Danelaw

Danelaw
L'Angleterre vers 886. Le Danelaw est en violet.

Le Danelaw (ou Danelagh ; Dena lagu en vieil anglais, Danelov en danois), tel que défini dans la Chronique anglo-saxonne, est le nom donné à la partie de la Grande-Bretagne où s'appliquait la loi (law) des « Danois » (Dane), c'est-à-dire des envahisseurs vikings (qui comptaient également des Norvégiens), et où cette loi supplantait celle des Anglo-Saxons. Les historiens modernes ont donné à ce terme un sens géographique : le Danelaw s'étendait sur le nord et l'est de l'Angleterre.

Le terme Danelaw décrit également l'ensemble des conditions et définitions légales créées par les traités entre le roi anglais Alfred le Grand et le Danois Guthrum l'Ancien, établis après la défaite de ce dernier à Ethandun en 878. En 886, le traité entre Alfred et Guthrum fut formalisé, définissant la frontière entre leurs royaumes, avec des clauses pour les relations pacifiques entre Anglo-Saxons et Vikings.

La loi danoise dominait dans les anciens royaumes de Northumbrie et d'Est-Anglie, ainsi que dans la région des Cinq Bourgs (Leicester, Nottingham, Derby, Stamford et Lincoln).

La prospérité du Danelaw, notamment du royaume de Jórvík, en fit une cible pour de nouveaux envahisseurs vikings. Les conflits avec le Wessex et la Mercie sapèrent sa puissance et l'affaiblissement de sa puissance militaire conduisit à sa soumission à Édouard l'Ancien en échange de sa protection.

Sommaire

Géographie

Les Midlands au début du Xe siècle

Le Danelaw occupait l'Angleterre au nord d'une ligne Londres-Chester, hormis la partie de la Northumbrie située à l'est des Pennines. Au sein de ce territoire, cinq villes fortifiées étaient d'une importance majeure : Leicester, Nottingham, Derby, Stamford et Lincoln, appelées communément les Cinq Bourgs (Five Boroughs, du terme vieil anglais burg désignant un établissement fortifié de n'importe quelle taille).

Histoire

Campagnes de la Grande Armée (865-879).

À partir du début du IXe siècle, les offensives danoises sur les rivages des îles Britanniques commencèrent à s'accompagner d'un mouvement de colonisation. Les Danois s'établirent pour la première fois en Angleterre en 865, lorsque les frères Halfdan et Ivar Ragnarsson hivernèrent en Est-Anglie. En 867, ils partirent vers le nord et, profitant de la guerre civile qui avait éclaté en Northumbrie entre les rois Osberht et Ælle, s'emparèrent de York, la capitale du royaume. Obserht et Ælle furent tués et remplacés sur le trône par Ecgberht, un pantin dépourvu de tout pouvoir réel[1].

Le roi Ethelred de Wessex et son frère Alfred menèrent leur armée contre les Danois à Nottingham, mais ces derniers refusèrent de quitter leurs fortifications pour combattre. Le roi Burgred de Mercie négocia alors avec Ivar, laissant Nottingham aux Danois en échange de la paix pour le reste de la Mercie.

Conduits par Ivar, les Danois battirent le roi Edmond d'Est-Anglie à Hoxne en 869 et conquirent son royaume[2]. Ethelred et Alfred tentèrent une nouvelle fois d'arrêter Ivar en l'attaquant à Reading, mais ils furent repoussés avec de lourdes pertes. Les Danois les pourchassèrent, mais furent vaincus le 7 janvier 871 à Ashdown. Les Danois se retirèrent à Basing, où Ethelred les relança et fut à son tour vaincu. Ivar confirma cette victoire par une seconde, en mars, à Meretum (aujourd'hui Marton).

Le 23 avril 871, Ethelred mourut, et Alfred lui succéda sur le trône du Wessex. Affaibli par les défaites récemment subies, il dut payer tribut à Ivar afin d'obtenir la paix. Les Danois se tournèrent alors vers le nord et envahirent la Mercie, dans une campagne qui dura jusqu'en 874 et qui vit la mort des deux opposants, Ivar et Burgred de Mercie. Guthrum l'Ancien succéda à Ivar et poursuivit la guerre. En dix ans, les Danois avaient conquis l'Est-Anglie, la Northumbrie et la Mercie, et seul le Wessex leur résistait encore[3].

La guerre éclata à nouveau en 876. Les Danois s'emparèrent des forteresses de Wareham et Exeter, dans lesquelles Alfred les assiégea ; ils durent se rendre après la perte de leurs renforts dans une tempête. Deux ans après, Guthrum attaqua de nouveau, surprenant les troupes d'Alfred qui hivernaient à Chippenham. Alfred fut sauvé lorsque l'armée danoise qui devait à le prendre à revers s'attarda pour s'emparer de la forteresse de Countisbury Hill, dont les défenseurs, menés par un ealdorman nommé Odda, massacrèrent les Danois pendant leur sommeil (bataille de Cynwit).

