George II de Grande-Bretagne

George II de Grande-Bretagne
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George II
George II by Thomas Hudson.jpg
George II par Thomas Hudson, 1744.

Titre
Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande
11 juin 172725 octobre 1760
(&&&&&&&&&&01219033 ans, 4 mois et 14 jours)
Couronnement 11 octobre 1727 en l'Abbaye de Westminster
Prédécesseur George Ier
Successeur George III
Électeur de Hanovre
11 juin 172725 octobre 1760
Prédécesseur George Ier
Successeur George III
Prince de Galles
27 septembre 171411 juin 1727
Prédécesseur Jacques François Stuart
Successeur Frédéric Louis de Hanovre
Biographie
Dynastie Maison de Hanovre
Nom de naissance Georg August von Braunschweig-Lüneburg
Date de naissance 10 novembre 1683
Lieu de naissance Flag of Hanover (1692).svg Palais de Herrenhausen (Hanovre)
Date de décès 25 octobre 1760 (à 76 ans)
Lieu de décès Union flag 1606 (Kings Colors).svg Palais de Kensington, Londres (Grande-Bretagne)
Père George Ier de Grande-Bretagne
Mère Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg
Conjoint Caroline d'Ansbach
Enfants Prince Frédéric,
prince de Galles
Princesse Anne
Prince William,
duc de Cumberland
Princesse Louise
Héritier Prince Frédéric (1727-1751)
Prince George (1751-1760)

Coat of Arms of Great Britain (1714-1801).svg
Monarques de Grande-Bretagne

George II de Grande-Bretagne (10 novembre 168325 octobre 1760) fut roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, duc de Brunswick-Lüneburg (Hanovre) et prince-électeur du Saint-Empire Romain Germanique du 11 juin 1727 à sa mort.

George II est le dernier monarque britannique né hors de Grande-Bretagne. Il est né et a grandit dans le nord de l'Allemagne. En 1701, sa grand-mère, Sophie de Hanovre, devint la seconde dans l'ordre de succession au trône britannique après l'exclusion d'environ 50 héritiers catholiques du fait de l'Acte d'établissement de 1701 qui réservait la succession aux protestants. Après les morts de Sophie et d'Anne de Grande-Bretagne, son père George Ier, électeur du Hanovre accéda au trône. Dans les premières années du règne de son père, George était associé aux politiciens de l'opposition jusqu'à ce qu'il rejoigne le parti au pouvoir en 1720.

À son accession au trône en 1727, George influa peu sur la politique intérieure du pays qui était largement contrôlée par le parlement de Grande-Bretagne. En tant qu'électeur, il passa douze étés au Hanovre où il disposait d'un plus grand contrôle sur la politique gouvernementale. Il eut des relations difficiles avec son fils ainé, Frédéric, qui soutenait l'opposition. Durant la Guerre de Succession d'Autriche, George participa à la bataille de Dettingen en 1743 devenant le dernier monarque britannique à mener une armée à la bataille. En 1745, les partisans du prétendant catholique au trône, Jacques François Stuart, tentèrent de le renverser lors de la dernière révolte jacobite. Frédéric mourut soudainement en 1751, laissant le petit-fils de George II, George III comme l'héritier apparent et finalement son successeur.

Après sa mort, l'histoire tendit à voir George II avec dédain en se concentrant sur ses maitresses, son impatience et sa muflerie. Depuis lors, certains historiens ont ré-évalué son héritage et concluent qu'il avait exercé son influence dans la politique étrangère et les nominations militaires.

Sommaire

Jeunesse

Le jeune George représenté avec sa mère, Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg et sa sœur Sophie-Dorothée de Hanovre.

George est né dans la ville de Hanovre en Allemagne en 1683 et était le fils de George Louis, prince héréditaire de Brunswick-Lüneburg (par la suite George Ier de Grande-Bretagne) et de son épouse Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg. Les deux parents de George commirent l'adultère et en 1694 leur mariage fut dissous sous prétexte que Sophie avait abandonné son mari[1]. Elle fut confinée à l'Ahlden House et se vit refuser l'accès à ses enfants, George et sa sœur Sophie-Dorothée de Hanovre, qu'elle ne revit probablement jamais[2].

Jusqu'à l'age de quatre ans, George parlait uniquement en français, la langue de la diplomatie à la cour mais il apprit également l'allemand avec l'un de ses tuteurs, Johann Hilmar Holstein[3]. Il reçut des cours d'anglais et d'italien et il étudia la généalogie, l'histoire et les tactiques militaires avec un intérêt particulier[4].

Anne de Grande-Bretagne, accéda aux trônes d'England, d'Écosse et d'Irlande en 1702. Aucun de ses enfants ne survécut et d'après l'Acte d'établissement, le parlement d'Angleterre désigna la protestante la plus proche dans sa famille, la grand-mère de George, Sophie et ses descendants, comme héritiers d'Anne dans les Royaumes d'Angleterre et d'Irlande. Par conséquent, après sa grand-mère et son père, George était le troisième dans l'ordre de succession pour succéder à Anne dans l'un des deux royaumes. Il fut naturalisé anglais en 1705 et devint chevalier de la Jarretière en 1706 ainsi que duc et marquis de Cambridge, comte de Milford Haven, vicomte de Northallerton et baron de Tewkesbury dans la pairie d'Angleterre[5]. L'Angleterre et l'Écosse s'unirent en 1707 pour former le Royaume de Grande-Bretagne et acceptèrent conjointement la succession établie par l'Acte d'établissement.[6].

