Geobiologie (radiesthesie)

Geobiologie (radiesthesie)

Géobiologie (radiesthésie)

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La géobiologie est l'étude de l'ensemble des influences de l'environnement sur le vivant, et notamment des ondes liées aux champs magnétiques et électriques, courants d'eau souterrains, réseaux métalliques, failles géologiques, etc. Étymologiquement, il s'agit d'une association de la racine géo (la terre) et biologie (l'étude de tout ce qui est vivant).

La géobiologie est vue par certains comme un champ d'étude irrationnel et, de ce fait, elle est souvent assimilée à un ensemble de croyances. Elle tente en effet d'aborder les liens existant entre un lieu et la vie humaine, animale ou végétale, avec un autre regard que celui des sciences exactes. La géobiologie est constituée de nombreuses affirmations non prouvées scientifiquement et, pour cette raison, les scientifiques la qualifient de pseudo-science[1]

Sommaire

Champs d'action de la géobiologie

La géobiologie s'occupe de ce qui peut nuire au développement harmonieux de la vie (humaine, animale et végétale) dans un espace donné.

Une restriction s'applique immédiatement à cette définition, en effet, elle ne prend en considération

  • ni les phénomènes climatologiques ou environnementaux les plus connus (impact immédiat sur le « développement harmonieux de la vie » des phénomènes comme les inondations, l'ensoleillement, le volcanisme, la déforestation, etc.)
  • ni les dimensions économiques ou sociales des phénomènes nuisant au développement harmonieux de la vie (concentration des dégâts environnementaux dans les zones géographiques correspondant aux zones de pauvreté, par exemple).

Elle se concentre donc sur des phénomènes qui échapperaient aux disciplines classiques et qui auraient une dimension plus diffuse (énergies). Ce sont :

  • les déséquilibres cosmo-telluriques (réels ou supposés) qui seraient liés à la présence de perturbation dans le sous-sol : courants d’eau souterrains, failles, cavités, filons de minerai, courants telluriques, réseau Hartmann, réseau Curry, réseau Peyré, etc.
  • les champs magnétiques, les champs électriques nocifs provoqués par des installations électriques intérieures ou extérieures à l’habitation, sans oublier les émissions radio de tous ordres (téléphones sans fil, portables, GSM, WiFi, etc.). En ce qui concerne les émissions de champs électriques, on prend comme référence le seuil tolérable de 5V/m et, pour les champs électromagnétiques, le seuil de 2 milligauss (conformément au niveau des champs telluriques naturels).
  • les circulations d’énergie perturbées par les formes d’un bâtiment ou une mauvaise répartition des pièces dans l’habitat (pour les asiatiques, constructions qui ne respectent pas les principes du Feng Shui)

Les géobiologues affirment l'existence de problèmes de santé liés à la présence de « perturbations géobiologiques » dans une chambre, un local commercial, un élevage etc., qui seraient de tous ordres (cancers, fatigue anormale, sommeil non réparateur). La géobiologie prétend contribuer à l'élimination de ces problèmes.

Énergies cosmiques

Le vent solaire touche notre planète mais également un ensemble d'énergies cosmiques, par exemple, les particules de haute énergie, appelées par les physiciens les rayons cosmiques, dont doivent se protéger les spationautes. Certains géobiologues appellent l’ensemble de ces énergies cosmiques positif ou involutif (car elles descendraient vers la Terre), et elles seraient liées à l’électricité, c’est le principe CIEL.[réf. nécessaire] Transposant ces phénomènes physique au domaine spirituel, certains appellent ces énergies également énergies de l’âme. Dans une vision qui s'apparente au panthéisme, certains considèrent que la Terre fait tout pour maintenir les conditions nécessaires à la vie : c’est le principe de l’homéostasie chez les êtres vivants (Hypothèse Gaïa).