Alfred dut se cacher pendant un temps, puis rassembla une armée au printemps 878 et attaqua Guthrum à Ethandun. Les Danois, vaincus, se retirèrent à Chippenham ; assiégés par Alfred, ils ne tardèrent pas à se rendre. Comme condition de cette reddition, Alfred exigea que Guthrum soit baptisé ; Alfred lui servit de parrain[4].

La paix dura jusqu'en 884, date d'une nouvelle attaque de Guthrum, sur le Kent cette fois-ci. Alfred le battit, et le Traité entre Alfred et Guthrum régla les conditions de paix. Ce traité fixait les frontières du Danelaw et accordait l'autonomie aux Danois dans cette région[5].

Au début du Xe siècle, les Danois doivent faire face à des adversaires doués, comme Ethelfleda, Dame des Merciens, qui reprend Derby en 917, et surtout Édouard l'Ancien, le fils d'Alfred, qui remporte une grande victoire face aux Northumbriens en 911 à Tettenhall, annexe la Mercie à la mort d'Ethelfleda, et reprend l'Essex et l'Est-Anglie aux envahisseurs : en 918, tous les Danois au sud de l'Humber lui sont soumis, et à sa mort, même la Northumbrie est occupée.

Les Vikings poursuivent encore leurs efforts en Angleterre pendant deux décennies. En 937, Olaf Gothfrithson est vaincu à Brunanburh par Athelstan d'Angleterre, mais il revient deux ans après et profite de la mort d'Athelstan pour reprendre York et les Cinq Bourgs. Cette reconquête sera éphémère : dès 943, Edmond, successeur d'Athelstan, reprend les Cinq Bourgs, puis York l'année suivante. La mort d'Éric Bloodaxe, en 954, qui avait brièvement relevé le royaume viking d'York, marque la fin du Danelaw.

Colonisation scandinave

Nombre des colons et déroulement de la colonisation

Comme il n'existe pour ainsi dire aucune source écrite sur la colonisation scandinave du Danelaw, la recherche n'est pas encore parvenue à un consensus général. Les sources archéologiques ne peuvent également que répondre partiellement aux questions ouvertes. La seule source écrite contemporaine mentionnant l'établissement de colons scandinaves est la Chronique anglo-saxonne.

Cette dernière mentionne, pour les années 876 et 877, le partage de terres de Northumbrie et respectivement de Mercie orientale entre les membres de la Grande Armée.

Pour l'année 892, la chronique rapporte que la Grande Armée s'est embarquée avec des chevaux pour l'Angleterre et, pour l'année 893, que l'armée anglaise a mis la main sur toutes les possessions des Danois, ainsi que sur les femmes et les enfants, lors de l'attaque du camp de l'armée viking à Benfleet[6]. L'année suivante, il est écrit que les Danois ont mis leurs femmes en sécurité en Est-Anglie. En 896, la chronique rapporte que, après la dissolution de l'armée danoise, une partie se rend en Northumbrie, une partie en Est-Anglie et que les plus pauvres s'embarquent pour de nouveaux pillages en France. Lorsque plusieurs rois irlandais s'allient en 902 et vainquent les Vikings de Dublin, ces derniers viennent s'établir dans le nord-ouest de l'Angleterre[7],[8].

On estime aujourd'hui que la taille de la Grande Armée de 865 était de 500 à 3000 hommes[9],[10],[11]. Ce chiffre réduit ne doit toutefois pas faire oublier que l'armée, composée de Vikings bien dirigés et entraînés au combat, s'opposait le plus souvent à des paysans enrôlés hâtivement qui n'avaient que peu de chances de gagner. De la même manière, la grande armée qui, selon la Chronique anglo-saxonne, était venue du continent en deux groupes de 250 et 80 navires, aurait compté bien moins de 10'000 hommes selon les estimations actuelles[12]. Pour expliquer la forte empreinte scandinave dans le Danelaw, la recherche pense qu'une seconde vague d'immigration aurait eu lieu après l'occupation militaire[13]. Il est toutefois difficile d'apporter une preuve à cette affirmation.

