Gaspard de Gueidan

Gaspard de Gueidan en joueur de musette, par Hyacinthe Rigaud, Aix-en-Provence, musée Granet.

Gaspard de Gueidan (10 avril 1688–1767), président à mortier au Parlement de Provence, est un bourgeois d'Aix-en-Provence, connu pour sa vanité et les polémiques qui l'ont entouré.

Biographie

Originaire des alentours de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), il descend d’un marchand de bestiaux aisé et honoré du titre de « sire ». Son grand-père franchit le premier degré vers la noblesse de robe en acquérant la charge d’auditeur-archivaire à la Cour des comptes d’Aix-en-Provence en 1650. Son père, Pierre II (1646-1734), conforte et poursuit cette longue marche : après des études au collège de Bourbon, puis à l’université, il succède en 1691 à son propre père en qualité d’auditeur à la Cour des comptes, office commué l’année suivante en celui de conseiller. En 1714, il s’installe au sommet de la hiérarchie de la Cour en devenant son président, fonction qu’il assume jusqu’à sa mort. Gaspard II est l’aîné des huit enfants que Pierre II a de son mariage avec Madeleine de Trets. Devenu en mai 1714 avocat général au Parlement de Provence, ses plaidoiries remportent un tel succès qu’elles sont publiées chez l’éditeur parisien Quillau. Vaniteux, véritable incarnation du bourgeois gentilhomme de Molière, Gaspard II se pique de philosophie, de musique et de danse. Il ambitionne même un moment d’entrer à l’Académie française. Lassé de ses activités d’avocat, il sollicite la faveur d’accéder au rang de président à mortier du Parlement, ce à quoi le roi consent en 1740. Douze ans plus tard, sa terre du Castellet, rebaptisée Gueidan, est érigée en marquisat.

Son portrait est peint deux fois par Hyacinthe Rigaud, en 1719 puis en 1734, pour une commande livrée en 1738.

Annexes

Notes et références

Bibliographie

• Une famille provençale : les Gueidan…, 1956, n^o 29, p. 9-134
• Monique Cubells, La Provence des Lumières, les parlementaires d’Aix au XVIII^e siècle, Paris, 1984, p. 56-57
• Ariane James-Sarazin, Hyacinthe Rigaud et ces messieurs d’Aix-en-Provence, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 2003, tome 161, p. 241-287.