Franc-comtois (dialecte)

Franc-comtois (dialecte)

Franc-comtois

franc-comtois
frainc-comtou
Parlée en France, Suisse
Région Franche-Comté, canton du Jura, Sundgau, Jura Bernois
Nombre de locuteurs 3.1% fin du XXéme siècle dans le Jura Suisse, inconnu en Franche-Comté
Classement au-delà de 100
Typologie SVO
Classification par famille
(Dérivée de la classification SIL)
Échantillon

Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en français)

Premiëre ainonce dâs drèts d'l'hanne

Totes lâs dgens nâchant yibres è pairies po yote dègnetè pe yots drèts. Yèes aint d'lai réjon pe di s'né è yèes daivant âdgi les yünes po les âtres kaji k'ment dâs frâres.

Le franc-comtois est une langue romane appartenant à la famille des langues d'oïl qui se parle notamment dans le nord de la Franche-Comté (région de l'est de la France). On la désigne par « franc-comtois », « langue comtoise », « parler comtois d’oïl » et souvent par le terme de patois. On peut la désigner également par le terme jurassien ou franc-comtois-jurassien car elle est également parlée dans le canton du Jura en Suisse. Le franc-comtois-jurassien fait partie d'un groupe de langue qui comprend le picard, le wallon et le lorrain. Ces langues ont en effet un certain nombre de caractéristiques en commun, dont une influence germanique. On retrouve le parler franc-comtois dans les romans de Marcel Aymé : Gustalin 1938, et La Vouivre 1943.

Sommaire

Domaine

Les bailliages de Franche Comté avant 1790

L’aire de la langue s’étend en France sur les départements de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort, du Doubs (nord), dans la partie nord du Jura, dans quelques communes du Haut-Rhin dans le Sundgau alsacien (cantons de Dannemarie et Ferette) ainsi que dans le canton du Jura et dans le Jura bernois (Suisse). Cette partie francophone du canton de Berne constitue une zone de transition entre franc-comtois et francoprovençal.

La limite entre Franco-provençal (Jurassien) et Franc-Comtois correspond à peu prés historiquement à la frontiére entre Bailliage du Milieu et Bailliage d'Aval (organisation du territoire avant 1790).

Son domaine est limité au sud par les zones des parlers francoprovençaux, à l’ouest par les parlers bourguignons et champenois et au nord par le lorrain.

Dialectes

La langue franc-comtoise est composée de plusieurs dialectes[1] :

Dans le Jura Suisse,on distingue 6 parlers par zones géographiques dont 4 peuvent être rattachés au dialecte franc-comtois[2]: les franches montagnes, la vallée de Delémont,l'Ajoie et l'ancienne prévôté Moutier-Grandval. Cette observation permet de rajouter une septième zone dialectale dans le Jura bernois. On peut également distinguer un parler bisontin ou plutôt bousbot (nom des habitants du quartier Battant) qui se développe dans la littérature dés la fin du XVIIéme siècle avec les Noëls, la Crèche et la Jacquemardade. Ce parler typique de Besançon se caractérise par une grande proximité avec le français et un vocabulaire beaucoup moins influencé par les langues germaniques.

Syntaxe

Au niveau linguistique, la langue franc-comtoise constitue la limite sud de l'antéposition de l'adjectif épithète, celui-ci se place avant le nom qu'il qualifie.[réf. nécessaire]

Graphie

Il n 'existe actuellement pas de graphie standard unifiée pour la langue franc-comtoise, comparable à ce qu'il existe pour d'autres langues d'oïl tel que le normand, le gallo ou le wallon. Aucune norme n'a été créée pour retranscrire les différentes variations dialectales. On peut également dire qu'il n'existe pas non plus de norme précise fixée pour son écriture, notamment en ce qui concerne la notation des sons. On trouve souvent différentes graphies "personnelles" utilisées par les locuteurs pour transcrire le franc-comtois à l'écrit.

