Espagne sous Franco

Espagne sous Franco

Espagne franquiste

État espagnol

Estado Español es


1939 — 1975

Flag of Spain 1945 1977.svg COA Spain 1945 1977.svg
Drapeau Armoiries

Devise : Una, Grande y Libre
 
Hymne : Marcha Granadera

Informations générales
 Statut Dictature
à partir de 1947, Monarchie (Régence)
 Capitale Madrid
 Langue(s) Espagnol
 Religion(s) Catholique romaine
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 Monnaie Peseta
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Population
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Superficie
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Histoire et événements
 1936-1939 Guerre d'Espagne
 1er avril 1939 Fin de la Guerre d'Espagne
 20 novembre 1975 Mort de Francisco Franco
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Pouvoir exécutif
   Chef d'État
 1939-1975 Francisco Franco
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   Président du Gouvernement
 1939-1973 Francisco Franco
 1973 Luis Carrero Blanco
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Pouvoir législatif
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 1939-1942 Dictature militaire
 1942-1975 Cortes franquistes
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Entité précédente Entités suivantes
Seconde République Seconde République
Transition démocratique Transition démocratique
Guinée équatoriale Guinée équatoriale
Sahara occidental Sahara occidental

Les termes d'Espagne franquiste ou de franquisme désignent de manière informelle le régime politique espagnol fondé par le général Francisco Franco, qui exista entre 1939, date de la fin de la guerre civile espagnole, et 1977, date de la dissolution des institutions franquistes durant le processus de la Transition démocratique espagnole.

Le régime qui prend forme à partir du 1er octobre 1936 n'est pas une idéologie politique en soi mais un ensemble de valeurs conservatrices et nationalistes basées sur l'autoritarisme et établi par les forces victorieuses de la guerre civile, rassemblées autour de la figure patriarcale de Franco.

Les principales caractéristiques de cette dictature évolueront en plusieurs étapes durant les 37 années de régime. Au franquisme triomphant de 1939, qui se nourrit des vertus martiales et des mythes impérialistes, succèdera une étape moraliste et pieuse qui fait du prêtre le héros espagnol par excellence. Puis, les impératifs diplomatiques mettront un terme à l'autarcie économique et inscriront le développement capitaliste à l'ordre du jour. Enfin, après quelques velléités d'ouverture dans les années 1960, les années soixante-dix virent le régime se crisper pour se terminer finalement dans la répression.

Sommaire

Lois fondamentales de l’État franquiste

Histoire de l'Espagne
Alhambra-petit.jpg
Préhistoire de l'Ibérie
Celtibères
L’Hispanie antique
Espagnes médiévales
- Hispanie wisigothe
- Conquête musulmane
- al-Andalus
- Reconquista
Maison de Habsbourg
Succession d'Espagne (1680-1701)
Guerre de succession
Succession d'Espagne (1701-1883)
Maison de Bourbon
L’Espagne des Lumières
Guerre d'indépendance
Restauration absolutiste
Règne d'Isabelle II
Révolution de 1868
Sexenio Democrático
Ire République
Restauration des Bourbons
Dictature de Primo de Rivera
IIe République
Guerre d'Espagne
Régime franquiste
Transition démocratique
Miracle économique espagnol
Thèmes connexes
L’empire colonial espagnol
La politique de l’Espagne
Les rois d'Espagne
Les présidents du Gouvernement

Les Lois Fondamentales du Royaume d'Espagne ou Leyes Fundamentales del Reino sont connues comme l'ensemble de sept lois qui organisaient les pouvoirs de l'État pendant le régime du général Franco. Plus que d'une Constitution, il s'agissait d'une Charte accordée, puisqu'elles n'avaient pas été élaborées ni approuvées par des représentants populaires.

  • Charte du Travail de 1938. Elle fut influencée par la Carta di Lavoro italienne. Elle régule et organise le travail et la vie économique. On y établit les limites d'une journée de travail et les rétributions minimales, mais toutes ces concessions étaient soumises à l'intérêt de la nation.
  • Loi Constitutive des Cortes de 1942. Elle fut élaborée dans la perspective de la victoire des alliés. On crée des cortes comme instrument de collaboration et auto-limitation, pour préparer et élaborer les lois.
  • Loi du Référendum National de 1945. On établit l'utilisation du référendum pour les affaires importantes. La loi de Succession du chef de l'État rend obligatoire le référendum pour modifier les lois fondamentales.
  • Loi de succession du Chef de l'État de 1947. Régule la succession. L'Espagne se configure comme un royaume. Franco est chef d'État à vie. On crée le Conseil du Royaume et le Conseil de Régence.
  • Loi Organique de l'État de 1967. On énumère les fins de l'État, on fixe les pouvoirs du chef de l'État et on déclare sa responsabilité politique.

