Châteauneuf-de-Mazenc

Châteauneuf-de-Mazenc

Châteauneuf-de-Mazenc est un village médiéval (Castrum Novum Dalmaceni) assis à mi-coteau du côté ouest de la colline.

Son ancien château, situé au sommet de la colline, fut ruiné puis reconstruit et définitivement détruit aux environs de 1620. En 1866, le village de Châteauneuf comptait 125 maisons habitées, c'était un agglomérat de maisons, uniquement accessibles par d'étroites ruelles. Actuellement, il reste environ 80 maisons habitées dans Châteauneuf.

Ancienne commune de la Drôme, Châteauneuf est actuellement rattachée à La Bégude-de-Mazenc.

Vue générale de Châteauneuf-de-Mazenc depuis la plaine.

Sommaire

Histoire

Situation

Ce village se situe sur une route Nord-Sud assez importante nommée le « grand chemin ferrat », reliant les villes importantes du Nord Dauphiné et Genève à la Provence, évitant les villes sur le Rhône qui prélevaient sur les voyageurs et les marchandises des droits importants. Cette route servait également à la transhumance des troupeaux venant du sud et montant vers le Vercors.

Le village de Châteauneuf-de-Mazenc est bâti « en écharpe » sur une colline dominant la plaine de Montélimar et dénommée « la Valdaine ». Au sommet de cette colline, s'élevait un château fort qui n'a jamais été un château de résidence, aucun des seigneurs n'ayant habité habituellement le village, hormis le dernier, Mr De Ravel des Crottes, peu avant la Révolution. Ce château a été démoli dans les années 1620.

Vue en arrivant par le sud de Châteauneuf.

Moyen Âge

À ses origines, le village a été le fief des comtes de Valentinois. La baronnie a appartenu au fil des siècles au hasard d'achats, successions ou mariages à différentes familles, passant au XIVe siècle à la famille de Poitiers puis au XVe siècle aux Vesc, ensuite vendue à des magistrats de Grenoble, la famille de Renard, puis au début du XVIIe siècle elle fut apportée en dot à la famille d’Yse de Rosans toujours magistrats de Grenoble, qui le conserva jusqu'à la faillite de son dernier représentant Mr de Piollenc celui-ci saisi, fut obligé de vendre en 1769 à Mr De Ravel des Crottes qui établit sa résidence au château situé à la Bégude.

La Bégude était un hameau de Châteauneuf, situé au bord du Jabron, au carrefour de cette route Nord-Sud et de la route Montélimar Dieulefit. Ce hameau prit de plus en plus d’importance par les activités dues à la rivière : les moulins, tannerie, une auberge, de bonnes terres cultivables et irriguées. Le franchissement de la rivière se faisait tantôt par un pont souvent par le gué. Au Moyen Âge, la famille de Saint-Féréol y avait fait bâtir le château du Mas, que nous voyons encore de nos jours et qui connut son heure de gloire au début du XXe siècle en devenant la propriété du Président de la République Émile Loubet en 1903. Ce château qui n'était pas le château seigneurial a été acheté en 1665 par François d'Yse de Rosans, baron et seigneur de Châteauneuf, à Benjamen de Saint Féréol, Seigneur du Mas, dont la famille avait quitté la Bégude et son château depuis le début du siècle pour s'établir à Montélimar.

Au XVIIe siècle

Vestiges du Mur et d'une tour.

Après les guerres de religion, les murailles ceinturant le village furent de moins en moins entretenues, finissant par ne plus l'être du tout, cet entretien incombant au Seigneur, et financé par l'impôt du vingtain va conduire pour une bonne part à un procès que les habitants intentent contre leur Seigneur en 1697 et 1699, procès qu'ils perdront en première instance à Grenoble et en appel à Aix-en-Provence. Cet épisode laissera pour longtemps (jusqu’à la Révolution) aux habitants un ressentiment à l'encontre de leur Baron et Seigneur.

