Dannemarie (Haut-Rhin)

Dannemarie (Haut-Rhin)
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47° 37′ 51″ N 7° 07′ 11″ E / 47.6308, 7.1197

Dannemarie
Hôtel de ville
Hôtel de ville
Armoiries
Administration
Pays France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Canton Dannemarie
(chef-lieu)
Code commune 68068
Code postal 68210
Maire
Mandat en cours
Paul Mumbach
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la porte d'Alsace
Démographie
Population 2 324 hab. (2008)
Densité 534 hab./km²
Gentilé Dannemariens, Dannemariennes
Géographie
Coordonnées 47° 37′ 51″ Nord
       7° 07′ 11″ Est
/ 47.6308, 7.1197
Altitudes mini. 296 m — maxi. 354 m
Superficie 4,35 km2

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Voir la carte administrative

Rue Saint-Léonard

Dannemarie (Dammerkirch en allemand) est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Les habitants de Dannemarie sont surnommés en Alsacien les "Dallerschlacker", ce qui veut littéralement dire les "lécheurs d'assiettes". Cette ville est connue pour sa gastronomie et fait partie de la route de la Carpe Frite.

Le jury régional du concours 2008 des villes et villages fleuris d'Alsace a attribué lors de sa visite du 1er août des "nouvelles fleurs" aux communes méritantes. La ville de Dannemarie a été récompensée par l'attribution d'une deuxième fleur qui récompense ainsi tous les efforts d'embellissement réalisés par la collectivité et notamment par ses ouvriers.

Sommaire

Géographie

Dannemarie est située sur la Largue, affluent de l'Ill. Elle est également située au carrefour des RD 419 (Belfort - Altkirch - Bâle), RD 103 (Thann - Delle) et RD 7bis (Dannemarie - Delémont). La ville possède une gare sur la ligne ferroviaire Belfort - Mulhouse. Enfin, Dannemarie est bordée au nord-ouest par le Canal du Rhône au Rhin ; un relais nautique permet aux plaisanciers d'y faire une halte.

Histoire

Entre les collines sous-vosgiennes et les premiers contreforts du Jura, dans la trouée de Belfort près du seuil de partage des eaux de Valdieu, on trouve un bourg blotti sur les pentes d’une colline de la vallée de la Largue. On y arrive tout naturellement par la route, le rail ou par le canal du Rhône au Rhin car c’est depuis des centaines d’années un lieu de passage où a émergé une forte fonction commerciale.

Une ville commerçante depuis le Moyen Âge

La localité apparaît pour la première fois en 1016 sous le nom de Danamarachiricha, littéralement l’église de Domna maria, c'est-à-dire la Vierge. Dannemarie la commerçante possède depuis le XIVe siècle un marché hebdomadaire et abritait jadis une des foires les plus réputées du sud de l’Alsace, la foire St Georges. Durant le Moyen Âge et l’époque moderne, Dannemarie est victime des guerres successives et envahie voir même en partie détruite : en 1427 lors de l’invasion du Sundgau par les troupes du Comte de Montjoie et du Comte de Neufchâtel qui font la guerre à leurs vassaux autrichiens, pendant la guerre des Bourguignons en 1474, pendant la Guerre de Trente ans (1618-1648). La cité passe de mains en mains durant toute cette période : les Comtes de Ferrette jusqu’en 1324, les Habsbourg jusqu’en 1648, et finalement les ducs de Mazarin jusqu’à la Révolution.