Énergies telluriques

Les différents mouvements de matière se produisant à l’intérieur de la Terre produiraient les ondes ou courants telluriques. Par définition, les géobiologues parlent d’ondes pour tout ce qui sort de la Terre et de courants pour ce qui reste à l’intérieur.

Un exemple de mouvement est l'inversion des pôles magnétiques qui se fait lentement et dont le demi-cycle est de 270 000 ans.[réf. nécessaire] Dans une métaphore à tester, ils avancent que cette inversion constitue une sorte de système respiratoire magnétique de la Terre.

Les énergies telluriques sont dites négatives (par opposition aux forces cosmiques), évolutives, elles sont liées au magnétisme.

Champs et réseaux

Le champ magnétique peut être visualisé avec de la limaille de fer et un aimant. Concernant les sons, un physicien [réf. nécessaire] a mis en évidence la forme du champ généré grâce à du sable, une plaque et des instruments de musique. Une ou plusieurs plaques de laiton, de forme circulaire ou carrée, fixées horizontalement en leur centre à un socle de noyer, sont nommées plaques ou bancs de plaques vibrantes. Elles servent à reproduire les figures dites de Ernst Chladni, qui mettent en évidence la propagation des ondes sonores dans les solides.

Il y a également différents types de champs comme celui généré par une aiguille qui vibre en milieu liquide, mais nous allons plus particulièrement nous intéresser au champ généré par les énergies cosmotelluriques.

Une expérience que chacun peut faire sous une ligne à haute tension avec un tube néon illustre bien le phénomène, si vous approchez le néon des lignes, il s'allume. Une ligne à haute tension ne doit pas dépasser 400 kV en France et 750 kV au Québec[réf. nécessaire]. Les normes sanitaires françaises interdisent à un travailleur d’opérer sur une ligne HT plus d’une heure.

Les symptômes sur l’homme sont une petite baisse de la température du corps et de fortes probabilités de cancer après une exposition prolongée à de fortes doses[réf. nécessaire]. Mais qu’en est-il d’une exposition constante, même si elle n’est pas fortement élevée ? Il est recommandé de s’éloigner d’1 m pour 1000 volts (à partir de l’émission et non de la base du poteau). Ce qui signifie que les lignes HT de 400 kV devraient se trouver isolées des habitations dans une zone de 500 m de rayon. Ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.[réf. nécessaire]

En France, 80 % des terrains des maisons seraient traversés par des cours d’eau souterrains[réf. nécessaire]. Selon les géobiologues, les végétaux y seraient sensibles.[réf. nécessaire]

Bref aperçu de quelques phénomènes telluriques allégués par les géobiologues et qui auraient été exploités par les anciens bâtisseurs

Les ondes liées à ces phénomènes sont de type scalaire[réf. nécessaire], elles pourraient être ressenties par les personnes sensibles, mais il n'existe à l'heure actuelle aucun appareil capable des les mesurer directement et leur existence n'est donc pas scientifiquement prouvée. Les géobiologues affirment que l'on peut toutefois les mesurer indirectement, à condition de se trouver dans un lieu clos. L'appareil qui permettrait cela est appelé "sonotest", et fonctionne sur le même principe qu'un sonar : on génère une onde sonore en frappant un diapason, le son est capté via deux microphones, puis visualisé sur l'écran d'un oscilloscope. On voit ainsi apparaître sous forme graphique les différences subtiles de densité de l'air induites par les ondes telluriques.[réf. nécessaire] Dans la pratique de la géobiologie sur le terrain, ce sont donc des méthodes de détection radiesthésiques qui sont utilisées par les géobiologues pour détecter les phénomènes. Ces méthodes sont malheureusement totalement invérifiables car elles reposeraient uniquement sur les capacités de perception de l'opérateur, et certains pensent que les résultats positifs obtenus par la radiesthésie sont l'équivalent statistique de ceux qui sont obtenus par le pur hasard, comme l'ont démontré les expériences de Munich et de Kassel. (Voir la section expérience de l'article Sourcier pour plus de détails).

