Cyrus II

Cyrus II

Cyrus II (vers 559 av. J.-C. à 529 av. J.-C.), dit Cyrus le Grand, est le fondateur de l’Empire perse, successeur de l’Empire mède. Il appartient à la dynastie des Achéménides.

Sommaire

Légendes de naissance

La naissance de Cyrus (vieux-persan[1], Kūruš[2], « soleil ») fait l’objet de légendes orales qui entourent traditionnellement en Mésopotamie les figures de fondateurs, à l’instar de Sargon d'Akkad.

Selon Hérodote (I, 107-130), Cyrus II est le fils de Cambyse Ier, fils du roi perse Cyrus Ier, et de Mandane, fille du roi mède Astyage. Or Astyage a vu en rêve que son petit-fils deviendrait roi à sa place : il ordonne à Harpage, l’un de ses parents, de faire disparaître l’enfant. Harpage, ne voulant pas en être le meurtrier, le confie à Mithridatès, bouvier royal de la cour mède. La femme de celui-ci, qui vient de perdre un enfant mort-né, le convainc de ne pas exposer le bébé aux bêtes fauves, mais de le garder et de l’élever comme leur enfant. Mithridatès substitue donc à Cyrus son fils mort-né, dont il abandonne le corps dans la montagne, paré des habits du prince. La ruse est découverte lorsque Cyrus a dix ans : lors d’un jeu dans lequel il tient le rôle de roi, il a sévèrement puni le fils d’Artembarès, dignitaire mède. Celui-ci le dénonce à Astyage, qui reconnaît son petit-fils. Pour se venger d’avoir été trahi, le roi sert à Harpage les restes de son propre fils lors d’un festin. Puis, les mages ayant assuré qu’il n’a plus à redouter, Cyrus ayant porté le nom de roi, il renvoie le garçon auprès de ses parents véritables.

Selon une autre version, rapportée par Justin (I, 4, 10), Cyrus bébé, abandonné par Mithridatès dans la montagne, est recueilli par une chienne qui le nourrit et le défend contre les bêtes sauvages. Enfin, une troisième version, probablement recueillie par Ctésias et rapportée par Nicolas de Damas, veut que le père de Cyrus ait été un dénommé Atradatès, de l’ethnie méprisée des Mardes, brigand de son état — et sa mère, une gardeuse de chèvres. « Donné » à l’échanson royal Artembarès, Cyrus finit par en être adopté et par en hériter la charge.

Si l’on écarte les éléments mythiques, il semble certain que Cyrus II est l’héritier de la dynastie achéménide des rois d’Anshan, qu’on a localisé dans la plaine de Marvdasht, dans le Fars.

La constitution de l’Empire perse

La guerre médo-perse

Vers 553, une guerre éclate entre Astyage et Cyrus. Les sources babyloniennes (le Songe de Nabonide et la Chronique de Nabonide) et grecques ne s'accordent pas sur la responsabilité du conflit. Si Hérodote présente la marche contre Ecbatane du fait de Cyrus, la Chronique indique qu'Astyage « mobilis[e] [son armée] et il march[e] contre Cyrus, roi d'Anshan, en vue de la conquête. » Toujours est-il qu’il s’ensuit une guerre médo-perse de plusieurs années.

Astyage a placé Harpage à la tête de l’armée mède : ce dernier trahit son souverain et exhorte l’armée à faire de même lors de la première bataille, qui voit une victoire des armées perses. Cependant, contrairement à ce que prétend Hérodote (I, 130), cette bataille ne suffit pas à emporter la décision. Selon Ctésias (utilisé par Diodore, IX, 23), Astyage renvoie alors ses officiers, en nomme de nouveaux et prend lui-même en main la conduite de la guerre. Selon Nicolas de Damas et Polyen (VII, 6–9), les combats sont violents en Perse, particulièrement près de Pasargades. Cependant, Cyrus finit par retourner la situation et remporte la victoire. Il se lance alors dans la conquête de la Médie, et Ecbatane finit par tomber vers 550.

Cyrus épargne Astyage, qui conserve un train de vie princier, et se pose même comme son successeur : selon Ctésias et Xénophon, il épouse sa fille Amytis. L’Empire mède passe ainsi entièrement sous le contrôle perse.

