Groupes ethniques de France

Groupes ethniques de France

Les groupes ethniques en France, dont l'énumération n'est autorisée légalement qu'en Nouvelle-Calédonie et seulement depuis 2009, n'ont pas d'existence juridique en France[1] et dans l'état-civil français, l'origine ethnique n'est pas indiquée[2].

Toutefois, s'il est exact que le recensement de la population, tant qu'il est obligatoire, ne permet pas le recueil d'information sur la religion ou l'origine ethnique, toute enquête non obligatoire peut le faire[3]. Ainsi, contrairement à une idée reçue, comme le rappelle François Héran, directeur de l'Ined, il est permis depuis longtemps de poser des questions « sensibles »[4] dans une enquête de la statistique publique, à la double condition de pertinence et d'autorisation écrite préservant l’anonymat. L’enquête « Trajectoires et origines » (TeO), par exemple, réalisée conjointement par l'Ined et l'Insee en 2008 a permis de récolter non seulement des informations sur les pays d’origine et les langues parlées, mais aussi « sur les appartenances ethniques déclarées ainsi que sur les principales qualités perceptibles qui peuvent servir de support aux discriminations dans notre société : couleur de la peau, coiffure, tenue vestimentaire, accent et autres signes corrélés de façon visible ou hypothétique à une appartenance religieuse ou ethnique (pratiques alimentaires, respect d’un calendrier festif non chrétien, pratiques funéraires, etc.) »[5],[6],[7].

La population française s'élevait en 2010 à 64 668 885 habitants dont 62 799 180 en métropole[8] d'après l'INSEE.

La France métropolitaine et d'outre-mer en 2007.
Légende :
Bleu : Métropole et DOM-ROM.
Orange : COM.
Vert : TAAF.
Jaune : île de Clipperton.
Grande police : habité en permanence.
Petite police : non habité en permanence.

Plusieurs millions de citoyens français ont une origine ethnique définie[9], et c'est particulièrement notoire dans les départements et collectivités d'outre-mer dont la population totale est de 2 570 094 habitants. Cette composition ethnique est très hétéroclite et composée entre autres de Kanak, Polynésiens, Corses, Arabes ou d'Amérindiens comme les Kali'na.

Sommaire

Discussions autour de la notion de « groupe ethnique »

La notion d'ethnie est difficile à cerner dans la mesure où les spécialistes en donnent plusieurs définitions possibles et ne s'accordent pas sur le ou les choix à privilégier.

Exemple de carte ethnographique du XIX-ème siècle: les langues de l'Europe centrale en 1898
Exemple de carte ethnographique du XX-ème siècle: les langues de l'Afrique

Selon Jean William Lapierre, un détracteur du système juridique français, « l'idéologie jacobine de notre république, au nom du dogme de l'État-Nation, a toujours nié la diversité de la population française. Une conséquence, dans un pays où la recherche en science sociale dépend principalement d'un financement public, est que l'étude des relations inter-ethniques n'y a jamais eu une place importante[10] ». Malgré cela, il existe de nombreux testings ou tests de situation, et des enquêtes sur la population générale ou centrées sur telle ou telle communauté sociale, linguistique, cultuelle ou autre[11].

L'ethnologie est une branche de l'anthropologie qui étudie les us et coutumes, les symboles (dont la langue et les croyances) et les artefacts (et leur production) d'une population définie par ceux-ci, décrits (et éventuellement collectés) par l'ethnographie. Elle se distingue de la sociologie qui, elle, étudie une société dans son ensemble, définie par le travail, la famille, l'éducation, les modes de communication, les rapports hommes/femmes, les cultures et ses rapports au territoire, et dans le cadre de laquelle coutumes, symboles et artefacts sont des aspect du travail et/ou de la culture.

En France l'ethnologie prend son essor dans le cadre du colonialisme des années 1870-1910, et évolue dans ce contexte politique[12]. En Amérique du Nord, en Europe centrale et orientale, dans des contextes politiques différents, c'est depuis fort longtemps la compréhension des relations interculturelles dans des états aux populations d'origines et de langues différentes (États-Unis, Canada, Autriche-Hongrie, Empire russe, Empire ottoman par exemple) qui motive le foisonnement d'une littérature anthropologique, surtout anglo-saxonne et allemande. Apparaissent alors les termes de « groupe ethnique » et d'« ethnicité » désignant un groupe humain par des facteurs linguistiques, historiques et éventuellement religieux[13]. Appliquant la notion d'« ethnicité » à la France, certains ethnologues comme David Levinson par exemple, affirment que « le groupe ethnique français constitue environ 85 % de la population » et qu'on y trouve « plus de 100 groupes ethniques de toutes les régions du monde »[14],[A 1].

Toutefois, des ethnologues comme Claude Lévy-Strauss (dans ses cours et articles[15]) mettent en garde contre la confusion, dans la notion anglo-saxonne de « groupe ethnique », de deux réalités qui ne se recoupent pas forcément : d'une part l'origine géographique et historique (que l'on peut désigner par des noms tel que Français, Anglais, Belges ou Auvergnats) et d'autre part l'appartenance linguistique (que l'on doit désigner par le suffixe -phone comme dans anglophones ou francophones). Selon lui, la notion anglo-saxonne de « groupe ethnique » soulève d'emblée le problème de sa subjectivité, d'une part parce que les paramètres linguistiques, religieux et culturels ne cessent d'évoluer, d'autre part parce qu'ils ne se recoupent pas souvent : par exemple, la plupart des habitants de l'Irlande se définissent comme Irlandais, mais parlent anglais ; ils sont tous officiellement chrétiens mais, selon qu'ils appartiennent à une communauté historiquement catholique ou bien protestante, ils ont des sympathies politiques différentes qui ont mené à des guerres civiles et à une partition de l'île (cas semblable à ceux de l'ancienne Yougoslavie, de Chypre, du Liban...) ; les sociologues, eux, expliquent cela plutôt par les clivages sociaux et l'inégalité, les différences « ethniques » n'étant qu'un symbole identitaire. C'est pourquoi il y a tant de définitions différentes d'un « groupe ethnique ».

Selon Taylor, « tandis qu'en Allemagne, dans les pays slaves et dans l'Europe du Nord, les dérivés d'ethnos mettent l'accent sur le sentiment d'appartenance à une collectivité, en France le critère déterminant de l'ethnie est la communauté linguistique[16] ».

Il existe donc plusieurs ensembles de critères en ethnologie pour diviser les groupes. Les plus utilisés en Europe font partie de l'anthropologie socio-culturelle dont les vraisemblances culturelles et linguistiques, l'auto-définition, la perspective historique et bien d'autres. Mais il y a aussi d'autres critères[17] comme l'anthropologie biologique, avec par exemple l'analyse génétique humaine et des populations qui reste un outil complémentaire.

