Grimpeur (escalade)

Grimpeur (escalade)

Escalade

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Escalade au Céou (Dordogne), France

L’escalade ou varappe (du nom d’un couloir rocheux sur le Salève près de Genève[1]) est un sport consistant à atteindre le haut d'une paroi rocheuse, d'un bloc, d'une structure artificielle d'escalade (SAE) ou d'une structure en glace. L'escalade est une activité dérivée de l'alpinisme.

Sport pouvant présenter des risques dans certaines de ses formes, la plus extrême étant l'escalade en « solo intégral », popularisée par le film de Jean-Paul Jansen "la vie au bout des doigts". Patrick Edlinger emploie dans ce film l'expression escalade « à mains nues », mais celle-ci n'a guère de signification pour les grimpeurs. Le « solo intégral » est bien sûr une activité peu courante. L’escalade se pratique le plus souvent avec un équipement de sécurité adapté au terrain d'évolution qui peut aller de blocs de faible hauteur à des parois de plusieurs centaines de mètres.

Sommaire

Équipement

Pour la falaise équipée (escalade sportive), l'équipement est composé basiquement de chaussons, d’un baudrier , d’une corde, de dégaines et, pour des raisons de sécurité, d'un casque.

Pour des falaises non ou partiellement équipées (souvent appelée "terrain d'aventure", par exemple en montagne), les grimpeurs doivent se munir de matériels supplémentaires pour la protection : coinceurs, parfois d'un marteau et de clous.

La corde est attachée au pontet du baudrier du grimpeur, généralement par un nœud en huit ou un nœud de chaise, et est reliée par des dégaines aux points d’ancrage sur la paroi. La corde est contrôlée par une personne qui est chargée de donner de la corde au fur et à mesure de la progression du grimpeur et de bloquer la corde en cas de chute ; cela avec l'aide d'un dispositif mécanique relié au baudrier de l'assureur : ce système d'assurage peut être un frein (par exemple un descendeur en huit ou un nœud de demi-cabestan) ou un dispositif auto-bloquant (Grigri, Cinch, ). L'assureur est situé au sol ou en paroi. En paroi, dans le cas d'une voie en plusieurs longueurs, l'assureur est obligatoirement relié à un relais, constitué d'au minimum deux points d'ancrage. La corde utilisée doit être impérativement une corde dynamique, c’est-à-dire pourvue d’une certaine élasticité (à l'opposé des cordes statiques prévues pour des descentes en spéléologie) et d'une grande résistance aux frottements.

Pour l'escalade sur bloc, lorsqu'il est justifié (bloc haut, difficile, réception dangereuse), l’« équipement de sécurité » se compose d'un ou plusieurs pareurs (comme en gymnastique par exemple), qui se chargeront d'amortir la chute du grimpeur, et d'un ou plusieurs « crash-pad », matelas de réception à double densité qui permettront d'amortir au mieux une chute et de couvrir une zone dangereuse (souches, cailloux ...).

Pour les cascades de glace, le grimpeur a recours à des équipements spéciaux pour la progression - piolets, crampons - et la sécurité - broches à glace -.

Classification

Escalade sur une voie à The Roaches, Staffordshire, Royaume-Uni

On distingue de nombreux types de pratique de l'escalade, classifiés selon la nature du terrain, la méthode d'ascension et le type de protection.

Par terrain :

  • L'escalade sur rocher se pratique sur des terrains rocheux raides. L'escalade est une des techniques de l'alpinisme.
  • L'escalade sur cascade de glace est de l'escalade sur des structures d'eau glacée.
  • L'escalade mixte combine des parties sur glace, comme en cascade de glace, et sur des terrains rocheux. Elle se pratique avec des crampons et des piolets. Mixte peut aussi désigner l'alternance de passage en libre et en artif.
  • Le dry tooling se pratique sur rocher avec du matériel de cascade de glace (piolets + crampons), souvent pour rejoindre une zone de glace ou sur un rocher ne se prêtant pas à l'Escalade libre.
  • L'escalade sur bloc se pratique sans baudrier ni corde sur des blocs ou murs rocheux de faible hauteur.
  • L'escalade de stacks se pratique dans les zones littorales, les stacks étant des piliers ou aiguilles rocheuses détachés du littoral par l'érosion.
  • Le deep-water soloing (DWS) ou psicobloc se pratique sans assurage là où les rochers surplombent l'eau.
  • L'escalade sur mur d'escalade est souvent utilisée pour l'entraînement, hors saison ou dans les régions dépourvues de sites rocheux. Notamment en intérieur, l'escalade en salle ou sur une structure artificielle extérieure (en bois, plastique, béton, ciment, acier ...) construite dans cette optique ou détournée de son usage premier pour l'escalade (exemple: château d'eau [1]).
  • La via ferrata se pratique sur des falaises équipées avec des échelles, câbles, etc.
  • La grimpe d'arbres se pratique sur les arbres.
  • La grimpe urbaine est l'escalade de façades de bâtiments...

