Circoncision

Circoncision
Circoncision effectuée en Asie centrale, (probablement au Turkménistan) 1865-1872.

La circoncision (latin : circumcisio, « couper autour ») désigne, dans sa forme la plus répandue, l’ablation totale ou partielle du prépuce, laissant ainsi le gland du pénis à découvert. Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2009, 661 millions d’hommes de plus de 15 ans seraient circoncis, soit environ 30 % de la population masculine mondiale[1]. La circoncision rituelle a été pratiquée pour des motifs culturels et religieux depuis l'Antiquité. Dans le judaïsme, ce rituel est appelé brit milah. Bien que n'étant pas mentionnée dans le Coran, la circoncision est pratiquée dans l'ensemble du monde musulman, elle est le plus souvent considérée comme une sunnah. Elle est également pratiquée par les membres de certaines églises orthodoxes orientales.

Certaines populations pratiquent la circoncision sans motifs religieux mais par tradition, cohésion sociale, identité ou encore masculinité[2]. Dans le monde anglo-saxon industrialisé, où elle a été liée à la prohibition de la masturbation, à une meilleure hygiène et à une réduction des risques d’infection, la pratique de la circoncision s’est accrue jusqu'à devenir une opération de routine sur les nouveau-nés. Critiquée, elle y est toutefois en baisse depuis la fin du XXe siècle[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11]. La circoncision prophylactique de jeunes enfants, c’est-à-dire comme prévention des maladies, n’est aujourd’hui encouragée par aucun organisme de santé[12],[13],[14],[15],[16],[17].

Lorsqu'elle est effectuée pour des raisons thérapeutiques, principalement comme un des traitements contre le phimosis et le paraphimosis, la circoncision est alors appelée posthectomie[18].

En mars 2007, tout en insistant sur la nécessité d'un choix informé sur les risques et les avantages de l’intervention, l'OMS et l'ONUSIDA ont ajouté la circoncision à l'ensemble des mesures de prévention du sida, susceptible, avec la prévention et l'usage du préservatif, d'en réduire le risque de transmission dans les zones qui connaissent une épidémie généralisée du virus (prévalence supérieure à 3%) et où sa transmission est essentiellement hétérosexuelle[19]. Ces zones étant, à quelques exceptions près, toutes situées en Afrique subsaharienne[20] des programmes de circoncision des hommes comme moyen de réduction des risques y ont été initiés[21]. Dans le reste du monde, et plus particulièrement dans les pays développés, la prévalence de l'infection étant faible et sa transmission concentrée sur certains groupes à risque plus élevé d’exposition, la circoncision comme prévention du sida n'a pas d'efficacité démontrée[22],[23]. En juillet 2011, le Professeur Bertran Auvert rappela que « les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’Onusida en ce qui concerne cette intervention sont claires. Elles se limitent aux régions du monde où la prévalence de la maladie véhiculée par voie hétérosexuelle est importante. En gros, il s’agit de l’Afrique subsaharienne. »[24].

Sommaire

Pratique rituelle

Historique

Scène de circoncision gravée dans le mur interne du temple de Khonspekhrod, enceinte de Mout, Karnak, Louxor.

Les plus anciens témoignages attestés de la circoncision remontent à l’Égypte ancienne, les représentations de l’ablation du prépuce sur des dessins rupestres étant sujettes à débats[25],[26],[27]. La circoncision est donc clairement représentée sur des hiéroglyphes de tombeaux égyptiens[28]. La circoncision est mentionnée au Ve siècle av. J.‑C. par Hérodote, qui l’évoque dans le second livre de ses Histoires et en attribue la paternité aux Égyptiens. Cette paternité est confirmée par de nombreux vestiges archéologiques, le plus ancien étant une gravure du tombeau d’Ankhmahor (6e dynastie, entre -2300 et -2200), à Saqqarah, qui représente une circoncision pratiquée avec un silex sur un homme debout. Néanmoins, dans l’Antiquité, si la circoncision était pratiquée par les Égyptiens, elle était sévèrement rejetée par les Grecs et les Romains qui estimaient cette pratique dégradante et qui assimilaient la perte du prépuce à une mutilation[29]. D’ailleurs Alexandre le Grand fit, lors de ses conquêtes, reculer l’incidence de la circoncision.

Hérodote explique la circoncision par une prescription hygiénique[30]. On a dit aussi qu’elle accroissait la vigueur sexuelle et la jouissance du mâle. Inversement, dans le monde juif, le philosophe Philon d’Alexandrie voyait dans la circoncision une renonciation symbolique aux péchés de la chair et le théologien Maïmonide y voyait une diminution du plaisir souhaitable pour raison morale. Une autre interprétation religieuse fait de ce rite une forme édulcorée de sacrifice : plutôt que d’offrir son corps entier à la divinité qui lui a donné la vie, l’homme lui fait présent d’une petite partie de sa chair.[réf. nécessaire]

L’interprétation la plus fréquente, dans les civilisations où la circoncision a lieu à la préadolescence, considère la circoncision comme un rite initiatique permettant à l’enfant de passer à l’âge adulte.[réf. nécessaire]

Une autre interprétation doit être trouvée dans les civilisations voulant que l’opération ait lieu immédiatement après la naissance. La Bible a-t-elle simplement cherché là un moyen de perpétuer un rite païen antérieur ? Le rite de la circoncision, à l’instar des interdictions alimentaires et des prescriptions vestimentaires ont pu être des moyens de marquer les communautés religieuses par des signes distinctifs ostensibles[31].[réf. nécessaire]

Religions et appartenance ethnique

Judaïsme

Circoncision juive ou Brit milah.

La religion juive pratique la circoncision le huitième jour de la naissance, sauf avis médical contraire. C’est au père qu’il incombe de préparer la cérémonie, qui doit se dérouler tôt le matin. La circoncision s’appelle en hébreu milah (coupure), mais l’expression complète est Brith milah, Brit signifiant Alliance. En effet, cette circoncision rappelle l’alliance promise par Dieu à Abraham et après lui, à tout le peuple d’Israël. L’Ancien Testament fait d’Abraham et de sa famille les premiers circoncis ; lorsque Dieu apparaît à Abraham, il lui indique ainsi les termes de son alliance avec le peuple juif :

« Et voici mon alliance qui sera observée entre moi et vous, et ta postérité après toi : que tous vos mâles soient circoncis.
Vous ferez circoncire la chair de votre prépuce, et ce sera le signe de l’alliance entre moi et vous.
Quand ils auront huit jours, tous vos mâles seront circoncis, de génération en génération. »

Genèse, XVII : 10-12[32]

Alors âgé de 99 ans, Abraham se circoncit, impose l’opération à son premier fils Ismaël qui a 13 ans, ainsi qu’à tous les hommes et enfants mâles de sa maison. Il répète ensuite l’opération sur le petit Isaac, âgé de 8 jours. Cette différence d’âge est celle qui se perpétue entre les traditions musulmanes et juives. La circoncision au huitième jour est la coutume identitaire la plus vivace du peuple juif, bien devant le respect du Chabbat ou de la nourriture cachère, comme l’avait compris Spinoza lorsqu’il écrivait : « Le signe de la circoncision me paraît d’une telle conséquence que je le crois capable d’être à lui tout seul le principe de la conservation du peuple juif » (Traité théologico-politique, 1670).

Une des significations données à la circoncision dans le judaïsme est la volonté divine de ne pas laisser la sexualité retomber dans l’animal, la vulgarité et la débauche. Cela est en fait un des leitmotiv de la sexualité juive, et c’est d’ailleurs la raison de nombreuses lois concernant la sexualité.[réf. nécessaire]

La circoncision fut de nombreuses fois interdites par les dirigeants non-juifs. Quand la Judée fut soumise aux successeurs d’Alexandre le Grand, la circoncision fut contestée par les Juifs hellénisés. La querelle tourna à l’affrontement quand le roi Antiochos IV Épiphane voulut soumettre la population à une hellénisation forcée impliquant :

  • l’éphébie (préparation militaire supposant la gymnastique nu à la palestre) ;
  • l’abandon de la circoncision dont les Grecs faisaient honte aux Juifs ; on créa donc une opération de restauration du prépuce ; elle était d’autant plus difficile que le seul antiseptique et antidouleur connu était la feuille de saule qui favorise l’hémorragie ;
  • l’adoption de la langue grecque au détriment de l’araméen.

Cette tentative est une des causes de la révolte des Maccabées qui déboucha sur l’avènement de la dynastie hellénisée des Hasmonéens.

Chez les juifs libéraux américains, il existe un mouvement qui s’oppose à la circoncision : Jews against circumcision[33]. Ce mouvement préconise l’abandon de cette pratique et le remplacement de la Brit milah par une nouvelle cérémonie, la Brit shalom (voir l’article anglais Brit shalom (en)).

Article détaillé : Brit milah.

Christianisme

Circoncision de Jésus, cathédrale de Chartres.

Dans le Nouveau Testament, un seul des quatre évangélistes évoque la circoncision de Jésus, au "huitième jour". Il s’agit de Luc (II, 21) : « Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception. » Par ailleurs une lettre de Paul de Tarse fait aussi allusion, dans le cadre d’un développement théologique à la « circoncision du Christ » (Colossiens II, 11).

Les Églises catholiques[34] et orthodoxes, loin de nier ou de minimiser la circoncision de Jésus, la célèbrent au contraire le 1er janvier, soit sept jours après le 25 décembre, date fixée, par convention, au quatrième siècle pour la célébration de sa naissance. Le 1er janvier est appelé la fête de la Circoncision ou la Circoncision[35]. La scène de la Circoncision est fréquemment représentée dans l’art du Moyen Âge. Le Saint Prépuce fut vénéré en tant que relique, que certaines églises affirmaient détenir.

La première génération chrétienne fut confronté à un problème difficile lorsque se convertirent en masse des personnes d’origine non juive. Après un débat animé, les non-juifs furent dispensés de la circoncision par une assemblée tenue à Jérusalem au milieu du premier siècle, traditionnellement appelée « Concile de Jérusalem » (Actes des Apôtres, chapitre XV). Cependant même après cette date persistèrent des tensions à ce sujet, comme on le voit dans les Épîtres de Saint Paul, qui continue à argumenter à l’encontre des chrétiens « judaïsants » : seule est nécessaire la « circoncision du cœur » (Romains 2, 28-29, adapté de Deutéronome 10, 16-17 et 30, 6), ou encore : « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien ; ce qui compte, c’est de garder les commandements de Dieu. » (1 Corinthiens, VII, 19), car il n’y a plus « ni juifs, ni païens », mais un seul corps dans le Christ Jésus.

Dans les siècles qui suivirent, les communautés juives chrétiennes, excommuniées par les autorités religieuses pharisiennes au synode de Jamnia (vers 90), se fondirent progressivement dans les autres communautés chrétiennes ou disparurent. Les autorités chrétiennes en vinrent progressivement à proscrire carrément la circoncision, même dans les familles chrétiennes d’origine juive, parce que cette pratique était perçue comme un retour à une communauté qui refuse le christianisme.

Cependant la circoncision est encore pratiquée par les Églises coptes d’Égypte et d’Éthiopie, du fait que cette pratique, commune aux populations d’alentour, n’y était pas perçue comme un reniement du christianisme et un retour au judaïsme.

Depuis le siècle dernier, la pratique de la circoncision n’a jamais rencontré d’opposition lorsqu’elle est inspirée par des raisons culturelles et prophylactiques. Par exemple en Amérique du Nord, chez les noirs africains de confessions chrétiennes[36], en Polynésie française[37], ou même aux Philippines, pays asiatique à majorité catholique (voir ci-après « distribution géographique »).

Iconographie chrétienne
Circoncision de Jésus. Miniature tirée d’un missel composé vers 1460. Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand.
Circoncision de Jésus sur le retable des Douze Apôtres de Friedrich Herlin de Nördlingen, 1466. Rothenburg ob der Tauber.

C’est sans doute dans une société qui ne la pratique pas, et qui ne la connaît que de loin, que la circoncision a le plus souvent été représentée, à savoir dans la chrétienté du Moyen Âge et de l’âge classique[38].

En 1730, Juan Interián de Ayala fait remarquer dans son ouvrage Pictor christianus eruditus (« le Peintre chrétien détrompé ») que les représentations chrétiennes de la circoncision de Jésus contiennent parfois des erreurs fondées sur une profonde méconnaissance des usages juifs. Ainsi on dépeint souvent la circoncision opérée par un prêtre dans le Temple, alors que c’était en réalité une affaire réglée dans et par la famille, voire par l’un des deux parents eux-mêmes.

Cependant il faut observer que ces peintres visaient moins la réalité historique (qui n’avait pas d’intérêt pour le monde chrétien) que le sens théologique de cet épisode de la vie de Jésus. Ainsi, quand on voit l’enfant Jésus sous le couteau et sur l’autel, comme une offrande sacrificielle, voire comme un aliment sur une table, c’est que la Circoncision est considérée comme une préfiguration de la Crucifixion et de l’Eucharistie, selon une vue développée par certains Pères de l’Église. C’est la première fois qu’est versé le sang du Christ, destiné à sauver les hommes, et à abreuver leurs âmes.

Dans d’autres cas, il est clair que le peintre songe au baptême, rite d’agrégation qui a remplacé la circoncision dans la sphère chrétienne.

