Al-Shahrastani

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Muhammad al-Shahrastani

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Abû al-Fath Muhammad b. `Abd al-Karîm al-Shahrastânî (1086-1153) est philosophe perse, théologien, influent historien des religions et spécialiste des hérésies de l'Islam. Il est l'auteur du livre des religions et des sectes (Kitab al–Milal wa al-Nihal), qui initia l'approche scientifique dans l'étude des religions.

Il est un des pionniers qui développa une approche scientifique dans l'étude des religions. Al-Shahrastânî s'est distingué par son désir de décrire de la manière la plus objective l'histoire religieuse universelle de l'humanité.

Sommaire

Sa vie

Il a été identifié comme un théologien « ash`arite » ; c'est pourquoi certains islamologues tels que Muhammad Ridâ Jalâlî Nâ’înî, Muhammad Taqî Dânish-Pazhûh, Wilferd Madelung, Jean Jolivet, et Guy Monnot croient fermement qu'il était un Ismaélien nizârien qui pratiquait la taqiya (dissimulation religieuse) puisque les Ismaéliens étaient persécutés à cette époque[1] Très peu de choses sont connues au sujet de la vie d'al-Shahrastânî. Il est né en 1086 dans la ville de Shahristân (République de Turkménistan) où il a acquis sa première éducation traditionnelle. Plus tard, il a été envoyé à Nîshâpûr où il a étudié sous différents maîtres qui étaient tous les disciples d'al-Juwaynî (m. 1085). À l'âge de 30, al-Shahrastânî est allé à Bagdad pour poursuivre des études théologiques et enseigner pendant trois années à l'école prestigieuse ash`arite sunnite, la Nizâmiyya. Par la suite, il est revenu en Perse où il a travaillé comme nâ’ib (suppléant) de la chancellerie de Mu`izz ad-Dîn Ahmad Sanjar, la chef seldjoukide du Khurâsân. À la fin de sa vie, al-Shahrastânî est retourné dans sa ville natale.


L'homme et son œuvre

Al-Shahrastânî était un homme intelligent et instruit ayant beaucoup de charme. La vraie nature de sa pensée est mieux décrite par la théosophie, dans le sens ancien du terme « de la sagesse divine ». Cependant, al-Shahrastânî n'était certainement pas totalement contre la théologie ou la philosophie, même s’il critique sévèrement les théologiens et les philosophes. Comme il a expliqué dans un de ces discours Majlis, afin de rester sur le droit chemin, on doit maintenir un équilibre entre l'intellect (`aql) et l'audition (sam`). Un philosophe ou un théologien doit employer son intellect jusqu'à ce qu'il atteigne la limite de sa raison. Au delà de cette limite, il doit écouter l'enseignement des Prophètes et des Imâms (Guides spirituels). Ses œuvres reflètent un entrelacement complexe des courants intellectuelles ; sa pensée est une synthèse de cette période fructueuse. Dans sa conception de Dieu, de la création, de la prophétie, et de l’Imâma, al-Shahrastânî a adopté plusieurs idées qui sont réconciliables avec l’ismaélisme nizârien. La nécessité d'un Guide, appartenant au monde spirituel et physique, est primordiale dans sa théosophie puisque l’Imâm est toujours présent dans ce monde physique. Pendant le califat `abbasside (750 - 1258), l'âge d'or de la littérature islamique, plusieurs écoles ont élaboré les œuvres maîtresses de la pensée islamique. Le shî`isme a influencé particulièrement le destin de l'Islam dans le domaine politique et d’avantage la philosophie. L’ismaélisme appartient à l'Islam shî`ite. Al-Shahrastânî n'était certainement pas un théologien ash`arite, comme cela a été souvent affirmé, même s’il emprunte quelques concepts communément partagés par divers penseurs appartenant à diverses écoles. Il est un penseur difficile à évaluer parce qu'il aime jongler avec différents vocabulaires philosophiques et théologiques. Il maîtrisait diverses traditions complexes et il parlait souvent d’une manière allégorique. Il était un auteur très subtil qui dévoilait souvent sa pensée indirectement au moyen de symboles. Il préférait son vocabulaire personnel au lieu de celui utilisé couramment. Pour cette raison, il est très difficile de déterminer sa véritable position. Comme il était secrètement Ismaélien et que les Ismaéliens étaient persécutés à cette époque, il a délibérément choisi de parler indirectement de ses pensées les plus profondes dans ses œuvre. Il croyait que ceux qui connaissent les symboles pourraient se démêler dans ses idées évasives. Pour toutes ces raisons, plusieurs chercheurs qui ont étudié al-Shahrastânî se sont trompés au sujet de son identité religieuse. La richesse et l'originalité de la pensée philosophique et théologique d'al-Shahrastânî est manifestée dans ses œuvres principales. Le Kitâb al-Milal wa al-Nihal (Livre des religions et des sectes), est une œuvre monumentale, où il présente les points de vue doctrinaux de toutes les religions et philosophies qui ont existé jusqu'à son temps. Il était le précurseur d’un approche scientifique pour présenter les religions et leurs principes fondamentaux. Le Nihâyat al-aqdâm fî `ilm al-kalâm (Le Livre de l’aboutissement des cheminements dans la science du kalâm) présente différentes discussions théologiques et montre les limites de la théologie musulmane (kalâm). Le Majlis est un discours, écrit pendant la période mûre de sa vie, devant un auditoire duodécimain. Le Musâra`at al-Falâsifa (La Lutte contre les philosophes) critique les doctrines d'Avicenne en soulignant quelques arguments typiquement ismaéliens sur la division des êtres. Le Mafâtîh al-asrâr wa-masâbîh al-abrâr (Les Clefs des mystères et les lampes des serviteurs de Dieu) présente des explications sur la rédaction du Qur’ân et donne un commentaire complet des deux premiers chapitres.