Mariage

Le père de George ne voulait pas que son fils soit impliqué dans un mariage arrangé sans amour comme cela avait été son cas et il voulait que son fils ait l'opportunité de rencontrer sa fiancée avant que les arrangements ne soient faits[7]. Les négociations à partir de 1702 pour la main de la princesse Edwige-Sophie de Suède, duchesse douairière et régente d'Holstein-Gottorp n'aboutirent pas[8]. En juin 1705, sous le faux nom de "Monsieur de Busch", George visita la cour d'Ansbach dans sa résidence d'été à Triesdorf pour étudier incognito une possibilité de mariage : Caroline d'Ansbach, adoptée par sa tante Sophie-Charlotte de Hanovre. L'émissaire anglais au Hanovre, Edmund Poley rapporta que George était tellement pris par "la bonne impression qu'il avait d'elle qu'il ne penserait à personne d'autre"[9]. Un contrat de mariage fut conclu à la fin du mois de juillet[10]. Le 2 septembre, Caroline arriva à Hanovre pour son mariage qui eut lieu le soir même à la chapelle de Herrenhausen[7].

George fut jugé capable de participer à la guerre contre la France dans les Flandres mais son père refusa son entrée dans l'armée à un poste actif jusqu'à ce qu'il ait un fils et un héritier[11]. Au début de l'année 1707, les espoirs de George furent comblés lorsque Caroline donna naissance à un fils, Frédéric[12]. En juillet, Caroline contracta la variole et tomba gravement malade, George fut également atteint car il était resté constamment à ses cotés[13]. Ils se rétablirent tout deux. En 1708, George participa à la Bataille d'Audenarde à l'avant-garde de la cavalerie hanovrienne ; son cheval et un colonel juste derrière lui furent tués mais George survécut sans blessures[14]. Le commandant britannique, Marlborough, écrivit que George "s'était particulièrement distingué en chargeant en tête et en galvanisant par son exemple les troupes [du Hanovre] qui jouèrent un rôle important dans cette belle victoire"[15]. Entre 1709 et 1713, George et Caroline eurent trois autres enfants, toutes des filles : Anne, Amélie et Caroline[16].

En 1714, la santé de la reine Anne commença à décliner et les politiciens whigs qui soutenaient la succession du Hanovre, considérèrent qu'il était plus prudent que l'un des héritiers vive en Angleterre pour assurer la succession protestante à la mort d'Anne. Comme George était un pair du royaume (en tant que duc de Cambridge), il fut suggéré qu'il soit convoqué au Parlement pour qu'il siège à la Chambre des Lords. Anne et le père de George refusèrent de soutenir ce plan bien que George, Caroline et Sophie y soient favorables[17]. George ne se rendit pas en Angleterre et moins d'un an plus tard, Sophie et Anne étaient mortes et le père de George était devenu roi[18].

Prince de Galles

Querelles avec le roi

George et son père se rendirent en Angleterre depuis La Haye le 27 septembre et arrivèrent à Greenwich deux jours plus tard[19]. Le jour suivant, ils entrèrent formellement dans Londres lors d'une cérémonie[20]. George reçut le titre de Prince de Galles. Caroline suivit son époux en Angleterre en octobre avec leurs filles tandis que Frédéric restait dans le Hanovre pour être élevé par des tuteurs privés[21]. Londres était complètement nouvelle pour George, la ville était cinquante fois plus grand que Hanovre[22] et la foule était estimée à environ 1,5 millions de personnes[23]. George courtisa la population avec des expressions louant les Anglais et déclara qu'il n'avait pas une goutte de sang qui n'était pas anglaise [24].

En juillet 1716, le roi retourna au Hanovre pour six mois et George reçut des pouvoirs limités, en tant que "Gardien et Lieutenant du Royaume", pour gouverner pendant l'absence de son père[25]. Il réalisa une entrée royale à Chichester, Havant, Portsmouth et Guildford dans le sud de l'Angleterre[26]. Des spectateurs furent autorisés à le voir diner en public au château de Hampton Court[27]. Une tentative d'assassinat ratée au théâtre royal de Drury Lane accrut sa popularité[28].

Son père se méfiait ou était jaloux de la popularité de George, ce qui contribua aux mauvaises relations entre les deux hommes[29]. La naissance du second fils de George, George William, en 1717 fut un catalyseur pour une querelle familiale ; le roi, suivant la coutume, choisit le Lord Chambellan, le Duc de Newcastle comme l'un des parrains de l'enfant. Le roi se mit en colère lorsque George, qui n'appréciait pas Newcastle, insulta le duc au baptême, ce que ce dernier interpréta comme une demande de duel[30]. George et Caroline furent temporairement confinés dans leurs appartements sur ordre du roi, avant d'être bannis du palais Saint James, la résidence du roi[31]. Le prince et la princesse de Galles quittèrent la cour mais leurs enfants restaient sous la garde du roi[32].

Leurs enfants manquaient à George et Caroline et ils cherchèrent désespérément à les revoir. À une occasion ils se rendirent au palais sans l'accord du roi ; Caroline s'évanouit et George "cria comme un enfant"[33]. Le roi revint partiellement sur sa décision et autorisa une visite hebdomadaire même si par la suite Caroline eut un accès illimité[34]. En février, George William mourut avec son père à ses cotés[35].

Opposition politique

Banni du palais et évité par son propre père, le Prince de Galles se rapprocha de l'opposition aux politiques du roi George Ier[36] qui incluaient des mesures visant à accroitre les libertés religieuses en Grande-Bretagne et à étendre les territoires allemands du Hanovre aux dépens de la Suède[37]. Sa nouvelle résidence londonienne de Leicester House devint un lieu de réunion des opposants de son père dont Robert Walpole et Charles Townshend qui avaient quitté le gouvernement en 1717[38].

