Abroger

Abroger

Abrogation

L'abrogation consiste en la suppression d'une règle (loi, convention internationale...) qui cesse ainsi d'être applicable pour l'avenir.

Elle peut être expresse, c'est-à-dire explicitement énoncée par un texte nouveau, ou tacite (implicite), consistant alors en l'introduction, dans un nouveau texte, de dispositions incompatibles avec la disposition antérieure.

Dans la première hypothèse, c'est l'autorité compétente (législateur, autorité réglementaire) qui dit l'abrogation ; dans la seconde, c'est le juge qui la déclare.

Les lois et les règlements administratifs (décrets, arrêtés) ne peuvent être abrogés que par un texte ayant même valeur : une loi par une autre loi, un décret par un autre décret etc. .

L'abrogation peut ne porter que sur un ou plusieurs articles d'une loi ou d'un règlement.

L'abrogation ne peut avoir d'effet rétroactif, elle ne peut porter que sur des droits à naître. Le problème qui se pose est de savoir dans quelle mesure des droits ont été acquis.

Dans le droit contractuel, le verbe « abroger » ne s'utilise pas pour signifier que les parties ou qu'une juridiction a décidé d' annuler les effets d'une convention. Il s'agit alors, selon le cas, d'une « annulation », d'une « rescision », d'une « résiliation » ou d'une « résolution ».

Sommaire

Abrogation et sécurité juridique

L'abrogation peut remettre en cause la sécurité juridique.

Abrogation et opinion publique

L'abrogation peut satisfaire l'opinion publique momentanément.

Abrogation et confiance publique

Trop d'abrogation peut faire baisser la confiance de la population dans les institutions qui les énonce.

Voir aussi

Articles connexes

Sources

Bibliographie

  1. Audit, Paris 22 mars 1974, Rev. Crit. Dr. Inter. Priv, 1975, 430.
  2. Boulanger, Cass. civ. I, note sous 12 juin 1979, D. 1980, 202.
  3. Dekeuwer-Défossez, Cass. CIV. III, 3 juil. 1979, JCP, 1980, II 19384.
  4. Francescakis, Loi d'application immédiate et droit du travail, Rev. Crit. dr. Inter. Priv. 1974, 273.
  5. Héron (J.), Étude structurale de l'application de la loi dans le temps, Rev. Trim. Dr. civ. 1985, 277.
  6. Mathieu (B.), La loi, ed. Dalloz.
  7. Meyer (P.) Les lois de police étrangères, Clunet, 1981, 277.
  8. Motulsky, note sous Cassation Chambre civile I, JCP 1963, II, 13366.
  9. Raynaud, L'effet dévolutif de l'appel et l'application d'une loi nouvelle aux instances en cours, JCP, 1942, I, 291.
  10. Roujou de Boubée, La loi nouvelle et le litige, Rev. Trim. de dr. civ. 1968, 479.
  11. Simon-Depitre, note sous Soc. 9 déc. 1960, JCP 1951, II, 12029.
  • Portail du droit Portail du droit
  • Portail de la sociologie Portail de la sociologie
Ce document provient de « Abrogation ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Abroger de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • abroger — [ abrɔʒe ] v. tr. <conjug. : 3> • 1398; lat. abrogare ♦ Retirer la force obligatoire à (un acte législatif ou réglementaire). ⇒ casser, révoquer, supprimer. Abroger une loi, un règlement, une disposition. P. p. adj. Décisions abrogées. Adj …   Encyclopédie Universelle

  • abroger — Abroger, Est Latin, act. Abrogare, Antiquare. Abroger un edict, Edictum refigere …   Thresor de la langue françoyse

  • abroger — ABROGER. v. act. Abolir, rendre nul, mettre hors d usage, ne se dit guére qu en parlant des loix, des constitutions, des cérémonies, & autres choses semblables. Abroger une loy, une ordonnance, une coustume. Il est aussi n. passif. Cette loy s… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • abroger — (a bro jé ; on intercale un e devant a ou o : il abrogea, nous abrogeons) 1°   V. a. Mettre hors d usage. Abroger une loi, une ordonnance. Le sénatus consulte fut abrogé. 2°   S abroger, v. réfl. Être abrogé. •   Cette coutume s est abrogée d… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • ABROGER — v. a. Rendre nul, abolir, mettre hors d usage. Il se dit principalement en parlant De lois, de coutumes, de cérémonies. Abroger une loi, une ordonnance, une coutume.   Il s emploie avec le pronom personnel. Cette loi s est abrogée d elle même,… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • ABROGER — v. tr. Rendre nul. Il se dit principalement en parlant de Lois, de coutumes. Abroger une loi, une ordonnance, une coutume. Cette loi s’est abrogée d’elle même, par désuétude, par le temps …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • abroger — vt. abrozhî (Albanais) …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • abrogeable — abroger [ abrɔʒe ] v. tr. <conjug. : 3> • 1398; lat. abrogare ♦ Retirer la force obligatoire à (un acte législatif ou réglementaire). ⇒ casser, révoquer, supprimer. Abroger une loi, un règlement, une disposition. P. p. adj. Décisions… …   Encyclopédie Universelle

  • Affaire Duvignères — Titre Code Arrêt no  233618 Pays  France Tribunal …   Wikipédia en Français

  • Acte administratif unilatéral en France — Droit administratif Généralités Histoire du droit administratif français Dualité des ordres de juridiction : administratif · judiciaire Biens : Domaine p …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”