Front national (Belgique)

Front national (Belgique)
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Front national
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Président
Fondation 1985
Siège
Au niveau fédéral
Chambre
Sénat
Flag of Wallonia.svg Flag Belgium brussels.svg
Dans les entités fédérées
Parl. wallon
Parl. Comm. française
Parl. bruxellois
Au niveau européen
Représentants
Idéologie(s) Nationalisme
Extrême droite
Populisme
Couleur noir
Site officiel
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Premiers ministres belges
Partis politiques belgesÉlections belges

Le Front national est un parti politique belge francophone d'extrême droite, fondé en 1985 par Daniel Féret. Ce parti est issu de trois groupuscules : le Mouvement Social Nationaliste, l'Union pour une nouvelle Démocratie et le groupe Delta. Entre 1989 et 1991, il a été rejoint par la majorité des dirigeants du Front de la jeunesse (FJ) - Belgique et du Parti des forces nouvelles (PFN).

Depuis avril 2011, il existe au moins deux organisations se disputant la dénomination « Front national », chacune dotée d'un site internet.

Sommaire

Programme

Le programme électoral du Front National est principalement axé sur le thème de l'immigration. L'idéologie du Front National est considérée, par ses adversaires en particulier, comme populiste, réactionnaire, et nationaliste.

Le nouveau bureau réunifié du FN a adopté une charte[1] développant 10 points tandis que le programme sera adapté à la nouvelle morphologie du pays.[Quand ?]

FN belge et FN français

La notoriété du parti provient notamment de la publicité indirecte qui lui est faite à travers le Front national français. Le logo et le sigle sont des copies conformes du parti français homonyme, propriétaire légal du sigle FN en Belgique[2]), qui lui dénie officiellement toute parenté.

Cordon sanitaire et aléas judiciaires

Il existe de nombreuses associations qui ont pour vocation de combattre ce parti. D'ailleurs, tant les médias francophones que les partis politiques francophones appliquent envers le FN le procédé du « cordon sanitaire » : ainsi durant la campagne précédant les élections communales et provinciales (8 octobre 2006), le FN n'aura bénéficié d'aucune présence dans les médias.Les élus provinciaux et communaux du FN se rassemblent dans une fédération dénommée FNW.

En novembre 2008, la dotation du parti est suspendue pour plusieurs mois et la Commission de contrôle des dépenses électorales est saisie pour des défaillances constatées dans la gestion de la comptabilité du parti[3].

Luttes pour le contrôle du parti

1985-2007

Daniel Féret, fondateur et président "à vie" ainsi que son entourage proche ont occupé longtemps plusieurs postes importants au sein du parti et contrôlaient celui-ci de manière étroite. Ce contrôle exclusif a souvent provoqué des problèmes et des tensions qui provoquèrent, entre 1985 et 2005, plus de trente dissidences[4] telles que celles de Marguerite Bastien (création du Front nouveau de Belgique en 1997, avec le soutien de Roger Nols) ou de Francis Detraux (création de Force Nationale en 2004, avec une bonne partie de la direction wallonne du FN).

2007-2010

En octobre 2007, tandis que les inculpations contre Daniel Féret et son entourage se multiplient[5], le président du FN doit faire face à une fronde du bureau politique du parti qui le destitue et désigne Michel Delacroix comme président faisant fonction, tandis que Féret affirme que l'action du bureau était illégale et dépose plainte[6].

Deux clans se disputent la tête du parti, l'un proche de l'ancien président - qui s'accroche aux statuts du parti qui lui assurent la présidence jusqu'en décembre 2009 - et l'autre du président faisant fonction, Michel Delacroix.

En novembre 2008, le clan Delacroix subit un coup sérieux lorsque les médias reçoivent, et diffusent, une vidéo montrant Delacroix chantant une chanson antisémite[7],[3], probablement diffusée par des proches de Daniel Féret[8]. Le scandale est tel que Michel Delacroix remet sa démission de sa fonction de président du FN et de l'ensemble de ses fonctions exécutives[7]. Peu après, c'est le clan Féret qui fait la une, lorsque parait une interview du député Patrick Cocriamont, un proche de Daniel Féret, dans laquelle il tient des propos révisionnistes, antisémites et racistes qui entrainent une plainte du Mrax[8].

En décembre 2008, l'élection du nouveau président oppose deux candidats, Charles Petitjean et Daniel Huygens, un proche de Patrick Sessler. Daniel Huygens est élu président[9],[10],[11], et Charles Petitjean avec Charles Pire quittent le parti en s'efforçant de renforcer la FNW[12].