Quelques œuvres où la circoncision est représentée :

Islam

Jeunes garçons turcs le jour de leur circoncision.
en:Köçeks festoyants
Fête de 14 jours à l’occasion de la circoncision des trois fils du sultan Ahmed III (1720). Miniature tirée du Surname-i Vehbi, Topkapi, Istanbul.

La circoncision est pratiquée par la majorité des musulmans qui représentent 68 % des hommes circoncis dans le monde[1]. Les oulémas se divisent en deux opinions au sujet de la circoncision : obligation ou forte recommandation. Elle est mentionnée dans plusieurs hadiths (appelée khitân), mais pas dans le Coran. Par exemple, le hadith 4:575 de Abu Huraira « L’envoyé de Dieu a dit, Abraham se circoncit lui-même à l’âge de 80 ans à l’aide d’une herminette. ». Ailleurs, le prophète de l’islam déclare aux nouveaux convertis « Débarrassez vous des cheveux longs des païens et soyez circoncis. »[39]

Au travers de l’« Alliance offerte par dieu à Abraham », Abraham, Ibrahim en islam, serait l’instaurateur de la circoncision pour des raisons divines. Dans la mesure où Ibrahim est l’un des plus importants prophètes pour les musulmans, cela pourrait expliquer la pratique de la circoncision. Par ailleurs, toujours dans la tradition musulmane, le premier enfant à avoir été circoncis est Ismaël, le prophète dont la lignée aurait donné les Arabes. Cela explique pourquoi la plupart des enfants sont circoncis lorsqu’ils sont âgés entre 4 et 13 ans. En Iran, elle a lieu le plus souvent le jour même de la naissance. Ailleurs, l’âge où l’enfant est circoncis est très variable, même si le plus souvent sept ans est considéré comme le meilleur âge. L’important est que l’opération ait lieu avant la puberté et les premiers signes d’éveils sexuels. La circoncision en islam pourrait aussi refléter la survivance de rites plus anciens.[réf. nécessaire]

Bouddhisme et confucianisme

Les pays asiatiques de tradition bouddhique, confucéenne, shintoïste, etc., ne connaissent pratiquement pas la circoncision en dehors des cas médicaux. Seule la Corée du Sud fait exception à cette règle (voir ci-après « distribution géographique »).

Animisme

En Afrique noire (Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est et une partie de l’Afrique du Sud), la circoncision est extrêmement répandue quelle que soient l’ethnie et la religion. Cependant elle est moins courante dans certains pays d’Afriques australes (Zambie, Zimbabwe, Malawi, Botswana, Swaziland et Lesotho). Elle a subi l’attrait de la modernité et les familles des zones urbaines préfèrent largement la pratiquer, dès les premiers mois après la naissance de leurs enfants mâles, dans les services médicaux équipés à cet effet. Dans les zones rurales la circoncision est souvent effectuée durant la petite enfance par des « circonciseurs » (tradipraticiens). Chez quelques ethnies en Afrique du Sud et de l’Est comme celles des Xhosas en république Sud Africaine ou celle des Luos au Kenya, elle a conservé son caractère initiatique.

Circoncis sénégalais, cliché d’Edmond Fortier, photographe et éditeur de cartes postales pour l’AOF à Dakar entre 1900 et 1914.

Elle est également pratiquée par plusieurs peuples polynésiens et par certains aborigènes australiens.

Ethnographie

L’irruption de la modernité dans les sociétés traditionnelles colonisées se traduit notamment par la photographie à caractère ou à prétention ethnographique, par exemple en Afrique occidentale française (ci-contre). Dans le cas des communautés juives d’Afrique du Nord, cette fonction ethnographique se double d’une fonction identitaire, par le biais de la carte postale (voir ci-dessus), qui permet à la communauté d’être représentée et de se représenter au sein d’une société ouverte et laïque, pour laquelle elle optera massivement lorsque viendra l’heure du choix.

La circoncision dans le monde anglo-saxon

La circoncision se développa à partir de la fin du XIXe siècle dans le monde anglo-saxon (aux États-Unis, au Canada anglophone, en Afrique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans une moindre mesure au Royaume-Uni) pour des raisons hygiéniques et prophylactiques, mais également pour lutter contre la masturbation qui était alors considérée comme une névrose[40]. D’ailleurs, quand la circoncision fut introduite dans le monde anglo-saxon à la fin du XIXe siècle, la clitoridectomie, c’est-à-dire l’ablation du clitoris fut encouragée par certains scientifiques pour les mêmes raisons que la circoncision, c’est-à-dire lutter contre la masturbation et assurer une meilleure hygiène[41]. Dans les années 1960, aux États-Unis, des scientifiques encourageaient toujours l’ablation du clitoris pour des motifs hygiénistes et puritains[42].

Par exemple, à la fin du XIXe siècle, John Harvey Kellogg, médecin et « inventeur des corn flakes », prônait la circoncision sans anesthésie des jeunes garçons et des jeunes filles pour lutter contre la masturbation :

« Un remède presque toujours efficace contre la masturbation chez les jeunes garçons est la circoncision. L’opération doit être faite par un chirurgien sans anesthésie, car la douleur de courte durée pendant cette opération a un effet salutaire sur l’esprit, surtout si elle est associée à l’idée de punition. Pour ce qui est des femelles, l’auteur a découvert que l’application de phénol pur sur le clitoris était un excellent moyen de maîtriser l’excitation anormale[43] (Les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir.). »

Comme le rappelle ONUSIDA, une fois que la circoncision fut généralisée et banalisée, la raison qui a motivé la poursuite de cette pratique était et reste d’abord une raison sociale, c’est-à-dire se conformer à la norme[2].

Manifestation contre la circoncision néonatale systématique lors la réunion annuelle de l’American Academy of Pediatrics au Washington Convention Center.

En outre, à partir des années 1950, la circoncision chuta dans tous les pays anglo-saxons[3],[4],[5],[6],[7],[11], y compris aux États-Unis, où après un pic dans les années 1960 et 1970, le taux de circoncision diminua progressivement, passant de 64,7 % en 1980 à 56,1 % en 2006[8], et il se serait totalement s’effondré en 2009, année où l’incidence de la circoncision serait devenu minoritaire à 32,5 %[9],[10]. Ainsi, la circoncision est en forte régression dans l’ensemble du monde anglo-saxon.

Cette diminution trouve son origine dans la polémique qui secoue depuis une trentaine d’années les pays anglophones. Laudateurs et contempteurs de la circoncision s’y affrontent. Les premiers affirment qu’il faut systématiquement procéder à l’ablation du prépuce de tous les nouveau-nés mâles (et étendre cette pratique au monde entier), argumentant que la circoncision offre une prophylaxie qui l’emporte sur les risques, qu’elle n’a pas d’effets importants sur la sexualité et qu’elle a un faible taux de complications lorsqu’elle est effectuée par un médecin expérimenté[44]. À l’inverse, les contempteurs (mouvement pour l’intégrité physique) affirment que la circoncision altère le plaisir sexuel, qu’elle est justifiée par des mythes médicaux, qu’elle porte atteinte au droit à l’intégrité physique et qu’elle ne devrait être effectuée sur des enfants uniquement pour des raisons médicales, laissant le choix à l’adulte de disposer ou non de son prépuce[45].

Cette polémique concerne essentiellement le monde anglo-saxon où la circoncision n’a pas d’origine religieuse. Dans le reste du monde à quelques exceptions près[46] et en dehors des circoncisions pour motif religieux, la circoncision est partout minoritaire, elle n’est pratiquée que de manière thérapeutique, notamment afin de remédier à certaines affections du pénis (voir ci-après « distribution géographique »).

Enfin, en Angleterre la reine Victoria avait fait circoncire ses enfants, notamment le futur roi Édouard VII, sous le prétexte que la famille royale d’Angleterre descendait du roi David, monarque juif. La coutume s’est perpétuée par la suite jusqu'à ce que la princesse Lady Diana (qui était opposée à la circoncision) interrompe cette pratique et refuse que les princes William et Harry soient circoncis[47].

L'acte chirurgical et ses conséquences

Techniques opératoires

La circoncision est appelée « posthectomie » quand il y a une indication médicale. L’acte chirurgical nécessite une hospitalisation de jour (ambulatoire), c’est-à-dire le patient rentre et sort de l’hôpital le même jour. Une anesthésie locale ou générale est pratiquée et le chirurgien peut utiliser différentes techniques afin de supprimer le prépuce (méthode « traditionnelle », PastiBell, pinces…). Dans le cas de la circoncision d’un adulte, une période d’abstinence totale (y compris la masturbation) de quatre à six semaines doit être observée.

Après l’intervention, le gland est découvert de manière permanente. Cela induit une kératinisation plus importante de l’épithélium du gland, ce dernier devenant alors « sec ».

Types de circoncision

Il existe plusieurs types de circoncisions. Tout d’abord, l’ablation prépuce peut être partielle, dans ce cas le gland n’est pas découvert de manière permanente. En outre, si l’ablation est totale, différents types de circoncisions peuvent être esquissés ; ils correspondent à la proportion de peau et de muqueuse du prépuce qui est supprimée et à la situation de la cicatrice sur la hampe du pénis. Ainsi, si beaucoup de tissus sont excisés, la circoncision est serrée (tight en anglais), à l’inverse si une proportion variable de peau est préservée, la circoncision est lâche (loose en anglais). Ensuite, la circoncision est soit basse (low en anglais), soit haute (High en anglais). Quant elle est basse, la cicatrice est proche de la couronne du gland et le chirurgien a enlevé plus de muqueuse que de peau. À l’inverse, quant la circoncision est haute, la cicatrice est situé sur la hampe du pénis et le chirurgien a enlevé plus de peau que de muqueuse. Ainsi, en fonction de ces caractéristiques, quatre combinaisons sont possibles, elles correspondent alors à quatre types de circoncisions. De plus, Il est à noter que dans tous les cas, le frein du gland peut être maintenu ou excisé (il peut également se déchirer durant l’intervention).

En France, les circoncisions médicales sont basses et lâches et le frein est généralement préservé, ce qui permet de rendre moins visible la cicatrice et de garder suffisamment de peau afin de maintenir une forme de coulissement du pénis. À l’inverse, outre-Atlantique, les circoncisions sont hautes et serrées, ce qui peut induire une cicatrice visible et une différence de pigmentation, c’est-à-dire un pénis « bicolore ». De plus, quant la circoncision est trop serrée, des douleurs peuvent apparaitre lors des érections, les poils du pubis peuvent « remonter » sur la hampe (Hairy shaft en anglais) et la masturbation ne peut se faire sans lubrifiant (voir ci-après complications).

Enfin il existe un dernier type de circoncision, la fente dorsale ou superincision. Cette dernière correspond à une seule incision sur la longueur supérieure du prépuce, exposant le gland sans enlever tous les tissus. C’est une pratique très ancienne, certains auteurs affirment d’ailleurs que la fente dorsale était le type de circoncision pratiqué dans Égypte antique[48]. Aujourd’hui, elle est courante chez les Aborigènes du pacifique, de Hawaï[49] aux Philippines[50].

Effets sur la sexualité

Les effets de la circoncision sur la sexualité sont l’objet de nombreux débats et ne font pas consensus au sein de la communauté scientifique. Les études se succèdent et se contredisent. Ainsi une étude menée au Danemark en 2011 indique que la circoncision est associée à une difficulté à atteindre l’orgasme[51], alors qu’une étude conduite en Ouganda en 2009 mentionne l’inverse[52]. Il en va de même pour la modification de la sensibilité du gland du pénis, quand des études[53] indiquent une perte de la sensibilité, d’autres infirment ces observations[54]. Seul point où un consensus scientifique se dégage : la présence ou l’absence du prépuce n’a aucune incidence sur les fonctions érectile et éjaculatrice, la circoncision n’influant donc en rien sur les capacités d’endurance[55],[56],[57],[58],[59].

Complications

Complications immédiates

Si l’ablation prépuce est réalisée par un professionnel de santé compétent, les risques de complications sont faibles, le taux de complications post-opératoires étant de 0,2 % à 2 %[60]. En revanche, si la circoncision est réalisé en dehors de tout environnement médical, les complications sont beaucoup plus fréquentes et peuvent conduire à la perte du pénis ou même à la mort.

Outre les risques liés à toutes acte chirurgical (anesthésie et infections nosocomiales), l’American Medical Association rappelle que les complications immédiates les plus fréquentes d’une circoncision sont l’hémorragie et les infections, comme par exemple une infection des voies urinaires[61]. En outre, d’autres complications immédiates ont été rapporté : fistule urinaire, chordée (courbure du pénis a ne pas confondre avec la maladie de La Peyronie), apparition de Kystes, lymphœdème, ulcération du gland, nécrose de tout ou partie du pénis, hypospadias, epispadias et phimosis secondaire (si trop de tissus sont enlevés)[62]. Enfin, une minorité de juifs ultra-orthodoxes pratiquent une technique de circoncision dite Metzitzah b'peh (succion orale du sang par le mohel afin de « nettoyer » la plaie) qui peut provoquer l’apparition d’herpès néonatal. Par conséquent, des chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev en Israël demandent à ce que cette technique rituelle soit abandonnée[63].

