Evolution des performances sportives

Evolution des performances sportives

Évolution des performances sportives

L’évolution des performances sportives permet d'exprimer les possibilités maximales d'un individu dans une discipline au cours du temps notamment à travers la discipline du 100 mètres.

Sommaire

Introduction

Depuis l’époque de Pierre De Coubertin, l’homme qui réinstitua et modernisa le concept des jeux olympiques au début du XXe siècle, on constate une amélioration systématique des performances sportives de manière globale. En effet, on accorde de plus en plus d’importance à la performance réalisée et non plus au classement. Les records mondiaux constituent une marque de référence dans chaque discipline mais ne représentent pas pour autant une limite infranchissable. Les records sont désormais faits pour être battus et rares sont ceux qui résistent aux tentatives répétées des concurrents. L’ambition de tout athlète est d’arriver un jour à atteindre le summum de sa discipline et de s’améliorer continuellement dans le but de toujours faire mieux qu’auparavant. Chaque course constitue un nouvel enjeu. L’athlète doit se remettre en question en permanence pour pouvoir progresser.

Il est de notoriété publique que l’athlétisme est la discipline sportive majeure et que le 100 m reste sa course reine. C’est elle qui suscite l’engouement le plus important, que ce soit au niveau des spectateurs, des médias, voire même des sponsors. À ce titre, il n’est pas étonnant que Usain Bolt, spécialisé dans le sprint et vainqueur notamment du 100 m aux jeux olympiques 2008, soit sacré meilleur sportif de l’année. Il devance même le nageur Michael Phelps, qui pourtant a conquis bien plus de breloques olympiques que le sprinter jamaïquain. C’est donc à travers la discipline du 100 m que l’on cherchera à expliquer pourquoi existe-t-il une amélioration systématique des performances sportives au cours du temps. Pour cela nous étudierons tout d’abord le métabolisme, base des capacités sportives de tout athlète, puis nous analyserons la professionnalisation du domaine sportif et sa contribution à l’évolution des performances. Malgré cette volonté à vouloir faire toujours mieux, On constate que les Hommes effectuent des performances différentes selon les époques notamment.


Le métabolisme et la base des performances sportives

Comparaison du métabolisme d’un athlète avec celui d’un amateur

À travers la comparaison du métabolisme d’un sportif et d’un amateur, nous allons chercher à démontrer que les différences entre le métabolisme d’un amateur et d’un sportif de haut niveau constituent la raison principale de la disparité des performances. Tout d’abord, on peut croire que la fréquence cardiaque du cœur est assez similaire chez tous les individus, mais la diversité est pourtant bien présente. Un sportif entraîné peut jouer sur toute la gamme de fréquence (de 45 à 195 puls/min environ) alors que l’amateur se contentera d'une échelle plus réduite de (70 à 170 puls /min environ).

On voit donc qu’avec l'entraînement, le rythme cardiaque au repos peut diminuer, et la fréquence cardiaque maximale peut augmenter. La pratique sportive régulière permet de conserver année après année une gamme de fréquence très étendue. La fréquence cardiaque ne donne que des informations partielles car à fréquences identiques le niveau des performances peut-être très différent. Elle peut cependant permettre de guider une pratique sportive de niveau faible ou moyen. Dans le premier cas, elle peut aider à éviter les efforts nuisibles au système cardio-vasculaire et dans le second favoriser une pratique optimale entre plaisir et performance. Pour les sportifs de niveau élevé, l'usage du cardio-fréquencemètre est déjà rentré dans les moeurs pour optimiser les performances en travaillant notamment leur volume d’O2 maximum. Celui-ci diffère selon l’activité sportive d’une personne puis de l’intensité de son effort. La consommation d'oxygène est proportionnelle à la dépense énergétique. Le cœur du sportif est gros. Il peut ainsi éjecter plus de sang dans l'organisme que le cœur d'un non sportif. Le débit cardiaque est environ multiplié par deux. Ainsi, la capacité de transport de l'oxygène des poumons vers les muscles augmente, permettant une adaptation circulatoire à l'effort et une diminution du temps de récupération.

Le muscle est bien évidemment l’outil principal dans la réalisation des performances. Les fibres musculaires sont réparties en deux catégories - Les fibres lentes (peu sollicitées dans le cadre du 100 m) - Les fibres rapides (plus sollicitées par le sprinter) Les fibres lentes sont à contraction lente et ne se fatiguent que très peu contrairement aux fibres rapides qui sont de forte puissance mais de faible endurance. Les fibres rapides ont un grand diamètre et possèdent une faible densité capillaire. Elles sont adaptées aux efforts anaérobies. Les fibres rapides conviennent aux efforts intenses et de courtes durées. En moyenne, un coureur de 100 m possède 75% de fibres rapides et 25% de fibres lentes alors qu’un adulte sédentaire possède en moyenne 48% de fibres rapides pour 52% de fibres lentes.

