Communisme (théorie économique)

Communisme (théorie économique)

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Au niveau théorique, le communisme est une conception de société sans classe, une organisation sociale sans État, fondée sur la possession commune des moyens de production et qui peut être classée comme une branche du socialisme ou plutôt « comme but »[1] du socialisme.

Au niveau politique, le communisme désigne une variété de mouvements qui affirment chercher à établir à terme une telle société. Parmi les communistes, on trouve une considérable variété d'interprétations, principalement portées par les courants marxistes, mais aussi anarchistes et chrétiens. La première division s'est opérée entre anarchisme et marxisme au sein de la Première Internationale. Néanmoins, les courants communistes qui se sont le plus distingués par leur influence sur l'ordre politique mondial depuis le début du XXe siècle sont d'influence marxiste, directement (Manifeste du Parti communiste) ou indirectement (léninisme). La lutte des classes joue un rôle central dans la théorie marxiste (et également dans d'autres tendances communistes). L'établissement du communisme correspond dans cette théorie à la fin de toute lutte des classes, la division des êtres humains en classes sociales ayant disparu.

Karl Marx, défendant la nécessité de l'autonomie du mouvement ouvrier et de l'internationalisme, soutenait que la société ne pouvait d'un coup être transformée depuis le mode de production capitaliste vers le mode de production communiste. Elle nécessitait une période de transition que Marx a parfois décrit comme la période révolutionnaire de dictature du prolétariat. Dans le Manifeste du Parti communiste, il définit le communisme comme « une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous[2] ». La société communiste imaginée par Marx, émergeant d'un capitalisme largement développé, n’a jamais été établie, et demeure théorique.

Au niveau historique, le mot « communisme » est souvent utilisé pour désigner les régimes politiques et économiques gouvernés par des partis se réclamant du communisme. Certains de ces régimes se revendiquaient comme des « dictatures du prolétariat ».

La notion de communisme est très controversée et désigne souvent des réalités différentes selon les personnes qui l’utilisent. Le concept de communisme est l'objet d'un débat sémantique, selon deux axes qui interfèrent :

  • divergence « interne », entre communistes revendiqués (qui peuvent s'opposer politiquement et théoriquement), divers courants s'attribuent le terme parfois à l'exclusion des autres ;
  • divergence « externe », entre anticommunistes et communistes : les premiers rendent responsable l'idéologie communiste des désastres environnementaux, humains et sociaux ou des crimes de masse commis ou provoqués par les régimes communistes. Les seconds répondent qu'ils n'étaient pas liés à l'idéologie communiste et considèrent que ces États n'étaient pas communistes; pour eux, le communisme reste un projet de société qui n'a jamais été réalisé. Ils mettent ces crimes et désastres écologiques sur le fait du totalitarisme, du productivisme ou bien encore pour une partie d'entre eux sur le stalinisme et ses dérivés.

Sommaire

Étymologie

Le terme communisme vient du terme latin commūnis, ce qui est commun à un groupe, auquel s'adjoint le suffixe « -isme » désignant une doctrine. La commune serait également un des termes définissant le cadre du groupe (de ce qui lui serait commun) dans lequel se définit le communisme.

Les usages du terme

Divers usages existent autour du terme « communisme ». Ainsi, il est nécessaire de reprendre l'historique du mot et de séparer les différents courants ainsi que les différents concepts utilisés.

Qu'est ce que le communisme ?

En 1845, dans L'idéologie allemande, pour Marx et Engels, « le communisme n'est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. » Ils appellent « communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement. »[3]

En 1847, Friedrich Engels définit ce mouvement réel dans les « Principes du communisme ». Ainsi, « le communisme est l'enseignement des conditions de la libération du prolétariat. »[4].

Communisme, marxisme, collectivisme

  • Sentiments parmi la population

On désigne parmi les premiers « marxistes » en France les Guesdistes comme Jules Guesde et Paul Lafargue qui ne se sont jamais d'ailleurs revendiqués comme marxistes ; contrairement et probablement aux Broussistes dans les années 1870 et à certains Hégéliens dans les années 1890 [5] et « autres amis de ce genre » dont Marx a dit : « je ne suis pas marxiste. ».

Marx critiqua ainsi les visions encore utopique de ces mouvements dont leur sentiment vont historiquement en France au socialiste Joseph Proudhon et au révolutionnaire Auguste Blanqui même parmi les Guesdistes ("marxistes français"). Par ailleurs, vers la fin de sa vie, n'a-t-il pas dit de ses gendres que Longuet était le dernier des proudhoniens et de Lafargue le dernier des boukaninistes ? De plus, les guesdistes, trop enthousiastes de cette nouvelle pensée, prévoient contrairement à Karl Marx une victoire rapide et facile contre les méfaits du capitalisme. Ainsi, pour les autres socialistes, les guesdistes font preuve de messianisme parce qu'ils citent constamment Marx soit d'une manière trop simpliste, soit comme un prêtre citant la Bible.

