Félix Le Royer de La Sauvagère

Félix Le Royer de La Sauvagère
Félix Le Royer de La Sauvagère
Blason des Le Royer d'Artezet de La Sauvagère
Blason des Le Royer d'Artezet de La Sauvagère

Naissance 5 septembre ou 14 septembre 1707[1]
Strasbourg
Décès 9 mars 1782 (à 74 ans)
Château des Places à Savigny-en-Véron
Origine Française
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Arme Régiment de Champagne
Corps royal du génie
Grade Directeur en chef du corps royal du génie.
Années de service 1723 - 1766
Conflits Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans,
Commandement Côte sud de la Bretagne
Corps royal du génie employé à l’armée du Rhin du comte de Clermont et en même temps ingénieur en chef de l’île d'Oléron, de La Rochelle et de l’île de Ré
Faits d'armes Siège de Tortone, d’Alexandrie et Valence
Siège Casal-Montserrat et de Montecastello
Journée du Rhinberg
Bataille de Krefeld (1758)
Distinctions Croix de l'ordre de Saint-Louis.png Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Hommages Baptême sensationnel de son fils Félix II
Autres fonctions Historien, antiquaire, érudit...
Famille Famille Le Royer-du Chastel

Félix Le Royer de La Sauvagère est né à Strasbourg le 14 septembre 1707 et baptisé à Tours le 5 octobre 1707[2]. Il meurt le 9 mars 1782 en son château des Places à Savigny-en-Véron.

Félix Le Royer de La Sauvagère, écuyer devient seigneur des Places dans l’élection de Chinon, du fait de son mariage. Il est aussi sieur d'Artezet, de La Sauvagère, des Huiliers et de Puyrigault-en-Verron.

Capitaine au régiment de Champagne, il est nommé ingénieur en chef de la ville et citadelle de Port-Louis, de Concarneau et de la côte sud de la Bretagne, puis colonel-directeur et puis finalement directeur en chef du corps royal du génie. On voit, par les témoignages glorieux qui accompagnent les commissions dont La Sauvagère est chargé, et les promotions qui l'élèvent du rang de sous-lieutenant à celui de directeur en chef dans le corps du génie, que jamais cette terreur involontaire, qui quelquefois a fait pâlir les guerriers les plus intrépides, ne peut troubler sa constante application aux savantes opérations de son art[3].

Toute sa vie, il se consacre aussi à sa deuxième passion, les antiquités et écrit beaucoup d'ouvrages.

Voltaire est en correspondance avec lui, le cite et co-écrit un livre avec lui[4]. Félix François Le Royer d'Artezet de La Sauvagère est aussi chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, correspondant du Journal des savants et membre de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Angers et de l'Académie Royale des belles-lettres de La Rochelle.

Il peut être considéré comme l'ancêtre de tous les antiquaires, de la province qui ont travaillé scientifiquement[5] et surtout il est l'un des premiers à essayer essaie de sensibiliser les administrations et les élus à la sauvegarde du patrimoine.

Sommaire

Sa famille

Son premier ancêtre connu, Guillaume Le Royer accompagne Pierre Ier de Bretagne (ci-dessus) à la croisade en 1248

.

La famille Le Royer est originaire de Bretagne et descend de Guillaume Le Royer, capitaine, qui accompagne Pierre Ier de Bretagne, de Bretagne à la croisade égyptienne de Saint Louis en 1248[6]. Les Le Royer sont aussi évêques, premier maître d’hôtel…

Cette famille s’est transplantée en Anjou au XIVe siècle, à La Flèche, où elle est connue depuis plus de trois siècles. Ses ancêtres remplissent dans cette province des charges importantes de magistrature. Elle est apparentée aux Le Voyer du fait du mariage de Jacques II Le Royer avec Anne Le Voyer, nièce de René de Voyer de Paulmy d'Argenson, en 1658. La branche dont il sortit se distingue dans la profession des armes et est confirmée dans la noblesse de ses ancêtres.

Une autre branche, celle des Leroyer de Chantepie, restée dans l'Anjou, perd plusieurs de ses membres sur les champs de bataille[7]. Marie-Sophie Leroyer de Chantepie est une écrivaine connue.

D’une branche cadette, Jérôme Le Royer de la Dauversière est considéré comme l’un des fondateurs de Montréal.

