François joseph paul de grasse

François joseph paul de grasse

François Joseph Paul de Grasse

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François Joseph Paul de Grasse
François Joseph Paul de Grasse
Naissance 13 septembre 1722
Le Bar-sur-Loup
Décès 11 janvier 1788 65 ans)
Tilly
Origine Français
Allégeance Flag of the Sovereign Military Order of Malta.svg Ordre de Malte
Royaume de France Royaume de France
Arme La Royale
Grade Amiral
Service 1734 - 1784
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique
Faits d’armes Bataille d'Ouessant
Bataille de la baie de Chesapeake
Bataille de Saint-Kitts
Bataille des Saintes

François Joseph Paul, marquis de Grasse Tilly, comte de Grasse, né au château des Valettes de Le Bar (actuellement Le Bar-sur-Loup, Alpes-Maritimes) le 13 septembre 1722 et décédé le 11 janvier 1788 au château de Tilly dans les actuelles Yvelines, est un héros de l'indépendance américaine et un amiral français

Sommaire

Enfance

Dernier garçon d'une famille de la noblesse provençale issue des anciens princes d'Antibes, François-Joseph de Grasse nait au château familial du Bar-sur-Loup où il passe la plus grande partie de son enfance.

De l'ordre de Malte au service du roi de France

À l'âge de onze ans, François-Joseph de Grasse entre dans l'ordre de Malte comme page du Grand Maître de l'ordre. Il est en effet de tradition dans beaucoup de vieilles familles provençales d'envoyer ses fils cadets servir sur les navires de l'Ordre de Malte. Mais en 1740, après six années d'apprentissage ponctuée de caravanes sur les galères de la Religion (catholique), François-Joseph choisit d'entrer au service du Roi de France. Il effectue ensuite toute sa carrière dans la marine royale française.

Enseigne de vaisseau en 1743, il se retrouve engagé dans les combats de la guerre de Succession d’Autriche. Le 22 février 1744, il participe sur le Diamant au combat du cap Sicié, puis fait campagne aux Antilles et passe en 1746 sur le Castor avec lequel il participe à la capture d’une corvette anglaise sur les côtes d’Acadie. En 1747, il embarque sur la Gloire dans l’escadre de La Jonquière, où il est blessé et fait prisonnier au combat du cap Ortegal contre l’escadre anglaise d’Anson (15 mai 1747).

La guerre terminée, il fait une croisière en 1752 au Levant, sur la Junon. Il est ainsi promu lieutenant de vaisseau en 1754, et fait campagne sur l’Amphion en 1755 à Saint Domingue. La guerre avec l’Angleterre reprend en 1756, et il participe en 1757 sur le Tonnant à la défense de Louisbourg dans la concentration navale de Dubois de La Motte. La même année, il commande le Zéphyr en croisière sur les côtes d’Afrique. En 1762, il devient capitaine de vaisseau et commande l’année suivante le Protée aux Antilles alors que se termine la terrible Guerre de Sept Ans qui a vu la marine royale enregistrer de lourdes défaites et la destruction de l’essentiel du premier empire colonial français.

En 1765, il commande l’Héroïne dans l’escadre de Duchaffault lors de l’expédition de Larache, puis l’Iris en 1772 en escadre d’évolutions. En 1775, il dirige l’Amphitrite aux Antilles, puis l’Intrépide en 1776. De Grasse se taille une réputation de bon manœuvrier[1]. Jean-Christian Petitfils le décrit comme « un homme de haute taille, peu sympathique [...], avec son visage de bouledogue, lourd, fermé, sévère, le nez fort, la bouche épaisse et méprisante, comme le représente une toile de Jean-Baptiste Mauzaisse au musée de Versailles. Cet ancien chevalier de Malte, qui avait bourlingué sur toutes les mers, était craint des officiers et des matelots[2]. »

En 1776, une partie des colons anglais d'Amérique proclament leur indépendance. Les « Insurgents » sollicitent l’aide du roi de France. Louis XVI et ses ministres hésitent longuement, puis s'engagent auprès de la jeune république américaine pour venger les défaites de la guerre de Sept Ans et combattre les prétentions anglaises à un contrôle total des mers. En 1778, la guerre éclate donc de nouveau entre la France et l’Angleterre. De Grasse a 54 ans, ce nouveau conflit lui offre l'opportunité de se distinguer et d'entrer dans l'Histoire.