Héritage toponymique

La liste des noms de lieu qui est donnée dans le Domesday Book de 1086 permet de compléter les renseignements donnés par les sources écrites clairsemées à propos de la colonisation. Le Domesday Book a permis au roi Guillaume le Conquérant (roi de 1066 à 1087) de recenser les forces des terres qui appartiennent à la couronne. Il y a trois formes importantes de noms de lieu d'origine scandinave:

  • Les noms composés d'un nom de personne en vieux norrois et du suffixe vieil anglais -tūn, signifiant village ou ferme. (Exemple: Grimston, Barkston, Thurvaston, etc.)
  • Les noms purement scandinaves se terminant par le suffixe -by (village, ferme). Il y en a près de 800, dont 200 dans le seul Lincolnshire[14]. (Exemples: Derby, Selby, Danby, Thoresby).
  • Les lieux dont les noms se terminent par le suffixe -thorpe, ce qui décrivait un hameau éloigné. (Exemples: Scunthorpe, Swainthorpe, Weavethorpe)

Il y a, en plus des cas précités, d'autres suffixes d'origine scandinave qui, bien que moins utilisés, figurent dans de nombreux noms de lieux. Il s'agit par exemple de noms en -ey, -bost, -dale, -gate, -kirk ou -toft[15]. Sur le seul territoire des Cinq Bourgs, le Domeasday Book liste plus de 500 noms de villages d'origine danoise[14].

Les chercheurs les plus anciens partent du principe que la Grande Armee, sous la direction de ses chefs, s'est établie sur le territoire du Danelaw en grand nombre[16]. La grande concentration observée de paysans libres (socmen) dans le Danelaw est l'un des arguments avancés pour soutenir la thèse d'un grand nombre de colons. Cela ne résulte toutefois pas directement des conditions économiques et sociales différentes que les colons scandinaves auraient importé. Au contraire, la guerre défensive menée dans le royaume du Wessex contre les envahisseurs scandinaves a plutôt conduit à une centralisation de l'administration et à une concentration des ressources économiques. Il y a ainsi eu une formation accrue de seigneuries terriennes peuplées de paysans non-libres et il en a résulté une diminution du nombre de paysans libres dans le monde anglo-saxon[13],[17]. Le Danelaw, en revanche, reste politiquement divisé entre des chefs locaux et les paysans libres sont plus nombreux. Leur statut n'est d'ailleurs pas déterminé par leurs origines: seuls six des 74 paysans libres mentionnés dans des documents du XIe siècle portent des noms scandinaves[13].

Les réflexions sur l'histoire de la colonisation portent aussi sur la répartition territoriale des différents types de noms en comparaison avec les données agricoles. Les lieux avec des noms de village avec un suffixe en -tun se trouvent le plus souvent sur de bonnes terres arables. Il s'agit de villages anglo-saxons préexistantes qui ont été renommés par leurs nouveaux occupants scandinaves. Les villages ayant un nom à suffixe en -by semblent référer à une deuxième phase d'établissement où des terres encore en friche mais utilisables ont été saisies[14]. Ces lieux se trouvent bien moins souvent sur de bonnes terres arables[18]. Les lieux avec un suffixe en -thorpe se trouvent, eux, presque toujours en bordure des terres cultivables et semblent avoir été fondés en dernier.

Héritage linguistique

L'héritage de l'invasion viking ne se limite pas à la seule toponymie mais aussi à la langue parlée. À l'époque du Danelaw, l'intercompréhension entre le vieux norrois et le vieil anglais existait encore, quoique faiblement. Cela entraîna l'incorporation de nombreux mots norrois dans le vocabulaire anglais, comme les mots law (« loi »), sky (« ciel ») et window (« fenêtre »), ainsi que les pronoms de la troisième personne du pluriel they, them et their (« ils, eux, leur(s) »). De nombreux mots norrois subsistent encore dans les dialectes du nord-est de l'Angleterre.

Héritage génétique

En 2000, la BBC a missionné une équipe de scientifiques menée par le professeur David Goldstein pour mener une enquête génétique sur l'impact génétique de la présence viking en Grande Bretagne. Le nom de cette mission confiée à des biologistes du University College London était "le Sang des Vikings" ou "Blood of the Vikings". En 2001, la série documentaire de la BBC Blood of the Vikings compara des échantillons d'ADN de 2 000 Britanniques originaires de toute l'île avec celui de Scandinaves, afin de découvrir dans quelle mesure les Vikings ont laissé une trace sur l'île. L'étude a montré que l'influence norvégienne s'était étendue sur toute la Grande-Bretagne, l'échantillon le plus marqué étant celui de Penrith, en Cumbrie[19]. Les envahisseurs du Nord ont colonisé plus particulièrement certaines aires des îles Britanniques comme aux Orcades et aux Shetland[20]. Cette étude portée sur la colonisation norvégienne car les descendants des Danois ne peuvent être distingués génétiquement des Anglo-Saxons[21].