Complications tardives

Exemple d’un pont de peau situé entre le reste du prépuce et la couronne du gland.
  • La sténose du méat urinaire se caractérise par un rétrécissement (sténose) de l’ouverture de l’urètre à l’extérieur du méat. C’est une complication tardive courante qui touche les hommes circoncis. En effet, des études ont montré que la circoncision peut potentiellement entrainer un rétrécissement de l’urètre, l’incidence de cette affection touchant suivant les études, 0,9 %[64], 2,8 %[65], 7,29 %[66], 9-10 %[67] et 11 %[68] des hommes circoncis. Dans une étude de ces études (celle de Van Howe), tous les cas de sténose du méat urinaire concernent uniquement des hommes circoncis[66].
  • Rétention aiguë d’urine[69]
  • Stase veineuse (ralentissement de la circulation sanguine)[70].
  • Développement d’un cancer du pénis sur la cicatrice de circoncision[71],[72].
  • Pénis caché[73],[74]
  • Adhérences[75]
  • Ponts de peau entre le reste du prépuce et la couronne du gland (appelés en anglais skin bridge)
  • Érections douloureuses[76]
  • Saignement ou enflement de la cicatrice de la circoncision.
  • Pénis courbé en raison d’une perte inégale de peau.
  • Si la circoncision est trop serrée, c’est-à-dire que trop de tissus ont été excisés, la peau entourant la base du pénis peut, lors de l’érection, remonter sur la hampe du pénis, celui-ci paraissant alors « poilu » (hairy shaft en anglais) et plus petit, les testicules remontant considérablement.
  • Des études montrent que la circoncision aggrave les sécheresses vaginales car le prépuce, de par sa fonction mécanique, assure une meilleure « glisse » lors des rapports vaginaux[77],[78].

Aspects médicaux

Position des organismes de santé

  • En juillet 2011, les travaux de la conférence scientifique internationale sur le sida à Rome, démontrent que la circoncision associée à l'usage du préservatif pouvait diminuer jusqu'à 76% le risque d’infection du VIH chez les hommes hétérosexuel en Afrique subsaharienne où la prévalence de l'épidémie est élevée[24].
  • En septembre 2010, le Royal Australasian College of Physicians (en) statuait que : « des soucis d'éthique et de respect des droits humains ont été soulevés concernant la circoncision masculine infantile parce qu'il est reconnu que le prépuce a un rôle fonctionnel, l'opération est non-thérapeutique et l'enfant est incapable de consentir. Après avoir examiné les éléments de preuve actuellement disponibles, le Royal Australasian College of Physicians (en) estime que la fréquence des maladies modifiables par la circoncision, le niveau de protection offert par la circoncision et le taux de complications de la circoncision ne justifient pas la circoncision systématique des nourrissons en Australie et en Nouvelle-Zélande. Toutefois, il est raisonnable pour les parents de peser les avantages et les risques de la circoncision et de prendre la décision ou non de faire circoncire leurs fils. »[13]
  • En juin 2010, dans "Non-therapeutic circumcision of male minors", la Royal Dutch Medical Association des Pays-Bas statuait que : « Le point de vue officiel de la KNMG et des autres organisations médicales et scientifiques apparentées, est que la circoncision non thérapeutique des mineurs de sexe masculin est une violation des droits de l'enfant à l'autonomie et à l'intégrité physique. Contrairement à la croyance populaire, la circoncision peut entraîner des complications - saignement, infection, rétrécissement de l'urètre et les attaques de panique sont particulièrement fréquentes. La KNMG appelle donc une politique forte de la dissuasion. La KNMG fait appel à des médecins à participer activement et avec insistance informer les parents qui envisagent la procédure de l'absence de bénéfices médicaux et des risques de complications. » [15]
  • En juin 2006, la British Medical Association indiquait que « la circoncision à des fins médicales ne devrait être utilisée que lorsque des procédures moins invasives sont soit indisponibles, soit pas aussi efficaces. La BMA s'est spécifiquement abstenue d'émettre une police en ce qui concerne "la circoncision non thérapeutique", indiquant que, en règle générale, elle "croit que les parents devraient avoir le droit de faire des choix sur la meilleure façon de promouvoir les intérêts de leurs enfants, et il est pour la société de décider quelles limites devraient être imposées sur les choix des parents. »[14].
  • En 2004, dans "La circoncision : De l’information pour les parents", la Société canadienne de pédiatrie indiquait que « après avoir analysé les données scientifiques pour et contre la circoncision, la SCP ne recommande pas la circoncision systématique des nouveau-nés de sexe masculin. De nombreux pédiatres n’effectuent plus de circoncisions. »[16]
  • En 1999, l'American Academy of Pediatrics (en) statuait que « des preuves scientifiques existantes démontrent le potentiel des avantages médicaux de la circoncision des nouveau-nés, mais ces données ne sont pas suffisantes pour recommander les circoncisions néonatales de routine. Dans des circonstances dans lesquelles il ya des avantages et des risques potentiels, et où la procédure n'est pas indispensable au bien-être de l'enfant, les parents doivent déterminer ce qui est dans le meilleur intérêt de l'enfant. »[17]
  • En 1999, l’American Medical Association rappela que « pratiquement toutes les déclarations actuelles des sociétés spécialisées et des organisations médicales ne recommandent pas la circoncision néonatale de routine[12] ». Ainsi, la circoncision prophylactique, c’est-à-dire comme prévention des maladies, n’est aujourd’hui encouragée par aucun organisme de santé, l’ablation du prépuce médicale (posthectomie) devant alors intervenir uniquement de manière curative, comme par exemple pour remédier aux cas graves de phimosis.

Hygiène

Les hommes circoncis, suivant leur degré de circoncision, ne produisent pas (ou produisent très peu) de smegma (substance également produite par les femmes dans la région vulvaire autour du clitoris). Cependant circoncision et hygiène ne sont pas scientifiquement liées, la Royal Dutch Medical Association rappelant « qu'il n'existe aucune preuve convaincante que la circoncision est utile ou nécessaire en termes de prévention ou d'hygiène. » [79], de la même manière, l'American Academy of Pediatrics (en) en indique que si « la circoncision a été suggérée comme un moyen efficace de maintenir l'hygiène du pénis depuis l'époque des dynasties égyptiennes, qu'il y a peu de preuves pour affirmer le lien entre la circoncision et l'hygiène optimale du pénis »[80].

Phimosis

Le phimosis est l’incapacité de rétraction du prépuce derrière le gland. La paraphimosis est l’état où le prépuce est bloqué derrière le gland et ne peut pas revenir à sa position normale à l’état de flaccidité. Ces deux cas sont dus à un anneau prépucial trop petit. La circoncision n’est pas l’unique moyen qui permet de remédier à ces affections, la plastie de Duhamel permet en effet de corriger un phimosis ou une paraphimosis tout en sauvegardant le prépuce (voir plus bas).

La non-rétractabilité du prépuce et l’adhésion du gland au prépuce sont des conditions fréquemment observées chez l’enfant. L’âge auquel le phimosis devient problématique est sujet à caution et son évaluation est à la discrétion du médecin. Certaines études parlent d’une normalité jusqu’à l’âge de 5 ans, d’autres estiment la limite à 10 ans[81], d’autres encore la placent à l’âge des premières relations sexuelles[82]. De fait, le phimosis physiologique se présente lorsque, lors de l’érection, l’enfant éprouve une douleur à cause de l’étroitesse de son prépuce. Seuls 1 % des garçons de 14 ans ne pourraient pas rétracter leur prépuce[83]. À cause de cette variabilité, l’utilisation de la circoncision dans ces cas fait aussi débat. Des phimosis seraient incorrectement diagnostiqués et les circoncisions injustifiées[84]. Certaines études montrent que cette prévalence serait augmentée par les pratiques de décalottage forcé du prépuce des enfants mises en œuvre par des parents ou des médecins.

Lorsque le phimosis de l’adolescent persiste chez l’adulte, il existe pour le corriger des alternatives à la circoncision qui ne requièrent pas de supprimer le prépuce. Elles consistent à élargir son ouverture afin de faciliter sa rétraction derrière le gland, au moyen de la chirurgie (plastie du prépuce) ou de manipulations : expansion progressive des tissus formant l’anneau prépucial lorsque soumis à un étirement modéré et prolongé ou répété. Mis à part ces méthodes manuelles, une autre alternative est la préputioplastie, intervention chirurgicale consistant à pratiquer une ou plusieurs incisions afin de simplement élargir le prépuce.

Infections sexuellement transmissibles

Sida

La circoncision peut réduire la transmission du VIH chez les populations à haut risque. En Afrique subsaharienne la circoncision réduirait le risque de transmission du virus de 38 % à 66% en deux ans, mais uniquement lors des rapports vaginaux et uniquement pour le partenaire masculin[85]. Ainsi, les femmes et les homosexuels ne sont pas concernés par cette protection, et le partenaire masculin n’est que partiellement protégé lors des rapports vaginaux et ne bénéficie d’aucune protection lors des rapports anaux qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels. Par conséquent, tout homme, qu’il soit circoncis ou intact, ne peut se protéger et protéger sa ou son partenaire que grâce à l’utilisation du préservatif. En outre, il est à noter que des études et exemples contradictoires démontrent que dans les zones à haut risque, les hommes circoncis sont plus touchés par le virus du sida[22]. Ainsi, une étude datant de 2007 mais seulement révélée en septembre 2010, indique qu'au Swaziland, 22 % des hommes circoncis sont affectés par l'épidémie contre 20 % d'hommes intacts[86].

Cette protection partielle qu'offre la circoncision face au VIH dans les zones à haut risque fut démontrée grâce à des études de populations, son origine restant aujourd'hui inexpliquée. Cependant, plusieurs hypothèses furent avancée[87] : le prépuce est riche en cellules dendritiques, qui joueraient le rôle de récepteur du VIH ; après un rapport sexuel contaminant, le VIH persisterait plus longtemps chez les non-circoncis car la zone entre le pénis et le prépuce reste humide ; chez les circoncis, le gland est kératinisé et épaissi, et pourrait constituer une barrière physique contre le virus.

En mars 2007, l’OMS et ONUSIDA ont indiqué que la circoncision médicale est une stratégie additionnelle dans la lutte contre l’épidémie de sida dans les zones qui connaissent une épidémie généralisée du virus (prévalence supérieure à 3%) et où sa transmission est essentiellement hétérosexuelle[19]. Ces zones étant, à quelques exceptions près, toutes situées en Afrique subsaharienne[20], des programmes de circoncision des hommes comme moyen de réduction des risques y ont été initiés[21]. En juillet 2010, l’OMS affichait l’objectif d’étendre la circoncision à 80 % des hommes et des nouveau-nés de l’est et du sud de l’Afrique[21].

Dans le reste du monde, et plus particulièrement dans les pays développés, la prévalence l'infection étant faible et la transmission du VIH concentrée sur certains groupes à risque plus élevé d’exposition - professionnel(le)s du sexe, consommateurs de drogues injectables, hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes - la circoncision comme prévention du VIH n'a pas d'efficacité démontrée[22],[23], comme le rappelle le Professeur Bertran Auvert en juillet 2011 (qui est l'auteur de nombreuses études menées en Afrique du Sud) :


« Non, cela n’a aucun sens [NDLR d'appliquer la circoncision comme moyen de prévention du sida en France ou en Belgique]. La situation est très différente sous nos latitudes. En ce qui concerne les communautés homosexuelles dans nos pays, il n’existe à l’heure actuelle aucune étude sur l’effet protecteur d’une telle intervention. Et en ce qui concerne les couples hétérosexuels, le bénéfice d’une telle mesure par rapport au coût qu’elle engendre (il faudrait circoncire quasi l’ensemble de la population masculine du pays pour réduire quelque peu le risque de transmission du virus) est inimaginable. Ce ne peut donc être en aucun cas une mesure de santé publique chez nous. Les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’Onusida en ce qui concerne cette intervention sont claires. Elles se limitent aux régions du monde où la prévalence de la maladie véhiculée par voie hétérosexuelle est importante. En gros, il s’agit de l’Afrique subsaharienne. »[24].


Le programme de l’OMS comme moyen de réduction des risques en Afrique subsaharienne est l’objet de nombreuses critiques. Tout d’abord, ce type de campagne peut créer un faux sentiment de sécurité[88],[89],[90], puisqu’elle peut laisser faussement croire que la circoncision immunise. Or le risque de contamination n’est pas écarté, mais seulement réduit de 38 % à 66 % uniquement chez le partenaire masculin. Ainsi, l’OMS rappelle que la circoncision ne protège pas complètement contre l’infection à VIH. Les hommes circoncis peuvent toujours contracter l’infection à VIH et, une fois séropositifs, transmettre le virus à leurs partenaires sexuels[91],[92]. Elle ne doit pas remplacer les autres méthodes de prévention mais venir en complément[93]. Reste que des ONG s’inquiètent du fait que certains hommes nouvellement circoncis ne mettent pas de préservatif car ils s’estiment immunisés[94]. De plus, une étude menée en 2008 affirme que l’utilisation systématique du préservatif serait 95 fois moins couteuse que la circoncision[95].