Certains locuteurs, notamment au sein des associations publiant des recueils de textes et des feuilles périodiques, utilisent une graphie qualifiée d' orthographe francisée qui consiste à rapprocher l'écriture du franc-comtois des normes orthographiques et des conventions du français. Celui-ci a été popularisé par Simon Vatré dans les années quarante. Il semble que cette méthode graphique avait déjà été adoptée à la fin du 19° siècle par A. Vautherin et par Ch. Contejean. On note cependant des variations visibles dans les graphies basées sur la méthode de l'orthographe francisé.

2 conventions ont été retenu pour noter les sons inexistant dans la langue française. Ainsi, on note, dans la grphie utilisées pour les patois jurassiens et ajoulots :

  • çh pour noter un son comparable au ch du ich allemand (pour les dialectes du nord du domaine). Le tçh remplace souvent le qu.
  • ïn pour noter un son nasalisé entre le i et le in.

Dans les textes historiques, on trouve la notation ë qui indique l'allongement de la voyelle précédente dans un mot, cette régle s'applique plus particuliérement aux écrits bisontins.

Dans le sud de la zone (Vercels, Valdahon, Russey) plus proche des parlers franco-provençaux on retrouve des sons germanisés notamment le k au lieu du qu français et du tçh ajoulot et le w pour le v. Ainsi encore se dit enkwo au Russey et encouè à Belfort ; garder se dit wouadjie au Russey et vouadjaie à Belfort ; regarder se dit r'wouéda à Vercel et r'vouëtaie à Montreux-Jeune.

Histoire

Article détaillé : Littérature de langue comtoise.

On possède des écrits du XVII° siècle en langue franc-comtoise, même si durant des siècles, la langue est demeurée principalement parlée. Les plus anciens remontent au XVIe siècle. Ainsi, contrairement à l'image bien souvent véhiculée, la langue fut également écrite. Malgré tout, même si la langue française s'imposa tôt chez les élites en Franche-Comté, elle fut pendant de nombreux siècles la véritable langue du peuple, étranger à la langue française.

Le plus ancien texte connu en franc-comtois est le chant du Rosemont. Datant de 1525, c'est une ballade qui célèbre la mémoire de Généry (ou Jean Neury) et de Richard Prévôt (chef d'une troupe de paysans qui participa à la Guerre des Paysans ayant agité le monde germanique cette année. On peut également citer Dialogue de Porte Noire et de Pilory sur la prise de Besançon par les Français datant de 1668.

Les XIXe et XXe siècle sont marqués par un grand recul de la langue aussi bien en Franche-Comté que dans le Jura, allant jusqu'à sa quasi-disparition au début du XXIe siècle. Ceci est notamment dû aux politiques menées au sein des écoles visant à imposer le français contre les autres langues parlées en France. La langue a bien souvent subi une influence du français au niveau lexical dans les textes écrits.

À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, la langue n'est plus présente dans la vie publique et se maintient par des petits groupes de locuteurs dont la langue est parfois maternelle souvent présents au sein d'associations.

Étude de la langue

La première étude remonte à la publication de l'Essay d'un dictionnaire comtois-françois par Mme Brun en 1755. Tout au long du 19éme siècle la langue fait l'objet d'études locales sur les différents patois avec la prise en compte de leur proche disparition, les mutations industrielles de la Franche-Comté bouleversant l'isolement des villages. On peut citer notamment les études de Fallot, Contejean, Vautherin sur le patois de Montbéliard et des environs, de Vatré pour le Jura Suisse, de Roussey sur le Bournois ou encore de Beauquier sur le français régional du Doubs.

Ces dernières décennies c'est la linguiste Colette Dondaine et son mari Lucien Dondaine qui ont le plus contribué à l'étude de la langue en Franche-Comté. Ils ont réalisé une étude de son domaine et écrit plusieurs ouvrages sur le sujet.