Réseaux telluriques

Pour les géobiologues, à chaque métal présent dans le sous-sol de la terre correspondrait un réseau particulier formant un maillage plus ou moins large [2]. Le réseau qui a le plus de notoriété est connu sous le nom de réseau Hartmann, qui correspond au nickel. Il n'existe aucune validation par le monde scientifique du réseau Hartmann[3]. D'autres réseaux, dont l'existence est aussi peu attestée, portent aussi le nom de leurs (re)découvreur modernes : le réseau Curry (diagonal) qui correspond au fer, le réseau Peyré qui correspond à l'or, le réseau Palm pour le cuivre, le réseau Wissman correspondant à l'aluminium, etc. Les réseaux les plus utilisés par les bâtisseurs qui seraient adeptes de la géobiologie [4] sont le Hartmann et le Curry car ce sont les deux réseaux que l'on percevrait le plus facilement.

Ces réseaux seraient formés de murs énergétiques, autrement appelés lignes telluriques. Les lignes du réseau de l'or (Peyré) auraient au minimum 40 cm de large que ce soit près du sol, ou au quatrième étage d'un building (la hauteur des édifices étant insignifiante au regard des dimensions de la Terre). Le réseau Peyré serait à base 9, ce qui signifie que toutes les 9 lignes, on trouverait une double ligne, et toutes les 9 doubles lignes une triple ligne. Le réseau du nickel (Hartmann) serait, lmursui, à base 7, le réseau du fer (Curry) à base 5, le réseau du cuivre (Palm) à base 7 et ainsi de suite.

métal largeur minimum
des bandes
orientation
nickel 21 cm Nord/Sud-Est/Ouest
fer 40 cm oblique
zinc 36 cm oblique
aluminium 36 cm oblique
silicium 72 cm oblique
sélénium 36 cm Nord/Sud-Est/Ouest
uranium 36 cm oblique
magnésium 36 cm oblique
cobalt 20.7 cm Nord/Sud-Est/Ouest
palladium 38.7 cm Nord/Sud-Est/Ouest
sidérite 36 cm oblique
or 40 cm Nord/Sud-Est/Ouest
argent 36 cm oblique
platine  ? Nord/Sud-Est/Ouest
plomb  ? différent des autres reseau, il fontionnerait en point d'emergence et en concentrique.
cuivre 36 cm Nord/Sud-Est/Ouest

Les lignes de chaque réseau formeraient une trame, analogue aux mailles d'un filet. Il existerait des réseaux orientés Nord/Sud-Est/Ouest, tel le réseau Hartmannn ou le réseau Peyré, et d'autres orientés à 45° comme le réseau Curry mais des variations seraient possibles dans l'orientation des réseaux, jusqu'à 30° en fonction du relief de l'endroit. Chaque ligne serait polarisée. Par convention, le géobiologue appelle ligne positive une ligne réputée provoquer une augmentation de l'énergie vitale des êtres vivants (force de croissance, symbolisée dans la Bible par la colombe de Noé[réf. nécessaire]), et ligne négative une ligne qui provoque une diminution de l'énergie vitale (force de momification, symbolisée par le corbeau de Noé[réf. nécessaire]). Il existerait donc des doubles et des triples lignes positives et négatives. À titre d'exemples, dans le jargon de la géobiologie, une ligne Hartmann positive triple est en général appelée ligne H3+, une ligne Hartmann négative simple ligne H-, le nœud formé par la rencontre de deux doubles lignes Hartmann positives est appelé croisement H2+, le nœud formé par la rencontre d'une ligne Curry positive avec une ligne Curry négative est appelé croisement C+/C-, etc.