Cependant, dans son Introduction de la Guerre Civil, Engels écrit que la Commune de Paris a sonné le glas des écoles proudhoniennes et du blanquisme puisque ses élus, majoritaires, ont fait le contraire de leur pensée, c'est-à-dire essayer de construire selon Marx le Communisme ; et qu'à partir de 1891, « c'est maintenant la théorie de Marx qui y règne chez les « possibilistes » non moins que chez les « marxistes ». Ce n'est que chez les bourgeois « radicaux » qu'on trouve encore des proudhoniens. ».

Ainsi, alors que le proudhonisme a perdu de l'influence, est-ce cependant la pensée marxiste qui prédomine dans les milieux ouvriers français ? Même avec la diffusion du marxisme par Guesde et Lafargue dans le prolétariat, c'est le sentiment anarchiste par "l'action directe" et la Propagande par le fait qui prédominent. Les événements de Fourmies en 1891 exalté par l'anarchiste Renard, les lois scélérates en 1893, la formation de la CGT en 1895 (dominé par des syndicalistes révolutionnaires libertaires) l'attestent.

Et, comme le dira, en 1896, Wilhelm Liebknecht dans ces Souvenirs sur Marx: « Il n'y avait alors au sein de la classe ouvrière elle-même qu'une infime minorité qui se fût haussée jusqu'au socialisme ; et parmi les socialistes eux-mêmes, les socialistes dans l'esprit scientifique de Marx — dans l'esprit du manifeste communiste — n'étaient qu'une minorité. Le gros des ouvriers, dans la mesure où ils s'étaient éveillés à la vie politique en général, étaient encore plongés dans la brume des aspirations et des formules démocratiques sentimentales qui caractérisaient le mouvement de 1848 aussi que ses levers et baissers de rideau. ».

  • Moyens politiques et collectivisme

Le communisme est souvent assimilé au mouvement marxiste.

Cependant, le marxisme n'est qu'une composante du communisme tout comme l'anarchisme. Selon Jules Guesde, les marxistes se posent en « double qualité de communiste – comme but – et de collectiviste – comme moyen – »[6].

Ces derniers se font appeler les collectivistes. En effet, dans son sens ancien, le communisme prescrivait la mise en commun de tous les biens. C'est par « collectivisme » qu'on désignait les doctrines de mise en commun des seuls moyens de production.

Cependant, « Le collectivisme ne se distingue pas du communisme scientifique, tel qu'il est sorti de la critique maîtresse de Karl Marx. Si cette appellation a prévalu en France, c’est que, pour les besoins de notre propagande, il y avait lieu de nous distinguer des divers systèmes communistes qui, forgés de toutes pièces par des hommes de plus ou moins de bonne volonté ou de génie, versaient tous dans l’utopie. »[7]

Ainsi, peu après la commune de Paris en 1871, et jusqu'en 1917, les marxistes se sont désignés comme « collectivistes » et la majorité des anarchistes comme « communistes », du fait que le premier courant voulait utiliser un État dirigé par les travailleurs et la collectivisation comme outil de transition, au contraire du second qui voulait utiliser directement des moyens libres et autonomes pour atteindre le but recherché.

Cependant, selon le français Paul Lafargue le terme de « Collectivisme est un mauvais synonyme belge pour communisme. Le communisme a un passé historique et a eu pour représentants au début du siècle Owen et Fourier. En 1847, Marx et Engels ont publié le Manifeste communiste, document incomparable au XIXème siècle... Enfin, le mot ne fait en rien l'affaire si nous propageons les idées du communisme. »[8]

voir aussi collectivisme politique; et économique

Communisme et régimes de type soviétique

Les régimes politiques qui étaient en place dans l'Union soviétique et dans le « bloc communiste » sont communément désignés aujourd'hui sous le nom de « régimes communistes ». En URSS, on désigne du nom de « communiste » les membres du parti et seulement eux[9]. La qualification « communiste » de ces régimes est contestée principalement par des communistes ou sympathisants[réf. nécessaire]. Cependant, cette position est relativement récente car, dans les années 1980, les dirigeants des principaux partis communistes des pays occidentaux (comme par exemple Georges Marchais) soutenaient ouvertement le régime en place à Moscou.[réf. nécessaire] Des marxistes et des anarchistes, ont analysé dès leur apparition ces pays comme des régimes « capitalistes d'État ». Les trotskystes estiment qu'il s'agit d'une monstrueuse dégénérescence d'un « État ouvrier » issu de la Révolution russe. La majorité des communistes (staliniens) reconnurent longtemps ces régimes comme découlant de leurs idées. Les adversaires du communisme considèrent que la nature autoritaire ou totalitaire de ces régimes découle logiquement de l'idéologie communiste.

Les dirigeants de ces pays les déclaraient « socialistes ». Ce terme fut le plus communément utilisé dans ces pays, où était pratiquée une planification économique. Le « socialisme » fut défini par des théoriciens léninistes comme l'étape préliminaire et nécessaire vers le communisme, la société idéale sans classes ni propriété. Ce régime fut appelé aussi au départ la dictature du prolétariat, terme abandonné vers 1936 pour le « socialisme triomphant » et ensuite, vers les années 1970, le « socialisme développé ».

