France*

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France

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République française (fr)
Drapeau de la France Armoiries de la France
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité
carte
Langue officielle Français
Capitale Paris
48°52′N 2°19.59′E / 48.867, 2.3265
Plus grande ville Paris
Forme de l’État
 - Président de la République
 - Premier ministre
République
Nicolas Sarkozy
François Fillon
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 41e[1]
675 417[2] km²
0,26 %
Population
 - Totale (Janvier 2009)
 - Densité
Classé 21e
65 073 482[3] hab.
96,3[4] hab./km²
Formation
 Traité de Verdun
 
843
Gentilé Français (e)
PIB (PPA) (2008) $2 130 milliards[5] ( 8e)
PIB (nominal) (2008) $2 865 milliards[6] ( 5e)
IDH (2006) Augmentation 0,955 (élevé) ( 11e)
Monnaie Euro et Franc CFP[7],[8] (EUR)
Fuseau horaire UTC +1 (CET) ;

heure d'été : UTC+2 (CEST)

Hymne national La Marseillaise
Domaine internet .fr[9], .eu[10]
Indicatif
téléphonique
+33


La France, ou République française pour les usages officiels, est un pays membre de l'Union européenne dont le territoire métropolitain, appelé France métropolitaine, se situe en Europe de l'Ouest. La France est constituée de territoires situés à divers endroits du globe terrestre. Ces territoires font de la France le pays le plus vaste de l'Union européenne et d'Europe. De plus, la France est le pays le plus anciennement constitué des grands États européens actuels.

Sa capitale, Paris, est la plus visitée au monde, avec 45 millions de touristes annuels. Le pays, en incluant les territoires situés outre-mer, a une superficie de 675 417 km2 et une population de 65,1 millions d’habitants au 1er janvier 2009[3].

Le français est la langue officielle de la République. Toutefois, soixante-quinze autres langues, distinctes de la langue officielle et incluant les langues issues de l'immigration, sont pratiquées sur le territoire national[11]. La France est de ce fait le premier pays francophone du monde de par le nombre de locuteurs, et serait le deuxième de par la population totale, après la République démocratique du Congo.

La principale religion en France est le catholicisme avec 51 à 64 % de baptisés[12], mais 32 % de la population se considèrent comme agnostique et le même pourcentage se revendique athée[13].

L'économie française est de type capitaliste avec néanmoins une intervention étatique non négligeable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale destinée à relancer son économie. Notons que depuis le milieu des années 1980, des réformes successives ont entraîné une privatisation de certaines entreprises publiques par désengagement progressif de l'État. En 2008, la France est la cinquième[14] puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, le Japon, la Chine, et l'Allemagne.

Membre du Conseil de l'Europe, la France est l'un des pays fondateurs de l'Union européenne, de la zone euro et de l'espace Schengen. Elle est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et fait partie du Groupe des huit (G8), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Francophonie et de l'Union latine.

Militairement, la France possède l'une des principales forces armées d'Europe tout en étant une puissance nucléaire. Elle est membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), après s'être retirée en 1966 de l’organisation militaire intégrée (commandement), pour y revenir partiellement depuis 2002, puis totalement depuis 2009.

La France est la première puissance nucléaire et spatiale d'Europe, et la troisième mondiale derrière les États-Unis et la Russie.

Au cours du XVIIe siècle, la France et son patrimoine ont été façonnés par les arts et la philosophie. Berceau des « Lumières », elle a influencé les révolutions américaines, puis la Révolution française a insufflé l'élan et l'exemple démocratique dans le monde entier, développant des valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et, depuis 1905, de laïcité. Du fait des explorations de la Renaissance, des XVIIIe et XIXe siècles, la France a diffusé sa culture et sa langue à de nombreux peuples, au Canada, en Afrique, mais aussi dans quelques régions du Moyen-Orient, d'Asie et du Pacifique.

Sommaire

Géographie

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La France est le 47e État par sa surface terrestre et le 2e par la surface de sa zone économique exclusive[15].

Frontières

Le territoire français en Europe est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par la Manche (qui la sépare du Royaume-Uni) et la mer du Nord au nord, par la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie à l’est, et par la mer Méditerranée, l’Andorre, Monaco et l’Espagne au sud.

Les territoires français sur les cinq autres continents sont bordés par le Brésil et le Suriname via la Guyane, le Canada via Saint-Pierre et Miquelon ainsi que le Royaume des Pays-Bas via l’île de Saint-Martin, mais aussi par l’océan Pacifique via la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie et l’île Clipperton ; l’océan Indien via La Réunion, Mayotte et les îles Éparses ; l’océan Antarctique et l'Australie via les Terres australes et antarctiques françaises et la mer des Caraïbes via la Guadeloupe, la Martinique, l’île Saint-Martin et l’île Saint-Barthélemy.

Le territoire européen de la France est localisé dans l'ouest de ce continent (voir la liste de points extrêmes de la France). La France possède aussi des territoires, sous différents statuts administratifs, en dehors d'Europe : en Amérique du Nord, dans les Antilles, en Amérique du Sud, dans l’océan Indien, dans le nord et le sud de l’océan Pacifique et en Antarctique. Elle partage en Europe 2 970 km de frontières terrestres avec huit pays : Espagne (650 km), Belgique (620 km), Suisse (572 km), Italie (515 km), Allemagne (450 km), Luxembourg (73 km), Andorre (57 km), Monaco (4,5 km). En Guyane, les frontières sont de 700 km[16] avec le Brésil et 520 km avec le Suriname. Une frontière longue de 10,2 km (mais non matérialisée) sur l’île de Saint-Martin aux Antilles sépare la partie française de celle sous souveraineté des Pays-Bas. Enfin la Terre Adélie (dans les TAAF) revendiquée par la France est enclavée dans une partie de l’Antarctique revendiquée par l’Australie. Les côtes françaises en Europe présentent quatre façades maritimes tournées vers la mer du Nord, la Manche, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, ce qui fait de la France un carrefour de cultures et de communications unique dans ce continent.

D'une superficie européenne de 543 965 km2 (655 688 km2 avec les territoires des autres continents)[17], la France s'étend sur 1 000 km du nord au sud et d'est en ouest (plus grande distance nord-sud : Bray-Dunes - Cerbère). C'est le troisième plus grand pays d'Europe, après la Russie et l'Ukraine (2e si on compte les territoires hors d'Europe) et le plus grand de l'Union européenne. Le territoire européen de la France a quatre façades maritimes sur (du nord au sud) : la mer du Nord, la Manche, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée. La longueur totale de ses côtes atteint 3 427 km (en dehors des côtes corses qui mesurent environ 1 000 km).

En Europe le pays est principalement délimité par des mers, l'océan Atlantique et des frontières dites « naturelles » : le Rhin, le Jura, les Alpes et les Pyrénées. Les limites actuelles du territoire sont cependant le résultat d’un processus historique. Les frontières actuelles n’ont été définies qu’en 1659 côté Pyrénées, 1815 côté Nord-Est et 1947 côté Alpes. La frontière du Nord-Est ne correspond à aucune limite géographique particulière, de la mer du Nord au Rhin. Elle ne coïncide pas non plus avec les limites linguistiques : des populations francophones vivent en Belgique ou en Suisse.

Paysages

La France métropolitaine a une grande variété de paysages, entre les plaines côtières situées dans le nord et l’ouest et les chaînes de montagnes dans le sud-est (les Alpes) et dans le sud-ouest (les Pyrénées). Les Alpes françaises possèdent le point le plus haut d’Europe de l’Ouest, le mont Blanc, qui culmine à 4 810 m. Il existe aussi d’autres régions montagneuses plus anciennes, telles la Corse, le Massif central, le Jura, les Vosges, le massif armoricain et les Ardennes qui sont assez rocheuses et boisées. La France bénéficie également d’un réseau fluvial étendu qui est composé principalement par la Loire, le Rhône (source en Suisse), la Garonne (source en Espagne), la Seine et une partie des cours du Rhin, de la Meuse, et de la Moselle ainsi que la Somme, et la Vilaine qui constituent leurs propres bassins fluviaux.

