Grece

Grece

Grèce

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Ελληνική Δημοκρατία (el)
Ellinikí Dhimokratía (el)
République hellénique (fr)
Drapeau de la Grèce Armoiries de la Grèce
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Ελευθερία ή θάνατος
(Elefthería í thánatos)
(En grec : La liberté ou la mort)
carte
Langue officielle Grec moderne
Capitale Athènes
38°00′N 23°42′E / 38, 23.7
Plus grande ville Athènes
Forme de l’État
 - Président de la République
 - Premier ministre
République parlementaire
Károlos Papoúlias
Gheórghios Papandréou
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 94e
131 940 km²
0,86%
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 70e
11 260 000 hab.
84,3 hab./km²
Indépendance
 - Date
De l'Empire ottoman
25 mars 1821


Gentilé Grecs


IDH (2005) Augmentation 0,947 (élevé) ( 18e)
Monnaie Euro¹ (EUR)
Fuseau horaire UTC +2
Hymne national Ýmnos is tin Eleftherían (Hymne à la Liberté)
Domaine internet .gr
Indicatif
téléphonique
+30

(1) Avant 2002 : la drachme grecque

La Grèce (en grec ancien et katharévousa Ἑλλάς / Hellás, en grec démotique Ελλάδα / Elládha), la République hellénique pour les usages officiels (Ελληνική Δημοκρατία / Ellinikí Dhimokratía) est un État d’Europe du sud, situé dans l'extrême sud des Balkans. Sa capitale est Athènes.

La Grèce a des frontières avec l’Albanie, la Macédoine (qu'elle reconnaît uniquement sous le nom de "Ancienne République Yougoslave de Macédoine", ou FYROM), la Bulgarie et la Turquie. La mer Ionienne à l'ouest et la mer Égée à l'est, parties de la mer Méditerranée, encadrent le pays qui compte près de 6 000 îles et îlots, indissociablement liées à la civilisation et aux traditions grecques.

La Grèce est membre de l’OTAN depuis 1952[1] de l’Union européenne depuis 1981 et de la zone euro depuis 2001.

La Grèce est considérée comme le berceau de la culture européenne. C'est sur son territoire et dans ses cités que dans l'antiquité seraient nés la philosophie, la démocratie, le théâtre. On lui doit aussi l'invention des Jeux Olympiques.

L’Empire byzantin fut aussi un empire grec, et plus encore ses États successeurs, le Despotat d'Épire, l'Empire de Nicée, l'Empire de Trébizonde, le despotat de Mistra. D'autres États chrétiens des Balkans eurent une importante composante grecque : despotat de Dobrogée au XIVe siècle, principautés de Valachie et de Moldavie à l'époque phanariote au XVIIIe siècle.

C’est en 1830 que le premier État grec indépendant de l'ère moderne vit le jour, suite à une guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman.

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Grèce.
La Grèce vue par satellite

La Grèce est située à l'extrémité sud de la péninsule des Balkans, approximativement entre 35°00′ à 42°00′ de latitude nord et de 19°00′ à 28°30′ de longitude est. Elle est formée de trois entités géographiques distinctes : la Grèce continentale, la presqu'île du Péloponnèse et les îles qui représentent un cinquième de la superficie totale de la Grèce. Les côtes grecques sont bordées à l'ouest par la mer Ionienne et à l'est par la mer Égée où se trouvent la majorité des îles grecques.

La Grèce a des frontières avec l’Albanie, la Macédoine (qu'elle reconnait uniquement sous le nom de "Ancienne République Yougoslave de Macédoine", ou FYROM), la Bulgarie et la partie européenne de la Turquie.

Relief

La Grèce est située à la rencontre des plaques tectoniques africaine et eurasiatique. Durant le mésozoïque, elle était recouverte par l'océan Téthys dont la Méditerranée est un vestige. Le rapprochement entre les plaques a créé le mouvement alpin dont les montagnes de Grèce font partie. Ce mouvement a entraîné la fracturation de la plaque eurasiatique créant la plaque de la mer Égée. Il a aussi créé d'immenses nappes de charriage qui font que l'ouest de la Grèce est constitué de calcaire et flysch plissés et l'est de massifs cristallins et métamorphiques[2].