Une société communiste se définit au plan théorique comme une société sans classes, sans salariat et sans État. L'URSS, ses républiques composites et satellites et tous les pays socialistes n’ont jamais réalisé l'idéal communiste, même selon les théories staliniennes : ils se disaient « en route vers » le communisme.

Les bases du communisme

Marx lui-même n'est pas le créateur du socialisme ou communisme. Bien d'autres auteurs y avaient pensé avant lui, Rousseau avance déjà l'idéologie comme dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité, où il explique que l'invention de la propriété est nuisible "Gardez-vous d'écouter cette imposture; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne". On peut aussi citer Gracchus Babeuf. Le communisme s'appuie aussi sur le philosophe allemand Kant.

Les idées du communisme

La théorie économique et sociale

Sur le plan de l'organisation sociale et économique, le mot communisme conjecture l'organisation d'une société :

  • où, selon le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », les rapports économiques ne sont pas réglés par un principe d'échange intéressé de marchandises, mais collectivement organisés en vue de satisfaire les besoins. Le flux de biens n'a pas besoin d'être réciproque, il est donc basé sur la gratuité. Il n'y a ni commerce, ni argent, ni tout autre rapport marchand (chacun ayant tous ses besoins couvert par le mode de production communiste, il n'y a plus d'« échange » à proprement parler). La propriété privée est, sinon abolie, du moins très limitée, de sorte que la notion de « don » perd également de sa pertinence.
  • Où les moyens de production (usines, terres agricoles, fermes d'élevage, moyens de transport, distribution, etc.) sont mis en commun, avec comme but de répondre aux besoins de chacun, et gérés par la population travailleuse elle-même. Ainsi, les « gaspillages » dus à la concurrence et au « contrôle d'une minorité sur la production » disparaîtraient.
  • Sans division en classes sociales et sans État (sans force de coercition au service d'une classe). Le communisme admet que tous ne sont pas aussi productifs pour tout, et qu'il doit attendre une production « de chacun selon ses capacités », mais il considère que chacun peut généralement à son gré se livrer aux occupations de son choix, qu'on peut abolir la division sociale du travail sans mettre en péril la production et donc la disponibilité des biens (vision qu'on retrouve dans la théorie, plus récente, de la société post-industrielle évoquée par Herman Kahn), et supprimer toute force coercitive, comme la police ou l'armée, et plus généralement fonctionner sans État. Il admet que certaines tâches et fonctions sont plus désagréables ou agréables que d'autres, et compte sur la démocratie directe pour juguler les conflits, notamment ceux relatifs à la production.

Des difficultés théoriques et pratiques se posent pour l'instauration du communisme :

  • côté théorique, il faut définir les « besoins » vers lesquels il faut orienter l'appareil de production. Tout le monde n'a pas les mêmes priorités. La réalisation du principe « de chacun selon ses besoins » implique que chaque individu définisse ses propres besoins, et non un système ou un appareil qui le fasse à sa place ; une solution serait d'organiser le recensement des besoins des individus au niveau communal ou des conseils ouvriers, pour conséquemment produire le nécessaire afin de répondre à ces besoins recensés, mais cela suppose une décentralisation du pouvoir décisionnel. On rétablit ainsi une sorte de loi de l'offre et de la demande puisque quoi qu'il advienne, si la société ne produit pas « naturellement » les besoins recensés, on lui demandera un effort de production. Mais si on les recense c'est que les besoins ne sont pas évidents, et sont donc nouveaux, l'État devient alors une sorte d'intermédiaire.
  • Également au niveau théorique, le recours à la planification part du présupposé que l'organisation de la production selon des bases rationnelles par des autorités planificatrices serait plus efficace que le recours au marché. Ce point est remis en cause à un double niveau par plusieurs auteurs : Pour Friedrich Hayek dans La Route de la servitude (1944), en supposant la possibilité de la planification de l'économie, celle-ci requiert le contrôle total des ressources et débouche forcément sur le totalitarisme. Pour Michael Polanyi dans La Logique de la liberté, la planification est « impossible » car les économies actuelles sont trop complexes pour être gérées centralement. À l'ordre monocentrique des économies planifiées, il oppose la polycentricité des économies de marché, dans lesquelles les décisions sont décentralisées et où beaucoup plus d'information peut être utilisée pour prendre les bonnes décisions. Les résultats comparés de la planification et des économies de marché semblent confirmer l'avantage de ces dernières.
  • Côté pratique, comment éliminer le risque de voir un groupe s'auto-définir comme « l'avant-garde du prolétariat » et se constituer en classe privilégiée centralisant tous les pouvoirs ?