Le père de Félix, François 1674-1749, officier du corps royal du génie, se marie avec Marie Gertrude Mazille de Fouquerolle, issue d’une famille noble de Picardie[8]. De son mariage avec Marie Gertrude de Fougerolles, il laisse trois fils, tous trois officiers.

Le Mercure de France de novembre 1749, annonce la mort de son père, survenue le 5 septembre, à l'âge de 75 ans en son manoir d'Artezé, près deHuismes. François Le Royer de La Sauvagère fut "ingénieur en chef des Fortifications d'Anjou"[9].

Le blason des Le Royer d'Artezet de La Sauvagère est : D'azur, à trois roues d'or, 2,1. Sa devise : Pro fide et patria. Supports : deux sauvages. Couronne de marquis[6].

Son frère François Sébastien de La Sauvagère, chevalier, ancien lieutenant-colonel d’infanterie comparaîtra à l’assemblée de la noblesse convoquée pour l'élection des députés aux États-généraux [10].

Biographie

Sa jeunesse

Né dans le sein d'une famille vertueuse, Félix y puise, dès son enfance, cette pureté, cette simplicité des anciennes mœurs, qui seront bien oubliées bien avant 1789[3]. Les sciences dites élémentaires occupent une partie de son enfance et les premières années de sa jeunesse. Elles trouvent en lui une intelligence facile, une mémoire heureuse et un goût qui se manifeste souvent aux premières clartés de notre raison et décide presque toujours du succès de nos études[3]. Il trouve dans les leçons, autant que dans l'exemple de son père, tout ce qui va faire de lui un militaire, un ingénieur et un savant. Il est, selon ses contemporains, robuste, travailleur, studieux, discipliné mais fier et a un sens inné du commandement. Félix est initié presque dès l'enfance dans le métier des armes.

Capitaine dans le régiment de Champagne (1723-1726)

Plan de la forteresse de Marsal.

Félix Le Royer de La Sauvagère entre d'abord sous-lieutenant dans le régiment de Champagne et est rapidement nommé capitaine. Officier du génie de ce régiment, qui tient garnison à Marsal, il fait la première étude du briquetage de la Seille. Il retrouve les restes d'une chaussée romaine, et fait part de cette découverte à Anne-Claude-Philippe de Pestels de Lévis de Tubières-Grimoard, comte de Caylus et à dom Calmet qui l'encouragent à poursuivre le travail qu'il a entrepris sur Marsal. Ses recherches sur le briquetage, avec un abrégé de l’histoire de cette ville et une description de quelques antiquités qui se trouvent à Tarquinpole, le font connaître des savants : Recherches sur la nature : et l'entendue d'un ancien ouvrage des romains appelle communément briquetage de Marsal, par M. d'Artezé de La Sauvagère, Avec un Abrégé de l'Histoire de cette Ville, & une Description de quelques Antiquités qui se trouvent à Tarquinpole édité à Paris en 1740.

Les talents de La Sauvagère et ses progrès rapides dans cet art périlleux et terrible, qu’est le génie militaire lui valent la confiance de ses chefs et des commissions importantes dont il est chargé. Il quitte le régiment de Champagne et devient capitaine-ingénieur dans le corps du corps royal du génie.

Capitaine-ingénieur (1726-1743)

Capitaine réformé au régiment de Champagne, Félix Le Royer de La Sauvagère entre dans le corps royal du génie le 8 mars 1726[11], à 21 ans, est employé à Béthune, place dont la position sur nos frontières fait une des barrières de la France. Il passe, deux ans après, à celle de Landau, ouvrage du maréchal de Vauban. Une nouvelle commission le conduit en 1729 à La Rochelle, et quatre ans après à l'île de .

De nouveaux ordres l'appellent à Thionville, autre barrière de la France et non moins importante à la sûreté de ses habitants et de ses provinces.

La guerre de Succession de Pologne (1733-1738) qui élève don Carlos sur le trône des Deux-Siciles et rend aux Bourbons cet ancien domaine, jadis enlevé par l'Espagne aux Valois, arme la France contre le Saint-Empire romain germanique. Le ministre, attentif à la conservation des places qui couvrent nos frontières, charge La Sauvagère de tenir et fortifier Marsal et Phalsbourg.

La paix est signée. Sa famille qui compte sept générations dans la noblesse obtient des lettres de maintenue de noblesse du Parlement de Paris en novembre 1742[12].

Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748)

Félix Le Royer de La Sauvagère est nommé pendant la guerre de Succession d'Autriche ingénieur en chef de la citadelle d’Entrevaux, le 31 mai 1743. Il sert en 1744 en Italie dans l’armée commandée par le prince de Conti. Ce maréchal le charge d’ouvrir des chemins dans les Alpes pour y faire passer une colonne de troupes espagnoles commandées par le général-marquis de Casteller[6]. La Sauvagère participe au siège de Demonte, en Piémont, où les ordres du maréchal de Broglie l'avaient appelé.

Il sert ensuite sous les ordres du maréchal de Maillebois et participe au siège de Tortone, d’Alexandrie et Valence, puis au siège de Casale Monferrato. Il construit très rapidement un pont permettant la prise de Montecastello.

Félix Le Royer de La Sauvagère est envoyé fortifier et défendre Belle-Isle, le 15 mars 1746. Il en profite pour passer par la Touraine et se marier.

Son mariage (1746) et sa descendance

Savigny-en-Véron est avant 1789 en Anjou, province où vivaient ses ancêtres, néanmoins Félix Le Royer de La Sauvagère est considéré comme Tourangeau.

Le 18 avril 1746, dans la chapelle du prieuré du Petit-Chouzé, paroisse de Savigny-en-Véron, le prieur-curé de Rivarennes reçoit l'échange des consentements du capitaine-ingénieur Félix Le Royer de La Sauvagère, et d'Anne Catherine Charlotte Audiger, fille du seigneur des Places, Louis Audiger, officier de la grande fauconnerie du roi.

Le manoir des Places devient par ce mariage désormais le rendez-vous de la famille. Félix Le Royer de La Sauvagère est selon ses contemporains un époux fidèle, un père tendre, un ami sincère et sûr, un chrétien très pratiquant[3]. Ils ont plusieurs enfants, dont les ministres de la Guerre sont les parrains :

Son neveu, général de la 12e division de l'Ouest, Louis de Marcé, sera guillotiné le 28 janvier 1794, à l'âge de 62 ans.

Ingénieur en chef de la côte du sud de Bretagne (1746-1757)

La citadelle de Belle-Isle

Félix François Le Royer d'Artezé de La Sauvagère est créé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 6 janvier 1747.

En 1749, Félix a 42 ans et est ingénieur en chef de la ville et citadelle de Port-Louis, de Concarneau, Lorient, les Isles d’Houst, d’Hédic, de Groix, des Glénan… Directeur de toute la côte du sud de Bretagne, il fait construire partout des batteries, des forts, et des redoutes pour empêcher une invasion anglaise. La Sauvagère fortifie aussi la pointe Saint-Mathieu pour mettre en défense le port de Brest. Il habite à Lorient, puis à Port-Louis. Du fait de la réunion de l’artillerie avec le génie, ses commandements sont importants

Correspondant du Journal des savants, ingénieur très apprécié de tous, Félix Le Royer de La Sauvagère a le droit pour le baptême de son fils en 1752 à une fête qui sera qualifiée de sensationnelle dans un article de la Société polymathique du Morbihan, écrit en 1928. C’est à la fois une cérémonie religieux, mais aussi assez bizarrement militaire. La totalité du régiment de Berwick irlandais est aligné sur la place de Port-Louis, les drapeaux déployés, les tambours battant aux champs. Une salve de douze coups de canon retentit et les cloches de toutes les églises sonnent. Tout le clergé, la noblesse, la bourgeoisie et les autorités de la région sont présents. Le parrain est Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d'Argenson, ministre de la guerre et la marraine Gabrielle Elisabeth des Escotais, veuve de René Alexis de Valory, une marquise tourangelle[17].

Fortin aux Grands Sables

La citadelle de Belle-Isle s'appuie sur 19 batteries du XVIIIe siècle. L’imposant retranchement bastionné des Grands Sables est édifié par La Sauvagère, en 1748.

A Port-Louis, Félix Le Royer de La Sauvagère construit du 21 mai 1750 à 1752 la Grande Poudrière, située face à la tour de Nesmond. Ce bâtiment rectangulaire en pierre de taille de granit de Locmalo, est contenu dans une enceinte. Sa voûte de couvrement présente un berceau maçonné en briques de Quimperlé. Sa couverture d'ardoises de Redon est démontable en temps de guerre. Pour éviter tous risques d'incendie, il y a deux paratonnerres, un parquet chevillé et on n'y pénètre qu'avec des sabots de bois sans clous pour éviter les étincelles. La Grande Poudrière conserve toutes les poudres des forts environnants ainsi que celles des vaisseaux faisant escale à Port-Louis. Sa capacité de stockage était de 120.000 livres.