En outre, le programme de circoncision de l’OMS, du fait qu’il concerne les nouveau-nés et les enfants, est au cœur de la polémique anglo-saxonne relative au droit à l’intégrité physique. Les recommandations de l’OMS se heurtent d’ailleurs aux lois de protection de l’enfance de l’Afrique du Sud et notamment à l’article 12 du Children’s Act 38 of 2005[96] qui interdit la circoncision des moins de 16 ans sauf pour des raisons médicales ou religieuses. De plus, dans d'autres pays, la circoncision néonatale suscite de nombreuses réticences. Par exemple, une sage-femme rapporte qu’au Zimbabwe, « la plupart des mères estiment que la lutte contre le VIH devrait être limitée aux adultes car elles ne veulent pas qu’on « coupe » leurs bébés[97] ». En outre, il est à noter que l’OMS précise de façon claire que ces programmes de circoncisions doivent obéir aux principes de Droits de l’Homme et que le consentement des adultes comme des enfants doit être obtenu, pour les mineurs insuffisamment mûrs ou nouveau-nés, le consentement des parents est indispensable :

« Les pays veilleront à ce que la circoncision soit pratiquée conformément à l’éthique médicale et aux principes des droits de l’homme. Il faut obtenir le consentement éclairé des intéressés, et garantir la confidentialité et l’absence de coercition. (…) Lorsque la circoncision est pratiquée sur des mineurs (jeunes garçons et adolescents), l’enfant participera à la prise de décision, conformément à l’évolution de ses capacités. Les parents à qui il incombe de donner leur consentement, notamment pour la circoncision des nouveau-nés, recevront suffisamment d’information (…) »[19]

Enfin, le gouvernement du Malawi a décidé de ne pas suivre les recommandations de l’OMS et de ne pas engager de programmes d’ablation du prépuce des populations masculines, estimant que les preuves scientifiques sont insuffisantes[98].

Autres IST

La circoncision aurait une certaine efficacité pour la prévention des infections à papillomavirus et à herpes simplex virus, mais pas contre la syphilis[99].

Statistiques des cas de cancer

Les potentielles conséquences bénéfiques que pourrait avoir la circoncision en matière de cancer du pénis (cancers particulièrement rares dans tous les cas) sont sujettes à débats. Une étude menée par Wallerstein montre que la circoncision n’a aucune influence sur le cancer du pénis, car les risques de développer ce cancer au Japon, en Norvège ou en Suède (des pays développés qui présentent des taux de circoncision parmi les plus bas du monde) sont les mêmes (1 sur 100 000 par an) qu’aux États-Unis (pays développé où la majorité des hommes sont circoncis)[100].

À l’inverse, des statistiques révèlent que les hommes circoncis sont moins touchés par ce type de cancer. Néanmoins, en 1998, l’American Cancer Society déclare que si la probabilité pour les hommes circoncis d’êtres touchés par cette forme de cancer était faible c’était avant tout parce que la circoncision était pratiquée par une des catégories de la population les moins à risque, notamment pour ce qui retourne de l’hygiène intime et les conditions d’accès à l’eau potable[101].

En 2005, la même American Cancer Society (en) mène une nouvelle étude et réaffirme que les circoncis sont moins touchés et que la circoncision est une méthode de prévention efficace[102]. Cette étude a fait l’objet de critique de la part d’autres spécialistes, qui estiment que d’autres facteurs doivent être pris en compte (population pratiquant et ne pratiquant pas la circoncision auraient un taux de risque différent même si on met de côté la circoncision, non prise en compte de l’hygiène intime des sondés)[103].

Restauration du prépuce

La restauration du prépuce est le processus d’augmentation de la peau du pénis, par des techniques chirurgicales (on parle alors de reconstruction du prépuce) ou des méthodes non chirurgicales d’expansion, visant à restaurer le prépuce.

Article détaillé : Restauration du prépuce.

Distribution géographique

Généralités

Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2009, au moins 661 millions d’hommes de plus de 15 ans étaient circoncis, soit environ 30 % de la population masculine mondiale de cette tranche d’âge, 68 % de ceux-ci étant d’obédience musulmane[1]. Cependant, son incidence n’est pas répartie de façon homogène dans le monde, elle varie considérablement selon les pays et les continents.

En outre, il est difficile d’établir si la circoncision augmente ou régresse dans le monde car il existe deux tendances contraires. D’une part, la circoncision est en chute libre depuis cinquante ans dans tous les pays anglo-saxons où elle devient progressivement minoritaire[3],[4],[5],[6],[7],[11], y compris aux États-Unis, où après une lente régression[8], le taux de circoncision se serait totalement effondré ces dernières années, en 2009, il serait devenu minoritaire à 32,5 %[9],[10]. Si ces tendances se confirment, il se pourrait que, à l’exception de la Corée du Sud, la circoncision devienne minoritaire dans tous les pays développés, les pays émergents tels que le Brésil, la Chine ou l’Inde présentant des taux de circoncision minoritaires (moins de 20 %)[1]. Parallèlement à cette régression, la circoncision pourrait à l’avenir concerner tout le continent africain, si les campagnes massives de circoncision initiées par l’OMS en Afrique subsaharienne aboutissent. Afin de tenter de freiner la progression du VIH, l’organisation internationale veut en effet étendre la circoncision à 80 % des hommes et des nouveau-nés de l’est et du sud de l’Afrique[21]. Enfin, les différentes statistiques rapportées ci-après sont uniquement celles d’organismes internationaux de santé, tel que l’OMS, ou de société médicales et de scientifiques reconnues, car il existe de nombreux sites internet partisans, c’est-à-dire laudateurs ou contempteurs de la circoncision, qui rapportent des chiffres totalement irréalistes.

En Europe

En Europe, à l’exception de certains pays musulmans tel que l’Albanie[1], la circoncision est partout minoritaire. Elle n’est pas pratiquée que par les communautés juives et musulmanes mais également pour des raisons médicales, uniquement de manière curative, afin de remédier à certaines affections du pénis.

  • En Espagne, 1,8 % des hommes sont circoncis[104].
  • En France, selon un sondage téléphonique effectué en 2008, 14 % des hommes se déclarent circoncis[105].
  • Au Danemark, en 1986, le taux de circoncision était de 1,6 %[106].
  • Au Royaume-Uni, en 2000, 11,7 % des 11-19 ans étaient circoncis, 15,8 % des 16-44 ans et 19,6 % des 40-44 ans[7].

En Asie

En Asie, l’incidence de la circoncision est très hétérogène, certains pays ayant une population masculine majoritairement circoncise alors que d’autres présentent des taux de circoncision parmi les plus bas du monde.

  • Dans le reste de l’Asie la circoncision est partout minoritaire. Ainsi, la Chine et le Japon présentent le taux extrêmement bas de moins d’1 % d’hommes circoncis (selon des statistiques du gouvernement irlandais)[107]. En Thaïlande, la circoncision concerne 13,3 % de la population masculine[104].
  • Il existe cependant deux pays asiatiques où, suite à l’influence des États-Unis[108], la circoncision est devenue majoritaire, la Corée du Sud et les Philippines[1]. En effet, lors de l’occupation américaine (pendant la Guerre de Corée pour le premier, et pendant la colonisation américaine (1898-1946) pour le second), la circoncision systématique fut introduite, elle est ainsi aujourd’hui pratiquée sur la majorité des adolescents, sans raisons médicales ou religieuses. ONUSIDA rappelle d’ailleurs que ce ne sont pas des raisons hygiéniques ou prophylactiques qui motivent la circoncision des adolescents dans ces pays, mais des raisons sociales, c’est-à-dire afin de se conformer à la norme[2]. Ainsi, en Corée du Sud, 61 % des adolescents se font circoncire car ils ont peur d’être l’objet de moqueries[2]. Aux Philippines, les deux tiers des adolescents font l’objet d’une ablation du prépuce simplement ‘pour éviter de ne pas être circoncis’[2]. Dans ce pays, la pression sociale est tellement forte, qu’un candidat d’une émission de téléréalité qui n’était pas circoncis fut contraint de se faire circoncire, son ablation du prépuce fut alors filmée en direct[109].

En Océanie

  • La Nouvelle-Zélande est le pays anglo-saxon qui a connu la plus spectaculaire régression du taux de circoncision. En effet, dans les années 1940, environ 95 % des nouveau-nés étaient circoncis alors qu’en 1991 la circoncision ne concernait que 7 % de ceux-ci[5],[3]. De ce fait, une minorité de néo-zélandais sont aujourd’hui circoncis[1].
  • En Australie, 58,7 % des hommes sont circoncis[4]. Cependant, il est à noter que dans ce pays, la circoncision est depuis 30 ans en constant déclin[3], son incidence variant donc considérablement selon les âges. Par conséquent, si la circoncision concerne la majorité des 50-59 ans (65,68 %), elle est minoritaire chez les 16-19 ans (31,64 %)[4]. La jeune génération est donc à 68,36 % génitalement intacte[4] La circoncision néonatale sans motif médical ou religieux est d’ailleurs interdite dans tous les hôpitaux publics australiens[110]. Ainsi, si cette tendance se confirme, les australiens circoncis seront bientôt largement minoritaires.
  • Dans les îles du Pacifique et dans toutes les îles du triangle polynésien, la circoncision rituelle est très répandue, de Tahiti à Samoa en passant par les Tuvalu, Tonga, Tokelau, îles Cook, îles Marquises, Niue, Wallis-et-Futuna. La circoncision est une coutume ancestrale qui existait déjà avant l’arrivée des missionnaires européens. Elle se perpétue encore comme un rite qui garantit l’appartenance à la communauté polynésienne. Elle se pratique entre 12 et 16 ans généralement et elle est célébrée par toute la famille comme étant le passage de l’enfance à l’âge adulte. Toutes les cultures polynésiennes la pratiquent, à l’exception des Māori de Nouvelle-Zélande, qui ont abandonné ce rite d’initiation ancestral, quelques générations après leur arrivée sur cet archipel situé en dehors de la Polynésie tropicale. Suite à l'augmentation de la couverture hospitalière en Océanie à la fin du XXe siècle, l'opération se pratique principalement dans les hôpitaux sous anesthésie locale ou générale, notamment dans les communautés polynésiennes installées en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie, à Hawaii, en Europe et aux États-Unis. Il existe encore des pratiques de circoncision « artisanale » dans certaines familles. Le prépuce est coupé avec une lame de rasoir ou encore un morceau de bambou taillé. L'opération, dite teheraa en reo tahiti, est une supra incision : l'incision se fait longitudinalement sur la partie supérieur du prépuce, et il n'y a pas d'ablation de peau[111]. La cérémonie se fait à l’aube sur une plage, le plus souvent durant les vacances scolaires de décembre à février. Un groupe d’adolescents se font accompagner par leurs oncles maternels et les anciens du village. Après que le maître de circoncision a procédé à l’opération, les jeunes doivent se rendre immédiatement dans l’eau de mer pour se soigner. Les risques d’hémorragies et d’infections sont limités mais existants. Pendant les deux ou trois semaines qui suivent, ce groupe de jeunes hommes se rendent chaque jour en fin de journée dans la mer pour un bain thérapeutique. La mer est censée soigner la plaie. Ils sont souvent l’objet de plaisanteries de la part des adultes et des jeunes filles qui les croisent en chemin ou sur la plage. Une fois guéris et fêtés dans leurs familles respectives, ces adolescents reçoivent plus de considération et sont admis dans les cercles des jeunes hommes à marier. Ils peuvent, à partir de leur circoncision, avoir leurs premières aventures[112],[113],[114].

En Afrique

En 2006, une étude estime que 62 % des hommes africains sont circoncis[115]. Cependant, son incidence varie suivant les régions, les religions et les ethnies.

  • Dans l’Afrique musulmane, les hommes sont majoritairement circoncis[1].
  • En Afrique subsaharienne, le nombre d’hommes circoncis varie considérablement suivant les pays.En afrique de l'ouest environ 90% des hommes adultes sont circoncis quelles que soient les ethnies et les religions, c'est un facteur traditionnel encré dans la culture[116] . Au Mozambique 56 % des hommes sont circoncis alors qu’au Rwanda ils ne sont que 10 %[117]. De plus, afin de tenter de freiner la progression du VIH, l’OMS veut étendre la circoncision à 80 % des hommes et des nouveau-nés de l’est et du sud de l’Afrique[21]. L’Afrique subsaharienne est ainsi la seule région du monde où la circoncision est recommandée pour des raisons prophylactiques.
  • En Afrique du Sud, 35 % des hommes sont circoncis[117]. Le programme de circoncision de l’OMS concerne l’Afrique du Sud mais il se heurte aux lois de protection de l’enfance du pays et notamment à l’article 12 du Children’s Act 38 of 2005[96] qui interdit la circoncision des moins de 16 ans sauf pour des raisons médicales ou religieuses. La province du Cap-Oriental a d’ailleurs adoptée une loi pour réglementer la circoncision traditionnelle qui, souvent effectuée en dehors de tout environnement médical, provoque la mort de nombreux adolescents chaque année[118],[119]. Entre autres dispositions, l’âge minimum de circoncision est de 18 ans. En décembre 2009, le roi zoulou Goodwill Zwelithini a invité tous ses sujets de sexe masculin se faire circoncire[120] . Appel entendu par le nouveau président, Jacob Zuma qui encourage tous ces compatriotes à suivre la procédure[121]. Le gouvernement d'Afrique du Sud prévoit désormais de circoncire des millions d'hommes dans les prochaines années.