De la Révolution industrielle à nos jours

Dannemarie entre dans le XIXe siècle comme le reste de la France et observe le progrès arriver à elle par les nouveaux modes de transport et l’industrie : 1833 canal du Rhône au Rhin, 1857[1] arrivée de la ligne de chemin de fer Paris-Mulhouse et ouverture de la gare de Dannemarie, 1868 ouverture de la tuilerie Gilardoni à Wolfersdorf. Le bourg se mue en petite cité et gagne en population et en dynamisme. Puis comme le reste de l’Alsace, Dannemarie est annexée à l’Empire allemand pour plus de 40 ans. La prospérité se poursuit et on construit notamment la ligne de chemin de fer Dannemarie-Pfetterhouse-Bonfol en 1910 obtenue par le plus célèbre des maires dannemariens, le docteur Eugène Ricklin, futur meneur du mouvement autonomiste alsacien dans les années 1920. En août 1914, Dannemarie est occupée par les troupes françaises et sera pour toute la durée de la Grande Guerre le centre névralgique militaire pour tout le front du Sundgau. Au cours des années 1920 et au début des années 1930, Dannemarie connaît une période de prospérité : une usine textile DMC s'y installe et de nouveaux quartiers fleurissent. La ville est également marquée par le drame de la Seconde guerre mondiale, annexée et obligée de vivre à l’heure nazie. Nombre de ses habitants sont déportés ou incorporés de force dans la Wehrmacht. Dannemarie est libérée le 27 novembre 1944 après deux jours d’âpres combats par la Brigade Alsace Lorraine commandée par l’illustre André Malraux et la 5ème Division Blindée. Après la guerre, le moment est à la reconstruction et à l’extension : sous les mandats des maires Messerlin et Mertzweiller, Dannemarie se dote d’équipements centraux et devient une véritable petite ville : groupe médical, salle polyvalente, nouveaux lotissements et HLM. Entre 1962 et 2007 sa population double presque en passant de 1380 à 2324 habitants. Aujourd’hui plus que jamais, Dannemarie en tant que chef-lieu de canton joue un rôle de moteur et rayonne sur la Porte d’Alsace avec son commerce dynamique et ses multiples services à la population : Collège, Poste, Foyer de la culture, Médiathèque, Centre de secours, Hôpital, Maison de retraite, Institut Médico-Educatif, Accueil périscolaire.

Administration

Liste des maires successifs[2]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 2014 Paul Mumbach    
mars 2001 2008 Jean-Louis Premersdoerfer    
1995 2001 Gilbert Valentin   Professeur d'Histoire
1989 1995 Jean Kauffmann    
1983 1989 Jean-Jacques Merius   Vétérinaire
1959 1983 Raymond Mertzweiller    
1945 1959 Marcel Messerlin    
1935 1945 Louis Schaeffer    
1919 1935 Albert Centlivre   Notaire
1919 1919 Joseph Riss-Strolz    
1915 1919 Henri Steck    
1914 1915 Louis Schaeffer    
1902 1914 Albert Centlivre   Notaire
1895 1902 Eugène Ricklin   Médecin
1881 1895 Jean Flury    
1877 1881 Noblot    
1873 1877 J.Thiéb.Riss    
1871 1877 Joseph Ricklin    
1861 1871 Joseph Kröll    
1856 1861 Jacques Brungard    
1848 1856 Georges Richard    
1840 1848 Léonard Nass    
1830 1840 Fr.Joseph Chomas    
1824 1830 Christophe Kröll    
1821 1824 Dr.Thiéb.Maudrux    
1815 1821 Georges Baumann    
1815 1815 Langenbacher    
1815 1815 Georges Baumann    
1814 1815 Dr.Thiéb.Maudrux    
1814 1814 Joseph Nass    
1808 1814 Dr.Thiéb.Maudrux    
1796 1808 Joseph Stoessel   président de l'Administration municipale du canton
1794 1796 J.Thiéb.Nass    
1793 1794 Fr.Jos.Graff    
1790 1793 J.Thiéb.Nass    
1790 1790 Georges Abt    
1790 1790 Antoine Baumann   syndic
1788 1790 Jean Faffa    
1786 1788 Jean Ricklin le jeune    
1783 1786 Léonard Thiéb.Rischmann    
1775 1783 Christ.Rischmann    
1769 1775 J.Thiéb.Brungarth    
1767 1769 Jean Ricklin le vieux    
1755 1767 Jacques Faffa    
1755 1755 Pierre Martin Rey    
1750 1755 J.Thiéb.Hening   maire colonger
1749 1750 Christ.Rischmann    
1731 1749 Antoine Bader    
1725 1731 J.Thiéb.Hening   maire colonger
1725 1725 Christ Rischmann    
1705 1725 Brunner    
1700 1705 J.Thiéb.Hening   maire colonger
1694 1700 Jean Beuret    
1686 1694 Christ.Rischmann   maire seigneurial
1685 1686 Christ.Rischmann   maire colonger
1680 1685 Jean abt   maire colonger
1678 1680 Jean Hening    
1675 1678 Apollinaire Zenner    
1663 1675 Barthélémy Henning    
1661 1663 Jean Abt   maire colonger
1661 1661 Léonard Pfauwadel    
1658 1661 Jean Forster    
1650 1658 Léonard Pfauwadel    
1642 1650 Jean Riedinger    
1615 1642 Jacques Riedinger    
1603 1615 Jean Hügelin   maire colonger
1598 1603 Léonard Goetzmann    
1597 1598 Jacques Riedinger    
1578 1597 Thiéb.Fautsch   maire colonger
1576 1578 Romain Fautsch    
1560 1576 Léonard Miller    
1554 1560 Jean Dittmann   maire colonger
1546 1554 Romain Fautsch    
1400  ??? Henmann Kabus   maire colonger
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[3])
1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
1 220 1 201 1 380 1 702 1 965 1 939 1 820 1 986 2 299 2 324
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Éducation