Démographie

Article détaillé : Démographie de la France.
Densité de la population française métropolitaine (par département)
Évolution de la démographie de la France métropolitaine entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

La République française comptait 65 073 482 habitants au 1er janvier 2009[18], dont 62 448 977 en métropole,[19] soit environ 1 % de la population mondiale. Un recensement national général était organisé à intervalles réguliers depuis 1801, mais depuis janvier 2004, le recensement est permanent[20].

La croissance démographique française est l’une des plus dynamiques d’Europe, combinant un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne (830 900 naissances contre 531 200 décès) et un solde migratoire positif (environ 100 000 individus) : la population de la France s'est donc accrue de 0,61 %. En ce qui concerne la descendance finale, il s'établit de 2,14 enfants pour les femmes nées en 1956 alors que la fécondité moyenne en Europe est de 1,52 enfant par femme ; la France est le pays le plus fécond d'Europe avec l'Irlande[21].

En outre, la pyramide des âges voit depuis le début du XXIe siècle sa structure évoluer : la part de la population la plus âgée augmente, en raison à la fois de la progression de l’espérance de vie (la France jouit d'une des plus longues espérances de vie au monde[22]) et de l’arrivée vers le troisième âge de la génération du baby boom - ce phénomène est appelé communément le papy boom.

En 2006, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estimait que 4,9 millions d'immigrés (nés étrangers hors du territoire) vivaient en France, soit 8 % de la population. Il faut aussi noter qu'en vertu du droit du sol, les enfants nés de parents immigrés sont considérés comme français. Par conséquent, le nombre de citoyens français d'origine étrangère est évalué à environ 6,7 millions d'après le recensement de 1999 de l'INSEE - ce qui représente environ un dixième de la population française.

La plupart des immigrés viennent d'Europe (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, mais aussi Pologne, Roumanie et les pays formant l'ancienne Yougoslavie), du Maghreb et d'Afrique noire, notamment ses anciennes colonies. Au premier janvier 2005, le nombre d'étrangers (personnes de nationalité étrangère) en France métropolitaine était de 3 501 000 personnes, c'est-à-dire 5,8 % de la population. La proportion de ceux-ci est comparable à la moyenne des pays de l'Europe de l’Ouest[23] comme le Royaume-Uni (4,8 %[24] ), l'Allemagne (8,9 %), l'Espagne (10 %), les Pays-Bas (4,3 %), la Suède (5,3 %), la Belgique (8,6 %) et la Suisse (20,7 %)[25].

Selon Michèle Tribalat, chercheuse à l'INED, le nombre d'immigrés est très difficile à estimer, en raison de l'absence de statistiques officielles. Seules trois études ont été menées, en 1927, 1942 et 1986. D'après une étude de 2004, près de 14 millions de personnes avaient au moins un parent ou un grand-parent étranger[26].

Principales agglomérations

Il ne s’agit pas ici du classement des villes par leur population intra-muros mais du classement approximatif des aires urbaines en fonction de leur population.

# Ville Région Aire urbaine Commune
1 Paris Île-de-France 11 769 433 2 181 371
2 Lyon Rhône-Alpes 1 748 271 472 305
3 Marseille Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 601 095 839 043
4 Lille Nord-Pas-de-Calais 1 164 716 226 014
5 Toulouse Midi-Pyrénées 1 102 887 437 715
6 Bordeaux Aquitaine 999 149 232 260
7 Nice Provence-Alpes-Côte d'Azur 991 903 347 060
8 Nantes Pays de la Loire 763 118 282 853
9 Strasbourg Alsace 638 670 272 975
10 Toulon Provence-Alpes-Côte d'Azur 595 884 167 816

Climat

Article détaillé : Climat de la France.

Environnement

Article détaillé : Liste des écorégions de France.

La France, si l'on inclut l'Outre-mer abrite des ressources naturelles et une biodiversité exceptionnelle, avec la Guyane notamment (une des zones de forêts tropicales les moins fragmentées et les mieux conservées) et avec la Nouvelle-Calédonie qui abrite la seconde plus grande barrière de corail. Dans l'hexagone la biodiversité a connu une dégradation constante depuis deux siècles, à cause de la fragmentation écologique des milieux par le dense réseau routier notamment, et ce malgré le travail des parcs nationaux et des parcs naturels régionaux. Toutefois, le reboisement et le replantage de haies sont des signes d'amélioration. De discrètes mais importantes séquelles de guerres marquent encore le Nord et l'Est du pays, ainsi que le littoral ouest. Plusieurs de ses régions, notamment la Bretagne, sont parmi les plus touchées en Europe par l'eutrophisation ayant pour origine les engrais agricoles et les pesticides. Le pays est enfin confronté à des problèmes d'espèces invasives.


Histoire

La France actuelle, pays de langue romane mais de superstrat germanique, occupe la plus grande partie des anciennes Gaules celtiques, conquises par Jules César, mais elle tire son nom des Francs, un peuple germanique, dont le nom signifie « hommes libres », qui se forma tardivement et s’installa sur une partie des terres de l’Empire romain.

Évolution du nom « France » et du territoire

Francia désigne à l’origine la région du nord de l’Europe, peuplée, ou plutôt dominée par un peuple de guerriers germaniques qui se nomment eux-mêmes les Francs. Francia est une adaptation latine du IIIe siècle du terme Franko(n), nom que donnaient les Francs à leur domaine, alors situé probablement dans l'actuelle Flandre belge. En effet, dès les IIIe et IVe siècles les Romains avaient déjà des contacts avec les Francs, qu'ils enrôlaient comme mercenaires dans leur armée, et ce, bien avant les « invasions » germaniques proprement dites. Francia n’a alors pas une connotation politique mais plutôt géographique ou sociologique, comme le Maghreb ou les Balkans au XXIe siècle. Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élit un chef de guerre nommé « roi des Francs » (rex Francorum), et se place librement sous son autorité pour les affaires militaires. Le nom « Franc » est issu d'un terme germanique signifiant « libre » (on trouve toujours free en anglais, frei en allemand). En langue francique carolingienne le territoire de peuplement franc était dénommé Franchonolant (« Frankenland », ch représentant un [k] guttural), tandis que le territoire de peuplement gallo-romain était dénommé Uualholant (« Welschland », cf. aussi Histoire du terme Wallon et Gaule).

En 1204, le mot Francia désigne, pour la première fois, le territoire sur lequel s’exerce l’autorité de ce roi des Francs, qui commence sporadiquement à se nommer rex Francie sous saint Louis. Cette autorité se limite encore à celle qu’autorise le lien de vassalité, et ne porte donc que sur les seigneurs eux-mêmes, à l’exclusion de leurs territoires, de la population de ceux-ci, et même des propres vassaux de ces seigneurs. On peut donc par exemple rapprocher cet événement de l’utilisation à partir de 1957 d’Europe dans un sens politico-économique. Ceci ouvre toutefois la porte au concept d’une autorité civile du roi sur un territoire. Mais il faut attendre le XVe siècle pour que ce concept soit reconnu, bon gré mal gré, sinon accepté (guerre folle), par la plupart des seigneurs.

Histoire de France
Adhémar de Monteil à Antioche.jpeg

Antiquité

Moyen Âge

Époque moderne

Époque contemporaine

Voir aussi :

Chronologie de la France

Au début du XVIe siècle le concept de « chose publique » fait une réapparition timide après avoir disparu avec la chute de l’Empire romain. En 1499, le contrat de mariage du roi de France, qui dispose de la propriété de la France, tente, sans succès, de constituer un engagement non seulement entre les signataires, mais aussi entre leurs descendants, et même leurs successeurs. La nationalité française est définie à cette époque.

C’est aussi vers cette époque qu’un embryon d’État commence progressivement à se mettre en place. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, le roi est un nomade qui se déplace avec toute son administration, ne restant jamais plus de quelques semaines dans la même résidence, ce qui limite singulièrement les possibilités de centralisation des fonctions étatiques.

Au début du XVIIe siècle, la politique étrangère de la France commence à dépasser les seules agressions militaires directes. Richelieu introduit la diplomatie comme une façon de faire mener ses guerres par d’autres pays.