Postérieurement à la mort de Franco, une autre loi sera approuvée avec rang de Loi Fondamentale, la Loi pour la Réforme Politique de 1977 qui, en réalité, établit les conditions minimales pour choisir des Cortès par le suffrage universel et habilite pour la même procédure à la réforme constitutionnelle des lois fondamentales. Celle-ci fut l'instrument juridique qui avait permis d'articuler la Transition espagnole.

Caractéristiques du régime

Idéologie

L'idéologie franquiste exaltait une Espagne traditionaliste et antimoderniste, fondée notamment sur la religion catholique et le corporatisme. Elle doit beaucoup au départ à la Phalange fondée en 1933 par José Antonio Primo de Rivera dans la mouvance du fascisme italien. Elle se présentait comme une relecture de la pensée traditionaliste qui avait séduit la classe dirigeante après la Restauration bourbonienne de la fin du XIXe siècle. D'autres apports complèteront cette « idéologie franquiste » tels l'évocation mythique d'un passé glorieux (l'esprit de croisade reconquérante des rois catholiques), le réflexe anti-libéral hérité de l'absolutisme de Ferdinand VII ou encore l'hostilité viscérale qu'inspirent au caudillo le marxisme, la libre pensée et la franc-maçonnerie.

Cet article fait partie
de la série sur le fascisme.
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sous-série sur la politique

Types et formes dérivées
Intégralisme
Austrofascisme
En France
En Croatie
Garde de fer
Phalangisme
Nazisme
Rexisme


Dans l'Histoire
Histoire de l'Italie fasciste Fascio
Marche sur Rome
République sociale italienne


Sujets connexes
Adolf Hitler
Corporatisme
Parti fasciste russe
Benito Mussolini
National-syndicalisme
National-anarchisme
National-bolchévisme
Néo-fascisme
Néonazisme


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La propagande franquiste met l'accent sur les valeurs traditionnelles nationalistes et religieuses, dont le sommet est le terme de « croisade » qui en est le leitmotiv. Le slogan franquiste España una, grande y libre insiste sur l'unité, la grandeur et l'indépendance de l'Espagne.

Un fascisme ?

On assimile parfois Franco au fascisme mais cette question prête à controverse.[réf. nécessaire] Le virage atlantiste de Franco a aussi jeté le trouble dans son propre camp. Ainsi, le 20 novembre 1956, le secrétaire général de la Phalange, José Luis de Arrese Magra, avait prononcé à la radio espagnole une allocution, où il exprimait ses réserves à l'égard de la récupération par Franco de son mouvement : « José Antonio, es-tu content de nous ? Je ne le pense pas. Pourquoi ? Parce que tu as lutté contre le matérialisme et l'égoïsme, et que, les hommes d'aujourd'hui, ayant oublié la grandeur de ton message, en ont fait leurs idoles. Parce que tu as prêché le sacrifice, et que les hommes d'aujourd'hui le refusent. »[1]

Les nostalgiques du Franquisme qui se réunissaient pour commémorer la mort de Franco à son mausolée au Valle de Los Caidos tous les 17 novembre y faisaient encore le salut fasciste, jusqu'en 2007 et le vote de la Loi sur la mémoire historique.[2]

Le national-catholicisme

Article détaillé : National-catholicisme.

Dès le début de la guerre civile, une grande partie de l’Église catholique s'était ralliée et avait apporté son appui à Franco, mais l’attitude du Vatican demeura ambiguë à maints égards.

Franco reconnaît le catholicisme comme religion d’État (signature d'un concordat), rétablit le budget du culte, rétablit des aumôneries dans les écoles, les syndicats, l’armée.

Vers la fin de la guerre civile, la Phalange est progressivement écartée du pouvoir au profit de l’Église catholique. Ainsi le franquisme s'oriente davantage vers un cléricalisme et l’Église catholique d’Espagne devient étroitement liée au pouvoir. Le clergé mena régulièrement des actions de délation auprès des tribunaux franquistes à l'encontre des paroissiens restés fidèles aux idées républicaines ou des communistes [réf. nécessaire].