L’autre aspect primordial de la différence métabolique est la nutrition qui varie en fonction du niveau de pratique sportive que l’on a. En effet, si l’on est professionnel ou amateur, notre régime alimentaire sera complètement différent. Un sportif de haut niveau qui vit donc de sa passion mettra toutes ses chances de son côté pour améliorer ses performances et suivra une alimentation drastique faite pour répondre aux besoins de son organisme. L’alimentation diffère selon le sport pratiqué. Prenons l’exemple du sprinter, il va surtout consommer des glucides car elles sont le carburant préféré des muscles pour un effort bref. Il est conseillé de prendre une ration d’attente permettant de maintenir un taux de sucre constant dans le sang, par exemple, un jus de fruits et de l’eau à température ambiante sucrée de miel, toutes les demi-heures entre la fin du dernier repas et le début de l’épreuve. On distingue les glucides simples (à absorption rapide, ex: sucre, jus de fruits) et les glucides complexes (à absorption lente, ex: pain, pâtes, riz, pommes de terre). Il va également prendre des protéines qui sont nécessaires aux muscles et aux tissus de l’organisme. On s’aperçoit que l’athlète utilise la nourriture de manière scientifique pour lui permettre de maximiser ses performances tandis que l’amateur omet complètement cet élément qui est pourtant fondamental. Il mange comme bon lui semble. Les individus pratiquant une activité sportive régulière ont des besoins énergétiques supérieurs à ceux qui n’en pratiquent pas. Plus un individu aura une masse musculaire développée, plus ses besoins en énergie seront élevés. En effet, le muscle nécessite de l’énergie pour fonctionner. Les glucides et les lipides sont les principaux substrats énergétiques. Ils permettent par exemple de se débarrasser de l’alcool qui est une toxine ou de favoriser l’obtention d’ATP. Il est donc très important d’en consommer même si notre organisme possède des réserves comme le glycogène stocké dans le foie et les muscles ou les lipides stockés dans les tissus adipeux. C’est pourquoi, nous étudierons plus en profondeur les différents métabolites nécessaires à la formation d’énergie. La nutrition à long terme permet de maintenir le sportif en bonne santé, couvre ses dépenses énergétiques et facilite sa récupération. Elle est donc fondamentale dans la recherche de performances et l’athlète qui en a conscience, utilise la nutrition comme un réel moyen d’optimiser sa capacité à l’effort.

Étude du métabolisme d’un sportif et sa dépense énergétique

Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l'organisme vivant. Il se décompose en deux parties :

  • L’anabolisme : C’est le métabolisme qui permet à la cellule de synthétiser les substances indispensables à sa vie et à sa fonction. Cette synthèse s'effectue à partir des matériaux que la cellule a absorbés du milieu extérieur et de l'énergie dégagée par le catabolisme ou provenant de l'extérieur avec le cas de la photosynthèse.
  • Le catabolisme : C’est le métabolisme de dégradation de grosses molécules en petites molécules, qui permet la libération d'énergie.

L’alimentation permet avant tout au corps de produire de l’énergie, indispensable à la réalisation de toute performance et de tout mouvement. L’énergie peut être présente sous forme d’énergie potentielle (étirement des muscles), d’énergie cinétique (mouvement), mais aussi sous forme d’énergie électrique (système nerveux), rayonnante, chimique, nucléaire et calorifique. Cette énergie provient indirectement des aliments que nous mangeons qui peuvent être décomposés en trois substrats essentiels, qui seront dégradés en vue de l’obtention d’énergie sous forme d’ATP (adénosine- tri-phosphate), molécule que nous aborderons plus en détail prochainement : - Les lipides - Les glucides - Les protéines [1]

Les glucides

Les glucides constituent une source importante d’énergie dans le cadre du 100 m. En effet, en 1967, une expérience montrait que le glycogène présent au sein des muscles était la base du mouvement. Trois chercheurs avaient demandé à trois personnes de pédaler sur un ergocycle et ce à une puissance commune et constante. Pendant toute la durée de l’exercice, les chercheurs avaient effectué des prélèvements sanguins au niveau du quadriceps afin d’évaluer le taux de glycogène présent au niveau du muscle. Ils ont donc pu remarquer que le taux de glycogène chutait tout au long de l’exercice et que l’épuisement du « cycliste » apparaissait lorsque le glycogène n’était présent qu’en faible quantité au niveau du muscle. Ce qui révèle la primauté du glycogène dans l’exercice de tout mouvement.

Les lipides

Les graisses constituent une source non négligeable d’énergie pour le corps. En réalité, les réserves de l’organisme s’élèvent à plus de 70000 kcal pour les lipides contre moins de 2000 kcal pour les glucides. Pourtant, comme nous l’avons expliqué précédemment, les substrats majoritairement utilisés par les coureurs du 100 m sont les glucides. Les glucides sont donc dégradés rapidement, bien qu’elles constituent une source d’énergie moins importante que les lipides. En effet, après avoir été transformées par une série de réactions appelées lipolyse, les triglycérides donnent alors une molécule de glycérol contre trois molécules d’acides gras. Les acides gras vont dans le sang pour se retrouver dans les fibres musculaires pour être dégradés par une série de réactions appelées β-oxydation, procédé nécessitant oxygène, et énergie. Voilà pourquoi ce procédé, en dépit de son efficacité au niveau purement énergétique, demande beaucoup de temps. C’est donc pour cette raison que le sprinter adopte les glucides comme ressource énergétique primaire.