En URSS, les individus parvenant à maîtriser le système politique chargé de gérer l'appareil de production ont formé spontanément ce que Léon Trotski a appelé la "bureaucratie", et Mikhaïl Voslenski la "nomenklatura". Poursuivant des fins propres (intérêt personnel et/ou intérêt de classe) et non l'intérêt général, ce groupe a utilisé le régime à son profit. Pour prévenir de tels dangers (que les léninistes estiment présents surtout peu de temps après l'instauration de « l'État ouvrier ») il faudrait un contrôle de l'ensemble de la population sur les différents responsables, à tous les niveaux, et leur révocabilité (c'était la revendication des ouvriers et soldats des années 1920 en Russie soviétique : « Tout le pouvoir aux Soviets ! »).

Les moyens politiques

Le passage d'une société non communiste à une société communiste constitue un moment délicat : les moyens divergent selon les tendances existantes au sein du mouvement communiste, néanmoins la période révolutionnaire (avec toutes les conséquences d'une révolution) est une base commune, même si les moyens pour la réaliser ne le sont pas.

Dans la théorie marxiste, le communisme est l'aboutissement ultime de l'évolution des sociétés humaines de la commune primitive à l'esclavagisme, de l'esclavagisme au féodalisme, du féodalisme au capitalisme, du capitalisme au socialisme par la révolution, et du socialisme (qui n'a pas fini de s'affranchir de toutes les traces du capitalisme ni la propriété privée de biens meubles ou immeubles familiaux) au communisme (où il n'y a plus ni propriété privée, ni classes). Celui-ci ne pourrait alors en fin de processus qu'embrasser l'humanité entière.

Des expériences, notamment en Espagne en 1936 dans une période révolutionnaire, dans des collectivités (il existera aux alentours de 3000 collectivités dans toute l'Espagne) aragonaises ou catalanes (et dans d'autres régions), ont effectué des réalisations partiellement communistes (en laissant, et de manières diverses selon la situation de chaque collectivité, aux petits propriétaires, lorsque cela ne gênait en rien les moyens de réaliser la subsistance des collectivités, la liberté de garder leurs biens ou de s'associer ou non aux collectivités).

Par ailleurs, dans les pays à régime dit « marxiste-léniniste » d'inspiration soviétique, l'étape dite « révolutionnaire » a donné naissance à des républiques dites « populaires » ou « démocraties populaires », l'évolution ultérieure, après « liquidation des classes exploiteuses » devant aboutir à des « républiques socialistes » (certains de ces états estimèrent y être parvenus), et finalement à une seule « république communiste » mondiale. Les intitulés officiels de ces États étaient censés refléter l'état d'avancement de leurs sociétés vers l'objectif communiste. Les appellations de courtoisie officielles reflétaient elles aussi la situation de chaque interlocuteur par rapport à cet objectif : quiconque était censé le poursuivre était un « camarade » ; quiconque y consentait passivement était un « citoyen » ; quiconque ne le poursuivait pas était un « monsieur » ou une « madame » (interlocuteurs étrangers issus des pays non-communistes) et quiconque s'y opposait était un « ennemi de classe » ou « du peuple ».

C'est sur la façon d'organiser ce passage progressif à une société communiste que les courants se séparent en plusieurs approches :

  • Le léninisme (incluant le trotskisme), partant de l'idée de Karl Marx que l'État est une machine au service de la classe dominante, conçoit le passage de la société capitaliste à la société communiste comme la destruction de l'appareil d'État de la bourgeoisie dans une révolution mobilisant de larges couches de la population et emmenée par la classe ouvrière, et de la construction d'un État ouvrier, au service de la majorité de la population. Cet État doit s'approprier les grands moyens de production et organiser l'activité économique en vue de la satisfaction des besoins de la population. Cette période historique, appelée dictature du prolétariat, doit être, selon le mot de Lénine, « un million de fois plus démocratique que n'importe quelle démocratie bourgeoise[10] ». Cette période de transition doit conduire à la constitution d'une société sans classes, dans laquelle l'État sera amené à disparaître, à « s'éteindre » (Engels), afin de conduire au communisme.
  • Le réformisme (Eduard Bernstein) s'est développé au sein du mouvement ouvrier avec la croissance et les succès des premiers grands partis ouvriers, à la fin du XIXe siècle. Les réformistes suggéraient la possibilité d'un passage à une société communiste sans recourir à une confrontation violente, par l'acquisition de positions institutionnelles et les nationalisations de pans vitaux de l'économie (transports, énergie…). Ce réformisme n'a rien à voir avec l'acception actuelle du mot, qui qualifie aujourd'hui des courants visant à « améliorer » le capitalisme, et non à le supprimer.
  • L'approche anti-étatique (anarchistes et minorité des marxistes), utilisant les moyens autogestionnaires et révolutionnaires d'appropriation des moyens de production refusant immédiatement la division en classe sociale de gestionnaires/gérés, et réalisant le communisme par les moyens utilisés, sans attendre une transition.
  • D'autres courants, comme les maoïstes, envisagent la prise du pouvoir comme résultant d'une guerre populaire prolongée.