  • Atlas linguistique et ethnographique de Franche-Comté (4 volumes)
  • Les parlers comtois d'oïl
  • Noël au patois de Besançon

En 2007, Jean-Marie Moine, responsable de la Société Jurassienne d'Emulation, a fait paraitre un dictionnaire "français-patois" (jurassien) de 1700 pages, le plus gros dictionnaire actuellement écrit sur tous le domaine nord de la langue.

Musique et littérature

Article détaillé : Littérature de langue comtoise.


Jean-Louis Bisot (ou Bizot) né à Besançon en 1702 et ancien conseiller au bailliage de la ville a écrit quelques poèmes en franc-comtois dont Arrivée dans l'autre monde d'une dame en paniers (Besançon, 1735) et La jacquemardade (Dole, 1753) poème épi-comique.

Alexandre Verdel un chansonnier, originiaire d'Avanne a cultivé la langue en écrivant des textes en franc-comtois.

L'Ulysse et la Climène de Madeleine et Georges Becker sont des histoires (riôles) contenues dans un fascicule de 59 pages, tiré par l'imprimerie Metthez de Montbéliard en 1949. Cela raconte les histoires d'un vieux couple de Lougres. Plusieurs de ces histoires ont été rééditées et traduites dans les mémoires de la société d'émulation de Montbéliard, en 1995,1996 et 1997.

Jules Surdez, instituteur originaire du Clos-du-Doubs, a récolté durant sa vie des centaines de contes oraux jurassiens en langue franc-comtoise (dans le dialecte jurassien ) qu’il a ensuite transcrits à l'écrit.

Les Noëls, pièces de théâtre ayant pour cadre la nativité (crèche comtoise), constituent une partie de la littérature historique (à partir du XVIIe siècle). Ces textes doivent être considéré avec précaution étant donné que la graphie et le lexique utilisés sont la plupart trés influencés par le français.

La langue dans la région Franche-Comté

Comme toutes les langues régionales le franc-comtois n'a aucune existence institutionnelle, mais à la différence d'autres langues d'oïl comme le gallo il n'est pas enseigné en option dans l'enseignement secondaire et supérieur. De nombreux groupes de patoisants se battent à la marge pour essayer de le faire connaitre notamment à travers des contributions dans des revues comme la Racontotte, l'Union des patoisants de la Trouée de Belfort organise également des cours de patois. Le franc-comtois reste peu connu des franc-comtois eux-mêmes, on le retrouve relativement peu dans la toponymie locale, seul un village de Haute-Saône (Anjeux) compte une devise en patois (Ai Anjeux lo diale y cueut). Alors que des expressions de français régional restent très usitées, la région semble avoir oublié son dialecte même si de plus en plus de groupes émergent pour défendre les patois locaux.

La langue dans le Haut-Rhin

Selon une cartographie linguistique de l'Alsace en 1910, le franc-comtois était parlé dans 12 communes des cantons de Dannemarie et du Jura alsacien (Montreux-Jeune; Montreux-Vieux; Magny; Romagny; Valdieu-Lutran; Chavannes-sur-l'Etang; Saint-Cosme; Bellemagny; Eteimbes; Bretten; Courtavon; Levoncourt). La présence de ces communes "comtophones" dans une région germanique vient du partage arbitraire de la frontière franco-allemande après 1871. Aujourd'hui des patoisants sont encore actifs à Montreux-Jeune. Récemment, le conseil général du Haut-Rhin s'est engagé pour une politique en faveur du bilinguisme en signant une convention quadripartite 2007/2013 visant notamment à faire de l'écomusée d'Alsace un exemple d'expérimentation d'un modèle bilinguiste avec une signalétique représentative de tous les dialectes d'Alsace n'oubliant pas "une appellation soit en Elsasserditsch (dialecte alsacien), soit en roman (secteur Montreux Jeune, Montreux Vieux, Valdieu-Lutran etc…), soit en patois welche (secteur Lapoutroie, Le Bonhomme), soit en judéo-alsacien (Yiddisch d’Alsace)". Cette initiative est une première reconnaissance du dialecte franc-comtois (appelé roman en Alsace) et pourra peut-être être généralisée à l'échelle du département.