Le roi se rendit au Hanovre de mai à novembre 1719. Au lieu de nommer George gardien du royaume, il établit un conseil de régence[39]. En 1720, Walpole encouragea le roi et son fils à se réconcilier pour le bien de l'unité publique, ce qu'ils firent à contre-cœur[40]. Walpole et Townshend reprirent leurs postes officiels et rejoignirent leurs ministères[41]. George fut rapidement déçut par les termes de la réconciliation ; ses trois filles qui étaient sous la garde du roi ne lui furent pas rendues et il était toujours privé de la régence lors des absences du roi[42]. Il en vint à croire que Walpole l'avait trompé afin de revenir au pouvoir. Au cours des années suivantes, lui et Caroline vécurent tranquillement et évitèrent toute activité politique. Ils avaient eut trois autres enfants : William, Marie et Louise qui furent élevés à la Leicester House et à la Richmond Lodge, la résidence d'été de George[43].

En 1721, le désastre économique de la Compagnie des mers du Sud permit à Walpole d'atteindre le sommet du gouvernement[44]. Walpole et son parti whig dominaient la politique car le roi craignait que les tories ne soutiennent pas l'ordre de succession établit par l'Acte d'établissement[45]. Le pouvoir des Whigs était si grand que'ils évincèrent les tories du pouvoir durant un demi-siècle[46].

Début de règne

Portrait réalisé par Charles Jervas vers 1727

George II accéda aux titres de roi et d'électeur à la mort de son père le 22 juin 1727 durant l'une des visites de George Ier au Hanovre. Son père fut inhumé à Hanovre mais George II décida de ne pas se rendre aux funérailles ce qui lui valut les louages des Anglais qui considérait cela comme une preuve d'affection du nouveau roi pour l'Angleterre[47]. Il étouffa le testament de son père car il prévoyait de diviser les territoires du Hanovre entre les petits-enfants de George II plutot que de conserver tous les domaines (britanniques et hanovriens) entre les mains d'une seule personne. Les ministres britanniques et hanovriens considéraient cette loi comme illégale car George Ier n'avait pas le pouvoir légal de déterminer personnellement la succession[48]. Les critiques avancent également que George cacha le testament pour éviter de payer l'héritage de son père[49].

George II fut couronné à l'Abbaye de Westminster le 22 octobre 1727[47]. Le compositeur George Frideric Handel écrivit quatre nouveaux hymnes pour la cérémonie dont Zadok the Priest qui fut joué lors de tous les couronnements depuis[50].

L'opinion générale était que George allait démissionner Walpole, qui l'avait trahis en rejoignant le gouvernement de son père et le remplacer par Spencer Compton[51]. George demanda à Compton et non à Walpole de rédiger son premier discours pour lui mais Compton demanda à Walpole de lui faire un brouillon. Caroline conseilla à George de garder Walpole qui continuait de gagner les faveurs royales en obtenant une généreuse liste civile (le montant annuel fixé par le parlement pour les dépenses du roi) de 800 000 £[52]. Walpole commandait une majorité confortable au parlement et George ne pouvait que le garder au risque de provoquer une instabilité ministérielle[53]. Compton fut anobli Lord Wilmington l'année suivante[54].

Portrait réalisé par Enoch Seeman vers 1730

Walpole gérait la politique intérieure et après la démission de son beau-frère Townshend en 1730, il contrôla également la politique étrangère de George[55]. Les historiens considèrent que George jouait un rôle honorifique en Grande-Bretagne et qu'il suivait de près les conseils de Walpole et des ministres qui prenaient les décisions importantes[56]. Bien que le roi souhaitait une guerre en Europe, ses ministres étaient plus prudents[57]. La Guerre anglo-espagnole arrivait à son terme et George pressa sans succès Walpole pour rejoindre la Guerre de Succession de Pologne aux cotés des états allemands[58]. En April 1733, Walpole retira une loi d'accise impopulaire qui avait généré une importante opposition au sein même de son parti. George lui apporta son soutien en retirant les titres de cour des opposants à la loi[59].

Problèmes familiaux

Les relations entre George II et son fils et héritier présumé, Frédéric de Galles, se détériorèrent durant les années 1730. Frédéric avait été laissé en Allemagne lorsque ses parents étaient venus en Angleterre et il ne les avait pas vus durant 14 ans. En 1728, il arriva en Angleterre et devint rapidement une figure de l'opposition politique[60]. Lorsque George visita le Hanovre durant les étés 1729, 1732 et 1735, il laissa la régence à un conseil plutôt qu'à son fils[61]. Dans le même temps, la rivalité entre George II et son beau-frère Frédéric-Guillaume Ier de Prusse entraina des tensions le long de la frontière entre le Hanovre et la Prusse et celles-ci débouchèrent sur la mobilisation des troupes et la proposition d'un duel entre les deux monarques. Les négociations sur un mariage entre le Prince de Galles et la fille de Frédéric William, Wilhelmine s'éternisèrent sur plusieurs années mais aucun camp n'acceptait les conditions de l'autre et l'idée fut enterrée[62]. À la place, le prince épousa Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg en avril 1736[63].

En mai 1736, George retourna au Hanovre ce qui causa une baisse de sa popularité en Angleterre ; une note satirique fut même affichée sur les portes du palais Saint James critiquant son absence : "Perdu ou égaré, un homme a abandonné une épouse et six enfants à la générosité populaire"[64]. Le roi se prépara à rentrer en dépit du mauvais temps du mois de décembre ; lorsque son navire fut pris dans une tempête, les rumeurs avancèrent que le roi s'était noyé. Finalement, il revint en Angleterre en janvier 1737[65]. Rapidement il tomba malade et souffrit d'hémorroïdes et de fièvres qui le clouèrent au lit. Le Prince de Galles fit circuler l'idée que le roi était mourant et George insista pour participer à un événement social pour faire taire les rumeurs[66].