Les géobiologues aiment à penser que des bâtisseurs du passé (pas question, pourtant, au Moyen Âge de mesurer les ultrasons ou les ondes radio etc.) n'ont pas manqué de tirer profit des croisements de lignes positives triples et quadruples pour implanter leurs lieux de culte (édifices incas, dolmens et menhirs, etc.), d'autant que les vortex cosmotelluriques (lire plus bas) affectionnent ces points très positifs. Cette propension à projeter un prétendu savoir géobiologiste sur les bâtisseurs du passé est d'autant plus forte que les sources historiques vérifiables manquent.

  • La largeur des lignes du réseau du nickel serait au minimum de 21 cm. La distance entre les lignes serait de 2 m à 2 m 50. Leur orientation serait normalement Nord/Sud-Est/Ouest.
  • Les lignes du réseau du fer auraient une largeur minimum de 40 cm. La distance entre les lignes serait d'environ 5 m. Leur orientation serait à 45° par rapport aux directions Nord/Sud-Est/Ouest.
  • Les lignes du réseau de l'or auraient une largeur minimum de 40 cm. La distance entre les lignes serait d'environ 7 m. Leur orientation serait Nord/Sud-Est/Ouest.
  • Les lignes du réseau de l'argent auraient une largeur minimum de 36 cm. Elles seraient orientées à 45°. Leurs croisement se superposent à ceux de l'or.
  • Les lignes du réseau du cuivre auraient une largeur minimum de 36 cm. La distance entre les lignes serait d'environ 5 m 50. Leur orientation est Nord/Sud-Est/Ouest.

Pour les géobiologues, les réseaux du nickel et du fer, qui sont ceux que l'on ressentirait le mieux, pourraient avoir des effets néfastes, à l'emplacement des croisements de lignes négatives, et surtout s'il s'agit de croisements négatifs de lignes doubles ou triples. L'effet néfaste serait décuplé en cas de présence de faille ou de courant d'eau souterrain au même endroit, tandis qu'il serai atténué par certains cristaux et… par les chats ! Pour les géobiologues, ils affectionneraient ces emplacements et seraient, apparemment, capables de transmuter les énergies négatives. Un endroit où un chat persiste à venir uriner sans raison apparente est en général un endroit néfaste du point de vue énergétique.[réf. nécessaire] Selon les géobiologues, les fourmis et, dans le règne végétal, les orties, les ronces ou encore le houx auraient également tendance à rechercher ces endroits, alors que les arbres y poussent avec difficulté.[réf. nécessaire] Pour les géobiologues, les zones négatives pourraient causer, à moyen ou à long terme, maladies, cancers, mauvaises humeurs et insomnies.[réf. nécessaire] Aucune expérience scientifique n'a jamais confirmé ces allégations.

Site de Machu Pichu, Pérou. Depuis la redécouverte du site, certains estiment qu'un usage s'est établi, pour les autochtones comme pour les touristes, de se coller contre la pierre pour ressentir la présence de la déesse Pachamama. La pierre aurait été retaillée, car sa pointe marquerait l'emplacement exact de sortie d'un courant tellurique.

Courants telluriques

Les courants telluriques seraient des flux formant un réseau qui ressemblerait au réseau hydrologique. En quête d'une justification plongeant dans le passé, les géobiologues aiment à penser que cette énergie souterraine a été diabolisée ou reconvertie par l'Église car ces lieux ont de tout temps été considérés comme sacrés[réf. nécessaire] Les toponymies locales abondent en termes connotés positivement ou négativement (le lit du diable, le Creux de l'Enfer, le rocher à la Vouivre, la Grotte Saint Georges, le trou aux nutons, etc.) qui peuvent faire penser à l'existence de courants telluriques maléfiques.[réf. nécessaire]

Cheminées cosmotelluriques

Gravures préhistoriques du site d'Achnabreck, Écosse, marquant vraisemblablement l'emplacement de cheminées cosmotelluriques.

