Françoise de Panafieu

Françoise de Panafieu
Françoise de Panafieu
Panafieu Mutualite 2007 12 07.jpg
Françoise de Panafieu au Palais de la Mutualité (Paris), en 2008

Parlementaire français
Date de naissance 12 décembre 1948 (1948-12-12) (62 ans)
Mandat Députée
Début du mandat mars 1986
Circonscription Seizième circonscription de Paris
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve République

Françoise de Panafieu, née le 12 décembre 1948 à Moyeuvre-Grande (Moselle), est une femme politique française, membre de l'UMP, ancienne secrétaire d'État au Tourisme en 1995, députée de la seizième circonscription de Paris depuis 2002 et conseiller de Paris pour le XVIIe arrondissement de Paris depuis 2008, arrondissement dont elle fut le maire de 2001 à 2008.

Sommaire

État civil

Françoise de Panafieu est la fille ainée d'une fratrie de huit enfants[1]. Son père, François Missoffe, ancien des Forces françaises libres[2], a été député gaulliste, ministre de la Jeunesse et des Sports du général De Gaulle (1966 à 1968) et ambassadeur au Japon[1]. Sa mère, Hélène Missoffe (née de Mitry), a également été députée et secrétaire d'État à la Santé[1] sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Son frère, Alain Missoffe, a été candidat malheureux à la huitième circonscription de Moselle aux législatives de 2007 et nommé au Conseil économique et social de Lorraine[3]. Par sa mère, elle est liée à la famille Wendel et est cousine[1]d'Ernest-Antoine Seillière, l'ancien dirigeant du patronat français et président du groupe Wendel.

Elle est mariée depuis le 12 février 1970 à Guy de Panafieu, dirigeant d'entreprise, avec qui elle a eu quatre enfants : Thierry, Charlotte, Marc et Claire, lesquels lui ont donné quatre petits-enfants.

Carrière professionnelle

Elle est diplômée de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et titulaire d'une licence en sociologie de la Faculté des sciences humaines de Paris.

De 1970 à 1973, elle est cadre dans une société de recrutement de personnel puis entre rapidement en politique comme assistante parlementaire de son père François Missoffe, alors député du 17e arrondissement de Paris.

Carrière politique

Aux cérémonies du 11 novembre 2007

En 1979, elle entre au Conseil de Paris comme conseillère du 17e arrondissement.

De 1980 à 1983, elle est adjointe au maire de Paris, Jacques Chirac, chargée des questions périscolaires. Elle est ensuite chargée de la culture, de 1983 à 1995. Elle institue en 1993 une commission chargée d'identifier et de mettre à l'index les ouvrages « contraires aux bonnes mœurs » présents dans les bibliothèques municipales[4].

De 1983 à 1995, elle est conseillère de Paris du 16e arrondissement[5].

En mars 1986, suppléante d'Alain Juppé, elle devient député RPR quand celui-ci est nommé ministre du Budget dans le gouvernement de Jacques Chirac.

Françoise de Panafieu est élue député sous son nom une première fois le 12 juin 1988 (réélue en 1993 et 1997 dans la dix-septième circonscription de Paris, à cheval sur les 17e et 18e arrondissement de Paris). Avant elle, son père (1962-1974), puis sa mère (1974-1986), ont représenté le 17e arrondissement à l'Assemblée nationale[2].

Elle cède son siège de député à son suppléant Roland Coche en 1995 quand elle entre dans le gouvernement d'Alain Juppé en tant que ministre du Tourisme. Elle est « débarquée » 6 mois plus tard en même temps qu'un certain nombre de femmes du gouvernement (surnommées les juppettes). Elle poursuit sa carrière politique à la mairie de Paris où, sous le mandat de Jean Tiberi, de 1995 à 2001, elle est cette fois adjointe chargée des parcs, jardins et espaces verts (elle est adjointe au maire de Paris sans interruption de 1980 à 2001).

De fin septembre 1996 à juin 1997, elle est ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l’Unesco, organisation basée à Paris.

En juin 1997, elle réintègre l'Assemblée nationale dans sa circonscription historique. Suite à la défaite du RPR aux élections, elle prend partie en faveur de Philippe Séguin, contre Alain Juppé, pour qu'il prenne la tête du parti chiraquien.

En 2000, Françoise de Panafieu fut candidate malheureuse à l'investiture du RPR pour l'élection municipale de 2001 à Paris. Elle avait été devancée par Philippe Séguin qui sera lui-même concurrencé lors du scrutin par le maire (exclu du RPR) de Paris Jean Tiberi et finalement battu par le candidat socialiste Bertrand Delanoë. Elle est néanmoins élue maire du 17e arrondissement avec 50,60% des suffrages contre la candidate apparentée communiste proposée par l'union PS-Verts-PC, Clémentine Autain (35,05%), et le candidat tibériste Bernard Lafay (14,33%).