La langue dans le canton du Jura (Suisse)

La langue connaît une activité relativement importante dans le canton du Jura par l'existence de plusieurs associations la protégeant et faisant vivre le patois jurassien. Néanmoins le franc-comtois jurassien a été délaissé pendant deux siècles, subissant une évolution différente des autres dialectes de Suisse Romande du fait de la polarisation entre langue germanique imposée hitoriquement par Berne et langue française devenant un symbole de résistance. Selon Andres Kristol il y avait encore à la fin du XXéme siècle 3.1% de locuteur du dialecte jurassien dans le canton. L'article 42.2 de la constitution de la République et Canton du Jura fait référence à la langue sous le terme de patois :

  • (Article 42.2) : " Ils (l'Etat et les communes) veillent et contribuent à la conservation, à l’enrichissement et à la mise en valeur du patrimoine jurassien, notamment du patois. "

Le 26 avril 1997, Jean-Marie Moine proposait d’envisager la création d'un Cercle d'étude du patois au sein de la Société jurassienne d’Emulation (SJE). Il faudra néanmoins attendre le 28 avril 2001 pour que ce Cercle voit le jour. Nommé Voiyïn (regain, en français), il se réunit régulièrement quatre fois par an. Ses activités consistent notamment à : enregistrer des patoisants ; établir un catalogue de tout ce qui a été écrit ou qui a paru en patois (articles, livres, disques, cassettes, vidéocassettes, etc.) ; présenter des travaux de recherches sur la langue patoise, et prendre connaissance des textes patois nouveaux écrits aujourd'hui par les membres du Cercle ; rassembler tous les documents et les mettre à la disposition du public. Le responsable du Cercle, dès sa création, est Jean-Marie Moine.

Fondateur, en 1956, du "Réton di Ciôs-di-Doubs" (l'Echo du Clos-du-Doubs), une amicale de patoisants, Badet Joseph (1915-2007) (plus connu sous le nom de "Djôsèt Barotchèt") s'engage pour la défense et la sauvegarde du patois. Il est notamment l'auteur de dix-neuf pièces de théâtre ainsi que de nombreux poèmes et chansons mises en musique par Paul Montavon et Ernest Beuchat. Il donne aussi des cours de patois, participe à des émissions radiophoniques et écrit de nombreux articles dans les journaux. En 1983, il reçoit le Prix littéraire jurassien.

Bibliographie

Publications

Les différentes associations de "patoisants" de langue franc-comtoise-jurassienne éditent des publications périodiques.

  • "Voiyïn" pour la Société Jurassienne d'Emulation (S.J.E)
  • "Lou patois de tchie nos" pour l'Union des patoisants de langue romane de Belfort
  • "Le Nové S'raye" pour l'A.P.E, association des patoisants romans du Sundgau (Alsace - Haut-Rhin)
  • "Lè Tikiot" pour les Patoisants de la Communauté de Communes Vercel-Pierrefontaine les Varans

" L'Union des patoisants de langue romane " de la région de Belfort édite également des publications pédagogiques pour l'apprentissage de la langue :

  • Lexique usuel "français - patois"
  • Lexique usuel "patois - français" (paru en Avril 2008)
  • Livret de conjugaison et de mots-clés

Littérature franc-comtoise

  • Alexandre Verdel - Chansons franc-comtoises comiques, historiques et patriotiques, tant en français qu'en patois du pays, Premier recueil, Besançon, impr. Thiriet, 1888.
  • Alexandre Verdel - Chansons franc-comtoises comiques, historiques et patriotiques, tant en français qu'en patois du pays, Deuxième recueil, Vesoul, impr. Moitoiret, 1895.