En France métropolitaine

La France métropolitaine comptait une population totale de 61 875 822 habitants en 2008[18]. Selon l'INSEE, la France comptait cette même année, 5,3 millions d’immigrés et 6,5 millions de descendants directs d'immigrés (seconde génération) soit un total de 11,8 millions représentant 19% de la population (dont un peu plus de 5 millions d'origine européenne, environ 4 millions d'origine maghrébine, 1 million d'Afrique Sub-saharienne, 400,000 d'origine turque, 700,000 originaires d'autres pays d'Asie et 700,000 originaires du reste du monde)[19],[20],[21]

Les groupes linguistiques en France en 1550, avant l'unification linguistique ultérieure au profit du français d'Île de France[22].

Exemples d'approches françaises

À partir de la Révolution française

Dès la Révolution française de 1789, les différentes régions françaises et leurs populations, sont vues comme autant de peuples différents (des nations), aux langues, us et coutumes diverses. Les historiens les évoquent comme des composantes du peuple français, sans pour autant échapper aux caricatures, certains déclarant ainsi, par exemple, que « les Normands ne seront jamais des Français », etc[B 1].

Avec la Révolution vont naître le principe de la souveraineté du peuple[23] et le nationalisme[24]. Diffuser la langue française est un enjeu politique mais les langues minoritaires[25] ne sont parlées que par la moitié de la population[26]. Malgré cela, plus de 70 ans après la Révolution, 80 % des habitants du Finistère, du Var, des Alpes-de-Haute-Provence, de la Corse et de bien d'autres régions ne parlent toujours pas le français[26].

Au milieu du XIXe siècle, la France ce met à l'heure européenne du nationalisme romantique quand à la mise en valeur, et en scène, de folklores plus ou moins artificiels[27] : la recherche des traditions orales est organisée par l’État qui demande aux préfets de s'y investir, les tenues folkloriques, les recettes culinaires, les langues font l'objet de recensements (avec des approximations qui présentent comme unifiées des langues parlées d'une même région) et, surtout après la guerre de 1870, à l'occasion de fêtes (nationale ou autre) sont organisés des défilés de personnes en tenues folkloriques et les manuels scolaires représentent les différentes régions de France par des personnages en costumes folkloriques. Les historiens de l'époque illustrent cette vision à la fois diversifiée et unifiée du « peuple français » par leurs textes : Augustin Thierry évoque (comme nombre de ses contemporains) la fusion progressive des différents peuples qui vivaient il y a « bien des siècles » et appelle les historiens à raconter la « véritable histoire de France » qui exalte son « héros » : « la nation tout entière; tous les aïeux [devant] y figurer tour à tour ; Jules Michelet exalte le comportement révolutionnaire du peuple, et voit dans sa capacité à transformer les nationalités (races) en une nation (française) unifiée une mission historique de libération de l'humanité, il développera (entre autres) l'idée d'une nation-personne, présentée sous la forme "l'esprit, la tête = Paris", "les membres = les provinces[28]".

Des préoccupations (principalement de fidélité à la nation, fidélité guerrière, honnêteté financière, solidarité avec les Français, esprit de clan en s'accordant des privilèges d'emplois) à propos de présences de « groupes nationaux étrangers » sur le sol français datent du XIXe siècle, période où voit le jour la notion de nationalité. À partir du moment où les universitaires se voient gratifiés du titre d'« experts », historiens, puis sociologues ou biologistes et médecins, sont régulièrement sollicités par le pouvoir pour donner « leurs avis éclairés ». C'est dans les travaux des « folkloristes-ethnologues[29] » principalement dirigée vers le monde rural que prend naissance l'ethnologie en France avec la réalisation des inventaires systématiques des cultures locales, sur les travaux d’érudits ou de voyageurs[12].

Carte des « Races de l'Europe », Joseph Deniker (1899)

Durant le XIXe siècle, la classification de Johann Friedrich Blumenbach qui divisait l'espèce humaine en cinq races[30] en se basant sur la crâniométrie et la phrénologie, fut considérée comme l'un des ouvrages les plus influents dans le développement de concepts de « races humaines[31],[32] ».

En 1866, Louis Dussieux[33] fait une énumération de la population française en termes de races : race gallo-romaine (les Français et Normands), race celtique (les Bas-Bretons), race ibérienne (les Basques, Gascons, Languedociens, Provencaux, Ligures, Corses, les Roussillonnais (Catalans)), race germanique (Allemands et Flamands) et la race sémitique (les Juifs).

En 1900, Joseph Deniker propose sa propre classification dans son ouvrage Races et peuples de la terre considérée par Henri Vallois comme un « grand progrès » par rapport aux taxonomies précédentes. Il distinguait les peuples européens en six races principales (littorale, ibéro-insulaire, occidentale, adriatique, nordique, orientale) et quatre secondaires (subnordique, vistulienne, nord-occidentale, subadriatique).

En accord avec nombre d'historiens[34], Eric Hobsbawm note que dans le dernier tiers de ce siècle, en Europe, « l'élément politico-idéologique est évident dans le processus de construction de la langue » qui peut aller jusqu'à « la création ou l'invention de nouvelles langues », « la politique de la langue devient un exercice de formation de la société » et que « l'importance symbolique des langues prévaut sur leur utilisation effective », et aussi que les différentes classes sociales se sentent différemment concernées par ce thème, les plus fervents activistes venant de la couche intermédiaire modeste socialement mais instruite, en bref la « petite bourgeoisie ». Il insiste sur l'utilisation des structures étatiques (école, administration, armée) par des pouvoirs nationaux des différents États d'Europe, parfois dès les années 1860, pour imposer une langue unique et standardisée (parfois quasiment inventée) à des populations aux parlés diversifiés, mais ne s'y opposant pas (malgré d'amers souvenirs d'enfance de certains intellectuels). La France mène une politique volontariste d'instruction publique du français à partir de la troisième république[35]

Entre les deux guerres mondiales

À partir des années 1920, le terme d'ethnie remplace parfois celui de race pour parler des personnes de telle ou telle origine (française, polonaise, italienne, juive, noire, etc)[B 1].
Ainsi les immigrés, et leurs enfants, polonais, russes, italiens, tchèques, allemands, juifs d'Europe centrale, asiatiques, etc, sont-ils considérés par certains « experts » (parfois de l'École libre des sciences politiques ou de la Faculté de médecine de Paris) comme plus ou moins « assimilables », suivant des arguments parfois biologiques ou culturels. Ces personnes sont ainsi jaugées suivant leur « capacité de travail[36] », leur « proximité culturelle » avec la culture française, leur regroupement dans certains points du territoire, et à chaque fois est soulevée la question de leur fidélité à la nation française en cas de guerre[B 2].
Toutes ces idées auraient favorisé l'établissement de la politique raciale du régime de Vichy (lois contre les Juifs et les étrangers)[B 1].