La conquête de la Lydie

On ne connaît pas précisément les campagnes que mène Cyrus dans les années suivant sa victoire sur Astyage. Mais c’est probablement vers -547 que Crésus, roi de Lydie, attaque l’empire perse : selon Hérodote (I, 46),

« L’empire d’Astyage, fils de Cyaxare, détruit par Cyrus, fils de Cambyse et celui des Perses, qui prenait de jour en jour de nouveaux accroissements, lui firent mettre un terme à sa douleur (liée à la mort de son fils Atys). Il ne pensa plus qu’aux moyens de réprimer cette puissance avant qu’elle devînt plus formidable[3]. »

La volonté de conquête s’ajoute à ces motifs de prudence : Hérodote explique plus loin que « Crésus partit donc avec son armée pour la Cappadoce, afin d’ajouter ce pays à ses États (…) et par le désir de venger Astyage, son beau-frère » (I, 73). Le Lydien s’est préparé en interrogeant l’oracle de Delphes lequel, comme à son habitude, a fourni une réponse ambiguë, lui assurant que « s’il entreprenait la guerre contre les Perses, il détruirait un grand empire » (I, 53), et lui conseillant de rerchercher « l'amitié des États de la Grèce qu’il aurait reconnus pour les plus puissants » (ibid.). Aussitôt, Crésus avait noué un traité d'alliance avec Sparte.

La contre-attaque de l’armée perse ne se fait pas attendre. Lorsque Cyrus arrive en Cappadoce, il propose à Crésus de devenir satrape de Lydie, autrement dit d’accepter la domination perse, mais celui-ci refuse. Crésus est confiant, car il a passé des alliances non seulement avec Sparte mais aussi avec l’Égypte d’Amasis et Babylone — mais celle-ci n’intervient finalement pas dans le conflit. De son côté, Cyrus a demandé aux cités grecques d'Ionie de faire défection, mais sans succès (Hérodote, I, 76).

Après la bataille de la Ptérie (bataille de l'Halys) en Cappadoce, Crésus, qui ne s’avoue pas vaincu, fait marche arrière. L’hiver étant venu, il démobilise son armée et espère pouvoir profiter de la mauvaise saison pour mettre sur pied une armée encore plus puissante. Contre toute attente, Cyrus lance son offensive en plein hiver ; après de nombreuses batailles, il finit par forcer Crésus à se réfugier dans sa citadelle de Sardes. Au quatorzième jour du siège, la ville tombe (probablement en -546).

Comme pour Astyage, Cyrus laisse la vie sauve à Crésus, lui attribuant les revenus d’une ville de la côte pour maintenir son train de vie. Les cités grecques d’Asie Mineure refusent quant à elles de se rendre, mais des révoltes à Babylone et en Asie centrale obligent Cyrus à rentrer en urgence à Ecbatane. Il confie la charge de lever les tributs à un Lydien, Paktyès ; celui-ci se révolte, rassemble les Lydiens et marche sur Sardes. Cyrus dépêche son général Mazarès régler l’affaire ; il finit par capturer Paktyès, et met complètement l’armée lydienne sous commandement perse. Mazarès commence à conquérir une à une les cités grecques ; puis, à la mort du général, Cyrus envoie Harpage achever la conquête, qui dure quatre ans.

La conquête de l’Asie centrale

Après son départ de Sardes, Cyrus se dirige vers la partie orientale de son empire ; malgré l’acte d’allégeance des peuples d’Asie centrale après le renversement d’Astyage, plusieurs tribus se sont en effet soulevées. On ne connaît pas la chronologie des nouvelles conquêtes que Cyrus accomplit, mais lorsqu’il marche sur Babylone en 540 se sont ajoutés à son empire la Parthie, la Drangiane, l’Arie, la Chorasmie, la Bactriane, la Sogdiane, le Gandhara, la Scythie, la Sattagydie, l’Arachosie et le Makran.

La conquête de Babylone

Le royaume néo-babylonien de Nabonide est le second grand rival de l’Empire perse constitué par Cyrus. De fait, les hostilités avec Babylone ont certainement commencé au cours des années 540 ; à la fin de cette décennie, la guerre ouverte éclate. Bénéficiant du soutien d’Ugbaru, gouverneur babylonien du pays de Gutium[4], l’armée de Cyrus remporte une première victoire à Opis (10 octobre 539), puis à Sippar, et enfin assiège Babylone où s’est retranchée l’armée du roi Nabonide. La ville est puissamment fortifiée, et dispose de suffisamment de réserves pour soutenir un long siège. Les Perses détournent alors le cours de l’Euphrate pour permettre à une petite troupe sous la conduite d’Ugbaru de s’emparer des citadelles, alors que les Babyloniens célèbrent une grande fête religieuse. Quatre jours plus tard, le 12 octobre 539, Cyrus fait son entrée dans la ville. Là encore, Nabonide est épargné.