De tout temps dans la plaine un habitat dispersé a existé, permettant l'agriculture et surtout l'élevage des moutons qui fournissait la matière première (la laine) à l’artisanat qui apportait de l’argent aux habitants. La taille du bétail de 1560 dénombre 1 718 brebis et 1 600 en 1655. En effet, les XVIe et XVIIe siècles furent les siècles des drapiers, cardeurs de laine, foulonniers ou parandiers dans leurs moulins et fabriquant un drap assez fruste (la sarge ou sargette). Assez fruste puisqu'il n'y avait par exemple aucun teinturier, pas plus ici qu'à Dieulefit ou à Taulignan… Cet artisanat déclinera au début du XVIIIe siècle, la clientèle devenant plus exigeante quant à la qualité. Il sera remplacé par la sériciculture, et le développement de l'agriculture. Dès le début du XVIIe siècle dans les actes des notaires, on constate la plantation de mûriers dont la valeur marchande des feuilles parait très élevée.

Au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le hameau de la Bégude continue de se développer. Le château du Mas sera réhabilité après son achat en 1665. Au début du XVIIIe siècle, des aménagements intérieurs correspondant aux normes de confort de l'époque remplacent les trois grandes pièces voûtées médiévales du rez de chaussée par des appartements, l'étage n'étant pas aménagé, avec très peu d'ouvertures (décrit par l’inventaire réalisé lors de l’achat par François II d’Yse de Rosans). Malgré ces aménagements, ce château est resté dans ses murs et ses quatre tours du Moyen Âge. Les façades est et ouest, les « communs » et la chapelle aujourd'hui disparue datent de ce XVIIIe siècle. À l’époque romantique, la façade sud du château a été profondément remaniée avec ses créneaux, le percement d'une fenêtre centrale avec son balcon, son fronton, etc.

La révolution en 1790, lors du découpage départemental, fera de Châteauneuf de Mazenc un chef-lieu de canton, qui prendra le nom révolutionnaire de « Neuf Mazenc », avec sa justice de paix, jusqu’à la réorganisation de l’an VIII (1800) qui transféra cette qualité à Dieulefit.

Châteauneuf en 1950.

Après la Révolution

Le XIXe siècle vit s’amplifier la désertion des habitants de Châteauneuf, s’installant par commodité dans le hameau de la Bégude qui se développe. Tant et si bien qu’en 1894, après des dizaines d'années tumultueuses, l’ancien hameau La Bégude se verra consacré chef-lieu de la commune qui prendra un nouveau nom alliant celui du hameau à celui de l’ancien village : La Bégude de Mazenc.

À cette époque, l’agriculture et les trois usines de moulinage font la fortune du village.

Au début du XVIIIe siècle la population, grâce aux feuilles d’impôts de la capitation, peut s’estimer entre 800 et 900 habitants et montera jusqu’à 1 800 habitants au XIXe. Elle doit se situer aujourd’hui près de 1 400 habitants.

Lieux remarquables

Église Saint-Pierre-aux-Liens

Cette église est située à la porte Sud de Châteauneuf. Elle est de style roman et remplace la précédente qui avait le même patronage, Saint-Pierre-aux-Liens. Cette première église avait été rasée par les troupes de Raymond de Turenne à la toute fin du XIVe siècle. C'était pendant la guerre de Cent ans à l'époque où les troupes désœuvrées pendant les trêves hivernales ou les longues trêves entre les épisodes de guerre, commettaient plus de ravages que la guerre elle-même. Ces « capitaines avec leurs hommes » qui n'étaient plus soldés pendant « la paix » se payaient sur l'habitant ou en profitaient pour régler des affaires personnelles. C'était l'époque des grandes compagnies.

Clocher de la chapelle

Histoire

L'église actuelle fut érigée au début du XVe siècle sur les terrains appartenant pour partie aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Le Poët-Laval), et à divers particuliers. Le 29 juillet 1399, Jacques Bedot, prieur de Gigors (prieuré clunisien situé au Nord de Crest), official de Jehan de Poitiers, évêque de Valence et de Die, autorise sa construction sous réserve de réemployer les pierres de l'ancienne église, les autels et les fonds baptismaux.

Les dîmes étaient réparties entre les Prieurs de Saint-Marcel-lès-Sauzet, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les Prieurs de Notre-Dame-d’Andéat à Grâne et les pauvres. Cette dernière partie de dîme prenant le nom de bail de la charité est versée en nature aux pauvres (blé, mescle, vin, etc.) alors qu’assez vite le restant était converti en monnaie par un décimateur qui avait une « gérance » appelée arrantement de la dîme.