Le mouvement alpin et les charriages se sont accompagnés durant les trois derniers millions d'années de la création de failles nombreuses ainsi que de fossés d'effondrement envahis principalement par la mer, mais entraînant aussi la mise en place du réseau hydrographique actuel. À la fin de la glaciation de Würm, la remontée des eaux d'une centaine de mètres a dessiné les côtes actuelles, ainsi que les plaines littorales et les deltas des fleuves[2].

Montagnes

Environ 80% du territoire grec est montagneux, ce qui fait de la Grèce le 6ème pays le plus montagneux d'Europe.

Le mont Olympe est le point culminant de Grèce avec ses 2 917 mètres au-dessus du niveau de la mer[2].

Les monts du Pinde forment la chaîne centrale du pays, avec une hauteur moyenne de 2 650 mètres. Ils sont, avec les massifs du Parnon et du Taygète dans le Péloponnèse et des Lefka Ori en Crète une prolongation de l'arc alpin. Le nord de la Grèce présente une autre chaîne de montagnes, les monts du Rhodope, à cheval sur la Macédoine orientale et la Thrace[2].

On trouve en Grèce de nombreux canyons et autres paysages karstiques, dont les Météores et les gorges du Vikos.

Omniprésence de la mer

Aucun point de la Grèce n’est éloigné de plus de 100 km de la mer, dans le Péloponnèse et la Grèce Centrale cette distance n'est même que d'une cinquantaine de kilomètres. De fait, il n’existe pas de montagne en Grèce d’où la mer ne puisse être aperçue[3].

Aujourd'hui la Grèce est la première puissance maritime du monde, puisque sa flotte marchande dispose de 3 115 navires pour une jauge totale de 174 570 471 tonneaux au 1er janvier 2008 (16,81% du tonnage total mondial)[4].

Plaines

Les grandes plaines alluviales se trouvent principalement en Thessalie, en Macédoine et en Thrace et le long de la côte orientale du Péloponnèse. En raison des mouvements tectoniques du pliocène et du quaternaire, elles sont généralement peu étendues : la largeur de la plaine de Macédoine n'excède jamais les 100 km. Dans les plaines, l'eau a longtemps posé problème. Dans les poljés (bassins du Stymphale, de Tripoli ou du Copaïs par exemple), les katavothres (ponors) étaient (avant les travaux du XIXe siècle) incapables d'évacuer les pluies d'hiver qui créaient des lacs saisonniers et des marais. Les grandes plaines (Thessalie, Macédoine et Thrace) sont coupées par de petits reliefs montagneux qui obligent les eaux de pluie d'hiver à s'écouler dans d'étroites gorges. Avant les travaux d'aménagement, elles étaient retenues en amont des gorges, créant des lacs saisonniers. De même, en aval, le long des côtes, des lagunes et marais aux eaux stagnantes étaient très courants. D'importants travaux de drainage et irrigation ont été menés depuis le milieu du XIXe siècle et se sont accélérés d'abord dans les années 1920 puis les années 1960 afin de rendre les plaines grecques utilisables pour la culture et plus seulement l'élevage comme c'était traditionnellement le cas[5].

Fleuves et lacs

La formation de fleuves est limitée par le faible degré de précipitations et le morcellement du relief. Les grands fleuves sont ainsi assez peu nombreux et certains trouvent parfois leur source à l'extérieur du territoire grec.

Il y a en Grèce vingt et un lacs, dont quatorze artificiels, qui recouvrent une superficie de 59 900 hectares. Ils se trouvent dans une grande moitié nord du pays.

Climat

La Grèce a un climat typiquement méditerranéen (hivers doux et humides et étés chauds et secs). Cependant, on trouve cependant une variété de sous-climats liés au relief ; les chaînes du Pinde, Taygète, Parnon et Lefka Ori bloquant les influences venues de l'ouest et plus chargées en précipitations[6].

