Gray (Haute-Saone)

Gray (Haute-Saone)

Gray (Haute-Saône)

Gray

Le pont de pierres sur la Saône
Le pont de pierres sur la Saône

Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Canton Gray
Code Insee abr. 70279
Code postal 70100
Maire
Mandat en cours
Michel Alliot
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Site internet http://ville-gray.fr/
Démographie
Population 6 292 hab. (2006)
Densité 311 hab./km²
Gentilé Graylois
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 42″ Nord
       5° 35′ 32″ Est
/ 47.445, 5.59222222222
Altitudes mini. 187 m — maxi. 249 m
Superficie 20,26 km²

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Voir la carte administrative

Gray est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Graylois et les Grayloises.

Sommaire

Géographie

Situation géogrpahique de Gray

Située au Sud-Ouest de la Haute-Saône, aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté, la ville de Gray bénéficie d’une position centrale par rapport à Dijon, Dole, Langres, Besançon et Vesoul.

Bâtie sur un éperon rocheux qui surplombe la vallée de la Saône, la Ville de Gray, classée cité patrimoine et Station Verte, recèle de nombreux atouts en matière touristique.

Histoire

La grande bibliothèque
La Saône et le moulin en 1836

Un bourg castral, possession des comtes de Bourgogne s'installe sur le rebord du plateau au XIe siècle, protégé par un fossé. Au bord de la Saône une ville basse s'organise au pied du bourg. L'acte de fondation de l'hôpital du Saint-Esprit atteste que cette ville basse est déjà fortifiée en 1238. La ville se développe ensuite de façon très importante par l'action d'Othon IV, époux de Mahaut d'Artois. Sa fille, Jeanne de Bourgogne, continue l'œuvre de son père, fonde une corporation de marchands, accorde une charte aux habitants et reconstruit la ville après l'incendie de 1324.

La ville et ses remparts sont détruits par Louis XI en 1479. Le XVIe siècle est un véritable âge d'or pour la ville, grâce au dynamisme du commerce fluvial et à la présence continue d'une élite politique qui gravite des Flandres à la Comté. La Renaissance rayonne, l'église est reconstruite, l'Hôtel de ville achevé, Claude Arnoux dit Lulier et Denis le Rupt sont à l'origine de la fameuse école de sculpture de Dole. Charles Quint installe à Gray son prévôt Gauthiot d'Ancier.

Si le XVIe siècle a été un siècle radieux, le XVIIe est austère, religieux et désastreux, largement éprouvé par la guerre de Dix Ans et celle qui s'achève par l'annexion de la Franche-Comté au royaume de France. De nombreux couvents s'établissent. L'arrivée en 1613 de la statuette de "la Vierge à l'enfant" sculptée dans un morceau de chêne miraculeux attire de nombreux pèlerins. Pierre Fourier de Mattaincourt, fondateur de la congrégation Notre-Dame, que sa fidélité envers les ducs de Lorraine oblige à s'exiler, arrive à Gray en 1636. Il y meurt en 1640 et est béatifié en 1730. Grâce à ces deux événements la renommée spirituelle de la ville ne fait que s'amplifier.

Le siècle suivant redonne à Gray sa prospérité perdue avec la construction de l'hôpital, de la caserne et la reprise du commerce fluvial. L'essor économique se concrétise par l'aménagement des quais, l'organisation du centre ferroviaire, le développement des quartiers du bas de la ville avec la construction de chais, d'entrepôts à grain et de moulins. Le développement de la culture s'affirme à Gray par la construction de la bibliothèque et du théâtre.

En 1790, Gray est choisie pour abriter le chef-lieu du département. Il est transféré à Vesoul en 1800. De 1806 à 1827 Gray et Arc-lès-Gray ne forment qu'une seule commune, avant de se séparer à nouveau.

Transports et voies de communication

Voies routières

  • A31 : sortie Dijon N°4 puis D.70 (41 km)
  • A36 : sortie Besançon N°3 puis D.67 (38 km)
  • A39 : sortie Dole N°6 puis D.475 (40 km)
  • A31 : Sortie Langres N°6 puis D.67 (53 km)
  • Gray/Vesoul : D.474 (56 km)

Transport ferroviaire

Article détaillé : Gare de Gray.

Transport aérien

Articles détaillés : Aérodrome Gray-St Adrien et Aéroport de Dijon-Longvic.

L'aéroport le plus près et l'Aéroport de Dijon-Longvic, mais Gray possède aussi son propre aérodrome.

Économie

Gray est la commune pôle pour le Pays Graylois et forme avec 16 communes proches la Communauté de communes Val de Gray. L'aire d'attraction de Gray est limitée par la faible densité de population des communes rurales qui l'entourent et l'influence des capitales régionales Besançon et Dijon. Au cœur d'une région plutôt céréalière Gray est le siège de la coopérative agricole Interval. L'économie industrielle du secteur est marquée par un développement des industries de transformation des métaux (machinisme agricole, chaudronnerie, construction métallique, etc). Le secteur tertiaire est essentiellement représenté par le secteur public (lycée, hôpital, maison de retraites). Le tourisme bénéficie du patrimoine historique et architectural de la ville et s'appuie sur la pratique de la navigation de plaisance sur la Saône, l'un des principaux atouts du département.