Il nous est dit qu'il y avait trois chapelles dans cette église, probablement les niches dans le mur Est. En 1533, deux de ces chapelles sont arrantées (donc mises en gérance) à Messire Jehan de Saint Ferréol comme recteur, pour trois années (Maître Marcheyer). La famille de Saint Ferréol possède une maison forte appelée Château du Mas, actuel Château Loubet.

Abside de la chapelle

La visite épiscopale effectuée le 2 octobre 1664 par Mgr Daniel de Cosnac, évêque de Valence et de Die nous donne de précieux renseignements.

En premier lieu, ce document permet d’attribuer le patronage des trois chapelles à l’est de l’église. La plus au nord à saint Louis, dont l’autel est sans ornement à cause de l’humidité. Celle du centre à saint Jean-Baptiste et celle plus au sud à saint Étienne. L’église abrite aussi (d’une manière plus religieuse que physique) les chapelles disséminées dans la paroisse et qui se trouvent en ruine ou sans bâtiment bien précis, Saint-Barthélemy (du château-fort en haut de la colline), Saint-Sébastien-et-Sainte-Catherine, Saint-Blaise-et-Saint-Antoine. Il est fait aussi mention dans le village d’une chapelle Saint-Pierre qui est à moitié ruinée et aujourd’hui disparue.

Suite à l'achat par Jean Lagier (Maître Fauchier) de la propriété de la Paillette, celui-ci devient « propriétaire » de la chapelle Saint-Jean-Baptiste et se fait inhumer devant cette même chapelle en 1713. Il est vraisemblable que les différents « propriétaires » de ces chapelles avaient le droit de s'y faire inhumer. Au fil du temps, il est probable que les patronages aient changé. Il est quasi certain que le dallage actuel, réalisé vers 1875, recouvre l'ancien dallage probablement réalisé au XVIIIe siècle qui nous expliquerait sûrement bien des choses.

Description

Intérieur de la chapelle

À l'origine, l'accès principal à cette église se faisait par la placette située au Nord, voir les vestiges et traces de cet ancien portail dont la forme est typique du XVe siècle. La porte actuelle a été réalisée au XIXe et probablement à la fin. Peut-être pour que les fidèles ne soient plus réfrigérés par la bise l'hiver! La petite porte encore en place est le vantail secondaire de l'ancien portail, elle date du XVIIe ou XVIIIe siècle, son état a nécessité son remplacement à l'identique.

La sacristie située dans l'angle Sud-Est, avait une porte dans le chœur. Elle a été démolie il y a quelques années.

En 1710, il est réalisé des travaux de réparation, décrits par un acte de Me Fauchier, blanchiment des voûtes et du chœur, grésage des arcs en pierre, réfection de la toiture. La lecture de cet acte permet de supposer que l’édification du maître-autel et de la table de communion en fer forgé ont été réalisés ultérieurement.

Vue prise en entrant dans la chapelle.

Le maître-autel en place, date probablement de la première moitié du XVIIIe siècle, il est inspiré avec ses colonnes torses de celui qui a été mis en place par Mansart à l’Hôtel des Invalides à Paris à la fin du XVIIe siècle, lui-même inspiré de l’autel de la basilique Saint-Pierre du Vatican réalisé sous la direction de l’architecte Le Bernin. Le tableau représente une adoration des Mages. Ce type d’autel était très à la mode à cette époque. Par mesure d’économie, les colonnes sont en plâtre, le corps de l’autel en bois et peint en faux marbre.

Les confessionnaux ont été réalisés au XIXe siècle, déposés lors de la confection du dallage de 1875, et reposés (voir les encoches dans les voutes pour les réinstaller) ainsi que les autels secondaires.

Le sol a été mis en place sur l’ancien dallage en 1875 ce qui explique les fausses marches du chœur et vers l’ancienne porte d’entrée. La porte actuelle pourrait bien avoir été réalisée en même temps.

Fortifications

Protection de l’entrée dans Châteauneuf.

Le village ceint de murailles n'était pas une place forte à proprement parler, et n'avait aucune garnison.

Trois portes donnaient accès au village, celle du Nord, dite porte neuve, vers l'ouest, la porte du Tour dite aussi des marchands, ouvrant sur la plaine, et celle de l'Église ou de l'aumône vers le hameau de La Bégude. Deux sont parfaitement conservées, celle du Nord ne présente plus qu'un seul jambage avec la naissance d'un arc et les vestiges de l'ancien rempart. On peut encore voir le beffroi, des façades ou des éléments de façade médiévaux, fenêtres, encadrements de porte, mais la majorité des éléments conservés datent du XVIIIe siècle, les habitants de l'époque ne voulant plus vivre dans l'inconfort de leurs ancêtres ont transformé ou rebâti leurs maisons sur les emplacements anciens.