Après la Seconde Guerre mondiale

Créés en 1945 par le gouvernement de la France libérée, l'Ined et le Haut comité consultatif à la famille et à la population publient des études rédigées sous le régime de Vichy (Alexis Carrel était alors le directeur de la fondation chargée de ces études), en conformité avec les idées qui y régnaient et nées dans les années 1930, parlant de « patrimoine héréditaire de notre patrie » qui risque de changer, d'« anthropologie de la population française », de « groupes » ou « types ethniques » plus ou moins proches de la « race française », classant les caractères des individus suivant leur « origine » (noire, allemande, arabe, levantine, israélite, etc.), dissertant sur leurs capacités respectives à être assimilables, à « raisonner comme nous », tout en se déclarant « profondément humaniste » et en jugeant que la politique des quotas américaine est « teintée de racisme ». Y contribuent, entre autres, Robert Debré, Alfred Sauvy, Georges Marco, Louis Chevalier, André Siegfried.

Sous l'égide de l'Ined, sont publiées des études sur l'assimilation de communautés russe, arménienne et polonaise, concluant que ces « ethnies » ne s'assimilent pas puisque la seconde génération entretient également un nationalisme communautaire, allant même jusqu'à assimiler en leur sein « les Françaises qui se sont mariées à des Russes », ou bien « les mariages mixtes sont rarement des mariages heureux » (à propos des Arméniens), ou encore les immigrants polonais posent des « problèmes nouveaux » car ils sont « très différents physiquement et ethniquement » de la population française. Les recommandations de ces experts à propos de choix d'« ethnies » ou de « seuil de tolérance » pour une politique sélectionnant les immigrants (publiées notamment dans « Étude de 4000 dossiers du Service social d'aide aux émigrants », en 1947, sous la direction de Robert Gessain) ne seront pas repris par le gouvernement[B 3].

Jusqu'au milieu des années 1950, les « experts » universitaires se disputent pour savoir lesquelles des populations immigrées sont les plus rentables (avec des études comparatives de productivités de différents groupes : « musulmans d'Algérie », Kabyles, Italiens, etc), les plus facilement assimilées (avec une définition de l'assimilation publiée par le ministère de l'Intérieur en 1952). D'ailleurs une opposition se fait jour entre les experts mandatés par le ministère du travail (soucieux de la productivité) et ceux par le ministère de la population (soucieux de l'assimilation) quant aux immigrés (choix entre « ethnies ») dont il faut privilégier la venue en métropole. Dans la pratique, les choix échapperont progressivement à l'État du fait de l'indépendance croissante des entreprises vis-a-vis de la tutelle publique (ce qui fut un choix politique) : ce seront elles qui recruteront là où ça leur semblera le plus pratique, parfois des étrangers entrés « clandestinement » et régularisés a posteriori ou des Algériens (qui avaient alors la nationalité française)[B 4].

Jusqu'aux années 1970, l'État se désengageant de polémiques publiques sur ce sujet, ces thèmes seront traités de manière feutrée soit dans les bureaux ministériels, soit dans des publications pour spécialistes et deviendront plus factuelles, moins intéressées par une perspective utilitariste. Un certain oubli des polémiques passées s'installe alors, et l'idée que l'« intégration à la française » est une réussite domine. Dans les années 1960, des auteurs comme Alfred Sauvy et Louis Chevalier réécriront l'histoire à leur manière, disant de leurs propres contributions ce qui pourra leur être flatteur, sans protestation venant du milieu universitaire[B 4].

Des études de cette époque portent sur des immigrés polonais et leurs descendants, sur des Italiens, Arméniens, Algériens et des réfugiés d'Europe de l'Est. Il semble que toutes montrent un même cheminement parmi les immigrés qui sont restés en France (environ 50 % s'y sont établis, ceci quelle que soit leur origine). Les « communautés » se sont dissoutes avec la succession des générations, les ascensions sociales ont suivi à peu près les mêmes étapes : parents ouvriers, parfois s'établissant à leur compte, les enfants rentrent dans une entreprise souvent « communautaire » ou familiale, certains sont propulsés dans la vie sociale par leurs études, et la troisième génération suit une trajectoire professionnelle non communautaire ; souvent la seconde génération est à cheval sur ces deux dernières étapes. Ces données sont générales et valables statistiquement, et certaines observations rejoignent celles faites aux États-Unis sur la même période. Certaines « communautés » suivant cette trajectoire plus lentement que d'autres. Parmi les auteurs de ces enquêtes, on trouve, entre autres, Alexis Spire, Philippe Rygiel, Alain Girard, Jean Stoetzel, Geneviève Massard-Guilbaud, Ali Salah, Ahsène Zehraoui, Geneviève Bardakdjian, Serge Bonnet[B 4].

Études actuelles

En France, juridiquement, il n’y a pas de minorités nationales : depuis la Révolution française, il n'y a en France métropolitaine qu'un seul peuple et les statistiques ethniques n'y sont pas autorisées (sauf en Nouvelle-Calédonie[37]). Dans l'état-civil, l'origine ethnique, n'ayant pas de fondement juridique, n'est pas indiquée[38].

Toutefois, à l'initiative de l'Africagora, ainsi que de deux députés de l'UMP membres de la CNIL, un amendement au projet de loi sur l'immigration, adopté jeudi 13 septembre 2007 par la commission des lois de l'Assemblée nationale, propose d'autoriser les statistiques ethniques[39].

Aux yeux de certains, tel Michel Wieviorka, la tradition assimilationiste française « tourne le dos à l'avenir » car les solidarités ethniques ne seraient pas un repli communautaire mais « l'expression de l'individu moderne » et seraient appelées à s'affirmer[40]. D'autres, tel Gérard Noiriel, estiment plutôt que l'ethnicisation du discours et l'affirmation de « l'échec du modèle français » sont construits depuis les années 1980 par un ensemble d'acteurs politico-médiatiques, essentiellement pour les besoins d'un discours « national-sécuritaire[B 5] ».

Selon Yvonne Bollmann : « Sous le couvert d’un objectif culturel, la protection de langues menacées, et en interaction avec des textes européens explicitement consacrés à ces “minorités”, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires contribue à imposer la reconnaissance de groupes ethniques[41] ».

Pour la sociologue Suzie Guth, la France est un « ensemble pluriethnique » dans lequel « pullulent » à la périphérie des minorités (Bretons, Flamands, Lorrains, Alsaciens, Savoyards, Corses, Catalans et Basques). Ces dernières sont dans un mouvement centrifuge mais aussi attirées par des ensembles culturels à l'étranger[42].

Ainsi, selon René Andrau, « le principe constitutionnel français d'égalité juridique de droits identiques pour tous les individus-citoyens est remis en question par des groupes de pression et des groupes de réflexion souhaitant une mutation vers le principe d'une équivalence de droits différentiels pour des groupes socio-culturels, considérés en tant que tels et prenant en compte leurs spécificités », principe appliqué à des degrés divers dans des pays comme la Belgique, le Canada ou le Liban[43].