Gray possède deux ZAC :

  • Zone d'activité Gray-Sud, la plus importante des deux.
  • Zone d'activité Les Parcs, qu'elles partagent avec la commune d'Arc-lès-Gray. Il y a quelques année, c'etait une route qui séparait en deux les villes de Gray et d'Arc-lès-Gray. C'est aussi dans cette zone que se situe la gare SNCF.

Administration


Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Parti Qualité
novembre 1944 mai 1945 Albert Weyl Négociant en tissus
mai 1945 octobre 1947 Roger Protet Avoué
octobre 1947 mars 1977 Pierre Vitter PR Pharmacien
mars 1977 mars 1983 Michel Vigneron PS Comptable
mars 1983 mars 1995 Jean Kohler RPR Chirurgien-dentiste
1995 1998 Christian Bergelin RPR Transporteur
1998 réélu en 2001 Michel Alliot RPR Avocat

Avant la Révolution Gray, ville affranchie, était administrée par un magistrat (assemblée) qui élisait un Vicomte-mayeur.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[1] et INSEE[2])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 274 5 009 6 821 6 854 5 949 6 535 7 201 6 546 7 151
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 145 7 051 6 764 6 965 7 401 7 254 6 826 6 908 6 816
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 676 6 679 6 740 6 631 6 649 5 826 5 960 5 796 6 632
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
6 995 7 789 8 805 7 723 6 916 6 773 6 262 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


D'après les chiffres de l'INSEE datant de 1999, l'aire urbaine de Gray est la 270e de France avec 18 540 habitants.

Lieux et monuments

Facade renaissance de l'Hôtel de Ville
La basilique vue du bord de la Saône
Le plafond et le pigeonnier du théatre
La halte nautique
La chapelle des Carmélites
L’hôtel de ville

Un des plus beaux bâtiments de la Renaissance en Franche-Comté. Érigée de 1567 à 1572, la façade principale, longue d’environ 37 m, comporte deux travées rythmées par des colonnes corinthiennes et composites superposées en marbre rouge de Sampans (Jura). Elle s’ouvre sur la place par neuf arcades en plein cintre. L’hôtel de ville est couvert d’un toit de tuiles vernissées polychrome de tradition bourguignonne.

La basilique

Située non loin de l'ancienne forteresse des ducs de Bourgogne et entièrement restaurée en 1996, elle domine la ville. Sa première pierre est posée en 1478 mais elle n’est achevée qu’en 1559 et érigée en Basilique par Pie XII en 1948. La nef est couverte d’une voûte entièrement nervurée en étoile, exemple de gothique flamboyant unique dans toute la province. Le vitrail central du chœur est orné d’un arbre de Jessé réalisé au milieu du XVIe siècle par des imagiers flamands qui ont travaillé à Brou jusqu’en 1532.

Une remarquable statue du Christ mort réalisée par Claude Arnoux dit Lulier vers 1553 en albâtre se trouve dans une chapelle située dans le premier collatéral gauche. À voir également, la cuve de la chaire à prêcher en pierre (1612) et quelques tableaux importants : "La Vierge remettant un collier à Ste Thérèse d’Avila" par Mazzanti (1686-1775), "l’Annonciation" (1760) par Montesanto.

L’histoire de la statuette de Notre Dame de Gray est racontée en images sur le vitrail situé dans la chapelle aménagée en 1807 à gauche du chœur. La nef est dominée par le magnifique orgue du facteur bisontin Claude Valentin (1726), achevé par Riepp de Dijon.

Le théâtre

Après 10 années de fermeture, le magnifique théâtre à l'italienne de Gray a été inauguré au printemps 2006.

L'opération de restauration intérieure qui vient de se terminer fait suite à une étude exécutée par Paul Barnoud, architecte en chef des Monuments Historiques qui s'est attaché à faire disparaître les stigmates des restaurations successives et faire apparaître un théâtre à l'identique.

Il fut construit entre 1846 et 1849 à proximité de la promenade des Tilleuls par l’ingénieur bisontin J.-B. Martin. Présentant une façade épurée, l’intérêt de ce monument réside surtout dans l’architecture de sa salle de spectacle (plan à l’italienne, avec loges d’avant-scène, machinerie, décor et rideau de scène, magnifique plafond rayonnant illustré de muses et de bacchantes).

La bibliothèque

Le fond patrimonial a pour origine en partie la confiscation des biens du Clergé déclarés biens nationaux en 1789. La plupart des manuscrits et incunables proviennent des couvents de la ville et des environs. La première bibliothèque est installée dans trois salles du Couvent des Cordeliers (aujourd'hui disparu) et est inaugurée le 30 mars 1798. Elle contenait environ 12 000 volumes. Transférée au collège des Jésuites au début du XIXème siècle, elle sera ensuite installée dans un bâtiment spécialement construit en 1858, accolé à l'Hôtel de Ville.