Selon Marx, la Commune de Paris, malgré toutes les imperfections qu'elle comportait, a été l'expérience historique la plus proche du communisme, par la mise en place d'un début de démocratie véritable[11].

Des anarchistes appelleront les associations de travailleurs à se fédérer de manière autonome. Errico Malatesta développe dans le gradualisme révolutionnaire la nécessité de l'autonomie du mouvement ouvrier, afin d'éviter toute avant-garde éclairée, ou de futurs gouvernements « ouvriers ». L'entraide (pour réaliser les moyens à l'émancipation sociale) et la lutte révolutionnaire directe (pour se libérer de l'exploiteur et de ses soutiens) afin de mener à des conditions favorables à la réalisation du communisme. Le communisme est considéré par les anarchistes, selon la situation, comme une économie réalisable aussitôt la révolution entreprise ; des auteurs comme Pierre Kropotkine exposeront des possibilités d'économies communistes, dont la prise au tas, organisée de manière communale.

Les idées connexes du communisme

On doit également citer des valeurs ou idées inventées ou reprises à son compte par le communisme :

Histoire : le communisme dans l'histoire

Article détaillé : Histoire du communisme.

Le mot communisme désigne une idée mais aussi des mouvements politiques, divers et contradictoires, qui militent pour l'avènement d'une société sans classe sociale, sans salariat, sans propriété privée de moyens de production, sans État et sans capitalisme. L'objectif proclamé est la liberté et l'égalité de l'homme.

On trouve parmi les mouvements politiques qui se revendiquent du communisme aussi bien des anarchistes que des marxistes ou des mouvements de lutte ouvrière.

Les régimes s'étant déclarés « socialistes » ou « en route vers le communisme » : l'Union soviétique, les pays autodésignés comme "démocraties populaires" d'Europe centrale et orientale, la République démocratique allemande (RDA), la Chine, Cuba, le Cambodge, le Vietnam, l'Afghanistan, l'Angola, la Corée du Nord se revendiquaient du « marxisme-léninisme », courant qualifié par les autres communistes de Stalinisme, y compris après la « déstalinisation » de 1956 (qui n'a concerné ni la Chine de Mao, ni la Corée du Nord, ni l'Albanie). Ces États se sont livrés au bâillonnement de l'opposition, pouvant aller jusqu'à l'élimination physique, à un contrôle pratiquement absolu de la société et à la destruction de toute liberté d'expression. Toutefois, à plusieurs reprises, il y a eu dans ces régimes des dirigeants qui tentèrent de réaliser un "socialisme à visage humain" dans le but de s'approcher de l'idéal communiste par la démocratie et en répondant aux aspirations des peuples : ce fut par exemple le cas de d'Imre Nagy en Hongrie, d'Alexandre Dubcek en Tchécoslovaquie ou de Mikhaïl Gorbatchev en URSS. Tous échouèrent, « pris entre l'enclume stalinienne et le marteau capitaliste » selon l'expression de Dubcek en 1989.

Les différentes formes de communisme

Le mouvement politique anticapitaliste naît dans les années 1840. Porté par une classe ouvrière démographiquement croissante et pauvre, il se développe plus tard au sein de l'AIT, dont il est l'un des principaux courants. Au lendemain de la défaite de la Commune de Paris en 1871, c'est la scission entre marxistes et anarchistes autour de la question de la méthode pour éliminer la propriété individuelle caractéristique du capitalisme : les marxistes estiment nécessaire une période de transition avec collectivisation des propriétés, sous le contrôle d'État « socialiste » devant dépérir progressivement ; alors que les anarchistes prônent une abolition directe de la propriété, tout en organisant la fédération économique des moyens de production et de consommation. Le mouvement communiste est donc composé à l'origine de deux branches politiques principales : anarchistes communistes et marxistes.

Sur les différents mouvements historiques et/ou politiques ayant appliqué le communisme ou s'étant référencés au communisme (en tant que théorie économique et sociale), et proposant différents moyens (République, étatisme, fédéralisme, préceptes de la Bible, conseillisme, communalisme, syndicalisme, révolutions, spontanéisme, etc.), plus ou moins complémentaires, pour réaliser ce communisme :

Les sociétés présentant des caractéristiques communistes

  • Le communisme primitif est une société primitive qui aurait existé dans la période préhistorique (toutefois, cette idée est mise en doute par des anthropologues).
  • Certaines sociétés ayant un environnement hostile qui impose de fait une société d'entraide (Inuits, tribus amérindiennes).
  • Dans la Russie tsariste, la terre appartenait généralement collectivement à la commune (le village) et elle était redistribuée périodiquement aux familles en fonction de leur taille[12]. C'est exactement le système ayant eu cours pendant la période soviétique pour la redistribution d'appartements (appartenant collectivement à la nation et affectés aux familles selon leurs tailles).
  • Les premières communautés chrétiennes auraient fonctionné sur un mode communiste (ce dernier point étant contesté par d'autres chrétiens). Des chrétiens interprètent des passages bibliques comme une indication d'idéal communiste (le partage des biens). Au Moyen Âge, des communautés chrétiennes liées par un idéal religieux mettront leurs biens en commun. Les kibboutzim sont également proches du communisme (collectivisme lié au réseau marchand du reste d'Israël mais avec mise en commun des moyens de production d'ailleurs souvent basés à l'identique sur la structure des sovkhozes soviétiques).
  • Des collectivités (en Catalogne, en Aragon, etc.) lors de la révolution espagnole réaliseront, selon des anarchistes et des marxistes notamment conseillistes, pour certaines d'entre elles un début de communisme libertaire.

