Gare de Paris-Nord

Gare de Paris-Nord
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Paris-Nord
Façade de la gare de Paris-Nord
Façade de la gare de Paris-Nord
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 10e
Adresse 112, rue de Maubeuge
75010 Paris
Coordonnées géographiques 48° 52′ 58″ N 2° 21′ 24″ E / 48.8828, 2.356748° 52′ 58″ N 2° 21′ 24″ E / 48.8828, 2.3567  
Gestion et exploitation
Propriétaire RFF/SNCF
Exploitant SNCF
Services Eurostar
Thalys
TGV Nord
Intercités Grand bassin parisien nord
TER Picardie
Transilien Ligne H du Transilien Ligne K du Transilien
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Nord - Lille
autres lignes : voir à
Desserte voyageurs
Voies 31 (dont 4 souterraines)
Transit annuel 190 millions[1]
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Altitude 43 m
Historique
Mise en service 20 juin 1846
Architecte Jacques Hittorff
Classement  Inscrit MH (1975)
Correspondances
Métro Gare du Nord (M) (4) (5)
La Chapelle (M) (2)
RER (RER) (B) (D)
Bus (BUS) RATP 26 30 31 38 39 42
(BUS) RATP 43 46 48 54 56 65
(BUS) RATP 302 350 OpenTour

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Gare de Paris-Nord

La gare de Paris-Nord, dite aussi gare du Nord, constitue la tête de ligne parisienne du réseau ferré desservant le Nord de la France, ainsi que les pays limitrophes. Du fait de la proximité de la Belgique, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, elle a toujours possédé une vocation internationale marquée, avant de voir son trafic régional se développer fortement. En termes de trafic voyageurs, c'est de loin la plus importante gare ferroviaire du réseau grandes lignes de la SNCF, avec 190 millions[1] de voyageurs en 2008, soit 550 000 par jour ouvrable dont près de 400 000 pour le seul secteur banlieue[2]. C'est également la première gare d'Europe en trafic et la seconde au monde pour sa capacité voyageurs[3].

Ouverte en 1846 par la Compagnie des chemins de fer du Nord en tant qu'embarcadère de la ligne Paris-Nord - Lille, la gare constitue un « carrefour multimodal » majeur de la capitale où coexistent train à grande vitesse (desserte aussi bien nationale - avec TGV - qu'internationale - avec Eurostar et Thalys), train de grandes lignes, Transilien, RER, métro, bus, taxi et Vélib'.

La gare du Nord fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 janvier 1975[4].

Sommaire

Situation ferroviaire

La gare de Paris-Nord est établie dans le 10e arrondissement de Paris, à cinquante-deux mètres d'altitude, dans un environnement urbain très dense. Elle est voisine de la gare de Paris-Est, distante de moins de deux-cents mètres au sud-est. La gare constitue la tête de ligne du réseau ferré issu de la Compagnie des chemins de fer du Nord, desservant le nord de la France ainsi que les pays limitrophes. Elle dessert par ailleurs une vaste zone de la banlieue nord de Paris, s'étendant de Pontoise à l'ouest, à Mitry-Mory à l'est, par le biais de plusieurs lignes formant un éventail, et lui assurant un trafic de voyageurs particulièrement élevé.

Vue d'ensemble des voies, prise depuis la gare routière.

Avec une dotation de trente-deux voies à quai depuis 1993, dont quatre souterraines, la gare du Nord occupe, en France, la première place. Sur cet ensemble, deux voies à l'ouest sont réservées au service, dix-neuf sont destinées au services grandes lignes, sept voies à l'est aux services de banlieue et quatre voies sous ces dernières, en gare souterraine, aux lignes de banlieues interconnectées[5]. La tranchée s'étendant au nord de l'établissement compte quatorze voies, dont quatre à l'est destinées au seul trafic de banlieue. S'y ajoutent quatre voies souterraines sous ces dernières, se dirigeant vers la gare souterraine et au-delà, vers les lignes interconnectées de la banlieue sud[6].

La vaste zone d'avant-gare s'étale sur plus de quatre kilomètres ; elle est, de loin, la plus complexe du réseau ferré français, avec la présence de nombreux sauts-de-mouton permettant le reclassement des voies. Au point kilométrique (PK) 3,458, les quatre voies de la ligne de La Plaine à Hirson se débranchent de la ligne de Paris-Nord à Lille par une série de sauts-de-mouton. Plus loin au nord, la ligne de Saint-Denis à Dieppe, également dotée de quatre voies sur ce tronçon jusqu'à la bifurcation d'Épinay-Villetaneuse, se débranche à niveau vers le nord-ouest, peu après l'établissement de pleine ligne que représente la gare de Saint-Denis. La ligne Paris - Lille se dirige alors vers le nord-est avec une dotation de quatre voies[6].

La zone d'avant-gare dispose de plusieurs faisceaux de garage et d'ateliers de maintenance du matériel roulant. On trouve successivement en quittant la gare : le site de La Chapelle du technicentre Paris-Nord, à l'ouest, puis le site de remisage banlieue à proximité de La Chapelle-International à l'est, puis au-delà du boulevard périphérique, le site du Landy à l'ouest, avec l'atelier de maintenance du parc TGV et un vaste complexe de remisage grandes lignes[7].

La gare gère 1500 circulations par jour, ce qui constitue de loin le record de France. Elle surpasse dorénavant la gare de Paris-Saint-Lazare, avec ses 1200 circulations, ainsi que les quatre autres grandes gares parisiennes de Paris-Est, Paris-Lyon, Paris-Montparnasse et Paris-Austerlitz, avec respectivement 800, 750, 700 et 600 circulations. Sur ce total, 970 trains se dirigent vers Saint-Denis et au-delà, et 530 se dirigent vers Aulnay-sous-Bois. Deux sens confondus, ce sont quotidiennement 800 trains qui entrent en gare souterraine, dont 510 pour la ligne B du RER, et 290 pour la ligne D. En surface, la gare accueille 700 trains, dont 396 trains vers la gare banlieue, 360 trains pour la ligne H, ainsi que 36 pour la ligne K, un peu plus de 200 TGV et 100 Intercités (IC)[8].

Les premiers points d'arrêts rencontrés en quittant l'établissement sont les gares de Stade de France - Saint-Denis, au PK 4,180 de la ligne de Paris-Nord à Lille desservie par les trains de la ligne D du RER, et celle de La Plaine - Stade de France, au PK 4,501 de la ligne de La Plaine à Hirson desservie par les trains de la ligne B du RER[9].

Histoire

Chronologie

Ambiance de l'avant-gare de la gare du Nord, avant la Première Guerre mondiale.
  • 25 janvier 1846 : inauguration de la section Paris - Clermont, premier tronçon de la ligne Paris - Lille et livraison de l'embarcadère à la compagnie ;
  • 14 juin 1846 : inauguration de la ligne Paris - Lille et de l'embarcadère du Nord ;
  • 1861 à 1865 : reconstruction de la gare du Nord par l'architecte Jacques Hittorff ;
  • 1877 : modification du plan des voies, passage de huit à treize voies ;
  • 1889 : premier agrandissement, passage de treize à dix-huit voies ;
  • 1900 : second agrandissement, passage de dix-huit à vingt-huit voies ;
  • 1934 : aménagement de l'avant-gare et redistribution des voies ;
  • 9 décembre 1958 : mise sous tension en 25 kV-50 Hz ;
  • 1977 à 1982 : travaux d'aménagement de la gare souterraine ;
  • mai et septembre 1993 : ouverture de la LGV Nord et mise en service du TGV Nord ;
  • 12 juillet 1999 : inauguration de la ligne E du RER et de la gare de Magenta ;
  • 1998 à 2002 : opération « Gare du Nord Échanges ».