Les protéines

Les protéines sont réservées à la reconstitution de l’organisme après l’effort. Certaines protéines peuvent cependant s’intégrer à la voie des glucides pour se transformer en métabolites ou en glucose. L’impact des protéines n’est donc pas conséquent dans le cadre de l’effort devant être fourni dans le cadre du 100 m. Pour pouvoir être utilisée par le muscle, l’énergie doit être sous une forme pouvant être exploitée par celui-ci. Autrement dit sous forme d’ATP. L’énergie, donc l’ATP, est essentielle à la formation de tout mouvement. Cependant, la quantité d’ATP présente dans un corps au repos n’est suffisante que pour un mouvement de quelques secondes. Il est donc impératif pour la cellule d’en synthétiser afin de permettre un mouvement durable, puissant et constant dans la durée. La cellule synthétise l’ATP notamment par le catabolisme des glucides et des lipides.

Pour produire l’énergie requise pour le mouvement, on parle de trois filières énergétiques plus ou moins rapides, permettant cette production. Pour libérer l’énergie contenue dans la molécule d’ATP, l’ATPase rompt les liaisons phosphates riches en énergie pour libérer l’énergie requise à tout mouvement.

La réaction s’écrira alors:

ATP ADP + P + énergie

ADP : adénosine di-phosphate P : phosphate

Mais n’oublions pas que l’ATP n’est présente qu’en faible quantité dans les muscles. C’est pour cela que, une fois cette quantité épuisée, la synthèse d’ATP se fait grâce à la phosphocréatine, selon l’équation :

PC + ADP ATP + C

Enfin, l’ATP peut se reconstituer selon la réaction :

2ADP ATP + AMP

Lors d’un exercice intense, on constate que l’ATP se maintient à un niveau constant au sein du muscle. Le taux de phosphocréatine lui, ne cesse de diminuer. Ensuite, le taux d’ATP baisse lui aussi pour atteindre son niveau minimal à savoir 80% de sa valeur de repos. Le taux de phosphocréatine s'épuise au bout de 10 secondes. Le métabolisme anaérobie alactique, est un mode de fonctionnement du muscle fonctionnant sans oxygène et ne produisant pas d'acide lactique. Ce système sert à de courtes poussées maximales d'énergie comme pour un 100 m.

La filière anaérobie lactique : Elle intervient pour des contractions de durée supérieure et ne nécessite pas la présence d’oxygène. Cette filière utilise les réserves de glycogène du muscle et dégrade incomplètement le glucose. Une série de 10 réactions appelée glycolyse transforme d’abord assez rapidement chaque molécule de glucose en deux molécules d'acide pyruvique qui sera soit dégradé en acide lactique, soit participera à la synthèse d’ATP mais suivant la filière aérobie, et deux molécules d'ATP (voir schéma ci-dessous).

Une partie de l'acide lactique s'accumule dans le sang et dans les tissus musculaires, ce qui provoque des crampes. Le processus est dit anaérobie car ces réactions se produisent en l'absence d'oxygène. Plus de 70% de l'acide lactique produit passe des muscles au sang, par diffusion. Ce système peut donner assez d'énergie pendant 20 secondes à 2 minutes pour par exemple une course de 400 mètres. De manière générale tous les efforts exécutés au maximum des possibilités physiques pendant un temps variant de 30 secondes à 3 minutes font appel de façon majoritaire à ce métabolisme énergétique. Pour des efforts de plus de 4 minutes c'est le métabolisme aérobie qui prend le relais pour produire de l'énergie. La filière aérobie : L'exercice musculaire qui dure plus d'une minute dépend de processus aérobies, donc de réactions qui ont besoin d'oxygène. S'il y a assez d'oxygène, les enzymes des mitochondries peuvent oxyder totalement l'acide pyruvique, en plus de dégager de la chaleur, donner du gaz carbonique, de l'eau et de l'ATP.

Ce processus est appelé respiration cellulaire ou oxydation biologique, il produit beaucoup d'énergie, près de 38 molécules d'ATP par molécule de glucose.

Tant que l'oxygène et les nutriments sont disponibles, la filière aérobie produit assez d'ATP pour un exercice long ; c'est donc la filière la plus énergétique. Elle utilise le glucose puisé dans les réserves musculaires et hépatiques mais aussi, des acides gras provenant des réserves lipidiques des cellules musculaires; des acides aminés sont également utilisés en faible quantité. Ce système fournit suffisamment d'énergie pendant plus de 3 à 15 minutes. Donc dans les exercices durant plus de 10 minutes, le système aérobie fournit plus de 85% de l'ATP nécessaire. Presque tout l'ATP est produit de cette manière lors d'une activité de durée prolongée comme par exemple un marathon. On voit donc que les sprinter vont surtout avoir besoin de la filière anaérobie alactique pour pouvoir développer leur performance sportive. Ils devront donc avoir un taux élevé de fibres musculaires qui sont plus riches en ATPase et en glycogène; et les myofibrilles seront plus nombreuses, ce qui provoque une contraction beaucoup plus rapide et donc une faculté à répondre plus rapidement à un effort intense.

On peut donc voir à l’aide d’un tableau que les exigences métaboliques ne sont pas les mêmes selon le sport exercé.

On peut ainsi conclure en faisant un parallèle entre les différentes filières énergétiques et la durée mise pour effectuer l’effort.

Au terme de cette étude, nous avons pu étudier en détail les filières plus ou moins sollicitées par le sprinter. Voici donc un tableau illustrant la variation des métabolites musculaires au cours d’un exercice de 30s :

L’évolution physiologique du sprinter

A travers les époques, on se rend compte assez facilement que la physiologie du sprinter est totalement différente.