La famille est, selon certains communistes chrétiens, un groupement ayant des aspects communistes (bien qu'une majorité des communistes refusent la famille comme réalité communiste, du fait entre autres de l'héritage).

Critiques du communisme

Article détaillé : Critiques du communisme.

Les critiques du communisme visent à la fois les fondements théoriques du communisme et les politiques menées dans les faits par les régimes communistes.

Sur les fondements théoriques, il est reproché au communisme de prôner la « révolution ouverte » ou le « renversement violent »[13] de la société par la révolution et de mettre en place une société fondée sur la contrainte. Ainsi, Yves Guyot qualifie-t-il le collectivisme de « tyrannique »[14] en 1893 tandis que le communisme en rejetant la propriété privée s'oppose à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. » Max Stirner, un des fondateurs de l'anarcho-individualisme, écrivait ainsi qu'« en abolissant la propriété personnelle, le communisme ne fait que me rejeter plus profondément sous la dépendance d'autrui, autrui s'appelant désormais la généralité ou la communauté »[15].

En 1876, dans une brochure du Parti ouvrier, Jules Guesde leur répond : « Pas de spoilation, mais au contraire, maintien de la propriété réellement personnelle existante, ou création pour les sans-propriété d'aujourd'hui, de la copropriété de demain. Nous sommes aujourd'hui le seul parti plus que défenseurs, créateur de la propriété pour tous. »[16].

Les économistes libéraux Ludwig von Mises et Friedrich Hayek ont également développé une critique du communisme en tant qu'économie planifiée, estimant qu'une « économie communiste » ne pouvait pas exister, en particulier à cause du rejet du mécanisme des prix et de la loi de l'offre et de la demande. Mises écrivit ainsi dans Socialisme en 1922 : « Du fait de la destruction du système des prix, le paradoxe de la « planification » tient à ce qu'il est impossible d'y faire un plan, faute de calcul économique. Ce que l'on dénomme économie planifiée n'est pas une économie du tout. C'est tout juste un système de tâtonnements dans le noir. » L'économiste hongrois János Kornai poursuivit la critique économique du communisme et de l'économie planifiée, condamnée à être une « économie de la pénurie » selon lui, non à cause de défauts temporaires mais à cause des problèmes fondamentaux de la théorie.

Le communisme est critiqué pour les conséquences humaines, économiques, politiques ou environnementales entrainées par les régimes communistes. Un collectif d'historiens s'est ainsi livré à un recensement des victimes des régimes marxistes-léninistes dans Le Livre noir du communisme et Stéphane Courtois qui en dirigea les travaux écrit dans la préface que « [l]e total approche la barre des cent millions de morts. »[17] (chiffre contesté par plusieurs historiens dont une partie des co-auteurs de l'ouvrage). Sont également critiquées les conséquences économiques avec la moindre progression de la prospérité des peuples sous un régime communiste, en particulier à partir de la comparaison entre RDA et RFA ou Corée du Nord et Corée du Sud. Par ailleurs, la remise en cause des libertés fondamentales et le culte de la personnalité des dirigeants ont été soulignés. Certains philosophes ou penseurs (Leszek Kołakowski, Friedrich Hayek estiment en particulier que la mise en place du communisme ne peut déboucher que sur un régime tyrannique ou totalitaire.

En outre, les conséquences environnementales comme l'assèchement de la mer d'Aral à la suite des décisions prises par le gouvernement soviétique ont pu être soulignées par certains auteurs.

Enfin, Zinoviev s'est livré à une critique sur la base de la vie quotidienne en URSS et revendique « d'avoir observé la réalité soviétique, d'avoir perçu comment le communiste idéaliste était vaincu par le communisme réel et d'en avoir conclu que la société soviétique excluait tout possibilité de créer le communisme idéal » (in Les confessions d'un homme en trop). Bien que les phénomènes communalistes selon Alexandre Zinoviev soient visibles dans toutes les sociétés aussi bien communistes et qu'occidentalistes, c'est en Union Soviétique et probablement dans tous les pays avec un système social communiste (communiste réel) que ces phénomènes suivant les lois sociales et de la nature humaine jaillissent aux quotidiens dans la vie de millions de gens d'une façon extrême et poussée à outrance.