Actuellement on trouve encore des restes de ses murs d'enceinte ainsi que des vestiges de son château (soubassements). De ces murs d'enceinte il existe encore les trois portes :

  • la 1re du côté Nord, est appelée porte Neuve (ou porte de bise),
  • la 2e porte est du côté du midi, appelée porte de l’Église, près de laquelle est bâtie l’église Saint-Pierre-aux-Liens,
  • la 3e porte, appelée porte du Tour, est au bas du bourg et tournée vers la plaine. Il n'en reste qu'un bâtiment fait assez proche et au-dessous du grand chemin qui fait le tour des murs jusqu'à la porte Neuve.

Chapelle Notre-Dame-du-Mont-Carmel

Au sommet de la colline se trouve le vieux cimetière et la chapelle romane Notre-Dame-de-Mont-Carmel du XIIe siècle (anciennement « Notre Dame de Martolet »). Cette chapelle est l’un des plus vieux monuments de Châteauneuf.

Panorama sur la vallée du Rhône.

Aucun document connu ne permet d'établir l'histoire de cette chapelle, sinon que lors d'une visite épiscopale en 1664, Mgr Daniel de Cosnac évêque de Valence et de Die constatant que cette chapelle n'a aucun desservant ni revenus, fixe un délai de trois mois pour trouver un commanditaire, « sinon dit-il, qu'on ne la rase ». Étant encore debout aujourd'hui on peut supposer qu'une « bonne âme » s'est alors déclarée, ou que les injonctions de l'évêque n'étaient pas toujours suivies d'effet.

Cette chapelle fut pillée, en partie démolie et a été chaque fois reconstruite. Elle faisait partie de l’arsenal défensif de l’ensemble du château en qualité de refuge, aux heures des grands affrontements d’autrefois. Cela explique son aspect de chapelle forteresse : murs très épais (jusqu'à deux mètres), entrée étroite, peu d’utilisation de bois…

Le beffroi

Le beffroi a été construit au-dessus des ruines de l'ancienne maison consulaire. La cloche actuelle de ce beffroi date de 1746, elle remplace l'ancienne qui était fêlée. Elle servait à sonner l'heure, mais son vieux mécanisme est défaillant. Sur la face sud du beffroi on peut voir les traces d'un ancien cadran solaire.

Ruelles et maisons du village

Châteauneuf a gardé du Moyen Âge son atmosphère médiévale avec sa grand’rue tortueuse, ses rues traversantes raides, souvent coupées de marches, et quelques soustets (passages couverts sous des maisons).

Histoire postale

Un bureau de poste (distribution) a été créé à Châteauneuf de Mazenc en 1843[1]. Il a été classé bureau de direction en 1845[2]. Dans ce cadre, il a bénéficié en 1852 d'un cachet d’oblitération par losange petits chiffres de numéro 784, puis en 1862, d’un cachet gros chiffres 935.

Par la suite, le service postal a été assuré par La Bégude-de-Mazenc.

Notes et références

  1. Jean Pothion, catalogue des marques postales des bureaux de distribution de France, Cursives 1819 - 1858, Paris, La Poste aux lettres, 1983 
  2. Jean Chevalier, Catalogue des cachets à date, types 11-12-13-14-15, Paris, 1995 

Sources

  • Gérard Hennebique, Archives de la Mairie de la Bégude de Mazenc 
  • Gérard Hennebique, Archives Départementales de la Drôme 
  • Gérard Hennebique, fond Ravel (archives du Château, rapports de visites épiscopales, délibérations consulaires, etc) 
  • Gérard Hennebique, Divers actes des notaires, procès verbaux des Conseils municipaux du XIXe siècle, Minutes de Me Fauchier, etc) 
  • André Lacroix (archiviste départemental début XXe siècle), Histoire de l'arrondissement de Montélimar 
  • Brun-Durand (fin XIXe siècle), Dictionnaire topographique et historique de la Drôme 

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Châteauneuf-de-Mazenc de Wikipédia en français (auteurs)

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