Une théosophie abstruse

Contrairement aux Ash`arites, al-Shahrastânî présente une gradation dans la création (khalq). Il donne une définition de l'impeccabilité prophétique (`isma) opposée à la tradition ash`arite, en maintenant qu'elle subsiste dans l’essence du Prophète. À l’instar d’al-Ghazzâlî, al-Shahrastânî critique durement l’Être nécessaire d'Avicenne qui connaît l'universel mais pas le particulier. Plus spécifiquement dans le Musâra`a al-Falâsifa, il a une conception ismaélienne de l’Instaurateur (al-Mubdi`) au-delà de l’être et du non-Être. Il affirme d'une façon convaincante l'existence des attributs divins, mais il ne les attribue pas directement à Dieu. Le véritable culte consiste à affirmer l'Unicité (Tawhîd) de Dieu qui transcende tous les attributs que les humains Lui donnent. L’Unique est totalement transcendant, inconnaissable, indéfinissable, au-dessus de la compréhension humaine et paradoxalement aussi immanent.

Quant à la théorie de création, dans le Nihâya, al-Shahrastânî insiste sur le fait que Dieu est le seul Créateur et le seul Agent. Il développe également une interprétation différente de la création ex-nihilo qui ne signifie pas la création à partir de rien, mais que Dieu seul est l’Auteur de la création (al-Shahrastânî, 1934 : 18-9). Dans le Majlis et les Mafâtîh al-Asrâr, les anges jouent un rôle dominant dans la création physique (al-Shahrastânî, 1998, p. 82 ; 1989, tome 1, p. 109 verso, ligne 24 à 110 recto ligne 1). Sa théorie du Logos (Kalima) révèle une influence ismaélienne ; ainsi les Logoi (Kalimât) sont conçus comme les causes réelles des êtres spirituels. Al-Shahrastânî élabore aussi cette théorie dans le Nihâya et il écrit :

« Nous disons que Son Ordre est pré-existant et que ses Logoi (Kalimât) sont multiples et éternels. Grâce à l’Ordre, ses Logoi sont les lieux d’apparition de l’Ordre. Les êtres spirituels sont les lieux d’apparition des Logoi et les corps sont les lieux d’apparition des êtres spirituels. L’Instauration (Ibdâ`) et la création (khalq) ne commencent [ne se manifestent] qu’à partir des êtres spirituels et des corps. Quant aux Logoi et aux lettres ils sont éternels et pré-existants. Comme Son Ordre [divin] ne ressemble pas à notre ordre, Ses Logoi et Ses lettres ne sont pas semblables aux nôtres. […] Comme les lettres sont les éléments des Logoi et les Logoi sont les causes des êtres spirituels, et les êtres spirituels dirigent les êtres corporels, toute existence subsiste dans le Logos divin (Kalimat Allâh) et est préservée dans l’Ordre divin (Amr Allâh) » (Al-Shahrastânî, 1934 : 316 extrait traduit par Diane Steigerwald, 1997, p. 124).

Dans le Majlis, al-Shahrastânî présente la création en deux plérômes : le monde spirituel (c.-à-d. l’Instauration des esprits (`Ibda`-i arwah) dans un état achevé (mafrugh) et le monde de la création physique (khalq) en devenir (musta’naf). Conformément à la cosmologie ismaélienne, Dieu a établi Sa religion à l'image de Sa création.

La conception de la prophétie qui est développée dans le Nihâya est plus près de celle de l’ismaélisme et des philosophes islamiques (falâsifa) que des Ash`arites, parce qu'al-Shahrastânî établit un lien ontologique entre les miracles et l'impeccabilité prophétique (`isma). Pour al-Shahrastânî, la preuve de la véracité (sidq) du Prophète est intrinsèque à sa nature et est liée à son impeccabilité (Al-Shahrastânî, 1934, pp. 444-445). Il développe un concept du temps cyclique explicitement dans le Milal, le Majlis, et les Mafâtîh et implicitement dans le Nihâya.

Dans le Majlis, sa compréhension de l'évolution dynamique de l'humanité est semblable à l’ismaélisme, dans lequel chaque Prophète inaugure un nouveau cycle. Al-Shahrastânî reprend l'histoire mythique de Moïse dans le Qur’ân et du Serviteur de Dieu et il s’inspire de l’interprétation fournie par Qâdî al-Nu`mân (m. 974) dans son livre intitulé Al-Risâla al-Mudhhiba.

Notes et références

  1. Pour une discussion étendue sur l'identité d'al-Shahrastânî , cf. Steigerwald, 1997: 298 - 307.

Bibliographie

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  • Gimaret, Daniel, Monnot, Guy et Jolivet, Jean, Livre des religions et des sectes. 2 vols. Belgium (Peeters): UNESCO, 1986-1993.
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  • Steigerwald, Diana, 2005 "The Contribution of al-Shahrastani to Islamic Medieval Thought." Dans Reason and Inspiration: Islamic Studies in Honor of Hermann A. Landolt. London: I.B. Tauris.
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