Le versant ouest ionien (Épire, Étolie-Acarnanie, ouest du Péloponnèse et ouest de la Crète) est le plus arrosé, avec une pluviométrie entre 1 000 et 1 400 mm de pluie par an. Le nord-est du pays (Thrace, Chalcidique, est de l'Eubée parfois jusqu'à Tinos et Andros) reçoit des dépressions lui assurant une pluviométrie de 800 à 1 400 mm de pluie par an, en fonction de l'altitude. La région la plus sèche va donc l'Attique aux Cyclades (400 à 600 mm de pluie par an)[6].

Les hivers sont plus froids sur le nord du pays : isotherme de janvier à 3° sur les Rhodopes, 4° sur l'ensemble des plaines du nord, 7° en Thessalie, 10° pour la Grèce centrale et la région d'Athènes et isotherme de janvier à 13° pour la Crète et les Cyclades. Cette situation est liée à l'influence des Balkans au nord et de l'Afrique au sud. Le relief joue à nouveau un rôle pour les différences de température l'été. Le nord-est reste le plus frais (isotherme de juillet à 24° pour la Thrace) mais aussi le nord-ouest (isotherme à 25° pour l'Épire et toute la côte ionienne). La Thessalie (et jusqu'à Thessalonique au nord), la Grèce centrale, l'Attique et tout le Péloponnèse sont dans l'isotherme à 27°, avec une bulle à 28° pour la Laconie. Les vents du nord rafraîchissent les températures pour l'Égée[6].

Histoire

Histoire de la Grèce
Acropolis-panorama-night.jpg
Grèce préhellénique
Préhistoire de la Grèce
-3200 Civilisation cycladique
-2700 Civilisation minoenne
 -1550 Civilisation mycénienne
Grèce antique
 -1200 Siècles obscurs
 -800 Époque archaïque
 -510 Époque classique
 -323 Époque hellénistique
 -146 Grèce romaine
Grèce médiévale (C)
 330 Empire byzantin
 1202 Quatrième croisade
 1453 Grèce ottomane
Grèce contemporaine
  1799 République des Sept-Îles
  1822 Guerre d'indépendance
 1832 Royaume de Grèce
 1936 Régime du 4 août
 1941 Occupation
 1946 Guerre civile
 1967 Dictature des colonels
 1974 République hellénique
Article détaillé : Histoire de la Grèce.

La Grèce a une histoire très riche, de la Grèce antique à la Grèce actuelle en passant par l’empire d’Alexandre le Grand, l’Empire romain, la domination ottomane, le Royaume de Grèce, la guerre civile, et la dictature des colonels.

Préhistoire

Article connexe : Préhellénique A.

Quelques sites paléolithiques sont aujourd'hui connus en Grèce. Les traces de présence humaine les plus anciennes remontent à 700 000 BP dans la péninsule chalcidique, où un crâne de pré-néandertalien a été découvert à Petralona (Πετράλωνα) [7]. Par ailleurs, des traces plus récentes, datant de 40 000 av. J.-C. ont été retrouvées. Trois grottes de la vallée du Louros furent occupées durant le Paléolithique. Un crâne d'homme de Néandertal fut découvert dans les environs de Thessalonique[8].

Dès le VIIe millénaire av. J.-C., des sites, annonçant une « révolution néolithique » déjà bien engagée en Orient, révèlent l'apparition de bergers et d'agriculteurs cultivant notamment la vigne et l'olivier.

Protohistoire

Civilisation cycladique

Tête cycladique.
Article détaillé : Civilisation des Cyclades.

L'archéologue grec Chrístos Tsoúntas a suggéré à la fin du XIXe siècle, après avoir rapproché diverses découvertes sur de nombreuses îles, que les Cyclades auraient été englobées dans une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C. : la civilisation cycladique[9], remontant à l'âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre, retrouvées jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube[9], ce qui prouve son dynamisme.

Elle est un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète. Les débuts de la civilisation minoenne furent influencés par la civilisation cycladique : des statuettes cycladiques furent importées en Crète et les artisans locaux imitèrent les techniques cycladiques, les sites d'Aghia Photia et d'Archanes en ont apporté les preuves archéologiques[10]. De même, le cimetière d'Aghios Kosmas en Attique a révélé des tombes de type cycladique contenant des objets cycladiques pouvant indiquer soit la présence d'une colonie cycladique, soit une forte proportion de la population d'origine cycladique, en tout cas une influence cycladique certaine[11].