La Révolution française constitue l’acte de naissance de la nation française, et du peuple français en tant qu’acteur politique. Il ne s’agit alors pourtant encore que de concepts tout théoriques. Ce sont les guerres napoléoniennes, et surtout les grandes guerres de 1870, 1914 et 1939 qui font de la nation française une image mentale partagée par les Français. Les difficultés économiques liées à la mondialisation du début et de la fin du XXe siècle exacerbent parfois, comme dans le reste de l’Europe, ce sentiment national.

Préhistoire, Protohistoire et Antiquité

Articles détaillés : Gaule et Gaule romaine.

La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonte au Paléolithique inférieur. L'un des sites les plus anciens (- 1 800 000 ans), contesté par certains auteurs, est le site de Chilhac (Haute-Loire). Plusieurs sites français ont donné leur nom à des faciès culturels, tels que l'Acheuléen, le Moustérien, le Solutréen ou le Magdalénien. Le territoire national compte un nombre important de grottes ornées du Paléolithique supérieur dont la plus connue est sans doute Lascaux (Dordogne, -15 000). À partir de -7000 environ, la région entre dans le Néolithique, le plus ancien village connu étant le site de Courthézon (Vaucluse), daté de -4 500 environ.

Arrivés vers -900 sur le territoire de la France actuelle, les Celtes en occupent l’ensemble au IIIe siècle av. J.-C. Vers 680 av. J.-C., le littoral méditerranéen voit l’arrivée des premiers colons grecs, avec la fondation du comptoir d’Antibes.

La Gaule passe sous la domination romaine vers 125 av. J.-C. pour la Gaule narbonnaise, et en 51 av. J.-C., après la guerre des Gaules, pour le reste du territoire. Sous l’Empire, une civilisation gallo-romaine prospère se développe, apportant à la France une base de culture latine et conduisant indirectement à la christianisation, qui s’opère lentement du IIe au VIe siècle.

La France mérovingienne et carolingienne

Articles détaillés : Grandes invasions, Mérovingiens et Carolingiens.

La Gaule connaît à partir du Ve siècle l’époque des invasions barbares, avec la présence de plusieurs peuples, notamment les Burgondes, les Wisigoths et les Francs.

Le baptême de Clovis, roi des Francs, peintre anonyme, vers 1500

Une grande partie des régions constituant la France actuelle sont réunies sous Clovis en 507 (réunion sous la domination franque, ou regnum francorum, des Alamans, des Burgondes et des Wisigoths au nord des Pyrénées). Ce « royaume des Francs » qui s’exerce sur ce que l’on appelait encore la Gaule tire sa légitimité et son unité de sa romanité culturelle. Mais il est partagé puis réuni à de multiples reprises au gré des héritages des héritiers de Clovis (dynastie des Mérovingiens). Ces royaumes ultérieurs s’appellent Neustrie (Paris), Austrasie (Metz), Bourgogne (Chalon), Aquitaine (Bordeaux).

À partir du milieu du VIIIe siècle Pépin le Bref, issu de la famille des Pipinnides est le premier roi des Francs non mérovingien. Il étend considérablement le royaume des Francs, bientôt érigé en Empire sous le règne de son fils Charlemagne et de son petit-fils Louis le Pieux. Après la mort de Louis, son domaine est partagé en trois parties où l’autorité centrale s’effondre rapidement, ramenant l’organisation de la région à la situation antérieure : la Francia orientalis (à l’est), la Francia occidentalis (à l’ouest) et entre les deux l’éphémère Francie médiane, domaine d’un empereur très théorique. La partie orientale correspond à ce qui devint plus tard le Saint-Empire romain germanique et la partie occidentale, à la France. C’est de 842, avec les serments de Strasbourg passés entre les petits-fils de Charlemagne, que date la source la plus ancienne attestant l’usage de deux langues différentes de part et d’autre du Rhin (le tudesque et le roman). Ce texte a donc souvent été présenté comme l’acte fondateur de la France (et de l’Allemagne). Des descendants de Charlemagne — les Carolingiens — conservent une influence symbolique sur des territoires correspondant très grossièrement à la France jusqu’en 987, date à laquelle le duc Hugues Capet est élu roi des Francs.

La France au bas Moyen Âge

Articles détaillés : Capétiens et Maison capétienne de Valois.

Hugues Capet, en modifiant les règles de succession, crée les conditions qui permettront, au long des siècles suivants, la constitution de la France. Ses descendants, les Capétiens règnent alors sur la France, en trois dynasties successives (Capétiens directs, Valois et Bourbons), jusqu’en 1792 lorsque Louis XVI est déposé lors de la Révolution française, puis durant un intermède de trente ans, de 1814 à 1848.

Les premiers rois de la dynastie étendent progressivement le domaine royal, consolident la royauté franque malgré l’opposition des Plantagenêts, qui se matérialise par la guerre de Cent Ans. Mais ce n’est qu’à la fin du XIIe siècle que Philippe Auguste étend pour la troisième fois en un millénaire l’autorité du roi des Francs des Pyrénées à la Manche. C’est à cette époque qu’on commence à employer l’expression royaume de France, et que celui-ci acquiert un poids comparable à celui de l’Angleterre ou du Saint Empire romain germanique. Les derniers siècles du Moyen Âge, marqués par les crises de la guerre de Cent Ans et de la peste noire, renforcent finalement l’autorité royale, qui ne devient incontestable qu’au XVe siècle, avec Louis XI.

Renaissance et absolutisme

Louis XIV en costume de sacre
Articles détaillés : Renaissance et Ancien Régime.

À la fin du Moyen Âge, l’Espagne des rois catholiques et les possessions des Habsbourg s’unissent, ce qui donne naissance à l’empire de Charles Quint. François Ier et son fils Henri II luttent contre cette nouvelle puissance avec des succès et des revers. Mais les guerres de religion qui marquent la seconde moitié du XVIe siècle et le règne des derniers Valois (François II, Charles IX, Henri III) éloignent la France du théâtre européen.

Il faut attendre Henri IV, puis Louis XIII et son ministre Richelieu, pour que la prépondérance espagnole soit remise en cause au profit de la France. Malgré la disparition prématurée de ces acteurs, l’équilibre des forces est rétabli puis renversé, par de grands politiques comme Mazarin, notamment en 1648 (traité de Westphalie) et 1659 (traité des Pyrénées).

Dans le domaine colonial, le bilan est en revanche mitigé : malgré un bon départ en Amérique avec l’expédition de Jacques Cartier sous François Ier, une implantation réussie aux Antilles, en Louisiane, et au Sénégal sous Louis XIV, le manque de détermination de Louis XV a conduit à de graves échecs devant les Anglais en Inde et au Canada, et, ainsi, à rompre la dynamique créée par ses prédécesseurs.

La Révolution et l’Empire

Les difficultés financières, le refus des réformes et l’impatience du peuple conduisent à la Révolution française, de 1789 à 1799. Cet épisode marquant dans la construction de l’histoire nationale voit naître notamment la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de la promotion des idéaux de liberté, égalité, fraternité.

La Révolution se déroule en plusieurs phases et commence par un essai de monarchie constitutionnelle, avec la réunion des états généraux, puis la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, les troubles politiques et sociaux (opposition du tiers état face à la noblesse) aboutissent à la chute de la monarchie, le 10 août 1792. L’ébullition révolutionnaire conduit à une succession de régimes (République de la Convention, Directoire, Consulat), tous en conflit quasi permanent avec les autres pays européens restés monarchistes, inquiets d’une propagation des idées républicaines.

À partir de 1799, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir, d’abord comme Premier consul, puis comme empereur. Cette période voit l’instauration de nouvelles institutions, tandis que la France s’étend militairement à travers l’Europe, avant une période de sérieux revers. Cette période s’achève par la restauration des Bourbons en 1815.

Le XIXe siècle

La Restauration de 1815 marque le début d’une nouvelle tentative de monarchie constitutionnelle, mais les tensions des règnes de Louis XVIII puis surtout de Charles X conduisent à la Révolution de 1830 qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. De 1830 à 1848, la Monarchie de Juillet est un régime soutenu par la bourgeoisie, mais qui suscite une opposition légitimiste, bonapartiste et surtout républicaine.

Cette dernière entraîne la révolution de février 1848 qui voit une tentative de régime présidentiel, la Seconde République.