Exemple d'approche anglo-saxonne

Dans cette approche, David Levinson, anthropologue culturel, utilise diverses caractéristiques « ethniques » pour décrire les différentes origines : des groupes ethniques, ethno-linguistiques, des entités supranationales et infranationales, des immigrants et même une génération issue de l'immigration.
Selon lui, le « groupe ethnique français constitue environ 85% de la population » en 1998. Seuls cinq autres groupes autochtones minoritaires représentant 10% de la population française sont décrits (groupes présents dans des régions définies: les Alsaciens, les Bretons, les Basques, les Corses et les Catalans); sans compter une dizaine de groupes ethniques issus de l'immigration récente. L'auteur fait aussi référence à plusieurs ethnies qui sont intégrées politiquement et économiquement à la Nation française mais qui s'en différencient sur l'habillement, les préférences culinaires et la persistance de la langue (les gens d'Alsace, de Bretagne, de Bourgogne, les auvergnats, les aveyronnais, les occitans, les gens d'Aquitaine et de Provence)[A 2]
En France, le terme utilisé par les anthropologues français est groupe ou population « ethno-culturelle », « ethno-linguistique » ou « minorité nationale ».

Groupes décrits par David Levinson en 1998

  1. Les Alsaciens représentent environ 1 500 000[A 3] personnes en Alsace.
  2. Les Basques principalement au Pays basque français
  3. Les Bretons représentent environ 3 700 000[A 4] personnes principalement en Bretagne.
  4. Les Catalans principalement dans les Pyrénées-Orientales.
  5. Les Corses représentent en 2008 environ 195 000 personnes en Corse seulement. Ils représentent environ 70 %[A 5] de la population totale de l'île.

Deux autres groupes ethniques sont en France métropolitaine depuis des siècles mais pas dans des régions définies. En France, le terme de groupe ethnique est d'usage.

  1. Les Roms représentent entre 500 000 et 1 300 000 personnes[44],[45]
  2. Les Juifs de France représentent 600 000 personnes[46] dont environ 50 % de Juifs d'Afrique du Nord arrivés en France entre 1956 et 1967[47].

Les autres groupes ethniques proviennent tous très majoritairement d'une immigration récente.
Contrairement aux États-Unis où 99 % de la population est issue de l'immigration, le terme de « groupe ethnique » en France n'est presque jamais utilisé pour parler de populations émigrées. Dans cette liste, David Levinson y insère des entités supranationales comme les Arabes, des entités infranationales comme les Kabyles, des immigrants par nationalité comme les Algériens, une génération issue de l'immigration comme les Beurs ou des personnes issus des DOM-TOM.

Groupes ethniques bilingues selon Henri Holt

Selon Henri Holt[54] , il existe plusieurs groupes bilingues mais différenciés de l'ethnie française à la périphérie du pays. Au moyen-âge, les dialectes du Sud de la Gaule (langue d'oc) ont donné naissance à une culture séparée. Ces dialectes peuvent entendus chez les

  1. Provencaux
  2. Languedociens
  3. Gascons
  4. et dans d'autres endroits (Auvergnats, Limousins)


Au XVIIe siècle, la volonté de la France pour forger une nouvelle entité centralisée s'est créée par l’incorporation des anciennes provinces de France.

  1. Normandie
  2. Bretagne
  3. Provence
  4. ...

Départements et régions d'outre-mer

Guadeloupe

La population totale de la Guadeloupe est de 450 000 habitants (en 2008)
Groupes ethniques Pourcentage Population
Créoles Guadeloupéens 331 517
Guadeloupéens mélangés 87 870
Haitiens 7 998
Blancs-Pays et Métropolitains 7 192
Indiens 44 135
Arabes (Libanais et Syriens) ou Chinois 374
Dominicais 5 305
Dominicains 1 496

Quant aux Caraïbes ou Kalinas insulaires, ils ont tous été décimés quelques années après que débute la traite négrière en 1635, date de la colonisation française sur l'île. D'un point de vue ethnique, les Guadeloupéens sont catégorisés Mulâtres[55] (40 %) et Noirs (28 %).

Martinique

Un couple d'Haïtiens
La population totale de la Martinique est de 401 000 habitants (en 2007)
Groupes ethniques Pourcentage Population
Créoles Martiniquais 94,36 % 362 392
Békés et Métros 2,38 % 9 121
Tamouls (Indiens) 1,96 % 7 536
Haïtiens 0,83 % 3 206
Arabes (Libanais et Syriens) 0,15 % 595
Chinois Han 0,15 % 595
Vietnamiens 0,10 % 396
Américains 0,05 % 203

Guyane

Ethnies amérindiennes
de Guyane

Kali'na
Lokono
Palikur
Teko
Wayãmpi
Wayana

Wayana figure.jpg
Homme kali’na à Paris en 1892. Il tient un putu, ou massue en bois.
La population totale de la Guyane est de 209 000[56] habitants (en 2005)
Groupes ethniques[57] Population Pourcentage
Mulâtres[55] 71 000 37,9 %
Haïtiens 15 000 8,0 %
Français 14 000 7,4 %
Guyanais blancs 13 000 6,9 %
Antillais guadeloupéens 12 000 6,4 %
Créoles surinamiens (Sranan) 1 200 6,4 %
Indo-Caribéens 7 500 4,0 %
Chinois hakka 7 400 3,9 %
Noirs Marrons ou Bushinengués dont les Djukas[58] 7 400 3,9 %
Brésiliens blancs 5 700 3,0 %
Brésiliens Branco 3 600 1,9 %
Noirs Marrons dont les Saramacas[58] 3 200 1,7 %
Hmongs 2 900 1,5 %
Guyanais noirs 2 600 1,3 %
Caraïbes dont les Kali'nas[59] (Amérindiens) 2 100 1,1 %
Arabes libanais 1 900 1,0 %
Caribéens javanais 1 900 1,0 %
Saint-Luciens 1 100 0,5 %
Arabes syriens 800 0,4 %
Palikours (Amérindiens) 600 0,3 %
Wayampis(Amérindiens) 600 0,3 %
Péruviens 500 0,2 %
Surinamiens hindiphones 500 0,2 %
Arawaks dont les Lokonos (Amérindiens) 200 0,2 %
Émerillons ou Tekos (Amérindiens) 200 0,2 %
Wayanas (Amérindiens) 200 0,2 %
Juifs français 100 0,0 %