Les origines

Le chemin de fer apparaît à Paris en 1837, avec l'ouverture de l'embarcadère de l'Europe (gare de Paris-Saint-Lazare), rapidement suivi de l'ouverture en 1840 des embarcadères de la barrière du Maine (Paris-Montparnasse) et d'Orléans (Paris-Austerlitz). La loi relative à l'établissement des grandes lignes de chemin de fer en France, votée le 11 juin 1842, décide la réalisation prioritaire d'une ligne reliant Paris à la frontière belge : elle provoque l'édification d'un quatrième embarcadère au nord de la capitale[10].

Une première gare du Nord est construite par les ingénieurs des ponts et chaussées pour le compte de la Compagnie des chemins de fer du Nord, sur les plans établis par Léonce Reynaud, professeur d'architecture à l'École polytechnique. Elle est inaugurée le 14 juin 1846, avec l'ouverture de la ligne Paris - Amiens - Lille et Valenciennes. Un dépôt est établi à quelques centaines de mètres au nord, le dépôt de La Chapelle, accompagné d'une remise à voitures à trois kilomètres de Paris, au Landy.

Dotée de seulement deux voies, elle est considérée comme trop petite dès le 21 novembre 1847, lors de l'ouverture de la ligne de Creil à Compiègne dont les trains saturent très vite les installations[10]. La Compagnie du Nord hésite entre l'édification d'une nouvelle gare réservée aux voyageurs à proximité de l'église Saint-Philippe-du-Roule, reliée à la ligne principale par un embranchement à La Chapelle, et la reconstruction de la gare primitive. C'est finalement la seconde solution qui est retenue de facto[11].

Le bâtiment est en partie démonté en 1860 pour laisser place à la gare actuelle ; sa façade de pierre est remontée à Lille, ce qui n'est pas du goût des édiles de la ville. Surmontée d'un étage et d'une horloge, c'est la façade actuelle de la Gare de Lille-Flandres[12].

Les différentes zones desservies en fonction de la gare d'origine, celle de la gare du Nord est en bleu foncé.
Hall Grandes lignes.

Le baron James de Rothschild choisit l'architecte français d'origine allemande, Jacques Hittorff. La construction dure de mai 1861 à décembre 1865, mais la nouvelle gare est mise en service dès 1864, l'aile de l'arrivée n'étant pas encore achevée. La surface de la nouvelle gare atteint 36 000 m2, soit le triple de l'ancien embarcadère. Le nombre de voies est porté à huit, dont quatre au centre dédiées à la banlieue, encadrées de deux voies pour les départs et deux voies pour les arrivées grandes lignes. Deux voies médianes sont également mises en service entre les voies 2-4 et 5-6, afin de permettre aux machines de s'échapper pour les repositionner en tête des convois. L'avant-gare à hauteur de La Chapelle compte alors six voies, et des sauts-de-mouton sont réalisés afin d'éviter toute interférence entre itinéraires[10].

En effet, le trafic de banlieue connaît une progression rapide, avec l'ouverture de la ligne directe Paris - Creil par Chantilly en 1859, Paris - Soissons en 1861 et Paris - Argenteuil via Ermont en 1863. Dans les années 1860, Haussmann fait élargir la rue de Dunkerque afin de créer la place de Roubaix, qui met en valeur la nouvelle façade, et ouvrir le boulevard de Denain, la reliant au boulevard de Magenta.

Toutefois, ces nouvelles installations atteignent très rapidement le seuil de saturation : l'ouverture de la ligne d'Ermont-Eaubonne à Valmondois en 1876, suivie de la Ligne Épinay-Villetaneuse - Le Tréport-Mers l'année suivante, provoque une nouvelle hausse du trafic. Le nombre de voies à quai passe à treize, dont quatre pour les départs grandes lignes, six dédiées au trafic de banlieue, et enfin trois pour les arrivées grandes lignes. Les voies médianes de retournement des machines disparaissent à cette occasion[10].

Avec la rapide progression de la fréquentation, qui passe de six à sept millions de voyageurs de 1875 à 1885, le nombre de voies augmente de nouveau. Il passe de treize en 1875 à dix-huit en 1889, pour l'exposition universelle. L'intérieur est alors entièrement reconstruit, avec une redistribution des voies à quai, après la suppression de nombreuses salles d'attente ainsi que de bureaux des messageries. Des extensions latérales extérieures sont également édifiées[13].

Les voies se répartissent alors en quatre groupes distincts : voies 1 à 5, groupe Chantilly et départs grandes lignes, voies 6 à 9, groupe Pontoise, voies 10 à 13, groupe Soissons, et voies 10 à 16, groupe arrivées grandes lignes. Les voies 17 et 18 servent pour les trains-tramways de Paris à Saint-Denis et vers Saint-Ouen-les-Docks[14].

En 1900, pour une nouvelle exposition universelle, le nombre atteint vingt-huit voies, réparties en quatre groupes : les voies 1 à 5 pour les départs grandes lignes, 6 à 13 pour la banlieue (Pontoise, Valmondois, Montsoult), 14 à 19 pour les arrivées grandes lignes, 20 à 24 pour la ligne de Soissons, et 25 à 28 pour les trains-tramways, et les trains de la Petite Ceinture[15].

À partir de 1906 et 1908, elle est desservie par le métro de Paris : la ligne 4 qui traverse Paris du nord au sud, et le terminus de la ligne 5 qui passe près de la gare de Lyon. En 1942, la ligne 5 est étendue en direction de Pantin, en banlieue est.

Comme d'autres gares parisiennes, elle devient rapidement trop petite face au développement du trafic ferroviaire. D'autres extensions ont lieu entre les années 1930 et 1960. En 1934, des travaux de grande ampleur en avant-gare permettent une stricte séparation des différents flux, grâce à la construction de plusieurs sauts-de-mouton de reclassement qui suppriment les cisaillements. La même année, un vaste chantier est établi aux Joncherolles, à Saint-Denis, destiné au remisage des rames de banlieue.

Deux voies supplémentaires sont réalisées à l'ouest de la gare, à proximité d'un nouveau centre de tri postal. La voie nommée W, hors quai, est employée par les services postaux ; la voie numérotée Z sert pour des départs occasionnels grandes lignes ou le stationnement d'une rame de réserve banlieue[16]. Les voies sont une nouvelle fois redistribuées : 1-5 pour les départs grandes lignes, 6-10 pour les banlieues Pontoise et Valmondois, 11-15 pour les banlieues Montsoult-Maffliers et Chantilly ainsi que les trains directs Soissons, 16-21 pour les arrivées grandes lignes et les directs Soissons, 22-23 pour les départs et retours vers la ligne de Gennevilliers, 24 accueillant une rame de réserve, 25-27 pour les banlieues Aulnay et Mitry[17].

Départ des travailleurs français du STO pour l'Allemagne, à la gare de Paris-Nord en 1943.

La signalisation est également modernisée lors de ces travaux, afin d'apporter plus de souplesse à l'exploitation : les trois postes mécaniques Saxby, remontant à la fin du XIXe siècle, laissent la place à des postes électriques : le premier en octobre 1935 commandant le secteur ouest de la gare, un deuxième en février 1936 agissant sur le secteur est, et un troisième le même mois chargé de la zone de l'avant-gare. Cette vague de modernisation, qui concerne également les locaux commerciaux et espaces du fond de gare, ainsi que le matériel roulant, permet de faire face à l'instauration des congés payés en 1936, qui provoque un accroissement du trafic[17].