Lorsque le Prince de Galles se présenta devant le parlement pour obtenir un accroissement de son indemnité, une dispute ouverte éclata. Le roi, qui avait une réputation d'avarice[67] offrit un accord privé mais Frédéric refusa. Le parlement s'opposa à cette demande mais George accrut néanmoins l'indemnité de son fils à contre-cœur sur les conseils de Walpole[68]. Les frictions continuèrent quand Frédéric exclut la roi et la reine de la naissance de sa fille en juillet 1737 en mettant son épouse, en train d'accoucher, dans une diligence au milieu de la nuit[69]. George le bannit lui et sa famille de la cour royale de la même manière que son propre père avait fait mais il autorisa Frédéric à conserver la garde de ses enfants[70].

Peu après le bannissement de son fils, l'épouse de George, Caroline, mourut le 20 novembre 1737. Il fut profondément affecté par sa mort et à la surprise de beaucoup, il montra "une tendresse dont le monde le croyait profondément incapable"[71]. Sur son lit de mort, elle dit à son mari en larmes de se marier, ce à quoi il répondit (en français) "Non, j'aurai des maîtresses!"[72]. Il était de notoriété publique que George avait déjà des maitresses durant son mariage et il tenait Caroline informé de cette situation[73]. Henriette Howard, par la suite comtesse de Suffolk, avait émigré au Hanovre avec son mari durant le règne de la reine Anne[74] et elle avait été l'une des dames de Caroline. Elle était la maitresse de George avant le couronnement de George Ier jusqu'en novembre 1734. Elle fut suivie par Amélie von Wallmoden, par la suite comtesse de Yarmouth, avec qui George avait eut un enfant illégitime, Johann Ludwig von Wallmoden. Johann Ludwig était né alors qu'Amélie était encore mariée et George ne reconnut pas publiquement l'enfant[75].

Guerre et rébellion

Contre la volonté de Walpole, George II fit entrer la Grande-Bretagne dans la Guerre de l'oreille de Jenkins avec l'Espagne en 1739[76]. Ce conflit poussa le Royaume-Uni dans Guerre de Succession d'Autriche, une importante guerre européenne déclenchée par la mort de l'empereur du Saint-Empire Charles VI en 1740. En jeu était le droit de sa fille, Marie-Thérèse d'hériter des territoires autrichiens[77]. Georges II passa les étés 1740 et 1741 dans le Hanovre où il était plus à même d'intervenir dans les affaires européennes du fait de son titre d'électeur[78].

Le prince Frédéric fit activement campagne pour l'opposition lors des élections générales de 1741 et Walpole ne put rassembler une majorité stable. Walpole tenta de d'acheter le soutien du prince avec la promesse d'une indemnité augmentée et offrit de payer ses dettes mais Frédéric refusa[79]. Du fait de l'érosion de ses soutiens, Walpole se retira en 1742 après plus de vingt ans au poste de premier ministre. Il fut remplacé par Spencer Compton, que George avait envisagé pour le poste en 1727. Ce dernier n'était cependant qu'un homme de paille[80] ; le véritable pouvoir était entre les mains d'autres personnes comme John Carteret[81]. À la mort de Compton en 1743, Henry Pelham prit sa place à la tête du gouvernement[82].

George II représenté à la Bataille de Dettingen par John Wootton.
Pièce à l'effigie de George II datant de 1746. L'inscription est GEORGIUS II DEI GRATIA (George II par la Grâce de Dieu). Le mot LIMA sous le visage du roi signifie que la pièce fut réalisée à partir de l'argent prit à la flotte espagnole au large de Lima au Pérou lors de la Guerre de Succession d'Autriche[83].

La faction belliciste était menée par Carteret qui avançait que la puissance française s'accroitrait si Marie-Thérèse ne parvenait pas à monter sur le trône autrichien. George accepta d'envoyer 12 000 mercenaires danois et hessiens en Europe en soutien ostensible de Marie-Thérèse. Sans en discuter avec ses ministres, George les stationna dans le Hanovre pour éviter une invasion française de l'électorat[84]. L'armée britannique n'avait pas connu d'affrontement majeur en Europe depuis plus de vingt ans et le gouvernement avait négligé son entretien[85]. George avait essayé d'imposer un plus grand professionnalisme et la promotion par le mérite plutôt que par la vente des postes mais sans grand succès[86]. Une force coalisée de troupes autrichiennes, britanniques, hollandaises, hanovrienes et hessiennes engagea les Français à la Bataille de Dettingen le 27 juin 1743. George les accompagna personnellement et remporta la bataille ; il est ainsi le dernier monarque britannique à avoir mené ses hommes au combat[87]. Si ses actions dans la bataille furent admirées, la guerre devenait de plus en plus impopulaire dans l'opinion publique qui considérait que le roi et Carteret mettait les intérêts du Hanovre au dessus de ceux du Royaume-Uni[88]. Carteret perdit ses soutiens et démissionna en 1744 au regret de George[89].

Les tensions s'accrurent avec la nouvelle administration Pelham car George continuait de suivre les conseils de Carteret et rejetait les demandes pour faire entrer William Pitt l'Ancien dans le Cabinet, ce qui aurait accrut les soutiens au gouvernement[90]. Le roi n'appréciait pas Pitt car il s'était auparavant opposé aux politiques gouvernementales et avait attaqué les décisions jugées pro-hanovriennes[91]. En février 1746, Pelham et ses partisans démissionnèrent. George demanda à William Pulteney et à Carteret de former une administration mais après 48 heures, ils démissionnèrent, incapables de réunir une majorité parlementaire. Pelham revint à son poste renforcé et George fut forcé de nommer Pitt au Cabinet[92].