Elle a aussi étroitement collaboré en fournissant le personnel des établissements pénitentiaires, notamment auprès des prisons pour femmes et des maisons de correction pour jeunes [réf. nécessaire]. Les ex-détenus ont publiquement accusé le personnel clérical d'appliquer des mauvais traitements sur les plans physique et psychologique [réf. nécessaire] . L’Église est représentée au début surtout par l’action catholique, puis ensuite dans les années 1960 par l’Opus Dei, qui s'associe à une relance économique impulsée par l'État et le FMI. On peut cependant faire remarquer que l'Opus Dei n'a jamais soutenu le régime franquiste : certains de ses membres étaient au gouvernement tandis que d'autres militaient dans l'opposition contre la dictature.[réf. nécessaire]

Organisation de l'État

Depuis les premiers décrets de son beau-frère et ministre, Ramón Serrano Súñer (1938-1942) jusqu'à la fin du régime, en passant par le règne censorial de Gabriel Arias Salgado, (1951-1962), le régime mit en place un kaléidoscope d'organismes plus ou moins concurrents qui se sont assignés pour tâche de contrôler l'éducation et toute forme culturelle ou artistique. Enfin sous l'impulsion d'Arias Salgado, une structure administrative qui deviendra peu après le ministère de l'Information et du Tourisme fait quadriller l'ensemble du territoire national par de vigilants "délégués" départementaux dévoués aux principes.

Le Parti unique

blason de l'Espagne franquiste à Madrid en 2005.

Le Mouvement national est le seul parti autorisé en Espagne à partir de 1937. Franco préside son bureau politique et nomme environ le quart des membres de son conseil national.

Depuis avril 1937 (date de dissolution des partis politiques), la Phalange Traditionaliste et de las J.O.N.S. (FET-JONS) et différents groupuscules de droite sont regroupés au sein d'un parti unique et unificateur, le Movimiento, permettant à Franco de s'approprier les arcanes du pouvoir.

Parmi ces groupuscules et partis de droite aux différentes tendances idéologiques et sociologiques, on distingue : des anticommunistes, des "petits bourgeois", des fascistes, des anticléricaux, des conservateurs, des réactionnaires, des démocrates-chrétiens, des carlistes, des monarchistes, des républicains conservateurs… Franco saura parfaitement manœuvrer au sein du movimiento tous ces courants opposés.

Son influence cependant fut déterminante au cours du conflit et pendant l'immédiate après-guerre bien que le radicalisme pur et souvent sincère de ses premiers leaders ait péri avec eux dans les combats. Bien que les phalangistes aient siégé dans la plupart des gouvernements de Franco, il fut difficile de percevoir dans ce mouvement un défenseur efficace du régime. D'autre part beaucoup des anciens phalangistes de l'époque Primo de Rivera étaient des hommes assez âgés ou des hommes d'affaires, habiles qui tirèrent profit de l'expansion industrielle et économique mais aussi de la corruption et du mercantilisme que connut l'Espagne sous le régime franquiste.

Démocratie organique

Dans la démocratie organique, la volonté populaire est représentée par la famille, la municipalité et le syndicat. La désignation des représentants devant les Cortès ne se fait pas au suffrage universel mais par désignation du gouvernement, ou élus par des corporations économiques et culturelles (système du corporatisme).

Les syndicats verticaux (sindicatos)

Ces derniers sont responsables devant le ministre de la Phalange en tant que tels. Il constitue une sorte d'alternative de front du travail de la Phalange, réunissent les travailleurs, les employeurs et le gouvernement dans des groupements selon le type de métiers ou d'industrie. Le chef de chaque syndicat est nommé par Franco.

Ce national-syndicalisme est bureaucratisé et officiel est fondé sur un principe : toutes les questions relatives au travail relèvent d'une commission tripartite. Si un employeur n'a pas le droit de licencier un travailleur ni de le payer au seuil d'un salaire minimum, ce dernier ne peut user le droit de faire grève. Lorsqu’un conflit de travail se produit, il est réglé au siège local du syndicat par une commission mixte. On peut par contre mesurer le courage extraordinaire qu'il fallut aux mineurs de charbon asturiens pour mener une grève efficace que celle de 1962. Ils durent assumer sur le plan financier le coût de la non-indemnisation de leur action.