En Amérique du Nord

  • Aux États-Unis, en 2009, selon l’OMS, 79% des hommes sont circoncis[1]. Après un apogée dans les années 1960 (avec un taux d’environ 80%), la circoncision néonatale dans les hôpitaux entame une lente et irrégulière régression à partir des années 1970, pour chuter à 56.1% en 2006, et elle se serait totalement effondrée ces dernières années, en 2009 le taux de circoncision serait devenu minoritaire à 32,5 %[9],[10]. Par conséquent, si cette spectaculaire régression du taux de circoncision en hôpital se poursuit, la majorité des nouveau-nés pourraient à l’avenir être génitalement intacts, comme ce fut le cas avant la Seconde Guerre mondiale. En outre, contrairement à une idée reçue, aux États-Unis, la circoncision n’est pas pratiquée de manière homogène, elle varie considérablement suivant les régions (par exemple, en 2006, le taux de circoncision était de 63,6 % dans le Nord-Est et de 33,8 % dans l’Ouest[8]) et suivant les origines ethniques (une étude conduite en 1992 montre que la circoncision concerne 81 % des blancs, 65 % des noirs et 54 % des hispaniques[122]). Enfin, comme le rappelle ONUSIDA, aux États-Unis, la circoncision n’est pas pratiquée d'abord pour des raisons hygiéniques ou prophylactiques, mais afin de conformer à la norme, c’est-à-dire « de faire comme tout le monde ». D’ailleurs, l’American Academy of Pediatrics a émis en 1971, 1975, 1983, 1989 et 1999 des recommandations défavorables à la circoncision systématique[123].
  • Au Canada, en 1999, selon l’American Academy of Pediatrics (en), 48 % des hommes sont circoncis[124]. De plus, la circoncision est à l’instar de tous les pays anglo-saxons en déclin, le taux de circoncision néonatale étant en 2006-2007 de 31,9 %[125]. Enfin son incidence varie considérablement suivant les régions, elle est d’ailleurs plus élevée chez les anglophones que chez les francophones. Ainsi, en 2006-2007, le taux de circoncision néonatale était de 6,8 % en Nouvelle-Écosse, de 43,7 % en Ontario et de 12,3 % au Quebec.
  • Au Mexique, l’incidence de la circoncision est faible, de 10 % à 31 % des hommes seraient circoncis[126].

En Amérique centrale et en Amérique du Sud

En Amérique centrale et en Amérique du Sud, la circoncision est très peu fréquente, son incidence étant inférieur à 20 % dans tous les pays[1].

  • Au Brésil, 7,4 % des hommes sont circoncis[104].
  • En Colombie, 6,9 % de la population masculine a fait l’objet d’une circoncision[104].

Aspects juridiques

Aucun acte chirurgical n’est censé pouvoir être pratiqué sur une personne s’il ne donne son consentement éclairé. Dans le cas d’un mineur, ce sont les parents ou tuteurs qui doivent donner ce consentement, même si les médecins essaient parfois de tenir compte de l’avis de l’enfant s’il est d’âge à le donner. Or, la circoncision se pratique généralement sur des mineurs (souvent même sur des nourrissons), et certains remettent en cause la légitimité des parents à choisir pour l’enfant une modification corporelle irréversible en l’absence de toute nécessité médicale urgente.

Pour les pays autres que la France, il existe un article en anglais plus détaillé : Circumcision and law.


En France

La circoncision rituelle est non autorisée explicitement mais il y a une tolérance de fait

La circoncision sur indication médicale est justifiée par la permission de la loi, comme toute atteinte exceptionnelle au corps humain. Le droit a toutefois à connaître des suites dommageables d’une telle intervention. Quant à la circoncision rituelle, sans être autorisée expressément, elle n’est pas non plus interdite. En principe, comme toute atteinte non médicalement justifié à l’intégrité physique d’une personne elle tombe sous le coup de l’article 222-1[127]. Dans la pratique, si cet article est bien utilisé pour condamner ceux qui se sont livrés à des excisions[128]. Il n’a jamais été utilisé dans le cas de la circoncision rituelle. S’agissant des enfants, un autre article du code pourrait être évoqué : l’article 16-1 du code civil[129]. Ce principe de l’inviolabilité du corps humain recevant application tant au civil qu’au pénal n’étant pas respecté lors de la circoncision sur mineur, cela devrait entraîner des sanctions. La, non plus, cet article n’a jamais été utilisé. D’après Isabelle Corpart, Maître de conférences en droit privé à l’Université de Haute Alsace : « Force est de constater que les autorités législatives, judiciaires ou exécutives sont réticentes à prendre des mesures visant à interdire cette atteinte à l’intégrité physique. Plusieurs raisons peuvent sans doute être invoquées. La première tient aux obstacles d’ordre matériel qu’il y aurait à combattre des pratiques largement diffusées. La seconde à la difficulté de déterminer quelles sont les personnes qu’il convient de poursuivre pénalement. Enfin, la condamnation de la circoncision rituelle renverrait les familles dans la clandestinité, avec tous les risques que cela génèrerait pour l’enfant. Le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien[130] ? »

Risques juridiques pour les médecins pratiquant la circoncision rituelle

La circoncision à visée thérapeutique n’est pas interdite. Selon l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence du 23 avril 1990, confirmé par l’arrêt du 30 mai 1991 de la chambre criminelle de la Cour de Cassation, dans les cas autorisés par la loi. Le chirurgien qui pratique une intervention chirurgicale dans l’exercice normal de sa profession jouit d’une immunité légale, dans la mesure où son intervention est justifiée par un intérêt thérapeutique[131]. la circoncision non thérapeutique ne rentre pas explicitement dans cette catégorie, il n’existe pas encore de jurisprudence bien définie sur ce point, mais, à ce jour, des médecins n’ont jamais été blâmés pour avoir pratiqué une circoncision rituelle à la condition cependant, qu’ils ait demandé explicitement l’autorisation des deux parents. Avoir l’autorisation d’un seul est sanctionné[132]. En outre, comme dans tout acte médical, le médecin est tenu d’informer les parents de l’enfant de toutes les suites, notamment du caractère irréversible de l’intervention. Même le médecin agréé par les autorités religieuses pour pratiquer en qualité de mohel des actes de circoncision rituelle peut être jugé responsable des dommages causés à l’enfant[133].

En dehors de ces cas, les problèmes, pour les médecins sont plus d’ordre éthique que judiciaire. Si l’on s’en tient à l’article 41 du code de déontologie, un médecin ne devrait pas pratiquer une telle intervention puisqu’elle porte atteinte à l’intégrité physique. « Or, on le sait, nombre de circoncisions sont pratiquées dans le secret des cabinets médicaux ou dans des services hospitaliers, avec l’accord des parents et dans les règles de l’art. Et cela sans qu’elles fassent l’objet de poursuites pénales », reconnaissait le Dr Bertrand Leriche[134].

Risques juridiques pour les parents

Trois origines de plaintes peuvent être enregistrées :

  • l’État peut porter plainte, si les parents ou un tiers non médecin, comme un rabbin ou un imam, a pratiqué la circoncision. Si la circoncision est reconnue comme acte médical, le motif de la plainte consiste alors en exercice illégal de la médecine.
  • l’enfant peut porter plainte, si, adulte, il estime que cet acte irréversible a porté atteinte à son libre arbitre.
  • un des parents peut porter plainte contre l’autre parent s’il estime que la circoncision a été effectué contre son gré.
Plainte pour exercice illégal de la médecine

Les actes religieux comme la circoncision n’ont aucune valeur thérapeutique. : «  Les tribunaux se refusent donc à poursuivre pour exercice illégal de la médecine les empiriques qui font usage de moyens de cure dont le seul bon sens doit montrer l’inefficacité *Jura vigilantibus, non dormientibus prosunt* (Les droits profitent aux éveillés, non aux endormis)[135],[136] »

Si, donc en théorie, ce genre de plainte est possible, dans la pratique, Florence Meilhac, avocate ayant plaidé ce type de cause, déclare : « Il y a tolérance coutumière du droit français en raison du fait religieux. On n’a jamais vu un rabbin, un parent ou un pratiquant musulman être traîné devant des juges pour avoir pratiqué une circoncision[137] ». Mais en 2010, en cas de risque létal pour le bébé, la jurisprudence pourrait évoluer suite à un procès[138] en cours à Lille. Il s’agit d’une circoncision rituelle pratiquée par un Syrien ayant des diplômes médicaux étrangers mais non inscrit au Conseil de l’Ordre. Cette circoncision a mal tourné sur un bébé de 15 jours qui a dû être hospitalisé. Le CHU sauve de justesse le bébé[139]. Les débats montrent bien le flou dans la jurisprudence actuelle. Le président du tribunal condamne : « En France, la circoncision est un acte médical et uniquement dans un cadre thérapeutique. La loi ne prévoit pas que la circoncision puisse être pratiquée pour d’autres raisons, y compris religieuses. On ne peut que constater une espèce de tolérance »[140]. À l’opposé, le procureur requiert la relaxe évoquant une « pratique coutumière non assimilable à un acte médical ». Le prévenu est alors relaxé, mais le supérieur du procureur fait appel de ladite relaxe. La Cour d’appel de Douai confirme la relaxe le 15 juin 2010, la famille du bébé, espère dorénavant convaincre le procureur général de se pourvoir en cassation.

Plainte pour atteinte au libre arbitre

Aux États-Unis, des parents ont subi des plaintes de leurs enfants, devenus adultes[141],[142],[143]. Ces enfants reprochent à leurs parents de ne pas avoir respecté leur libre arbitre et demandent réparation. Ils obtiennent en général gain de cause. Les parents devant alors payer une forte amende permettant à l’enfant de réaliser une très onéreuse opération de chirurgie esthétique : la restauration du prépuce. Le coût de cette opération est telle que cela expliquerait la chute du taux de circoncision de 90 % à 60 % dans les années 2000 puis dans les quatre dernières années passé de 56 % à 33 % [144]. En France, même si ce type de plainte est possible[145],[146], aucun cas n’est encore recensé. En Angleterre, un procès est cependant en cours et pourrait faire jurisprudence : « A test-case being brought by a 20-year-old man circumcised as a baby could, if successful, open the floodgates to claimants »[147].

Plainte pour exercice exclusif de l'autorité parentale

Dans plusieurs jugements, la Justice française insiste sur le fait que le consentement des deux parents doit être explicite. Dans un jugement d’avril 2005, par exemple, l’argument d’un père était que puisqu’il avait fait circoncire l’aîné de ses enfants, il pouvait faire de même avec le plus jeune, sans l’autorisation de la mère. Cet argument a été rejeté[148].

De même, un père soutenait que la mère catholique avait donné son consentement tacite à la circoncision en acceptant de vivre avec un musulman dont elle ne pouvait ignorer les traditions. La cour, puis la cour d’appel, ont rejeté ces arguments en précisant que la réciproque est vraie et que lui-même ne pouvait ignorer que la circoncision n’existe pas dans la religion catholique et qu’en France la femme est l’égale de l’homme. La cour relève « qu’il est inexact que la pratique soit courante en France » et aussi qu’en France « l’opinion majoritaire est défavorable à la circoncision »[149].

Le juge peut estimer que le fait de confier les jeunes enfants à leur père est préjudiciable à leurs intérêts, dès lors qu’il leur a imposé la circoncision[150] et il peut refuser à ce dernier tout droit de visite[151].

Débat sur l'éventuel prise en charge par la sécurité sociale de la circoncision

En principe, la circoncision rituelle n’est pas remboursée et donc ne coûte rien à la sécurité sociale. Dans les faits, la situation est plus complexe :

  • En cas de diagnostique de phimosis, la circoncision est prise en charge par l’assurance maladie sous le titre posthectomie. Lorsque son indication est rituelle la circoncision n’est pas prise en charge par l’assurance maladie. Elle revient entre 500 et 1 000 euros à la famille. Compte tenu de cet état de fait, nombre de circoncisions rituelles sont effectuées sous couvert d’une indication médicale car les familles ont tendance à beaucoup insister auprès du médecin voire à ne pas décalotter l’enfant pour qu’il développe un vrai phimosis impliquant la prise en charge par l’assurance maladie ce qui s’assimile à des détournements et des fraudes à l’assurance maladie. Cette fraude semble massive : 40 % des posthectomies sont pratiquées en Île-de-France. 77 % sur les régions : Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Comme il n’y a aucune raison que les phimosis soient plus nombreux qu’ailleurs, seule la fraude explique ces disparités géographiques[152].
  • Pour éviter ces frais, les circoncisions rituelles sont alors généralement effectuées hors des hôpitaux pour un coût bien moindre de 150 €[153] mais ils entraînent[154] un taux important de complications[155] : hémorragies, surinfections, plaies et mutilations du gland qui sont elles nécessairement prises en charge par la sécurité sociale et générant un surcoût pour l’assurance maladie.
  • La prise en charge initiale de toutes les circoncisions est estimée à 9 millions d’euros par an[156]. In fine cela pourrait se traduire par une diminution des coûts pour la sécurité sociale.
Roselyne Bachelot lui répond que « Le champ de l’assurance maladie défini par l’article L. 321-1 du code de la sécurité sociale couvre les soins nécessaires au maintien ou au rétablissement de l’état de santé des personnes. » et que « la circoncision rituelle pour motifs religieux n’entre pas dans ce cadre, de même que les actes médicaux pratiqués pour d’autres motifs personnels, esthétiques ou de confort »[158], « J’en appelle les médecins à leurs responsabilités. Il s’agit clairement d’une fraude à la Sécurité sociale quand c’est pour une indication religieuse qu’on se met sous le couvert d’une indication médicale », a insisté la ministre.
Face au tollé provoqué par sa question[159], Valérie Boyer fait savoir après coup[160] « qu’il n’a jamais été question d’une prise en charge totale par l’assurance maladie bien au contraire et en aucune façon dans notre pays laïc cela serait admissible. La volonté de Valérie Boyer est de révéler cette fraude inacceptable à l’assurance maladie et au principe de laïcité, et d’essayer qu’on y mette un terme. »

En Suède

La Suède, par une loi entrée en vigueur le 1er octobre 2001, autorise la circoncision avec les restrictions suivantes :

  • Un garçon de moins de deux mois peut être circoncis par un non médecin, pourvu qu’il ait obtenu une autorisation du Service de Santé.
  • Aucun enfant ne pourra être circoncis sans une analgésie délivrée par un médecin ou une infirmière en exercice.