Dès la déclaration de guerre en septembre 1939, la gare connaît une baisse drastique de fréquentation, avec la suppression du trafic international et la forte diminution du trafic de grandes lignes et de banlieue. De 1940 à 1944, Paris-Nord, ainsi que sa voisine Paris-Est, est largement investie par l'armée allemande : ces gares desservent en effet l'Allemagne, ainsi que les pays voisins occupés. Durant quatre ans, la gare vit au rythme des trains réguliers qui permettent aux occupants de regagner le Reich[18]. Dans la nuit du 21 au 22 avril 1944, un bombardement allié de grande ampleur, avec 247 appareils Lancaster et 22 Mosquito, atteint le site de La Chapelle. Outre les nombreuses victimes civiles, il anéantit la zone d'avant-gare entre le pont Marcadet et le Landy. Les voies principales sont en partie creusées de cratères de bombes et jonchées de débris, des sauts-de-mouton et postes d'aiguillage se sont effondrés, et des locomotives sont plantées dans le sol, à la verticale, en particulier sur les sites de remisage de La Chapelle-Triage et La Chapelle-Intérieure. Le trafic est totalement interrompu entre Paris-Nord, Saint-Denis et Aubervilliers - La Courneuve. En dépit de l'intensité des destructions, le trafic reprend les semaines suivantes avec des itinéraires zigzaguant entre les décombres. En août 1944, la grève générale, précédant de peu la Libération de Paris, la pénurie de matériel et la destruction en banlieue de plusieurs ouvrages d'art par l'armée allemande en déroute, désorganisent complètement le trafic[19].

L'électrification Nord - Paris

Locomotive belge de série 16 (à gauche), ainsi que deux BB 16000 (au fond), caractéristiques du service grandes lignes et international en 1979.

L'électrification progressive du réseau Nord durant les années 1950 et 1960 amène la région nord de la SNCF à procéder en 1957 à un nouveau remaniement. Celui-ci consiste en un allongement des quais grandes lignes 1-5 et 15-19 à 400 mètres, et dans la mise en service en 1958 d'un poste d'aiguillage type PRS, qui remplace plusieurs anciens postes. La gare comporte alors vingt-neuf voies à quai[15]. La zone d'avant-gare ne subit pas de modifications de tracé ; toutefois, un sas est créé entre les voies départ Montsoult et retour Landy, et les six voies principales sont traitées, ainsi que les jonctions avec le dépôt de la Chapelle, les faisceaux marchandises de la Chapelle-Triage et la Chapelle-International, ainsi que les faisceaux de remisage du Landy. Afin d'alléger l'occupation des quais durant les travaux, plusieurs trains à destination ou en provenance de Beauvais sont déviés en 1957 et 1958 via Valmondois, Épluches et Conflans, afin d'être provisoirement reçus en gare de Paris-Saint-Lazare[20].

L'électrification progresse par étapes de Lille vers Paris via Longueau et Creil. Elle atteint Paris-Nord le 9 décembre 1958, où les installations sont mises sous tension. La caténaire 25 kV équipe d'emblée la totalité des voies 1 à 19, bien que le trafic de banlieue en direction de Pontoise, Valmondois, Montsoult ou Mitry continue à être assuré plusieurs années en traction vapeur[20]. En 1961 et 1962, c'est au tour de la ligne Creil - Jeumont de connaître l'électrification au titre du programme « Creil - Frontières » : la traction vapeur au dépôt de la Chapelle est alors condamnée. Les locomotives à vapeur, qui ont fait la réputation de vitesse de la Compagnie du Nord en tractant ses plus prestigieux rapides, disparaissent définitivement du paysage parisien, après cent-quinze ans de service. La plaque tournante ainsi que le parc à combustible du Landy disparaissent, les machines encore en service sur la liaison Paris - Beauvais, non encore dieselisée, s'approvisionnent alors au dépôt banlieue des Joncherolles[21].

Le 8 décembre 1970, avec l'électrification de la ligne Ermont-Eaubonne - Valmondois, la traction vapeur disparaît définitivement de la banlieue nord, mais également de la banlieue parisienne[22].

La gare souterraine

La construction de la gare souterraine.

À la fin des années 1970, une gare banlieue est construite à l'est afin d'accueillir l'interconnexion nord-sud du réseau express régional en souterrain, et les autres lignes de banlieue en surface. Ce déplacement des voies banlieue de la halle principale permet de dégager cet espace en prévision de l'arrivée du TGV Nord, et de l'extension des dessertes de la grande couronne parisienne.

Elle permet en outre d'édifier une gare routière pour les nombreuses lignes de bus desservant la gare, au-dessus des nouvelles voies de surface de banlieue, les points d'arrêt étant jusque-là disséminés dans les rues adjacentes. Les correspondances plus aisées peuvent se réaliser grâce à des volées d'escaliers mécaniques reliant la gare routière et les voies banlieue, de surface et souterraines. En effet, à cette époque, la gare du Nord connaît une hausse importante de son trafic, avec un taux de progression le plus élevé des gares parisiennes qui a fait doubler son trafic en quinze ans. Elle est en voie de dépasser la gare Saint-Lazare, jusqu'alors première gare du pays en fréquentation.

Cette opération d'une ampleur exceptionnelle est la neuvième opération du programme spécial de la SNCF et s'étale sur sept ans. Elle est approuvée par décision ministérielle le 7 février 1977. Grâce à l'expérience acquise avec l'édification des gares souterraines des gares de Lyon et d'Austerlitz, la SNCF prévoit la réalisation de ces travaux sur une durée la plus réduite possible. Contrairement aux deux opérations précédentes, il ne s'agit pas ici de construire de simples trémies d'accès, mais de remanier totalement en avant-gare la zone de trois kilomètres s'étendant du Pont-Marcadet au Landy, ponctuée de nombreux sauts-de-mouton[23].

La gare souterraine.

La gare souterraine comporte deux niveaux, un niveau inférieur accueillant quatre voies encadrant deux quais de quatorze et dix-sept mètres de largeur, et un niveau intermédiaire, la mezzanine, permettant les échanges de voyageurs avec les lignes de surface, le métro et les lignes de bus. Le choix du site relève de plusieurs considérations. Il faut pouvoir excaver à ciel ouvert une zone de 315 m de long et 50 m de large sans perturber gravement l'exploitation de la gare. C'est le flanc est de la gare qui est choisi, à l'emplacement de trois voies de banlieue du groupe Mitry et de halles de messageries devenues inutiles. De plus, cet emplacement se situe à proximité des deux lignes de métro 4 et 5 desservant la gare par le sud, de la station La Chapelle de la ligne 2 au nord, et de la gare de l'Est.

Les travaux démarrent dans leur phase active durant l'automne 1977. Ils entraînent en conséquence plusieurs changements : les haltes du Pont-Marcadet et de La Plaine-Tramways sont définitivement fermées, la desserte de la ligne de Saint-Ouen-les-Docks vers Ermont - Eaubonne est limitée à Saint-Ouen - Garibaldi, et le raccordement est de La Chapelle - Saint-Denis vers la ligne de Petite Ceinture est neutralisé[24].

Les travaux se répartissent en deux demi-gares est et ouest, ce qui permet de basculer progressivement les voies sans en interrompre un nombre trop élevé. Le 14 décembre 1980, la desserte de Mitry et Roissy est reportée sur les nouvelles voies banlieue de surface 34, 35 et 36[25]. La desserte d'Orry-la-Ville est reportée des voies 11 à 13 de la gare principale aux nouvelles voies 31 à 33 le 18 juillet 1982. La demi-gare ouest est à son tour achevée durant l'automne 1982, avec ouverture des voies 41 et 43, ce qui permet de recevoir sur cette dernière les trains en direction de Villiers-le-Bel, et préfigure l'interconnexion du second degré, future ligne D du RER[26].

Le TGV Nord

Voies grandes lignes au premier plan de nuit depuis le pont St-Ange.
Une rame Thalys à quai et une rame TGV TMST arrivant en gare de Paris-Nord.

