Compagnie électromécanique

Compagnie électromécanique

Compagnie Électro-Mécanique

La Compagnie Électro-Mécanique (CEM) était une entreprise française d'électrotechnique.

Sommaire

Origine

Basée à Paris[1], Le Havre (1895)[2], Le Bourget (1903)[3],[4], Nancy (1967), Dijon[5], Lyon (1907)[6] , Villeurbanne, etc, la société était une filiale de l'entreprise suisse Brown, Boveri & Cie (BBC), qui deviendra par la suite Asea Brown Boveri (ABB)[7].

Domaines d'activité

La Compagnie Électro-Mécanique produisait des machines électriques[8] (machines à courant continu, machines synchrones et asynchrones), des générateurs, des transformateurs, des turbines, du matériel roulant ferroviaire[9],[10],[11], de l'appareillage électrique, des équipements et installations d'électronique de puissance, etc.

La CEM était également partie prenante dans la recherche scientifique, par exemple en relation avec des institutions gouvernementales comme la Délégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST)[12],[13].

Les turbines du paquebot France était de construction CEM (CEM-Parsons de 160 000 ch).

En 1977 l'effectif de la CEM était de 11 000 personnes dont 1 000 ingénieurs. Le chiffre d'affaires était de 2 milliards de francs dont environ 25 % à l'exportation. Les moyens de production étaient répartis sur 12 usines en France et 16 ateliers de réparation (REPELEC). Le réseau commercial était constitué d'une trentaine d'agences en France et d'environ 190 bureaux de vente dans le monde[14].

Reprise par Alsthom

En 1977, au plus fort du programme français de développement de l'énergie nucléaire, BBC cède la branche électronucléaire de CEM à Alsthom qui reprend l'usine du Bourget[3], spécialisée dans la production des grosses turbines à vapeur et des gros alternateurs équipant les centrales nucléaires[15],[16].

La reprise par Alsthom[17] s'achève en 1983[15], lorsque BBC vend la plus grande partie des activités restantes de CEM. Une petite partie, l'appareillage électrique et les petits moteurs électriques fabriqués à Lyon, ainsi que quelques activités commerciales et d'Ingénierie, reste au sein de BBC.

Implantations industrielles

Selon le répertoire du Goupe BBC Browm Boveri de janvier 1983[18]

Notes et références

  1. Siège social : 12, rue Portalis, Paris, 8e et 37, rue du Rocher, Paris, 8e
  2. Albert Perrot, « Le Havre, une ville qui sent l’usine et qui sent la mer – 1950 - 2000 Les mutations économiques et sociales », Le Fil Rouge, Institut CGT d'histoire sociale de la Seine Maritime, Rouen, site consulté le 30 janvier 2009.
  3. a  et b Cécile Katz, Jean-Pierre Elie, Dominique Hervier, Pierre Tourneboeuf, Territoire d'usines : Seine-Saint-Denis, éd. Creaphis éditions, 2003, 216 p. (ISBN 2913610307 et ISBN 9782913610309) [lire en ligne], p. 68
  4. Photographie ancienne de l'usine CEM du Bourget, sur le site notrefamille.com, consulté le 31 janvier 2009.
  5. Établissement Parvex, actuellement : SSD Parvex, sur le site parvex.com, consulté le 31 janvier 2009.
  6. J. Frossard de Saugy, Augustin Seguin, René de Prandières, « Chantiers de la Buire – 1847 », sur le site art-et-histoire.com, consulté le 31 janvier 2009, qui cite : Marie-Louise Louvicourt et Jean Lazare, Lyon 1900, au temps des années folles, Édition des 4 seigneurs, 1980 ; complété par : Didier Cazelles, Cahiers du Millénaire : Le Rhône, la ville, l'usine.
  7. En 1988 par fusion avec le concurrent suédois ASEA
  8. « Ministère de la Culture – Palissy », sur le site culture.gouv.fr, consulté le 30 janvier 2009.
  9. « Locomotives CEM au Luxembourg et environs », sur le site rail.lu', consulté le 30 janvier 2009.
  10. « Indicatif de constructeurs », sur le site de La Vie du Rail, 2001, laviedurail.com, consulté le 30 janvier 2009.
  11. « Fabrications ferroviaires couvertes par le rail et l'industrie », sur le site railetindustrie.com, consulté le 30 janvier 2009.
  12. M. Sterlini, Magnétohydrodynamique à deux phases, Rapport DGRST - 66-00-191/1 de fin de contrat d'une recherche financée par la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique. Action concertée : Électrotechnique nouvelle ; CEM, Compagnie Électro-Mécanique, éd. Compagnie Électro-mécanique, Paris, 1969, sur le site du CNRS, cat.inist.fr, consulté le 30 janvier 2009.
  13. Bernard Peroz, Alain Thomas, Localisation et mesure de l'amplitude des vibrations du gros matériel électromécanique, rapport DGRST - 72-70-662, éd. Compagnie Électro-mécanique (Laboratoire d'optique cohérente du CERCEM), Le Bourget, 1973, sur le site du CNRS, cat.inist.fr, consulté le 31 janvier 2009.
  14. Selon documentation CEM : « Le Groupe CEM en 1977 »
  15. a  et b Yves Bouvier, Qui perd gagne : la stratégie industrielle de la Compagnie Générale d’Électricité dans le nucléaire, des années 1960 à la fin des années 1980, sur le site comite-histoire.minefi.gouv.fr, consulté le 31 janvier 2009.
  16. Laurent Godot, « Alstom – Histoire d’une faillite vue au travers de sa branche « production d’énergie » », 2003, sur le site amd.belfort.free.fr, consulté le 31 janvier 2009.
  17. Jacques Marseille, Albert Broder, Félix Torres, Alcatel-Alsthom – Histoire de la Compagnie Générale d’Électricité, éd. Larousse, Paris, 1992, 479 p. (ISBN 9782035232304), p. 404
  18. Dernier en vigueur avant le rachat de CEM par Alsthom.

Bibliographie

  • (collectif), Emploi de la turbine à vapeur pour la propulsion des navires, éd. Parson – Compagnie Électro-Mécanique, 1905
  • (collectif), La conduite électrique des fours triphasés à arcs, Compagnie Électro-Mécanique, Siège social : 12 rue Portalis, Paris 8e, 1926
  • (collectif), La belle histoire de la Compagnie Électro-Mécanique (CEM), Cie Électro-Mécanique, Paris, 1950
  • Jean-Marc Huguet (préface de Anne Vincent-Buffault), La formation d'une élite ouvrière – Industries électrique et gazière, 1940-1970, éd. L'Harmattan, coll. « Histoire et mémoire de la formation », Paris, 2005, 319 p. (ISBN 2747577171 et ISBN 9782747577175) [lire en ligne], p. 79-81

Liens internes

Liens externes

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