On distingue traditionnellement trois grandes périodes (équivalentes à celles qui divisent l'Helladique sur le continent et le Minoen en Crète)[12] :

  • le Cycladique Ancien I (CA I) (3200 - 2800) dit aussi Culture Grotta-Pelos ;
  • le Cycladique Ancien II (CA II) (2800 - 2300) dit aussi Culture Kéros-Syros, souvent considérée comme l'apogée de la civilisation cycladique ;
  • le Cycladique Ancien III (CA III) (2300 - 2000) dit aussi Culture Phylakopi.

Civilisation minoenne

Fresque à Knossos.
Article détaillé : Civilisation minoenne.

La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C.. Tirant son nom du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l'archéologue anglais Arthur John Evans au début du XXe siècle.

Civilisation mycénienne

Article détaillé : Civilisation mycénienne.

La civilisation mycénienne est une civilisation préhellénique de l’Helladique récent (fin de l'Âge du bronze). Elle tire son nom de la ville de Mycènes, située dans le Péloponnèse. Cette civilisation avait pour écriture le linéaire B.

Antiquité

Siècles obscurs

Article détaillé : Siècles obscurs.

L'historiographie moderne appelle siècles obscurs (Dark Ages, « Âges sombres » suivant l'expression anglo-saxonne d'origine), en Grèce antique, l'époque qui va du XIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle av. J.-C.

Les invasions qui aboutissent à la destruction de la civilisation mycénienne marquent le début de la période. Le submycénien commence en 1200 av. J.-C. au maximum et s'étend jusque vers 1015. Il est suivi par le proto-géométrique. Celui-ci se termine avec l'émergence d'Athènes comme foyer culturel, vers 875, caractérisée par le succès d'une nouvelle forme de céramique dite géométrique, et l'avènement de l'âge des cités.

Grèce archaïque

Article détaillé : Époque archaïque.

On désigne du terme « époque archaïque » une des cinq époques de l'histoire grecque, définie sur la base des styles de poterie. Elle commence vers 620 et se termine en 480. L'expression est parfois utilisée dans un sens plus large pour la période qui s'étale entre 750 et 480.

L'âge des cités

En ce qui concerne la Grèce antique, l'époque classique correspond à la majeure partie des Ve et IVe siècles av. J.-C., c'est-à-dire depuis la chute de la tyrannie à Athènes en 510 jusqu'à la mort d'Alexandre le Grand en 323.

L'expression d'« époque classique » est une dénomination postérieure à la période chronologique à laquelle elle renvoie. Les Grecs ont eu conscience que le monde qui existait avant l'épopée d'Alexandre le Grand et la dilatation du monde grec, pouvait être considéré comme un « âge d'or ». De manière plus contemporaine, l'époque classique sert à désigner la période durant laquelle les valeurs et les institutions fondamentales du monde grec trouvèrent leur pleine expression et arrivèrent à maturité.

Considérée comme la période de référence, il n'y a pas de rupture entre les différentes époques. « Époque classique » est une expression historique commode pour les historiens de ces périodes.

Grèce hellénistique

L’époque hellénistique (IVe-Ier siècle av. J.-C.), si l’on excepte les figures d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine.

L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIXe siècle (le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans Geschichte des Hellenismus (1836 et 1843), à partir d’un critère linguistique et culturel à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Cependant ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales et grecques se poursuit y compris sous l’« Empire gréco-romain », selon l’expression de Paul Veyne. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec les conquêtes d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII, fait place à la domination romaine.
Les travaux archéologiques et historiques récents conduisent à réévaluer cette période et en particulier deux aspects caractéristiques de l’époque, l’existence et le poids des grands royaumes dirigés par des dynasties d’origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) mais aussi le rôle déterminant des centaines de cités dont l’importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner.