En 1993, l'arrivée du TGV Nord puis en 1994 des trains Eurostar impose une nouvelle campagne de travaux. Ceux-ci portent sur une réorganisation des voies, avec allongement à 405 mètres des quais de treize voies situées sous la grande verrière, le courant banlieue subsistant, vers Montsoult, étant déplacé vers les voies dédiées à la banlieue en gare annexe. Un choix est donc fait de segmenter l'offre en quatre secteurs bien déterminés et indépendants :

  1. les réseaux particuliers Thalys et Eurostar ;
  2. les réseau Corail et TGV ;
  3. le réseau TER ;
  4. le réseau RER et Transilien.

Chaque branche commerciale est en effet indépendante, comporte des guichets particuliers, des kiosques d'accueil distincts. Les accès de la gare sont restructurés, avec une vision multimodale. Parallèlement, de nouvelles modifications sont apportées en avant-gare, avec la réalisation de sauts-de-mouton destinés à mieux séparer les voies principales des relations avec les chantiers du Landy, totalement réaménagés pour les rames du TGV avec l'édification d'un nouvel atelier. Un nouveau poste d'aiguillage type PRCI de 460 itinéraires est mis en service ; il couvre la zone s'étendant de la gare du Nord à la bifurcation de Gonesse, à quinze kilomètres sur la ligne Paris - Lille, point de départ de la LGV Nord. Une cinquième voie est également posée de la bifurcation de Stains, avec la ligne de Grande Ceinture et celle de la LGV Nord afin de mieux dissocier les différents flux[15].

Depuis ces travaux, les trente-deux voies se répartissent ainsi :

La création du RER E

Les deux voies centrales de la gare de Magenta.
Article détaillé : Gare de Magenta.

Lors de la conception du projet EOLE, destiné à relier la banlieue est à la banlieue Saint-Lazare par une nouvelle traversée souterraine est-ouest de la capitale, une vaste gare souterraine à quatre voies est prévue afin de relier la nouvelle ligne au pôle multimodal constitué par les gares de Paris-Nord et Paris-Est. Contrairement aux gares souterraines de Paris-Austerlitz, Paris-Lyon et Paris-Nord, cette gare n'est pas réalisée directement sous les voies de surface de la gare de l'Est, à l'origine des lignes de banlieue intégrées à la nouvelle desserte. Elle prend place dans une situation très profonde, en tréfonds d'immeubles, à proximité immédiate à l'est de la gare souterraine de Paris-Nord afin de faciliter les correspondances. La nouvelle gare est inaugurée avec la ligne E du RER en présence du Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin ; elle porte le nom de Magenta, du nom du boulevard situé à proximité. Une plaque rappelle cette inauguration à hauteur de l'accès du niveau zéro en gare du Nord (face aux guichets Transilien).

Gare spacieuse située à trente mètres sous le niveau du sol naturel, elle est directement reliée par un accès aux lignes B et D du RER ainsi qu'aux lignes Transilien H et K ; un autre accès permet une liaison directe avec la gare Grandes lignes. Elle est aujourd'hui la dernière gare RER construite à Paris, avec la gare d'Haussmann - Saint-Lazare. La gare de Magenta n'est en revanche reliée à la gare de l'Est que par la voie publique, en empruntant la rue d'Alsace. Cette gare possède une architecture identique à celle d'Haussmann - Saint-Lazare, terminus occidental actuel de la ligne E[27].

Quatre voies structurent la gare (quais 51 à 54). Les voies 51 et 52 sont les voies centrales et accueillent le gros du trafic. Aux heures creuses, la voie 51 est utilisée pour les trains en direction de Chelles-Gournay et Villiers-sur-Marne. La voie 53 est essentiellement utilisée aux heures creuses pour les trains à destination de Tournan-en-Brie et aux heures de pointes pour Tournan et Villiers-sur-Marne. La voie 51 est uniquement utilisée pour les trains en direction de Chelles-Gournay.

La gare n'est pas dégradée ; elle n'a presque pas vieilli malgré le flux des passagers. Cependant, de nombreux problèmes d'infiltrations d'eau contraignent la SNCF à intervenir régulièrement. La gare est entièrement sous vidéosurveillance et dispose d'ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite.

L'opération « Gare du Nord Échanges »

Le nouveau pôle d'échange banlieue, conçu par Jean-Marie Duthilleul, Étienne Tricaud et Daniel Claris.

En 1997, la SNCF et la RATP présentent une vaste opération baptisée « Gare du Nord Échanges ». Celle-ci a pour objectif le réaménagement du pôle banlieue de la gare, afin d'en améliorer l'accueil, la sécurité et la fluidité des itinéraires de correspondance dans un contexte de croissance constante du trafic. En effet, après l'arrivée du TGV Nord en 1993, qui a provoqué une forte hausse du trafic de grandes lignes, l'arrivée de la ligne E du RER en 1999 doit encore en accroître la fréquentation. Les travaux s'étendent de 1998 à 2001, pour un coût total de 250 millions de francs, financés par les deux exploitants ainsi que la région Île-de-France et le Syndicat des transports parisiens (actuel STIF)[28].

En 2001, une partie de la gare annexe banlieue est réaménagée : deux verrières permettent à la lumière naturelle d'éclairer le pôle d'échanges sur cinq niveaux situé entre la gare souterraine et le métro. Elles remplacent le parking multiniveaux Setex ainsi que la rampe de sortie des autobus édifiés à droite de la façade d'Hittorff, lors de la construction de la gare banlieue à la fin des années 1970[27]. La gare est repensée pour être plus attractive et sécurisante : une quarantaine de nouveaux commerces sont inaugurés en novembre 2002 dans la mezzanine de la gare souterraine, portant à une centaine leur nombre total au sein de l'établissement. Établis sur une surface totale de 3 500 m2, leur activité se répartit à 35 % dans l'alimentation, 26 % dans l'équipement de la personne, 18 % dans l'hygiène-beauté, 17 % dans les loisirs et 4 % dans les services[29]. Le succès commercial rencontré suite à cette première expérience dans une gare majeure du réseau, pousse alors à sa généralisation dans d'autres établissements, à commencer par la proche gare de Paris-Est, réaménagée avant l'arrivée du TGV Est en 2007. L'implantation de commerces dans les gares permet à la SNCF d'engager la valorisation immobilière de son patrimoine, mais également de réduire les vastes surfaces disponibles au public, considérées comme trop coûteuses à sécuriser[30].

Un contexte social difficile

Une rame de banlieue Z 6100 vandalisée en gare de surface.

La gare du Nord dessert la banlieue nord de Paris, qui concentre une partie importante des difficultés sociales de la région. En raison de sa fréquentation importante et de la géographie sociale des banlieues desservies, elle est régulièrement devenue le théâtre de divers affrontements.

Le 27 mars 2007, la gare est le théâtre d'une émeute déclenchée après le contrôle d'un voyageur sans titre de transport. Le contrôle aurait dégénéré en arrestation violente selon les émeutiers ; les agents RATP affirment quant à eux s'être défendus face à l'agressivité de la personne contrôlée. L'impact médiatique de cet évènement à moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle française de 2007 a relancé le thème de l'insécurité dans la campagne[31],[32].

Le 27 juillet 2007, vers 19 h 30, un nouveau contrôle d’identité a mal tourné à la gare du Nord : un Algérien de quarante ans a été grièvement blessé par balle par des policiers effectuant un contrôle d’identité. Selon les policiers, l’homme aurait dégainé une arme, un pistolet à grenailles ou un pistolet automatique. L’homme est décédé des suites de ses blessures dans la nuit du 27 au 28 juillet[33].

Le 2 septembre 2007 en début de soirée, de nouveaux affrontements entre bandes rivales de jeunes ont eu lieu dans la gare souterraine avant d'être dispersés par la police et de se poursuivre au niveau d'un café situé au 96, rue Lafayette ; il s'agit de la seconde vague d'affrontements en moins d'une semaine en ce lieu[34]. À la suite de ces évènements qui mettent en lumière le climat croissant d'insécurité en Île-de-France, le Premier ministre qui s'est rendu sur les lieux promet l'installation de caméras de vidéosurveillance partout dans la gare[35].

