- Diane Lemieux
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Diane Lemieux (née le 22 septembre 1961 à Sherbrooke) est une femme politique, une féministe et une administratrice québécoise.
D'abord présidente du Conseil du statut de la femme du Québec, puis député à l'Assemblée nationale du Québec pour le Parti québécois de 1998 à 2007, elle occupe diverses fonctions ministérielles dans les gouvernements Bouchard et Landry. Puis, abandonnant la députation québécoise après un long séjour dans l'opposition, elle se présente, mais sans succès, à l'élection municipale de Montréal en 2009, acceptant ensuite le poste de chef de cabinet du maire Gérald Tremblay. Elle quitte cette fonction en 2011 pour assumer celle de PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ).
Reconnue pour l'extraordinaire combativité qui l'anime, il lui arrive souvent d'être surnommée « la lionne ».
Sommaire
Biographie
Après des études en droit à l'Université de Sherbrooke, terminées en 1983[1],[2], elle est successivement coordonnatrice et porte-parole du Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (de 1986 à 1996)[3]. Diane Lemieux travaille dans le milieu de la prévention des agressions sexuelles jusqu'en 1996.
Elle reçoit le Prix de la justice du Québec en 1991, pour une recherche sur le traitement judiciaire réservé aux femmes agressées sexuellement[4].
Elle siège au conseil d'administration de Centraide-Estrie et organise le référendum de 1995 en Estrie. — À cette époque, Lemieux dirige un centre de recherche sur la violence familiale et la violence faite aux femmes.
Déléguée en 1995 à la Quatrième conférence mondiale sur les femmes, elle est ensuite nommée, en 1996, présidente du Conseil du statut de la femme du Québec, un poste qu'elle occupe jusqu'à sa candidature à l'élection provinciale de 1998. Elle est élue sous la bannière du Parti québécois dans la circonscription de Bourget[3].
Membre du gouvernement de Lucien Bouchard, elle est ministre d'État au Travail et à l'Emploi de 1998 à 2001. Sous Bernard Landry, elle devient ministre de la Culture et des Communications. C'est durant ce mandat qu'elle fait adopter à l'Assemblée nationale, la loi 104 modifiant la Charte de la langue française.
À la suite de l'élection de Jean Charest en 2003, Lemieux siège sur les banquettes de l'opposition. De 2003 à 2004, elle préside la Commission de l'économie et du travail. Puis, de 2004 à 2007, elle est leader parlementaire de l'opposition officielle et porte-parole de l'opposition pour la métropole. Dans le cadre de cette dernière fonction, elle s'oppose notamment aux défusions et appuie les gestes de la précédente ministre des Affaires municipales, Louise Harel.
Au lendemain de l'élection générale québécoise de 2007, Diane Lemieux devient leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition. Un mois plus tard, elle représente le Parti québécois lors de négociations ayant trait aux budgets alloués aux partis siégeant à l'Assemblée nationale. Elle accuse alors l'Action démocratique du Québec de manœuvrer à l'encontre du Parti québécois. Conséquemment, elle menace de bloquer la mise en route de commissions parlementaires si son parti n'obtient pas les fonds qu'il demande[5].
Le 17 octobre 2007, elle quitte son poste de députée, mettant fin à une carrière politique de presque 10 ans[6],[7].
Le 3 mars 2008, elle rejoint Vision Globale comme vice-présidente au développement des affaires[8].
Cependant, au cours des élections municipales de 2009, Diane Lemieux se joint au parti Union Montréal du maire en place Gérald Tremblay et tente, mais sans succès, de se faire élire comme conseillère de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville[9]. Alors, de 2009 à 2010, elle est chef de cabinet du maire de Montréal Gérald Tremblay[10].
Depuis le 25 janvier 2011, elle est PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ)[11]. Elle entreprend, en mai 2011, de désaffilier de la FTQ-SEPB (Syndicat canadien des employées et employés professionnels et de bureau) les 250 syndiqués de la CCQ qui ont des pouvoirs d'enquête, pour s'assurer de leur intégrité et d'une parfaite étanchéité entre eux et le monde de la construction (dont la FTQ-Construction et la CSN-Construction)[12].
Honneurs
- 1991 : Mérite estrien, du quotidien La Tribune de Sherbrooke
- 1991 : premier Prix de la justice, du ministère de la Justice du Québec[4]
- 1991 et 1996 : Personnalité de la semaine, du quotidien La Presse de Montréal
- 1997 : Ambassadrice de la Fondation et du Réseau de l'Université de Sherbrooke[1]
Notes
- Diane Lemieux : ambassadrice 1997 de la Fondation et du Réseau de l'Université de Sherbrooke
- On parle de vous - coin des diplômés sur usherbrooke.ca. Consulté le 4 juin 2011.
- Diane Lamieux (notice biographique), Assemblée nationale du Québec, 2011. Consulté le 16 mai 2011.
- Le Prix de la justice du Québec, Récipiendaire 1991 : Madame Diane Lemieux, Sherbrooke sur justice.gouv.qc.ca, 14 novembre 2003. Consulté le 4 juin 2011.
- Norman Delisle, « Le PQ menace de bloquer les travaux parlementaires », dans Presse Canadienne, 3 mai 2007 [texte intégral].
- Diane Lemieux quitte la vie politique, Radio-Canada, octobre 2007.
- Martin Ouellet et Presse Canadienne, « Diane Lemieux remet sa démission », dans La Presse, 17 octobre 2007 [texte intégral].
- Diane Lemieux fait le saut en cinématographie sur canoe.ca, 29 janvier 2008. Consulté le 4 juin 2011.
- Diane Lemieux défaite, Radio-Canada, novembre 2009.
- La fougueuse Diane Lemieux devient chef de cabinet du maire sur mediamosaique.com, 11 novembre 2009. Consulté le 16 mai 2011.
- L’ex-ministre péquiste Diane Lemieux préside la Commission de la construction, Le Devoir, avec La Presse canadienne, 25 janvier 2011. Consulté le 16 mai 2011.
- Désaffilier les enquêteurs de la CCQ ? (débat publique) sur www.cyberpresse.ca, 13 mai 2011. Consulté le 16 mai 2011.
Voir aussi
Articles connexes
- 37e législature du Québec
- 38e législature du Québec
- Gouvernement Bernard Landry
- Gouvernement Lucien Bouchard
- Loi 104
- Parti québécois
Liens et documents externes
- Diane LEMIEUX, Les parlementaires depuis 1792, Assemblée nationale du Québec, janvier 2011. Consulté le 27 juin 2011.
Précédée par Diane Lemieux Suivie par André Boisclair Leader parlementaire de l'opposition officielle
Assemblée nationale du Québec2004-2007 Sébastien Proulx Agnès Maltais Ministre de la Culture et des Communications
Gouvernement du Québec2001-2003 Line Beauchamp Camille Laurin
Parti québécoisDéputée de Bourget
Parti québécois
Assemblée nationale du Québec1998-2007 Maka Kotto
Parti québécoisCatégories :- Naissance en 1961
- Naissance à Sherbrooke
- Ministre du Travail du Québec
- Ministre de la Culture et des Affaires culturelles du Québec
- Ministre de l'Emploi du Québec
- Ministre des Communications du Québec
- Ancien député du Parti québécois
- Féministe québécoise
- Femme politique canadienne
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