Le 2 décembre 1851, le président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, organise un coup d’État. Le 14 janvier 1852, il est nommé empereur sous le nom de Napoléon III. Sous le Second Empire, le pays connaît les débuts de la deuxième industrialisation, impulsée par des orientations économiques libérales, fondées sur des constructions capitalistiques fortement structurantes (banques d’affaires, compagnies de chemin de fer et maritimes, industries lourdes et textiles, grands magasins, etc.). Sur le plan de la politique extérieure, Napoléon III s’assure la confiance du Royaume-Uni (guerre de Crimée) qui permet d’assoir l’influence de la France au Proche-Orient tandis que son action en Italie, contre l’Autriche, est couronnée de succès et conduit à l'Annexion de la Savoie et de Nice). Néanmoins, de graves revers ternissent considérablement l’image du régime, et renforcent une opposition extérieure (Victor Hugo) et intérieure. Le pari de la lutte contre la Prusse pour redonner un certain lustre à l’Empire, précipite en fait sa chute. Il se termine ainsi en 1870 après la défaite de Sedan. La perte de l’Alsace-Lorraine et les considérables indemnités dues à l’Empire allemand créé à la faveur de l’avantage pris par la Prusse, conduisent à un ressentiment national fort (la Revanche). Un fait significatif pour les évènements suivants sera que la croissance de la population italienne, et surtout allemande, dépasse de loin celle des Français, la France qui était le pays le plus peuplé d'Europe pendant la Révolution.

La Troisième République et la Libération de 1945

L'emblématique affaire Dreyfus

La guerre de 1870 entraîne la chute du Second Empire et le retour à la république, après l’insurrection de la Commune de Paris. Le Second Empire avait évolué vers un régime parlementaire, et son héritage est en partie repris par la IIIe République. Après quelques années d’hésitation, la Troisième République est finalement confirmée en 1875, la pratique des institutions en faisant un régime d’assemblée.

Sous la Troisième République, la France étend son empire colonial, dont la conquête avait commencé sous les monarchies du XIXe siècle (Afrique occidentale et équatoriale, Maroc, Tunisie, Madagascar, Indochine).

Sortie victorieuse, mais au prix de souffrances démographiques et économiques immenses de la Première Guerre mondiale, la France connaît une période de crise économique et politique dans les années 1930. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la défaite de 1940 conduit à l’attribution par le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain afin d'élaborer une constitution de l'État français[27]. Cette constitution ne sera jamais promulguée. Le nom de République disparaît pour laisser place à celui d'État français; ce nouveau régime est contesté par la France libre du général de Gaulle jusqu’en 1944 et la mise en place du Gouvernement provisoire de la République française[27].

Les Quatrième et Cinquième Républiques

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la Quatrième République est promulguée le 27 octobre 1946, mais elle fait face à de graves difficultés dans l’Empire colonial, d’abord en Indochine, puis en Algérie, tandis qu’ailleurs la décolonisation se fait par négociation. L’instabilité gouvernementale qui en résulte, génère finalement une crise qui conduit à un changement de constitution. Pourtant, malgré les changements fréquents de ministères, une certaine constance de la politique de construction européenne a permis de participer activement tout d’abord à la Communauté européenne du charbon et de l’acier en 1950, puis à la signature du traité de Rome en 1957 fondateur du Marché commun. Par ailleurs, la politique de développement de l’industrie nucléaire tant civile que militaire, a permis d’assoir une politique indépendante dans les années 1960.

La Constitution de la Ve République, rédigée sous l’influence du général de Gaulle et de Michel Debré, est adoptée le 4 octobre 1958. Elle met en place une République à régime parlementaire qui s’avère mieux résister aux instabilités que les républiques parlementaires précédentes. En 1962, la conjonction de l’élection du président de la République au suffrage universel direct et du fait majoritaire au Parlement favorable au président va modifier la Constitution pour en avoir une lecture favorable au président. On parle alors de régime parlementaire présidentialisé. Ce cas est unique à la France ; dans tous les autres régimes parlementaires, le chef de l’État s’est systématiquement effacé au profit du chef de gouvernement, qui est soutenu par la majorité parlementaire. Maurice Duverger, lui, a souhaité définir la Ve comme relevant d’une nouvelle catégorie, celle du régime semi-présidentiel. Cette typologie n’est cependant pas acceptée par tous.

À partir de 1973, l’économie française connaît une succession de crises économiques et de périodes de faible croissance, qui entraînent une alternance fréquente au sein du pouvoir. De 1986 à 1988, puis de 1993 à 1995 et enfin de 1997 à 2002, le phénomène de la cohabitation (annulation du fait majoritaire favorable au Président, ce qui fait que le Premier ministre est d’un bord politique différent de celui du Président) modifie encore la lecture de la Constitution, pour revenir à une lecture plus proche de sa conception en 1958, c’est-à-dire un régime parlementaire.

Depuis les années 1950, la réconciliation, puis la coopération avec l’Allemagne ont permis à la France de jouer un rôle de moteur dans la construction européenne, notamment avec la Communauté économique européenne. Elle est devenue l’un des principaux pays de l’Union européenne, partisan d’une Europe politique forte, bien qu'elle ait rejeté la Constitution européenne par 55 % des suffrages le 29 mai 2005. La crise financière en provenance des États-Unis touche la France à la fin des années 2000.

Organisation politique

Nicolas Sarkozy, actuel président de la République française
François Fillon, actuel premier ministre
Article détaillé : Politique de la France.

Principes constitutionnels

La France est une République constitutionnelle, « indivisible, laïque, démocratique et sociale » (article Ier de la Constitution de 1958) à régime parlementaire présidentialisé (dont la lecture se fait en faveur du président de la République, parfois appelé à tort ou à raison régime semi-présidentiel). La réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 (acte II de la décentralisation) a ajouté dans ce même article que l’organisation de la République était décentralisée.

Avant 1962, le président de la République française était élu au suffrage universel indirect par un collège électoral élargi, de façon à éviter la prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif qui s’était produite sous la IVe République et qui avait provoqué le blocage des institutions. En novembre 1962, le président de la République a demandé par référendum qu’il soit élu au suffrage universel direct, en utilisant l’article 11 de la Constitution et non l’article 89 de celle-ci. L’article 11 permet de soumettre au référendum des lois sur les pouvoirs publics, sur l’organisation des institutions ou encore sur les traités internationaux tandis que l’article 89 permet de soumettre une révision constitutionnelle au peuple mais après l’accord du Parlement réuni en Congrès. Ce choix a entraîné le renversement du gouvernement Pompidou par une motion de censure. Cette motion de censure est la seule de la Ve République à avoir abouti.

Dans la Constitution de la Ve République, le pouvoir exécutif est renforcé au détriment du pouvoir législatif. Le président a acquis des pouvoirs propres tels que le droit de dissolution de l’Assemblée nationale (article 12 de la Constitution), le droit de soumettre au peuple un référendum (article 11 de la Constitution), le pouvoir de nommer le Premier ministre (article 8 de la Constitution) ou encore le droit de message au Parlement (article 18 de la Constitution). En ce qui concerne le gouvernement, celui-ci détermine et mène la politique de la nation. Il dispose également du pouvoir réglementaire lui permettant de faire adopter des lois. Il fixe également les 3/4 des ordres du jour à l’Assemblée nationale.

Depuis la réforme constitutionnelle de 2001, le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct (contre 7 ans auparavant). Il nomme le Premier ministre.

Le Parlement est constitué de l’Assemblée nationale, réunissant 577 députés, et du Sénat, comprenant actuellement 331 sénateurs (le nombre officiel étant de 343 représentants) (il y en aura 346 en 2010) élus pour six ans au suffrage indirect et renouvelé de moitié tous les trois ans (à partir de 2010). Les Français de l’étranger voient leurs intérêts défendus auprès du Parlement par l’Assemblée des Français de l’Étranger.

Divisions administratives

Les principales divisions administratives françaises sont les régions, qui sont au nombre de 26, dont 22 métropolitaines, les départements (100 dont 4 outre-mer) et les arrondissements.

