Guipavas

Guipavas

48° 26′ 03″ N 4° 23′ 58″ W / 48.434167, -4.399445

Guipavas
Guipavas vue de l'ouest
Guipavas vue de l'ouest
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Canton Guipavas (chef-lieu)
Code commune 29075
Code postal 29490
Maire
Mandat en cours
Alain Queffélec
2008-2014
Intercommunalité Brest Métropole Océane
Site web http://www.mairie-guipavas.fr/
Démographie
Population 13 771 hab. (2008[1])
Densité 312 hab./km²
Gentilé Guipavasiens
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 03″ Nord
       4° 23′ 58″ Ouest
/ 48.434167, -4.399445
Altitudes mini. 0 m — maxi. 131 m
Superficie 44,13 km2

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Voir la carte administrative

Guipavas (breton : Gwipavaz) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Sommaire

Géographie

Communes limitrophes

Histoire

Saint Thudon

Tudogilus (ou saint Thudon), père de saint Gouesnou, de saint Majan et d'une fille, Tudona, aurait débarqué probablement à Landéda venant de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle). Il aurait créé un ermitage en forêt de Bevoez[2] à deux kilomètres de Guipavas en direction de Gouesnou près du lieu-dit Kervao sur une colline en un lieu qui était probablement un ancien lieu de culte druidique en raison de la présence d'une fontaine et désormais dénommé Saint-Thudon[3].

Saint Thudon y aurait fait construire un oratoire consacré à la Vierge Marie. La légende dit que l'édifice aurait finit par s'écrouler et que par punition divine l'eau se serait écoulée en un torrent dévastateur. On promit alors de reconstruire la chapelle, ensuite dénommée Notre-Dame-du-Reun (Reun signifie "colline" en breton)[4].

L'ancienne chapelle a disparu mais trois croix existent encore à cet emplacement, dont l'une, qui date du VIIe siècle[5] est parmi les plus anciennes du Finistère : elle a conservé des ornements celtiques, en forme de buste féminin avec le nombril apparent, mais n'est plus à son emplacement initial, orant désormais la cour d'une ferme voisine. Cette croix[6], selon l'abbé Castel, était située sur un itinéraire très ancien qui, depuis le lieu-dit "Le Passage" dans l'actuelle commune du Relecq-Kerhuon, où se trouvait un bac permettant de franchir l'Élorn, remontait vers le nord[4]. Une autre croix en granite, qui date du XVIIIe siècle est restée à son emplacement initial[7].

La procession de Saint-Thudon

Des notes manuscrites de J. Cariou datant de 1860 et citées par le chanoine Paul Peyron décrivent cette procession qui était une troménie :

« La paroisse de Guipavas se rendait processionnellement au lieu de Saint-Thudon pour se réunir à celle de Gouesnou ; on ne pénétrait dans l'enceinte réservée que pieds nus. Là, les reliques des deux paroisses étaient placées sur les pierres, vieux débris de l'ermitage de saint Thudon ; un prêtre tenait un discours de circonstance, puis le recteur de Guipavas faisait baiser les reliques. Cette cérémonie terminée, les deux processions se remettaient en marche jusqu'à la limite des deux paroisses, indiquée par une croix en pierre qui existe encore à l'extrémité ouest du village de Kermao ; on y faisait une station où, après une prière récitée devant les reliques placées au pied de la Croix, on donnait les reliques à baiser, et les processions se séparaient pour retourner dans leurs paroisses respectives. Cette cérémonie ne se fait plus avec la même solennité (...)[8]. »

L'auteur précise également qu'au XVIIe siècle les paroissiens de Beuzit-Conogan, paroisse aujourd'hui disparue, exposient sur le parcours de la procession les reliques de saint Conogan.

La même procession fait aussi l'objet d'une description en 1912, faite par l'abbé Duval, alors recteur de Gouesnou et reprise dans le même texte par le chanoine Paul Peyron[9].

Époque moderne

Le XIXe siècle

En 1868, une partie des habitants du village du Rody, commune de Guipavas, demandent leur rattachement à la commune de Saint-Marc[11], mais cette demande est rejetée, 12 habitants seulement se déclarant favorables et 122 habitants opposés. Parmi les autres arguments avancés pour le rejet de la demande, « l'annexion entraînerait de graves préjudices pour les habitants de Guipavas (...); ils se verraient dépossédés d'une grève si riche pour leur agriculture ; Saint-Marc est pourvu d'une étendue de grève qui suffit et au-delà aux besoins de l'agriculture pour son territoire »[12].

Le XXe siècle

La querelle des inventaires a concerné Guipavas. Le journal Le Petit Parisien du 23 novembre 1906 écrit : « À Guipavas, on a opéré l'inventaire des deux églises. La foule a été dispersée par des pelotons de hussards et de cuirassiers. Les portes de l'église étaient barricadées. Trois arrestations ont été opérées ; l'une d'elles a été maintenue, celle d'un forgeron nommé Pedez. »[13]

Démographie

Évolution démographique

D'après le recensement Insee de 2007, Guipavas compte 13 855 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999).