Cette loi a été adoptée par le Parlement avec une majorité de 249 voix pour, 20 abstentions, et en l’absence de 70 députés. Aucune voix ne s’est élevée contre le projet, et 10 députés auraient souhaité une loi plus restrictive.

Le Conseil de la Communauté Juive de Stockholm désapprouve cette loi la jugeant trop restrictive[161].

En Finlande

Le tribunal de Turku a, sur réquisition du ministère public qui considère la circoncision comme toute autre mutilation, condamné une mère musulmane pour la circoncision de son fils sans le consentement du père[162],[163]. Une plainte est en cours contre la pratique de la Brit Mila faite par les rabbins. « Selon les plaignants, cette pratique irait à l’encontre de la loi finlandaise. La petite communauté juive de Finlande est inquiète et cela suscite également quelques craintes et appréhensions dans d’autres communautés de pays européens où l’on craint qu’elle ne fasse effet boule de neige[164] ».

États-Unis et Canada

Des mouvements pour l’intégrité génitale, parfois désignés du terme générique « intactiviste », qui sont apparu surtout aux États-Unis, considèrent que puisque l’ablation du prépuce induit une perte de fonctions sexuelles, elle nuit au bien-être de l’homme et il fait valoir que la circoncision génère une souffrance physique et morale réelles chez certaines personnes. Ils estiment donc que le prépuce n’est pas « un bout de peau superflu » dans l’anatomie masculine et que la circoncision constitue une mutilation de tissus sexuels sains et fonctionnels, une véritable violation du droit à l’intégrité corporelle, lorsqu’elle est pratiquée avant l’âge de la majorité.

Des associations contre la circoncision envoyèrent une proposition de loi afin d’interdire la circoncision des mineurs auprès du Congrès des États-Unis qui ne reçut l’aval d’aucun sénateur. « Leur lobbying a contribué toutefois à la suppression du remboursement des circoncisions néonatales dans certains États, notamment sur la côte ouest, ainsi qu’au Canada ». Selon les opposants à la circoncision, celle-ci ne serait justifiable médicalement que s’il n’existait pas de solutions de remplacement moins invasives et si la vie du patient était en jeu[165].

Les militants américains anti-circoncision (dits « inactivistes »), s'apprêtent à soumettre aux autorités de la ville de San Francisco un texte de loi visant à interdire la circoncision avant l'âge de 18 ans. Une pétition ayant déjà recueilli plus de 12 000 signatures leur permet, selon les règles électorales en vigueur en Californie, de faire soumettre à référendum cette proposition devant les électeurs de la ville, qui voteront le 8 novembre 2011[166] pour ou contre la circoncision. En cas d'adoption du texte, les peines encourues pour non-respect de la loi seraient de 1000$ d'amende et jusqu'à un an de prison[167]. Le projet de loi est aujourd'hui en suspens, une juge américaine ayant interdit le référendum. Les militants ont cependant l'intention de faire appel de la décision[168].

Afrique du Sud

L’article 12 du Children’s Act 38 of 2005[96].

  • Interdit la circoncision de l’enfant mâle de moins de 16 ans
    • sauf lorsqu’elle a un but religieux
    • sauf lorsqu’elle est recommandée par un médecin dans un but médical
  • Fait dépendre la circoncision de l’enfant mâle de plus de 16 ans de son consentement sur la méthode prescrite, du respect d’une obligation de conseil, et du respect de la méthode prescrite.
  • Reconnait le droit de tout enfant mâle à refuser la circoncision, compte étant tenu de son âge, de sa maturité et de son stade de développement.

Conséquences

Diminution du plaisir sexuel

Les inquiétudes à propos du plaisir sexuel demeurent nombreuses. La circoncision peut diminuer le plaisir sexuel et rendre l’orgasme plus difficile à atteindre [169]. Le gland “à l’air libre” perdrait peut être de sa sensibilité. De plus, le prépuce lui-même étant richement innervé, la perte de cette peau réduirait le plaisir. D’autres disent au contraire, que puisque le gland serait moins sensible cela aiderait à prolonger le plaisir sexuel en prévenant l'éjaculation précoce (bien que les hommes circoncis aient aussi des problèmes d'éjaculation précoces[170]).

Perspectives psychanalytiques et conséquences psychologiques de la circoncision

Il convient de rester prudent quand il s’agit d’évaluer les conséquences psychologiques de la circoncision. Cette question touche au vécu et au ressenti individuel et ne saurait souffrir de généralisations.

  • Certain hommes circoncis considèrent leur état comme tout à fait normal,
  • D’autres sujets peuvent ne pas l’accepter ou s’en sentir diminués.

Il faut également distinguer le traumatisme que peut causer l’opération elle-même d’un mal-être que peut éventuellement entraîner l’état d’être circoncis. A. S. Neill envisage le cas où elle serait vécue comme une castration symbolique (Retour à Summerhill, Payot).

Controverses

Article détaillé : Controverses sur la circoncision.

Différents débats et oppositions se sont manifestés par rapport à la circoncision.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l (en)Male circumcision Global trends and determinants of prevalence, safety and acceptability[PDF], Document de l’OMS, publié en 2009.
  2. a, b, c, d et e Circoncision masculine : contexte, critères et culture, document de ONUSIDA, publié le 26 février 2007.
  3. a, b, c, d et e Le Royal Australasian College of Physicians indique que « In Australia, circumcision peaked at 85% prevalence in the 1950s and has declined since to between 10 and 20%. » et que « In Australia and New Zealand, the circumcision rate has fallen in recent years and it is estimated that currently 10-20% of newborn male infants are circumcised. » "Circumcision Of Infant Males", septembre 2010.
  4. a, b, c, d, e et f Richters J, Smith AMA, de Visser RO, et al. Circumcision in Australia: prevalence and effects on sexual health. Int J STD AIDS 2006;17:547–54. http://ukpmc.ac.uk/abstract/MED/16925903/reload=0;jsessionid=C2CD393D8A78F362B8D915E53
  5. a, b, c et d Lawrenson RA (1991). "Current practice of neonatal circumcision in the Waikato". N Z Med J 104 (911): 184–5. PMID 1898442. Résumé disponible sur Publimed.
  6. a, b et c Data Tables — The Maternity Experiences Survey (MES) 2006–2007 Canadian Maternity Experiences Survey, Public Health Agency of Canada
  7. a, b, c et d Dave SS, Johnson AM, Fenton KA, et al. Male circumcision in Britain: findings from a national probability sample survey. Sex Trans Infect 2003;79:499-500.
  8. a, b, c et d National Hospital Discharge Survey, Circumcision Trends, by U.S.region 1980-2006.
  9. a, b, c et d Le taux de circoncision en 2009 aux États-Unis aurait chuté à 32,5 %. Ce chiffre a été présenté en juillet 2010 à la International AIDS Conference de Vienne par un chercheur américain travaillant pour l’État (« a federal health researcher »). Contactée par une journaliste du New York Times, la porte-parole des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies n'a pas confirmé le chiffre. Cependant, elle a indiqué qu'il existe une diminution du taux de circoncision en une décennie (« What we can tell you is that male infant circumcision rates have declined somewhat in this decade ») (en)U.S. Circumcision Rates on the Decline, New York Times, publié le 16 août 2010.
  10. a, b, c et d Circoncision : en Californie, l'avenir du prépuce en question
  11. a, b et c « By the closing decades of the 20th century, it had generally fallen out of favour except in cases of medical or religious necessity. » in « circumcision », Encyclopædia Britannica Ultimate Reference Suite 2010.
  12. a et b « Virtually all current policy statements from specialty societies and medical organizations do not recommend routine neonatal circoncision. » (en)Report 10 of the Council on Scientific Affairs (I-99):Neonatal Circumcision, 1999 AMA Interim Meeting: Summaries and Recommendations of Council on Scientific Affairs Reports, American Medical Association, 1999. Consulté le 13 juin 2006.
  13. a et b Circumcision inf infant males., Royal Australasian College of Physicians, septembre 2010
  14. a et b Medical Ethics Committee, « The law and ethics of male circumcision - guidance for doctors », British Medical Association, 2007
  15. a et b Non-therapeutic circumcision of male minors (2010), KNMG, 12 June 2010
  16. a et b La circoncision : De l’information pour les parents, Société canadienne de pédiatrie., 2004
  17. a et b « Circumcision policy statement. American Academy of Pediatrics. Task Force on Circumcision. », dans Pediatrics, vol. 103, no 3, 1999, p. 686–93 [lien PMID, lien DOI] :

    « Existing scientific evidence demonstrates potential medical benefits of newborn male circumcision; however, these data are not sufficient to recommend routine neonatal circumcision. In the case of circumcision, in which there are potential benefits and risks, yet the procedure is not essential to the child’s current well-being, parents should determine what is in the best interest of the child. »

     
  18. Association Française d'Urologie "POSTHECTOMIE"
  19. a, b et c « Nouvelles données sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences sur les politiques et les programmes » [PDF], consultation technique de l’OMS et de l’ONUSIDA, conclusions 7 : La circoncision aura les plus grandes retombées potentielles pour la santé publique dans les zones où le VIH est hyperendémique (c’est-à-dire quand la prévalence dans la population générale dépasse 15%), où le virus se propage principalement par voie hétérosexuelle et où une forte proportion (supérieure à 80%) des hommes n’est pas circoncise. Les avantages sur la santé publique seront également considérables dans les zones qui connaissent une épidémie généralisée de VIH (c’est-à-dire quand la prévalence dans la population générale est comprise entre 3% et 15%), où la transmission du virus est essentiellement hétérosexuelle et où relativement peu d’hommes sont circoncis.
  20. a et b « HIV estimates with uncertainty bounds 2009  » [xls], ONUSIDA, 2010, carte réalisée à partir des données d'ONUSIDA.
  21. a, b, c, d et e « La circoncision, moyen peu coûteux de prévention du sida », dans Nouvel Obs, 21 juillet 2010 [texte intégral]
    dépêche Reuters
     