Le Royer de la Sauvagère refit en 1744 le plan des Glénan. En 1754, s’occupant alors d’un projet de fortification, il propose au roi de rembourser aux Bénédictins, moyennant 2.000 livres, la valeur en principal de ces îles, et il estime possible de tirer profit de leurs produits pour les besoins de la garnison qu’il faudrait y installer.

La guerre de Sept Ans (1756-1763)

La Sauvagère, pense comme Ogée, un autre érudit, que ces alignements de Carnac marquent l'emplacement d'un camp établi par César lors de sa campagne contre les Vénètes.

Employé à La Rochelle, il termine ses recherches sur les antiquités de Vannes, qui d'abord insérées dans le Journal de Verdun[18], sont ensuite imprimées séparément, puis par extraits dans les Mémoires de l'Académie Royale des belles-lettres de La Rochelle. Dans cet opuscule, il cherche à éclaircir plusieurs passages des Commentaires sur la Guerre des Gaules de César, qui concernent la guerre des Vénètes, et donne des détails, accompagnés de dessins, sur le prodigieux monument celtique de Carnас. Il profite du voisinage de La Rochelle, pour étudier les nombreux restes d'antiquités romaines de la ville de Saintes, et les décrit dans une dissertation intitulée : Les Ruines romaines de Saintes et de ses environs, avec les particularités les plus remarquables sur cette ville. L'Académie Royale des belles-lettres de La Rochelle se l'associe. Son séjour dans cette ville et les liaisons que ses études lui font contracter avec les gens de lettres qui l'habitent, leur fait souhaiter de l'avoir pour compagnon de leurs travaux. Ils l'admettent à leurs assemblées et s'approprie le fruit de ses travaux[19].

L'année 1757 voit paraître un autre ouvrage non moins savant et plus relatif aux travaux de son état et aux connaissances qu'il a acquises. C'est un parallèle historique et raisonné entre la fortification des modernes et celle des anciens. Il y discute savamment quels étaient les guerriers qui la dirigeaient dans ces temps reculés, leur art dans la manière de les défendre et les machines employées dans l'attaque.

La Sauvagère part à nouveau à la guerre. Chef de brigade du Corps royal du génie, il est employé à l’armée du Rhin du comte de Clermont, maréchal de France dont devient l’Aide de camp. Il assiste à la journée du Rhinberg et à la bataille de Krefeld qui a lieu le 23 juin 1758, pendant la guerre de Sept Ans, entre les troupes hanovriennes commandées par Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, frère du duc Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel, et les troupes françaises commandées par Louis de Bourbon-Condé, comte de Clermont.

Félix François Le Royer de la Sauvagère est envoyé avec le grade de colonel-directeur des îles d'Oléron-Ré et à La Rochelle, le 17 avril 1761.

Par arrêt de la Grande Chambre du Parlement de Paris, il est maintenu le 22 juillet 1763 Messire et le Chevalier, Seigneur des Places, Sauvagère...

Une retraite très active : l’antiquaire (1766)

Félix vit à deux pas du confluent de la Vienne et de la Loire et aux confins de la Touraine et de l’Anjou. Il va étudier à la fois les alluvions des deux cours d’eau, mais aussi l’histoire des deux provinces.

Le 18 avril 1766, Félix François Le Royer de la Sauvagère obtient sa retraite après plus de 40 années de service. Il touche une pension de douze cents livres et se retire sur sa terre des Places située au confluent de la Loire et de la Vienne dans un canton assez remarquable, qu'on nomme le Verron. Il a 56 ans et peut encore exploiter ses domaines, mais ses occupations ne vont guère lui en laisser le temps.

La Sauvagère est correspondant du Journal des savants et membre de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Angers et de l'Académie Royale des belles-lettres de La Rochelle.

Avant remarqué, au château d'Ussé, au confluent de l'Indre et de la Loire, deux sarcophages de momies couverts d'hiéroglyphes, dont Athanasius Kircher, qui les avait vus à Marseille, lors de leur débarquement, avait déjà hasardé l'explication en 1676, Le Royer de La Sauvagère en fait le sujet d'une Lettre à Antoine Court de Gébelin, en l'accompagnant d'une figure exacte. Celui-ci lui répond qu'on peut espérer de parvenir à déchiffrer les hiéroglyphes, et indique la méthode qui lui parait la plus propre à celte opération. Cette réponse, datée de 1769, termine l’un de ses ouvrages. Elle est précédée de : Recherches sur quelques antiquités des environs de Tours, dans lesquelles il cherche à prouver que l'emplacement de Caesarodunum, est sur la rive droite de la Loire, où l'on trouve les ruines d'un aqueduc considérable, et donne de nouveaux détails sur le monument connu sous le nom de Pile Saint-Mars.