Adage communiste

Son origine

« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est un adage socialiste de la révolution de 1848, promulgué en France par Louis Blanc. Elle a été reprise dans La critique du programme socialiste allemand de Gotha de 1875, par Karl Marx selon les voeux des ouvriers allemands « encore plongés dans la brume des aspirations et des formules démocratiques sentimentales qui caractérisaient le mouvement de 1848 aussi que ses levers et baissers de rideau »[18]. Des groupes politiques ou encore certains syndicats comme la CGT l'ont ensuite inclut dans la Charte d'Amiens depuis 1912.

La formule traduite du programme est « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins !  »[19] entre guillemets[20]. D'après cette critique, elle doit-être portée ou pourrait-être portée « dans une phase supérieure de la société communiste[21]. » une fois le communisme achevé. Et, Selon Lénine, dans L'État et la Révolution de 1917, « L'État pourra s'éteindre complètement quand la société aura réalisé le principe »[22].

Cependant, Lénine pose le problème de « Par quelles étapes, par quelles mesures pratiques l'humanité s'acheminera-t-elle vers ce but suprême, nous ne le savons ni ne pouvons le savoir. »[23]

En, 1936, Léon Trotsky va s'en servir comme levier contre le constitution soviétique et plus particulièrement contre le premier titre, «  dit De la structure sociale en URSS, qui se termine par ces mots : "Le principe du socialisme : De chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail, est appliqué en URSS" ». [24]. En cette période de parfum de guerre, Staline aurait, donc, trouvé une solution à la réalisation concrète de l'adage par « De chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail ». Pour Trotsky, ce système mise en place est La Révolution trahie et « À tous ces égards, l'État soviétique est bien plus prés du capitalisme arriéré que du communisme. »[24].

Critique communiste

Jules Guesde

L'expression « de chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins » est pour Jules Guesde un « vieux cliché – prétendu communiste »[25][26].

Dans cet article de L'Égalité de 1882 [27], son journal, il y écrit que cet adage a été détourné « en vain » par « un de ces pères »: Louis Blanc. C'est donc de Louis Blanc que cet adage associative a été repris à leur compte par certains socialistes du Parti ouvrier français l'opposant à la formule collectiviste : « De chacun selon les nécessités de la production, à chacun selon son temps de travail. »[25]. Cette formule inappropriée pour Guesdes est cependant un des voeux de la masse ouvrière incrit depuis 1875 dans la Gloses marginales au programme du Parti Ouvrier allemand.

Ainsi, « ce n'est donc pas les intentions qu'il incrimine. Il ne l 'en prends comme toujours – qu'à la conclusion, qui n'est pas seulement fausse, mais pleine de péril. »[25]. Et « Quant à la société communiste, qui ne deviendra une réalité vivante ... et qui sortira de l'ordre collectiviste avec des producteurs ou des hommes transformés par les conditions nouvelles du travail, elle n'aura pas d'autre devise que celle inscrite par Rabelais à la porte de son abbaye de Thélème : fais ce que vouldras. »[25]

Alors, « Ni la production de chacun ne sera déterminée par ses forces, ni sa consommation par ses besoins. », et, « De chacun et à chacun selon sa volonté, telle sera l'unique règle sociale – si règle on peut appeler cette absence de toute réglementation. »[25]

Enfin, « cette liberté dans la production et dans la consommation sera possible, je le répète, parce que la nourriture. le vêtement, etc., existeront alors pour tous dans la même proportion que l'air ou que la lumière aujourd'hui et parce que le travail considérablement restreint, harmonisé avec les goûts et accompli en commun ou en famille – la grande famille humaine réconciliée – sera devenu un attrait, un besoin auquel nul ne sera assez ennemi de lui-même pour vouloir se soustraire. »[25]

Alexandre Zinoviev

D'après ce que rapporte Alexandre Zinoviev[28] dans Les Confessions d'un homme en trop, cet adage ou une parti de celle-ci, « à chacun selon ces besoins » est souvent discuté à son école de Moscou des années 1930. En effet, puisque le communisme (dit le communisme réel par Zinoviev) a été réalisé pleinement dans la vision politique russe, l'étape suivante est d'aller vers « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! » ou plutôt vers sa forme soviétique.

Dans les années 1930, des questions d'Alexandre Zinoviev, à 12 ou 13 ans telle que « Fallait-il entendre par là n'importe quel besoin ou bien seulement les besoins minimaux? Comment les besoins seraient-ils définis, qui les fixerait et qui contrôlerait leur satisfaction?  »[29] étaient en effet trop déroutantes et gênantes aux adultes dans cette ambiance que le système a construit.