Par la méthode d'ascension :

  • En escalade artificielle, le matériel est utilisé pour la progression : traction sur la corde et les mousquetons, ajout de pitons ou coinceurs, montée sur des étriers. L'éthique impose cependant la limitation des points d'ancrage.
  • En escalade libre, la corde et autres équipements ne sont utilisés que pour la protection. Le grimpeur n'utilise que ses mains, pieds et autres parties du corps pour la progression.

Voir aussi Vocabulaire de l'escalade et de l'alpinisme, pour la définition de diverses variantes dans la façon de réaliser les voies.

Par type de protection :

  • L'escalade sportive se pratique sur des voies entièrement ou presque entièrement protégées par des points d'ancrage.
  • En escalade en terrain d'aventure, le grimpeur doit juger de la qualité de l'équipement qu'il rencontre et placer lui-même des protections supplémentaires.
  • En moulinette, la corde passe par un ancrage situé en haut de la paroi.
  • L'escalade en solo est l'escalade sans partenaire. Elle peut être réalisée avec une corde comme protection ou sans aucune forme de protection, on dit alors « solo intégral ». Le solo intégral est évidemment une pratique très dangereuse. Le solo « au-dessus de l'eau », psicobloc ou deep water soloing, présente bien sûr moins de risque.
  • L'escalade sur bloc repose sur la prise en compte par le grimpeur de la chute au sol qui doit être sans gravité (par opposition au solo intégral). Un partenaire (effectuant une « parade ») et un crash pad (en français : matelas de réception) pour amortir les chutes sont souvent utilisés. L'escalade sur bloc se pratique aussi bien en intérieur qu'en extérieur.

Aspects techniques

Monter en tête

Monter en tête

Le premier grimpeur escalade la paroi. À chaque point, il accroche une dégaine (deux mousquetons reliés par une sangle) et y fait passer sa corde. Le grimpeur procède ainsi jusqu’à arriver au relais. S'il chute, il tombera d’une hauteur au plus égale à deux fois la distance baudrier - dernier point mousquetonné.

En escalade sportive, la réalisation d'une voie s'entend en tête. La moulinette n'est qu'un moyen éventuel de préparer la réalisation d'une voie, de « travailler la voie ».

Arrivé au relais, le premier de cordée descend immédiatement si la voie ne fait qu'une longueur, ou fait monter le second grimpeur si elle fait plusieurs longueurs. La descente peut s'effectuer de manière autonome en rappel ou contrôlée par l'assureur en « moulinette ».

Monter en second

Dès que celui qui monte en tête atteint le relais, il s'accroche au relais. On dit qu'il se « vache ». Il assure d’en haut celui qui monte en second. Au fur et à mesure de sa progression, le second récupère les dégaines qu’a posées le premier pour assurer sa progression.

Arrivé au relais, le second peut alors enchaîner sur la longueur suivante, qu’il gravira alors en tête (progression en réversible).

Il peut aussi rester au relais pour assurer son compagnon. Cette deuxième solution, qui s’impose quand le second n’est pas assez expérimenté pour gérer une longueur en tête, présente l’inconvénient de nombreuses manœuvres au relais : ravaler la corde, rendre les dégaines au premier, gestion des « vaches ». Tout cela prend du temps et peut être rédhibitoire pour les plus longues voies, c'est la grimpe en leader fixe.

Monter en moulinette

Cette fois-ci, la corde passe par le relais en haut de la voie. La personne est constamment assurée par le haut, l’assureur étant au pied de la voie. Ce peut être une façon de débuter l’escalade en limitant la crainte de la chute, mais elle induit l'apparition de mauvais réflexes. En effet, dès l'apparition d'une difficulté, le grimpeur en moulinette a tendance à demander que la corde soit plus tendue ou à s'asseoir dans son baudrier, sortant ainsi de son escalade. Ce réflexe une fois installé, il est alors très difficile de s'en débarrasser, le passage à l'escalade en tête s'en trouve largement compliqué. Il est donc important que l'assureur donne suffisamment de mou à la corde pour que le grimpeur ne se sente pas "tiré".