Les cheminées cosmotelluriques seraient des entités du plan éthérique vivant entre 70 et 200 m sous terre[réf. nécessaire]. Pour les clairvoyants, leur aspect ressemble à une fleur[réf. nécessaire]. Elles auraient des hauteurs différentes variant en moyenne entre 100 et 250 m. Chez certains auteurs, on trouve parfois l'appellation puits énergétique pour désigner les cheminées. La croix celtique reproduirait le schéma d'une cheminée cosmotellurique à quatre bras vue du dessus, et l'on retrouverait ce type de cheminées sur les anciens lieux sacrés des Celtes de façon systématique.[réf. nécessaire]

Vortex cosmotelluriques

Comme les cheminées, les vortex seraient des entités éthériques. Ils seraient composés de deux spirales reliées entre elles[réf. nécessaire]. Ce serait le phénomène tellurique le plus puissant, et les géobiologues affirment qu'il serait utilisé dans tous les lieux de culte des Anciens.[réf. nécessaire] Le lien énergétique entre les deux spirales aurait une longueur qui varie entre 50 et 1500 m. Pour les géobiologues, la cathédrale de Chartres comporterait à la fois un puissant courant tellurique et un vortex.[réf. nécessaire]

Carrés magiques

Utilisation de baguettes rad-master (instrument des débutants) pour localiser le carré magique d'une petite église au Pérou.

Un carré magique serait une grille énergétique tridimensionnelle cubique formée de 27 cubes, délimités par des lignes Hartmann[5]. Les carrés magiques auraient été créés par les Anciens[réf. nécessaire] pour marquer certains hauts lieux énergétiques. La dimension des cases varierait entre 50 cm et 1 m de côté. Par rapport au bâtiment, un carré magique est toujours situé devant l'entrée principale. Chaque case est colorée d'une couleur différente, visible seulement par un clairvoyant. Les cases recentreraient le corps éthérique et rééquilibrerait les chakras[6].

Aspects socio-historiques

L'homme, dans la plupart des civilisations, a tenté de maitriser les influences du lieu et d'en étudier les caractéristiques avant d'y bâtir son toit ou sa maison. Les compagnons, les bâtisseurs de cathédrales ont développé cela en Occident, définissant certaines orientations spécifiques des bâtiments par rapport aux points cardinaux.[réf. nécessaire] En Asie, le Feng-shui a codifié de façon très précises de telles pratiques associées aux valeurs des cultures asiatiques et à la pensée chinoise. La recherche d'harmonie avec l'environnement naturel qui revient à la mode en Occident depuis ces dernières années mais qui n'a jamais disparue est une préoccupation très ancienne.[réf. nécessaire]

Les thèses pseudo-scientifiques de la géobiologie (dues à Ernst Hartmann, un médecin allemand né en 1915 et ayant été médecin militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, période où son pays connut une certaine tentation pour des pratiques irrationnelles[réf. nécessaire]) ont connu un certain succès dans les années 80, centré principalement sur les questions pratiques d'emplacement de lits[réf. nécessaire].

Elles ont été popularisées par la mode New Age et leur présence a été renforcée par le succès, survenu à la même époque aux États-Unis, d'un Feng shui occidentalisé et simplifié.

Cet intérêt pour un savoir échappant à la rigueur scientifique et assurant un certain pouvoir sur l'environnement, le caractère clairement personnaliste et individualiste de la démarche peuvent aisément être corrélés avec la sensation de perte de maîtrise sur le monde ressentie par le citoyen des pays développés après le choc pétrolier des années 70 (voir les thèse de Christopher Lasch) ainsi qu'avec le succès des courants de pensée drainés par l'individualisme néo-libéral.[réf. souhaitée]

Les ressorts de l'épistémologie de la géobiologie sont partiellement les mêmes que pour la science classique : désir de connaissance, désir de puissance. Il s'y ajoute ici la contestation globale des appareils (scientifique, civils ou religieux), le recyclage du sentiment religieux dans un spiritualisme panthéiste, la promotion de l'irrationalité, qui peut apparaitre comme une réponse à une société techniciste, le rôle de l'individu — capital dans toutes les démarches empiriques — et le confort intellectuel provenant de la relative simplicité des recettes à appliquer.