  22. a, b et c Le Conseil national du sida français estime que la circoncision est « une modalité discutable de réduction des risques de transmission du VIH » qui souffre d'une « communication confuse », concluant que « la circoncision comme moyen de réduction des risques s’adresse uniquement aux pays à haute prévalence » et qu'elle n'est donc « pas applicable dans les pays du Nord » Rapport sur la circoncision : une modalité discutable de réduction des risques de transmission du VIH, 24 mai 2007
  23. a et b Voir, « Position des organismes de santé »
  24. a, b et c « La circoncision protège à 76 % - La mesure n'est efficace qu'en Afrique », dans Le Soir, 27 juillet 2011 [texte intégral] .
  25. (en)F.M. Hodges, « The ideal prepuce in ancient Greece and Rome: male genital aesthetics and their relation to lipodermos, circumcision, foreskin restoration, and the kynodesme. », dans The Bulletin of the History of Medicine, vol. 75, no 3, Fall 2001, p. 375–405 [lien PMID, lien DOI] .
  26. (en)P. Wrana, « Historical review: Circumcision », dans Archives of Pediatrics, vol. 56, 1939, p. 385–392  cité dans Joseph Zoske, « Male Circumcision: A Gender Perspective », dans texte intégral (page consultée le 14 juin 2006)] .
  27. (en) David L. Gollaher, Circumcision: a history of the world’s most controversial surgery, New York, NY, Basic Books, février 2000 (ISBN 978-0-465-04397-2) (LCCN 99040015), p. 53–72 .
  28. Wrana, P. (1939). "Historical review: Circumcision". Archives of Pediatrics 56: 385–392, cité par : Zoske, Joseph (Winter 1998). "Male Circumcision: A Gender Perspective". Journal of Men’s Studies 6 (2): 189–208.
  29. F.M. Hodges, « The ideal prepuce in ancient Greece and Rome: male genital aesthetics and their relation to lipodermos, circumcision, foreskin restoration, and the kynodesme », dans The Bulletin of the History of Medicine, vol. 75, no 3, Fall 2001, p. 375–405 [lien PMID, lien DOI] .
  30. Hérodote, Histoire, vol. II,37 [lire en ligne] 
  31. Cela est délicat en ce qui concerne la verge, si ce n’est de supposer que les gens soient nus.
  32. Français et hébreu sur Sefarim.
  33. (en)Site web du mouvement.
  34. L’Église catholique de rite romain, depuis la réforme liturgique opérée sous Jean XXIII a mis l’accent sur une fête romaine de la Vierge Marie tombant le même jour et aussi ancienne que celle de la Circoncision, en conservant cependant la lecture du même passage évangile (Luc II, 21). Mais cette réforme, d’ailleurs refusée par les traditionalistes, a perdu en 2007 son caractère obligatoire, par décision de Benoît XVI.
  35. ATILF - Dictionnaires d’autrefois : La fête de la Circoncision, ou simplement La Circoncision, Le jour où l’on célèbre la circoncision de Jésus. La circoncision est le premier jour de l’année.
  36. Voir cette page.
  37. un pays d’outre-mer à majorité chrétienne (mais où la répartition des confessions est de type « américain »), la super incision ou supercision est également généralisée dans les tous les milieux à dominante autochtone, pratiquants ou non. Elle y est considérée comme le pilier de l’identité masculine et l’état de non circoncision fournit, pour les hommes, les premières insultes contre les éléments allochtones.
  38. Galeries d’images mises en ligne par l’l’Institut de recherche et d’histoire des textes et par le diocèse de Nanterre.
  39. Chapitre 3, 4e partie « Al-amr bi al-Ma‘ruf », in Islam de John A. Williams, 1962.
  40. (en) P.C Remondino, History Of Circumcision, 1891 [lire en ligne], p. 65–69 .
  41. (en)Paige KE, « The Ritual of Circumcision », dans Human Nature, mai 1978, p. 40–48 [texte intégral] 
  42. (en)Female Circumcision: Indications and a New Technique.
  43. A remedy for masturbation which is almost always successful in small boys is circumcision. The operation should be performed by a surgeon without administering an anesthetic, as the brief pain attending the operation will have a salutary effect upon the mind, especially if it be connected with the idea of punishment. In females, the author has found the application of pure carbolic acid to the clitoris an excellent means of allaying the abnormal excitement. (John Harvey Kellogg, M.D. Treatment for Self-Abuse and its Effects, 1888, p. 295).
  44. (en)Edgar J Schoen, « Should newborns be circumcised? Yes », dans Can Fam Physician, vol. 53, no 12, December 1, 2007, p. 2096–8, 2100–2 [texte intégral, lien PMID (pages consultées le 2008-05-02)] .
  45. (en)Marilyn Fayre Milos, « Circumcision: A medical or a human rights issue? », dans Journal of Nurse-Midwifery, vol. 37, no 2 S1, March–April 1992, p. S87–S96 [texte intégral, lien PMID, lien DOI (pages consultées le 6 avril 2007)] .
  46. Sous l’influence américaine, la circoncision est aujourd’hui majoritairement pratiquée dans deux pays asiatiques qui ne sont pas musulmans, la Corée du Sud et les Philippines. (en)Ku, J H, « Circumcision practice patterns in South Korea: community based survey », dans Sex Transm Inf, vol. 79, no 1, 2003, p. 65–67 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] .
  47. http://www.princess-diana.com/diana/diana-news/diana_news.php?subaction=showfull&id=1291055107&archive=&start_from=&ucat=7&
  48. (en)Tasmania Law Reform Institute Non-Therapeutic Male Circumcision [PDF], Issues Paper, no 14, 2009. (p. 14)
  49. (en)Diamond, Milton, « Sexual Behavior in Pre Contact Hawai‘i: A Sexological Ethnography », dans Revista Española del Pacifico, no 16, 2004, p. 37–58 [texte intégral] .
  50. (en)Boyle, G and Ramos, S (2000). Ritual and Medical Circumcision among Filipino boys: Evidence of Post-traumatic Stress Disorder, Humanities & Social Sciences papers, Bond University (p. 5).
  51. Frisch M, Lindholm M, Grønbæk M, « Male circumcision and sexual function in men and women: a survey-based, cross-sectional study in Denmark. », dans Int J Epidemiol., vol. Epub ahead of print, juin 2011 [texte intégral, lien PMID] 
  52. Kigozi G, Lukabwe I, Kagaayi J, et al., « Sexual satisfaction of women partners of circumcised men in a randomized trial of male circumcision in Rakai, Uganda », dans BJU Int., vol. 104, no 11, juin 2009, p. 1698–701 [lien PMID, lien DOI] 
  53. (en)Recent Medical Studies on Circumcision, Circumcision Resource Center, modifié le 8 janvier 2008.
  54. étude allant dans le sens d’une conservation de la sensibilité, datant du 27 juillet 2007.
  55. S Masood, « Penile sensitivity and sexual satisfaction after circumcision: are we informing men correctly? », dans Urol Internationalalis, vol. 75, no 1, 2005, p. 62–6 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] 
  56. Krieger JN, Mehta SD, Bailey RC, et al., « Adult Male Circumcision: Effects on Sexual Function and Sexual Satisfaction in Kisumu, Kenya », dans The journal of sexual medicine, vol. 5, no 11, août 2008, p. 2610–22 [lien PMID, lien DOI] 
  57. S Collins, « Effects of circumcision on male sexual function: debunking a myth? », dans Journal of Urology, vol. 167, no 5, 2002, p. 2111–2112 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] 
  58. G Kigozi, « The effect of male circumcision on sexual satisfaction and function, results from a randomized trial of male circumcision for human immunodeficiency virus prevention, Rakai, Uganda », dans BJU International, vol. 101, no 1, janvier 2007, p. 65–70 [texte intégral [PDF], lien PMID, lien DOI] 
  59. DaiSik Kim, « The effect of male circumcision on sexuality », dans BJU International, vol. 99, no 3, mars 2007, p. 619–622 [texte intégral [PDF], lien PMID, lien DOI] 
  60. (en)[PDF]Fact sheet on male circumcision, daté du 26 juillet 2005.
  61. (en)Report 10 of the Council on Scientific Affairs (I-99):Neonatal Circumcision, 1999 AMA Interim Meeting: Summaries and Recommendations of Council on Scientific Affairs Reports, American Medical Association, 1999. Consulté le 13 juin 2006.
  62. (en)George W., M.D. Kaplan, « Complications of Circumcision », dans Urologic Clinics of North America, vol. 10, no 3, August 1983, p. 543–549 [texte intégral, lien PMID (pages consultées le 29 septembre 2006)] .
  63. (en)Gesundheit, « Neonatal genital herpes simplex virus type 1 infection after Jewish ritual circumcision: modern medicine and religious tradition. », dans Pediatrics, vol. 114, no 2, 2004, p. e259–63 [lien PMID, lien DOI] .
  64. (en) R.A. Yegane, « Late complications of circumcision in Iran », dans Pediatr Surg Int, vol. 22, no 5, May 2006, p. 442–445 [lien PMID, lien DOI] .
  65. (en)D.M Griffiths, « A prospective survey of the indications and morbidity of circumcision in children », dans Eur Urol, vol. 11, no 3, 1985, p. 184–7 [lien PMID] .
  66. a et b (en)R.S. Van Howe, « Incidence of meatal stenosis following neonatal circumcision in a primary care setting », dans Clin Pediatr (Phila), vol. 45, no 1, 2006, p. 49–54 [lien PMID, lien DOI] .
  67. (en)Angel, C.A., « Meatal stenosis », eMedicine, 12 juin 2006. Consulté le 7 septembre 2008.
  68. (en)Stenram A, Malmfors G, Okmian L, « Circumcision for phimosis: a follow-up study », dans Scand. J. Urol. Nephrol., vol. 20, no 2, 1986, p. 89–92 [lien PMID, lien DOI] .
  69. (en)Eason, J D, « Lesson of the Week: Male ritual circumcision resulting in acute renal failure », dans BMJ, vol. 309, no 6955, 1994, p. 660 [texte intégral, lien PMID] .
  70. (en)Ly, Linh, « Acute venous stasis and swelling of the lower abdomen and extremities in an infant after circumcision », dans Canadian Medical Association Journal, vol. 169, no 3, 2003, p. 216 [texte intégral, lien PMID] .
  71. (en)Post-circumcision carcinoma of the penis. I. Clinical aspects. J Urol. 1986.
  72. (en)The American Journal of Surgical Pathology - Abstract: Volume 28(1) January 2004 p. 115-125 Leiomyosarcoma of the Penis: A Clinicopathologic Study of 14 Cases With Review of the Literature and Discussion of the Differential Diagnosis.
  73. (en)CIRP.org.
  74. (en)Esen, « Concealed penis: rare complication of circumcision. », dans Urologia internationalis, vol. 66, no 2, 2001, p. 117–8 [lien PMID, lien DOI] .
  75. (en)CIRP.org
  76. (en)CIRP.org.
  77. (en)K. O’Hara, « The effect of male circumcision on the sexual enjoyment of the female partner », dans BJU International, vol. 83, no Supplement 1, January 1999, p. 79–84 [texte intégral [PDF], lien PMID, lien DOI] .
  78. (en)Gillian A. Bensley, « Effects of male circumcision on female arousal and orgasm », dans New Zealand medical journal, vol. 116, no 1181, September 2003, p. 595–596 [texte intégral, lien PMID] .
  79. « There is no convincing evidence that circumcision is useful or necessary in terms of prevention or hygiene. »Non-therapeutic circumcision of male minors (2010), KNMG, 12 June 2010
  80. « Circumcision has been suggested as an effective method of maintaining penile hygiene since the time of the Egyptian dynasties, but there is little evidence to affirm the association between circumcision status and optimal penile hygiene. » "Circumcision policy statement. American Academy of Pediatrics. Task Force on Circumcision". Pediatrics 103 (3): 686–93. March 1999. http://pediatrics.aappublications.org/cgi/content/abstract/103/3/686
  81. (en)THE SEPARATION OF THE PREPUCE IN THE HUMAN PENIS, Glenn A. Deibert, The Daniel Baugh Institute of Anatomy, Jefferson Medical College.
  82. Touche pas à mon prépuce !!!, Marc Zaffran, médecin généraliste.
  83. (en)Treatment of phimosis with topical steroidsand foreskin anatomy, Tatiana C. Marques, Francisco J.B. Sampaio, Luciano A. Favorito, Urogenital Research Unit, State University of Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, RJ, Brazil.
  84. (en)Circumcision Policy Statement, Pediatrics vol. 103 No. 3 March 1999, p. 686-693.
  85. « Male circumcision for prevention of heterosexual acquisition of HIV in men. », Siegfried N, Muller M, Deeks JJ, Volmink J., avril 2009.
  86. (en)More circumcised men are HIV positive.
  87. Bertrand Auvert, La Recherche, no 392, décembre 2005, p. 23.
  88. SIDA et circoncision : Espoir trompeur.
  89. (en) S Kalichman, « Circumcision for HIV Prevention: Failure to Fully Account for Behavioral Risk Compensation », dans PLoS Medicine, vol. 4, no 3, 27 mars 2007, p. e138 [texte intégral, lien PMID, lien DOI (pages consultées le 8 octobre 2008)] .
  90. (en)Lawrence W Green, « Male circumcision is not the vacine we have been waiting for », dans Future HIV therapy, vol. 2, no 3, mai 2008, p. 193–199 [texte intégral [PDF], lien DOI] .
  91. Sida : circonspection avec la circoncision, RFI, publié le 14 décembre 2006.
  92. Fichier audio, sur RRI (2).
  93. Document de l’OMS sur la circoncision [PDF].
  94. (en)Swaziland: Circumcision gives men an excuse not to use condoms.
  95. (en) Mcallister RG, Travis JW, Bollinger D, Rutiser C, Sundar V, « The cost to circumcise Africa », dans International Journal of Men’s Health (en), Men’s Studies Press, vol. 7, no 3, Fall 2008, p. 307–316 (ISBN 1532-6306 (Print) 1933-0278 (Online)) [texte intégral, lien DOI] .
  96. a, b et c (en)[PDF] Government Gazette, 19 juin 2006.
  97. La circoncision néonatale n’a pas encore pris du terrain, AllAfrica.com, publié le 8 octobre 2010.
  98. (en)Malawi rules out circumcision for Aids prevention, Mail & Guardian Online, publié le 16 septembre 2010.
  99. Tobian AA, Serwadda D, Quinn TC, (en)Male circumcision for the prevention of HSV-2 and HPV infections and syphilis, New Eng J Med, 2009;360:1298-1309.
  100. (en)Wallerstein E, « Circumcision. The uniquely American medical enigma », dans Urol. Clin. North Am., vol. 12, no 1, février 1985, p. 123–32 [lien PMID] 
  101. http://www.cancer.org/Cancer/PenileCancer/DetailedGuide/penile-cancer-risk-factors
  102. (en)What Are the Risk Factors for Penile Cancer?, American Cancer Society, 31 mai 2006.
  103. (en)Can Penile Cancer Be Prevented?, American Cancer Society, 31 mai 2006.
  104. a, b, c et d (en) Castellsagué, X, « Chlamydia trachomatis infection in female partners of circumcised and uncircumcised adult men », dans Am J Epidemiol, vol. 162, no 9, 2005, p. 907–916 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] .
  105. Sondage TNS sur la circoncision en France.
  106. (en)Frisch, M, « Falling incidence of penis cancer in an uncircumcised population (Denmark 1943-90) », dans BMJ, vol. 311, no 7018, 2 December 1995, p. 1471 [texte intégral, lien PMID] .
  107. (en) Cultural Male Circumcision Report of Committee 2004/2005, (Irish) Department of Health and Children.
  108. (en) Ku, J H, « Circumcision practice patterns in South Korea: community based survey », dans Sex Transm Inf, vol. 79, no 1, 2003, p. 65–67 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] .
  109. La vidéo de la circoncision est disponible sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=rm3YFKGUABA
  110. Australie-Méridionale étant le dernier État australien à interdire cette pratique en 2007. (en)Public hospitals ban circumcision, The Australian (12 novembre 2007)..
  111. La transgression verbale en Océanie: le cas du tahitien et du nengone, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie, par Alexandre Juster
  112. Le blog de la circoncision en Polynésie
  113. ONUSIDA
  114. Circoncision, le sacrifice du prépuce, SexandThink
  115. (en) Questions and answers: NIAID-sponsored adult male circumcision trials in Kenya and Uganda, National Institute of Allergy and Infectious Diseases, 2006.
  116. http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?tool=pmcentrez&artid=1489185
  117. a et b (en)Williams, B G, « The potential impact of male circumcision on HIV in sub-Saharan Africa », dans PLos Med, vol. 3, no 7, 2006, p. e262 [lien PMID, lien DOI] .
  118. (en)CRIN - Violence Study - SOUTH AFRICA: Clamping down on botched circumcisions.
  119. (en)SOUTH AFRICA: Clamping down on botched circumcisions, IRIN In-Depth (1er août 2007)..
  120. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/en-afrique-du-sud-l-espoir-de-la-circoncision-contre-le-sida_895383.html
  121. http://www.poz.com/articles/circumcision_risk_HIV_1_18422.shtml
  122. (en) Laumann, EO, « Circumcision in the United States », dans JAMA, vol. 277, no 13, 1997, p. 1052–1057 [lien PMID, lien DOI] .
  123. (en)Recommandation de 1999 sur le site internet de l’American Academy of Pediatrics.
  124. (en)« American Academy of Pediatrics: circumcision policy statement », dans Pediatrics, vol. 103, no 3, 1999, p. 686–693 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] .
  125. (en)Data Tables - The Maternity Experiences Survey (MES) 2006-2007 Canadian Maternity Experiences Survey, Public Health Agency of Canada
  126. (en)Lajous, M, « Human papillomavirus link to circumcision is misleading (author’s reply) », dans Cancer Epidemiol Biomarkers Prev, vol. 15, no 2, 2006, p. 405–6 [lien PMID, lien DOI] .
  127. (fr)article 222-1.
  128. (fr)Cass. Crim., 20 août 1983.
  129. (fr)Art. 16-1 du code civil chacun a droit au respect de son corps.
  130. (fr)La Circoncision, Isabelle CORPART, Maître de conférences en droit privé à l’Université de Haute Alsace, Centre de Documentation Multimedia en Droit Médical, droit.univ-paris5.fr, mis à jour le 26 octobre 2004. Consulté le 2 octobre 2010.
  131. (fr)Droit médical : étude sur « Les violences volontaires à l’occasion de l’activité médicale » (3e partie). Notons toutefois que celle-ci ne mentionne pas explicitement le terme « circoncision » pas plus que d’autres mais traite bien des actes relatifs à la sphère génitale en général.
  132. (fr)Jurisprudence :
    • TGI Paris, 6 novembre 1973
    « La circoncision est qualifiée d’acte usuel de l’autorité parentale »
    • CA Paris, 29 septembre 2000
    « Refus de qualification d’acte usuel.
    La responsabilité d’un père doit être retenue dès lors qu’il est établi qu’il a profité de l’exercice de son droit d’hébergement pour prendre la grave décision de faire procéder, à des fins rituelles, à la circoncision de l’enfant du couple, sans avoir recueilli l’assentiment de la mère et alors que cet acte chirurgical ne s’imposait pas d’après les certificats médicaux versés au dossier.
    Doit être retenue la responsabilité du médecin qui, s’étant contenté du consentement d’un seul parent pour procéder sur l’enfant mineur une circoncision à des fins rituelles, a agi avec une légèreté blâmable. »
    • Cour d’appel de Rennes, Chambre 6 ; 4 avril 2005, no 04/04000
    « Il ressort des dispositions des articles 372 et 373-2-1 du Code Civil, que les père et mère exercent en commun l’autorité parentale, sauf décision judiciaire confiant l’exercice de l’autorité parentale à l’un des parents si l’intérêt de l’enfant le commande. En l’espèce, la mère est déboutée de sa demande d’exercice exclusif de l’autorité parentale au seul motif que le père a fait circoncire l’aîné des enfants et envisage de procéder de même avec le plus jeune. L’exercice en commun de autorité parentale permettra à la mère de refuser qu’une telle intervention soit pratiquée, dès lors que la circoncision n’est pas un acte usuel au sens de l’article 372-2 du Code Civil, mais un acte important et unique dans la vie de l’enfant nécessitant l’accord des deux parents. »
  133. (fr)Responsabilité du médecin pour nécrose irréversible de la plus grande partie de la verge, due selon l’expert à un défaut de surveillance des suites de l’intervention.
  134. Dr Bertrand Leriche conseiller ordinal, dans le Bulletin de l’Ordre no 8 d’octobre 2005.
  135. (fr)[PDF]Jura vigilantibus non dormientibus prosunt - Les droits profitent aux éveillés, non aux endormis
  136. (fr)Le défi magique Par Jean-Baptiste Martin,François Laplantine,Massimo Introvigne sur books.google.fr
  137. (fr)Circoncision : tergiversations judiciaires autour de la mise en danger d’un bébé, La Voix du Nord, publié le 16 juin 2010. Consulté le 3 octobre 2010.
  138. (fr)La circoncision tourne mal sur www.nordeclair.fr. Consulté le 9 octobre 2010.
  139. « À une demi-heure près, il était mort », rappelle Abderrahmane Hammouch, l’avocat des parents.
  140. (fr)La circoncision est-elle illégale ? sur www.lavoixdunord.fr. Consulté le 10 octobre 2010.
  141. (en)Should Circumcision be for Adults Only? sur www.mgmbill.org. Consulté le 10 octobre 2010.
  142. (en)Circumcision Attempt - Father sentenced to three years sur /www.cirp.org. Consulté le 10 octobre 2010.
  143. (en)Jury Awards $2.3 Million for Botched Circumcision sur www.law.com. Consulté le 10 octobre 2010.
  144. (en)Dans cet article, il est cependant décrit que les principaux facteurs qui expliquent cette chute rapide sont surtout les publications des pédiatres américains affirmant que les données actuelles ne sont pas suffisantes pour recommander la circoncision néonatale avec pour conséquence l’abandon du remboursement de cette opération par de plus en plus d’États.
  145. (fr)par Maître Caroline Gonzalez sur ame.enfant.org.free.fr.
  146. (fr)Thèse de doctorat de Maître Caroline Gonzalez, Circoncision et excision des mineurs de la politique criminelle à la prévention sociale [PDF] sur enfant.ovh.org.
  147. (en)Ritual circumcisions ‘illegal’ sur www.mirror.co.uk.
  148. * Cour d’appel de Rennes, Chambre 6 ; 4 avril 2005, no 04/04000
    « Il ressort des dispositions des articles 372 et 373-2-1 du Code Civil, que les père et mère exercent en commun l’autorité parentale, sauf décision judiciaire confiant l’exercice de l’autorité parentale à l’un des parents si l’intérêt de l’enfant le commande. En l’espèce, la mère est déboutée de sa demande d’exercice exclusif de l’autorité parentale au seul motif que le père a fait circoncire l’aîné des enfants et envisage de procéder de même avec le plus jeune. L’exercice en commun de l'autorité parentale permettra à la mère de refuser qu’une telle intervention soit pratiquée, dès lors que la circoncision n’est pas un acte usuel au sens de l’article 372-2 du Code Civil, mais un acte important et unique dans la vie de l’enfant nécessitant l’accord des deux parents. »
  149. (fr)Circoncision masculine, circoncision féminine: débat religieux, médical ... Par Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh, Linda Weil-Curiel sur books.google.fr
  150. (fr)Le père a profité de son droit d’hébergement pour faire pratiquer la circoncision, à l’insu de la mère.
  151. (fr)Cass. Civ. 1, 24 octobre 2000 - Bull. civ., I, no 262.
  152. (fr)[PDF]la circoncision rituelle peut-elle être pratiquée dans un hôpital public ? sur enfant.ovh.org. Consulté le 10 octobre 2010.
  153. (fr)La circoncision bientôt remboursée par la Sécurité sociale ? sur www.islamenfrance.fr. Consulté le 10 octobre 2010.
  154. (fr)Prise en charge par la sécurité sociale sur questions.assemblee-nationale.fr. Consulté le 10 octobre 2010.
  155. (fr)Les complications de la circoncision sur www.circoncision.info. Consulté le 10 octobre 2010.
  156. Congrès annuel de 2006 de l’association française des urologues.
  157. Question écrite no 30856 de Mme Valérie Boyer (UMP - Bouches-du-Rhône), Assemblée nationale, modifié le 18 mai 2010.
  158. (fr)« Pas question de rembourser la circoncision » pour raison religieuse, 7sur7.be, publié le 19 août 2009.
  159. (fr)Circoncision : une députée UMP veut nous faire tous payer pour couper un bout de zizi proprement !, par Brigitte Bré Bayle, sur le site de Riposte laïque, publié le 9 février 2009.
  160. (fr)Circoncision « rituelle » : Halte à la manipulation politique - Valérie Boyer et l’UMP n’ont jamais souhaité rembourser la circoncision « Rituelle » au contraire, par Julien Ravier, collaborateur parlementaire de Mme Valérie Boyer, députée de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, publié le 17 février 2009 sur le blog de La Droite Libre.
  161. (fr)Communiqué du Conseil de la Communauté juive de Stockholm, traduction 22 juillet 2001.
  162. (en)Helsingin Sanomat - International Edition - Home.
  163. (fr)février 2007 - La France en Finlande.
  164. (fr)Les Finlandais n’acceptent plus les rituels juifs !, JSS News, publié le 10 janvier 2010.
  165. (en)Genital Inegrity, Neil Peterson, juin 2004, studentsforgenitalintegrity.org.
  166. http://jssnews.com/2011/06/24/musulmans-et-juifs-unis-pour-soutenir-la-circoncision-a-san-francisco/
  167. http://www.juritravail.com/Actualite/arbitrage-reglement-conflits/Id/8318 Maitre Sabine Sultan décrit ici sur quelles bases juridiques vont se porter les débats
  168. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/29/97001-20110729FILWWW00344-usa-debat-sur-la-circoncision-a-sf.php
  169. oxfordjournals.org,Conclusions Circumcision was associated with frequent orgasm difficulties in Danish men and with a range of frequent sexual difficulties in women, notably orgasm difficulties, dyspareunia and a sense of incomplete sexual needs fulfilment.
  170. http://www.tasante.com/article/lire/508/

