Compagnie des mines de Thivencelles

Compagnie des mines de Thivencelle

La Compagnie des mines de Thivencelle exploitait le charbon dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Historique

À partir de 1837, de nombreuses sociétés de recherches entreprennent des sondages dans les régions non concédées du canton de Condé. Trois survivantes, les sociétés de recherches de Thivencelles, de Fresnes-Midi et Condéenne, après avoir établi divers sondages, ouvrent des fosses à Thivencelles, à Saint Aybert et à Fresnes. Ces trois compagnies fusionnent, et obtiennent le 10 septembre 1841, trois concessions.

• Concession d'Escautpont de 110 hectares.
• Concession de Thivencelles de 941 hectares.
• Concession de Saint Aybert de 445 hectares, soit un ensemble de 1546 hectares.

En 1838, la Compagnie Lenglet ou de Fresnes-Midi implante une fosse à Fresnes sur Escaut sur un territoire que la Compagnie d'Anzin croyait posséder en vertu de l'arrêté du Directoire du 29 Ventôse de l'An 7. L'arrêté n'étant pas explicite, l'ingénieur en chef chargé de la délimitation décide qu'elle n'est pas possible et qu'une nouvelle décision gouvernementale est nécessaire. Le 3 Août 1839, la Compagnie d'Anzin fait opposition à la demande de concession formulée par Fresnes-Midi mais l'Ordonnance royale du 10 septembre 1841 accorde la préférence à la nouvelle Socité de Thivencelles.

Puits de mine

Il y a eu six puits de mine.

Fosse Saint Pierre Grand Puits et Petit Puits à Thivencelle

Fosse Saint Pierre en 1976

Fosse Saint Pierre en 1949

• (50°26′46.03″N 3°37′9.67″E / 50.4461194, 3.6193528) ^[1]

En 1844 est foncée une fosse nommée Lenglé (différente de celle de Fresnes) qui est abandonnée très rapidement dans les sables boulants. En 1859 un sondage effectué à la fosse Pureur après son abandon, et un autre dit de Saint Pierre à 480 mètres au sud de la fosse Pureur, incitent la Compagnie des mines de Thivencelles à reprendre la fosse Lenglé. Deux nouveaux puits sont creusés en 1861 que l'on appelle puits Saint Pierre, grand puits et petit puits. Elle atteint le houiller à 171 mètres, mais le gisement brouillé incite la Compagnie à l'abandonner à 309 mètres de profondeur. À la faveur de la crise de 1873, la Compagnie des mines de Thivencelles ayant augmenté son capital, entreprend la reprise de la fosse Saint Pierre et procède à son approfondissement en 1876 jusqu'à 430 mètres. Le gisement rencontré étant favorable, l'exploitation peut alors débuter dans de bonnes conditions. La fosse produit 85 157 de houille tonnes en 1891. Le petit puits, profond de 617 mètres est remblayé en 1955. Les chevalets sont abattus en décembre 1955 et le chevalet du grand puits est remplacé par un autre en béton permettant l'entretien du puits. De puissants ventilateurs assurent le retour d'air de la fosse Ledoux de la Compagnie des mines d'Anzin jusqu'à sa fermeture en 1989. Le puits profond de 653 mètres est alors remblayé et le chevalet démoli en juillet 1989.

Fosse de Saint Aybert à Saint-Aybert

Fosse Saint Aybert en 1949

• (50°26′55.56″N 3°38′34.48″E / 50.4487667, 3.6429111) ^{[2] [3]}

Foncée en 1925, remblayée en 1973, elle n'a jamais produit de charbon, elle a servi d'aérage et de puits de secours pour la concentration de Ledoux jusqu'en 1956. Le puits était profond de 623,35 mètres.

Fosse Pureur à Saint-Aybert

• 50°27′0.36″N 3°36′58.39″E / 50.4501, 3.6162194^[4]

Ouverte en 1838. exécuté avec négligence, le puits n'est pas vertical et la solidité du cuvelage laisse à désirer. La réfection est entreprise, mais le 7 janvier 1844 une pompe d'exhaure rompt ses attaches et culbute dans le puits qui est abandonné.

Fosses Soult à Fresnes-sur-Escaut

Fosse de Fresnes-Midi dite Saoult n° 1 vers 1900

Fosse Saoult n°2 à Fresnes vers 1910

• Soult n° 1

(50°25′48.41″N 3°34′45.34″E / 50.4301139, 3.5792611) ^[5]

Elle est appelée à l'origine fosse Lenglet ; son fonçage débute le 18 septembre 1838, près du pont de Fresnes, sur la rive droite du vieil Escaut. Son fonçage est romanesque : sous prétexte d'installer une tonnellerie, un hangar est construit et, à l'abri des curieux, dans cet espace clos, un sondage est entrepris. Pendant l'exécution de ce sondage, à quelques kilomètres de là, à Vicq, on prépare en grand secret les palplanches destinées au fonçage du puits.

La Compagnie Lenglet fait venir Augustin Bouillez, ancien conducteur de travaux de la Cie d'Anzin, qui vient de creuser la Fosse Taffin. Bouillez, en compagnie de son fils, prend la direction du fonçage de la fosse. La traversée des morts-terrains, très aquifères, est difficile mais, le 12 mai 1840, lorsqu'à 160 mètres de profondeur, on découvre une 3ème veine exploitable, d'un excellent charbon 1/4 gras, tous les ouvriers du sondage entreprennent un pélerinage à Notre Dame de Bonsecours. Mise en exploitation en 1840, la production du début est assez faible. La fosse Lenglet devient fosse Soult à, une date ignorée. C'est sans doute par témoignage de reconnaissance envers le glorieux soldat qu'était le Maréchal Soult qui contribua au développement de la Compagnie de Thivencelles, que celle-ci rebaptisa sa fosse de Fresnes.

• Soult n° 2

Ouverte symboliquement durant l'été 1838, elle n'est foncée qu'à partir de 1845. Située à 330 mètres au sud-ouest du puits n° 1, elle atteint la profondeur de 293 m en 1886 et produit 49 605 tonnes en 1891.

La fosse Soult, qui se situait à l'emplacement actuel de la "Soginorpa" a été fermée en 1947. Elle a été utilisée comme service à partir de 1947 jusqu' en octobre 1955, puis à l'aérage de la fosse Ledoux jusqu'en 1970. Le puits n° 1 a été comblé en 1971 et le chevalet abattu au début de l'année 1978. Le puits n°2 a été comblé en 1970 et le chevalet abattu le 26 avril 1974. Ce puits n' est pas encore géolocalisé

Terrils

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• n° 197 : St Pierre

Notes et références

1. ↑ BRGM - Puits Saint Pierre
2. ↑ BRGM - Puits Saint Aybert
3. ↑ BRGM - Puits Saint Aybert
4. ↑ BRGM - Puits Pureur
5. ↑ BRGM - Puits Soult n° 1

Voir aussi

Liens internes

• Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais

Liens externes

• Compagnies Minières, mines de Thivencelles Données établies sur la base de constatations et de recherches sur le terrain.
• Les têtes de puits signalisées Liste des puits classés par concession et par villes, Document officiel de Charbonnages de France.

Bibliographie

 : Source utilisée pour la rédaction de l'article

• Émile-Alexandre Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel, 1880 
• Émile-Alexandre Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel, 1880 
• Émile-Alexandre Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel, 1883 

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