La Réunion

Hommes majoritairement malbars
La population totale de La Réunion est de 785 200[60] habitants (en 2006)
Groupes ethniques[61],[62] Pourcentage Population
Métis ou Créoles réunionnais dont 13 %[63] de Cafres 57,83 % 451 407
blancs (Gros Blancs, Petits Blancs des Hauts ou Yabs) 22,20 % 173 294
Tamouls (Malbars) 5,14 % 5,14
Swahili 2,98 % 23 266
Gujarati 2,57 % 20 056
Chinois Cantonais ou Sinois 1,64 % 12 836
Bara 1,44 % 11 232
Betsimisaraka du nord 1,44 % 11 232
Malgache 1,44 % 11 232
Chinois Han ou Sinois 1,44 % 12 232
Bantou 0,51 % 4 011
métropolitains appelés les Zoreilles 0,41 % 3 208
Indiens musulmans Punjabi ou Zarabes (Karanes) bien qu'ils ne soient pas d'origine arabe 0,41 % 3 208
Chinois Hakka ou Sinois 0,37 % 2 856
Indiens musulmans Ourdou ou Zarabes (Karanes) bien qu'ils ne soient pas d'origine arabe 0,10 % 803
Comoriens 0,07 % 523

En 2002, la communauté réunionnaise en France métropolitaine, 1re et 2e générations confondues, est estimée à 180 000 personnes[64].

Collectivité d'outre-mer

Polynésie française

Jeune polynésienne de Bora-Bora
Maoris des îles Cook effectuant un "'ura pau"
La population totale de la Polynésie française est de 260 338 habitants (en 2007)
Groupes ethniques[65] Pourcentage Population
Polynésiens, Tahitiens 43,36 % 113 650
Les «demis» à dominante polynésienne et Euronésiens 16,70 % 43 772
Chinois Han, Hakka 11,10 % 29 095
Français (6% sont des locaux) 10,81 % 28 323
Polynésiens, Paumotu de Tuamotu 7,99 % 20 956
Polynésiens, Australes de Tubuai 4,44 % 11 642
Polynésiens, Marquisiens du Nord 1,42 % 3 723
Polynésiens, Marquisiens du Sud 1,37 % 3 588
Polynésiens, Mangaréviens 0,88 % 2 327
Polynésiens, Pukapukan des îles Cook 0,66 % 1 730
Polynésiens, Maoris des îles Cook, Rarotonga 0,62 % 1 622
Polynésiens, Rapas 0,23 % 608
Polynésiens, Rapanuis de Île de Pâques 0,19 % 511
Chinois Tahitiens 0,098 % 257
Polynésiens, Pitcairnais 0,098 % 257
Britanniques 0,020 % 52

Les Polynésiens mélangés (Euronésiens ou Les «demis» inclus) représentent 78% de la population totale.
Les «demis[66] », sont des personnes métissées, soit avec une dominante polynésienne, blanche (Euronésiens) ou asiatique.

Saint-Pierre-et-Miquelon

Armoiries de l'île

La population totale de la Saint-Pierre-et-Miquelon est de 6 125 habitants (en 2006)

Le drapeau et les armoiries de l'île de Saint-Pierre-et-Miquelon a la particularité de rassembler les drapeaux des 3 groupes ethniques principaux qui l'ont peuplé. (Le drapeau basque, le drapeau breton et le drapeau normand)

  1. Les Basques
  2. Les Bretons
  3. Les Français (Normands principalement, Acadiens et quelques Québécois)
  4. Quelques anglo-saxons d'origine terre-neuvienne principalement

Wallis-et-Futuna

Tomasi Kulimoetoke II était roi d'Uvéa à Wallis-et-Futuna jusqu'en 2007

La population totale de la Wallis-et-Futuna est de 15 185 habitants (en 2005).

En 2003, la population était de 14 967 habitants, dont 10 088 à Wallisiens (67,4 %) et 4 879 à Futuniens (32,6%).

Fait à noter qu'il y a plus de « Wallis » (Wallisens / Futuniens) en Nouvelle-Calédonie où ils sont environ 20 000 personnes dont 4 600 Futuniens que sur les deux îles.

  1. Les Polynésiens 97 %[67]
  2. Les Français métropolitains 3 %

Mayotte

La population totale de Mayotte est de 186 452 habitants (en 2007)
Groupes ethniques Pourcentage Population
Mahorais[68] 59,4 % 110 500
Malgaches 22,5 % 41 800
Comoriens 11,9 % 22 100
Swahilis 2,4 % 4 500
Les Européens ou Wazungu 2,2 % 4 100
Makhuwa-Meetto 0,6 % 1 100
Makondés 0,3 % 550
Les autres (Arabes, Malais, Réunionnais) 0,7 % 1 300

En 1991, Mayotte ne comptait encore que près de 95 000 habitants contre 186 452 au recensement de 2007, ce qui implique un doublement de la population en 17 ans. Il est difficile d'estimer la part de l'immigration clandestine dans la population mahoraise, on avance parfois les chiffres de 30 à 40%. La majorité des immigrants viendraient d'Anjouan et plus récemment de Grand Comoriens.

Saint-Martin

La population totale de la Saint-Martin est de 31 397 habitants (en 2002).

Mulâtres[55], Noirs, Métis guadeloupéens (French-East Asia), Blancs, Indiens[69].

Saint-Barthélemy

La population totale de la Saint-Barthélemy est de 8 450 habitants (en 2007).

Blancs, Mulâtres[55], Noirs, Métis guadeloupéens (French-East Asia)[70].

La Nouvelle-Calédonie

Une femme Kanak

Les recensements enregistrant les données faisant apparaître « l'origine ethnique » des personnes est admise, par dérogation, en Nouvelle-Calédonie. Ainsi, la CNIL a donné un avis favorable au recensement de 2009 pour la Nouvelle-Calédonie, qui contient une question relative à l'appartenance des sondés à une « communauté » et, pour certains d'entre eux à une « tribu ». Des questions similaires avaient été posées jusqu'en 1996, mais non au recensement de 2004. La CNIL rappelle une délibération de 2002, dans laquelle elle avait affirmé que « le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caractéristiques sociodémographiques propres au territoire de Nouvelle-Calédonie, répond à un motif d'intérêt public […][71] ».

