François Cretté-Palluel

François Cretté-Palluel

François Cretté-Palluel, né en 1741 à Drancy[1] et mort le 29 novembre 1798 à Pierrefitte, est un agronome français.

Sommaire

Biographie

Né à Drancy-les-Noues d’une famille de cultivateurs, passant beaucoup de temps à Paris, mais revenant souvent dans sa famille, fortifiant ainsi son goût pour l’agriculture, son père, François Cretté, maître de poste à Saint-Denis, lui confie la direction de la culture de ses terres de Dugny et du Bourget, près de Paris, alors qu’il a 17 ans.

Sa femme contribue aussi au perfectionnement de l’art agricole. Lui-même, dans ses domaines, il entreprend des travaux de dessèchement (en suivant les méthodes de Bradley) ; beaucoup viennent observer les résultats. Il se distingue également par plusieurs plantations, entre autres des prairies artificielles, et par la suppression des jachères. En 1785, il reçoit une médaille d’or de la part de la Société d’agriculture de Paris, en récompense de ses travaux, et en devient membre en 1787, ce qui fait redoubler son zèle, sa ferme devenant le théâtre des expériences de cette Société.

Il assortit les plantes au sol, donne de l’importance aux plantes traçantes et pivotantes ; il échelonne les époques des ensemencements, permettant la disposition constante de fourrages. Avant d’être membre de la Société, il ne cultive en prairies artificielles que du trèfle et de la luzerne, mais ensuite il s’intéresse davantage aux navets, à la chicorée sauvage, en particulier mêlée avec du trèfle, de la grande pimprenelle et du ray grass. Si plusieurs agronomes ont remis en question cet usage de la chicorée sauvage comme fourrage vert, ce n’est pas le cas d’Arthur Young, qui souligne que « si un homme n’avoit rien fait autre chose pendant sa vie, seroit suffisante pour prouver qu’il n’a pas vécu en vain. » Il donne par ailleurs une grande impulsion à la culture des pommes de terre, créant même une charrue qui facilite leur culture.

Maître de poste à Saint-Denis, à Sannois et à Franconville (qu’il cède en 1789 à son frère Alexandre pour 165 000 livres[2], ayant un grand nombre de chevaux à nourrir, il use beaucoup des moulins propres à hacher de la paille, et on en fait de portatifs. Il est successivement député à l’Assemblée législative, administrateur du département de Paris, puis juge de paix à Pierrefite.

Publications

  • Mémoire sur les avantages et l'économie que procurent les racines employées à l'engrais des moutons à l'étable. Mémoires d'Agriculture, Trimestre d'été, 1788 17-23, texte intégral sur Gallica.
  • Mémoire sur l’amélioration des biens communaux, les desséchements des marais, le défrichement des terres incultes et la replantation des bois, Paris : Impr. royale, 1790, in-8°, 32 p.
  • Mémoire sur le dessèchement des marais, et particulièrement sur ceux du Laonnois, Paris, 1789, in-8°
  • Formulaire des propriétaires, Paris, 1790, in-8°
  • Traité sur les prairies artificielles. Extrait des Mémoires de la Société d’Agriculture de Paris, et des auteurs modernes les plus estimés. Augmenté de la culture de dix plantes qui ne se trouvent pas dans Gilbert. On y a joint la description d’une machine simple, indispensable dans les grandes exploitations, avec laquelle on coupe facilement soixante boisseaux de racine par heure, Paris, 1801, in-8°, V-360 p.

Voir aussi

Articles connexes

Sources

  • Louis-Gabriel Michaud, Bibliographie universelle, ancienne et moderne, 1813, tome X, p. 248
  • Florian Reynaud, Les bêtes à cornes (ou l'élevage bovin) dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire, 2009, annexe 2 (publications)

Notes et références

  1. Biographie de François Cretté-Palluel
  2. Jean-Marc Moriceau, Les fermiers de l’Île-de-France, XVIe-XVIIIe siècle, Paris : Fayard, 1994, p. 668 (Arch. nat., MC, CX, 527, 02-04-1789, vente Cretté)

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Cretté-Palluel de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Francois-Hilaire Gilbert — François Hilaire Gilbert François Hilaire Gilbert, né à Châtellerault le 18 mars 1757 et décédé à Signoriolano, en Castille (Espagne) le 7 septembre 1800), est un vétérinaire français. Sommaire 1 Biographie 2 Publications 3 Sources …   Wikipédia en Français

  • François-hilaire gilbert — François Hilaire Gilbert, né à Châtellerault le 18 mars 1757 et décédé à Signoriolano, en Castille (Espagne) le 7 septembre 1800), est un vétérinaire français. Sommaire 1 Biographie 2 Publications 3 Sources …   Wikipédia en Français

  • François-Hilaire Gilbert — Pour les articles homonymes, voir Gilbert. François Hilaire Gilbert, né à Châtellerault le 18 mars 1757 et décédé à Signoriolano, en Castille (Espagne) le 7 septembre 1800, est un vétérinaire français. Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Dugny — 48° 57′ 00″ N 2° 25′ 00″ E / 48.9500, 2.4167 …   Wikipédia en Français

  • Drancy — 48° 56′ N 2° 27′ E / 48.93, 2.45 …   Wikipédia en Français

  • 1798 en science — Années : 1795 1796 1797  1798  1799 1800 1801 Décennies : 1760 1770 1780  1790  1800 1810 1820 Siècles : XVIIe siècle  XVIII …   Wikipédia en Français

  • 1741 en science — Années : 1738 1739 1740  1741  1742 1743 1744 Décennies : 1710 1720 1730  1740  1750 1760 1770 Siècles : XVIIe siècle  XVIIIe s …   Wikipédia en Français

  • Familles subsistantes de la noblesse française — Les familles subsistantes de la noblesse française sont les familles contemporaines qui peuvent prouver qu elles descendent en lignée naturelle (sans adoption), légitime et masculine d une personne ayant obtenu la qualité de noble, reconnue ou… …   Wikipédia en Français

  • Hénouville — 49° 29′ 00″ N 0° 58′ 00″ E / 49.48333, 0.96667 …   Wikipédia en Français

  • Liste Des Familles Subsistantes De La Noblesse Française — Familles subsistantes de la noblesse française Le nombre de familles subsistantes de la noblesse française fait depuis longtemps débat. Pour l ISGN et l ANB[1] en 2007, il resterait moins de 8 000 familles pouvant prouver leurs origines nobles,… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”