Suite à son échec personnel à Charleroi lors des élections de juin 2009 et à la débâcle de juin 2010, Huygens a démissionné de la présidence du FN. Le Vice-président, Patrick Sessler, en a fait de même.

À la veille des élections législatives anticipées de juin 2010, un accord électoral a été conclu entre les deux principaux groupes se revendiquant du Front National, rassemblés en "Bureaux" autour, d'une part, du député Patrick Cocriamont et, d'autre part, de l'ancien député wallon Daniel Huygens, qui avait succédé au sénateur Michel Delacroix.

Cet accord avait été conclu dans les locaux du Parlement européen de Bruxelles, sous le parrainage du député Bruno Gollnisch, vice-président du FN français, chargé des relations internationales.

Il prévoyait notamment l'obligation pour les deux "Bureaux" de fusionner dans les trois mois qui suivraient l'élection, en rassemblant de manière équitable les différentes tendances.

En application de cet accord, le Bureau politique réunifié du Front National s'est réuni pour la première fois au mois de septembre 2010, sous la présidence de Patrick Cocriamont. Ce Bureau se compose de membres des deux anciens "Bureaux", qui ont donc fusionné. Des représentants du Mouvement NATION, qui est désormais associé au FN, siègent également au sein de ce nouveau Bureau politique réunifié avec une opposition de Charles Petitjean et de plusieurs membres du bureau.Charles Pire par contre est preneur de cette association.


2011-

Les querelles entre factions aboutissent, début avril 2011, à un vote du Bureau politique qui met fin prématurément au mandat présidentiel de Cocriamont, et élit à ce poste l'ancien député wallon Charles Pire. Cocriamont et ses partisans déclarent ce vote irrégulier et constituent un "Bureau politique réunifié" qui se proclame représentant légitime du FN. Pire explique la "bisbrouille" par la volonté de ses partisans de coller à l'évolution du FN français imprimée par Marine Le Pen, ce que refuserait le clan Cocriamont.

Charles Pire affirme par ailleurs qu'un accord serait intervenu avec le FN français l'autorisant à utiliser le nom, le sigle et la flamme tricolore. Cet accord est dénoncé par le FN de Marine Le Pen [13].

Lors de l'Assemblée générale du FN qui a eu lieu à Jumet[14] - alors qu'elle devait initialement se tenir à Courcelles mais a fait l'objet d'un arrêté d'interdiction du bourgmestre socialiste Axel Soeur[15] -, Charles Pire a vu son élection comme président du FN confirmée par un vote des membres. Cette élection est plus que contestée en fonction de ce que de nombreux membres du FN en règle de cotisation n'ont pas été invités conformément aux statuts.

Historique

  • 1985 : Création du Front national par le docteur Daniel Féret.
  • 1987 : Élections législatives et provinciales: 7 596 voix à la Chambre (0,1 %)
  • 1988 : Élections communales : le FN obtient un élu à Molenbeek-Saint-Jean.
  • 1989 : Élections régionales bruxelloises : le FN obtient deux élus.
  • 1991 : Le FN fusionne en son sein les restes du Parti des forces nouvelles (PFN), un groupuscule néonazi.
  • 1991 (novembre) : Élections législatives et provinciales : le FN obtient deux conseillers provinciaux et un député national, Georges Matagne, un ancien de la direction du PFN.
  • 1994 : Élections européennes : Daniel Féret est élu député européen. Élections communales et provinciales : le FN obtient plusieurs dizaines d'élus.
  • 1995 : Élections législatives et régionales : le FN obtient deux sièges de députés fédéraux et huit sièges de députés régionaux - six à la Région de Bruxelles-Capitale, deux à la Région wallonne. Clash interne, le parti se divise en deux camps. Création ensuite d'un FN-bis qui prendra le nom de Front nouveau de Belgique (FNB).
  • 1999 : Élections législatives, régionales et européennes : le FN obtient un siège de député fédéral et trois sièges de députés régionaux.
  • 2000 : Élections communales et provinciales : le FN obtient six sièges de conseillers communaux et un siège de conseiller provincial.
  • 2003 : Élections législatives : le FN obtient un siège de député fédéral et deux sièges de sénateurs : un élu direct (Francis Detraux) et un coopté (Michel Delacroix).
  • 2004 : Élections régionales : le parti obtient quatre sièges de député au Parlement wallon et quatre au Parlement bruxellois.
  • 2006 : (avril) À la suite d'un long procès pour infraction à la loi antiraciste, le président Daniel Féret est condamné à dix ans d'inéligibilité et à une prestation d'intérêt général. Il est remplacé au Parlement bruxellois par Guy Hance et au Parlement de la Communauté française par sa compagne Audrey Rorive
  • 2007 : le bureau politique vote l'exclusion Daniel Féret, et élit Michel Delacroix nouveau président du Front national. La nouvelle ligne se définit comme plus libérale[16], et bénéficie du soutien de Jean-Marie Le Pen[17] (ce qui n'était pas le cas de la ligne de Daniel Féret).
  • 2008 : (novembre) démission de Delacroix, président ff, suite à la diffusion d'une vidéo antisémite.
  • 2008 : (décembre) Daniel Huygens est élu président.
  • 2009 (juin) : Aux élections régionales de 2009, le FN perd l'ensemble de ses élus à Bruxelles et en Wallonie.
  • 2009 : (octobre) Patrick Cocriamont représente le FN lors de la création de l'Alliance européenne des mouvements nationaux à Budapest. Cette alliance rassemble différents partis nationalistes d'Europe comme le Front national français, le Mouvement pour une meilleure Hongrie et le Mouvement social - Flamme tricolore[18].
  • 2010 : Le FN belge, divisé jusque là en deux groupes, comprenant chacun un des deux élus fédéraux restant au parti, se réunifie sous l'égide de Bruno Gollnisch, numéro 2 du FN français. Le Mouvement NATION et le Front Des Bruxellois s'allient au FN dans le cadre des élections anticipées organisées au mois de juin.
  • 2010 (juin) : Aux élections fédérales de 2010, le FN perd ses deux seuls élus restant à la Chambre des Représentants (Patrick Cocriamont) et au Sénat (Michel Delacroix).