La gare abrite au premier sous-sol de la gare de banlieue un commissariat de police, qui accueille la brigade des réseaux ferrés[36],[37]. Le 14 juin 2010, lors d'une visite à la gare durant une opération de police[38], Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, annonce vouloir « faire de la sécurisation de la gare du Nord un exemple », et évoque une baisse de la délinquance de 20 % depuis le début de l'année[39].

Architecture

En 1861, l'architecte Jacques Hittorff prend la direction des travaux de reconstruction de la gare du Nord. Il modifie les premières esquisses déjà réalisées et conçoit un nouveau bâtiment de style néoclassique moderniste, construit en forme de « U » selon l'usage de l'époque. Cette configuration permet d'élever une façade monumentale marquant l'entrée du chemin de fer dans la ville ; mais elle limite également les possibilités d'extension ultérieure du nombre de voies[40].

D'inspiration romaine, la façade est organisée autour d'un pavillon central formant un arc de triomphe encadré de deux pavillons plus petits. Elle se caractérise par l'utilisation de gros blocs de pierre. La façade est ornée de vingt-trois statues commandées à treize éminents sculpteurs de l'époque, représentant les principales villes desservies par la compagnie[40].

Les statues les plus majestueuses, qui couronnent l'édifice, sont hautes de 5,50 m. Elles illustrent les destinations internationales prestigieuses (Paris, Londres, Berlin, Francfort, Varsovie, Amsterdam, Vienne, Bruxelles…) tandis que les destinations nationales correspondent à des statues plus modestes posées sur la façade et hautes de seulement 4 m. L'effet de la perspective dissimule depuis la voirie publique cette différence de hauteur d'1,50 m. Si la présence de statues en façade d'une gare est courante à l'époque, la hiérarchie entre grandes destinations internationales et villes plus modeste est en revanche originale[40].

La façade monumentale de la gare du Nord.

La statue de Paris, sculptée par Pierre-Jules Cavelier qui réalise également celles de Boulogne et de Compiègne, coiffe le sommet de la façade. Les autres statues sont l'œuvre notamment de Charles Gumery pour Amsterdam, Gabriel-Jules Thomas pour Francfort, et Jean-Louis Nicolas Jaley pour Londres et Vienne. La ville de Rouen, qui est desservie à partir de la gare au XIXe siècle figure également[41].

Les colonnes de la halle datent de 1862 et sont fabriquées en Écosse par Alston & Gourlay, seul pays où se trouvait une fonderie capable d'en réaliser d'aussi grandes. Elles permettent d'évacuer les eaux pluviales des toitures. La charpente en fer et en fonte est portée par deux rangées de colonnes[41].

À l'intérieur, le bâtiment des départs abrite à sa création de nombreuses salles d'attente, réparties par destination et par classe, ainsi que plusieurs services dont une salle des pas perdus, les guichets de vente des billets ou encore des messageries. Le bâtiment des arrivées abrite quant à lui les services de douane et l'étalage destiné au retrait des bagages. Si la décoration est globalement sobre, les salles d'attente sont en revanche décorées de lambris et peintes en imitation de marbre, figurant des pilastres et chapiteaux, ainsi que des motifs figurant l'industrie. Au XXIe siècle, seule subsiste la grande verrière et ses colonnes de fonte, l'aménagement du bâtiment ayant évolué en fonction des contraintes de l'exploitation[40].

Une campagne de restauration des façades a débuté en décembre 2008 et s'achèvera en septembre 2010 ; cinq cents tonnes de matériel ont été mis en place pour la réalisation des travaux[42].

Urbanisme

La vaste halle de la gare du Nord, vue de Montmartre.
Articles détaillés : Enclos Saint-Lazare et quartier Poissonnière.

La réalisation de deux gares dans le quartier de l'église Saint-Vincent-de-Paul durant les années 1840 provoque l'émergence de différents projets urbanistiques[43]. À cette époque, le quartier Poissonnière est en plein développement, avec la réalisation à sa marge des deux gares du Nord et de Strasbourg ainsi que de l'hôpital Lariboisière. Le 14 mai 1845, les terrains environnants la gare du Nord, dits du « clos Saint-Charles », dépendance du vaste enclos Saint-Lazare, sont acquis par James de Rothschild, qui acquiert également la Compagnie du Nord en 1846. Mais la plus-value espérée de son opération immobilière tarde à venir, le contexte économique et politique devenant rapidement défavorable avec la révolution de 1848, puis l'élection du prince-président, devenu Napoléon III, dont la famille de Rotschild n'a pas les faveurs, contrairement aux frères Pereire. Haussmann boude les projets de James de Rotschild, et il faut attendre 1857 pour voir les premières constructions se réaliser.

L'approche de l'exposition universelle de 1855 met fin à cette paralysie : la Compagnie du Nord prévoit l'agrandissement de sa gare, tandis que la Ville décide la réalisation de voies d'accès. Le 19 novembre 1855, un décret déclare d'utilité publique l'ouverture de nouvelles rues et l'élargissement de voies existantes. La Compagnie reçoit l'autorisation d'élargir la gare en 1857, mais ces travaux ne sont achevés qu'en 1865[44].

Desserte voyageurs

Histoire des dessertes de grandes lignes

L'ère des trains mythiques

Article connexe : Liste de trains célèbres.
Affiche publicitaire pour l'Étoile-du-Nord.

Lors de la création de la SNCF en 1938, la trame des dessertes héritée de la Compagnie du Nord n'est pas modifiée, celle-ci donnant satisfaction. Elle comporte huit trains vers Amiens, Lille et Tourcoing, dont deux assurés en rame diesel TAR, six trains de jour vers Boulogne et Calais, dont la Flèche-d'Or composée de voitures Pullman, en correspondance avec les bateaux desservant la Grande-Bretagne.

Vers l'Europe du Nord, chaque jour un train est à destination d'Amsterdam et Cologne, un pour Berlin et Hambourg, un pour Cologne, quatre pour Amsterdam dont l'Oiseau-Bleu et l'Étoile-du-Nord avec voitures Pullman, trois pour Bruxelles, dont un comporte une tranche pour Maastricht via Liège, et enfin le Nord-Express, comportant des voitures pour Berlin, Varsovie, Riga et Copenhague[2].

La nuit, une relation par direction est assurée, avec un express vers Calais, Lille, Berlin et la Pologne, et un vers Amsterdam. Par ailleurs, une tranche Menton - Amsterdam est incorporée aux rapides 115/122 au départ de Paris-Nord, et deux trains en provenance du sud-est effectuent leur relais de traction à la Chapelle-Triage après un transit par la ligne de Petite Ceinture : c'est le cas du 33/46 de Brigue, en Suisse, et du 75, récupérant des voitures en provenance de Vintimille, San Remo, Trieste et même Naples, ou Saint-Gervais, durant l'hiver[18].

En 1957, la création du pool Trans-Europ-Express (TEE) touche particulièrement Paris-Nord, en raison de l'importance de ses relations internationales. Le service international est alors assuré par des rames diesel rapides et confortables, mais réservées à une clientèle de première classe. Vers l'Allemagne, le Parsifal relie Paris à Düsseldorf tandis que le Paris-Ruhr relie la capitale française à Dortmund. Vers la Belgique et les Pays-Bas, la desserte TEE offre trois relations : l'Île-de-France et l'Étoile-du-Nord pour Amsterdam, et l'Oiseau-Bleu pour Bruxelles[20].