Législation

Le Danelaw fut un facteur important pour l'établissement d'une paix civile entre les communautés anglo-saxonnes et viking, définissant par exemple des équivalences sur des points de contentieux légaux, comme le prix exact des wergild. La plupart des concepts légaux des deux nations étaient compatibles : par exemple, le wapentake viking, l'unité standard de mesure des terres, était techniquement interchangeable avec le hundred anglo-saxon. L'emploi du site d'exécution et du cimetière de Walkington Wold, dans le Yorkshire de l'Est, suggère que la pratique judiciaire se poursuivit sans heurt[22].

Notes et références

Références

  1. Flores Historiarum: Roger de Wendover (éd. H. Coxe), Chronica sive flores historiarum, Rolls Series, 84 (4 vol.), 1841-42
  2. John Haywood, The Penguin Historical Atlas of the Vikings, Penguin Books, 1995, p. 62
  3. Michael Carr, « Alfred the Great Strikes Back », Military History Journal, juin 2001, p. 65
  4. D. M. Hadley, The Northern Danelaw: Its Social Structure, c. 800-1100, Leicester University Press, 2000, p. 310
  5. The Kalender of Abbot Samson of Bury St. Edmunds, éd. R.H.C. Davis, Camden, 84, 1954, p. xlv-xlvi
  6. Logan: Wikinger, page 191.
  7. Simon Keynes: Die Wikinger in England (um 790–1016). In: Peter Sawyer (Éditeur): Die Wikinger. Geschichte und Kultur eines Seefahrervolkes. Theiss Verlag GmbH, Stuttgart, 2000, ISBN 3-8062-1532-4, page 102.
  8. Price: Ausbreitung, page 163.
  9. Logan: Wikinger. Page 163. "Das Große Heer, das 865 nach Ostanglien kam, zählte verschiedenen Schätzungen zufolge zwischen 500 und 2000 Wikinger."
  10. Keynes: Wikinger. Page 64. "Wir erhalten keinerlei Hinweis auf ihre [der Streitmacht des Großen Heeres] Größe (über die Tatsache hinaus, dass man sie für "groß" erachtete), und lediglich die Kraft ihres Zusammenhalts über mehrere Jahre hinweg und die Stärke der von ihr überlieferten Leistungen könnten uns zu der Annahme verleiten, sie habe möglicherweise zwischen zwei- oder dreitausend Mann umfasst."
  11. Else Roesdahl: The Vikings. 2ème édition. Penguin Books Ltd, Londres 1998, ISBN 978-0-14-025282-8. Page 234. "Its size has been much debated, but it is thought to have numbered 2–3,000 men."
  12. Logan: Wikinger. Page 192. "selbst das sogenannte Große Heer, das zwischen 892 und 896 rege war, umfasste schwerlich mehr als ein paar tausend Soldaten."
  13. a, b et c Uebach: Landnahmen. Page 90.
  14. a, b et c Logan: Wikinger. Page 194 et suivantes.
  15. Roswitha Fischer: Tracing the History of English. A Textbook für Students. Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 2003, ISBN 3-534-15135-6
  16. Frank M. Stenton: Anglo-Saxon England . 3ème édition. Oxford University Press, USA 2001, ISBN 978-0-19-280139-5 (The Oxford History of England Vol. 2). Page 254 et suivantes. Théorie "rank and file".
  17. Keynes: Wikinger. Page 77.
  18. Uebach: Landnahmen. Page 89.
  19. Viking blood still flowing, BBC News
  20. ENGLAND | Viking blood still flowing, BBC News, 2001-12-03. Consulté le 2010-04-23
  21. http://www.geneticarchaeology.com/research/Blood_Of_The_Vikings.asp
  22. J. L. Buckberry & D. M. Hadley, « An Anglo-Saxon Execution Cemetery at Walkington Wold, Yorkshire », Oxford Journal of Archaeology, 26 (3), 2007, p. 325

Bibliographie

  • F. Donald Logan: Die Wikinger in der Geschichte. Philipp Reclam jun., Stuttgart 1987, ISBN 3-15-010342-8.
  • Neil S. Price: Die Ausbreitung der Wikinger. In: James Graham-Campbell (Éd.): Die Wikinger. Bechtermünz Verlag im Weltbild Verlag GmbH, Augsbourg 1997, ISBN 3-86047-789-7 (Collection: Bildatlas der Weltkulturen).
  • Else Roesdahl: The Vikings. 2ème édition. Penguin Books Ltd, London 1998, ISBN 978-0-14-025282-8.
  • Christian Uebach: Die Landnahmen der Angelsachsen, der Wikinger und der Normannen in England. Eine vergleichende Analyse. Tectum Verlag, Marbourg 2003, ISBN 3-8288-8559-4.


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