La loi « informatique et liberté » de 1978, autorise explicitement pour la Nouvelle-Calédonie le référencement à l’appartenance ethnique dans l’alinéa 3 de son article 31.
Selon un rapport parlementaire de 1998, la répartition ethnique de la population était alors la suivante[72] :

Communautés (recensement de 1996) Pourcentage
Mélanésiens 44,1 %
Européens 34,1 %
Wallisiens et Futuniens 9 %
Tahitiens 2,6 %
Indonésiens 2,5 %
Vietnamiens 1,4 %
Vanuatu 1,4 %
Autres 4,5 %

Les données issues du recensement de 2009, telles que synthétisées par l'INSEE[73] sont les suivantes :

Communautés (recensement de 2009) Pourcentage
Kanak 40,3 %
Européens 29,2 %
Wallisiens et Futuniens 8,7 %
Tahitiens 2 %
Indonésiens 1,6 %
Vietnamiens 1 %
Ni-Vanuatu 0,9 %
Autres Asiatiques 0,8 %
Autres 1,0 %
Se déclarent métis ou appartenant à plusieurs communautés 8,3 %
Se déclarent « Calédoniens » 5 %
Ne déclarent aucune appartenance 1,2 %

Soulignant que la méthodologie du recensement a été distincte de celle du recensement de 1996 (où la déclaration d'appartenance multiple n'était pas possible), l'INSEE complète cet exposé par des données permettant d'apprécier plus finement l'évolution sur treize ans :

Communautés (recensement de 2009) Pourcentage
Kanak et Kanak métissés 44,3 %
Européens et Européens métissés 33,9 %
Wallisiens, Futuniens, Wallisiens métissés et Futuniens métissés 10,4 %

Statistiques et estimations

Selon des directives sur la collecte d'informations et d'après la loi informatique et libertés, la France s'interdit de collecter des informations personnelles fondées sur des caractères comme la race, l'ethnie, la couleur de peau, l'origine, la religion, le mode de vie ou le sexe, critères discriminatoires selon la loi[74]. Et d'après la CNIL, « [...] il n’existe pas à l’heure actuelle de référentiel national de typologies “ethno-raciales”. Il n’existe donc pas d’indicateurs « ethno-raciaux » diffusés par la statistique publique [...] »[75]

Toutefois, s'il est exact que le recensement de population, tant qu'il est obligatoire, ne permet pas le recueil d'information sur la religion ou l'origine ethnique, toute enquête non obligatoire peut le faire[3]. Ainsi, contrairement à une idée reçue, comme le rappelle François Héran, directeur de l'Ined, il est permis depuis longtemps de poser des questions « sensibles »[4] dans une enquête de la statistique publique, c’est-à-dire une question risquant de faire apparaître directement ou indirectement des appartenances (réelles ou supposées) à un parti politique, un syndicat, une religion, une race, une orientation sexuelle. Poser de telles questions n’est possible qu’à une double condition : « que la question soit pertinente pour le questionnaire (proportionnée aux objectifs poursuivis) et que les répondants donnent leur accord exprès, c’est-à-dire signé (la signature étant apposée non pas sur le questionnaire, qui perdrait ainsi son caractère anonyme, mais sur une feuille à part présentée par l’enquêteur) ». Ainsi des enquêtes peuvent-elles « récolter non seulement des informations sur les pays d’origine et les langues parlées, mais aussi sur les appartenances ethniques déclarées ainsi que sur les principales qualités perceptibles qui peuvent servir de support aux discriminations dans notre société : couleur de la peau, coiffure, tenue vestimentaire, accent et autres signes corrélés de façon visible ou hypothétique à une appartenance religieuse ou ethnique (pratiques alimentaires, respect d’un calendrier festif non chrétien, pratiques funéraires, etc.) », tout en prenant garde, dans les conclusions, de ne pas « imputer faussement les différences observées à des oppositions d’essence entre groupes ethniques »[5],[6],[7].