La pile gallo-romaine de Cinq-Mars la Pile est découvertes et dessinée en 1770 par Félix François Le Royer d'Artezet de La Sauvagère, dans son Recueil d’antiquité dans les Gaules.

Ces explications sont vivement critiquées par l'abbé Robin, un autre érudit vivant de son temps La Sauvagère lui répond en publiant un Recueil de Dissertations à Paris en 1770, qui contient des recherches sur le temps où vivait le solitaire saint Florent au mont Glonne, à Saint-Florent-le-Vieil, en Anjou. Il parle de deux camps romains sont l'objet des deux premières dissertations, tous deux voisins de la Loire, quoi qu'éloignés l'un de l'autre : le premier près du bourg de Chenehutte, à trois lieues de Saumur; le second au lieu nommé Les Châteliers, Castellitia, dans l'angle formé par le confluent de la Maine et de la Loire, à trois mille pas géométriques d'Angers. L'auteur y traite incidemment quelques autres questions : l'une relative à l'opinion qui, contre celle de Jean Mabillon, de Baillet, et des plus savants critiques de son temps modernes, fait de Saint Florent le premier solitaire des Gaules; d'autres relatives à l'ancien cours de la Loire, depuis Tours jusqu'au-dessous des Ponts-de-Cé avant la construction des levées, à l'assiette de Caesarodunum, première capitale de la Touraine… de nouvelles assertions sur la végétation, spontanée des coquilles du château des Places ; des dessins d'une collection de coquilles fossiles de la Touraine et de l'Anjou ; de nouvelles idées sur la falunière de Touraine[20].

La Sauvagère est le premier à proposer des origines de Tours une histoire critique ; il ne s'en montrait pas peu fier. Moyennant quoi, notre antiquaire fait paraître en 1776 un petit volume complémentaire, renfermant un certain nombre de descriptions et démonstrations nouvelles sur les antiquités romaines de l'Anjou et de la Touraine ; il en profite pour attirer l'attention sur le phénomène des faluns, proposant sa propre explication qui est aussi ingénieuse que boiteuse. Il s'arrête pas en si bon chemin : deux ouvrages considérables sont en préparation au moment où il trépasse : une Histoire de Chinon en trois volumes de sept cents pages chacun, et une Histoire de la Touraine des romains à Louis XIV, plus modeste : elle devait tenir en un seul volume in-quarto.

Mais, le fruit de son labeur, c’est son Recueil d'Antiquités dans les Gaules, résultat de ses observations sur les vestiges romains de la Touraine les mines antiques de Saintes, les restes anciens qu'il avait pu examiner près de Vannes et les deux caisses de momies conservées parmi les curiosités du château d'Ussé. Félix Le Royer de La Sauvagère offre son chef-d'œuvre à Clément IV et à Voltaire.

Le soutien de Voltaire

Voltaire, gravure de Baquoy

En 1763, La Sauvagère rédige un mémoire concernant la découverte d'une pétrification mêlée de coquillages, pour laquelle il avance l'hypothèse hasardeuse d'une végétation spontanée. En 1776, dans son Recueil de dissertations ou recherches historiques et critiques, il reprend ses hypothèses sur la formation des fossiles, après la découverte de nouveaux spécimens sur les terres de son château des Places, près de Chinon, et développe sa théorie spontanéiste. Les travaux de La Sauvagère déclenchèrent alors une violente polémique dans les milieux savants, et Voltaire se mêle de la controverse en se rangeant dans le parti de La Sauvagère. Voltaire adresse quatre lettres (celle qui suit comprise) de soutien à La Sauvagère : la première, du 11 juin 1764, le remerciant de l'envoi d'un exemplaire du Mémoire sur la Végétation spontanée des coquilles du château des Places ; la seconde, du 23 septembre 1770, en remerciement du Recueil d'Antiquités dans les Gaules ; et la troisième, du 25 octobre 1770, en adressant à La Sauvagère un exemplaire de son volume des Singularités de la Nature. La présente lettre fait probablement suite à la publication du Mémoire sur la Végétation spontanée des coquilles du château des Places. Si la clairvoyance politique et morale de Voltaire, dans les affaires Calas ou Sirven, n'est pas discutable, il est en revanche assez malchanceux dans ses soutiens apportés aux hommes de science de son temps.