Aux législatives de juin 2002, sentant sa réélection difficile dans sa circonscription d'origine, l'est du 17e arrondissement, elle se présente en tant que dissidente dans la seizième circonscription de Paris voisine contre le député RPR/UMP sortant, Bernard Pons. Elle est élue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007) et reprend les couleurs de la nouvelle UMP. Elle est alors nommée Vice-présidente du groupe UMP à l’Assemblée nationale – membre de la commission des Affaire culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale, de la Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Lors de l'invalidation de l'élection législative dans son ancienne circonscription le 21 novembre 2002, elle soutient le candidat UMP Patrick Stefanini, qui est battu par Annick Lepetit.

Lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, elle est réélue députée de la 16e circonscription (ouest du 17e arrondissement) dès le premier tour avec 64,68% des voix contre notamment 12,50% à Christine Goubert-Martin (PRG) et 3,10% à Yves Contassot (Verts).

La candidate UMP à la mairie de Paris en 2008

Le 25 février 2006, lors du premier tour des élections primaires, vote qui s'est en partie déroulé sur internet, Françoise de Panafieu a obtenu 40,69% des suffrages. Elle devança Claude Goasguen, chef de l'opposition municipale au conseil de Paris depuis 2001, qui a recueilli 23,43% des voix, Pierre Lellouche, qui a obtenu 18,95% des suffrages, et l'ancien maire de la capitale, Jean Tiberi, qui arrive en quatrième position avec 16,98% des voix. Pierre Lellouche comme Claude Goasguen contestèrent certaines modalités de cette campagne, dont une affaire de sondage commandé à l'Institut français d'opinion publique (IFOP) par des proches de la candidate.

Le 28 février 2006 et à la suite du retrait de Claude Goasguen pour le second tour, Françoise de Panafieu est devenue la candidate de l'UMP à la mairie de Paris en 2008.

Le 25 septembre 2006, les 57 élus UMP du Conseil de Paris élurent à la quasi unanimité Françoise de Panafieu à la présidence du groupe UMP. Claude Goasguen, l'ancien titulaire en devenait le vice-président alors que Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement, devenait vice-président délégué. Quelques élus, anciennement élus en 2001 sous les couleurs tibéristes, manifestèrent leur mécontentement en ralliant l'UDF ou les non inscrits, comme son ancien opposant interne dans le 17e, Philippe Lafay, mais aussi Jean-Pierre Pierre-Bloch ou Jean-Louis Arajol (le seul encore inscrit au groupe UMP). D'autres comme René Galy-Dejean, non reconduit pour les élections municipales de 2008, fondèrent en octobre 2007 un nouveau groupe d'opposition (de 5 élus) au sein du conseil municipal.

Après les primaires est créée une association de soutien sur laquelle la députée de Paris s'appuie pour sa campagne municipale : Paris en vie, fondée par des jeunes et anciens jeunes UMP du 17e arrondissement de la capitale. Fin 2007, Paris en vie lance « PlacePanafieu.fr », blog de soutien à la candidate aux municipales.

La liste UMP/Nouveau Centre qu'elle conduit lors des élections municipales des 9 et 16 mars 2008 est battue par celle conduite par Bertrand Delanoe, le maire sortant. Elle ne parvient pas à mobiliser les électeurs parisiens (43% d'abstention) ni à convaincre le MoDem de s'allier à ses listes. Si les listes UMP/NC/Divers droite remportent les 8 arrondissements déjà détenus par la droite, l'opposition municipale perd néanmoins quelques conseillers de Paris et ne parvient pas à conquérir le moindre arrondissement. Bien que réélue dans le 17ème arrondissement avec 52,75% des voix, Françoise de Panafieu renonce à diriger le groupe UMP au conseil municipal et annonce renoncer également à sa fonction de maire de l'arrondissement au profit de son adjointe Brigitte Kuster[6].

Prises de position

Françoise de Panafieu avait refusé la féminisation forcée des mots et des fonctions continuant de signer ses courriers par l'intitulé « LE député-maire », mais elle est depuis revenue sur cette position, estimant qu'il s'agissait d'un symbole fort. Elle a voté la loi sur la parité, sans hésitation, mais plus par raison que par passion[7].

Dans une interview au Journal du dimanche de juillet 2002, elle se déclara favorable à l'hypothèse d'une réouverture des maisons closes comme venait de le faire l'Allemagne, estimant que les prostituées pourraient y être en meilleure sécurité.

En juin 2003, dans l'hebdomadaire VSD, elle estima qu'un maire, notamment celui de Paris n'avait « pas vraiment sa place » dans les Gay Pride, une manifestation homosexuelle annuelle organisée dans les rues de la capitale.