Le système judiciaire

Les juges peuvent être nommés à des postes peu recherchés par le ministre de la justice de Franco. Les juridictions civiles peuvent être également dessaisies au profit de tribunaux militaires. Ces derniers sont issus directement de l'autorité des Forces Armées dont Franco est le chef suprême. Leur mission consiste en ce que chaque fois que le gouvernement souhaite qu'une affaire soit jugée rapidement et secrètement, ils décident qu'elle engage la sécurité de l'État et la renvoient devant un tribunal militaire.

La figure du Caudillo, un nouveau culte de la personnalité

Hommage à Franco dans les rues d'Avila.

Proclamé chef de l'État, Franco est responsable seulement devant Dieu et la nation, chef du conseil suprême de la défense. Appelé Caudillo, les monnaies frappées sous le régime affirment que Franco est Caudillo d’Espagne par la grâce de Dieu. Ce qui lui confère un pouvoir de droit divin. Par ailleurs il renforce par ce biais en Espagne le mythe de l'Hispanité et celui du ¡Viva Cristo Rey!.

La loi du 8 août 1939 concentre tous les niveaux de pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) entre les mains du dictateur. Le Caudillo dirige le pouvoir militaire jusqu'à la fin de la dictature. Beaucoup de généraux sont présents dans les gouvernements de Franco. Il arbitre cette armée grâce à son habileté à ménager les différents courants sans en favoriser aucun en particulier.

En 1945, Franco proclama une « Déclaration des Droits de l'Homme » (Fuero de le los Españoles), tout en assouplissant une loi de 1937 obligeant militaires et fonctionnaires à faire le salut fasciste lors des cérémonies officielles.

Restriction de libertés

Espagne franquiste et droit de la presse

  • C'est durant la guerre civile, dans les zones conquises que les militaires promulguent, avec la loi de 1938, une première censure concernant la liberté de la presse, et contrôlent l'encadrement des journalistes. Seule la presse dépendant directement de l'Église catholique échappe au contrôle de cette censure.
  • En 1966, une nouvelle loi réformiste tend à libéraliser le droit à la liberté d'expression, toutefois, les sanctions du régime appliquent des sanctions sous forme de fortes amendes, voire de saisie de certains périodiques ou ouvrages, ce qui amène la presse à pratiquer une politique d'autocensure. Après avoir bénéficié d'une grande liberté, la presse catholique dissidente fera l’objet d'un contrôle des fonctionnaires du ministère de l'Information.

L'Église catholique espagnole continua dès cette époque à appliquer une forme de censure sur l'ensemble des médias. Elle prit le contrôle des réseaux radiophoniques, notamment la chaîne COPE, et les publications des Éditions catholiques actionnaire de la presse périodique de Madrid comme Ya. L'Église catholique institua en son sein la formation et la formation continue des journalistes à l'Université Menéndez Pelayo et dispensa les cours à l’Instituto del Periodismo.

Évolution du régime

Batiment des postes de La Orotava frappé de l'aigle de San Juan, emblème de l'état espagnol sous le régime franquiste

1939-1949 : L'après-guerre civile et isolement international

Le franquisme est donc bien installé au sortir de la guerre en Espagne. Le régime est d’ailleurs soutenu par une partie des Espagnols qui furent marqués par l’exécution des 6000 prêtres par le fanatisme de certains Républicains durant la guerre civile. Certaines catégories sociales appuient le Caudillo plus que d’autres : il s'agit des grands propriétaires terriens, de la haute bourgeoisie industrielle et financière, des classes moyennes choquées par la dureté de la vie en zone républicaine pendant la guerre… Selon Franco, le pays avait besoin d’une direction et non d’une doctrine. Ce régime dictatorial n’a pas de fondements doctrinaires. Franco n’apporte pas d’idées politiques nouvelles. Le franquisme va évoluer en privilégiant certains acquis plus que d’autres par la suite.

L'autarcie d'après-guerre

En 1939, l'Espagne est un pays ruiné et décimé démographiquement. La faim et l'extrême pauvreté étaient la réalité quotidienne d'une grande partie de la population.

La solution que donna le régime franquiste à la pénurie économique fut semblable à celles créée par l'Italie mussolinienne, et consolidée par l'Allemagne nazie : l'autarcie, un politique économique basée sur la recherche de l'autosuffisance économique et l'intervention étatique.

