Gaston Flosse

Gaston Flosse
Gaston Flosse
Gaston Flosse.JPG
Gaston Flosse, en 2006

Mandats
Sénateur de la Polynésie française
Actuellement en fonction
Depuis le 1er octobre 1998
Élection 27 septembre 1998
Réélection 21 septembre 2008
1er, 4e, 6e et 10e président
de la Polynésie française
6 septembre 19847 février 1987
Président François Mitterrand
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Jacky Teuira
5 avril 199114 juin 2004
Président François Mitterrand
Jacques Chirac
Prédécesseur Alexandre Léontieff
Successeur Oscar Temaru
22 octobre 20043 mars 2005
Président Jacques Chirac
Prédécesseur Oscar Temaru
23 février 200815 avril 2008
Président Nicolas Sarkozy
Prédécesseur Oscar Temaru
Successeur Gaston Tong Sang
Député de la 2e circonscription
de la Polynésie française
3 avril 19781er janvier 1982
Élection 12 mars 1978
Réélection 21 juin 1981
Prédécesseur Création de la circonscription
Successeur Salmon Tutaha
2 avril 199321 avril 1997
Élection 21 mars 1993
Prédécesseur Émile Vernaudon
Successeur Émile Vernaudon
Député de la Polynésie française
(scrutin proportionnel)
2 avril 19862 avril 1986
(nommé au gouvernement)
Élection 16 mars 1986
Biographie
Date de naissance 24 juin 1931 (1931-06-24) (80 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Rikitea, Mangareva (Polynésie française)
Nationalité française
Parti politique RPR (1976 - 2002)
UMP (2002 - 2008)
Tahoeraa huiraatira
Conjoint Tonita Flosse
Profession Agent d'assurances

Coat of arms of French Polynesia.svg
Présidents de la Polynésie française

Gaston Flosse, né le 24 juin 1931 à Rikitea (Mangareva), est un homme politique français. Il a été en 1984 le premier président du Gouvernement de la Polynésie française. Il est ensuite resté jusqu'en 2004 l'homme fort de cette collectivité française autonome.

Sommaire

Origines, jeunesse et carrière professionnelle

Né d'un père lorrain venu exploiter la perle noire et d'une mère originaire de l'archipel des Gambier, Gaston Flosse voit le jour dans l’archipel des Gambiers. Puis en 1938, la famille Flosse descend à Tahiti et s’installe dans la commune de Pirae. Le jeune Gaston a sept ans et ne parle que le mangareva, dialecte parlé sur l’île du même nom.

Il effectue sa scolarité à l’école des frères de Ploërmel de Papeete, qui est aujourd’hui le collège-lycée La Mennais. Il y exerce une carrière d’instituteur pendant treize ans avant de se diriger vers le métier d’assureur. C’est à cette occasion qu’il rencontre et noue de solides relations avec quelques riches familles des anciens établissements français d’Océanie, comme Albert Moux, co-propriétaire du quotidien Les Nouvelles de Tahiti, Robert, surnommé « l’empereur de la perle » et Louis Wan personnalité de la grande distribution, s’occupant également de brasserie, de perle et d’hôtellerie.

Vie privée

Il s’est marié deux fois et a eu neuf enfants, dont un qui a pour parrain l'ancien président de la République Jacques Chirac, grand ami de Gaston Flosse.

Il est franc-maçon[1].

Carrière politique

En 1958, Gaston Flosse rejoint le mouvement de Rudy Bambridge, fondateur de l'UTD-UNR, relais local du mouvement gaulliste. Il démarre sa carrière politique en 1965 en devenant le premier maire de la commune de Pirae, à Tahiti. Un poste qu’il quittera le 10 mars 2000 pour être en conformité avec la loi limitant le cumul des mandats.