Avec un total de 9% de logements sociaux, le 17e arrondissement de Paris était classé fin 2005 en 8e position pour le nombre de tels logements, et en 6e position pour l'accueil des SDF[8]. La loi SRU n'imposant pas de tendre à 20% le niveau de logements sociaux au niveau de l'arrondissement mais de la ville (moyenne de 14,3% à Paris), elle cherche ainsi à préserver une certaine mixité sociale en imposant dans les futurs programmes de reconversion de terrains de l'État (RFF-SNCF) plus de 50% de logements accessibles à la propriété pour les classes moyennes (dont les couples avec deux enfants)[9].

En 2005, elle devient secrétaire nationale de l'UMP, chargée de la culture, puis en 2006 « déléguée générale chargée des questions de société ».

Le 16 octobre 2006, elle prend position en faveur du droit de vote et d'éligibilité des étrangers non européens aux élections municipales, se démarquant nettement de son camp politique au risque de choquer une très grande partie de l'électorat UMP. En adoptant cette position controversée, elle précisa néanmoins qu'elle préférait que le Parlement prévoie dans ce cas « une condition de réciprocité » avec les pays d'origine.

Lors de la campagne municipale de Paris, elle propose notamment, en décembre 2007, de revenir sur la suppression de la carte « Paris fa­mille » et de la mise sous condition de ressources de l'Allocation Paris Petite Enfance effectuée par son adversaire, le maire de Paris Bertrand Delanoe. Elle propose d'allouer 300 euros par mois aux familles qui ne disposeraient pas de places en crèche afin de rémunérer une assistante maternelle, de faire de la garde d'enfant un droit opposable et d'imposer la construction de « microcrèche » de 100 m² dans les nouveaux ensembles immobiliers[10]. Dans son programme présenté en janvier 2008, elle complète ses propositions promettant notamment la livraison de 42 000 nouveaux logements sur 6 ans, dont 24 000 logements neufs, sociaux ou intermédiaires, ainsi que la suppression du domaine immobilier privé de la Ville reconvertis en logements sociaux ou intermédiaires[11]. Enfin, elle milite pour que Paris accueille l’exposition universelle de 2020.

En mars 2009, elle a transmis au Ministère de la Culture un courrier électronique d'un de ses électeurs, Jerôme Bourreau-Guggenheim. Dans ce courrier, l'intéressé, par ailleurs cadre chez TF1, lui fait part de ses réticences concernant la loi HADOPI. Les points critiqués ont d'ailleurs été rejetés ultérieurement par le Conseil Constitutionnel. Néanmoins, M. Bourreau a été licencié de TF1 suite aux pressions du Ministère de la Culture[12],[13]. Cette action a valu à Françoise de Panafieu d'être qualifiée de « balance » par des députés opposés à cette loi[14].

Mandats

  • Mandats au 1er avril 2008 :
  • Membre du conseil municipal du 17e arrondissement
  • Conseiller de Paris depuis 1979.
  • députée UMP de la 16e circonscription de Paris; membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale et membre de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.
  • Membre de la direction nationale de l'UMP chargée des « questions de société ».

Bibliographie

  • Ne jetez pas la démocratie avec l’eau du bain, février 2001.
  • Mon Paris gagnant. Éd. L'Archipel, janvier 2006. 137p.
Précédée par Françoise de Panafieu Suivie par
Bernard Pons
Blason paris 75.svg
Maire du 17e arrondissement de Paris
2001-2008
Brigitte Kuster
Bernard Bosson
Ministre du Tourisme
18 mai - 7 novembre 1995
Bernard Pons

Notes et références

  1. a, b, c et d « Françoise de Panafieu au pied de la dernière marche », L'Express, 23 février 2008
  2. a et b Hervé Nathan, « Décès de François Missoffe », Libération, 29 août 2003
  3. http://aureliefilippetti.free.fr/index.php?post/2007/11/03/Le-Prefet-et-lheritier2&pub
  4. Biographie : Qui est Françoise de Panafieu ? par Noël Blandin, dans La République des Lettres, 24/01/2008.
  5. notice biographique du Who's Who 2006
  6. Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17ème arrondissement, article en ligne du Nouvel Observateur du 18 mars 2008
  7. entretien avec le Républicain Lorrain du 8 mars 2009
  8. Express n°2851 du 23 février au 1er mars 2006
  9. Article du magazine l'Express n°2851 du 23 février au 1er mars 2006
  10. Interview au Figaro du 13 décembre 2007
  11. Le programme de Panafieu sur le site du Figaro
  12. Dénoncé par Albanel, viré par TF1
  13. Chapitre III du livre La Bataille Hadopi, collectif d'auteurs
  14. Compte-rendu intégral de la première séance du mardi 12 mai 2009 de l'Assemblée Nationale , question du député Michel Françaix sur le licenciement d'un cadre de TF1

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