Toutefois, la démocratisation du transport aérien concurrence sévèrement les relations ferroviaires, particulièrement en direction des distances lointaines comme la Scandinavie, de plus handicapées par des traversées maritimes en ferrys. La réduction de la fréquentation provoque la disparition progressive des grands trains. Les TEE Memling et Oiseau-Bleu vers Bruxelles sont supprimés à l'été 1984. Ils laissent la place à un nouveau train, baptisé Gustave-Eiffel, puis Jacques-Brel, reliant Paris à Cologne via Bruxelles. En 1986, c'est au tour du mythique Nord-Express de disparaître. Le Paris-Scandinavie-Express laisse également la place à une nouvelle liaison nocturne nommée Viking-Express, qui circule, l'été uniquement, entre Paris et Copenhague. Boudé par la clientèle scandinave, il disparaît à son tour en 1995. Une relation Paris - Hambourg est également créée.

En 1987, un nouveau label « EuroCity » fait son apparition : le sigle « TEE » ne concerne alors plus que les trains Rubens, Brabant, et Étoile-du-Nord, dorénavant accessibles en deuxième classe[45].

L'arrivée du TGV

Le service d'été 1993 marque le début de la transformation en profondeur des dessertes grandes lignes avec l'ouverture du premier tronçon de la LGV Nord, jusqu'à Arras (bifurcation de Croisilles). Le TGV Nord offre onze liaisons quotidiennes entre Paris et Lille en 1 h 19/1 h 24, dont six sont prolongées jusqu'à Tourcoing. Deux liaisons Dunkerque et Valenciennes avec dégroupement à Arras complètent l'offre. Le 29 août, l'ouverture du second tronçon de la LGV jusqu'à Lille permet d'offrir dès le 26 septembre seize liaisons vers Lille avec un parcours réduit à une heure pile. Cinq liaisons sont offertes vers Valenciennes, dont une jusqu'à Cambrai après dégroupement à Douai. Un aller-retour est ajouté vers Dunkerque et un Paris-Calais via Lille complète l'offre, avec rebroussement à Lille-Flandres. Cette solution disparaît le 23 janvier 1994 avec l'ouverture du troisième tronçon de la ligne entre Lille et le tunnel sous la Manche et l'ouverture de la gare de Lille-Europe[46].

La desserte classique par train Corail est en conséquence totalement bouleversée : elle est supprimée vers Dunkerque et Valenciennes, et se limite à trois liaisons quotidiennes vers Lille au service d'hiver 1993/1994, puis à deux. La fréquentation étant en chute libre, elles sont finalement supprimées au service d'hiver 1999.
La desserte internationale est à son tour profondément modifiée. C'est d'abord le service transmanche Eurostar qui démarre le 25 septembre 1994 après un faux départ annoncé pour l'été. L'offre est modeste, avec seulement trois liaisons quotidiennes entre Paris et Londres en 3 h 03. Toutefois, ils provoquent l'arrêt définitif du service résiduel vers Boulogne-Ville et Calais-Ville, et la fin des trains en correspondance avec les aéroglisseurs. Il reste alors sept liaisons vers Boulogne-Ville, dont quatre terminus Calais-Ville, ces dernières finalement limitées à Boulogne en 2002. En contrepartie de l'absence de desserte TGV, la desserte classique d'Amiens est renforcée[46].

Le 23 janvier 1995, trois des quatre ex-TEE laissent la place au TGV entre Paris et Bruxelles. Faute de ligne à grande vitesse en Belgique, ils rebroussent en gare de Lille-Flandres avant de poursuivre leur route sur le réseau classique via Baisieux, Tournai et Ath, avec une très modeste réduction du temps de parcours. Il faut attendre le 2 juin 1996 pour qu'un court tronçon (11km) de la LGV 1 belge soit mis en service : le nouveau service Thalys offre alors quatorze liaisons quotidiennes vers Bruxelles en 2 h 03, dont quatre sont prolongées vers Amsterdam, deux vers Liège et une vers Anvers. C'est alors la fin des trains classiques et des locomotives polytension. La ligne classique Paris-Bruxelles perd alors ses dessertes internationales : quatre liaisons intérieures sont créées en compensation pour la desserte de Saint-Quentin, Aulnoye et Maubeuge[46].

L'achèvement de la LGV 1 (55km) jusqu'à l'entrée de Bruxelles permet de densifier la desserte : dix-huit liaisons sont offertes entre Paris et Bruxelles en 1 h 25, dont quatre se poursuivent vers Amsterdam, sept vers Cologne, et deux sur Ostende. S'ajoutent deux relations Paris - Namur via Mons et Charleroi. Les deux EC Molière et Parsifal disparaissent alors. Le service Eurostar connaît, quant à lui, une montée en puissance : la fréquence passe de quatre à onze liaisons durant l'année 1995, puis douze liaisons sont proposées à partir du 8 janvier 1996, et enfin quatorze en 1998. Le 25 janvier 1998, pas moins de vingt-quatre relations sont proposées entre Paris et Lille[46].

Histoire des dessertes de banlieue

La desserte de la banlieue parisienne n'a jamais constitué une priorité des grandes compagnies ferroviaires, qui ont préféré les trains de longs parcours plus prestigieux et surtout bien plus lucratifs : la Compagnie du Nord n'échappe pas à la règle[47]. Toutefois, le développement progressif de l'agglomération parisienne à partir des années 1900 a obligé les compagnies à s'adapter et provoqué une évolution des dessertes.

Une locomotive 141 TC en tête d'une rame de banlieue composée de voitures métalliques de banlieue type Nord en août 1970.

Durant les années 1920, le Nord souhaite accroître la capacité des lignes et enrichir la desserte aux heures de pointe. Il porte ses efforts sur la modernisation du matériel roulant, avec la construction de rames réversibles et de locomotives à vapeur puissantes, assurant une meilleure vitesse commerciale pour les trains à arrêts fréquents, et diminuant notablement les évolutions de machines en gare. Néanmoins, le mauvais choix des terminus de zones, trop éloignés de Paris, le recours à la traction vapeur et l'espacement des gares (4 à 5 km contre 2 à 3 km à l'ouest) ne permet pas une desserte uniforme. En 1938, le nombre de trains de banlieue au départ reste deux fois plus faible qu'à Paris-Saint-Lazare[48].

Mais au-delà de ces raisons, le développement du trafic régional est limité par l'insuffisance chronique du nombre de voies de réception en gare de Paris-Nord. Une première solution consiste à libérer quelques voies des trains de Ceinture et des trains-tramways en gare annexe, qui ont connu une intense fréquentation, mais déclinante depuis les années 1910 en raison de l'extension du métropolitain, puis après-guerre, des lignes d'autobus[49].

Les trains de Ceinture sont définitivement supprimés en juillet 1934, avec la fermeture de la ligne de Petite Ceinture, et les trains-tramways subissent le même sort en 1936. Toutefois, la libération des voies ne permet pas d'accroître significativement les dessertes : les voies sont en effet devenues trop courtes face à l'allongement des trains, ce qui entraîne en 1934 un vaste chantier de remodelage du plan des voies, avec la création de groupes de voies affectées à un type de desserte, de grandes lignes ou de banlieue. Ces aménagements permettent de rassembler les dessertes sur les mêmes quais, et de proposer un cadencement des circulations[50]. Enfin, à partir de 1932, les nouvelles locomotives 141 T Nord 4.1201 à 4.1272 (au nombre de soixante-douze) permettent d'améliorer significativement les dessertes grâce à leur capacité d'accélération[51]. Elles tractent les nouvelles voitures métalliques à bogies commandées par la compagnie à 410 exemplaires et mises en service commercial à partir de février 1930[52].

Les conditions de desserte se trouvent profondément modifiées avec l'électrification progressive des lignes de banlieue, de 1958 à 1970. Les locomotives électriques BB 16500 remplacent le parc vapeur, et les nouvelles automotrices inox Z 6100 ainsi que les voitures de banlieue à deux niveaux modernisent l'image du réseau. En 1985, les dernières voitures métalliques de type nord disparaissent.