Buste de Voltaire âgé et malade comme le La Sauvagère des années 1770.

Au château de Ferney, 23 septembre 1770

Monsieur, une longue maladie, qui est le fruit de ma vieillesse, ne m'a pas permis de vous remercier plutôt de votre excellent ouvrage. Il y avait déjà longtemps que je savais quelles obligations vous a l'histoire naturelle, et combien vous aimez la vérité. Vous en avez découvert, dans votre nouveau livre Recueil d’Antiquités dans les Gaules., de très intéressantes qui étaient peu connues : il y en a même qui donnent de grands éclaircissements sur l'histoire ancienne du genre humain, comme les longues et larges pierres qui servaient de monuments à presque tous les peuples barbares, telles qu'on en voit encore en Angleterre. Il est à croire que c'est par là que les Égyptiens commencèrent avant que dé bâtir des pyramides. J'ai passé autrefois quelques mois à Ussé, mais les deux momies n'y étaient plus. L'explication que vous en donnez me paraît très vraisemblable : il me semble que l’esprit philosophique s'est répandu sur tout votre ouvrage. On ne peut le lire sans concevoir la plus grande estime pour l'auteur. Je joins à ce sentiment la reconnaissance et le respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être… Oeuvres complètes de Voltaire

Voltaire lui envoie un exemplaire des Singularités de la nature, où il reproduit les théories erronées de La Sauvagère sur la formation de nos jours de nouveaux fossiles. Les métamorphoses de certaines de ses terres en un lit de pierre tendre ; les coquilles renaissant d'abord si petites, qu'il faut un microscope pour les apercevoir, et croissant avec la pierre, jusqu'à prendre insensiblement dix Lignes d'épaisseur... Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l ... , p. 426.. Néanmoins, ces errements sont crus par d’autres soutiens, comme le montre une lettre du cardinal Pallavicini[21]

Les dettes

La Sauvagère estime que deux sarcophages de momies ont autant de valeur que le château d'Ussé et ses terres.

Ces recherches, souvent dispendieuses, et les publications auxquelles elles donnent lieu, amènent sa ruine, et il meurt pauvre[22].

A la fin de sa vie, au château d'Ussé, les sarcophages de momies qu'il avait décrits trente ans auparavant occupent une niche pratiquée dans une terrasse qu'on dit construite par Vauban, un des propriétaires du château. La Sauvagère qui est reçu par le nouveau propriétaire du château Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné, prince de Montbazon, en les voyant s'écrie :

- Mon prince, vous avez là un morceau qui vaut à lui seul autant que votre terre !

- Monsieur, reprend celui-ci, si vous voulez, je vous fais présent de onze cents mille francs : la terre m'en coûte douze cents, et je vous laisse la statue pour cent mille.

L'antiquaire est prêt à le prendre au mot, mais il ne possède plus cette somme. Il est même dans un grand état de gêne. La publication de ses ouvrages, qui est toujours à ses frais, a causé sa ruine par le nombre de planches dont il les accompagne. Il en a préparé beaucoup d'autres pour divers ouvrages demeurés inédits, notamment une Histoire de la ville de Chinon, dont le manuscrit était déjà prêt pour l'impression en 1760, selon la table du Journal de Verdun. La Sauvagère a le mérite d'attirer l'attention sur des monuments négligés jusqu'alors, mais s’il fait un grand étalage d'érudition, il est loin d'approfondir les sujets qu'il traite. Son style n'est pas attrayant. Il en est conscient et dit, en rappelant son ancien état : La main d'un ancien militaire comme moi, s'est toujours bornée à de simples crayons[23].

Sa mort (1782)

Le Comte de Caylus encourage La Sauvagère à faire des recherches et le félicite pour la qualité de ses découvertes.

Une fièvre opiniâtre et maligne interrompt, dans l'automne de 1781, les travaux de l'auteur. Les approches de la belle saison semblent lui devoir rendre ses forces et lui permettre cette année de reprendre ses travaux, lorsqu'une fluxion de poitrine l'a conduit au tombeau, dans le cours de la semaine sainte dernière[3]. La Sauvagère décède en son château des Places, le 9 mars 1782, à l'âge de 74 ans. Il est enterré le lendemain dans le cimetière de Savigny-en-Véron.