La Chesapeake et Yorktown : le héros de la guerre d'Indépendance américaine

Bataille de Chesapeake. Peinture du XIXe siècle du Hampton Roads Naval Museum de Norfolk.

À l'ouverture du conflit, De Grasse est nommé chef d’escadre, et il sert sous les ordres d’autres amiraux. Dans l’escadre de d’Orvilliers, il commande le Robuste lors de la bataille d’Ouessant, le 27 juillet 1778, puis rejoint avec une flottille de renfort l’escadre de d’Estaing aux Antilles, et prend part aux combats de la Grenade en juillet 1779, et de Savanah en août septembre 1779. En 1780, il commande une division dans l’escadre de Guichen, et se distingue aux trois combats livrés au commodore Rodney, au large de la Dominique.

En mars 1781, De Grasse est nommé lieutenant général, et il reçoit enfin le commandement d’une grande escadre, avec pour mission principale de partir aux Antilles pour couvrir la défense des Iles du Vent. Il met son pavillon sur le Ville-de-Paris, et part de Brest le 22 mars à la tête de 20 vaisseaux, 3 frégates et 120 bâtiments[3] transportant 3 200 hommes de troupe. L’escadre arrive le 28 avril à la Martinique, obligeant l’amiral Hood à lever le blocus de Fort Royal où De Grasse entre le 6 mai. Un de ses premier succès est la reprise de l’île hollandaise de Tobago[4] le 1er juin. Le 5 juillet, il appareille pour Saint Domingue en escortant un gros convoi.

Au mouillage de Cap Français (aujourd’hui Cap-Haïtien, au nord-ouest de l’île de Saint Domingue), De Grasse reçoit l’appel à l’aide de George Washington et du général Rochambeau, le commandant du corps expéditionnaire français débarqué le 11 juillet de l’année précédente dans le Rhode Island. Cette troupe d'un peu moins de 6 000 hommes a passé l’hiver dans un camp retranché à Newport, en attendant les renforts promis par Louis XVI[5]. La situation des Américains est alors très hasardeuse : pas d’argent, plus de médicaments, des désertions en masse, deux importantes armées anglaises stationnant à New-York et en Virginie... Les troupes anglaises installées à New-York sont solidement retranchées, et Rochambeau conseille à Washington de marcher plutôt vers l’armée anglaise du sud, commandée par Cornwallis, retranché dans la presqu’île de Yorktown, dans la baie de la Chesapeake[6]. Depuis son camp retranché, Cornwallis peut menacer les environs en recevant des renforts de la mer, car les escadres anglaises patrouillent le long de la côte américaine. Mais cette position peut aussi se transformer en piège mortel si une armée parvient à bloquer la presqu’île de Yorktown, et si la flotte anglaise est tenue à distance de l’entrée de la baie.

De Grasse, qui n’a pas d’ordre précis de Versailles, envisage de monter une attaque sur la Jamaïque ou éventuellement New-York. Il accepte cependant le plan qui lui est proposé. L’escadre de Barras de Saint-Laurent qui stationne à Newport où elle est inactive accepte de se joindre à l’opération. C’est un renfort important qui donne une très nette supériorité navale aux Français pour tenter cette opération de grande envergure. De Grasse emprunte sous sa signature 500 000 piastres à des banquiers espagnols, et fait embarquer sur sa flotte les sept régiments destinés à attaquer la Jamaïque, avec un petit corps de dragons et d’artilleurs : 3 200 hommes en tout, avec du matériel de siège, des canons et des mortiers[7].

Commence alors une « opération combinée extraordinaire. Il joue sur les distances maritimes qui séparent les différents théâtres d’opération pour créer la surprise et obtenir une supériorité décisive face à un ennemi qui ne s’y attend pas[8]. » Les troupes de Rochambeau, très éloignées de Yorktown commencent une marche forcée vers le sud de plus de 600 km, en laissant de côté l’armée anglaise de New-York, alors que les quelques centaines de cavaliers de La Fayette et du général Waine remontent vers la baie jusqu’à Williamsburg. Mais l’essentiel vient de la mer : le 30 août, les 28 navires de ligne et les 4 frégates de De Grasse se présentent à l’entrée de la Chesapeake. Le débarquement des troupes, sous les ordres du marquis de Saint-Simon commence aussitôt. La situation des Français reste pendant plusieurs jours extrêmement aventureuse, car avec 8 000 soldats réguliers et 9 000 américains loyalistes, Cornwallis dispose de forces très supérieures. L’armée de Rochambeau est encore loin.