Deux ans plus tard il est membre pour la première fois de l'Assemblée territoriale de Polynésie sous la bannière de l’Union tahitienne tetahoera’a ma’ohi UT-UDR, puis de 1977 à 1996, avec le Tahoeraa huiraatira : le Rassemblement du Peuple, qu’il fonde quatre ans plus tard. Il en devient le président en 1972 et entre peu après au comité central de l'UDR, puis du RPR. De cette époque date son amitié avec Jacques Chirac.

Député à partir de 1978, puis député européen, il devient même secrétaire d'État chargé du Pacifique sud dans le premier gouvernement de cohabitation.

En 1984, Gaston Flosse siège au Parlement européen de Strasbourg. Il y obtient le premier statut d’autonomie interne de la Polynésie française et devient le premier président du gouvernement polynésien. Ardent défenseur de l’autonomie de la Polynésie, il obtient une autre réforme statutaire en 1996 puis en 2004. Habile négociateur, proche du président de la République française Jacques Chirac, il entretient des relations privilégiées avec Paris, qu'il use pour financer le développement du territoire et l'évolution de son statut.

En 1986, il est chargé du secrétariat du Pacifique sud par Jacques Chirac, alors Premier ministre sous Mitterrand, jusqu’en 1988.

En janvier 1996, peu après la reprise puis l'arrêt définitif des essais nucléaires dans le Pacifique, il annonce, après un entretien avec Jacques Chirac, devenu président de la République, que l'État versera 990 millions de francs (150 millions d'euros) par an pendant dix ans au territoire pour compenser la disparition des flux financiers engendrés jusque-là par le centre d'expérimentations du Pacifique. Quelques mois plus tard, il obtient un statut d'autonomie élargi pour le territoire. Sous le gouvernement Jospin, les socialistes ne se montrent pas moins généreux : les crédits d'État augmentent de 11 % à partir de 2000. Au lendemain de la réélection de Jacques Chirac, enfin, ce sont 840 millions d'euros qui sont budgétisés pour financer le développement de la Polynésie dans les dix prochaines années. « Vous n'êtes pas seuls, l'État vous accompagne », fait remarquer le président de la République, en juillet 2003, lors de sa tournée dans les territoires du Pacifique sud.

Il est élu sénateur le 27 septembre 1998 et réélu le 21 septembre 2008 avec 53,45 % des voix au 1er tour[2].

Pendant sa longue carrière politique, il a été également élu six fois maire de la commune de Pirae, trois fois président de l’Assemblée territoriale et à quatre reprises député à l’Assemblée nationale.

Il est décoré chevalier de l’ordre national du Mérite en mai 1970 et de la Légion d'honneur en juillet 1975. En juin 1996, il reçoit le Grand croix de l’Ordre de Tahiti Nui, qu’il a créé la même année.

Contre l'UPLD

Aux élections suivantes, du 23 mai 2004 pour le renouvellement de l’Assemblée de Polynésie, la quasi-totalité de ses opposants s'allient dans un parti créé pour la circonstance : l'Union pour la démocratie (UPLD). Sa pratique autoritaire du gouvernement, ses nombreuses mises en examen, une réforme de statut qui a du mal à être acceptée par l'opinion publique, l'union de tous ses opposants, et un système électoral assurant une « prime » aux listes arrivant en tête dans les circonscriptions, provoquent sa défaite. L'indépendantiste Oscar Temaru devient le nouveau président de la Polynésie française.