Mouvements

Article détaillé : Mouvements d'escalade.
Un grimpeur dans la nature

L'escalade est un jeu de placements et d'équilibre. Le grimpeur doit apprendre à progresser et gérer son centre de gravité dans un univers vertical, et acquérir ainsi un vocabulaire gestuel. Les pieds servent à la progression et à l'équilibre par appui sur des prises, ou par traction (crochetage). Contrairement aux idées reçues, l'essentiel de la progression se fait au moyen des pieds, les muscles des membres inférieurs étant nettement plus puissants et endurants que ceux des bras. Les mains servent à la préhension et à la traction ou par coincement, opposition sur des prises pour l'équilibre et la progression. Les prises de mains peuvent être utilisées dans de nombreuses directions et être tenues par seulement quelques doigts voire une seule phalange.

Certains mouvements spécifiques servent à la progression dans les cheminées, les toits, les fissures ou les dièdres. Si la plupart des mouvements s'effectuent en statique, où au moins une prise est toujours maintenue durant la progression, certains mouvements dynamiques et spectaculaires (jetés) se réalisent à la manière d'un saut.

Pour effectuer des rétablissements, le grimpeur doit parfois crocheter (se servir de) son talon pour s'équilibrer et moins forcer sur ses bras, ce qui lui permet de s'économiser et lui donne ainsi plus de chances de réussir sa voie ou son bloc.

Pour maintenir son centre de gravité de manière à faciliter la progression, ce dernier doit se situer dans l'axe des appuis et proche du rocher. Sur la photo, à côté du texte, l'homme est en train de faire une partie de bloc, c'est-à-dire qu'il enchaîne une suite de mouvements parfois très compliqués, mais sur une courte distance.

Compétitions

Compétition sur le mur d'escalade du gymnase Jean-Christophe Lafaille à Voiron (France)

Les compétitions se tiennent le plus souvent en salle sur des murs d'escalade dédiés, mais aussi parfois sur des murs extérieurs, permanents ou provisoires (comme pour la coupe du monde de Difficulté/vitesse à Chamonix (France)). Elles se déroulent généralement en trois tours : qualifications, demi-finale et finale, avec possibilité de super-finale en cas d'ex-æquo à la première place. Il existe trois disciplines principales :

  • Difficulté : les concurrents grimpent la même voie les uns après les autres en tête. Le vainqueur est celui qui atteint le plus haut point de la voie, en un seul essai. Une voie est réussie (comptée « TOP ») lorsque la dernière dégaine de la voie a été mousquetonnée. Pour le classement, on tient compte également de la façon dont la dernière prise a été utilisée. Un grimpeur qui aura valorisé cette prise (initié un mouvement vers la prise suivante) sera classé devant celui qui l'aura simplement tenue, qui sera lui-même classé devant celui qui ne l'aurait que touchée avant de chuter. La durée d'ascension n'est, sauf cas exceptionnel, jamais prise en compte pour le classement. Un temps limite (généralement entre 5 et 10 minutes, suivant le type de voie) est toutefois octroyé à chaque grimpeur pour terminer sa tentative. Passé ce délai, le compétiteur est arrêté dans sa progression et la hauteur mesurée à l'endroit de cet arrêt. Les compétitions de difficulté peuvent aussi faire intervenir plusieurs voies lors du tour de qualification. Le classement est alors obtenu en effectuant la moyenne des classements obtenus sur chacune des voies. À l'issue des qualifications, sont retenus les 26 meilleurs pour la demi-finale. A l'issue de la demi-finale, il ne reste plus que les 8 mieux classés. En cas d'égalité sur un tour, les concurrents sont départagés d'après les résultats des tours précédents.

La plupart du temps, les grimpeurs doivent grimper la voie à vue. Cela signifie qu'ils ne sont pas autorisés à voir les autres grimpeurs sur la voie (autrement les grimpeurs pourraient voir les astuces ou les erreurs des grimpeurs les ayant précédés, ce qui leur donnerait un énorme avantage), ni recevoir des conseils d'autres grimpeurs, et n'ont qu'un temps limité pour observer la voie à son pied. Sinon les grimpeurs grimpent la voie flash, après avoir pu observer les techniques et enchaînements donnés par l'ouvreur de la voie, qui effectue une démonstration, puis par les autres grimpeurs.