Le sprinter d’aujourd’hui est très grand et musclé de partout car il accorde beaucoup d’importance à son renforcement musculaire. Alors qu’en comparant avec le sprinter type des années 1940, ce n’est plus du tout la même chose. Il est plus petit car il joue non pas sur sa grande foulée mais sur son niveau de gravité qui sera plus bas. Ses muscles sont moindres, il ne passe pas de temps en salle de musculation.

Une étude récemment menée montre qu’en l’espace de trente ans l’homme avait en moyenne augmentée de 6 cm en taille. Les athlètes profitent donc de l’évolution naturelle de la population pour améliorer les performances. On peut constater ces disparités sur ces images en mettant en comparaison deux sprinters qui ont marqué à tout jamais l’histoire de l’athlétisme mondial.


Année Athlète Masse Taille
1936 Jesse Owens 72 kg 1 m78
2008 Usain Bolt 86 kg 1 m96

Un entraînement spécifique

La performance de haut niveau requiert une planification à long terme, un suivi individuel et beaucoup de travail. Les limites de la performance sont continuellement repoussées grâce à, notamment, une organisation de l’entraînement plus efficace et à une meilleure connaissance de la réponse de l’organisme aux différentes méthodes d’entraînement.

La performance sportive repose sur de nombreux facteurs. Certains sont « entraînables », d’autres non (prédisposition génétique, âge). En général, deux grandes catégories d’athlètes se rencontrent au sein de l’élite sportive internationale : Ceux qui sont dotés de prédispositions génétiques hors du commun, et ceux ne bénéficiant pas des mêmes prédispositions mais qui ont développé une éthique de travail exceptionnelle et dont le développement sportif est guidé par un système structuré. L’atteinte du haut niveau dans un sport donné repose sur environ 10 ans de pratique systématique et planifiée. Cette durée peut toutefois varier selon les sports et les prédispositions individuelles.

Cette période est divisée en trois phases principales, chacune représentant un niveau d’aptitude sportive différent et non un âge chronologique :

  1. phase d’entraînement des aptitudes de base et apprentissage technique;
  2. phase de spécialisation et de progression jusqu’à un niveau individuel et maximal de performance et;
  3. phase de l’atteinte d’un niveau international de compétition.

Une fois le troisième niveau atteint, une période de 6 à 8 ans de compétition à ce niveau peut encore s’avérer nécessaire pour permettre à l’athlète d’exceller au niveau international. Un plan d’entraînement agence de nombreux éléments, parmi lesquels la nature, le volume, l’intensité, la fréquence des séances et la charge d’entraînement. L’intensité de l’entraînement est le facteur principal de l’amélioration, mais un entraînement associant un important volume à une haute intensité est généralement mal toléré et peut favoriser l’apparition du surentraînement. Au haut niveau, il existe une forte corrélation entre le nombre d’heures d’entraînement annuel et le niveau de performance. La fréquence des séances fait référence au nombre de séances d’entraînement réalisées par période tel qu’un jour ou une semaine.

Au haut niveau, il est courant pour les athlètes d’effectuer entre 5 et 14 séances d’entraînement par semaine. La fréquence et la durée des séances varient selon le sport, le niveau de l’athlète et le cycle d’entraînement en cours.

L’atteinte et le maintien d’un haut niveau de performance reposent sur la planification soigneuse et systématique des périodes d’entraînement et de récupération, sur la mesure régulière de la réponse individuelle de l’athlète à la charge d’entraînement imposée par le plan et sur l’évaluation systématique de l’efficacité du plan à la fin de chaque macrocycle d’où le besoin indispensable d’un athlète de se doter d’un entraîneur, d’un préparateur physique et même d’un kinésithérapeute. Si on s’intéresse de plus près à l’entraînement du sprinter, celui-ci effectue généralement deux types de séances : soit une séance de musculation-vitesse courte, soit une séance lactique.

Dans le premier cas, on fait de la Préparation Physique Générale (talons-fesses, montées de genou, jambes tendues, pas chassés, ...), du renforcement musculaire (fentes, chaises, abdos, dorsaux...), de la plyométrie (travail sur banc, dans les escaliers, sauts de grenouilles...), entrecoupés de sprints courts (max 50 m) à vitesse maximale. Il faut aussi y inclure des étirements pour soulager les muscles. Tout cela peut se faire en salle. On le fait en général l'hiver pour préparer les compétitions indoor.

Dans le cas de la séance lactique, on fait une séance sur piste avec 20 minutes d'échauffement + 10 min de PPG et ensuite des séries de courses rapides, comme par exemple 6 séries de 200 m avec 3 min de récupération ou 5 séries de 300 m avec 4 min de récup.

Le type d’entraînement dépend ainsi également de la discipline sportive exercée. Il est certain qu’un marathonien aura un programme d’entraînement axé sur des objectifs complètement différents que celui d’un sprinter.

L'entraînement est réellement le seul moyen efficace pour améliorer les performances sportives d'un individu. Des modifications sont notables au niveau de l'organisme, qui s'adapte sous différents critères à l'effort demandé. Néanmoins, tout entraînement n'a pas la même efficacité. Les différentes filières d’entraînement, que l'on peut adapter dans tous les sports, sont les zones où il est indispensable de travailler si l'on veut progresser.

