Elizabeth Dussauze

Elizabeth Dussauze

Elizabeth Dussauze, "Lisbeth", alias Dominique Erard, fut une résistante française, née à Londres, le 29 décembre 1914, morte à Paris le 22 décembre 1983.



Sommaire

Famille

Avant-guerre

  • Voyages dans tous les pays d'Europe, en particulier l'Allemagne hitlérienne.
  • Parle couramment l'anglais et l'allemand.
  • Doctorat en droit : L'état et les ententes industrielles (1938).
  • Chargée des relations extérieures de l'Union des Industries Métallurgiques et Minières, 33, avenue Hoche à Paris.

Combat Zone Nord

  • Le Groupe Ricou : Elizabeth et Paul Dussauze sont des amis de Tony Ricou. A l'UIMM, Elizabeth recrute sa secrétaire, Marthe Delpirou, et son traducteur, Philippe Le Forsonney. L'équipe se réunit chez Tony Ricou, 80 rue Spontini (XVIe)
  • Surintendante-conseil à l'UIMM, Anne-Marie Boumier est aussi déléguée technique à l'école des surintendantes d'usineJane Sivadon anime un noyau très actif sous la direction de Robert Guédon.
  • Elizabeth amène ses amis au groupe Guédon. Très vite, elle y prend une place méritée par son énergie et son dynamisme.
  • Lors de la réorganisation de Combat Zone Nord (janvier 1942), elle est membre du comité directeur.

Arrestation - Condamnation - Captivité

  • Nuit du 3 au 4 février 1942 : Lisbeth est arrêtée par la Geheime Feldpolizei.
  • Emprisonnée à la prison de La Santé, elle est interrogée cinq ou six fois à l'hôtel Cayré, boulevard Raspail.
  • En vertu du décret Nacht und Nebel, elle est déportée à la prison de Sarrebrück. Au petit matin, à peine arrivée, elle est interrogée debout, jusqu'au soir, par des sbires de la Gestapo.
  • 12 octobre 1943 : Lisbeth est condamnée à mort, le premier jour du procès de Combat Zone Nord, en même temps que son frère Paul, Jane Sivadon, Tony Ricou, Charles Le Gualès de la Villeneuve et André Noël.
  • 2 novembre 1943 : mise aux fers, à la prison de Cologne, avec les autres condamnées à mort (Jane Sivadon, Odile Kienlen, Hélène Vautrin, Marietta Martin-Le-Dieu et Gilberte Bonneau du Martray).
  • Au bout de quatre mois, l'exécution de la condamnation est suspendue ; on explique bien qu'il ne s'agit nullement d'une grâce, la guillotine est simplement "remise à plus tard".
  • Marietta Martin-Le-Dieu est transférée à Francfort-sur-le-Main où elle mourra.
  • 9 mars 1944 : transfert au bagne de Lübeck où sont déjà les camarades condamnées à des peines de prison à temps.
  • Restées à Lubeck tandis que les autres sont envoyées à Cottbus, Lisbeth et Hélène Vautrin sont transférées au bagne de Jauer, Haute-Silésie (Jawor en Pologne) dont le régime extrêmement sévère est aggravé par l'indiscipline de Lisbeth.
  • 22 janvier 1945 : Hélène Vautrin est envoyée à Ravensbrück où elle mourra peu après.
  • 28 janvier 1945 : début de la marche à la mort, les bagnardes à demi mortes de faim et d'épuisement sont poussées sur la route, par un froid sibérien, pieds dans la neige.
  • 29 janvier 1945 : Lizbeth s'évade, avec deux agentes du contre-espionnage militaire français, Madeleine Folzenlogel et Jane Darbois comme elle jeunes et robustes, parlant l'allemand. Une fois en sécurité dans cette région riche en camps de PG et de requis du STO complices, les trois filles décident de réintégrer la colonne pour aider de leur mieux les camarades épuisées ou éclopées.
  • 13 février : un train de voyageurs emporte les survivantes, sous les mitraillages alliés.
  • 22 février : arrivée en gare d'Aichach ; les bagnardes sont bouclées dans la prison locale dont les gardiennes ne font pas de zèle.
  • 28 avril 1945 : prise d'Aichach par la 101e Airborne. Lisbeth et ses amies s'emparent de l'infirmerie et d'un bureau où siègera une commission de détenues NN qui prend le contrôle de la prison. A la demande des Américains, la commission organise le retour des politiques.
  • 30 mai 1945 : Lisbeth, Madeleine Folzenlogel et Jane Darbois rentrent en France.
  • Des condamnées du procès de Combat Zone Nord, seules ont survécu Jeanne Sivadon (ESU), Elizabeth Dussauze, Anne-Marie Boumier (ESU), Gilberte Lindemann, Marcelle Villaine, Denise Lauvergnat (ESU) et Maguy Perrier.

Après-guerre

  • Elizabeth entre au Commissariat au Tourisme dirigé par Henri Ingrand, ancien de Combat Zone Nord, dont elle deviendra l'épouse. Ensuite, traduction de livres d'économie. Enfin, entrée à l'UNESCO.

Distinctions

Sources

  • Archives Nationales.
  • Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.
  • BDIC (Nanterre).

Bibliographie sommaire

  • Henri Frenay : La nuit finira, Paris, Laffont, 1975
  • Marie Granet et Henri Michel : Combat, histoire d'un mouvement de résistance, Paris, PUF, 1957
  • FNDIRP-UNADIF : Leçons de ténèbres, Paris, Perrin, 2004
  • FNDIRP-UNADIF, Bernard Filaire : Jusqu'au bout de la résistance, Paris, Stock, 1997
  • Henri Noguères : Histoire de la Résistance en France, Paris, Robert Laffont, 1972
  • Anne-Marie Boumier : Notre Guerre 1939-1945, manuscrit, Musée de Besançon.
  • Joseph de La Martinière : L'évacuation de Jauer, manuscrit, BDIC.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Elizabeth Dussauze de Wikipédia en français (auteurs)

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