Giuseppe Palmieri

Giuseppe Palmieri (né le 5 mai 1721 à Martignano, près de Lecce, dans l'actuelle région des Pouilles, alors dans le royaume de Naples - mort le 3 janvier 1793) était un économiste et homme politique italien du XVIII^e siècle, dont les idées, proches du mouvement des Lumières, (Illuminismo), l'amènent à proposer des lois pour libérer de l'autorité féodale, la classe paysanne dans l'Italie méridionale.

Biographie

D'abord militaire, Giuseppe Palmieri combattit avec les troupes napolitaines contre les autrichiens à la bataille de Velletri en 1744, dans le cadre de la guerre de succession de Pologne^[1]. Nommé lieutenant colonel en 1759, il quitta l'armée trois ans après pour aborder une carrière politique. Grand réformateur économique sous les Bourbons, il est nommé membre (en 1787) puis directeur général (en 1791) du Conseil supérieur des Finances du royaume de Naples, où il collabore avec Gaetano Filangieri, penseur libéral des lumières napolitain.

Grand propriétaire terrien, il laisse de nombreux écrits d'économie et traités sur la condition agricole dans le royaume de Naples et dans sa région, le Salento. On retiendra, dans les Riflessioni, ses idées proches des Jacobins pour la redistribution des terres aux paysans soumis aux exigences du système « baronale ». Outre plusieurs autres écrits concernant l'économie, il a aussi publié des Réflexions critiques sur l'art de la guerre en 1761 qui connurent un grand succès, notamment à l'étranger, et furent entre autres appréciées par Frédéric II de Prusse^[1] qui l'avait accueilli un an auparavant quand Palmieri ainsi que d'autres officiers de l'armée napolitaine sous ses ordres s'étaient rendus à Berlin pour étudier l'organisation de l'armée prussienne^[2].

Aujourd'hui à Lecce, plusieurs institutions culturelles et d'instruction publique portent son nom. Dans le centre historique, dans la rue qui porte son nom (via Giuseppe Palmieri), on trouve sa demeure, le palazzo Palmieri, de style baroque du XVIII^e siècle, l'un des plus beaux hôtels particuliers de la ville.

Notes et références

1. ↑ ^{a et b} (it) Enciclopedia Treccani, Article « Giuseppe Palmieri »
2. ↑ (it) Dizionario del Risorgimento Nazionale (Musei di Milano), Article « Francesco Federici »