L’interventionnisme s'étendit en grande partie sur l'économie nationale. L'État fixait les prix agricoles et obligea les paysans à donner les excédents de leurs récoltes. L'Instituto Nacional de Industria (Institut National de l'Industrie, INI) fut créé en 1941, pour mieux contrôler l'industrie espagnole exsangue, et établir un contrôle rigide sur le commerce extérieur.

Un régime répressif

Suite à la guerre et jusqu’en 1944, le régime est très répressif : anciens Républicains emprisonnés (500 000 détenus en 1940), exécutions capitales d’opposants… Franco achève la contre-révolution débutée en 1936.

Le franquisme pendant la Seconde Guerre mondiale

Le 25 février 1939, le Gouvernement français signe, à Burgos, les accords Bérard-Jordana, reconnaissant la légitimité de Franco sur l'Espagne, signant ainsi l'arrêt de mort de la République espagnole, et obtenir la neutralité l'espagnole en cas de guerre.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Franco passe de la neutralité à la non-belligérance en 1940 (entrevue avec Hitler à Hendaye). Il envisage d'entrer en guerre en échange de Gibraltar et du Maroc français, mais l'échec allemand dans la bataille d'Angleterre l'incite à la prudence. Il se contente de développer les échanges commerciaux avec l'Axe, d'offrir un relais radio aux sous-marins et aux services secrets allemands, puis d'envoyer une division de volontaires antisoviétiques, la división Azul.

Les réfugiés politiques et les Juifs qui fuient l'occupation allemande sont internés, mais non livrés au Reich. À partir de 1943, ils sont autorisés à gagner discrètement le Portugal et l'Afrique française libre.

Un grand échec économique, et la période post-1945

Les années d'après-guerre furent marquées par une régression importante en matière d'économie. Le naufrage de la production agricole et industrielle s'accompagna de bonds en arrière : le secteur primaire redépassant les 50% du revenu national. Dans un contexte de pénurie et d'intervention de l'État, le marché noir, et la corruption généralisée vinrent étouffer l'économie du pays.

Cette situation fut fortement aggravée par la conjoncture internationale. En effet, l'Espagne sortit isolée de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), unanimement condamnée, comme alliée de l'Axe.

En 1944, des groupes d'exilés républicains, anciens maquisards en France, repassent les Pyrénées et tentent de lancer une guérilla contre le régime franquiste. Isolés, divisés (communistes contre anarchistes), probablement trahis, ils sont rapidement mis hors de combat.

Pendant cette période, le rôle de la Phalange dans l’exercice du pouvoir est déterminant. Elle contrôle la police politique, l’éducation nationale, l’action syndicale, la presse, la radio, la propagande et toute la vie économique et syndicale. En 1947, est affirmé le caractère monarchique de l’État espagnol. L’Espagne est un royaume sans roi où Franco décidera de qui règnera et quand.

Le régime modère son idéologie fascisante dans les années 1960 pour une conception plus libérale du pouvoir politique et de l’économie ; il le reste beaucoup moins au niveau des mœurs et de son imprégnation du catholicisme.

1950-1959 : Alliance avec les États-Unis et guerre froide

Franco et le président Dwight Eisenhower en 1959 à Madrid.

Les années 1950 marquent la fin de l'autarcie. L'échec évident du modèle isolationniste fit opter au régime franquiste un changement de cap en termes de politique économique, dès le début des années 1950. On assista à une libéralisation partielle des prix et du commerce et une plus grande liberté quant au commerce des biens. En 1952, on mit fin au rationnement des aliments. Ces mesures ramenèrent une certaine croissance économique, et en 1954, on redépassa enfin le PIB/habitant de 1935, l'Espagne avait donc perdu vingt ans en matière de développement économique. En avril de la même année, Juan Carlos est désigné comme successeur de Franco à sa mort. Il devra sa légitimité à l’investiture de Franco et non à l’hérédité dynastique.

La guerre froide permet à Franco de bénéficier du plan Marshall en 1950 et d'accueillir et défiler à Madrid triomphalement avec le président Dwight Eisenhower, un des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. En 1953, Franco a conclu un traité avec les É.-U., les Pactes de Madrid, qui confère à cette puissance un accès à plusieurs bases militaires et navales espagnoles en échange d’une aide militaire et économique faisant de l'Espagne un membre important du bloc anti-communiste dans le contexte ouest-européen. En 1955, le pays est admis au sein de la communauté internationale lors de son adhésion officielle aux Nations unies (ONU).