Avec l'UPLD

Lors des élections territoriales de janvier-février 2008, le To Tatou Ai'a remporte le plus grand nombre de sièges a l'assemblée territoriale. Un accord entre To Tatou Ai'a et l'autre parti autonomiste, le Tahoera'a, de Flosse semble se dessiner. Cependant Flosse est élu à la présidence de la Polynésie française avec les voix de l'UPLD (indépendantistes), la coalition avec To Tatou Ai'a s'effondre et Oscar Temaru est élu à la présidence de l'assemblée territoriale avec les voix du Tahoera'a. Flosse est ensuite exclu de l'UMP[3]. Le 15 avril 2008, une nouvelle motion de défiance, déposée par Gaston Tong Sang, est votée par 29 voix sur 57 (les 21 membres du groupe autonomiste et anti-indépendantiste du To Tatou Ai'a, les 6 élus du tout nouveau groupe Te Mana no te mau Motu ou « La voix des Archipels » regroupant des « îliens » alliés à Gaston Tong Sang et enfin 2 dissidents de la majorité Tahoera'a-UPLD). Comme le veut la réforme statutaire décidée avant les élections territoriales, celle-ci entraîne alors la chute du gouvernement Flosse et l'élection immédiate de Gaston Tong Sang pour lui succéder[4].

Bilan politique

Développer la Polynésie française

Malgré ses mésaventures judiciaires, Gaston Flosse a également contribué à la croissance économique de la Polynésie française. Il est toujours parvenu à obtenir d’abondantes aides financières des gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. En 1996, par exemple, afin de compenser le manque à gagner à la suite de l’arrêt des essais nucléaires, Gaston Flosse obtient qu’une aide globale de 150 millions d’euros soit versée pendant dix ans à la Polynésie française. Une aide qui vient s’ajouter aux sommes contenues dans la loi d’orientation.

Les actions favorables au territoire et mises en place sous le gouvernement de Gaston Flosse restent nombreuses. C’est lui qui, en 1995, par exemple, instaure une protection sociale généralisée, devançant l’État français. Ainsi, toute personne résidant en Polynésie française bénéficie d’une couverture sociale qu’elle soit salariée, non salariée, à faibles revenus voire sans ressource.

Afin de promouvoir le tourisme en Polynésie française, il crée, en 1996 avec des investisseurs, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui. Aujourd’hui, la flotte compte 5 Airbus A340-300 qui desservent les États-Unis, l’Europe, le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Il est aussi à l’initiative du programme de promotion de la pêche hauturière et de la création de la société Tahiti Nui Rava’ai[5] en 2000. Objectif : construire 56 thoniers d’ici 2006. Dernière initiative du président de la Polynésie française : la réforme du statut d’autonomie interne de 1996, mais cette réforme passe mal dans l'opinion publique.

Un bilan contrasté

Malgré des initiatives assez audacieuses visant à structurer le tourisme, comme la mise en place d'une compagnie aérienne polynésienne de long-courriers, le bilan économique et politique de Gaston Flosse semble contrasté. Ses initiatives se sont soldées par de maigres résultats ou des échecs (stagnation à un niveau très bas du nombre de touristes, dans un marché mondial en expansion; rétraction de la part de marché du tourisme nautique via les paquebots de croisière).

L'industrie perlière a été médiocrement orientée et se remet péniblement d'une surproduction qui a affecté les niveaux des prix de vente. Cette surproduction n'a pas non plus été accompagnée par une exigence accrue et systématique au niveau de l'application de critères de qualité, ce qui a conduit les producteurs à se confronter à la concurrence asiatique, notamment chinoise.

La pêche est en mauvais état : les moyens augmentent, mais les prises diminuent. Les critères de distribution des subventions visant à soutenir l'initiative locale restent opaques, ou à tout le moins restent trop indépendants des mesures d'accompagnement qui permettraient de suivre un projet et de l'accompagner en assurant sa montée en puissance. L'absence de suivi réel des investissements, le faible nombre d'entrepreneurs formés à la gestion et à la comptabilité, les études de marché peu réalistes, forment un ensemble de points faibles qui, mis bout à bout, forment une chaîne qui pèse sur les projets. Par ailleurs, nombre de projets fantaisistes permettent de capter certains flux financiers publics. Le "capitalisme des mers du Sud" ressemble trop souvent à un enrichissement artificiel, sans véritable enracinement économique viable.