Bibliographie

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Lien externe


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Circoncision de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужен реферат?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • circoncision — [ sirkɔ̃sizjɔ̃ ] n. f. • 1190; lat. ecclés. circumcisio ♦ Ablation totale ou partielle du prépuce. Circoncision d un bébé ayant un phimosis. Spécialt Ablation rituelle pratiquée sur les jeunes garçons juifs et musulmans. Circoncision de Jésus… …   Encyclopédie Universelle

  • circoncision — CIRCONCISION. s. f. L action par laquelle on circoncit. La circoncision étoit ordonnée dans l ancienne Loi. La circoncision des Juifs. [b]f♛/b] On appelle La Fête de la Circoncision, Le jour où l on célèbre la Circoncision de Notre Seigneur, qui… …   Dictionnaire de l'Académie Française 1798

  • circoncision — Circoncision. s. f. v. L action par laquelle on circoncit. La circoncision de l ancienne loy. la circoncision des Juifs. la Feste de la Circoncision. On dit fig. & en termes de devotion. La circoncision du coeur. la circoncision des levres, pour… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • circoncision — Circoncision, f. acut. Est l acte de la taille et est general et approprié à la circoncision du prepuce envers les Juifs, tantost se prend pour le Judaisme, c est pour la gent d iceluy, voyez, Prepuce …   Thresor de la langue françoyse

  • CIRCONCISION —     Lorsque Hérodote raconte ce que lui ont dit les barbares chez lesquels il a voyagé, il raconte des sottises; et c est ce que font la plupart de nos voyageurs: aussi n exige t il pas qu on le croie, quand il parle de l aventure de Gigès et de… …   Dictionnaire philosophique de Voltaire

  • CIRCONCISION — s. f. Action de circoncire. La circoncision était ordonnée dans l ancienne loi. La circoncision des Juifs.   La fête de la Circoncision, ou simplement La Circoncision, Le jour où l on célèbre la circoncision de Notre Seigneur. La circoncision est …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • CIRCONCISION — n. f. Action de circoncire. La circoncision était ordonnée dans l’Ancienne Loi. La circoncision des Juifs. La fête de la Circoncision, ou simplement la Circoncision, Le jour où l’on célèbre la circoncision de Notre Seigneur. La Circoncision est… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • circoncision — (sir kon si zion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f. 1°   Action d exciser le prépuce. La circoncision est en usage chez les Juifs et chez les musulmans.    Pierre de circoncision, pierre taillée en couteau, dont les Juifs se servent pour… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • circoncision — (n.f.) Excision pratiquée en totalité ou en partie à l endroit du prépuce. Elle est de moins en moins populaire aujourd hui, exception faite des rituels judaïques. *** Terme à la fois médical et du domaine public définissant, mot à mot, la… …   Dictionnaire de Sexologie

  • Circoncision pharaonique — Circoncision Pénis humain circoncis, au repos. La circoncision ( …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”