La domination romaine

Article détaillé : Grèce romaine.

La période de domination romaine en Grèce s'étend conventionnellement de 146 av. J.-C. après le sac de Corinthe jusqu'à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l'Empire romain en 330 apr. J.-C..

Empire byzantin

En 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient appelé au XVIe siècle Empire byzantin (en grec Βασιλεία Ρωμαίων / Basileía Rômaíôn : Empire Romain) qui dura jusqu'en 1453 et même jusqu'en 1461 à Trébizonde et Mistra. Le terme byzantin vient de Byzance, l'ancien nom de la capitale Constantinople.

Au cours des mille ans séparant l'an 395 de l'an 1453, un certain nombre de valeurs et de savoirs furent conservés par les Romains : État de droit écrit gouverné par le Code justinien, empereur responsable devant le Sénat, absence de servage, collectivités agricoles libres, techniques agricoles élaborées (irrigation), architecture romane, aqueducs, eau courante, tout-à-l'égout et éclairage dans les villes, usage de bains (que nous appelons "bains turcs"), sémaphores et phares, transmission des savoirs antiques, de la philosophie grecque classique et de la médecine hippocratique dans les universités de Constantinople, Trébizonde et Mistra… Ces savoirs ont aussi été transmis aux Arabes qui à leur tour les ont communiqués à l'Occident.

La disparition de la partie occidentale de l'empire romain et le retrait de ses légions romaines, ainsi que les menaces permanentes sur leurs frontières amenèrent les Byzantins à se doter d'une armée puissante, dont la tactique a évolué et commencé à s'élaborer de manière autonome dès le VIe siècle.

Comme empire romain, l'Empire byzantin fut un État chrétien qui, après le schisme de 1054, resta fidèle (orthodoxe) aux dogmes du christianisme du Premier millénaire.

La fin de l’Empire byzantin

Domination ottomane

Article détaillé : Grèce ottomane.

La Grèce ottomane est le terme utilisé pour désigner la période de domination ottomane. La majeure partie de la Grèce faisait alors partie de l’Empire ottoman, dès le XIVe siècle, avant même donc la Prise de Constantinople, et jusqu’à la fin de la guerre d'indépendance grecque au début des années 1830. Le peuple grec a donc été longuement soumis aux sultans turcs qui occupent militairement leurs territoires en se préoccupant surtout du maintien de l'ordre et en exigeant des impôts de la population. Des guerres éclatent entre les sultans et le peuple qui cherche à se délivrer du pouvoir de ces chefs. Le sentiment national, influencé par les mouvements nationaux et libéraux européens, se manifeste par l'initiative révolutionnaire de la Grèce.

Guerre d’indépendance

En 1821, les Grecs, Chrétiens orthodoxes se révoltèrent face à la domination de l'Empire Ottoman. Cette révolte réussit et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure en 1822. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image de Chateaubriand, Jean-Gabriel Eynard, Lord Byron, Francois Pouqueville ou le Colonel Fabvier quelques uns des nombreux philhellènes. La Russie était, quant à elle, intéressée au sort des Orthodoxes grecs. Cependant, aucun pays, telle la France de Villèle, ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, particulièrement de l'Autriche de Metternich, partisan acharné de l'ordre et de l'équilibre. Des Grecs vivant hors de l’Empire ottoman, par exemple l'élite de Constantinople (les Phanariotes) ou des habitants des Îles ioniennes tels que Ioannis Kapodistrias ou Spiridon Trikoupis, vinrent rapidement en aide aux révolutionnaires.

Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent à se déchirer. La Sublime Porte appela à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali. Pour les Grecs, une phase de répressions commença. Cependant les Russes souhaitaient de plus en plus ardemment intervenir. Les Britanniques, quant à eux, désiraient limiter l'influence russe dans la région. Une expédition navale de démonstration fut suggérée en 1827 par le Traité de Londres (1827). Une flotte conjointe russe, française et britannique rencontra et détruisit, sans l'avoir vraiment cherché la flotte turquo-égyptienne lors de la bataille de Navarin. La France intervint, dans un esprit de croisade par l'expédition française en Morée (Péloponnèse) en 1828. La Russie déclara la guerre aux Turcs la même année. Sa victoire fut entérinée par le traité d'Andrinopole, en 1829, qui augmentait son influence régionale.