Littérature du canton du Jura

  • Gilbert Lovis - Contes fantastiques du Jura recueillis par Jules Surdez (Edité par la Société suisse des traditions populaires à Bâle en 1987).
  • Gilbert Lovis - Vieux contes du Jura recueillis à Ocourt par Jules Surdez. (Livre jurassien-français accompagné d'un CD. Edité par l'ASPRUJ / Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Rural Jurassien en 1991).
  • Djoset Barotchet alias Joseph Badet - Musattes. (Petit recueil de textes et historiettes. Edité par la Société jurassienne d'émulation, Porrentruy)
  • Djoset Barotchet alias Joseph Badet - En lai Croujie (Pièce) (Extrait des "Actes" de la Société jurassienne d'émulation, Porrentruy, 1974.)
  • Jean Christe dit Le Vadais - Le Rveniaint (Pièce en trois parties, en patois de la Vallée de Delémont. Extrait des "Actes" de la Société jurassienne d'émulation, Porrentruy, 1978.)
  • Jean Christe dit Le Vadais - A cârre di füe / Au coin du feu , A dvaint-l'heus / Au devant-huis, Dos le gros nouchie / Sous le gros noyer. (Recueils d'histoires édités par Pro Jura à Moutier respectivement en 1975, 1976 et 1984.)
  • Gaston Brahier - Vétçhans l'Houre qu'ât li / Vivons le moment présent. (Souvenirs de l'auteur et histoires du pays ajoulot. Edités en 1996 et 1998 par Pro Jura à Moutier.)
  • Madeline et Etienne Froidevaux-Queloz - R'émeûdre di patois / Ecoutez voir ... (Edité par Florilège à Porrentruy en 1995.)

Etudes linguistiques

  • Colette et Lucien Dondaine - "Atlas linguistique et ethnographique de la Franche-Comté", Paris, Ed. du CNRS, 1973-1991, 4 volumes
  • Colette Dondaine- "Les parlers comtois d'oïl", Paris, Klincksieck, 1972
  • Colette Dondaine- "Trésor étymologique des mots de la Franche-Comté", Strasbourg, édition de la société de Linguistique Romane, 2002
  • Colette Dondaine- "Noël au patois de Besançon", édition Jacques et Demontrond, 1997, réédition de crèches du XVIIIe siècle

Jean-Marie Marconot, chercheur au CNRS, a réalisé plusieurs études de sociolinguistique sur le franc-comtois :

  • Jean-Marie Marconot - "Diglossie franc-comtoise" dans "Lengas", revue de sociolinguistique n°14 (1983) & n°20 (1986)
  • Jean-Marie Marconot - "Témoignage sur la diglossie franc-comtoise", extrait de "Actes des Universités d'été" - Nîmes - Association pour la culture occitane (1987)
  • Jean-Marie Marconot - "Comment appeler une langue ?", Bulletin de l'Union des patoisants en langue romane de la Trouée de Belfort et région limitrophe n°6 (1989)
  • Jean-Marie Marconot - "Ecriture de l'idiome natal comtois d'oil- Le pays de Belfort" dans "Lengas", revue de sociolinguistique n°28 (1990)
  • Jean-Marie Marconot - "La question de la langue régionale", Bulletin de la Société belfortaine d'émulation n°83 (1992), p 83-92
  • Jean-Marie Marconot - " L'union des patoisants en langue romane de la Trouée de Belfort et région limitrophe : étude d'une association patoisante", extrait de "Source picarde" (1992)
  • Jean-Marie Marconot - "Anthropologie de la langue locale : le cas du comtois", extrait de "Evaluer la vitalité : variétés d'oil et autres langues", actes du colloque international, Amien, Université de Picardie, 29-30 novembre (1996)
  • "Langues régionales et français régional en Franche-Comté nord et Jura suisse", Actes du Colloque de Belfort, numéro spécial du Bulletin de la Société belfortaine d'émulation, 88-1997, 160 pp