La desserte régionale

Généralités

Depuis 1999, la desserte de la banlieue parisienne relève de l'activité Transilien de la SNCF. Le trafic régional à Paris-Nord se répartit en deux espaces distincts : la gare souterraine à quatre voies accueille le trafic interconnecté assuré par les lignes B et D du RER. Au-dessus, la gare de surface, en impasse et à six voies, accueille les trains des lignes H et K du Transilien. Ces lignes assurent des services vers la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, la Seine-et-Marne et l'Oise. Les lignes B et D du RER desservent en outre le sud de la région[8].

La trame de desserte de la ligne B du RER comporte, en heures creuses et aux heures de pointe, respectivement de seize à vingt trains par heure et par sens. La trame de la ligne D est plus faible, avec de huit à douze trains par heure et par sens.

La ligne H du Transilien compte deux trains par heure à destination de Pontoise et Valmondois, et quatre à destination de Montsoult - Maffliers, dont un a son terminus à Persan - Beaumont et un autre à Luzarches. Ces fréquences sont à peu près doublées aux heures de pointe.

La ligne K du Transilien compte onze liaisons quotidiennes à destination de Crépy-en-Valois, en alternance avec une desserte TER Picardie à destination de Laon. Quelques trains omnibus relient par ailleurs Mitry - Claye à Crépy aux heures creuses, en prolongement de la ligne B du RER.

Lignes B et D du RER

Les voies des lignes B et D du RER se trouvent en sous-sol et sont organisées comme suit :

vers le nord vers le nord
(RER) (D) voie 41 (RER) (B) voie 43 (RER) (D) voie 44 (RER) (B) voie 42
vers le sud vers le sud

La ligne RER B, dont les trains partent ou arrivent habituellement aux voies 42 et 43 dessert Mitry-Mory, l'aéroport Charles de Gaulle et celui d'Orly grâce à une correspondance à la gare d'Antony avec Orlyval.

La ligne RER D, dont les trains partent ou arrivent habituellement aux voies 41 et 44, assure un trajet rapide entre la gare du Nord et la gare de Lyon.

Les voies à numéro pair 42 et 44 sont situées sur les deux côtés d'un quai insulaire affecté à la circulation direction sud, avec Châtelet-Les Halles comme prochaine station ; les voies à numéro impair 41 et 43 sont situées sur les deux côtés de l'autre quai affecté au trafic vers le nord.

Les lignes B et D desservent le stade de France de Saint-Denis, la première (ligne B) au sud du stade et la seconde (ligne D) au sud-ouest du stade.

Lignes H et K du Transilien

Les voies des lignes H et K du Transilien se trouvent en surface et sont organisées comme suit :

vers le nord vers le nord vers le nord vers le nord vers le nord vers le nord vers le nord
Transilien Ligne H du Transilien
voie 30
Transilien Ligne H du Transilien
voie 31
Transilien Ligne H du TransilienTransilien Ligne K du Transilien
voie 32
Transilien Ligne H du TransilienTransilien Ligne K du Transilien
voie 33
Transilien Ligne H du Transilien
voie 34
Transilien Ligne H du Transilien
voie 35
Transilien Ligne H du Transilien
voie 36

La ligne Transilien H, dont les trains partent ou arrivent habituellement aux voies 30, 31, 32, 33, 34, 35 et 36 dessert Persan, Luzarches, Valmondois, Ermont et Pontoise.

La ligne Transilien K, dont les trains partent ou arrivent habituellement aux voies 32 et 33 dessert les gares de Dammartin - Juilly - Saint-Mard et Crépy-en-Valois ; cependant, lors des mouvements sociaux, il n'est pas rare de voir les trains de la ligne B du RER utiliser ces deux mêmes voies.

Les voies 30 à 36, toutes en cul-de-sac, sont situées sur la même plate-forme et permettent une correspondance rapide avec la gare souterraine.

Ligne E du RER

Par ailleurs, la ligne RER E en gare de Magenta est directement reliée à la gare du Nord par un accès souterrain.

Tableau des dessertes RER et Transilien

Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante
Aéroport CDG 2 B3
Mitry - Claye B5
La Plaine - Stade de France
Aéroport CDG 1
(RER) (B) Châtelet - Les Halles Robinson B2
Massy - Palaiseau B6
Saint-Rémy-lès-Chevreuse B4
Creil D3

Orry-la-Ville - Coye D1

Stade de France - Saint-Denis (RER) (D) Châtelet - Les Halles Melun D2
(par Combs-la-Ville - Quincy)
Goussainville D7
Villiers-le-Bel - Gonesse - Arnouville D5
Stade de France - Saint-Denis (RER) (D) Châtelet - Les Halles Corbeil-Essonnes D6
(par Ris-Orangis)
Pontoise Saint-Denis Transilien Ligne H du Transilien Terminus Terminus
Persan - Beaumont
(par Ermont - Eaubonne) ou
Saint-Leu la-Foret
Saint-Denis
La Barre-Ormesson
Transilien Ligne H du Transilien Terminus Terminus
Persan - Beaumont
(par Montsoult - Maffliers) ou
Montsoult - Maffliers
Saint-Denis
Sarcelles - Saint-Brice
Transilien Ligne H du Transilien Terminus Terminus
Luzarches Saint-Denis Transilien Ligne H du Transilien Terminus Terminus
Crépy-en-Valois Aulnay-sous-Bois
Dammartin - Juilly - Saint-Mard
Mitry - Claye
Transilien Ligne K du Transilien Terminus Terminus

Voir aussi la ligne RER E au départ de la gare de Magenta, reliée à la gare du Nord par un souterrain.

La desserte nationale

Tableau des départs de grandes lignes.

La desserte nationale en 2010

Le TGV, relevant de l'activité « Voyages » de la SNCF, dessert la plupart des grandes agglomérations du Nord-Pas-de-Calais. La trame de desserte est la suivante :

Les Intercités desservent la Picardie et une partie de la région Nord-Pas-de-Calais à raison de :

Le réseau TER dessert la Picardie, avec :

Tableau des lignes nationales

Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante
Lille-Flandres
(ou Tourcoing)
Lille-Flandres TGV Terminus Terminus
Calais-Ville
ou Rang-du-Fliers-Verton-Berck
Lille-Europe TGV Terminus Terminus
Dunkerque Arras
ou Lille-Europe
TGV Terminus Terminus
Valenciennes
ou Saint-Omer
Arras TGV Terminus Terminus
Amiens
ou Boulogne-Ville
Creil
ou Longueau
Intercités Terminus Terminus
Saint-Quentin Creil Intercités Terminus Terminus
Maubeuge
ou Cambrai
Compiègne Intercités Terminus Terminus
Beauvais Persan-Beaumont TER Picardie Terminus Terminus
Amiens Orry-la-Ville-Coye TER Picardie Terminus Terminus
Busigny Orry-la-Ville-Coye TER Picardie Terminus Terminus
Laon Dammartin-Juilly-Saint-Mard TER Picardie Terminus Terminus

La desserte internationale

La desserte internationale en 2011

La desserte internationale relève désormais exclusivement des services Eurostar et Thalys.

Le dernier train de nuit, assuré par la filiale CityNightLine (CNL) de la Deutsche Bahn (DB), avec places couchées reliait Paris-Nord à Berlin et Hambourg via Bruxelles, avec une voiture-lits pour Moscou. Il a été transféré à la gare de l'Est depuis le 14 décembre 2008[8] et circule désormais via Metz.

Tableau des lignes internationales

Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante
Bruxelles-Midi
(ou Ostende/Oostende)
Bruxelles-Midi Thalys Terminus Terminus
Amsterdam Centraal
Cologne Hbf
Essen Hbf
Bruxelles-Midi Thalys Terminus Terminus
Liège-Guillemins Mons Thalys Terminus Terminus
Londres Saint-Pancras Londres Saint-Pancras
Ebbsfleet International
Ashford-Intern.
Lille-Europe
Calais-Fréthun
Eurostar Terminus Terminus

La desserte Eurostar est uniquement internationale, c'est-à-dire que les voyageurs ne peuvent pas faire par Eurostar de trajet Paris - Lille, Lille - Calais, ou Londres - autres gares britanniques, même lorsque les arrêts intermédiaires des trains le permettent (sauf exceptions dans l'année).

