux politiques du parti

Hashomer hatzaïr est donc un ensemble avec 3 facettes historiques :

  • Le parti politique Hashomer Hatzaïr, créé en 1947, est ses successeurs, le Mapam, puis le Meretz et depuis 2003 Yachad.
  • Les Kibbutz Artzi, issus du Hachomer.
  • L'organisation de jeunesse proprement dite (scoutisme). C'est cette 3e facette à laquelle adhèrent les membres du hachomer de France, bien qu'ils aient souvent des sympathies pour les 2 autres.

L'organisation du mouvement de jeunesse aujourd'hui en Belgique

30 madrihim (moniteurs) prennent en charge tous les samedis après-midi les +ou- 200 jeunes répartis en groupes d'âges. L'activité du samedi se résume ainsi:

  • Rikoudei-Am (Danses israéliennes) et accueil des jeunes
  • Mifkad (rassemblement): on chante des chansons propres au mouvement, on donne les informations utiles et l'actualité de la semaine
  • Peoula (activité) sur les thèmes les plus variés, pour les haverim les plus âgés souvent autour d'un thème culturel.
  • Parc: 1h30 heure au parc pour se défouler, manger le goûter (koumzit) et jouer au creeks (jeu de balle caractéristique des mouvements de jeunesse juifs de Belgique).
  • Oneg: fin de l'activité: tout le mouvement se rejoint et les madrihim organisent une activité tous ensemble

L'Hashomer de Belgique organise aussi 4 mahanot (camps) par an: à Toussaint, en hiver, à Pâques et en Eté. Les madrihim participent à des séminaires Européens (Séminaire 2006 : Sofia en Bulgarie, Séminaire 2008 : Luzern en Suisse, Séminaire 2009 : Sofia en Bulgarie) et mondiaux pour les former et un séminaire Israël tous les deux ans.

Liste des shlirim du ken de Bruxelles

... - Avner

- ... ( 1986-1990)

- Pedi (1995 à 1998)

- Ouzi (1998 à 2002)

- Tal Harel (2002 à 2009)

- Tal Eitan (depuis 2009) ...

Liste des kvoutzot madrihim du Ken de Bruxelles

- Magen 2003-2004 et 2004-2005 (né en 1988)

- Ein Shemer 2005-2006 et 2006-2007 (né en 1989)

- Maanit 2006-2007 et 2007-2008 (né en 1990)

- Eylon 2007-2008 et 2008-2009 (né en 1991)

- Yehiam 2008-2009 et 2009-2010 (né en 1992)

- Ein-dor 2009-2010 et 2010-2011 (né en 1993)

- Mizra 2010-2011 et 2011-2012 (né en 1994)

Liste des Rashei Ken du Ken de Bruxelles

- Marco Schneebalg (Maanit) 2006-2007 et 2007-2008 (Premier shomrit belge à faire la shnat depuis plusieurs dizaines d'années d'autres suivront)

- Sammy Lussan (Maanit) 2007 - 2008

- Gary Goutsmit (Eylon) et David Vannerom (Eylon) 2008-2009

- Elie Melviez (Yehiam) et Sharon Hancart (Ein-Dor) 2009-2010

- Estelle Levy (Mizra) et Nicolas Markiewicz (Mizra) 2010-2011

Voici quelques sites de l'Hashomer dans le monde pour certaines informations utiles :

Hashomer Hatzair France http://www.hachomer.net

Hashomer Hatzair Belgique http://www.hashomer.be

Hashomer Hatzair Ukraine http://www.hashomer.narod.ru/

Hashomer Hatzair Italie http://www.hashomerhatzair.it

Hashomer Hatzair Suisse http://www.hashomerhatzair.ch

Hashomer Hatzair États-Unis http://www.hashomerhatzair.com

Hashomer Hatzair Argentine www.hashomerhatzair.com.ar

Hashomer Hatzair Brésil http://www.hashomer.org.br

Hashomer Hatzair Mexique http://www.nether.net/home.html

Hashomer Hatzair Chili http://www.hashomerhatzair.cl

Hashomer Hatzair Canada http://www.hashomerhatzaircanada.com

Hashomer Hatzair Australie http://www.ecr.mu.oz.au/~brt/what.html

Hashomer Hatzair Israël http://www.hashomer-hatzair.org

Hashomer Hatzair Petah Tikva (Israël) http://www.geocities.com/CapitolHill/3327/

Site d'un ancien haver des États Unis qui essaie de regrouper tous les haverim du monde http://home.earthlink.net/~urik/index.html

Anciens

Hachomer Hatzaïr a vu passer dans ses rangs de nombreuses personnes qui sont devenues des militants importants du mouvement ouvrier ou des personnalités de la société israélienne, française ou d'autres pays du monde :

Références

  1. L'esprit pionnier est la volonté de développer l'émigration vers la Palestine, en privilégiant les implantations rurales.

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hachomer Hatzaïr de Wikipédia en français (auteurs)

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