Le 5 septembre, l’opération de débarquement n’est pas encore achevée, et une flotte se présente à l’horizon, mais ce n'est pas celle de Barras de Saint-Laurent. C'est le pavillons des anglais Hood et Graves qui apparaît dans les longues vues, avec 19 (ou 20 selon les historiens) navires de ligne et 7 frégates. L’instant est décisif pour les Français, qui d’assiégeants risquent de se retrouver en situation d’assiégés, enfermés dans la baie. Mais De Grasse réagit immédiatement : il stoppe le débarquement, laisse filer les ancres, et se prépare à engager le combat avant que l’escadre anglaise ne bloque la baie entre les caps Charles et Henry. De Grasse a un atout important : il a plus de vaisseaux (il en engage 24 sur 28, mais plus de mille marins n'ont pas eu le temps de rembarquer) que les deux amiraux anglais. Côté anglais, Hood trop sûr de lui -car il est du côté du vent- laisse passer sa chance en attendant que les Français se déploient pour ouvrir le feu. À cette première erreur, s’ajoute une confusion dans la compréhension des signaux : l’avant-garde garde anglaise s’éloigne de son centre et de son arrière garde alors que les Français ouvrent le feu[9]. La tombée de la nuit sépare les combattants, la bataille a duré quatre heures et a été indécise, mais la flotte anglaise a beaucoup souffert : 5 vaisseaux sont très abimés, l'un d'eux coule et un autre doit être sabordé dans la nuit. Hood et Graves restent encore au large jusqu’au 9 septembre, avant de rentrer sur New-York pour réparer. Ce retrait signe la victoire de De Grasse à la « bataille des caps », que l’histoire retient sous le nom de bataille de la baie de Chesapeake. La nasse de Yorktown[10] est désormais fermée : Cornwallis ne peut plus attendre aucun secours de la mer.

De Grasse reprend aussitôt le blocus. Il débarque 2 500 marins pour renforcer les 3 200 hommes de Saint-Simon, alors que le 9 septembre (jour où s’enfuit la Royal Navy) arrive l’escadre de Barras de Saint-Laurent qui s’est faufilé le long de la côte : 12 vaisseaux neufs avec 18 transports chargés du matériel de siège (essentiellement de l’artillerie). De Grasse organise aussi une flottille pour transporter sur 200 km dans la baie les troupes de Rochambeau arrivées à Annapolis, alors que Washington qui marche le long de la côte arrive à Williamsburg le 14 septembre. À New-York, Clinton reste sans réaction, car il ne comprend pas la destination prise par Rochambeau et Washington. Lorsqu'il se décide enfin le 17 octobre à envoyer des renforts vers le sud, il est beaucoup trop tard[11].

Cornwallis, qui n’a plus rien à espérer de la mer, se retranche au bout de la presqu’île, dans la petite bourgade de Yorktown.[12] Le 29 septembre commence l’investissement de la place par les coalisés : 3 600 américains et 11 000 français. Washington qui a le commandement théorique mais qui n’a ni les effectifs, ni l’expérience de la guerre de siège, doit laisser faire les Français. Après douze jours et douze nuits passées à s’approcher des positions anglaises en creusant des tranchées, l’artillerie entre en action. Les nouveaux canons Gribeauval incendient deux des trois frégates dans le port, qui contenaient des stocks de munitions. Ils concentrent ensuite leurs tirs sur les deux redoutes (forts), positions capitales pour les britanniques. Au feu terrestre s’ajoute le feu des canons de marine de De Grasse. Écrasé par cette pluie de boulets, la position de Cornwallis devient intenable, d’autant qu’il n’a presque plus de munitions et de vivres. Le 19 octobre, il doit capituler sans condition, avec ses quatorze régiments anglais et hessois.

