Famille de Wissocq

Famille de Wissocq
Wissocq (de)
Blason de la famille de Wissocq (de)
Blasonnement : de gueules à la fasce d’argent, accompagnée de 3 losanges d’or. Ecu soutenu par 2 lions, timbré d’un heaume, cimier une tête d’homme coiffée d’un chapeau à pans[1]
Branche(s) : Bomy, Nieurlet, Louches
Période : XIIIe siècle
Pays ou province d'origine : Artois
Allégeance(s) : Saint-Empire romain germanique (962 — 1806) Saint-Empire romain germanique
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Fief(s) tenu(s) : Bomy, Nieurlet
Château(x) et hôtel(s) : Bomy, Maisontiers
Récompense(s) civile(s) : Légion d'honneur


La Maison de Wissocq est une ancienne famille d'Artois mentionnée dès 1144, avec Hugues et Bernard de Wissocq, prêtres de Brêmes, près d'Ardres[2].

La branche la plus connue est celle issue de Jean de Wissocq, seigneur de Le Hollande (†1402), fondateur de l'hôpital Saint-Jean à Saint-Omer. Elle a possédé la seigneurie de Bomy et s'est éteinte en 1666.

La branche actuellement représentée remonte à Louis de Wissocq (v. 1575 - v. 1649), propriétaire de fiefs dans la châtellenie de Tournehem, dans le bailliage d'Ardres (Landrethun-lès-Ardres) et de terres à Eperlecques.

Sommaire

Armes

L’Inventaire des Sceaux de l’Artois et de la Picardie (Demay, 1875-1877) et les illustrations de l’Histoire sigillaire de la ville de Saint-Omer (Hermand & Deschamps de Pas, 1860) révèlent une dizaine de sceaux ayant appartenu à la famille de Wissocq, entre 1324 et 1508, dont les plus anciens sont :

  • « trois pals de vair (ou d'hermine), au chef chargé d'un lion issant » (Jacques de Wissocq, bourgeois de Saint-Omer et de Calais, 20 novembre 1324 et 25 mai 1325)
  • « de gueules, à la fasce d'argent, accompagnée de trois losanges d'or » (Jean et Clay de Wissocq, bourgeois de Saint-Omer, 24 novembre 1367)

Seul le deuxième type sera porté par la suite et restera le blason de toutes les branches.

Généalogie

Les origines

La famille de Wissocq s'est installée vers 1200 à Saint-Omer, avec Guillaume Ier de Wissocq. Bien que seigneuriale très tôt (acquisition du fief de Mernes en 1228), elle a donné naissance à un important lignage bourgeois : plus de trente furent membres de la Hanse entre 1200 et 1400, lesquels ont aussi cumulé près de 100 mandats d'échevins de Saint-Omer.

Seigneurs de Bomy

La principale branche de la maison de Wissocq descend de Jean de Wissocq (†1402), chevalier, chambellan et maître d'hôtel de Philippe le Hardi. Son petit-fils, Antoine Ier de Wissocq, fit l'acquisition en 1455 de la seigneurie de Bomy, principal fief de ses descendants jusqu'à l'extinction de sa branche.

Article détaillé : Liste des seigneurs de Bomy.

Le dernier de cette branche, Gabriel de Wissocq, seigneur de Bomy etc, fils de Martin et de Philippine du Chasteler, est mort en 1666. Il avait épousé en 1639 Marie de Hénin-Liétard, d'où une fille unique : Marie Anne Françoise de Wissocq, qui apporta Bomy en 1669 à son mari Octave-Joseph de Trazegnies[3], comte de Fléchin, vicomte d'Armuyden (1637-1696), quatrième fils de Gillion Othon[4] marquis de Trazegnies, et de Jacqueline de Lalaing.

Famille actuelle

La famille actuelle descend de Louis de Wissocq, né vers 1570 et mort vers 1649, issu d'une branche cadette de la même famille[5]. Sa vie durant, Louis a été victime des guerres franco-espagnoles : dès 1595, il doit fuir les armées de Biron pour se réfugier à Éperlecques, sous la protection espagnole, à laquelle sa famille a toujours été fidèle. Après la paix de Vervins, en 1598, il se marie et reste dans cette paroisse, où il achète en 1609 la Petite Helle. Il vivra paisiblement du revenu de cette terre sous le règne des Archiducs Albert et Isabelle d'Autriche, jusqu'à ce que Louis XIII décide d'envahir l'Artois, en 1635. Louis de Wissocq et Guillaume, son fils, doivent alors abandonner leurs biens et se réfugier à Gravelines. Louis y mourra peu après le siège de 1644, mené par Gaston d'Orléans, tandis que Guillaume s'y installera définitivement.

Le fils de Guillaume, Louis II de Wissocq (1633-1673), rentre en France après le traité des Pyrénées, en 1659. Il reprend possession des biens féodaux qui avaient été confisqués pendant la guerre, et s'établit à Louches, où il se marie, et où vivront ses descendants jusqu'à la Révolution : Louis-Jacques (1671-1710), François (1702-1748) et François-Achille-Maxime (1732-1784).