Ces derniers arrondissements sont découpés soit en cantons (pour les collèges électoraux), soit en communes (au nombre de 36 783) pour l’administration territoriale locale. Les cantons regroupent le plus souvent des communes complètes, toutefois certaines communes importantes sont découpées sur plusieurs cantons, qui peuvent aussi comprendre d’autres communes voisines moins peuplées.

Enfin les trois plus grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) sont constituées en communes divisées en arrondissements pour l’administration territoriale avec des mairies locales disposant d’une certaine autonomie financière et administrative au sein du même conseil municipal (à Paris, Conseil de Paris).

Le département de Paris ne comprend qu’une seule commune. Les 4 régions en outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) ne comptent chacune qu’un seul département. La région de la Corse (qui comprend deux départements) a un statut spécial de collectivité territoriale légèrement différent des autres régions métropolitaines. Ces régions sont toutefois partie intégrante de l’Union européenne.

Depuis les lois Defferre de 1982-1983 et Raffarin de 2003-2004, la France est un État décentralisé. La réforme constitutionnelle de février 2003 précise que l’organisation de la République est décentralisée. La décentralisation, qui s’est dans un premier temps accompagnée de la déconcentration, favorise aujourd’hui pleinement l’émergence de véritables pouvoirs locaux dont l’équilibre fait cependant encore débat.

Aux côtés des collectivités territoriales de plein exercice que sont la commune, le département et la région, il existe aussi un échelon intercommunal qui est amené à exercer de plus en plus de compétences (développement économique, aménagement de l’espace, habitat, transports publics, assainissement). En effet, les communes sont toutes invitées à se regrouper sous le régime de l’intercommunalité qui dispose désormais d’une autonomie financière et fiscale, et de l’autorité de personne morale et juridique reconnue (l’établissement public de coopération intercommunale ou EPCI). En 2006, 2573 communautés (communautés de communes, communautés d’agglomération et communautés urbaines) recomposent le territoire national (soit 90 % des communes et 85 % de la population françaises). Certaines intercommunalités regroupent des communes de départements ou même de régions différentes. Dans les régions frontalières, des intercommunalités existent aussi avec des collectivités locales des pays voisins, ce qui facilite la gestion d’équipements communs, notamment en matière de transport.

Un nouvel échelon a été créé avec l’élaboration des pays, qui regroupe des communes et des intercommunalités dans des ensembles plus grands que ne le sont les intercommunalités, afin de rassembler l’ensemble des communes d’un territoire, même celles exclues des intercommunalités existantes.

La France est « une et indivisible », mais cette formule crée certaines tensions dans plusieurs « pays » ou « régions », dont les spécificités, notamment linguistiques, seraient insuffisamment reconnues d'après certains mouvements régionalistes (Alsace, Bretagne, Catalogne, Corse, Flandre, Pays basque, Pays Occitan, Savoie, etc.).

France d'outre-mer

Article détaillé : France d'outre-mer.
France métropolitaine et d'outre-mer (bleu)

La France s'est dotée d'un vaste empire colonial au cours du XIXe siècle. Le processus de décolonisation amorcé au milieu du XXe siècle conduisit à l'autodétermination de la majeure partie de ses anciennes colonies. Une partie fit néanmoins le choix, par référendum, de rester au sein de la nation française, avec des statuts très divers. Généralement désignée sous le nom de France d'outre-mer, elle regroupe quatre départements d'outre-mer, les collectivités d'outre-mer aux statuts leur offrant souvent une large autonomie, la Nouvelle-Calédonie au statut spécifique, et diverses terres généralement inhabitées, comme les Terres australes et antarctiques françaises.

Les départements et régions d'outre-mer possèdent un statut identique à celui des départements et des régions métropolitaines. La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion en font partie, et sont également des régions ultra-périphériques de l'Union européenne.

Les collectivités d'outre-mer sont des territoires aux statuts très divers et à l'autonomie parfois très poussée. La Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, et Mayotte qui a la dénomination particulière de collectivité départementale d'outre-mer, en font partie.

Les collectivités de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon ont une administration locale unique combinant les fonctions généralement conférées aux régions et départements métropolitains. Toutefois, Mayotte évolue depuis 2001 vers le statut de département d’outre-mer, pour une plus forte intégration. Ces deux collectivités, bien que situées hors de l’Union européenne, utilisent l’euro comme monnaie.

Wallis-et-Futuna sont constituées de trois monarchies traditionnelles, dont les rois gouvernent avec des conseils élus et le représentant de l'État français, qui porte le titre d’administrateur supérieur. Le pouvoir judiciaire en matière pénale et civile est détenu par l'unique tribunal de première instance qui est compétent pour tout le territoire. Ce territoire n'est pas divisé administrativement en communes, mais en circonscriptions, le chef de la circonscription ayant des pouvoirs équivalents à ceux d'un maire. Le pouvoir coutumier y est important mais toutefois assez décentralisé.

Pays d'outre-mer, la Polynésie française dispose d'une autonomie très poussée, avec notamment un gouvernement et une assemblée territoriale apte à gérer le budget du territoire, sa fiscalité, et dotée d'un pouvoir législatif spécifique. L'administration des fonctions régaliennes (défense, police, justice, trésor publique) est assurée par l'État représenté sur le territoire par un Haut-Commissariat de La République. Il n'existe aucune autorité coutumière en Polynésie Française.

Au sein de l'outre-mer français, la Nouvelle-Calédonie possède un statut à part. L’administration territoriale régalienne et l’administration coutumière y cohabitent. Bien que possédant toujours une division et une administration communale, la Nouvelle-Calédonie n'est pas découpée en départements, mais en provinces et en villages (sur les bases coutumières) ayant des fonctions normalement affectées aux départements et communes en métropole et dans les régions d’outre-mer, notamment en matière de justice, d’éducation ou de citoyenneté. De plus, la fonction de région y est transférée à un gouvernement local où sont représentés les autorités coutumières et régaliennes, ainsi qu’un administrateur de la République. Un futur référendum est prévu, pour déterminer si ce territoire demeurera dans la République française avec une large autonomie, ou deviendra indépendant, avec une éventuelle association. Elle utilise le franc pacifique, une monnaie commune à la Polynésie Française, Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie.

D’autres terres françaises en outre-mer peu ou pas habitées sont gérées à distance depuis un autre territoire habité, par un administrateur désigné par l’État au nom de la république : les îles Éparses (dans l’océan Indien, dispersées autour de Madagascar, ou près de Mayotte ou Maurice) et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, au Sud de l’océan Indien) sont administrées depuis la Réunion, et Clipperton (à l’Est de l’océan Pacifique, au large du Mexique) est gérée depuis la Polynésie française. Ces terres n’ont pas d’administration locale propre.

Géopolitique et puissance militaire

Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle

La France fait partie des cinq pays qui sont juridiquement reconnus comme « États dotés de l’arme nucléaire » par le traité de non-prolifération nucléaire. L’Armée française est, avec celle du Royaume-Uni, l’une des plus dotées financièrement en Europe. En effet, à elles deux, elles représentent plus de 40 % des dépenses militaires de l’Union européenne. La France lui consacre 2,5 % de son PIB (pour un budget de 38 milliards d’euros en 2006), là où ses homologues européens (hors Royaume-Uni et Grèce) y consacrent 1,5 % de leur PIB, d’après l’OTAN[28].

Les forces militaires sont divisées en quatre armées principales :

Depuis 1996, l’Armée est devenue de métier et le service militaire réduit à une journée d’appel (mixte). D’une capacité de plus de 350 000 hommes, elle est déployée à travers le monde notamment au Kosovo, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, dans ses Territoires d’outre-mer, mais également au Moyen-Orient où elle assure un maintien de la paix, ou une sécurisation de ses moyens d’approvisionnement en pétrole notamment. Elle mobilise également plus de 1 000 hommes dans le cadre du plan Vigipirate.

Économie

Face pièce de 2 euros (France)
Économie de la France
v. / m.

En 2008, la France est redevenue la cinquième[14] puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, le Japon, la Chine et l’Allemagne. Avec ses 675 417 km2 et ses 65 millions d'habitants DOM-TOM compris, la France ne peut pas être considérée comme un « grand » pays à l'échelle mondiale. Cependant, son poids économique a su en faire un acteur majeur de la scène internationale. La France a très tôt tiré profit de ses atouts naturels, à commencer par sa situation géographique, du centre de l'Europe aux débouchés sur les principaux flux commerciaux d'Europe occidentale : Méditerranée, Manche, Atlantique...