Ancien chef de brigade, ancien directeur en chef dans le corps royal du génie, il n'a pas eu, semble-t-il, la joie de former des disciples, mais il a lié durant sa vie de bonnes amitiés dans le monde des Antiquaires. Claude-Madeleine Grivaud de La Vincelle écrit en 1817 : Recueil des monumens antiques, la plupart inédits et découverts dans l'Ancienne Gaule. Ouvrage enrichi de cartes et planches en taille-douce, qui peut faire suite aux recueils du Comte de Caylus et de la Sauvagère; dédié à son altesse royale, monseigneur le prince héréditaire de Bavière. Treuttel et Wurtz, 1817.

Certains témoins disent que son fils a fait des bourres de fusil du manuscrit de son Histoire de la Touraine ; d'autres prétendent ou que celui-ci l'a vendue, ou qu'il la déposée à la Bibliothèque du roi. Son père n'a laissé que des dettes. Sa veuve touche uniquement quatre cents francs de pension. Le château des Places construit en 1599, ce château si cher à Félix Le Royer de La Sauvagère, est vendu et loti en 1820, puis démoli. Il reste de nos jours seulement l'orangerie du XVIIe siècle, et une inscription dans un grenier : Memento Mori 1599.

Son œuvre

Ex-libris Félix Le Royer de La Sauvagère.
  • Recherches sur la nature et l'étendue d'un ancien ouvrage des Romains, appelé communément briquetage de Marsal, avec un abrégé de l'histoire de cette ville et une description de quelques antiquités qui se trouvent à Tarquinpole, par M. d'Artezé de La Sauvagère..., Avec une lettre de Dom A. Calmet, Publication : Paris : C.-A. Jombert, 1740, Notice n° : FRBNF30745200
  • Lettre à M. Rémond de Saint-Albine sur les voûtes plattes en briques, 1750.
  • Lettre au même sur la persuasion, où l'on est que le Port Louis en Bretagne est un lieu fort ancien, 1752.
  • Dissertation sur saint Maxime patron de l’Église de Chinon, 1753.
  • Recherches historiques sur les pierres extraordinaires et quelques camps des anciens Romains, qui se remarquent en Bretagne, 1754.
  • Parallèle historique de la fortification des anciens avec celles des modernes, 1757.
  • Dissertations militaires, extraites du Journal historique de France sur quelques camps des anciens Romains et sur la fortification depuis la haute antiquité comparée avec la moderne, par M. de La Sauvagère, ... Amsterdam, 1758, Notice n° : FRBNF30745197
  • Lettre sur Mlle de Salignac, aveugle, 1759.
  • Lettre à M. Fréron, sur l'isle de Belle Isle, 1761.
  • Mémoire sur une pétrification mêlée de coquilles, qui se voit dans une petite pièce d'eau du château des Places, près de Chinon, en Touraine... 1763, Notice n° : FRBNF30745198
  • Notice sur l'abbaye de Sablonceau en Saintonge, 1766.
  • Recueil d'antiquités romaines dans les Gaules, 1770.
  • Recueil d'antiquités dans les Gaules, enrichi de diverses planches et figures, ouvrage qui peut servir de suite aux ″Antiquités″ de feu M. le Cte de Caylus, par M. de La Sauvagère, ... Publication : Paris : Hérissant le fils, 1770, Notice n° : FRBNF30745201
  • Recherches sur un camp romain, 1771.
  • Recherches historiques sur la Touraine, et histoire civile, ecclésiastique et critique de la ville de Chinon... avec des notes et des pièces justificatives... Le tout enrichi de planches... Publication : Paris : Impr. de Vve Hérissant, 1772, Notice n° : FRBNF36385371
  • Recherches historiques sur la Touraine et la ville de Chinon, 1773.
  • Recueil de Dissertâtions, ou Recherches historiques et critiques sur les antiquités de l'histoire naturelle, 1776.
  • Recueil de dissertations, ou Recherches historiques et critiques sur le temps où vivait le solitaire de Saint-Florent au Mont-Glonne en Anjou ; sur quelques ouvrages des anciens Romains nouvellement découverts dans cette province et en Touraine ; sur l'ancien lit de la Loire, de Tours à Angers, et celui de la rivière de la Vienne ; sur le prétendant tombeau du Turnus à Tours ; l'assiette de Caesarodunum, première capital des Turones, sous Jules-César ; les ponts de Cé et le camp près d'Angers, attribués à cet empereur, et celui de Chênehutte, à trois lieues au-dessous de Saumur. Avec de nouvelles assertations sur la végétation spontanée des coquilles du château des Places ; des dessins d'une collection de coquilles fossiles de la Touraine et de l'Anjou ; de nouvelles idées sur la falunière de Touraine ; et plusieurs lettres de M. de Voltaire relatives à ces différents objets, par M. de La Sauvagère, Publication : Paris : Vve Duchesne, 1776, Description matérielle : In-8 °, Autre(s) auteur(s) : Voltaire (1694-1778)