Ces interventions européennes précipitèrent la création de l'État grec. La Conférence de Londres (1830), où se réunirent des représentants britanniques, français et russes, permit en effet l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent. La France, la Russie et le Royaume-Uni gardèrent ensuite une notable influence sur le jeune royaume.

Grèce moderne et contemporaine

Dictature des colonels

Article détaillé : Dictature des colonels.

La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Geórgios Papadópoulos.

Politique

Article détaillé : Politique de la Grèce.

La Grèce est une république parlementaire depuis la constitution de 1975. Cette dernière garantit de façon détaillée les libertés civiles. Cependant le poids de l'Église orthodoxe y est resté très important : il n'y pas de séparation entre l'église et l'État en Grèce (Ainsi l'article 3 de la constitution règle les rapports entre les deux autorités[13]).

Le pouvoir exécutif est assuré par le président de la république élu par le parlement à la majorité des 2/3 et un premier ministre issu de la majorité parlementaire.

Aujourd'hui, le président a un rôle purement représentatif et il n'a aucun pouvoir politique.

L’organe du pouvoir législatif est un parlement à chambre unique, la Vouli ton Ellinon (Chambre des Grecs).

L'Áreios Págos (Aréopage) est le nom porté par la Cour de cassation.

Une Cour suprême spéciale est composée du président et de quatre membres de la Cour de cassation, du président et de quatre membres du Conseil d'État, ainsi que du président de la Cour des comptes, assistés dans certains cas de deux professeurs de droit.

La politique étrangère de la Grèce est conduite par le gouvernement et le président n'a constitutionnellement aucun pouvoir.

La vie politique est dominée par le Mouvement socialiste panhéllenique (PASOK) et la Nea Dimokratia (Nouvelle démocratie, centre-droit). À l'extrême-gauche subsistent deux partis marxistes, le KKE (marxiste orthodoxe) et le SYN, représentés à la Vouli. L'extrême droite était marginale : elle a notamment été représentée par le mouvement Printemps politique (POLAN) dans les années 1990. Elle est représentée depuis les dernieres élections du 16 septembre 2007 à la Vouli par le Alerte populaire orthodoxe (LAOS).

Article détaillé : Gouvernement de Grèce.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de la Grèce.

La Grèce est administrativement divisée en :

  • 13 périphéries (du grec περιφέρεια / periféria, pluriel περιφέρειες / periféries) équivalentes à des régions et la République monastique autonome du Mont Athos ;
  • 51 nomes (du grec νομός / nomós, pluriel νομοί / nomí) ou « préfectures » équivalentes à des départements ;
  • 901 municipalités et 130 communes.

Économie

Commerce extérieur

  • Exportations de la France vers la Grèce : 3,1 milliards d’euros (2005)[16]
  • Importations françaises de la Grèce : 520 millions d’euros (2005)[16]

Tourisme

Le nombre de touristes en Grèce a augmenté de 8,5% en 2008 par rapport à 2007. Les trois quarts proviennent de l'Union européenne (principalement du Royaume-Uni pour 15 % et d'Allemagne pour 13%) [17]

Démographie

Pyramide des âges en 2005
Article détaillé : Démographie de la Grèce.

Avec une population estimée à 11 125 200 habitants en date du 1er janvier 2006[18], la Grèce présentait un accroissement de 42 500 (0,38 %) habitants par rapport à l'année précédente, dont seulement 2 500 dus au solde naturel, le reste provenant de l'immigration. Le taux de fécondité est l'un des plus bas d'Europe (1,28), et le pays serait menacé de dépopulation rapide si une immigration soutenue ne générait un accroissement fort sensible depuis la fin des années 1980.