Dans un contexte socio-culturel singulier et au demeurant assez artificiellement perçu de l'intérieur comme de l'extérieur, le tableau reste sombre s'agissant de la vie politico-économique de l'archipel. Les forts taux de rémunération des postes de la fonction publique entraînent un certain nombre d'effets pervers, influant en partie sur le niveau des prix marchands considérablement élevé et par voie de conséquence, maintenant un niveau de vie artificiel.

Le revers de la médaille de la croissance polynésienne, impulsée uniquement par une politique de dépenses publiques souvent orientées vers une oligarchie locale, est une dépendance toujours accrue envers les crédits de la métropole, induisant un type d'économie assistée où le développement durable est oublié, voire impossible en l'état. La chute de la couverture des importations par les exportations est spectaculaire, puisqu'elle est passée depuis 1999 de 24 % à 8 %.

Les largesses de la dépense publique, qui à vrai dire ont bénéficié à des titres divers à l'ensemble de la population, semblent avoir lassé les Polynésiens qui, bien que profitant de revenus pour une part créés artificiellement, semblent frappés par les antagonismes sociaux et le clientélisme du système.

L'insertion sociale en Polynésie française passe par des emplois salariés, où les activités de service et la fonction publique dominent. Même les secteurs privés dépendent largement des marchés publics. Les initiatives créatives ont été passablement stérilisées par les excès de cette politique, dont le clientélisme paraît être l'axe majeur dans la gestion du Territoire. Les effets négatifs à long terme de ce type de gestion ont fortement contribué à écarter Gaston Flosse des responsabilités politiques.

En 2007 dans un rapport de la Cour des comptes au chapitre des collectivités territoriales, la gestion des fonds publics par la Polynésie française fait l'objet d'un réquisitoire implacable visant les dernières années de Gaston Flosse à la tête du territoire, marquées par une « administration parallèle » et des « dérives » financières[6],[7].

Aujourd'hui l'ex-président de la Polynésie française est un homme politique controversé et si les prochaines années diront ce que les Polynésiens vont retenir de l'action de Gaston Flosse.

Gaston Flosse et la justice

Gaston Flosse a été, à plusieurs reprises, mis en examen par la justice française aux motifs de : « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « prise illégale d’intérêts », « complicité de tenue illicite d’une maison de jeu de hasard », « détournement de fonds publics » et « corruption ».

Cependant, malgré tous ces chefs d’accusation, largement commentés par la presse, il a souvent bénéficié d’un non-lieu. Ainsi, après avoir été radié des listes électorales à la veille des élections de mai 2001, la Cour de cassation, réunie en urgence, lui rétablit ses droits. Puis, en juin 2001, il est également relaxé en appel du délit de « corruption passive ». En novembre 2002, il est, encore une fois, amnistié dans une affaire de déclaration de patrimoine dans laquelle il était poursuivi pour « faux et usage de faux ». Cependant, à la fin de 2009, sa situation juridique devient plus tendue : privé de son immunité parlementaire le 3 novembre et soumis à une procédure de déchéance de son mandat de sénateur dans deux affaires différentes, il est placé en détention provisoire le 9 novembre 2009[8], à la prison de Nuutania à Tahiti. Il a été mis en examen pour corruption passive, recel d'abus de biens sociaux et destruction de preuves.

L'hôtel de Reginald Flosse

En juillet 2000, le président de la Polynésie française, Gaston Flosse, fait prendre quatre arrêtés lors du conseil des ministres. Ces arrêtés auraient permis au Territoire d'acquérir un hôtel appartenant à son fils Reginald Flosse, à des conditions favorables pour ce dernier. L'hôtel aurait ainsi pu être acquis à son prix d'achat, soit 1,95 milliard de Fcfp (16,34 millions d'euros), alors qu'il était fermé depuis 1998. Finalement, face à la polémique qui enfle, les arrêtés sont retirés en novembre 2000.

Le tribunal correctionnel de Papeete condamne, le 22 juin 2006, Gaston Flosse à trois mois de prison avec sursis pour prise illégale d'intérêt. Aucune peine d'inéligibilité n'est néanmoins prononcée à son encontre[9].