Les adversaires français de George encouragèrent la rébellion des Jacobites, les partisans du prétendant catholique au trône britannique, Jacques François Stuart, souvent appelé le vieux prétendant. Stuart était le fils de Jacques II qui avait été déposé en 1688 et remplacé par un roi protestant. Deux précédents soulèvements en 1715 et 1719 avaient échoués. En juillet 1745, le fils du vieux prétendant, Charles Édouard Stuart, communément appelé Bonnie Prince Charlie ou le jeune prétendant, débarqua en Écosse où le soutien pour sa cause était le plus élevé. George, qui se trouvait alors au Hanovre revint à Londres à la fin du mois d'aout[93]. Les Jacobites battirent les forces britanniques en septembre à la Bataille de Prestonpans et avancèrent dans le sud de l'Angleterre. Ils ne parvinrent cependant pas à obtenir plus de soutien et les Français ne tinrent pas leur promesse d'aide. Démoralisés, les Jacobites se retirèrent en Écosse[94]. Le 16 avril 1746, Charles affronta le fils de George, William à la Bataille de Culloden, la dernière bataille rangée qu'ait connu le sol britannique. Les troupes jacobites furent défaites et Charles s'enfuit en France mais beaucoup de ses partisans furent capturés et exécutés. Le jacobitisme était écrasé et aucune autre tentative sérieuse pour restaurer la Maison Stuart n'eut lieu[95]. La Guerre de Succession d'Autriche continua jusqu'en 1748 lorsque Marie-Thérèse fut reconnue archiduchesse d'Autriche. La paix fut célébrée par une fête à Green Park à Londres pour laquelle Handel composa Music for the Royal Fireworks[96].

Fin de vie

Portrait réalisé par John Shackleton vers 1755

Lors des élections générales de 1747, le Prince de Galles fit activement campagne pour l'opposition mais le parti de Pelham arriva facilement en tête[97]. Comme son père avant lui, le Prince rassembla les figures de l'opposition à sa résidence de Leicester Square[98]. Lorsque le Prince de Galles mourut soudainement en 1751, son fils ainé, George devint l'héritier présumé. Le roi compatit avec la princesse douairière de Galles et pleura avec elle[99]. Comme son fils n'atteindrait pas sa majorité avant 1756, une nouvelle loi de régence la fit régente assistée par un conseil menée par le duc de Cumberland dans le cas où George II mourrait[100]. Le roi rédigea un nouveau testament faisant de Cumberland le seul régent du Hanovre[101]. Après la mort de sa fille Louise à la fin de l'année, George se lamenta, "Cela a été une année fatale pour ma famille, J'ai perdu mon fils ainé - mais j'en suis heureux... Maintenant [Louise] est partie. Je sais que je n'ai pas aimé mes enfants quand ils étaient jeunes : je détestais les voir courir dans ma chambre ; mais maintenant je les aime comme la plupart des pères"[102].

Guerre de Sept ans

Article connexe : Guerre de Sept ans.

À la mort d'Henri Pelham en 1754, son frère ainé Thomas Pelham le remplaça au poste de premier ministre. Les tensions entre la France et la Grande-Bretagne, en particulier sur la colonisation en Amérique du Nord, se poursuivaient[103]. Craignant une invasion du Hanovre par la France, George s'aligna avec la Prusse, l'ennemi de l'Autriche. La Russie et la France s'allièrent avec l'Autriche, leur ennemi héréditaire. Une invasion française de Minorque contrôlée par les Britanniques déclencha la Guerre de sept ans en 1756. Les inquiétudes publiques concernant les défaites britanniques du début du conflit entrainèrent la chute de Newcastle et la nomination de William Cavendish au poste de premier ministre et celle de William Pitt l'Ancien au Southern Secretary[104]. En avril de l'année suivante, George démissionna Pitt dans une tentative de former une administration plus à son gout. Au cours des trois mois suivants, les tentatives pour former un gouvernement stable échouèrent. En juin, James Waldegrave ne resta à la tête du gouvernement que durant quatre jours. Au début du mois de juillet, Pitt fut rappelé et Thomas Pelham redevint premier ministre. En tant que secrétaire d'état, Pitt guida la politique militaire. La Grande-Bretagne, le Hanovre, la Prusse et leurs alliés de Hesse-Cassel et de Brunswick-Wolfenbüttel étaient opposées à la France, à l'Autriche, à la Russie, à la Suède et à la Saxe. La guerre devint mondiale avec des combats en Amérique du Nord et en Inde où la domination britannique fut renforcée par les victoires de Robert Clive à Arkât et à Plassey sur les Français et leurs alliés[105].

Le fils de George, William, le duc de Cumberland commandait les troupes du roi en Allemagne du Nord. En 1757, le Hanovre fut envahi et George donna les pleins pouvoirs à son fils pour signer une paix séparée[106]. Cependant, la convention de Kloster Zeven signée en septembre le mit en colère car elle avantageait largement les Français[107]. George déclara que son fils "l'avait ruiné et s'était disgracié"[108]. Cumberland choisit de quitter ses fonctions militaires[109] et George révoqua l'accord de paix sous le prétexte que les Français l'avait enfreint en désarmant les troupes hessiennes après le cessez-le-feu[110].

Lors de l'Annus mirabilis de 1759, les forces britanniques capturèrent Québec et la Guadeloupe. Une invasion française de le Grande-Bretagne fut évitée grâce aux victoires de Lagos et de Quiberon[111] et une nouvelle offensive française dans le Hanovre fut stoppée par une force britannique et hanovrienne à la Bataille de Minden[112].

