Durbion

Durbion

48° 11′ 30″ N 6° 37′ 29″ E / 48.1917, 6.62472

Durbion
Photo bienvenue - Merci
Caractéristiques
Longueur 35 1 km
Bassin 145 km2
Bassin collecteur le Rhin
Débit moyen 1 93 m3⋅s-1 (Vaxoncourt)
Régime pluvio-nival
Cours
Se jette dans la Moselle
Géographie
Pays traversés Drapeau de France France

Le Durbion est une rivière française du sud de la Lorraine dont le cours est entièrement inclus dans le département des Vosges. C'est un affluent de la Moselle en rive droite, donc un sous-affluent du Rhin.

Sommaire

Géographie

Eaux et Forêts de Méménil, Source du Durbion

Le Durbion naît dans la forêt de Faîte, au rocher d'Aurichapelle, sur le territoire de la commune de Méménil, et se dirige d'abord vers le nord. Arrivé au niveau de la localité de Gugnécourt, il change d'orientation et adopte la direction de l'ouest puis du nord-ouest, direction qu'il maintient en règle générale jusqu'à la fin de son parcours. Il se jette dans la Moselle à la limite entre les communes de Vaxoncourt et de Châtel-sur-Moselle, cette dernière petite ville se situant à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest (en aval) d'Épinal.

On retrouve son nom, associé à ceux de l'Arentèle et du Padozel (tous deux affluents de la Mortagne), dans la dénomination de la communauté de communes de l'Arentèle-Durbion-Padozel.

Communes traversées

Le Durbion traverse ou longe les communes suivantes, toutes situées dans le département des Vosges (d'amont en aval) :

Affluents

Ses principaux affluents sont

  • le Ru de Fontenay
  • l'Abîme
  • l'Onzaine

Hydrologie

Comme la plupart des autres cours d'eau du sud du plateau lorrain, le Durbion est une rivière assez abondante. Son débit a été observé durant une période de 18 ans (1971-1989), à Vaxoncourt, localité située au niveau de son confluent avec la Moselle [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 145 km² ce qui représente sa totalité.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Vaxoncourt est de 1,93 m³ par seconde.

Le Durbion présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Les hautes eaux ont lieu en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 2,52 à 3,22 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en décembre). Dès fin mars le débit diminue progressivement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,653 m³ au mois d'août, ce qui reste assez consistant pour un cours d'eau de cette taille. Cependant les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.

Débit moyen mensuel du Durbion (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Vaxoncourt
Données calculées sur 18 ans

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,160 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 160 litres par seconde, ce qui est assez bas, mais plutôt normal comparé à la moyenne des cours d'eau du plateau lorrain.

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes, compte tenu de l'exiguïté du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 31 et 43 m³ par seconde. Le QIX 10 est de 52 m³ par seconde, le QIX 20 de 60 m³, tandis que le QIX 50 n'a pas été calculé faute de durée d'observation suffisante.

Le débit instantané maximal enregistré à Vaxoncourt durant cette période, a été de 74,4 m³ par seconde le 9 avril 1983, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 60,5 m³ par seconde le 17 décembre 1982. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire tous les 20 ans en moyenne.

Il peut être intéressant de comparer les QIX 2, QIX 10 et QIX 20 du Durbion à ceux de l'Yvette, affluent de la rive gauche de l' Orge, coulant en amont de Paris, possédant un bassin de 286 km², donc deux fois plus vaste, et ayant produit quelques graves débordements ces dernières décennies. Alors que le QIX 2 du Durbion se monte à 31 m³ par seconde, celui de l'Yvette en vaut 9,4. Quant au QIX 10, celui du Durbion étant de 52 m³ par seconde, il est de 15 m³ pour l'Yvette. Enfin tandis que le QIX 20 du Durbion se monte à 60 m³ par seconde, celui de l'Yvette n'atteint que 17 m³ par seconde. On doit en conclure que les crues du Durbion sont proportionnellement plus de six fois plus importantes que celles de l'Yvette, rivière présentant cependant des risques sérieux.

Au total, le Durbion est une rivière assez abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 421 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne française tous bassins confondus (320 millimètres), mais légèrement inférieur à la totalité du bassin de la Moselle (445 millimètres à Hauconcourt en aval de Metz). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 13,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Qualité de l'eau

Alors qu'en 2004 et 2005, la qualité de l'eau du Durbion était qualifiée de "bonne", la situation s'est largement dégradée par après, si bien qu'en 2006, l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse attribuait à l'eau de la rivière, analysée au niveau de Vaxoncourt, la qualité de "mauvaise" (catégorie 3) [2]. La raison en est une demande chimique en oxygène (DCO) en très forte augmentation (passage brusque de 24 à 67 mg/litre de 2005 à 2006), niveau lui aussi qualifié de "mauvais". À noter que le taux de saturation en oxygène atteignait encore le chiffre "passable" de 67 % en 2006, et correspondait à 6,2 milligrammes par litre, ce qui est considéré comme "bon", tandis que la teneur en ion ammonium ou NH4+ se situait au bon niveau de 0,11 mg/litre. L'objectif de qualité reste bien sûr "qualité bonne".

Pêche

Le Durbion est classé cours d'eau de première catégorie en amont de son confluent avec l'Abîme à Dompierre, l'Abîme étant classé de la même manière sur toute la longueur de son parcours[3]. En aval de ce confluent, la rivière est un cours d'eau de deuxième catégorie.

Girecourt-sur-Durbion : le château
Châtel-sur-Moselle : église Saint-Laurent vue depuis la forteresse

Patrimoine - Curiosités - Tourisme

Le bassin du Durbion, peu peuplé, est en grande partie recouvert de superbes forêts. Partout le paysage est verdoyant, et parcouru de ruisseaux aux eaux claires. L'ensemble comblera les amateurs d'air pur, de calme et de repos. La chasse et la pêche se pratiquent un peu partout.

  • Girecourt-sur-Durbion : Château du XVIe (inscrit Monument Historique). Dans l'église du XIXe se trouve une "Déposition de Croix" de Jean Girardet. Forêt de chênes et de hêtres. Chasse.
  • Dompierre : Vestiges romains. Moulin à eau. Église Saint-Laurent avec clocher roman du XIe siècle. Pêche dans le Durbion et l'Abîme. Chasse.
  • Châtel-sur-Moselle : Ancienne ville fortifiée. Vestiges de remparts. Un des plus grands châteaux forts d'Europe construit du XIe au XVe siècle, sur une superficie de cinq hectares, avec salles et galeries souterraines (inscrit Monument Historique). En cours de restauration depuis 1972. Église Saint-Laurent du XVe avec Pieta en pierre du XVIe (Monument Historique). Ancien monastère Notre-Dame (inscrit Monument Historique) converti en musée. Port sur le canal de l'Est. Bois et forêts.

Références

Annexes

Voir aussi

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Durbion de Wikipédia en français (auteurs)

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