À l'origine constituée essentiellement d'un fond théologique, elle s'est vue enrichie au fil des années de livres de philosophie, de philologie, d'art, d'histoire, de géographie, de récits d'expéditions, d'explorations, de sciences, de mathématiques, de physique… (en particulier les ouvrages de Romé de l'Isle, A. Cournot, E. Bour…), ainsi que des ouvrages curieux et étonnants : les registres de comptes des Impératrices Joséphine et Marie-Louise, tenus et donnés par leur intendant Ballouhey, originaire de Citey, ou les formats "éléphant" de la description de l'Egypte par Champollion.

La salle, entièrement restaurée en 1996, impressionne les visiteurs par son aspect majestueux, ses boiseries et sa galerie supérieure à laquelle on accède par un escalier en colimaçon.

L'hôtel Dieu

Réalisé par l’architecte bisontin Jacques François Tripard, selon un plan en croix grecque, il est bâti entre 1716 et 1750. Une chapelle est située au centre de la croix grecque. L’apothicairerie est remarquable avec ses boiseries et ses 119 pots à pharmacie en faïence (Nevers, Igny en Haute-Saône) du XVIIème au XIXème siècle, ses 25 pots en bois tourné et ses 27 pots en verre.

Le château du musée Baron Martin

Du château fort médiéval ne subsistent que la Tour crénelée, les remparts et les sous-sols voûtés en plein cintre (XIVème siècle) qui correspondent à la reconstruction de la forteresse par Jeanne de Bourgogne après l'incendie de 1324. Après la conquête de la Franche-Comté en 1674, le château de Gray devient propriété du roi de France. Il est transformé à la fin du XVIIème siècle en résidence de plaisance avec jardins.

Son dernier propriétaire princier, le Comte de Provence, frère de Louis XVI, le dote de plafonds ouvrés, de boiseries sculptées, de parquets chevillés, de cheminées de marbre et d'un Salon des glaces. Profondément remanié après la Révolution par Alexandre Martin (Baron d'Empire et Maire de la ville entre 1805 et 1815) qui l'achète en 1796. En 1864, il devient propriété du banquier Louis Revon, puis de la famille Mougin qui le cède à la ville en 1901 pour y installer un musée.

Dans les salons du château réaménagé au XIXe siècle par le Baron Martin, le musée d'art et d'archéologie de Gray abrite une collection de peintures et de mobilier datant du moyen-âge au début du XXe siècle. Dans les caves sont présentées les collections archéologiques alors qu'une grande salle à l'étage accueille les expositions temporaires.


La chapelle des Carmélites

Les Carmélites s'installent à Gray en 1644. La chapelle, construite en 1667, est consacrée en 1691. Elle a eu un rôle religieux et de bienfaisance jusqu'à la moitié du XXème siècle. En 1978, elle est transformée en dépôt départemental d'art sacré, dont la vocation est de protéger les objets religieux provenant des différentes communes du département de la Haute-Saône. Dans le cadre de la chapelle se trouve l'exposition permanente de quelques pièces magnifiques ("Vierge à l'enfant", École Bourguignonne du XVème siècle) et, à l'étage, une exposition temporaire différente chaque année.

Le muséum d'histoire naturelle

Héritier des cabinets de curiosité du XVIIIe siècle, le muséum conserve une collection d'oiseaux naturalisés et d'échantillons paléontologiques et géologiques. S'y trouve aussi l'herbier de René Maire. La présentation des des richesses locales est complétée par des expositions temporaires.


Le Nacia Esperanto Muzeo

Fondé par Georges Junier (1913-2000), ce musée unique en France conserve et met en valeur une riche collection de documents, de périodiques, d'archives photographiques et diverses concernant la langue internationale esperanto, son histoire et sa culture. La présence de ce musée à Gray fait que le nom de cette ville est connu au loin, parmi la communauté des gens de tous pays qui parlent et pratiquent cette langue.

Personnalités liées à la commune

Sont nés à Gray
Ont vécu à Gray

Culture et loisirs

Événements

Jumelage

Depuis 1984, la ville de Gray est jumelée avec celle de Müllheim, ville frontalière d'Allemagne, située dans le Markgräflerland, non loin de Mulhouse, de Bâle et de Fribourg.

Avec ses atouts économiques telle que sa zone industrielle et sa production de vins, Müllheim fait partie d’un district de 7 autres communes, pour une population totale de 17275 habitants. Malgré cette différente de taille, les deux villes possèdent de nombreux points communs et entretiennent des liens amicaux dans les échanges scolaires et sportifs, les contacts réguliers entre les personnels des deux municipalités, les activités touristiques et culturelles communes, les échanges artistiques, l'organisation de festivités, ainsi qu'un lien militaire fort, par l'intermédiaire du 12ème régiment de cuirassier français, basé à Müllheim, devenu depuis la création de l'Europe la Brigade franco-allemande.

Clubs de sport

Galerie

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Voir aussi

Notes et références

Liens externes

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