La croissance économique naissante conduit, immanquablement, à une forte inflation qui, ajoutée aux conditions de vie médiocres, favorisa un fort mal-être social. La nécessité de réformes économiques structurelles était évidente. Finalement, après vingt ans de politiques économiques ratées, Franco permit l'entrée au gouvernement, en 1957, d'un groupe de technocrates de l'Opus Dei. Ces nouveaux ministres dessinèrent le Plan de Estabilización (plan de Stabilisation) de 1959. La remise en marche économique du pays est en place.

1960-1972 : essor économique

En 1960 est instauré un plan de stabilisation. Il y a incitation au tourisme de masse avec 1 400 000 visiteurs en 1955, et 33 000 000 en 1972, développement de la production industrielle qui passe d’un indice 100 en 1962 à 379 en 1976. De 1964 à 1967 se déroule le grand plan de développement économique qui constitue une étape de plus. Depuis la fin des années 1960, le PNB augmente de plus de 7 % par an. Un vent de réformes souffle depuis la même date.

Malgré cela, à partir de 1967, l’opposition à Franco est de plus en plus forte : grèves, manifestations d’étudiants, attentats d’autonomistes basques. L’Église catholique cesse d’être un appui pour le régime et se range dans l’opposition à partir de 1970 Il n'est pas rare de constater que des groupes catholiques prirent ouvertement parti pour les travailleurs dans leur lutte contre le gouvernement franquiste lors des grèves des mineurs de charbon des Asturies dès 1962. Le pouvoir du dictateur s'affaiblira progressivement.

1972-1976 : crise du régime, mort du dictateur et dissolution des institutions

Franco vieillissant, il cède en juillet-septembre 1974 les fonctions de chef de l’État à Juan Carlos, puis il meurt le 20 novembre 1975. Juan Carlos est alors couronné roi d’Espagne conformément à la promulgation d'une loi de succession précisant notamment que l'Espagne est un état catholique et social constitué en royaume en accord avec ses traditions. Ce qui signifie que le pays était resté un royaume sans roi pendant la dictature.

Bilan du franquisme

  • Le régime évolue entre 1939 et 1975. Ce régime dictatorial fut d'abord très répressif afin d’asseoir la mise en place du pouvoir. Franco concentre tous les pouvoirs jusqu’à sa mort tout en amenant progressivement l’Espagne vers une politique économique plus libérale.
  • Le caudillo pratique l’immobilisme politique fondé sur l’arbitrage par lui-même des différents courants d’idées. De l'intérieur, cet immobilisme s'est manifesté dans la famille (on ne pouvait pas divorcer une fois marié), dans l'espace public (interdiction de réunion et de regroupements pour raison d'État) et dans l'économie (le système mis en place ne permettait pas le dépôt de bilan d’une entreprise). La fin du régime franquiste engendra le fin des valeurs qui lui étaient associées et l'exhubérance espagnole repris le dessus.
  • La société espagnole subit une mutation économique favorable en presque 40 ans. L’agriculture se modernise et une société industrielle et urbaine supplante la société rurale du pays. Le développement économique crée ainsi de nouveaux pôles industriels en plus du Pays basque et de la Catalogne : Madrid, Saragosse, Valence. La revendication autonomiste a disparu en devenant plus politique et culturelle. Les systèmes de valeurs ont évolué. Dans ce contexte l'Espagne offre un environnement touristique considérable, Il y a évolution au niveau sociologique et de nouveaux droits éthiques sont légiférés, comme le droit au divorce, à la contraception, à la liberté sexuelle.
  • Dans les années qui suivirent, les gouvernements espagnols ne remettront pas en cause le système économique adopté dans les années soixante qui avaient valu des taux de croissance annuels de 8% mais ils supprimeront les structures et législations archaïques de l'époque franquiste.

Condamnation du régime

Statue de Franco à Santander.
Nom de rue à Tenerife.