Lexiques et glossaires

  • Charles Contejan - Glossaire du patois de Montbéliard, Hors-Série 1982
  • Charles Roussey - Glossaire du parler de Bournois[1], Laffitte Reprints, 1978
  • Vautherin - Glossaire du patois de Chatenois (avec vocables des autres localités du Territoire de Belfort et des environs), Geneve, 1970)
  • Paul Alex - Le patois de Naisey, canton de Roulans, arrondissement de Besançon, Phonétique, morphologie, syntaxe, lexique, suivis d'une étude des lieux-dits de la commune et de fables de La Fontaine en patois de Naisey.
  • Maurice Bidaux - Glossaire Français-Patois Ajoie-Romandie Franche-Comté, 1982
  • Simon Vatré - Glossaire des patois de l'Ajoie et des régions avoisinantes, Société Jurassienne d'Emulation, 1947

L' Institut Pédagogique Jurassien a édité un coffret contenant :

  • un fascicule " Langue et Culture"
  • un fascicule 14 chants en dialecte jurassien
  • une cassette AV : saynètes et travaux
  • 5 CD en patois : 1: chansons , 2: dialogues, proverbes, 2: sketchs et travaux coutumiers

Autres articles

  • Octave Chevalier - Alexandre Verdel : le barde d'Avanne dans "La Racontotte", 1995 (4ème trim.), n° 47, p. 31-36 : ill.

Toponymie


Citations

  • Rapport du Professeur Bernard Cerquiglini, directeur de l'Institut national de la langue française (branche du CNRS) au ministre de l’Éducation nationale, de la recherche et de la technologie ainsi qu’à la ministre française de la Culture et de la Communication sur les langues de la France paru en avril 1999  :

« L’écart n’a cessé de se creuser entre le français et les variétés de la langue d’oïl, que l’on ne saurait considérer aujourd’hui comme des « dialectes du français » ; franc-comtois, wallon, picard, normand, gallo, poitevin-saintongeais, bourguignon-morvandiau, lorrain doivent être retenus parmi les langues régionales de la France ; on les qualifiera dès lors de « langues d’oïl », en les rangeant dans la liste des langues régionales de France. »

  • Extrait de "Sébastien Commissaire, ouvrier canut et martyr républicain"  :

"Mon père, je l'ai dit déjà, aimait beaucoup son pays natal, la Franche-Comté. Il avait conservé l'habitude de parler avec ses enfants le patois des environs de Besançon. Jamais il ne nous parlait français, et mes frères et moi nous lui parlions toujours patois; nous ne parlions français qu'à notre mère qui ne parlait pas le patois de Besançon."

  • Tiré de "600 anecdotes méconnues sur 30 communes du Doubs" :

"Parler (du) patois, ce n'est pas sortir du sujet. Il s'en est allé entre les deux guerres, petit à petit, sans qu'on s'en rendre compte. Et pourquoi ? Nos parents, entre eux, parlaient patois, mais ils ont cessé de le parler à leurs enfants. Ils pensaient que ça pouvait les géner pour apprendre le français à l'école. Et de plus l'instituteur sanctionnait un élève qui sortait un mot de patois . C'est alors que le français a tué le patois. La cohabitation était devenu impossible. Le français fut un antagoniste méchant pour le patois, qui ne demandait qu'à survivre."

  • Témoignage d'une locutrice dans Lou patois de tchie nos : bulletin de l'Union des Patoisants en Langue Romane

"L'intérête qu'elle a porté à l'étude du patois nous a conforté dans notre attachement, notre fidélité à ce qui fut le langage de nos lointains aïeux. Langage injustement méprisé comme étant l'expression des classes inférieurs de la société d'antan."


Notes et références

  1. David Dalby, The Linguasphere Register of the World's Languages and Speech Communities, Linguasphere Press, vol. 2, 1999/2000, Hebron, Wales.
  2. Charles de Roches,Les noms de lieux de la vallée Moutier-Grandval, 1906

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