Disparition de Jean-Pascal Couraud : « l'affaire JPK »

Gaston Flosse est également mis en cause dans la disparition inexpliquée du journaliste tahitien Jean-Pascal Couraud, alias JPK, en décembre 1997. Selon les proches de JPK[10], ce journaliste aurait été assassiné en raison d'informations qu'il possédait sur l'existence d'un compte qu'aurait détenu Jacques Chirac au Japon[11],[12].

Jean-Pascal Couraud était un ancien journaliste, ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti. En 1997, il travaillait pour Boris Léontieff, adversaire politique de Gaston Flosse. Il était surveillé par la cellule d'écoute du Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP), une milice aux ordres de Gaston Flosse[13],[14].

Un ancien membre du Groupement d'intervention de la Polynésie, Vetea Guilloux, a accusé en 2004 deux membres du GIP d'être responsables de l'assassinat du journaliste Jean-Pascal Couraud[15]. Vetea Guilloux s'est ensuite rétracté et est aujourd'hui poursuivi pour dénonciation mensongère[16].

Affaire des « sushis de la Présidence »

Pour l'affaire des « sushis de la Présidence »[17], Gaston Flosse est condamné, en février 2009, pour détournement de fonds publics à un an d'inéligibilité, un an de prison avec sursis et 2 millions de francs CFP (environ 16 700 euros) d'amende. Le 24 septembre 2009, lors du procès en appel la peine prononcée en première instance est confirmée[18]. Le 22 octobre 2009, le Conseil constitutionnel examine la demande de « constatation de déchéance » de Gaston Flosse, présentée le 5 octobre par le Garde des sceaux, mais surseoit à statuer dans l'attente du résultat du pourvoi en cassation[19].

Affaire de « l'annuaire OPT »

Le parquet de Papeete demande, le 6 juillet 2009, la levée de l'immunité parlementaire de Gaston Flosse, poursuivi pour détournement de biens sociaux et corruption active[20]. Quelques jours auparavant, le siège de son parti, Tahoeraa huiraatira, était perquisitionné et la secrétaire particulière de Gaston Flosse placée en détention provisoire[21]. Le 8 juillet 2009, son hôtel particulier, à Paris, est également perquisitionné, dans le cadre de l'affaire de « l'annuaire OPT[22] ».

Suite à la demande du procureur général de Papeete, le bureau du Sénat lève partiellement l'immunité parlementaire de Gaston Flosse le 22 juillet 2009, autorisant ainsi son placement en garde à vue : c'est la quatrième fois depuis 1995 qu'une telle décision est prise à l'encontre d'un sénateur[23]. Le 24 juillet 2009 à 7 heures, Gaston Flosse est placé en garde à vue dans les locaux de la Division nationale d'investigation financière de Nanterre[24]. Le 15 septembre 2009, une nouvelle demande de levée de l'immunité parlementaire (demande d'autorisation de mise en détention provisoire) est examinée par le bureau du Sénat : celui-ci rejette la demande, jugée prématurée, avant une éventuelle mise en examen[25]. Deux jours après, Gaston Flosse est à nouveau placé en garde à vue, à Papeete, cette fois-ci[26]. Il est ensuite mis en examen, le 30 septembre 2009[27].

Le 4 octobre 2009, c'est au tour de sa compagne, Pascale Haiti, d'être mise en examen à Tahiti[28] : cette dernière est accusée de destruction de preuves dans cette affaire qui porte, sur un « pacte de corruption » dont Gaston Flosse serait « le centre », d'après le procureur de la République en Polynésie française.

Le 3 novembre 2009, le bureau du Sénat lève l'immunité parlementaire de Gaston Flosse[29]. Le 10 novembre, Gaston Flosse est arrêté et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Faaʻa-Nuutania[30]. Après avoir été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 25 novembre 2009[31], il est de nouveau incarcéré le 3 décembre 2009[32].