Mort

En octobre 1760, le roi était aveugle d'un œil et avait des difficultés d'audition[113]. Le matin du 25 octobre, il se leva comme d'habitude à h, but une tasse de chocolat chaud et se rendit seul à la chaise percée. Après quelques minutes, son valet entendit un bruit sourd, il entra dans la pièce et vit le roi étendu sur le sol[114]. Le roi fut porté dans son lit et la princesse Amélie fut appelée mais il décéda avant son arrivée. À presque 77 ans, il était le plus vieux de tous les monarques britanniques[115]. Le ventricule droit du cœur du roi s'était rompu à a la suite d'un anévrisme aortique naissant[116].

Son petit-fils, George III lui succéda et George II fut enterré le 11 novembre à l'abbaye de Westminster. Il avait demandé à ce que les cotés des cercueils de son épouse et du sien soient retirés pour que leurs restes soient rassemblés[117].

Héritage

Statue réalisée par John Van Nost et installée en 1753 au Golden Square de Londres[118].

George offrit la bibliothèque royale au British Museum en 1757, quatre ans après la création du musée[119]. Il ne s'intéressait pas à la lecture[120], aux arts ou à la science et préférait jouer aux cartes ou chasser[121]. En 1737, il fonda l'université de Göttingen, la première université de l'électorat de Hanovre et il la visita en 1748[122]L'astéroïde (359) Georgia fut nommé en son honneur par l'université en 1902. Il fut chancelier de l'université de Dublin de 1716 à 1722 et en 1754 il délivra une charte pour le King's College de New York qui deviendra l'université Columbia. La Province de Géorgie, fondée par une charte royale en 1732 est nommée d'après George II[123].

Durant le règne de George II, les intérêts britanniques s'étendirent dans le monde entier, la menace jacobite fut éliminée et le pouvoir des ministres et du parlement fut clairement défini. Néanmoins dans les mémoires de ses contemporains comme John Hervey et Horace Walpole, George est représenté comme un bouffon incapable, manipulé par son épouse et ses ministres[124]. Les biographies de George II écrites au XIXe et au début du XXe siècle reposent sur ces rapports biaisés[125]. Depuis le dernier quart du XXe siècle, les analyses de la correspondance ont indiqué que George n'était pas aussi incapable que ce que l'on croyait[126]. Les lettres des ministres sont annotées par des remarques pertinentes qui montrent que George s'intéressait à la politique et à la politique étrangère en particulier[127]. Il fut souvent capable d'empêcher la nomination de ministres ou de commandants qu'il n'aimait pas ou les pousser dans des rôles subalternes[128]. Cette réévaluation de George II n'élimine cependant pas la perception populaire d'un "roi légèrement grotesque"[129]. Son avarice, en particulier, a été souvent attaquée mais ses biographes observent que la parcimonie est préférable à l'extravagance[130]. James Caulfeild excusa l'impatience de George en expliquant que la sincérité est meilleure que la duplicité, "son tempérament était chaleureux et impétueux mais il était sincère. Incompétent dans l'art royal de la dissimulation, il était toujours ce qu'il paraissait être. Il offensait parfois mais il ne dupait jamais"[131]. James Waldegrave écrivit, "je suis profondément convaincu que dans le futur, lorsque le temps aura effacé les taches et les imperfections qui souillent les plus brillants personnages et dont aucun homme n'est exempt, il sera compté parmi ces rois patriotes sous lesquels le peuple a connu le plus grand bonheur"[132]. George II n'a peut-être pas joué un rôle important dans l'histoire mais il fut parfois influent et il renforça le gouvernement constitutionnel[133]. Elizabeth Montagu dit de lui, "avec lui nos lois et nos libertés étaient protégées, il possédait à un grand degré la confiance de son peuple et le respect des gouvernements étrangers ; et la certaine constance du personnage eut une grande importance dans ces temps perturbés... Son personnage ne sera pas le sujet d'une épopée héroïque mais il apparaitra honnêtement dans les sobres pages de l'histoire"[134].

Titres et armoiries

En Grande-Bretagne:

  • À partir du 20 novembre 1706 : Duc et Marquis de Cambridge, Comte de Milford Haven, Vicomte Northallerton et Baron de Tewkesbury[135].
  • 1 aout 1714 - 27 septembre 1714 : Son Altesse Royale George Auguste, Prince de Grande-Bretagne, Prince-Électeur de Brunswick-Lüneburg, Duc de Cornwall et de Rothesay, etc[136].
  • 27 septembre 1714 - 22 juin 1727: Son Altesse Royale Le Prince de Galles, etc.
  • 22 juin 1727 - 25 octobre 1760: Sa Majesté Le Roi

Le titre complet de George II était "George le Second, par la Grâce de Dieu, Roi de Grande-Bretagne, de France, Défenseur de la Foi, Duc de Brunswick-Lüneburg, Trésorier et Prince-Électeur du Saint-Empire Romain Germanique"[137]. La France était inclue dans le titre suivant la tradition de revendication du trone de France issue de la période médiévale[138].

Lorsque George devint le Prince de Galles en 1714, il reçut les armes royales avec un écu de gueules dans le quart hanovrien différencié par un lambel de trois points argents. Les armes incluaient la crête royale avec la couronne à arche unique de son rang et le support soutenant sur l'épaule un lambel similaire. En tant que roi, il utilisa les armes royales employées par son père[139].

Descendance

Les dix grossesses de Caroline débouchèrent sur neuf naissances. Un des enfants mourut en bas-age et sept atteignirent l'age adulte[140].