Minorités

La Grèce est principalement peuplée par l’un des groupes culturels et linguistiques de l’Empire romain d'orient, conquis par les Turcs puis insurgés contre l’Empire ottoman : le Milliyet des hellénophones orthodoxes, qui s'étaient définis comme Romées (Ῥωμαῖoι en grec, Roum en turc) pendant le Moyen Âge, mais qui à partir du XVIIIe siècle, sous l’influence des Lumières, se revendiquèrent à nouveau comme Έλληνες: « Hellènes » ou « Grecs » en français. Avant les Lumières, Έλληνες signifiait seulement païens, polythéistes[19].

Langues minoritaires[20] : bulgare, slavo-macédonien, albanais, aroumain, turc, yévanique (judéo-grec), ladino (judéo-espagnol) et tzakone.

Groupes religieux minoritaires : musulmans (120 000), juifs, catholiques romains, protestants (98% des Grecs sont des Chrétiens orthodoxes).

Groupes linguistiques minoritaires, citoyens grecs mais ne se revendiquant pas de la communauté nationale grecque : Albanais, Pomaks (musulmans bulgarophones), Slavons revendiquent une identité nationale bulgare ou slavo-macédonienne non reconnue par le gouvernement grec, Roms (dits Tziganes), Arméniens et Juifs.

Groupes linguistiques minoritaires se revendiquant de la communauté nationale grecque : Helléno-Arvanites albanophones, Aroumains (dits valaques) et Slavo-hellènes (slavophones qui ne se revendiquent pas comme bulgares ou comme slavo-macédoniens).

Religions

Les Grecs sont en très grande majorité de confession Chrétienne orthodoxe (98% de la population). Le poids des deux Églises orthodoxes autocéphales (Patriarcat œcuménique de Constantinople et Archidiocèse d'Athènes et de toute la Grèce), qui se partagent le territoire grec, a toujours été très important dans la société hellénique : il n'y pas de séparation entre l'Église et l'État en Grèce ; ainsi l'article 3 de la Constitution règle les rapports entre les deux autorités [21]. Il faut néanmoins souligner que la Constitution de la Grèce garantit la liberté religieuse dans l'article 13[22],[23]. Très minoritaires, les autres religions sont :

  • les musulmans (en majorité turcophones ou pomaques bulgarophones, plus des réfugiés kurdes et des travailleurs immigrés du proche-orient ou d'Afrique orientale) ;
  • les dodécathéistes olympiens (dits païens et considérés comme une secte par l'église orthodoxe ; ils sont regroupés dans le mouvement Ellinaïs)[24];
  • les juifs ;
  • les uniates ou gréco-catholiques, de rite orthodoxe mais d'obédience romaine ;
  • les différents cultes issus du néoprotestantisme (pour la plupart, d'origine américaine : évangélistes, témoins de Jéhovah, adventistes, mormons, scientologues..., également considérés comme des sectes par l'église orthodoxe).

Culture

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Πρωτοχρονιά
Théophanie (Baptême du Christ) Θεοφάνεια On jette la croix dans la mer et la rivière
2 mars (en 2009) Lundi pur Καθαρά Δευτέρα Début du Carême
25 mars Fête nationale (Annonciation) Ευαγγελισμός της Θεοτόκου Commémoration de la révolution de 1821, instaurée en 1838
21 avril (en 2006) Vendredi Saint Μεγάλη Παρασκευή Jour de tous les vivants
23 avril (en 2006) Pâques Πάσχα Date basée sur le calendrier julien
24 avril (en 2006) Lundi de Pâques Δευτέρα Διακαινησίμου
1er mai Fête antique de mai et accessoirement du travail Πρωτομαγιά
Lundi suivant le septième dimanche après Pâques (11 juin en 2006) Pentecôte orthodoxe Αγίου Πνεύματος
15 août Dormition Κοίμηση της Θεοτόκου
28 octobre Fête nationale (Jour du Non) Επέτειος του Όχι Rejet de l’ultimatum de Mussolini et recul des troupes italiennes de 60 km en Albanie
17 novembre Πολυτεχνείο Anniversaire de la révolte des étudiants de l’école polytechnique contre la junte militaire en 1973. Jour férié dans les écoles uniquement.
25 décembre Noël Χριστούγεννα

Sport

La Grèce est avec la France la seule nation à avoir participé à tous les Jeux olympiques depuis leur création en 1896. En tout, la Grèce a remporté 138 médailles (37 en or, 62 en argent et 39 en bronze). En tant que nation berceau des Jeux olympiques, la Grèce ouvre toujours le défilé des nations lors des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques.