Mondialisation des compétitions

Durant la première moitié du XXe siècle, la pratique de l'athlétisme est essentiellement l'apanage des États-Unis et des nations d'Europe occidentale, tels le Royaume-Uni, la France ou les pays scandinaves dans les épreuves d'endurance. À partir des années 1930, des athlètes afro-américains volent la vedette aux européens dans les courses rapides, à l'image d'Eddie Tolan, premier champion olympique noir du 100 m en 1932. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques athlètes issus des colonies européennes parviennent à s'imposer dans leur nouveau pays d'adoption, alors que certaines nations de l'hémisphère sud émergent au niveau mondial, à l'image de la Nouvelle-Zélande. Dans les années 1950, les pays communistes investissent les sports olympiques afin de faire valoir leur existence et manifester leur puissance. Le monde de l'athlétisme est alors bipolaire et deux blocs s'affrontent : les nations occidentales et les pays issues du bloc de l'Est. Les années 1960 et 1970 sont marquées par l'émergence des nations des Caraïbes, à l'image des sprinteurs venus de Jamaïque, mais surtout par l'arrivée des coureurs d'Afrique noire, et du Maghreb sur les moyennes et longues distances. L'Ethiopien Abebe Bikila est le précurseur en devenant le premier africain à remporter le marathon olympique (en 1960) tandis que la France aligne déjà des coureurs de fond originaires du Maghreb depuis les années 1920. Alain Mimoun gagne le marathon quatre ans avant Bikila. À partir des années 1980, l'athlétisme devient de plus en plus universel et suit l'évolution géopolitique mondiale. Le nombre de fédérations nationales et le nombre de licenciés augmentent significativement dans les pays en voie de développement. À contrario, la pratique de l'athlétisme de compétition stagne dans les pays développés, en raison notamment de son niveau d'exigence en termes d'entraînement, mais aussi par la diversité accrue de l'offre sportive et de loisirs. Aujourd'hui, l'athlétisme est un des sports de compétition les plus universels. Récemment, des athlètes issus de nations à faible population sont parvenus au sommet de ce sport. Lors des championnats du monde 2003, Kim Collins, sprinter originaire de Saint-Christophe-et-Niévès remporte l'épreuve reine du 100 m. Plus globalement, la réussite de la plupart des athlètes des Caraïbes s'explique par le fait qu'ils étudient dans des universités américaines offrant des meilleures conditions d'entraînement que dans leur pays d'origine. Depuis le milieu des années 1990, certains athlètes, en majorité africains, ont fait le choix de l'expatriation et du changement de nationalité. Ainsi en 1995, le coureur de 800 m Wilson Kipketer fait figure de précurseur en optant pour la nationalité danoise. Interdit par le CIO de concourir aux Jeux olympiques d'été de 1996, l’ex-Kényan est suivi par la suite par plusieurs de ses compatriotes. En 2003, Stephen Cherono rejoint le Qatar et se fait appeler désormais Saif Saaeed Shaheen. Autre exemple en date, le médaillé olympique Bernard Lagat choisit en 2005 de poursuivre sa carrière avec la nationalité américaine. Cette fuite de talents, justifiée par les athlètes par un manque de reconnaissance de leurs pays d’origine, est surtout le moyen de conclure des contrats rémunérateurs avec des fédérations ou des sponsors. Actuellement, des États du Golfe, tel le Qatar ou Bahreïn, offrent des conditions financières confortables à leurs nouveaux ressortissants, et promettent aux jeunes athlètes de financer leur éducation et d’assurer leur reconversion.

On s’aperçoit que les athlètes concourant par exemple sur 100 m différent au fil du temps en fonction de la situation politique mondiale. Ainsi, apparaissent des coureurs de nationalités diverses qui contribuent à l’amélioration des performances sur la discipline du 100 m.

On a voulu s’attarder sur une question fondamentale dans l’explication de l’amélioration des performances du 100 m au cours du temps.

Comment l’arrivée des noirs a révolutionné le monde du sprint ? Si on regarde de plus près les coureurs présents en finale du 100 m ces dernières années, on se rend compte qu’il n’y a que des noirs, descendants d’Africain de l’Ouest. Le fait d’en parler peut être considéré comme tabou mais force est de constater qu’ils dominent totalement le monde du sprint, la dernière victoire d’un blanc au 100 m des Jeux Olympiques remonte à 1972 ou bien toutes les personnes qui ont couru le 100 m en moins de 10s sont noires. Autre chiffre significatif, les 32 finalistes des quatre derniers J.O. avaient tous une ascendance ouest-africaine. En revanche, aucun Noir américain, malgré des programmes spéciaux, ne s’est jamais qualifié pour les épreuves de natation ou de plongeon des J.O. Aucun n’a jamais brillé dans des épreuves de patinage. Il faut bien qu’il y ait une explication. Certains disent qu’ils sont faits pour ça, car du temps de l’esclavage, les femmes noires étaient copieusement nourries pour donner un fils solide ou d’autres disent qu’on a introduit des africains aux États-Unis pour ses qualités physiques qui lui permettraient de travailler la terre et que les propriétaires leur ont fait du sport et c’est ainsi que cela commença. Mais ils ont tort. De nombreuses études ont été réalisées à ce sujet et on en conclut certaines différences dans l’organisme entre le Blanc et le Noir. Les noirs d’origine ouest-africaine ont généralement moins de graisse sous-cutanée sur les bras et sur les jambes et un corps et une masse musculaire proportionnellement plus fins. Leurs épaules sont plus larges, leurs quadriceps plus étoffés et en principe ils ont une musculature plus développée.