Le fils de ce dernier, François-Xavier-André de Wissocq (1762-1832), avocat au Parlement sous l'Ancien Régime, s'installe à Boulogne-sur-Mer, dont il est président du tribunal d'instance, et vend le manoir de Louches à M. Donjon de Saint-Martin le 12 décembre 1807. Il est l'ancêtre de la famille de Wissocq encore représentée aujourd'hui.

Par mariage, les Wissocq actuels sont les représentants des Rambaud, barons de La Sablière[6], et les successeurs de la famille noble irlandaise O'Riordan[7].

Le fief de Wissocq

Il y avait plusieurs fiefs à Wissocq, en la paroisse d'Audrehem, tenus soit de cette seigneurie, soit de l'abbaye de Licques ou de la châtellenie de Tournehem. En 1084, la Chronique d’Andres cite « Vesioc », aussi nommé « Westchoch » , qui faisait partie des donations à cette nouvelle abbaye : « In villis Zorni, Andenhem, Foxole, Landerthum, Westchoch ». La même chronique mentionne à nouveau ce lieu en 1122 : « in Munkehove cum uno hospite apud Veshuch » ; puis vers 1179 : « Vesuich ». Le 25 octobre 1164, le pape Alexandre III a confirmé à l’abbaye de Licques des immunités et des biens, parmi lesquels une dîme à Wissocq : « decimam cum terra in Cosebrona et aliam decimam in Buerscosis » ou « Wetscosis ».

Les premiers seigneurs (1430) appartenaient à la maison de Grigny, qui descendait des Wissocq. Leurs successeurs furent les Saveuse, Chepoix, Conflans puis, par achat, les Hocquighen et enfin la famille de Clerque.

Article détaillé : Liste des seigneurs de Wissocq.

Personnalités

Voici une liste de quelques Wissocq remarquables des deux derniers siècles :

Notes et références

  1. Hermand et Deschamps de Pas, Histoire sigillaire de la ville de Saint-Omer, 1860, page 43
  2. LAMBERT, curé d’Ardres, Chronique de Guînes et d’Ardre (918-1203), rééd. Marquis de Godefroy-Ménilglaise, 1855, page 334 : « Lettre de remise de la collégiale d’Ardres aux moines de la Capelle, l’an 1144 » (lien vers cet ouvrage à la BnF).
  3. Très vieille famille féodale. La dernière de la première race, Agnès, épousa Eustache de Roeux qui prit le nom et les armes de son épouse. Puis, la dernière de leurs descendants épousa un des Hamal dont le fils reprit le nom et les armes de sa mère de sorte que le nom est arrivé à nous à travers deux reprises. Pairs du Hainaut; marquis dès 1614; reconnus tous marquis et marquises
  4. Gillion-Othon Ier de Trazegnies, (2 juin 1598 - 3 septembre 1669), marquis de Trazegnies, gouverneur de Philippeville, d'Artois et de Tournai, gentilhomme de la chambre de l'archiduc Léopold et de don Juan d'Autriche. Il fut un grand seigneur. Il conclut une belle alliance le 2 janvier 1631, en épousant Jacqueline de Lalaing, comtesse de Middelbourg, fille de Charles de Lalaing, chevalier de la Toison d'Or et gouverneur d'Artois. Jacqueline de Lalaing est née en 1611 et décédée à Trazegnies, le 9 avril 1672.
  5. Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France, 1845, page 265
  6. Pierre-Thomas Rambaud (1754-1845), maire de Lyon, fut créé baron de l’Empire (22 octobre 1810) puis baron de la Sablière avec majorat (25 mars 1813), et confirmé dans son titre de baron héréditaire, par lettres patentes du 10 mars 1815. Sa dernière descendante, Marguerite Rambaud (1885-1956) épousa en 1902 Fernand de Wissocq. Il n'était alors plus possible de régulariser le relief du titre.
  7. La succession nobiliaire gaélique s'étend aux filles en cas d'absence de fils. Marguerite Rambaud, citée dans la note précédente, était également la petite-fille de Léonie O'Riordan (1808-1885) et la dernière héritière de cette lignée à la mort de Donald, comte O'Riordan, en 1894.

Bibliographie

  • Alain Derville, Saint-Omer: des origines au début du XIVe siècle, 1995
  • Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France, 1845, pages 265-266 (lien vers cet ouvrage à la BnF)
  • M. L. D'Armagnac Del Cer Comte de Puymège, Les Vieux Noms de la France du Nord et de l'Est, 1968, pages 813-814
  • Karel De Flou, Toponymie, tome XVII, Bruges, 1936, tome XVII, pages 653-657
  • Louis-Eugène de La Gorgue-Rosny, Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu, de Boulogne, de Guînes et pays circonvoisins, réimpression de 1974, article Wissocq

Article connexe

Lien externe


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