L'équipe nationale de football grecque a gagné l'Euro 2004.

La Grèce a été en même temps championne d’Europe en football et en basket-ball, exploit que seule l’Union soviétique avait réalisé.

Médias

Article détaillé : Journaux grecs.

Radios

TV

Données diverses

  • Frontières terrestres : 1 210 km (Bulgarie 494 km; Albanie 282 km; Macédoine 228 km; Turquie 206 km)
  • Littoral : 13 676 km
  • Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 917 m
  • Indépendance : 1829
  • Lignes de téléphone : 6 millions (en 2003)
  • Téléphones portables : 10,4 millions (en 2003)
  • Postes de radio : 5 millions (en 1997)
  • Postes de télévision : 4,7 millions (en 2005)
  • Utilisateurs d'Internet : 4,2 millions (en 2005)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 31 (en 2005)
  • Routes : 117 000 km (dont 107 406 km goudronnés) (en 1996)
  • Voies ferrées : 2 548 km
  • Voies navigables : 80 km
  • Nombre d'aéroports : 81 (dont 65 avec des pistes goudronnées) (en 2000)

Codes

La Grèce a pour codes :

Notes et références

  1. Le 18 février 1952, la Grèce entre dans l’OTAN, en même temps que la Turquie, mais retire ses forces de la structure militaire intégrée le 14 août 1974 en protestation contre l'invasion turque du nord de la Chypre, elle réintégre l'OTAN en 1980.
  2. a , b , c  et d Sivignon, Atlas de la Grèce., p. 10-11.
  3. D'après l'ambassade de Grèce en France
  4. Review of maritime transport 2008, United Nations conference on trade and development, Genève, page 39.
  5. Sivignon, Atlas de la Grèce., p. 72-73.
  6. a , b  et c Sivignon, Atlas de la Grèce., p. 12-13.
  7. Kokkoros, P. and A. Kanelis. 1960. « Découverte d'un crâne d'homme paléolithique dans la péninsule chalcidique. » Anthropologie 362 : pp. 534-537
  8. R. Barber, Greece, p. 13.
  9. a  et b Guide Bleu. Îles grecques., p. 202.
  10. Fitton, p. 18.
  11. Fitton, p.19
  12. Guide Bleu. Îles grecques., p. 203.
  13. Site de l'ambassade
  14. (en) NATO Update 1974
  15. (en) History, Editorial Consultant : Adam Hart-Davis, Dorling Kindersley Limited publisher, ISBN : 978 1 8561 3062 2
  16. a  et b Présentation de la Grèce par le Ministère des Affaires Étrangères
  17. Greece Tourism Report Q4 2008
  18. (nl) Bevolkingstrends - Bulletin trimestriel de la démographie des Pays-Bas [pdf]
  19. {el}http://www.megarevma.net/ellin_i_romios.htm
  20. Source:Ambassade de Grèce en France
  21. [1]
  22. Ph. Vegleris, Quelques aspects de la liberté de religion en Grèce, RtrDH no 24/1995
  23. Nic. Valticos, Le premier arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme en matière de liberté de religion. L'affaire de Kokkinakis c. Grèce, in mélanges G. Vlachos, Editions Ant. Sakkoulas, 1995
  24. [europaien.centerblog.net/1260151-Renouveau-Paien-en-Grece] Le "renouveau païen en Grèce"

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Robin Barber, Greece, Blue Guide, Londres, 1988. (ISBN 0-7136-2771-9)
  • (fr) Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce., Complexe, Paris, 2006. (ISBN 2804800733)
  • (fr) Michel Sivignon, Franck Auriac, Olivier Deslondes et Thomas Maloutas, Atlas de la Grèce., CNRS-Libergéo, La Documentation Française, 2003. (ISBN 2110053771)

Articles connexes

Liens externes

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