  • Vitesse : sur deux voies identiques, les concurrents atteignent au plus vite le haut de la voie. Le vainqueur est celui qui réalise le meilleur temps. Les grimpeurs qui tombent avant d'arriver au sommet de la voie sont disqualifiés. Lors des qualifications, chaque grimpeur effectue généralement deux essais. Le classement est effectué d'après le meilleur des deux temps ou d'après le total des deux temps réalisés (notamment lorsque les deux voies ne sont pas rigoureusement identiques). Suivant le nombre de compétiteurs, les 8 ou 16 mieux classés accèdent au tour final qui se déroule sous forme d'élimination directe. Le 1er est opposé au dernier classé, le 2e à l'avant-dernier, etc. Chacun de ces duels se déroule en deux essais, avec changement de couloir entre chaque essai. Les grimpeurs les plus véloces arrivent à dépasser les 5 mètres/seconde (20 km/h).
  • Bloc : La formule classique se déroule sur un circuit à vue de quatre à huit blocs. Sur chaque bloc, les prises de départ à utiliser avec les mains et les pieds sont imposées, ainsi que la prise d'arrivée qui doit être tenue à deux mains. Une prise intermédiaire dite « bonus » sera également matérialisée. Chaque compétiteur dispose d'un temps fixe (généralement 6 minutes) pour observer et tenter de réussir chacun des blocs, en réalisant plusieurs essais si nécessaire. Entre chaque bloc, il bénéficie d'une période de repos de même durée. Pour chaque tour, les compétiteurs sont classés selon : Le nombre de blocs réussis, en ordre décroissant, puis la somme des nombres d'essais pour réussir les blocs, par ordre croissant, puis le nombre de prises bonus tenues, en ordre décroissant et enfin la somme des nombres d'essais pour tenir les prises bonus, par ordre croissant. La formule contest voit tous les compétiteurs d'une même catégorie disposer d'un temps commun, généralement deux à trois heures, pour tenter de venir à bout du plus grand nombre de blocs possibles parmi les plusieurs dizaines qui leur sont proposés, dans l'ordre qu'ils choisissent. Le nombre d'essais n'est pas pris en compte. Chaque bloc réussi rapporte au final 1 000 points divisés par le nombre de fois où il a été réussi (le grimpeur qui est seul à réussir un bloc reçoit 1 000 points, si 5 grimpeurs en réussissent un autre, ils reçoivent chacun 1 000/5=200 points). Le vainqueur est celui qui aura obtenu le plus grand total de points. La formule contest est réservée au premier tour qualificatif des compétitions de bloc (parfois l'unique tour). 2007 est l'année qui a vu Juliette Danion consacrée Championne du Monde de Bloc.

Niveaux

Article détaillé : Cotation (escalade).
Voie cotée 7a en forme de colonnette

La difficulté d'une voie est représentée par un système de cotation, différent suivant les pays. En France, la cotation est signalée par un chiffre (3 - 9) avec des divisions en lettre de a à c ou avec un + ou un - si on utilise les anciennes notations. Par exemple, ... < 3a < 3b < 3c < 4a < ...< 9b. Certains topos et les montagnards utilisent des chiffres romains (IV, V+...). Un passage noté sous le 3 correspond à un sentier de randonnée où il peut falloir utiliser les mains. Parfois, on ajoute un + pour signifier que la voie est un peu plus difficile sans pour autant être du niveau supérieur (6b < 6b+ < 6c) ; on peut aussi donner deux cotations (5c/6a), par exemple si les prises sont difficiles à atteindre pour les petits. Dans la pratique, les cotations démarrent généralement au 4 voire 3, le 1 correspondant historiquement à la station horizontale dans l’esprit de l’inventeur de cette échelle, Willy Welzenbach.

Il existe d’autres échelles de cotation, notamment aux États-Unis, en Angleterre et en Australie. Le système de notation anglais propose deux cotations par voie, permettant de noter la difficulté et l’engagement, car la plupart des voies anglaises ne sont pas équipées, et sont parfois difficiles à protéger.

La cotation en bloc diffère aussi de l'escalade en falaise ; voir par exemple les cas particuliers de Fontainebleau (6b, 7a) et d'Annot (B6, B7...).

Une cotation est subjective car elle est établie par l'expérience, en comparaison avec des voies de référence, et elle peut varier pour un même niveau selon la falaise, le pays, le continent. Il est en effet difficile d'estimer la cotation d'une voie étant donné la très grande variété de style d'escalade, en fonction de la longueur des voies, de l'inclinaison de la paroi ou du type de rocher.