La commune occupe le 666e rang au niveau national, alors qu'elle était au 705e en 1999, et le 7e au niveau départemental sur 283 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Guipavas depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 2007 avec 13 855 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 2 905 3 547 3 845 5 688 5 332 5 108 5 312 5 520 6 047
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 6 042 6 356 6 356 6 641 6 802 7 077 7 247 8 339 5 174
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 5 221 5 238 5 061 5 002 4 624 4 562 4 894 5 532 6 105
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 6 610 7 346 8 959 10 425 11 956 12 588 13 633 13 855 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[14], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[15],[16]


Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %).

À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 49,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,7 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 23,5 %, plus de 60 ans = 17 %) ;
  • 50,3 % de femmes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 22,6 %, plus de 60 ans = 22,4 %).
Pyramide des âges à Guipavas en 2007 en pourcentage[17]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
90  ans ou +
0,6 
5,1 
75 à 89 ans
8,1 
11,7 
60 à 74 ans
13,7 
23,5 
45 à 59 ans
22,6 
20,0 
30 à 44 ans
20,7 
16,9 
15 à 29 ans
14,4 
22,7 
0 à 14 ans
20,0 
Pyramide des âges du département du Finistère en 2007 en pourcentage[18]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,2 
6,7 
75 à 89 ans
11,6 
13,6 
60 à 74 ans
15,3 
21,4 
45 à 59 ans
20,2 
20,8 
30 à 44 ans
18,9 
18,4 
15 à 29 ans
16,1 
18,7 
0 à 14 ans
16,7 

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 mars 1995 Charles Kerdilès RPR ...
mars 1995 mars 2008 Henri Pallier UMP ...
mars 2008 en cours Alain Queffélec PS ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Langue bretonne

  • À la rentrée 2008, 4,39 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[19].

Lieux, monuments et économie

Chapelle Saint-Yves
Monument aux morts au pied de la chapelle Notre-Dame-du-Reun

Sur le territoire de Guipavas, on trouve de nombreux monuments religieux, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, l'église Notre-Dame-du-Reun, la chapelle Saint-Yves, l'église Notre-Dame-de-Tourbian.

De nombreuses croix s'élèvent dans les campagnes alentour, la croix Saint-Thudon (VIIe siècle), la Croas-Cuzet, la Chapelle-Croix (XVIe siècle), etc.

On trouve aussi des monuments historiques non religieux. De nombreux sites abritent des vestiges d'un passé souvent reculé et rappellent que les terres de Guipavas appartenaient autrefois à des familles nobles. Aujourd'hui, il ne reste que quelques traces de cette architecture seigneuriale, les manoirs du Vizac, de Kéraudry, ou encore du Froutven accroissent, eux aussi, le prestige architectural de la commune.

L'Établissement principal des munitions Bretagne, l'un des sept du Service interarmées des munitions, créé en 2011 se situe à la pyrotechnie Saint-Nicolas.

Guipavas accueille en outre l'aéroport international de Brest, qui a inauguré en décembre 2007, une nouvelle zone "terminal" permettant d'accueillir un million et demi de passagers par an. Cette nouvelle aérogare est en forme de raie manta.

Depuis le 26 mars 2008 le 22e magasin en France du géant suédois Ikea a ouvert à Guipavas. Avec une zone de chalandise d'un million de personnes, une nouvelle zone commerciale attenante a été inaugurée fin septembre 2008. Les portes de Brest Guipavas[20] proposent une vingtaine d'enseignes pour la maison et la restauration. On retrouve le 4e plus grand Décathlon de France mais aussi Boulanger ou Hippopotamus. Ce "Retail Park" est commercialisé par le groupe Altarea.

Personnalités liées à la commune

Événements

  • Les Gars du Reun organisent chaque année un tournoi international de football : le Challenge du Printemps
  • Début juillet une manifestation, Le Temps Bourg de Guipavas, est organisée en collaboration avec les associations de la ville
  • Le dernier dimanche d'octobre, l'association "Secours des Hommes" organise une grande foire aux puces à vocation humanitaire, Halle de Moulin Neuf.
  • Depuis juillet 2009, une fête populaire culturelle, le Temps Bourg, est organisée annuellement.

Voir aussi

Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Guipavas sur le site de l'Insee
  2. La forêt de Bevoez recouvrait approximativement le territoire des actuelles ou anciennes communes de Guipavas, Relecq-Kerhuon, Saint-Marc, Lambézellec et Gouesnou
  3. http://www.infobretagne.com/guipavas.htm
  4. a et b http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=Sant_Tudon
  5. http://fr.topic-topos.com/croix-de-saint-thudon-viiesiecle-guipavas
  6. http://www.croix-finistere.com/commune/guipavas/guipavas.html
  7. http://fr.topic-topos.com/croix-de-saint-thudon-en-granit-guipavas
  8. Chanoine Paul Peyron, "Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper", Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie", 1912, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5687891d/f357.image.r=Gouesnou.langFR
  9. Chanoine Paul Peyron, "Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper", Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie", 1912, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5687891d/f358.image.r=Gouesnou.langFR
  10. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  11. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1868, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f181.image.r=Saint-Marc.langFR
  12. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1868, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f422.image.r=Saint-Marc.langFR
  13. Le Petit Parisien n°10983 du 23 novembre 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5623409/f2.image.r=Daoulas.langFR
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 21 novembre 2010
  15. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  16. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  17. Évolution et structure de la population à Guipavas en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  18. Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  19. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
  20. "Les portes de Brest Guipavas"

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Guipavas de Wikipédia en français (auteurs)

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