Cette éclatante victoire laisse aux vainqueurs 214 canons, 22 étendards et 8 000 prisonniers qui défilent en habit rouge entre une rangée de soldats français et une autre d’Américains. La nouvelle de la victoire est accueillie par des transports de joie dans toute l’Amérique et à Versailles. « Jamais la France n’eut un avantage aussi marqué sur l’Angleterre que celui-là » dit Rochambeau en triomphant[13]. Sur le papier il reste encore aux britanniques des troupes considérables à New-York (30 000 hommes) et Charleston pour continuer la guerre. Mais pour le gouvernement anglais la nouvelle est un désastre : « It’s all over » soupire lord North[14] dont le ministère tombe en mars 1782.

« Les Anglais avaient payé le prix de leur dispersion, de la lenteur des communications, de l’absence de coordination et des tensions entre sir Henry Clinton, général en chef, et l’impétueux lord Charles Cornwallis » conclut J.-C. Petitfils[15]. Patrick Villiers et Jean-Pierre Duteil vont plus loin : « Yorktown n’est pas une victoire terrestre, mais bien une victoire navale. Les Insurgents sont définitivement sauvés. Comme l’a souligné l’historien américain Morrison, sans la victoire du comte De Grasse, ce n’est pas la reddition de Cornwallis mais celle de George Washington que l’histoire aurait enregistrée[16]. »

Voir aussi la chronologie détaillée du siège de Yorktown sur Campagne franco-américaine aux États-Unis (octobre 1781), et liste précise des régiments engagés sur Bataille de Yorktown.

La défaite des Saintes : une fin de carrière difficile

De Grasse est moins chanceux lors de la bataille de Saint-Kitts, où il est tenu en échec par l'Amiral Hood. Peu après, en avril 1782, abandonné par son subordonné Bougainville, il est vaincu et fait prisonnier par l'amiral George Brydges Rodney lors de la bataille des Saintes. Quelques mois plus tard il rentre en France, publie un Mémoire justificatif et, en 1784, il est acquitté par une cour martiale.

Le château de Tilly.

Le contre-amiral de Grasse meurt le 11 janvier 1788 dans son château de Tilly, à vingt kilomètres au sud-ouest de Mantes-la-Jolie, dans les actuelles Yvelines. Il est inhumé le 16 janvier 1788 en l'église Saint-Roch, rue Saint-Honoré à Paris Ier. Son cœur est transféré à Tilly dans le chœur de l'église paroissiale, puis en 1923 dans le tombeau de son épouse.

Hommages

Mémorial

Au Cape Henry Memorial à Fort Story, dans la ville de Virginia Beach, un monument célèbre le rôle de l'amiral de Grasse et des marins français qui aidèrent les États-Unis à conquérir leur indépendance à la bataille de Chesapeake en autorisant la victoire de Yorktown.

Une statue commémorant l'Amiral de Grasse est dressée à Grasse, sur la place du Cours Honoré Cresp. Le socle de la statue porte une citation de George Washington : « Vous avez été l'arbitre de la guerre. »

À Paris, un monument à la mémoire de l'Amiral de Grasse se trouve Boulevard Delessert dans les jardins du Trocadéro. Ce monument est l'œuvre du sculpteur Paul Landowski et a été offert à la ville de Paris par un américain, Kingsley Macomber. Il a été inauguré en 1931.

Navires

Deux navires de « La Royale » ont porté son nom :

  • Le croiseur De Grasse (1939-1974).
  • La frégate De Grasse.

Trois navires de la marine américaine ont également porté son nom :

Les canons anglais

Le Congrès des États-Unis a offert à l'amiral de Grasse quatre canons 6 Pounder pris aux Anglais lors du siège de Yorktown. Ils sont logés en regard de quatre ouvertures dans la grille du château de Tilly. Les canons originaux ont toutefois été fondus pendant la Révolution française. Des reproductions ont été réinstallées en juin 1976 pour le bicentenaire de l'Indépendance des États-Unis.

Galerie

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Sources et bibliographie

  • Mémoire du comte de Grasse sur le combat naval du 12 avril 1782, avec les plans des positions principales des armées respectives. - 1782
  • Son fils Alexandre de Grasse a publié une Notice biographique sur l'amiral comte de Grasse d'après les documents inédits en 1840.