Des Institutions démocratiques, des ONG et des partis politiques participent depuis la stabilisation du régime démocratique en Espagne durant les années 1980 à la réparation des victimes du régime franquiste, en promouvant différentes actions sur le plan international et national :

  • Conseil de l'Europe : le 4 novembre 2005 un rapport de recommandations de l'assemblée parlementaire déclare dans le document Doc. 10737 la Nécessité de condamner le franquisme au niveau international [8]. Le rapport soutient que la violation des droits de l’homme n’est pas une affaire interne qui ne concerne que l'Espagne seule, raison pour laquelle le Conseil de l’Europe est prêt à engager un débat sérieux sur ce sujet au niveau international. En outre, l’Assemblée demande au Conseil des Ministres de déclarer le 18 juillet 2006 comme journée officielle de la condamnation du régime franquiste.
  • Depuis le début des années 1980, de nombreuses initiatives politiques et citoyennes visent à retirer des lieux publics les symboles de l'ex-dictature, comme les statues, à rebaptiser les noms des rues et celles des institutions, établissement scolaires qui portent les noms liés au généralissime et à celle de ses partisans et ouvrir les fosses communes[3], dans le but d'éviter de répéter les erreurs du passé et de condamner les crimes commis.
Siège des Archives générales de la Guerre Civile, qui sera intégré au Centre Documentaire sur la Mémoire Historique.

Ce mouvement s'est achevé avec le vote en Espagne de la controversée « Loi sur la mémoire historique » (Ley de la Memoria Histórica), portée par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero et adopté par les députés du Congrès le 31 octobre 2007. Elle inclut :

  • le "caractère radicalement injuste de toutes les condamnations, sanctions et violences personnelles [...] durant la Guerre civile et [...] la Dictature" : même si les jugements ne sont pas annulés, toute demande de révision doit être examinée, sans opposition possible de la Justice[4].
  • l'extension des aides aux victimes de représailles et à leurs familles (pensions, compensations financières).
  • l'aide de l'Etat à la localisation, l'identification et éventuellement l'exhumation des victimes de la répression franquiste dont les corps sont encore disparus dans les fosses communes[5].
  • le retrait des symboles franquistes : la loi établit que les "écus, insignes, plaques et autres objets ou mentions commémoratives qui exaltent le soulèvement militaire, la Guerre civile ou la répression de la dictature" devront être retirés des édifices et espaces publics[6]. Cependant, le retrait "ne pourra être effectué lorsque [...] il y a opposition avec des raisons artistiques, architecturale ou artistico-religieuses protégées par la loi".
  • la "dépolitisation" de la Valle de los Caídos, en y interdisant les "actes de nature politique [...] exaltant la Guerre civile, ses protagonistes ou le franquisme".[7].
  • l'obtention de la nationalité espagnole pour les brigadistes qui ont dû renoncer à la leur.
  • l'obtention de la nationalité espagnole pour les enfants et petit-enfants d'exilés qui s'étaient exilés sous la dictature et qui avaient perdu ou avaient dû renoncer à la nationalité espagnole entre les dates du 18 juillet 1936 et du 31 décembre 1955 [8][9].
  • la création d'un Centre Documentaire sur la Mémoire Historique à Salamanque, dans lequel sont intégrées les Archives Générales de la Guerre Civile.


Des témoignages historiques et scientifiques relatent par ailleurs que dans l'immédiate après-guerre des psychiatres de la junte ont effectué des expérimentations sur les prisonniers politiques pour identifier les gènes communistes. Il s’agissait sur le plan historique de l’une des premières tentatives systématiques de mettre la psychiatrie au service d’une idéologie. Des documents publiés récemment révèlent le projet conçu par le psychiatre en chef de Franco, le docteur Antonio Vallejo Nágera, pour identifier le bio psychisme du fanatisme marxiste.


La répression franquiste comparée aux totalitarismes, témoignage d'un opposant

Le régime est militaire et répressif mais, malgré la présence insistante de la Gestapo dans les années 1940-1941, malgré le rôle de l'armée responsable de l'ordre et de la répression — ou, pour employer une périphrase de Franco, chargée de "nettoyer le terrain où sera construit notre édifice" —, malgré les excès d'une police politique, on reste loin des méthodes nazies ou staliniennes. Au lendemain de la guerre civile, la peur régnait, mais les critiques contre les orientations du régime et de son gouvernement s'exprimaient à haute voix et s'écrivaient même dans certains journaux autorisés.