Le 4 octobre 2011, Gaston Flosse est condamné à quatre ans de prison ferme[33] pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts aux côtés de 86 autres personnes[34].

Notes et références

  1. tavini.e-monsite.com « Polynésie, le système Flosse »], tavini.e-monsite.com, 2005
  2. Élections sénatoriales de 2008 - résultats en Polynésie française sur le site du Sénat.
  3. Gaston Flosse n'est plus membre de l'UMP, Tahitipresse, 29 février 2008.
  4. « Polynésie : Flosse renversé, Tong Sang élu président », Le Nouvel Observateur, 16/04/2008
  5. Site de la société
  6. www.maire-info.com
  7. www.droitpublic.net
  8. « Gaston Flosse en détention provisoire », Le Monde, 10 novembre 2009
  9. « Du sursis pour Flosse », L'Express, 22 juin 2006
  10. www.soutienjpk.org
  11. Pascal Riché, « Disparition de JPK à Tahiti : Gaston Flosse sur la défensive », Rue89, 16 janvier 2009
  12. Tahiti Pacifique : « Oui, JPK a bien été assassiné ! »
  13. Rue89
  14. Tahitipresse : « Changement à la tête du GIP sur fond de critiques de la gestion passée », 7 octobre 2004
  15. Le témoignage de Vetea Guilloux sur Dailymotion
  16. L'affaire Vetea Guilloux sur www.tahitipresse.pf
  17. « Examen hier de l’affaire dite des “sushis de la Présidence” »
  18. « Gaston Flosse condamné à un an d'inégibilité », L'Express, 25 septembre 2009
  19. www.conseil-constitutionnel.fr, le 22/10/2009
  20. « Vers la fin de l'immunité parlementaire de Gaston Flosse ? », Le Nouvel Observateur, 8 juillet 2009
  21. « Incarcération de la secrétaire de Flosse », Le Figaro, 4 juillet 2009
  22. « Perquisition à l'hôtel particulier parisien de Gaston Flosse », Tahitipresse, 9 juillet 2009
  23. « Le bureau du Sénat autorise le placement en garde à vue de Gaston Flosse », Le Nouvel Observateur, 22 juillet 2009
  24. « Gaston Flosse placé en garde à vue », Le Figaro, 24 juillet 2009
  25. www.senat.fr, le 15/09/2009
  26. « Polynésie : Gaston Flosse à nouveau en garde à vue », Le Parisien, 19 septembre 2009
  27. « Affaire de l'OPT : Gaston Flosse mis en examen », Tahitipresse, 30 septembre 2009
  28. « La compagne de Gaston Flosse mise en examen à Tahiti », dépêche AFP, 5 octobre 2009
  29. www.senat.fr, le 03/11/2009
  30. « Gaston Flosse placé en détention provisoire », Le Nouvel Observateur, 10 novembre 2009
  31. « Gaston Flosse est sorti de prison », Le Figaro, 26 novembre 2009.
  32. « Polynésie : retour à la case prison pour Gaston Flosse », Le Point, 3 décembre 2009.
  33. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/04/97001-20111004FILWWW00663-polynesie-flosse-condamne-a-4-ans.php
  34. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/20/97001-20110420FILWWW00333-polynesie-flosse-comparait.php

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Oscar Temaru - Gaston Flosse : le pouvoir confisqué, Jean-Marc Régnault. - Papeete : Les Éd. de Tahiti, 2004. - 186 p. ; 21 cm.
  • Le paradis sur mesure de Gaston Flosse - Article publié le 31 mars 2006 - Par Patrick Roger - Le Monde
  • Polynésie «Gaston», roi déchu - par Eric Conan - L'Express du 28/06/2004
  • Détournement de fonds publics - Polynésie : Le “système” de Gaston Flosse se dévoile - Témoignages - 21 octobre 2004
  • Polynésie, le système Flosse - Le Monde, 22 mai 2004

Liens externes



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