Nom Naissance Décès Notes
Frédéric de Galles 1 février 1707 31 mars 1751 marié en 1736 à Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg; eut une descendance dont le futur George III
Princesse Anne 2 novembre 1709 12 janvier 1759 mariée en 1734 à Guillaume IV d'Orange-Nassau; eut une descendance
Princesse Amélie 10 juin 1711 31 octobre 1786
Princesse Caroline 10 juin 1713 28 décembre 1757
Fils mort-né 20 novembre 1716 20 novembre 1716
Prince George William 13 novembre 1717 17 février 1718 mort en bas âge
Prince William Augustus 26 avril 1721 31 octobre 1765
Princesse Marie 5 mars 1723 14 janvier 1772 mariée en 1740 à Frédéric II de Hesse-Cassel ; eut une descendance
Princesse Louise 18 décembre 1724 19 décembre 1751 mariée en 1743 à Frédéric V de Danemark ; eut une descendance

Ascendance

Ascendance de George II
George II George Ier de Grande-Bretagne Ernest-Auguste de Hanovre Georges de Brunswick-Calenberg[141]
Anne Éléonore of Hesse-Darmstadt[141]
Sophie de Hanovre Frédéric V du Palatinat[141]
Élisabeth d'Angleterre, fille de Jacques Ier d'Angleterre[141]
Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg Georges-Guillaume de Brunswick-Lunebourg Georges de Brunswick-Calenberg[141]
Anne Éléonore of Hesse-Darmstadt[141]
Éléonore Desmier d'Olbreuse Alexandre II Desmier, Seigneur d'Olbreuse[142]
Jacquette Poussard de Vendre[142]

Notes et références

  1. Van der Kiste, p. 6
  2. Black, George II, pp. 35–36; Thompson, p. 19; Van der Kiste, p. 7
  3. Thompson, p. 16
  4. Trench, p. 7; Van der Kiste, p. 9
  5. Thompson, pp. 35–36
  6. Union with Scotland Act 1706 et Union with England Act 1707, The National Archives, récupéré le 20 September 2011
  7. a et b Van der Kiste, p. 17
  8. Thompson, p. 28
  9. Van der Kiste, p. 15
  10. Thompson, p. 30; Van der Kiste, p. 16
  11. Thompson, p. 31; Van der Kiste, p. 18
  12. Van der Kiste, p. 19
  13. Van der Kiste, p. 21
  14. Thompson, p. 32; Trench, p. 18; Van der Kiste, p. 22
  15. Van der Kiste, p. 23
  16. Thompson, p. 37
  17. Van der Kiste, p. 30
  18. Thompson, p. 38
  19. Van der Kiste, p. 36
  20. Trench, p. 38; Van der Kiste, p. 37
  21. Thompson, pp. 39–40; Trench, p. 39
  22. Hanovre avait environ 1 800 maisons tandis que Londres en comptait 100 000.
  23. Van der Kiste, p. 37
  24. Trench, p. 55; Van der Kiste, p. 44
  25. Trench, pp. 63–65; Van der Kiste, p. 55
  26. Van der Kiste, p. 59
  27. Black, George II, p. 45; Thompson, p. 47
  28. Van der Kiste, p. 61
  29. Trench, p. 75; Van der Kiste, p. 61
  30. George agita son poing à Newcastle et dit "Vous êtes un maraud ; Je vais vous apprendre !" (I shall find you out !) mais le duc compris "Vous êtes un maraud ; Je vais vous affronter !" (I shall fight you !).
  31. Trench, p. 77
  32. Black, George II, p. 46; Thompson, p. 53; Trench, p. 78
  33. Van der Kiste, p. 66
  34. Van der Kiste, pp. 66–67
  35. Trench, p. 80
  36. Trench, pp. 67, 87
  37. Thompson, pp. 48–50, 55
  38. Trench, pp. 79, 82
  39. Van der Kiste, p. 71
  40. Thompson, p. 57; Trench, pp. 88–90; Van der Kiste, pp. 72–74
  41. Black, George II, p. 52; Thompson, p. 58; Trench, p. 89
  42. Trench, pp. 88–89
  43. Black, George II, p. 54; Thompson, pp. 58–59
  44. Trench, pp. 104–105
  45. Trench, pp. 106–107
  46. Thompson, p. 45; Trench, p. 107
  47. a et b Van der Kiste, p. 97
  48. Trench, pp. 130–131
  49. Black, George II, p. 88; Cannon; Trench, pp. 130–131
  50. Black, George II, p. 77
  51. Black, George II, p. 80; Trench, p. 132
  52. Trench, pp. 132–133
  53. Black, George II, pp. 81–84; Black, Walpole in Power, pp. 29–31, 53, 61
  54. Van der Kiste, p. 95
  55. Trench, p. 149
  56. Thompson, p. 92
  57. Black, George II, p. 95
  58. Trench, pp. 173–174; Van der Kiste, p. 138
  59. Black, George II, pp. 141–143; Thompson, pp. 102–103; Trench, pp. 166–167
  60. Trench, pp. 141–142; Van der Kiste, pp.115–116
  61. Thompson, pp. 85–86; Van der Kiste, pp. 118, 126, 139
  62. Van der Kiste, p. 118
  63. Trench, p. 179
  64. Trench, pp. 182–184; Van der Kiste, pp. 149–150
  65. Trench, p. 185–187; Van der Kiste, p. 152
  66. Van der Kiste, p. 153
  67. Black, George II, p. 136; Thompson, pp. 7, 64; Trench, p. 150
  68. Trench, pp. 189–190; Van der Kiste, pp. 153–154
  69. Thompson, p. 120; Trench, p. 192; Van der Kiste, pp. 155–157
  70. Trench, p. 196; Van der Kiste, p. 158
  71. Hervey's Memoirs, vol. III, p. 916 cité par Thompson, p. 124 et Van der Kiste, p. 165
  72. Thompson, p. 124; Trench, p. 199
  73. Thompson, p. 92; Trench, pp. 175, 181
  74. Van der Kiste, pp. 25, 137
  75. Black, George II, p. 157
  76. Trench, pp. 205–206
  77. Trench, p. 210
  78. Thompson, pp. 133, 139
  79. Black, George II, p. 174; Trench, p. 212
  80. Black, George II, p. 86
  81. Cannon
  82. Thompson, p. 150
  83. "Silver 'Lima' crown (5 shillings) of George II", British Museum, récupéré le 26 aout 2011
  84. Trench, pp. 211–212
  85. Trench, pp. 206–209
  86. Black, George II, p. 111; Trench, pp. 136, 208; Van der Kiste, p. 173
  87. Thompson, p. 148; Trench, pp. 217–223
  88. Black, George II, pp. 181–184; Van der Kiste, pp. 179–180
  89. Black, George II, pp. 185–186; Thompson, p. 160; Van der Kiste, p. 181
  90. Black, George II, pp. 190–193; Thompson, pp. 162, 169; Trench, pp. 234–235
  91. Black, George II, pp. 164, 184, 195
  92. Black, George II, pp. 190–193; Cannon; Trench, pp. 234–235
  93. Van der Kiste, p. 184
  94. Black, George II, pp. 190–191
  95. Van der Kiste, pp. 186–187
  96. Thompson, pp. 187–189
  97. Black, George II, p. 199; Trench, p. 243; Van der Kiste, p. 188
  98. Van der Kiste, p. 189
  99. Thompson, p. 208; Trench, p. 247
  100. Black, George II, pp. 207–211; Thompson, p. 209; Trench, p. 249; Van der Kiste, p. 195
  101. Thompson, p. 211
  102. Horace Walpole's memoirs, vol. I, p. 152, cité par Thompson, p. 213 and Trench, p. 250
  103. Thompson, pp. 233–238
  104. Black, George II, pp. 231–232; Thompson, p. 252; Trench, pp. 271–274
  105. Ashley, p. 677
  106. Thompson, pp. 265–266; Trench, p. 283
  107. Thompson, p. 268; Trench, p. 284
  108. Horace Walpole's memoirs, vol. III, p. 61, cité par Trench, p. 286
  109. Thompson, p. 276; Trench, p. 286
  110. Thompson, p. 270; Trench, p. 287
  111. Trench, pp. 293–296
  112. Thompson, pp. 282–283
  113. Thompson, p. 275; Trench, p. 292; Van der Kiste, p. 212
  114. Thompson, pp. 289–290; Van der Kiste, p. 213
  115. Van der Kiste, p. 213
  116. Nicholls, Frank (1761) "Observations concerning the body of His Late Majesty", Philos Trans Lond 52: 265–274
  117. Black, George II, p. 253; Thompson, p. 290
  118. Van der Kiste, between pp. 150 and 151
  119. Black, George II, pp. 68, 127
  120. Black, George II, p. 127; Thompson, pp. 97–98; Trench, p. 153
  121. Black, George II, p. 128; Trench, pp. 140, 152
  122. Black, George II, p. 128
  123. Thompson, p. 96
  124. Black, George II, pp. 255–257
  125. Black, George II, pp. 257–258
  126. Black, George II, pp. 258–259
  127. Black, George II, pp. 144–146; Cannon; Trench, pp. 135–136
  128. Black, George II, p. 195
  129. Best, p. 71
  130. Black, George II, p. 82; Trench, p. 300; Lord Waldegrave's Memoirs cité par Trench, p. 270
  131. Charlemont cité par Cannon and Trench, p. 299
  132. cité par Trench, p. 270
  133. Black, George II, p. 138; Cannon; Trench, p. 300
  134. cité par Black, George II, p. 254
  135. Weir, p. 277
  136. e.g. Modèle:London Gazette
  137. e.g. A Lima half-crown (MEC1598), National Maritime Museum, récupéré le 7 September 2011
  138. Weir, p. 286
  139. Pinches, p. 206
  140. Weir, pp. 277–285
  141. a, b, c, d, e et f Weir, pp. 272–275
  142. a et b Haag et al., pp. 347–349