Correspondances

Métro et bus

La station de métro Gare du Nord est desservie par les lignes 4 et 5, qui desservent également la gare ferroviaire de Paris-Est. Elle est devenue la plus fréquentée du métro de Paris, avec 36,24 millions d'entrants directs en 2004[53].

Depuis les années 1990, un couloir de correspondance relie la gare souterraine à la station de métro La Chapelle de la ligne 2.

La ligne 7 demeure accessible par la voie publique à la station Poissonnière.

En surface et dans la gare routière, on trouve les :

La gare dans la culture

La gare du Nord dans la littérature

Plusieurs ouvrages ont pour cadre cette gare. Parmi les plus récents, on peut citer :

  • José Tshisungu wa Tshisungu, La Flamande de la gare du Nord, 2001, Sudbury [Ontario], Éd. Glopro ;
  • Sylvie Chenus, Saga de la Gare du Nord, 2002, Paris, L'Avant-scène théâtre, 2002 (théâtre) ;
  • Abdelkader Djemaï, Gare du Nord (roman), 2006, Paris, Éd. du Seuil.

La gare du Nord au cinéma

Plusieurs films ont été tournés à la gare du Nord. On peut citer[54] :

La gare du Nord dans la chanson

  • 1978 (rééditée sur cd en 2008) : Gare du Nord (à 7 plombes du mat' blues) par Mike Lécuyer cd "19 777 879"
  • 19xx (rééditée sur cd en 2008) : Gare du Nord par Catherine Sauvage, cd Chansons rares ou inédites
  • 1999 : Gare du Nord par Philippe Katerine, cd Les créatures - l'homme à 3 mains
  • 2001 : Gare du Nord par Bugge Wesseltoft, cd Movin
  • 2006 : Gare du Nord par Nord, cd Artiste domestique
  • 2006 : Gare du Nord par Souvenirs, cd Da king blev kørt ned (en danois)
  • 2007 : Gare du Nord par Marc Robine, cd L'errance
  • 2010 : Gare du Nord par Carte Blanche (DJ Mehdi & Riton)

Documentaires

  • Jean-Charles Doria, Dans les coulisses de la gare du Nord, 1 h 25, 2007, France[55].

Notes et références

  1. a et b [PDF]La gare contemporaine, rapport de la mission Keller, mars 2009
  2. a et b Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 45
  3. (en) railway-technology.com - Top Ten Record-Breaking Stations
  4. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00086492 » sur www.culture.gouv.fr.
  5. S'ajoutent à ces trente-deux voies les quatre voies de la gare de Magenta sur la ligne E du RER, géographiquement rassemblées dans le même établissement, mais toutefois gérées, comme la ligne, par la région de Paris-Est.
  6. a et b Gérard Blier, Nouvelle géographie ferroviaire de la France, tome 2, p. 25
  7. Rail passion n°143, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, septembre 2009, p. 64-65
  8. a, b et c Rail passion n°143, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, septembre 2009, p. 66
  9. Les anciennes gares de Pont Marcadet, La Plaine Saint-Denis (réservée aux marchandises), La Plaine-Tramways et La Plaine-Voyageurs n'existent plus de longue date, ainsi que le dépôt de La Plaine, fermé dans les années 1990.
  10. a, b, c et d Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 46
  11. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 108
  12. Magazine Le Train, spécial n°50, février 2007, Les lignes de Paris à Lille, Bruxelles et Liège, p. 19
  13. Collectif, Le patrimoine de la SNCF, tome I, p. 238
  14. Bruno Carrière, op. cit., tome I, p. 108
  15. a, b et c Magazine Le Train, spécial n°50, op. cit., p. 20
  16. Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 48
  17. a et b Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 49
  18. a et b Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 50
  19. Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 51
  20. a, b et c Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 57
  21. Rail passion n°142, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, août 2009, p. 58
  22. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 106
  23. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 192
  24. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 194
  25. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 197
  26. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 198
  27. a et b Rail passion n°143, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, septembre 2009, p. 62
  28. Brochure « Gare du nord Échanges », 1997, 4 p.
  29. Les Echos - A la gare du Nord, la SNCF s'offre une nouvelle vitrine, article du 18 Novembre 2002
  30. Les Echos - Le Monopoly des gares parisiennes , article du 16 septembre 2004
  31. Libération - Comment un contrôle de billet a dégénéré à la gare du Nord, article du 28 mars 2007
  32. Le Figaro - Gare du Nord: nuit d'émeute en images, article du 28 mars 2007
  33. Libération - Gare du Nord : la légitime défense privilégiée
  34. Le Nouvel Observateur - Gare du Nord : 18 interpellations après les affrontements entre bandes
  35. Le Nouvel Observateur - Gare du Nord : Fillon promet "des caméras partout"
  36. Le Point - La police squatte la gare du Nord, article du 17 janvier 2008
  37. [PDF] Contrôleur général des lieux de privation de liberté - Rapport de visite à l'Unité de Traitement Judiciaire de la gare du Nord - Brigade des réseaux ferrés
  38. Ministère de l'Intérieur - Déplacement à la Gare du Nord
  39. Le Figaro - Hortefeux : sécuriser la Gare du Nord, article du 14 juin 2010
  40. a, b, c et d Collectif, Le patrimoine de la SNCF, tome I, p. 142
  41. a et b Collectif, Le patrimoine de la SNCF, tome I, p. 143
  42. Site d'Hünnebeck France - Fourniture d’échafaudage multidirectionnel MODEX pour la rénovation des façades de la Gare du Nord à Paris
  43. Pierre Pinon, Atlas du Paris haussmannien, p. 152-155
  44. [PDF] Association pour l'histoire des chemins de fer en France - Polarisation du territoire et développement urbain : les gares du Nord et de l'Est et la transformation de Paris au XIXe siècle, pp.32-40
  45. Rail passion n°143, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, septembre 2009, p. 54
  46. a, b, c et d Rail passion n°143, Paris-Nord, une gare francilienne de rang international, septembre 2009, p. 58
  47. À l'exception toutefois de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, dont l'ampleur limitée des grandes lignes, faute à un rivage trop proche, a largement favorisé les dessertes de banlieue.
  48. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 244
  49. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 245
  50. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 246
  51. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 262
  52. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 267
  53. Statistiques du STIF Atlas du STIF, p. 16
  54. Lieux de tournage - Gare du Nord, Paris 10e
  55. Dans les coulisses de la gare du Nord, de Jean-Charles Doria, informations sur la première diffusion sur France 5, le 2 septembre 2007, à 20:40

Bibliographie

  • René Clozier, La Gare du Nord (thèse), J.-B. Baillière et fils, 1940, 296 p.
  • Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, éditions La Vie du Rail, 1997, 303 p.
  • Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, éditions La Vie du Rail, 1999, 335 p.
  • Collectif, Le patrimoine de la SNCF, tome I, 1999, éditions Flohic, 529 p.
  • Bernard Collardey, « La Saga de Paris-Nord (1re partie) », dans Rail Passion, no 142, août 2009 (ISSN 1261-3665), p. 44-60 et 63-65.
  • Bernard Collardey, « La Saga de Paris-Nord (2e partie) », dans Rail Passion, no 143, septembre 2009 (ISSN 1261-3665), p. 50-58 et 61-71.
  • Didier Leroy et Paul-Henri Bellot, Paris-Nord et sa banlieue, éditions La vie du Rail, 2009 (ISBN 978-2-915034-99-8).

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