La ville de Dannemarie a un collège public d'enseignement secondaire, le collège Jean Monnet, une école primaire (Albert Schweitzer) et une école maternelle.

Services à la population

  • Poste
  • Centre commercial
  • Crèche
  • Accueil périscolaire
  • Hôpital
  • Maison de retraite
  • IME
  • Foyer de la Culture
  • Médiathèque

Économie

Une usine de Peugeot Motocycles emploie 300 salariés.

Dannemarie a conservé un tissu commercial et artisanal local très dense -notamment en centre-ville- dont le groupement des commerçants Com'Da porte le dynamisme.

On trouve à Dannemarie toutes sortes de commerces et d'établissements de services : restaurants et snacks, boucherie/traiteur, boulangeries, salons de coiffure, salons de beauté, banques, assurances, taxis/ambulances, magasins d'habillement et de chaussures, d'ameublement, menuiserie bois et pvc, quincaillerie, garages automobiles, fleuristes, photographe, galerie d'art, magasins de décoration, agences immobilières, auto-écoles, tabac-presse, deux grandes surfaces.

L'église Saint-Léonard

Lieux et monuments

Église St Léonard, de style néo-roman, achevée en 1855, avec un clocher de 45 m de haut datant de 1725.

Orgue Joseph Callinet dont le buffet a été classé monument historique en 1988.

Viaducs ferroviaires de 390 m de long et 20 m de haut pour celui côté Ballersdorf et 500 m de long et 29 m de haut pour celui côté Retzwiller. Leur construction débuta en 1855 pour s'achever en 1858 avec l'inauguration de la ligne Paris-Mulhouse[1].

Nécropole militaire nationale de la Première Guerre mondiale.

Personnalités liées à la commune

  • Eugène Ricklin (1862-1935), né à Dannemarie, homme politique alsacien, Président du Landtag d'Alsace-Moselle de 1911 à 1918 et l'un des principaux meneurs du mouvement autonomiste alsacien dans les années 1920.
  • Thiébaut Héning, (?-1651), né à Dannemarie (paroisse), Chanoine, aumônier du roi de France Louis XIII et Abbé de l'Abbaye de St Jean-du-Jard près de Melun. A sa mort, sa fortune, dont la gestion fut confiée à son neveu Barthélémy Héning, servi à reconstruire l'église de Dannemarie dont les travaux durèrent de 1655 à 1670.
  • Monique Wittig (1935-2003), née à Dannemarie, écrivaine, scénariste et théoricienne - l'une des fondatrices du "MLF" (mouvement de libération de la femme) dans les années 1960.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Notice no IA68007687, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  2. Pour la période 1400-1790, source : Abbé A.Behra, Histoire de Dannemarie, Alsatia, Mulhouse, 1931. Pour la période 1790-2014, Archives Départementales du Haut-Rhin
  3. Dannemarie sur le site de l'Insee



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