Notes

  1. Pour la France métropolitaine : Ferdinand Mélin-Soucramanien, « Le Conseil constitutionnel défenseur de l'égalité républicaine contre les “classifications suspectes” », in : Recueil Dalloz 2007, p. 3017 ; pour la Nouvelle-Calédonie, la CNIL a donné un avis favorable au recensement de 2009, qui fait apparaître « l'origine ethnique » des personnes (données enregistrées jusqu'en 1996, mais pas au recensement de 2004). La CNIL rappelle une délibération de 2002, dans laquelle elle avait affirmé que « le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caractéristiques sociodémographiques propres au territoire de Nouvelle-Calédonie, répond à un motif d'intérêt public […] ».
  2. L'article 8 de la loi Informatique et libertés de 1978 interdit « de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques » : [1]
  3. a et b Michèle Tribalat, L'Islam en France, PUF, 2010, p.21
  4. a et b Qu'appelle t-on une question sensible?, Enquête « Trajectoires et origines » (TeO), 2008, site de l'Ined
  5. a et b François Héran, Inégalités et discriminations. Pour un usage critique et responsable de l’outil statistique, 3 février 2010
  6. a et b François Héran, L’origine des immigrés et de leurs enfants dans les enquêtes de la statistique publique. Quels principes déontologiques ?, Synthèse de l’exposé de François Héran à la réunion du Conseil scientifique d’Économie et Statistique du 28/9/2005
  7. a et b Le 15 novembre 2007, le Conseil constitutionnel a censuré Décision no 2007-557 DC l’article 63 de la loi relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile.
  8. Chiffre pour toute la République française d'après le Bilan démographique 2007 Insee
  9. Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil et Michael Geistlinge, National Minorities In Europe.
  10. Phillippe Poutignat et Jocelyne Streiff‑Fenart, Théories de l'ethnicité, suivi dans le même livre des Groupes ethniques et leurs frontières de Fredrik Barth, Paris, 1995, PUF, 270 pages.
  11. Selon Pierre-Yves Cusset dans « La discrimination et les statistiques “ethniques” : éléments de débat » : « Le testing offre l’avantage de tester directement et précisément les critères potentiels sur lesquels repose la discrimination : patronyme, apparence, couleur de peau. Mais les résultats de ces enquêtes sont forcément attachés à un secteur particulier du marché du travail ou de celui du logement et ne sont pas aisément généralisables. »
  12. a et b Jean-François Bert dans Histoire de l'ethnologie
  13. Le terme d'« ethnicité » est un usage tout à fait nouveau dans la littérature française, sauf à de très rares exceptions comme François Raveau (« L'Autre et l'ailleurs : hommages à Roger Bastide », 1976), ou comme Michaud qui l'utilise pour désigner la conscience d'appartenance à un groupe ethnique. Ce terme ne sera introduit qu'en 1981 à l'Association française d'anthropologie par Françoise Morin lors d'une Table ronde.
  14. David Levinson, Ethnic groups worldwide: a ready reference handbook, sur Google Books. Consulté en septembre 2010.
  15. Voir par exemple Claude Lévy-Strauss, Race et Histoire, Paris, UNESCO, 1952.
  16. Taylor (A-C), « Ethnie », dans Pierre Bonte, et Michel Izard (avec Marion Abélès, Philippe Descola, etc.), Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie, 1991, p. 242-244, (ISBN 2130559999)
  17. Guja C. et Pavalan M., « Critères anthropologiques pour la constitution d'une typologie humaine naturelle », Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris Modèle:ISSN 0037-8984g.
  18. Population totale par sexe et âge au 1er janvier 2008, France métropolitaine selon l'INSEE.
  19. Populations étrangère et immigrée en 2008, Insee, Octobre 2011
  20. Être né en France d’un parent immigré, Insee Première, n°1287, mars 2010, Catherine Borrel et Bertrand Lhommeau, Insee
  21. Ces chiffres n’incluent ni la troisième génération, ni les immigrés illégaux.
  22. Cette carte est une synthèse par Spiridon Ion Cepleanu, d'après plusieurs autres d'Anne Le Fur, parues dans les Atlas de Jean Sellier : Atlas historique des provinces et régions de France et Atlas des peuples d'Europe occidentale, éd. La découverte, avec des modifications selon la Carte des langues de France sur [2].
  23. Défendu par Diderot ; cf. Jacques Proust, Diderot et l'Encyclopédie, 1967.
  24. André-Louis Sanguin, « Les Minorités ethniques en Europe », Éd. L'Harmattan, 1993 ; EAN13 : 9782738419538 (ISBN 978-2-7384-1953-8).
  25. Bertrand Barère de Vieuzac affirme le 27 janvier 1794 : « Le fédéralisme et la superstition parlent bas breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle italien, et le fanatisme parle basque ».
  26. a et b Selon Béatrice Giblin dans « Langues et territoires : une question géopolitique » : « … les adversaires de la Révolution (religieux ou pas) voyaient dans la résistance au français, le meilleur moyen de garder le contrôle de leurs ouailles. Inversement les révolutionnaires voyaient dans la diffusion du français le meilleur moyen de faire adhérer les citoyens aux idées de la révolution. Mais de quels moyens les révolutionnaires disposaient-ils pour faire apprendre le français ? La moitié de la population est illettrée et dans certaines régions, elle parle une autre langue. C’est pourquoi il est faux ou manipulateur de dire que ce sont les hommes de la Révolution qui ont imposé le français car même si les jacobins l’ont souhaité, ils n’ont pas eu les moyens de le faire. »
  27. Chapitre 2 de la première partie de La création des identités nationales, par Anne-Marie Thiesse, aux Éditions du Seuil, 1999-2001 (seconde édition), (ISBN 9782020414067) pour la seconde édition.
  28. Population, immigration et identité nationale en France : XIX-ème/XX-ème siècle, par Gérard Noiriel, Hachette éditeur, 1992, (ISBN 2010166779).
  29. Jacqueline Christophe, Denis-Michel Boëll, Régis Meyran, Du folklore à l'ethnologie, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2009, (ISBN 978-2-7351-1233-3).
  30. La race caucasienne ou race blanche, la race mongole ou race jaune, la race malaise ou race marron, les nègres ou race noire, les Américains ou race rouge.
  31. De Generis humani varietate nativa (Göttingen : Vandenhoek et Ruprecht) — traduit en français sous le titre de « De l'Unité du genre humain et de ses variétés », ouvrage précédé d'une lettre à Joseph Banks, baronet et président de la Société Royale de Londres par Frédéric Charles Chardel (1776-1849) (Paris : Allut).
  32. (en) Charles Coulston Gillispie, « Johann Friederich Blumenbach », Dictionary of Scientific Biography, 1970:203f s.v..
  33. Louis Dussieux, Géographie générale contenant la géographie physique, politique administrative, de chaque pays avec des notions sur le climat, vol. 2, J. Lecoffre et Cie, 1866, p. 213.
  34. Par exemples : Benedict Anderson, Anne-Marie Thiesse, Bernard Michel
  35. Chapitre IV de Eric Hobsbawm, Nations et nationalisme depuis 1780 : programme, mythe, réalité, éditions Gallimard, 1992, 255 p. (ISBN 2-07-072495-6) 
  36. (dans le cadre d'une « immigration choisie » pour la reconstruction du pays après la Première Guerre mondiale)
  37. La CNIL a donné un avis favorable au recensement de 2009 pour la Nouvelle-Calédonie, qui fait apparaître « l'origine ethnique » des personnes. Ces données étaient enregistrées jusqu'en 1996, mais ne l'avait pas été pour le recensement de 2004. La CNIL rappelle une délibération de 2002, dans laquelle elle avait affirmé que « le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caractéristiques sociodémographiques propres au territoire de Nouvelle-Calédonie, répond à un motif d'intérêt public [...] »
  38. L'article 8 de la loi Informatique et libertés de 1978 interdit «de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques»: Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethnique Le Monde
  39. Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethnique Le Monde, 13 septembre 2007.
  40. Marie-Claude Blanc-Chaléard, p. 102 de Histoire de l'immigration, éd. La découverte, 2001,(ISBN 9782707135858)
  41. Yvonne Bollmann, « Les langues régionales et minoritaires en Europe. Volksgruppen : le grand retour », Hérodote 2/2002, no 105, p. 191-201.
  42. Suzie Guth, Une sociologie des identités est-elle possible ?, 1994, p. 61.
  43. René Andrau : Les féodalités reviennent, éd. Bruno Le Prince, 1999, ISBN : 978-2909634289
  44. Rapport de l'European Roma Rights Centre
  45. Rapport complet de l'European Roma Rights Centre
  46. (en) 600 000 selon le site officiel du Congrès juif mondial
  47. Afflux de Juifs séfarades en France entre 1956 et 1967 et repères historiques
  48. L'Education for Development Institute maintient un vaste site sur l'Arménie qui inclut des informations sur la diaspora arménienne dans différents pays. Leurs chiffres concordent généralement avec d'autres sources lorsque celles-ci sont disponibles, comme nous n'avons pas d'autres sources vérifiables, nous suivons leur nombre.
  49. « Les personnes d'origine maghrébine y sont également au nombre de 5 à 6 millions ; 3,5 millions ont la nationalité française (dont 500 000 harkis) », Évelyne Perrin, Identité nationale, Amer ministère, Éditions L'Harmattan, 2010, p. 112.
  50. Robert Castel, La discrimination négative, Paris, La République des idées/Seuil, 2007
  51. « La Notitia Dignitatum (Notice des dignités de l'Empire romain) nous apprend qu'à Brest et à Vannes il y avait des soldats maures (Mauri Veneti et Mauri Osismiaci) », Hervé Abalain, Histoire de la langue bretonne, Gisserot, 1995, p. 10.
  52. « On trouve des Maures établis en Armorique à Osimis et à Venetis », Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, Payot, 1980, p. 115.
  53. « Un autre témoignage des colonies mauresques de notre pays réside dans le vocable Mortagne, encore porté par divers lieux de notre pays et qui représente une appellation latine, Mauretania. », Auguste Longnon, Origine et formation de la nationalité française, Nouvelle Librairie nationale, 1921, p. 25
  54. Dans Henri Holt, The Encyclopedia of the Peoples of the World, p.207,

    « There are also a number of ethnically non-French bilingual groups living in the periphery of France. In the Middle Ages, the dialects of southern Gaul (langue d'oc) gave rise to separate culture, surviving occitan dialect can still be heard in in the Provence, Languedoc, Gascony, and elsewhere. » (…) « (In the XVII century) France went to forge a centralized new entity, incorporating Normandy and eventually other provinces such as the Provence and Brittany. »