Une pratique aux marges de la science

La géobiologie est constituée de nombreuses affirmations non prouvées selon les critères scientifiques et, pour cette raison, elle est qualifiée de pseudo-science[1]. Plus précisément, pour ses critiques, la géobiologie invente des concepts non validables sur la relation entre un lieu et la façon dont la vie humaine, animale ou végétale se développe. Aucune expérience faite selon les critères scientifiques, qui limitent les biais comme le double aveugle, n'a montré l'existence de perturbations géobiologiques. La notion de courant tellurique utilisée par la géobiologie n'a rien à voir avec celle qu'a élaboré la géophysique (où ce courant dépend de l'ensoleillement[réf. nécessaire]), et aucune mesure ne permet d'identifier une distribution en maillage de points significativement riches en radioactivité (les géobiologues ne lient d'ailleurs pas non plus ces réseaux à la radioactivité). La corrélation de ces phénomènes allégués avec un effet négatif sur l'homme n'est pas non plus démontrée.

Des expériences ont été réalisées pour tester les capacités des radiesthésistes à détecter de l'eau, notamment à Munich et à Kassel. Réalisées dans des conditions scientifiques, elles ont montré que lorsque le sourcier connaît l'emplacement de l'eau il la détecte avec sa baguette. Lorsqu'il ne le connaît plus et qu'il n'a aucun indice extérieur (double aveugle), il ne fait pas mieux qu'une personne qui choisit au hasard. Voir la section expérience de l'article Sourcier pour plus de détails.

Liens internes

Notes

  1. a  et b Ondes et champs. Feng Shui et géobiologie à grands traits - Afis - Association française pour l'information scientifique
  2. Stéphane Cardinaux, Géométries sacrées, Tome 1.
  3. La géobiologie : Les courants telluriques n'existent pas !, Dr Robin Marchant.
  4. Stéphane Cardinaux, Géométries sacrées, Tome 1 et 2.
  5. Géométries Sacrées, Stéphane Cardinaux, p90
  6. Géométries Sacrées, Stéphane Cardinaux, p90.

Bibliographie

  • Clémence Lefèvre, Manuel complet de géobiologie, détecter et neutraliser les ondes nocives, éd. Exclusif, 2004 (ISBN 2848910135)
  • Stéphane Cardinaux, Géométries sacrées, Tome 1 : Du corps humain, des phénomènes telluriques et de l'architecture des bâtisseurs, éd. Trajectoire, 2004 ; Géométries sacrées, Tome 2, éd. Trajectoire, 2006
  • Georges Prat, L'Architecture invisible, éd. Arkhana Vox, 1999
  • Jacques Bonvin, Dictionnaire énergétique et symbolique de l'art roman, éd. Mosaïque, 1999
  • Michel Moine, Guide de la radiesthésie, éd. Stock, 1973
  • Stéphane Crussol, Manuel pratique du pendule, 40 planches pendulaires, éd. Exclusif, 2003, ISBN 2848910097
  • Philippe Bouchaud, La Géobiologie moderne, Collection Savoir et Comprendre en 200 pages, 2006, ISBN 2952651507
  • Philippe Bouchaud, Construction et santé, Collection Savoir et Comprendre en 200 pages, 2007, ISBN 2952651515
  • Bernard Babonneau, Benoît Laflèche, Roland Richard Martin, avec la collaboration du Dr. Jacques Pezé, Traité de géobiologie théorie et pratique, Préface de Peter Roche de Coppens, Sciences et traditions, éd. de l`Aire, 1987 (Suisse).
  • D. Semelle, ABC de la géobiologie, Grancher, coll. "ABC"
  • Adolphe Landspurg, Comment devenir sourcier et géobiologue (La pratique de la radiesthésie vibratoire), éditions Dangles, 2003 (ISBN 2703305532)

Liens externes

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