L'écrivain Jorge Semprun, qui passa sa vie à lutter contre le régime, affirme lors d'une interview réalisée en 1981 sur les écrivains en exil :

« La répression franquiste, qui a été très brutale, n'est pas comparable aux répressions staliniennes. Elle n'est pas comparable parce qu'elle n'a pas les mêmes moyens, parce qu'elle compte ses victimes par centaines ou milliers mais pas par millions. Je connais beaucoup de gens qui ont passé quinze ans dans une prison franquiste, ce qui est monstrueux ; mais une prison franquiste, comme celle de Burgos, comparée à un camp soviétique, c'est de la rigolade. Les détenus recevaient des paquets, ils avaient une vie politique. Pendant des heures entières ils se dispensaient des cours. Ils arrivaient à voir des contacts avec l'extérieur et dans leur trou avaient des postes de radio. Les bonnes sœurs étaient aimables et faisaient passer des lettres. Ils avaient des visites non pas tous les six mois, mais deux fois par semaine. Je le rappelle afin de faire comprendre à un certain nombre d'intellectuels espagnols qu'ils ont, bien sûr, vécu la dictature et la répression, que tout cela était horrible, mais qu’ils ne sont pas pour autant le nombril du monde, et que les souffrances endurées par l'Espagne n'ont pas été les plus intolérables du XXe siècle. Il faut garder le sens des proportions. »[10]

Voir aussi

Bibliographie

  • Andrée Bachoud, Franco, ou la réussite d'un homme ordinaire, , Fayard, 1997, (ISBN 2-213-02783-8)
(Professeur à l'université de Paris-VII-Jussieu, membre correspondant de la Real Academia de la Historia, spécialiste de l'Espagne contemporaine).
  • C. Brendel et H. Simon, Illusions politiques et lutte de classe, Spartacus, 1979
  • Santiago Macias, Les fosses du franquisme, Calmann-Lévy, 2006, (ISBN 9782702136270)
  • Mónica Moreno Seco, La presse catholique sous le franquisme : le Boletín HOAC (1959-1975)., El Argonauta Español, Numéro 1 - 2004
  • Alain Pecunia, Les Ombres ardentes, Cheminements, 2004
  • Michelle Vergniolle-Delalle, Peinture et opposition sous le franquisme : La parole en silence, , coll. Histoire et idées des Arts, 2005, (ISBN 2-7475-7622-1)
  • (es) Jean-François Botrel, La Iglesia católica y los medios de comunicación impresos en España de 1847 a 1917: doctrina y prácticas in Metodología de la historia de la prensa española, éd.Siglo XXI, Madrid, 1982, pp. 119-176
  • (es) S. Hibbss-Lisorges, Iglesia, prensa y sociedad en España (1868-1904), Instituto de Cultura “Juan Gil-Albert”, Alicante, 1995
  • (es) Antonio Murcia Santos, Obreros y obispos en el franquismo, Ed. HOAC, Madrid, 1995, p. 430-433
  • (es) Alicia Alted et Abdo Mateos, La oposición al régimen de Franco, UNED, Madrid, 1990, tome II, p. 375-385
  • (es) R. Vinyes, Construyendo a Caín. Diágnosis y terapia del disidente : las investigaciones psiquiátricas de Vallejo Nágera con presos políticos, Ayer, 2001, pp. 228-250
  • (es) Antonio Vallejo Nágera,, Niños y Jóvenes anormales, sans éditeur, Madrid, 1941
  • (en) Stanley Payne, The Franco regime, 1st ed. Madison, WI: University of Wisconsin Press, 1987

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Cité par Dominique Venner, Le Siècle de 1914: Utopies, guerres et révolutions au XXe siècle, Pygmalion, 2006 (chapitre: Le rêve détruit des chemises bleues, p.284)
  2. 20 minutes, 18 novembre 2007, d'après une dépêche [AFP]
  3. Article d'El Mundo, 23/08/2006. Ouverture de la première des fosses communes de victimes du franquisme en Galice [1]
  4. Article d'El Mundo, 03/01/2009 : exemple du cas de révision du jugement de Eleuterio Sánchez en 1965 [2]
  5. Article d'El Mundo, 19/11/2008 [3]
  6. Article d'El Mundo, 18/12/2008. "Déboulonnage" de la dernière statue de Franco sur une place publique, à Santander [4]
  7. Article d'El Mundo, 16/11/2008. La Guardia Civil empêche une manifestation falangiste dans la Valle de los Caidos [5]
  8. (es)Texte officiel de la loi [6]
  9. Site internet officiel espagnol (traduit en français) [7]
  10. Franco, Andrée Bachoud, 1997.
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