    Traduction : « Il y a également un certain nombre de groupes bilingues ethniquement non-Français qui vivent à la périphérie de la France. Au Moyen Âge, les dialectes de la Gaule méridionale (langue d'Oc) engendrent une culture distincte, avec des dialectes occitans que l’on peut toujours entendre en Provence, dans le Languedoc, en Gascogne, et ailleurs. (…) La France forgea une nouvelle entité centralisée, par l’incorporation de la Normandie et par la suite d'autres provinces telles que la Provence et la Bretagne. »
  55. a, b, c et d

    « Le mulâtre est une des catégories socio raciales qui ont cours aux Antilles françaises et qui désigne les descendants d’une union illégitime Blanc colon et concubine noire. Au niveau du phénotype, ils présentent tout un dégradé de couleur et de traits physiques mêlant leur origine blanche et noire ce qui leur permet un jeu généalogique important. Ils firent partie des premières populations d’affranchis et bénéficièrent, tôt, d’un statut juridique particulier et de positions socioprofessionnelles privilégiées grâce aux interventions officieuses de leurs géniteurs (géreur, contremaître, accès à la scolarité) Leur métissage est entaché de l’illégitimité de la mésalliance raciale, et économique, mais aussi du péché de l’adultère dans une société où la religion catholique et le mariage se posent en idéaux normatifs. Le soupçon envers le mulâtre est aussi un reproche et une insulte ouverte envers sa génitrice, une esclave d’origine africaine, qui aurait choisi le maître comme modèle et comme partenaire sexuel, comme père, et aurait rejeté ses semblables et les règles de l’échange matrimonial et de la solidarité du groupe d’esclaves. »

    — Contacts de civilisation en Martinique et en Guadeloupe, page 164-168 in Michel Leiris, 1955.

  56. INSEE - Estimations de la population au 1er janvier 2005
  57. Composition ethnolinguistique en Guyane française sur L'aménagement linguistique dans le monde
  58. a et b Ressources éducatives de l'académie de la Guyane
  59. Liste des populations amérindiennes de l'Amazonie
  60. Tableau économique régional de La Réunion, Institut national de la statistique et des études économiques, 2006.
  61. « Les cimetières de Saint-Denis de la Réunion : un territoire de reconquête identitaire pour les communautés indiennes. » par Alexandra de Cauna dans UMR ADES, Université de Bordeaux 3.
  62. Peuples et religions sur l'île de la Réunion.
  63. Une mosaïque ethnique et culturelle par l'ERUP (Centre de ressources sur les régions ultrapériphériques de l'Union européenne) dans le cadre d' une étude pour la DG Recherche de la Commission européenne
  64. L'ethnicité chez les Réunionnais en migration de Lucette Labache, 2002, CNRS Editions, Paris (FRA)
  65. La composition ethnique de la Polynésie française sur L'aménagement linguistique dans le monde
  66. Les «demis» en Polynésie française
  67. Wallis-et-Futuna: L'évolution dans la continuité? sur Bienvenue au Sénat
  68. L'aménagement linguistique dans le monde sur Mayotte
  69. The Central Intelligence Agency (CIA) World Factbook sur Saint-Martin
  70. The Central Intelligence Agency (CIA) World Factbook sur Saint-Barthélemy
  71. CNIL, Délibération n° 2009-317 du 7 mai 2009 portant avis sur un projet d'arrêté relatif au traitement automatisé réalisé à l'occasion du recensement de la population de Nouvelle-Calédonie en 2009, publié au Journal officiel du 26 juillet 2009.
  72. Rapport parlementaire nº972 du 9 juin 1998 relatif à la Nouvelle-Calédonie présenté par Catherine Tasca, qui renvoie pour ces données à « Source : Secrétariat d’État à l’outre-mer ». Ces données (évoquées dans la source INSEE ci-dessous) proviennent très vraisemblablement du recensement de 1996.
  73. Recensement de la population en Nouvelle-Calédonie en 2009
  74. Recensement "ethnique" : le débat français sur actuchomage.org.
  75. Mesure de la diversité des origines selon la commission nationale de l'informatique et des libertés

Références

Groupe A : David Levinson, Ethnic Groups Worldwide, a ready reference Handbook, 1998, The ORYX Press, ISBN 1-57356-019-7

  1. Page 30:

    « France is an ethnically heterogeneous society, with over 100 ethnic groups from all region of the world present. With the ethnic French constituting some 85% of the population. »

    Traduction : La France est une société ethniquement hétérogène, avec plus de 100 groupes ethniques de toutes les régions du monde. Le groupe ethnique français qui constitue environ 85 % de la population.
  2. Page 30 "Included within the French majority are distinct regional cultures that some experts prefer to classify as distinct ethnics groups: the people of Alsace, Brittany, Burgundy, Auvergnat, Aveyronnais, Aquitaine, Occitan and Provence. Although the traditional peoples of these regions are now integrated politically ans economically into the French nation, differencies in dress, food preference and language persist."
  3. «Page 30 :

    « Of the approximately 1.5 million Alsacians in France, some speak dialect of German, although the majority now also speak French. »

    Traduction : « Sur les quelque 1,5 million d'Alsaciens en France, certains parlent un dialecte allemand, bien que la majorité maintenant parle le français. »
  4. Page 30 :

    « 33Bretons number about 3.7 million and live mainly in northwestern of France.33 »

    Traduction : « Le nombre de Bretons est de 3,7 millions et vivent principalement dans le nord-ouest de la France. »
  5. Page 31 :

    « The population of the island is about 250 000, of whom 70% are Corsican, with the remainder being mainly French (many of whom went there after the fall of the French Empire in Africa). »

    Traduction : « La population de l'île est d'environ 250 000 personnes, dont 70% sont corses, avec le reste de la population qui est principalement française (dont beaucoup sont venus après la chute de l'Empire français en Afrique). »
  6. Page 31 du livre :

    « In France, they are more often identified simply as Arabs, Muslims, North Africans, Afro-Arabs, or Maghrebins, rather than by nation of origine. A further distinction in France is between the Harqis and Beurs. »

    Traduction : « En France, ils sont plus souvent simplement identifiés comme des Arabes, des musulmans, des Nord-Africains, des Afro-Arabes, ou Maghrébins, plutôt que par leurs pays d'origine. Une distinction supplémentaire en France est faites entre les Harkis et les Beurs. »

Groupe B : Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe ‑ XXe siècle) : Discours publics, humiliations privées, Paris, Fayard, 2007.

  1. a, b et c p. 354 à 372
  2. p. 375 à 480. À partir de 1927, la crise économique aidant, les personnes d'origines « diverses », françaises ou non, seront montrées du doigt comme prenant le travail des « vrais » Français.
  3. p. 509 à 515.
  4. a, b et c p. 515 à 536
  5. p. 655 à 667

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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