Résultats électoraux (1985-2010)

Le Front national ne dispose plus, depuis les élections législatives fédérales de juin 2010, d'aucun représentant, que ce soit au Parlement fédéral ou dans les parlements des entités fédérées. Il dispose encore toutefois d'une dizaine de conseillers communaux et provinciaux, élus en octobre 2006.

Chambre des Représentants de Belgique
Année nombre de voix  % des voix nombre de sièges
1985 3 738 0,1 % 0
1987 7 596 0,1 % 0
1991 64 992 1,1 % 1
1995 138 496 2,3 % 2
1999 90 401 1,5 % 1
2003 130 012 1,98 % 1
2007 131 385 1,97 % 1
2010
Sénat
Année nombre de voix  % des voix nombre d'élus directs
1985 4 201 0,1 % 0
1987 8 186 0,6 % 0
1987 60 876 1,0 % 0
1995[19]
1999 92 924 1,5 % 0
2003 147 305 2,25 % 1
2007 150 461 2,27 % 1
2010
Parlement européen
Année nombre de voix  % des voix nombre de sièges
1994 175 732 2,9 % 1
1999 94 848 1,52 % 0
2004 181 351 2,79 % 0

Notes

  1. La charte du FN
  2. Registre des Marques de l'Office BENELUX de la Propriété Intellectuelle : fiche de la marque FN
  3. a et b Martine Vandemeulebroucke, Quelles sanctions contre le sénateur FN ?, in Le Soir, 13/11/2008, article en ligne
  4. Etude publiée sur le site RésistanceS en 2005
  5. Article de Le Soir
  6. Article de RTL Info, DHnet, Le Vif, encore Le Vif.
  7. a et b Delacroix démissionne, une enquête est ouverte, agence Belga in , La Libre Belgique, 06/11/2008, article en ligne
  8. a et b Hugue Dorzée, L'autre voix antisémite du FN in Le Soir, 14/112008,article en ligne
  9. Daniel Huygens élu à la tête du FN, dans Le Soir, 1er décembre 2008
  10. Daniel Huygens, nouveau président du FN, dans 7sur7.be, 1er décembre 2008
  11. Daniel Huygens, nouveau président du FN, dans Actu24.be, 1er décembre 2008
  12. Front national : l'implosion finale dans Le Vif du 5 décembre 2008.
  13. « Le Front National belge à nouveau au bord de la scission », La Dernière Heure/Les Sports, 10 avril 2011
  14. avec une participation minimalisteScandaleuse information de Télé-Sambre
  15. Courcelles: un arrêté du bourgmestre pour interdire un rassemblement du FN, La Nouvelle Gazette, 15 octobre 2011
  16. « Le putsch anti-Féret a réussi », RésistanceS, 25 novembre 2007
  17. « Le FN touche le fond », Le Vif.be, 29 octobre 2007
  18. Bruno Gollnisch annonce « une alliance européenne des mouvements nationaux », site officiel du Front national, 10 novembre 2009. Consulté le 6 février 2010.
  19. suite à des plaintes concernant la collecte de (fausses) signatures aux communales de 1994 et aux législatives et régionales de 1995, les listes FN au Sénat n'avaient pas pu être présentées

Articles connexes


Liens externes



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