Cyrus II le Grand et les Hébreux

Selon deux textes cunéiformes, le « Cylindre de Cyrus » et le « Panégyrique de Cyrus », Nabonide était un roi impie, qui avait abandonné le culte de Mardouk : Cyrus au contraire ramène les idoles chassées dans les temples de Babylone, et entreprend de grands travaux de restauration des remparts, des temples et des bâtiments civils. En fait, il est plus probable que Cyrus se soit accaparé les réalisations de Nabonide, celui-ci étant connu comme un roi bâtisseur.

L’Ancien Testament raconte comment Cyrus autorise les Judéens exilés à Babylone à rentrer à Jérusalem, et donne l’ordre de reconstruire le Temple détruit lors de la prise de la ville par Nabuchodonosor. Présenté comme le protégé de Mardouk par le Cylindre, Cyrus devient l’oint de Yahvé dans le Livre d'Isaïe : « Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu'elles ne soient plus fermées[5]. » (45:1–3).

Mais la Judée a été considérablement appauvrie dans l’intervalle, et seule la fondation du Temple peut avoir lieu sous le règne de Cyrus. Judée ne redevient pas un royaume indépendant, mais une province de l’Empire perse (Yehoud Medinata), qui sert les intentions stratégiques de Cyrus face à l’Égypte. Toute la région conquise fut réunie en une seule et immense satrapie réunissant Babylone, la Syrie, et la Palestine.

Le Cylindre de Cyrus

Article principal : Cylindre de Cyrus.

Après sa prise de Babylone, Cyrus a publié une déclaration, inscrite sur un cylindre d'argile connu sous le nom de « Cylindre de Cyrus », contenant une description de ses victoires et actes compatissants, aussi bien qu'une documentation de sa lignée royale. Il a été découvert en 1879 à Babylone, et est aujourd'hui conservé au British Museum. Bien que le Cylindre reflète une longue tradition mésopotamienne selon laquelle, dès le IIIe millénaire av. J.‑C., des rois tels qu'Urukagina aient commencé leurs règnes par des déclarations des réformes, le Cylindre de Cyrus est souvent mentionné comme étant la « première charte des droits de l'homme ». En 1971, l'ONU l'a traduit dans toutes ses langues officielles. Le Cylindre décrète les thèmes normaux de la règle persane : tolérance religieuse, abolition de l'esclavage, liberté du choix de profession et expansion de l'empire.

La fin du règne et la mort de Cyrus

Tombe de Cyrus le Grand.

La fin de la vie de Cyrus est mal connue on sait seulement qu’il poursuit sa marche vers l’Est et domine tout le pays entre la mer Caspienne et l’Inde. Hérodote rapporte, tout en précisant qu'il existe plusieurs versions de sa mort, qu'il aurait été tué lors d'une bataille contre Tomyris, reine des Massagètes. Pour venger la mort de son fils, celle-ci aurait décapité le cadavre et plongé la tête dans une outre de sang, afin d'assouvir la soif sanguinaire de Cyrus[6]. En fait les circonstances exactes de sa mort sont inconnues. À Suse, en -528, Cambyse II succède à son père Cyrus II (Hérodote, I, 208) et fait ramener son corps à Pasargades. Une tradition fait du tombeau de Pasargades qu’il aurait fait construire de son vivant (Ctésias §8), celui où il repose . Le monument est encore visible aujourd'hui. Vue satellite de la tombe sur WikiMapia

Bilan du règne

L'ancienne capitale Mède Ecbatane reste une des résidences régulières des Grands Rois Achéménides, car elle présente une importance stratégique certaine pour qui veut contrôler l'Asie centrale. Cyrus II réussit à fonder un empire cohérent par ses conquêtes, mais aussi par la diplomatie, la tolérance en matière religieuse et politique et l'intégration des coutumes de chaque peuple vaincu. On lui attribue l'institution de l'araméen comme langue administrative officielle et sa diffusion dans tout l'Empire.

Sa famille

Comme la plupart des potentats de son époque, Cyrus disposait probablement d'un harem avec plusieurs épouses et concubines. Certaines de ces épouses sont mentionnés par les historiens grecs :

  1. d'abord Cassandane[7], sa cousine puisque fille de Pharnaspès, noble achéménide, et d'Atossa, elle-même fille de Cyrus Ier[8],
  2. ensuite Neithiyti, princesse d'Égypte, fille du Pharaon Apriès (-589 -570)[9]
  3. Amytis, fille d'Astyage, roi des Mèdes, et d'Aryenis est mentionnée par Ctésias. Elle serait ainsi la demi-sœur de Mandane, la mère de Cyrus. Mais cette épouse n'est pas toujours prise en compte[10].