À cet égard, le Marché commun européen mis en place en 1957, a constitué un fort moteur de développement pour les entreprises françaises, tandis qu'anciennes colonies et DOM-TOM ont conservé un rôle important de partenaires commerciaux.

Secteur primaire

Article détaillé : Secteur primaire en France.

Le secteur primaire regroupe l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière, l'exploitation minière et la chasse.

Agriculture

Article détaillé : Agriculture en France.

La France est le premier producteur agricole de l'Union européenne[29] : avec 23 % de la production agricole européenne en 1999, elle est largement en tête des pays de l'Union, devant l'Italie (15,4 %) et l'Allemagne (15,2 %). Les principales productions sont les céréales (blé, maïs) et le sucre, le vin, les produits laitiers, les fruits et légumes, les animaux et produits carnés.

Le secteur a connu une modernisation considérable qui a accru sa productivité. La population active agricole continue de diminuer suivant le mouvement qui avait fortement repris après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, pour autant, il semblerait que cette population connaisse un relatif rajeunissement lié surtout aux départs massifs en retraite et préretraite : 53 % de chefs d'exploitation avaient moins de 50 ans en 2000, contre 42,6 % en 1988. L'activité agricole occupe 60 % du territoire métropolitain à travers ses 28 millions d'hectares, cependant seulement la moitié est mis en culture et le reste profite notamment à l'urbanisme mais aussi aux forêts.

En 2000, d'après l'INSEE, la part en valeur de chaque groupe de produits agricoles dans l'ensemble de la production agricole s'établissait ainsi

La France est le deuxième producteur mondial de raisin avec une production de 7 800 000 tonnes selon la FAO; Ici, un vignoble près de Myans en Savoie
  • Produits végétaux divers (plantes fourragères, plantes et fleurs) : 10,8 %
  • Fruits et légumes : 10,4 %
  • Autres produits animaux (lait et produits laitiers, lapins, etc.) : 13,3 %
  • Produits avicoles : 6,4 %
  • Bétail : 18,4 %
  • Plantes industrielles : 6,8 %
  • Céréales : 15,5 %
  • Vins : 14,2 %
  • Services (agri-tourisme, etc.) : 4,2 %

En termes de production, le bétail, avec 11,9 milliards d'euros en valeur en 2000, arrive nettement en tête, devant les céréales (10 milliards pour 66 millions de tonnes) et les vins (8,9 milliards d'euros). Avec 22,6 milliards de litres en 2000, la production laitière de vache en France, bien qu'en baisse par rapport à 1990, représente un cinquième du total européen. Si la pêche a aujourd'hui un poids dérisoire tant au niveau européen que mondial (341 000 tonnes en 1999, essentiellement de thon tropical) et ne concernent plus que 6 000 navires pour environ 20 500 marins embarqués, les élevages marins, principalement d'huîtres et de moules, sont en constante croissance puisque leur production a doublé depuis le début des années 1980. Enfin, la récolte de bois qui s'élevait à 36,2 millions de m3 en 1999, alimente toute une filière (sciage, travail du bois, fabrication d'objets, production de papier et de carton) qui emploie environ 100 000 personnes. La production agricole est également à l'origine d'un important secteur d'industries agroalimentaires qui à la fin 1999 avec quelque 3 000 entreprises, employaient 370 000 salariés dont l'industrie des viandes en englobait 122 000 à elle seule.

Secteur secondaire

Article détaillé : Secteur secondaire en France.

Le secteur secondaire représente 20,6 % du PIB en France en 2006, et occupe 24,4 % de la population active[30]. Il est considéré comme stratégique : il fournit des emplois d’ingénieur et d’ouvriers et fournit du travail de recherche et développement à des entreprises du secteur tertiaire.

Il comprend l’industrie manufacturière et la construction.

Industrie

La France est une des plus grandes puissances industrielles du monde. Dans leur secteur d'activité, plusieurs groupes français occupent même la première place face à leurs concurrents étrangers : c'est le cas notamment de L'Oréal, Michelin ou Alcatel.

Malgré une domination du secteur des services, les bureaux d'études, les sociétés d'ingénierie et le « tertiaire technologique », les nouvelles formes d'industries sont très diversifiées et sont performantes dans les domaines où les structures se sont adaptées aux contraintes du marché (aérospatiale, télécommunications, micro-informatique), et se retrouvent souvent en association avec des partenaires européens.

Les branches employant le plus grand nombre de personnel sont les industries de la mécanique, de l'électrotechnique et de l'électronique (25 % en 1998), le travail des métaux (11,7 %) et le bois-papier-imprimerie-édition (10,2 %). Aussi, l'automobile occupe une place particulière dont la production annuelle, de l'ordre de 5 millions de véhicules, est assurée par quelque 300 000 salariés de grands groupes (Peugeot-Citroën, Renault).

Avec 88 % de ses entreprises ayant moins de 200 salariés en 1998, l'industrie française est peu concentrée. Il faut considérer qu'à côté de grands et très grands groupes, coexistent et prospèrent de très nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) innovantes qui souvent exercent des activités de sous-traitance.

Production d'énergie

Article détaillé : énergie en France.

La filière nucléaire française constitue aujourd'hui un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. La France est le second producteur d’énergie nucléaire du monde derrière les États-Unis. Avec 58 réacteurs nucléaires, tous exploités par EDF, la France possède le second parc au monde après les États-Unis ; quant à la part de l’énergie nucléaire dans l’ensemble de la production d’électricité, avec près de 79 %, la France est en tête au niveau mondial.

Répartition de la production d’électricité totale en 2005[31]

Caractéristiques du nucléaire français[32] selon le ministère de l'Écologie.

  • 78 % des kWh électriques produits en France sont d'origine nucléaire.
  • 59 réacteurs nucléaires sont en service dans tous le pays dans 19 centrales.
  • La puissance installée du parc s'élève jusqu'à 63 GWe.
  • Le coût d'investissement du parc nucléaire a été de l'ordre de 77 milliards d'€ en 2003.
  • Ce même parc a permis une économie de 10 milliards d'euros en 2005 par rapport à un parc thermique au gaz.
  • L'énergie nucléaire évite l'émission de 31 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère, sur 1 année.
  • 1 100 à 1 200 tonnes de déchets irradiés sont produits, chaque année, par les centrales nucléaires EDF françaises.

Le choix stratégique du nucléaire a permis d'abaisser régulièrement la facture énergétique de la France. Pour autant, le taux d'indépendance énergétique du pays s'accroit fortement : de 26 % en 1973, il est de l'ordre de 50 % depuis la fin des années 1980. Le nucléaire a aussi permis à la France de réduire le niveau des émissions contribuant à l'effet de serre. La France a ainsi l'un des plus bas taux de rejet de CO2 des pays de l'OCDE. Ses émissions de carbone dues à l'utilisation de l'énergie s'élevaient à 1,68 t par habitant en 2002, contre 2,30 t pour l'Union européenne à 15 (dont 2,80 t pour l'Allemagne et 2,44 t pour le Royaume-Uni) et 5,36 t pour les États-Unis[32]. Ainsi la France a des émissions de gaz à effets de serre par habitant inférieurs de 21 % à la moyenne européenne, et de 30 à 40 % inférieurs à ceux de ses grands pays limitrophes.

En 1960, cependant, la part des énergies renouvelables (en l'occurrence énergie hydraulique) dans la production d'électricité était de 51 %[réf. nécessaire], proportion qui n'a plus été égalée depuis.

Secteur tertiaire

Article détaillé : Secteur tertiaire en France.

Le secteur tertiaire a une place prépondérante dans l'économie française à l'image de l'évolution faite dans les principaux autres pays industrialisés. Le secteur tertiaire (marchand et non marchand) emploie 71,5 % de la population active, soit plus de 16 millions de Français[30]. C’est le secteur qui contribue le plus à la croissance française[29].

Le commerce a été marqué depuis quelques années par un bouleversement donnant profit à la grande distribution, dont certains noms constituent des groupes de taille mondiale, souvent à la faveur de fusions-acquisitions de grande ampleur (Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, Intermarché…)[33].