Entraînement

L'entraînement s'organise en fonction du type de pratique : sur le plan physique, les grimpeurs de bloc favorisent le développement de la force, les grimpeurs de voie cherchant en plus à améliorer leurs qualités de résistance et de récupération dans l'effort. Différents outils sont utilisés dans cette optique : la poutre, le Pan Güllich, le pan d'escalade . Par ailleurs, la visualisation est utilisée couramment, en particulier pour les performances « à-vue », mais aussi lors du travail des voies.

Risques

L'escalade, comme la plupart des sports, présente des risques. Ceux-ci sont principalement de deux natures, chute du grimpeur ou chute d'objets.

La chute du grimpeur, relativement fréquente en escalade, n'entraîne généralement pas de blessures car elle est amortie par la chaîne d'assurage (assureur, dispositif d'assurage, corde, points de progression, baudrier). Néanmoins, des défaillances dans cette chaîne peuvent causer une longue chute, une chute violente (chute de facteur 2), voire un retour au sol. Les défaillances les plus fréquentes sont une faute d'inattention de l'assureur, un mauvais encordement, une mauvaise utilisation du dispositif d'assurage, voire une rupture de point de progression (surtout en escalade artificielle). De par les normes très strictes posées sur le matériel, les erreurs humaines dominent sur les défaillances du matériel.

Dans les sites naturels, des chutes d'objets peuvent se produire : rocher instable, bloc de glace (en cascade de glace), matériel perdu par les cordées situées au-dessus, ou même objets lancés par des individus inconscients situés en haut des voies. Afin de s'en protéger, le port du casque est vivement recommandé. De plus, le bon-sens incitera les grimpeurs à crier « corde », « cailloux » s'il leur arrive d'en faire glisser.

Matériel

Puisque toute défaillance dans le matériel d'escalade peut avoir des conséquences mortelles, les fabricants de ces derniers doivent respecter certaines normes. Ces normes définissent les caractéristiques matérielles des équipements, leur contrôle qualité, et l'information faite aux usagers sur ces équipements. Sont visés en priorité les équipements de protection individuelle. En Europe, le Comité européen de normalisation établit, en concertation avec les acteurs concernés, des directives et tout matériel vendu dans l'union européenne doit respecter ces normes et porter le marquage CE (Conforme aux Exigences).

Pour faire respecter ces normes, des organismes, habilités en France par le ministère de l'industrie, effectuent des contrôles réguliers. Toute irrégularité vis-à-vis de ces normes conduisant à un dommage corporel constitue une circonstance aggravante pour le fabricant.

Ces normes ou d'autres similaires sont respectées dans beaucoup d'autres pays en dehors de l'Europe. L'UIAA définit également un label. Les fabricants adhérents à cette association mondiale doivent respecter un cahier des charges précis pour bénéficier de ce label.

Encadrement

Pour acquérir les connaissances permettant d'évoluer en toute sécurité dans la pratique de l'escalade, un encadrant qualifié est nécessaire. En France, les moniteurs d'escalade titulaires d'un B.E.E.S. option escalade sont formés pour encadrer et enseigner l'escalade dans toutes ses dimensions, à condition que l'altitude soit inférieure à 1 500 m. Ils sont aussi habilités à encadrer et enseigner le canyonisme. Les guides de haute montagne, formés en France par l'ENSA, disposent aussi de ces prérogatives, sans limite d'altitude.

Dans le milieu associatif, les clubs sportifs liés au milieu de la montagne, affiliés au CAF ou la FFME, dispensent des formations de moniteur, plus exactement d'initiateur fédéral escalade. Ces initiateurs escalade seront alors habilités à encadrer bénévolement des groupes de grimpeurs même si ces derniers ne sont astreint à aucune obligation de formation. Ces formations sont néamoins fortement conseillées.

Notes et références

  1. Emploi comme nom commun, vers 1896, de Varappe, nom d'un couloir rocheux du mont Salève, près de Genève où, dès 1876, des grimpeurs se retrouvaient.

Bibliographie

  • Escalade et Performance - Préparation et entraînement, Laurence Guyon et Olivier Broussouloux, Editions Amphora
  • Le manuel de la montagne, Collectif du CAF, Editions du Seuil
  • L'escalade - s'initier et progresser, JP Verdier et D Angonin, Editions Amphora

Voir aussi

Escalade à Amellago (Maroc)

Différents types d'escalade :

Techniques liées à la pratique de l'escalade :

Organisations fédérant la pratique de l'escalade :

Liens externes

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