Bibliographie

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  • Best, Nicholas (1995) The Kings and Queens of England. London: Weidenfeld & Nicolson. ISBN 0-297-83487-8
  • Black, Jeremy (2001) Walpole in Power. Stroud, Gloucestershire: Sutton Publishing. ISBN 0-7509-2523-X
  • Black, Jeremy (2007) George II: Puppet of the Politicians? Exeter: University of Exeter Press. ISBN 0-85989-807-2
  • Brewer, Clifford (2000) The Death of Kings. London: Abson. ISBN 978-0-902920-99-6
  • Cannon, John (2004) "George II (1683–1760)", Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, récupéré le 16 August 2011 doi:10.1093/ref:odnb/10539 (Subscription required for online access)
  • Dickinson, Harry T.; préface deA. L. Rowse (1973) Walpole and the Whig Supremacy. London: The English Universities Press. ISBN 0-340-11515-7
  • Haag, Eugène; Haag, Émile; Bordier, Henri Léonard (1877) La France Protestante. Paris: Sandoz et Fischbacher (fr) online edition
  • Pinches, John Harvey; Pinches, Rosemary (1974) The Royal Heraldry of England. Slough, Buckinghamshire: Hollen Street Press. ISBN 0-900455-25-X
  • Thompson, Andrew C. (2011) George II: King and Elector. New Haven and London: Yale University Press. ISBN 978-0-300-11892-6
  • Trench, Charles Chevenix (1975) George II. London: Allen Lane. ISBN 0-7139-0481-X
  • Van der Kiste, John (1997) George II and Queen Caroline. Stroud, Gloucestershire: Sutton Publishing. ISBN 0-7509-1321-5
  • Weir, Alison (1996) Britain's Royal Families: The Complete Genealogy. London: Random House. ISBN 0-7126-7448-9
  • Williams, Basil; revised by C. H. Stuart (1962) The Whig Supremacy 1714–1760. Second edition. Oxford: Oxford University Press

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