La cavité pulmonaire est plus petite, ce qui explique leur facilité dans les épreuves sans besoin en oxygène. Ils possèdent des hanches plus étroites et des mollets plus légers. Ils ont une envergure et une élongation maximale des segments plus grande. La main est relativement plus longue que l’avant-bras, qui à son tour est plus long que le bras et le pied est relativement plus long que le tibia, qui est plus long que la cuisse. Ils ont un réflexe du tendon rotulaire plus rapide, une densité corporelle plus forte qui est probablement due à une densité minérale plus élevée des os et à une masse osseuse plus lourde à tous les stades de la vie. Leur niveau de testostérone (de 3% à 19%) favorise l’anabolisme et contribue théoriquement à augmenter la masse musculaire, à réduire la présence de graisse et à renforcer l’aptitude à accomplir un effort plus intense avec une récupération plus rapide. Ils ont également un pourcentage plus élevé de fibres musculaires à contraction rapide et d’enzymes pures anaérobiques, qui peuvent se traduire en une énergie plus explosive. Autant d’atouts pour les athlètes Noirs qui pratiquent des sports anaérobiques tels que le football, le basket et le sprint mais autant de désavantages pour ceux qui veulent faire de la natation, squelette plus lourd et cavité pulmonaire plus faible sont parfaitement contre-indiqués, ou des sports d’endurance. Par contre, leurs performances sont évidemment dues à leur condition d’entraînement optimale. Ils travaillent dans les meilleurs centres du Monde qui sont aux États-Unis et n’atteindraient pas ce niveau en s’entraînant en Afrique. Ils ont également profité de leur insertion dans la société américaine pour adopter leur mentalité de gagneur, prêt à relever tous les défis et qui ont l’espoir et la détermination de s’en sortir socialement et financièrement. On peut désormais mieux comprendre l’emprise des Noirs ces dernières décennies dans le sprint mondial.

Amélioration du matériel

Comme dans n’importe quel domaine, on constate une amélioration des conditions sportives étroitement liées à l’augmentation des performances. Cette évolution est simplement du aux avancées technologiques de notre monde. En effet, à l’époque les coureurs étaient chronométrés manuellement alors que maintenant cela se fait de manière électronique et automatique au centième de seconde, ce qui apporte forcément plus de précision. Afin d'homologuer les performances, la fédération internationale d’athlétisme impose la présence d'un anémomètre afin de mesurer et d’enregistrer la vitesse du vent pour que celle-ci ne fausse trop les résultats obtenus par un coureur.

La tenue typique d'un athlète est constituée d'un maillot, d'un short et de chaussures de courses. Celles utilisées par un sprinter ne possèdent ni talon ni voûte plantaire, et comptent 11 crampons ne devant pas dépasser 9 mm de longueur, ce qui permet une meilleure adhérence à la piste. Tout ceci est fait de façon très précise dans le but d’optimiser les chronos des coureurs. À l’époque, les pistes étaient composées de terre et de sable alors que maintenant elles sont synthétiques en tartan. On n’en fait plus en cendrée car c’est une matière conditionnée par la température. Les pistes synthétiques d’athlétisme, pour la compétition nationale, internationale et même scolaire offrent les meilleures qualités de performances. La construction d’une piste d’athlétisme synthétique est faite à base de résine polyuréthanne, de granulés de caoutchouc et de tapis caoutchouc. Leur souplesse et leur élasticité garantissent un niveau important de confort et de sécurité, de l’entraînement à la haute compétition. Ces revêtements offrent deux qualités majeures pour les exploitants : la longévité (même en utilisation intensive) et un entretien limité de la piste d’athlétisme. Les sous-couches des revêtements de sol sportifs sont des rouleaux en caoutchouc-Recyclé polyuréthanne préfabriqué à l’usine et posé sur place. On applique un bouche pores entre les deux couches permettant l'imperméabilité du système. La partie supérieure est une couche en granulés EPDM (Éthylène Propylène Diène Monomère), qui permet une excellente résistance aux intempéries, à l’ozone, à la lumière, à l’air, au froid. Cette méthode garantit que les propriétés physiques restent toujours constantes. Ces revêtements de sols sportifs offrent une solution à un prix avantageux et une maintenance réduite tout en garantissant les meilleures propriétés physiques.

La qualité de la piste est primordial pour permettre au coureur d’évoluer dans de bonne condition. Tout se joue dans le contact entre le corps et la piste, ce qu’on appelle l’appui qui est dépendant de l’état de la piste et de l’adhérence de la chaussure à cette piste. Tout d’abord, on ne peut pas comprendre le système d’appui sans avoir étudié le cycle de la foulée. Celle-ci est le bond compris entre deux contacts successifs avec le sol. Elle se compose d'une phase d'appui et d'une phase de suspension.

La phase d’appui se décompose à son tour en trois phases :

  • l’amortissement
  • le soutien
  • la poussée

Les starting-block permettent une meilleure impulsion au départ de la course et cela facilite donc la prise de vitesse du sprinter.