Plusieurs enfants sont nés de ces mariages :

  • Cambyse, fils et successeur de Cyrus, qu'Hérodote mentionne comme né de Cassandane, bien que les Égyptiens aient voulu en faire un fils de Neithiyti[7].
  • Bardiya, fils de Cyrus et de Cassandane[11]
  • Roxane, fille de Cyrus et de Cassandane, marié à son frère Cambyse[12].
  • Atossa, mariée successivement à Cambyse, à Bardiya, puis à Darius Ier. De ce dernier, elle donne naissance à Xerxès. Il n'est pas possible de préciser sa mère avec certitude[13].
  • Artystonè, mariée à Darius Ier[13].

Cyrus II dans l'islam

Certains exégètes et savants musulmans avancèrent que le Dhû-l-Qarnayn mentionné dans le Coran serait en fait Cyrus II[14].

Appendices

Notes et références

  1. R. M. Ghias Abadi, Achaemenid Inscriptions lrm;, Tehran, Shiraz Navid Publications, 2004, 2e éd. (ISBN 964-358-015-6), p. 19 
  2. (en) Ronald Grubb Kent (trad. S. Oryan), Old Persian: Grammar, Text, Glossary, 2005 (ISBN 964-421-045-X), p. 393 
  3. Les passages d’Hérodote sont issus de la traduction de Larcher, disponible en ligne.
  4. Il s’agit probablement du Gobryas mentionné par Xénophon dans la Cyropédie : le personnage est présenté comme un Assyrien souhaitant venger le meurtre de son fils par Nabonide, jaloux des exploits du jeune homme à la chasse (IV, 6, 1–11).
  5. Extrait de la traduction Segond.
  6. Hérodote, Histoire, livre I, 214.
  7. a et b Hérodote, Histoire, livre III, 2.
  8. Christian Settipani, Nos ancêtres de l'Antiquité : étude des possibilités de liens généalogiques entre les familles de l'Antiquité et celles du haut Moyen-Âge européen, Paris, Christian, 1991, 263 p. (ISBN 2-86496-050-6), p. 144 .
  9. Hérodote, Histoire, livre III, 1 et 2.
  10. Kathleen Mary Tyrer Atkinson-Chrimes (« The legitimacy of Cambyses ans Darius as King of Egypt », dans Journal of the American Oriental Society, vol. 78, 1958, p. 167-177 ) rejette son existence, considérant d'une par que Ctésias est assez fantaisiste dans ses récits, d'autre part qu'Amytis, connue pour avoir épousé Nabuchodonosor II avant 605, peut difficilement se remarier vers 550. Mais Christiant Settipani fait remarquer qu'il y a confusion entre deux Amytis, l'une tante de l'autre (Settipani, op. cit., p. 155).
  11. L'inscription de Bisotoun le dit « fils du même père et de la même mère » que Cambyse (Settipani, op. cit., p. 157).
  12. Settipani, op. cit., p. 157.
  13. a et b Settipani, op. cit., p. 158.
  14. Qui est le Dhu-l-Qarnayn mentionné dans le Coran ?

Sources

Bibliographie

  • Pierre Briant, Histoire de l’Empire perse, de Cyrus à Alexandre, 1996 [détail de l’édition]  ;
  • (en) J. Cook, “The Rise of the Achæmenids and Establishment of their Empire”, Cambridge History of Iran no II (1985), p. 200–291 ;
  • P. Dhorme, « Cyrus le Grand », Revue biblique no 9 (1912), p. 22–49 ;
  • (en) R. Drews, “Sargon, Cyrus and Mesopotamian Folk History”, Journal of Near-Eastern Studies no 33 (1974), p. 387–393 ;
  • (en) M. Mallowan :
    • “Cyrus the Great (558–529 B.C.)”, Iran no 10 (1971), p. 1–17 ;
    • “Cyrus the Great (558–529 B.C.)”, Cambridge History of Iran no II (1984), p. 392–419 ;
  • (en) A. T. Olmstead, History of the Persian Empire, University of Chicago Press, Chicago, 1959 (ISBN 0-226-62777-2) ;
  • (en) D. Stronach, “Cyrus the Great”, Bastan Chenasi va Homar-e Iran no 7–8 (1971), p. 4–21.

Liens externes

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Cambyse Ier
Grand Roi achéménide
-559/-529
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