Notice n° : FRBNF36381704

Bibliographie sur le personnage

  • Chevallier R., L'Antiquité gréco-romaine vue par le siècle des lumières. Ouvrage édité par... Caesarodunum XXII bis, ours, Centre de recherches A. Piganiol, 1987. Fort in-8 broché, 510 pages, nombreuses planches hors-texte. P. Audin, Le Royer de la Sauvagère (1170), archéologue du siècle des lumières. - Chevallier R., Présence de Virgile dans l'Encyclopédie (éd. de Paris, 1751.) - J. Fabre, Le théâtre de la Foire ou la naissance d'une nouvelle mythologie. - J. HELLEGOUARC'H, Homère vu par Voltaire. 8vo, 510 pages, many plates hors-texte.
  • Félix Le Royer de La Sauvagère, ses ex-libris et sa famille, par M. L. de Grandmaison, Société archéologique de Touraine, Tome XV (1905-1906), p. 350.
  • Projet de l’historien F. de Sauvagère, par Henry Grimaud, Société archéologique de Touraine, Tome XVI (1907-1908), p. 281.
  • Le Mercure de France, novembre 1749, p. 213, sur La Sauvagère et sa famille
  • Le Mercure de France, octobre 1770, p. 237, sur La Sauvagère et sa famille
  • Le journal de Verdun, octobre 1770, p. 318.

Articles connexes

Liens et documents externes

Notes et références

  1. l'acte de baptême (Archives du ministère de la Guerre, publié par Tourlet dans Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, 1905, p. 349)indique au contraire "Die 5to 7bris 1707, natus est Felix-Franciscus... Fuit baptisatus die 13 ejusdem mensis". Les dates que vous indiquez sont donc erronées. Il est donc né le 5 septembre 1707 et a été baptisé le 13 septembre 1707.
  2. Acte de baptême de Félix Le Royer de La Sauvagère, par M. E. Tourlet, Société archéologique de Touraine, Tome XV (1905-1906), p.349.
  3. a, b, c, d et e Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, 1860, p.343 et suivantes.
  4. Œuvres complètes de Voltaire, 1879, p.148 et notes BNF.
  5. La Touraine au fil des siècles, page 140, de Guy Marie Oury, 1976.
  6. a, b et c La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique... , 3e éd. Paris, 1863-1876, vol.17, article Le Royer.
  7. "Revue de l'Anjou et de Maine et Loire", 1860, p.343 et suivantes.
  8. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique... , 3e éd. Paris, 1863-1876, vol.17, article Le Royer.
  9. Dictionnaire biographique de Touraine, de Michel Laurencin - 1990 - page 363.
  10. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, de Société archéologique de Touraine, p.567 et La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique... , 3e éd. Paris, 1863-1876, vol., 17, article Le Royer.
  11. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique.. , 3e éd. Paris, 1863-1876, vol. 17, article Le Royer.
  12. Société polymathique du Morbihan, 1928, p.24.
  13. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique... , 3e éd. Paris, 1863-1876, vol.17, article Le Royer.
  14. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, de Société archéologique de Touraine, p.567 et Dictionnaire biographique de Touraine, de Michel Laurencin - 1990 - page 363.
  15. Société polymathique du Morbihan, 1928, p.24.
  16. Voir chapitre suivant
  17. Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, 1928, p.22.
  18. De novembre 1755, p.357.
  19. Archives des sciences et compte rendu des séances de la Société, de Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, 1980, p.85 et Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, 1860, p.343 et suivantes.
  20. Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont ... de François-Xavier Feller, p.462
  21. La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants ... - Page 585, de Joseph Marie Quérard, 1830.
  22. Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ... De Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Firmin-Didot, p.635.
  23. Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre ..., p.484.

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