Ainsi, Zinoviev ayant vécu dans l'atmosphère en cette Russie de l'époque, rapporte que certaines questions et problèmes ne doivent pas être mis en évidence puisque le communisme réel en URSS est supposé parfait et donc non sujette à la critique ou aux soulèvements. Et, mêmes si les élèves apprennent les histoires des révoltes et révolutions de l'histoire de l'humanité, il faut être esclave pour avoir l'honneur de se soulever. Cependant, dans un monde martelé de perfection, on ne le doit pas, sinon sans être pris, dans ce cas, pour un contre-révolutionnaire ou un renégat. De ce fait et entre autres, ce communisme réel va à l'encontre du communisme idéal[30].. Ainsi, Zinoviev adulte, remarque que « dans le collectivisme soviétique réel, le principe "à chacun selon son travail" était violé plus souvent qu'il n'était observé »[31]

Conclusion à l'adage communiste

À travers l'histoire de Jules Guesde en 1885 et dans les années 1930 par le témoignage de Alexandre Zinoviev, l'expression enfantée de vœux chers à la masse prolétarienne encore dans les brumes révolutionnaires peut-être détournée dans sa forme, sa signification et son application contre le socialisme.

Cependant pour Trotsky, « Marx usait, pour définir la société communiste, de la formule célèbre: "De chacun selon ses forces[32], à chacun selon ses besoins." Les deux propositions sont indissolublement liées. "De chacun selon ses forces", cela signifie, dans l'interprétation communiste et non capitaliste, que le travail a cessé d'être une corvée, pour devenir un besoin de l'individu ; que la société n'a plus à recourir à la contrainte; que les malades et les anormaux peuvent seuls se dérober au travail. Travaillant selon leurs forces, c'est-à-dire selon leurs moyens physiques et psychiques, sans se faire violence, les membres de la communauté, bénéficiant d'une haute technique, rempliront suffisamment les magasins de la société pour que chacun puisse y puiser largement "selon ses besoins" sans contrôle humiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible, suppose donc l'abondance, l'égalité, l'épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée.  »[24]

Notes et références

  1. Jules Guesde, « Une formule prétendue communiste », L'Égalité, 1882.
  2. Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du Parti communiste, chapitre 2 : « Prolétaires et communistes ».
  3. Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande, éd. La Pléiade, Œuvres, 1845, t. 3, p. 1067
  4. Engels, « Principes du communisme », in Qu'est ce que le communisme ?, 1847.
  5. cf l'article sur le marxisme, « je ne suis pas marxiste »
  6. Jules Guesde, « Une formule prétendue communiste », L'Égalité, 1882.
  7. Jules Guesde, Le collectivisme, 7 mars 1894
  8. in Jacques Macé, Paul et Laura Lafargue. Du droit à la paresse au droit de choisir sa mort, éd. L'Harmattan, 220p., 2001, p.74
  9. note de Galia Ackerman et Pierre Lorrain in A. Zinoviev, Les confessions d'un homme en trop, éd folio actuel, p158
  10. Lénine, « Démocratie bourgeoise et démocratie prolétarienne », dans La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, 1918.
  11. Karl Marx, La Guerre civile en France, 1871.
  12. Voir Anatole Leroy-Beaulieu, L'Empire des Tsars et les Russes, et références citées.
  13. Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du parti communiste, I. Bourgeois et prolétaires
  14. Yves Guyot, La Tyrannie collectiviste, 1893. On peut également se référer aux Principes de 1789 et le socialisme
  15. Max Stirner, L'Unique et sa propriété
  16. Jules Guesde, l'apôtre et la loi, Claude Willard, éd. Les Éditions ouvrières, coll. La part des hommes, 1991 (ISBN 978-2-7082-2889-4), p. 70
  17. Stéphane Courtois, Le Livre noir du communisme, p.8.
  18. in Souvenir sur Marx, partie Wilhelm Liebknecht, Souvenirs sur Marx (extrait) , éd du Sandre, p.34, 1896
  19. Karl Marx, les Gloses marginales au programme du Parti Ouvrier, 1875
  20. formule peut-être pas de Marx mais un vœux du peuple )).
  21. Karl Marx, la Gloses marginales au programme du Parti Ouvrier, 1875
  22. Lénine, L'État et la Révolution (1917), éd. de Pékin, 1978, Chapitre V. Les bases économiques de l'extinction de l'État, p. 120.
  23. Lénine L'état et la révolution, 1917
  24. a , b  et c Léon Trotsky, La Révolution trahie, 1936
  25. a , b , c , d , e  et f Jules Guesde, Une formule prétendue communiste, L'Égalité, 14 mai 1882
  26. cf aussi, Jules Guesde, En Garde !, éd. Rouff, p106-111, 1911
  27. cf aussi article dans La Petite République du 10 mars 1894 in en Garde !, Instruisez-Vous Mr R. Poincaré, p447 à 454
  28. L'originalité de Alexandre Zinoviev est en effet « d'avoir observé la réalité soviétique, d'avoir perçu comment le communiste idéaliste était vaincu par le communisme réel et d'en avoir conclu que la société soviétique excluait tout possibilité de créer le communisme idéal » (in Les Confessions d'un homme en trop)
  29. Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, folio actuel, "les problème du communisme", p. 133
  30. Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, Folio actuel, 1991, 695p.
  31. Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, folio actuel, 1991, p. 55.
  32. "de ces capacité" dans l'adage de 1875

Voir aussi

Articles connexes

Article synthétique : Les différentes formes de communismes

Notions liées au communisme

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