Ouvrages récents :

  • Dictionnaire des marins français, Etienne Taillemite, éditions Tallandier, nouvelle édition revue et augmentée, 2002.
  • L'Europe, la mer et les colonies XVIIe-XVIIIème siècle, Patrick Villiers, Jean-Pierre Duteil, Carré Histoire, Hachette supérieur, 1997.
  • La France dans le monde au XVIIIème siècle, Jean Meyer, Jean Béranger, éditions Sedes, 1993.
  • Les relations internationales en Europe (XVIIème-XVIIIème siècle), Lucien Bély, éditions PUF, 1992.
  • Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, éditions Perrin, 2005.
  • La monarchie des lumières, 1715-1786, André Zysberg, Nouvelle histoire de la France moderne, éditions du Seuil, 2002.

Notes et références

  1. Dictionnaire des marins français, Etienne Taillemite, ed. Tallandier, nouvelle édition revue et augmentée, 2002.
  2. Louis XV, chapitre 13, Le traité de Versailles, J.-C. Petitfils, éd. Perrin, 2005.
  3. Chiffres donnés par J.-C. Petitfils, Louis XVI, op.cit, mais 21 vaisseaux et 156 voiles auraient composé l'expédition selon P. Villier et J.-P. Duteil dans L'Europe, la mer et les colonies, XVII-XVIIème siècle, p.131, Hachette supérieur, 1997. La comptabilité exacte des vaisseaux dans les escadres varie selon les ouvrages et les historiens. Le site Histoire-de-fregates.com présente l'escadre à 26 vaisseaux en donnant le nom de tous les bâtiments.
  4. Depuis le 19 décembre 1780, l'Angleterre avait déclaré la guerre aux Provinces-Unies qui devenait ainsi une alliée de Louis XVI. Comme les Français, les Néerlandais étaient exaspérés par la volonté hégémonique de l'Angleterre sur les mers et qui s'était arrogée le droit de contrôler tous les navires et de saisir ceux lui semblant être une menace, y-compris les neutres, et avaient approuvé un texte français proclamant la liberté des mers. Une "Ligue de la neutralité armée" était même proclamée par de nombreux États européens : Russie, Prusse, Espagne, Portugal, Autriche, royaume des Deux-Siciles, et la France. Ce texte apparaissait comme une dénonciation des pratiques anglaises et fut interprété comme un camouflet diplomatique pour Londres, qui en représailles déclara la guerre aux Néerlandais pour les empêcher d'y adhérer. L'Angleterre était très isolée et sans alliée dans ce conflit.
  5. Ces troupes ne seront jamais envoyées, Louis XVI refusant pour des raisons financières les renforts de 10 000 hommes demandés par Rochambeau. D'après J.-C. Petitfils, Louis XVI, chap. 13, op. cit.
  6. Au total l'Angleterre déploie à peu près 50 000 soldats sur toute l'Amérique du nord en 1781. D'après A. Zysberg, La monarchie des Lumières, 1715-1786, p.387, éd. Le Seuil, 2002.
  7. Louis XVI, chapitre 13, J.-C. Petitfils, op. cit.
  8. L'Europe, la mer et les colonies, XVII-XVIIIème siècle, P. Villiers, J.-P. Duteil, p.131, op. cit.
  9. C'est Louis Antoine de Bougainville, le célèbre explorateur du Pacifique, commandant de l'avant garde qui entre le premier au contact.
  10. Plan des opérations sur histoire-de-fregates.com
  11. Le siège en est presque à la fin. Lucien Bély, Les relations internationales en Europe (XVIIème-XVIIIème siècle), PUF, 1992, p.629.
  12. Une petite localité d’une soixantaine de maisons de brique qui donne sur l’immensité de la baie. « Un paysage mélancolique de dunes sablonneuses et de marais couverts de roseaux, que venait rehausser de son éclat l’émeraude de la mer » selon J.-C. Petitfils, Louis XVI, op. cit.
  13. Rapporté par J.C. Petitfils, Louis XVI, op. cit.
  14. Rapporté par A. Zysberg, op. cit. p.388.
  15. Louis XVI, op. cit.
  16. Patrick Villiers, Jean-Pierre Duteil, L'Europe, la mer et les colonies, op. cit. p.133.
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