La pression, un facteur omniprésent dans la vie d’un athlète

Le monde du sport a incontestablement évolué. Les sportifs d’aujourd’hui sont confrontés à des enjeux importants et doivent répondre aux attentes placées en eux. Ils vivent de leur passion et ont en général des contrats avec des marques qui misent sur eux, ils ne doivent pas décevoir sous peine de passer aux oubliettes du jour au lendemain. Les médias jouent un rôle prépondérant, ils sont maintenant partout. L’athlète doit se faire une image pour être apprécié du public et de la presse qui est souvent très virulente.

Par exemple, un bon coureur qui rate sa course va être la cible favorite des journalistes. C’est pourquoi, il est primordial pour un athlète d’être fort mentalement et de savoir relever la tête lorsqu’il est au plus bas. D’ailleurs, de plus en plus de sportifs font appel à des coachs mentaux pour les aider à surmonter des échecs ou pour préparer une compétition. En effet, on ne peut pas être tout le temps à son meilleur niveau. Parfois, il faut savoir accepter des moments de faiblesse pour pouvoir mieux rebondir après. Chaque course est télévisée, l’athlète est donc constamment regardé par des millions de spectateurs dans le monde. Il a une exposition médiatique importante. Les coureurs de l’époque n’avaient pas ce genre de problème.

Ils faisaient leur course pour le plaisir et aussi pour représenter leur pays. Maintenant d’autres paramètres rentrent en jeu. L’athlète est difficilement serein car son avenir n’est jamais assuré. Sa situation financière dépend entièrement de ses performances qui vont lui permettre d’engendrer de l’argent. La pression est donc obligatoirement présente à chaque instant. Le sportif ne doit pas décevoir et veut plus que jamais gagner tout d’abord pour être le meilleur mais également pour être apprécié des spectateurs, pour être médiatique et pour décrocher des contrats permettant de représenter des marques. Le sport est devenu un monde de business et l’athlète est le premier à en subir les conséquences. Il ne peut qu’accepter ce nouveau mode de fonctionnement basé sur la recherche immédiate de résultats. Ce qui explique qu’il soit constamment sous pression. Il ne peut pas se permettre de se décontracter. Il doit être présent à chaque course s’il veut réussir à percer dans ce monde difficile qui est celui du sport.

Voici les principaux éléments du quotidien d’athlètes d’aujourd’hui qui réussissent : entraînement, course, médiatisation et contrats.

Ces éléments ont un facteur en commun, la pression qui fait partie de plus en plus du quotidien du sportif, car la médiatisation augmente au fil du temps.

Le résultat de la représentation mentale est une réaction hormonale, avec tout d'abord la production d'hormones à action immédiate, notamment l'adrénaline et la noradrénaline. Celles-ci permettent la libération des sucres stockés dans le foie, augmentent le rythme cardiaque, la pression sanguine, le rythme respiratoire; ce qui de toute évidence permet l'action physique. Voilà pourquoi le sportif doit pouvoir utiliser le " bon " stress et évacuer le " mauvais " qui le tétanise. Il existe plusieurs formes de préparation psychologique face à une épreuve sportive :

  • Préparation grâce à un psychologue
  • Yoga : Le yoga est une discipline physique et spirituelle millénaire qui permet la concentration du sportif. Elle lui permet de faire le " vide ", d'évacuer la pression, la peur de l'échec et de se détendre tout en s'assouplissant. - Hypnose : Il s'agit d'un état de surconcentration très propice à l'acquisition d’automatisme, la décontraction et la récupération après l'effort.

Apparition de techniques « médicales »

De nombreux sportifs de tous les niveaux utilisent un cardiofréquencemètre dans des buts différents (santé ou performance). Le cardiofréquencemètre permet de mesurer la fréquence cardiaque en instantané et en continu. Le plus souvent, le cardiofréquencemètre se présente sous la forme d’une montre associée à un capteur (une ceinture à mettre autour du thorax).

Le cardiofréquencemètre présente plusieurs bénéfices :

  • santé : pour ceux dont la pratique sportive est orientée vers l’objectif santé, le cardiofréquencemètre permet de travailler dans la zone de fréquence cardiaque adaptée afin de fournir un travail suffisant pour être bénéfique mais pas trop intense pour ne pas dépasser les limites.
  • performance : pour ceux dont la pratique sportive est orientée vers l’objectif performance, le cardiofréquencemètre permet une meilleure progression en travaillant dans les zones de fréquence cardiaque spécifiques (travail d’endurance, de seuil, de VO2 max….). Cela peut être intéressant pour le sportif d’endurance (course de fond, cyclisme…) mais aussi pour les autres sports afin d’optimiser la préparation physique (tennis, football, rugby, judo…).

Il permet également de prévenir des cas de surentraînement si la fréquence cardiaque de repos augmente anormalement. Le cardiofréquencemètre est un outil fiable pour évaluer l’effort fourni lors d’un exercice.

La VO2 Max est une notion physiologique. Elle représente le débit maximal d'oxygène que l'on peut consommer lors d'un effort et montre aussi la capacité à apporter de l'oxygène au sein des muscles. Cette valeur est ramenée au poids du coureur. Elle est exprimée en ml/min/kg (millilitres par minute et par kilogramme). La valeur est un facteur important dans la détermination de la performance du coureur de fond (surtout sur 3 000 m, moins sur marathon où l'indice d'endurance intervient aussi). Connaître sa VO2 Max, c’est connaître sa capacité physique pour un effort demandé. Elle est mesurée en laboratoire.

Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales. Cependant la définition du dopage n'est pas aussi évidente qu'elle y paraît. Quelques exemples permettent de s'en convaincre : · la consommation de ‘’stimulants’’ comme le café, le thé, la feuille de coca, etc. est une tradition générale chez les humains, justement en raison de l'amélioration des capacités ; · la consommation de vitamines, de nourritures riches, de boissons étudiées a un effet direct sur la performance ;

Nom du produit Effets escomptes Effets négatifs Les anabolisants Augmentation de la masse musculaire et de la force Prise de poids.Peu de contrôles mais il est difficile de cacher ces substances. [2] Les diurétiques Perte de poids. Permet de masquer la prise d’autres produits dopants Facilement détectables aux contrôles. Dangereux pour l’organisme car ils entraînent une déshydratation importante, ce qui augmente le risque de problèmes cardiaques et d’insuffisances rénales. Les stimulants Stimulent l’organisme d’une manière puissante Troubles de la concentration, facteur déterminant de la performance. Les hormones et substances apparentées (insuline, EPO, somatropine) Les effets dépendent des substances :Insuline : Augmente la récupération et l’endurance (augmentation de la synthèse protéique)EPO : Augmente le taux de globules rouges dans le sang pour mieux ventiler.Somatropine : Hormone de croissance, augmentation de la masse musculaire, de la taille et du poids. Insuline : Hypoglycémie, altération de la vision et prise de poids.EPO : Formation de caillots sanguins, accidents vasculaires cérébraux, défaillances cardiaques (morts par arrêt cardiaque).Somatropine :épaissit le sang, risques d’arrêt cardiaque Les narcotiques (drogues « dures ») Réduisent les douleurs intenses Provoquent une accoutumance, une diminution du rythme cardiaque et de la capacité de concentration.Également nausées Les cannabicoides (haschich, marijuana…) Diminuent le stress Hallucinations, troubles de la mémoire et de la coordination neuromusculaire Les glucocorticoïdes (anti-inflammatoires) Apaisent la douleur, la fatigue Hypertension, diabète, ostéoporose, ulcères, infections et insomnie Les Beta-2 agonistes Permettent l’augmentation de la masse musculaire, de l’oxygénation. Provoquent arythmie, excitation, tremblements et anxiété. Les athlètes qui souffrent d’asthme peuvent en consommer.(Nb : Près de 70% des coureurs cyclistes du tour de France se déclarent asthmatiques) Antagonistes et modulateurs hormonaux La liste évolue chaque semaine, il est donc difficile d’effectuer des contrôles anti-dopage pour dépister ces substances. Modification du profil hormonal. Pas d’effets généraux par classe mais par substance. Les effets indésirables sont très diverses et variés.


Autres : Pendant un temps, l'alcool a fait partie de la liste des produits interdits. Aujourd'hui, il n'est plus interdit que dans quelques sports avec un seuil de tolérance : Aéronautique (0,20 g/l), Automobile (0,10 g/l), Boules (0,10 g/l), Karaté (0,10 g/l), Motocyclisme (0,10 g/l), Motonautique (0,30 g/l), Pentathlon moderne (0,10 g/l) pour les épreuves comprenant du tir, Tir à l'arc (0,10 g/l). Dans le monde du sprint, des coureurs tels que Tim Montgomery ou encore plus récemment Justin Gatlin ont été contrôlés positifs. Le dopage est une pratique de plus en plus utilisée dans le domaine sportif comme on peut le voir sur ce graphique et constitue un réel problème du sport moderne.


Le dopage touche tous les sports même si certains d’entre eux tels que le cyclisme sont plus exposés à cet acte de tricherie. [3] Les gens commencent à ignorer des épreuves mythiques comme le Tour de France car trop de cas de dopage font leur apparition durant ces compétitions. L’en atteste cette image qui illustre le podium de cette course.

Les sportifs sont tentés par les sommes pharamineuses proposés dans leur discipline et certains cèdent face à la tentation d’être plus performant en consommant de simples produits dopants. Mais cela va à l’encontre de l’éthique sportive et ternit considérablement l’image du sport qui a des valeurs respectables, bien loin que celle donnée par les sportifs dopés. Malheureusement, le dopage contribue à l’amélioration des performances sportives mais on espère, dans un avenir proche grâce aux contrôles antidopage qui s’intensifient, que tous les sportifs s’affronteront à armes égales pour continuer à véhiculer toutes les valeurs que le sport peut transmettre aux gens.

Conclusion

Comme nous l’avons vu, il existe plusieurs facteurs qui contribuent d’une manière plus ou moins direct à l’évolution des performances sportives. L’amélioration du métabolisme, qui constitue la base de toute performance, ainsi que la récente professionnalisation du domaine sportif permettent d’expliquer l’amélioration systématique des performances sportives au cours du temps. Mais il faut savoir que ce phénomène ne saurait durer indéfiniment. En effet, il existe une limite physiologique naturelle que l’Homme ne saurait dépasser sans avoir recours à des techniques qui sont hautement prohibées pour le moment, et qui vont à l’encontre de l’éthique sportive.Le sport a toujours été considéré comme le vecteur de valeurs humaines basiques mais primordiales. En persévérant dans cette voie, le sport risque de perdre tout ce qui faisait sa beauté et au final cela amènerait à un engouement populaire faiblissant. Le sport évolue à travers le temps et subit les contrecoups du système capitaliste axé sur la mondialisation et l individualisme.

Notes et références

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