Échanges extérieurs

Depuis 30 ans, l'industrie française s'est considérablement internationalisée. Le développement de l'export varie très fortement d'un secteur à un autre :

  • Les secteurs en recul sont le bois et le papier, le textile, les équipements électriques et électroniques, les équipements du foyer, l'habillement et le cuir.
  • Les secteurs en hausse sont la construction navale, aéronautique et ferroviaire, la pharmacie et la parfumerie, l'industrie automobile, l'industrie agro-alimentaire et le secteur des composants électriques et électroniques.

Très représenté à l'exportation, le secteur agro-alimentaire avait 9,4 milliards d'euros d'excédent en 2000. On retrouve en tête des produits les boissons et alcools (champagne, vins, cognac), puis viennent les céréales et les animaux et viandes. Ce secteur est suivi de très près par l'industrie automobile (9,3 milliards d'euros) et les biens d'équipement qui se trouvent dans une situation contrastée : on trouve un solde très positif pour l'industrie des transports notamment due aux succès aéronautiques (Airbus) et navals de l'industrie française; par contre le solde est négatif pour les équipements mécaniques et électriques-électroniques.

Le Port autonome de Dunkerque; 3e port de commerce français en termes de tonnage

Les principaux partenaires commerciaux de la France sont évidemment les pays de l'Union européenne, avec lesquels son commerce est excédentaire et qui concentraient 62 % de ses exportations et 60 % de ses importations en 2000. Ils sont suivis de loin par l'Amérique et l'Asie. L'Allemagne se détache en tête du marché européen comme partenaire traditionnel. Elle est suivie du Royaume-Uni, de l'Italie et de l'Espagne, qui constituent un fort débouché pour les entreprises exportatrices du pays.

Concernant les importations, les plus grandes importations françaises sont d'ordre énergétique. Les principaux fournisseurs d'hydrocarbures de la France sont la Norvège, puis l'Arabie saoudite, la Russie et enfin sa voisine britannique. On peut citer d'autres branches importatrices telles les biens d'équipement domestique et l'habillement-cuir.

Depuis 2004, la France connaît un déficit de sa balance commerciale, de plus en plus creusé.

Autres aspects socio-économiques

Les remous de l'affaire EADS ont pour origine les retards pris par les livraisons du dernier fleuron d'Airbus : l'A380

Le chômage, à 7,5 % en mars 2008, est l’un des plus élevés d’Europe, alors que depuis 30 ans ce problème est officiellement une priorité gouvernementale quel que soit le parti au pouvoir. Le chômage touche particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les jeunes (quoique les estimations soient légèrement faussées pour ces derniers, puisque leur surreprésentation résulte en partie du fait qu'ils sont une minorité à rechercher un emploi avant 22 ans).

En 2008, 3,68 millions de personnes (6,4 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 50 %, et 7,13 millions de personnes (12,1 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 60 %[34]. La pauvreté absolue diminue constamment en France, et la pauvreté relative diminue plus faiblement (la pauvreté relative étant définie relativement au niveau de vie moyen, elle ne peut que difficilement disparaître)[34]

Les 15 % des ménages les plus riches possèdent 55,8 % de l’ensemble du patrimoine (ce sont en majorité des personnes âgées)[35].

Situation des administrations publiques

Le déficit public, comme le déficit budgétaire, sont très élevés : pour 2009, les dépenses de l’État nettes s’établissent à 406 milliards d’euros ; alors que les recettes totales nettes s'élèvent à 266 6 milliards d’euros. D’après le ministère des finances français, le déficit s’établira à environ 140 milliards d’euros en 2009[36].

La dette publique des administrations publiques (État, collectivités territoriales, Sécurité sociale, ODAC) se montait à 1150 milliards d'euros fin 2006, soit 64,2 % du PIB (les critères du Pacte de stabilité et de croissance du Traité sur l'Union européenne limitant le déficit à 3,0 % du PIB et la dette à 60 % du PIB)[37].

Particularités du système économique

Le TGV POS, desservant l'Allemagne et la Suisse

Son organisation est de type capitaliste avec une intervention étatique forte (néo-colbertisme) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à tel point que l'on parle souvent de capitalisme à la française :

  • En ce qui concerne le système productif, la France est le quatrième exportateur mondial (tous produits confondus), malgré une faiblesse inhérente, puisqu'elle ne contrôle pas le système productif, dominé en amont par ceux qui produisent les machines-outils
  • L’économie française est principalement une économie de services, pour laquelle elle est le deuxième exportateur mondial (elle est la première destination touristique mondiale avec plus de 60 millions de visiteurs par an).

Le secteur tertiaire occupe 72 % de la population active.

Développement humain et pauvreté

Article détaillé : Pauvreté en France.
Évolution de l’Indice de développement humain (IDH) français sur 25 ans[38]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006
IDH 0,852 0,867 0,880 0,902 0,919 0,929 0,932 0,938 0,942 0,952 0,955
rang 12/173 16/177 16/177 10/177 11/179

La France est 8e sur 17 pays développés (11,1 %) en 2000, 10e sur 18 en 2004 (11,4 %) selon l’Indicateur de pauvreté humaine (IPH-2).

Fonctionnement démocratique et médias

Article connexe : Presse en France.

Selon Reporters sans Frontières[39] dans son classement permettant de mesurer l’état de la liberté de la presse dans le monde, la France est passée en 2008 à la 35e place[40], alors que le pays était 10e en 2001, la France a donc perdu 25 places en sept ans seulement. En France, c'est la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui a institué cette liberté. Auparavant, il fallait une autorisation préalable, avant de devenir éditeur de presse, de livres ou pour devenir imprimeur.

Culture

Victor Hugo, né en 1802 à Besançon et mort en 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française

Emblème et devise

Article détaillé : Emblèmes de la France.
Article détaillé : Liberté, Égalité, Fraternité.

Actuellement, la France n'a officiellement qu'un seul emblème, le drapeau bleu, blanc et rouge. Néanmoins, de nombreux oriflammes et autres symboles se sont succédé au cours de son histoire, avant l'avènement du drapeau tricolore.

Culture française

La culture française est riche, diversifiée et ancienne, et reflète ses cultures régionales et l’influence des vagues d’immigration de toutes époques. Sa capitale, Paris - la Ville lumière - est depuis longtemps un foyer culturel important (la Sorbonne...), accueillant les artistes de toutes origines, et abrite aujourd'hui le plus grand nombre de sites à caractère culturel au monde (musées, places, bâtiments et autres). Certains de ces sites sont consacrés à une grande variété de thèmes (notamment au sein du musée du Louvre) ainsi, cette richesse de la culture a fait de la France, ainsi que de Paris, les premiers sites touristiques mondiaux.

Patrie de nombreux philosophes (le XVIIe siècle ou Grand siècle, et le XVIIIe siècle ou Siècle des Lumières étant les siècles d'or de la France), la culture française a légué au monde la langue des diplomates, une certaine conception universelle de l’homme, de nombreuses réalisations techniques et médicales et un art de vivre ancestral.

Après avoir inventé le cinéma à Lyon et défendant avec ardeur l'exception culturelle, la France développe une industrie cinématographique qui reste en Europe l'une des rares à résister à la machine hollywoodienne[41].

La musique française a également su se démarquer par de grands noms à toutes les époques, et ce, à travers le monde.

La culture française continue de rayonner au sein de la Francophonie qui lui fournit également des contributeurs francophiles d’exception.

Croyances et laïcité

Article détaillé : Religion en France.

La principale religion en France est le catholicisme avec 51 à 64 % de baptisés[12], mais 32 % de la population se considèrent agnostique et le même pourcentage athée[13].

La Sainte patronne de la France est Sainte-Marie (mère de Jésus), le 15 août (jour férié en France), lui est consacrée.

Constitutionnellement, la France est un État laïc. La laïcité à la française entraîne une séparation réciproque entre les Églises et l’État, sur la base du postulat que pour que l’État puisse respecter toutes les religions, il ne doit en reconnaître aucune.

Par principe donc, l’État français s’interdit les recensements à caractère religieux. Cependant, un certain nombre d'études et de sondages ont été menées et nombre d'hypothèses ont été posées, les résultats étant, parmi elles :

Sondage CSA 2006-2007[42]

Total croyants : 35 %
Total athées : 40 %
Total agnostiques : 25 %

Sondage CSA en 2003[44]

Sondage par l'IFOP en 2007 pour La Vie[45]

Malgré cette nette diminution de croyants, notamment du catholicisme, la religion catholique demeure dominante en France ; elle a grandement influencé la culture du pays et lui a valu le surnom de « fille aînée de l’Église ». Même aujourd’hui, alors que l’État est laïc, le catholicisme reste particulièrement présent : on peut citer ainsi les jours fériés qui sont, pour la plupart, des fêtes religieuses chrétiennes, ou encore les écoles privées, dont neuf sur dix sont catholiques.

Fêtes et jours fériés

Article détaillé : Fêtes et jours fériés en France.

Notes : Les fêtes régionales ne sont pas présentes dans ces tableaux.

Fêtes catholiques officielles
Date Nom Remarques
Date variable Lundi de Pâques Le 13 avril pour 2009 et le 5 avril pour 2010...
Date variable Jeudi de l'Ascension (39 jours après Pâques) Le 21 mai pour 2009 et le 13 mai pour 2010...
Date variable Lundi de Pentecôte (50 jours après Pâques) Le 1er juin pour 2009 et le 24 mai pour 2010...
15 août Assomption Montée de la Vierge Marie aux cieux
1er novembre Toussaint Fête catholique, au cours de laquelle sont honorés l'ensemble
des saints reconnus par l'Église catholique romaine.
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ
Fêtes civiles officielles
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an Premier jour de l’année
1er mai Fête du Travail Fête internationale annuelle célébrant les travailleurs
8 mai Victoire 1945 Victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie (Le 8 mai 1945)
14 juillet Fête nationale française fête de la fédération (14 juillet 1790)
11 novembre Armistice 1918 Armistice de la Première Guerre mondiale (Le 11 novembre 1918).

Tourisme

Article détaillé : Tourisme en France.
La tour Eiffel à Paris, un des premiers monuments payants visités au monde

Le pays le plus visité au monde (en nombre de visiteurs étrangers) est la France ; il en va de même pour Paris, première ville touristique en termes de fréquentation ; enfin la tour Eiffel est le monument payant le plus visité au monde. Le monument le plus visité en France est Notre-Dame de Paris. Pour autant, la recette du tourisme international est plus élevée aux États-Unis (81,799 milliards de $ en 2005) qu'en France (44,018 milliards de $ en 2005). En effet, d'une part les séjours en France sont généralement de courte durée : les touristes se déplacent souvent dans les pays voisins d'Europe qui sont aussi très attractifs ; et d'autre part il ne s'agit pas des mêmes touristes (tourisme familial au lieu de tourisme d'affaires), ce qui fait que les dépenses sont bien moins grandes en France. En 2000, près de 75,5 millions d'entre eux, record absolu[33], se seraient rendus en France. La balance extérieure du tourisme français est très largement excédentaire : en 2000, le tourisme a généré 32,78 milliards d'euros de recettes, alors que les touristes français qui voyagent à l'étranger n'ont dépensé que 17,53 milliards d'euros. Il se dégage donc un excédent d'environ 15,24 milliards d'euros. Et représente environ 1,35 million d'emplois[46]. La grande variété des paysages, la longueur des côtes, la haute montagne, le centre des villes anciennes, sans oublier le prestige de la culture française (cuisine, mode de vie, etc.), ainsi que la richesse du patrimoine (littérature, peinture, figures historiques emblématiques) expliquent sans doute l'engouement des visiteurs.

Codes

La France a pour codes :

Notes et références

  1. Population sur CIA world factbook
  2. dont 543 965 en France métropolitaine, de plus les 432 000 km² de la Terre Adélie concernés par le Traité sur l'Antarctique de 1959 qui a conduit au gel des revendications territoriales sur ce continent sont exclus.
  3. a  et b Chiffre pour toute la République française d'après le Bilan démographique 2008 Insee, dont 62 448 977 en France métropolitaine
  4. densité métropolitaine 114,86
  5. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds Monétaire International (FMI).
  6. PIB nominal, d'après le Fonds Monétaire International (FMI).
  7. Avant 2002, le franc français.
  8. Franc CFP dans les collectivités du Pacifique :
    1 000 XPF = 8,38 EUR exactement, soit 1 EUR ≈ 119,3317 XPF environ (source officielle IEOM)
  9. .gp, .mq, .gf, .re, .pm, .yt, .tf, .wf, .pf et .nc pour les collectivités d’outre-mer
  10. partagé avec les autres États membres de l’UE
  11. Le patrimoine lingusistique de France issu du Rapport sur les langues de France d’avril 1999 du professeur Bernard Cerquiglini, préparé en vue d’une ratification éventuelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
  12. a  et b Sondage CSA réalisé en octobre 2006 sur un échantillon représentatif de plus de 2000 personnes
  13. a  et b (en)[pdf]The Harris Poll Global Omnibus, 13 décembre 2006, p. 4. Consulté le 20 juillet 2009
  14. a  et b Article de Perrine Créquy dans le Figaro du 15 janvier 2008
  15. « La France veut accroître son domaine maritime », Le Figaro, publié le 21 août 2006.
  16. Projet de loi entre la France et le Brésil, sur le site du sénat (Senat.fr).
  17. Insee - France en faits et chiffres - Subdivisions, superficie et population des régions et départements de France et d'outre-mer
  18. INSEE - Bilan démographique 2008
  19. Pyramide des âges au 1er janvier 2009 - France métropolitaine
  20. Le nouveau procédé est expliqué sur le site de l'INSEE : [1].
  21. (fr) INSEE 2006 : « La France, toujours l’un des pays les plus féconds d’Europe »
  22. Le CIA World Factbook l'estime à 80,97 ans, ce qui place la France au huitième rang mondial (source).
  23. Migration Information Source - Country Ressource (en)
  24. Migration Information Source - Pourcentage de la population étrangère au Royaume-Uni (en)
  25. OFS (Office fédéral suisse de la statistique) : Population résidente permanente au 31-12-2006 (page 9)
  26. Une estimation des populations d’origine étrangère en France en 1999, M. Tribalat, dans Population 2004 n° 1, INED, (résumé)
  27. a  et b « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 » sur le site officiel de la présidence de la République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009.
  28. Compendium Dépenses de défense des pays du COR (1985-2005) (OTAN-Russie sur les données économiques et financières concernant la défense), OTAN Communiqués de presse du 9 décembre 2005.
  29. a  et b Les grands secteurs économiques sur le site du Ministère des Affaires étrangères. Consulté le 4 novembre 2007
  30. a  et b source : France sur CIA factbook. Consulté le 14 octobre 2007
  31. La production d'électricité à partir des énergies renouvelables, 8ème inventaire - édition 2006, sur le site d'EDF.
  32. a  et b L'énergie nucléaire, documents de référence et analyses, par le ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables et du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi. Industrie.gouv.fr, 2006.
  33. a  et b L'économie française, Europa-planet.com.
  34. a  et b cf. article détaillé
  35. Patrimoine : qui possède combien ?, Observatoire des inégalités, 7 juin 2007.
  36. http://finance.aol.fr/le-deficit-public-revu-a-la/article/20090926162504602434285
  37. Le Monde.fr : Archives
  38. Sources : ONU, Classement IDH des pays 2000 et Rapport mondial sur le développement humain (ONU), 2005, p.221-340
  39. Note méthodologique
  40. Classement 2008 des pays respectant la liberté de la presse
  41. Le cinéma français détrône Hollywood, Le Figaro, publié le 22 mai 2007 (consulté le 30 juillet 2007).
  42. Sondage publié en janvier 2007 dans Le Monde des religions
  43. Sondage CSA : Portrait des Catholiques 25/10/2006
  44. [pdf] Les Français et leurs croyances, sondage réalisé en mars 2003 pour Le Monde et La Croix.
  45. La Vie, n° 3209, du 1er mars 2007
  46. Pierre Merlin, Tourisme et aménagement touristique, Des objectifs inconciliables ?

Annexes

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Bibliographie

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