Château de Rapetour

Château de Rapetour
Entrée principale
Période ou style	Médiéval
Type	Maison forte
Début construction	XIIIe siècle
Fin construction	XVIe siècle
Propriétaire initial	Guillaume Viego
Propriétaire actuel	Famille Dhenain
Destination actuelle	Résidence
Protection	Classé MH (1989)
Coordonnées	45° 56′ 17″ N 4° 36′ 31″ E / 45.938, 4.6086145° 56′ 17″ Nord        4° 36′ 31″ Est / 45.938, 4.60861  [1]
Pays	France
Région historique	Beaujolais
Région	Rhône-Alpes
Département	Rhône
Commune	Theizé
Géolocalisation sur la carte : France
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Le château de Rapetour, parfois orthographié Raptour, est une maison forte du XIII^e siècle qui se dresse à l'entrée du village de Theizé, en Beaujolais dans le département du Rhône.

Situation

A l'ouest, sud-ouest du village.

Histoire

Rapetour était l'un des trois fiefs de Theizé.

Construit à l'origine par la famille de Viego^[2], il est vendu en l'absence d'héritiers mâles par Guigues Pelet^[3] à Jean de Varennes, Seigneur de Couberville, le 22 juillet 1422^[4].

Au XVII^e siècle, Claude Brossette rachète le domaine mais il n'y vivra pas, préférant sa maison de Beauvallon. Il restera dans cette famille jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Au XIX^e siècle, Rapetour est transformé en exploitation agricole et divisé entre plusieurs propriétaires.

Au XX^e siècle, le domaine est à nouveau réuni et les terres alentours rachetées. Il appartient désormais à la famille Dhenain, qui a entrepris de recréer autour du château un jardin maniériste d'inspiration italienne sur douze hectares.

La cour, la chapelle, la cheminée, la tour, la cuisine, la galerie, l'escalier font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis juillet 1989^[5].

Le château produit sur ses vignes adjacentes un beaujolais rouge dénommé château Rapetour.

Généalogie

Généalogie des trois familles qui se succédèrent à Rapetour :

Viego

• Guillaume se soumet à l'abbé d'Ainay en 1315.
• Jean, fils du précédent, fait de même en 1339.
• Henri est le dernier représentant de cette famille.

Varennes

• En 1409, à l'extinction de la famille de Viego, Henri II de Varennes prend possession du fief. Il avait épousé Catherine de Franchelin.
• Jean IV († après 1422), fils et successeur des précédents, épouse Aymare de Marmont.
• Aimé II († après 1460), chevalier, fils et successeur des précédents, épouse Louise de la Gellière.
• Antoine I^er († après 1518), fils et successeur des précédents, épouse Guillemine Willemine de la Candèle.
• Pierre II († après 1520), chevalier, succède à son frère Antoine et épouse Jeanne de Rogemont.
• Hippolyte († après 1564), chevalier, fils et successeur des précédents, épouse Claudine de Sainte-Colombe.
• Antoine († après 1592), écuyer, fils et successeur des précédents, épouse Antoinette Rancé de Glétteins
• Jean V († après 1645), chevalier, fils et successeur des précédents, épouse Catherine d'Avey; il est capitaine au régiment d'Alencourt.
• Pontus († après 1672), fils et successeur des précédents, épouse Isabeau de Roquelesne.
• Joseph I^er († après 1713), fils et successeur des précédents, est premier capitaine au régiment de Marcillac.

Brossette

• Claude Brossette (1671 - 1743), ami de Boileau et époux de Marguerite Chavagnieu, rachète le domaine. Il n'y vivra pas, préférant sa maison de Beauvallon.

Armoiries

• Viego: d'hermine à trois chevrons de sable
• Varennes: losangé d'argent et d'azur
• Brossette: d'azur, au caducée d'or, surmonté d'un soleil du même

Devise

Non est mortale quod opto (je choisis ce qui n'est pas mortel).

Description

C'est un logis quadrangulaire flanqué à l'angle Est d'une tour ronde et à l'angle Nord d'une tour quadrangulaire; les autres sont munies de poivrières sur culot. Des bretèches de couronnement défendent les ouvertures, portes et fenêtres, donnant sur l'extérieur. A l'intérieur du logis, la famille chevaleresque de Viego a construit une « aula » et une chapelle, au XIII^e siècle, pour montrer leur appartenance à l'aristocratie^[6]. Des éléments architecturaux remarquables sont conservés, une porte d'entrée en arc brisé, des échauguettes, des bretèches, des mâchicoulis en encorbellement.

On découvre dans la cour intérieure, sur trois niveaux, une exceptionnelle galerie à l'italienne datée de 1553 reposant sur des voûtes en pierre dorée en anse de panier. Ladite galerie ornée des blasons des différents propriétaires et de sculptures de visages et desservie par deux tourelles d'escalier à vis^[7]. Le château de Rapetour a des grâces qui ne peuvent provenir que de l'autre côté des alpes et ressemble à s'y méprendre aux "castello" toscans tels que les a peints giusto utens dans ses lunettes.

Le château de Rapetour, est ouvert à la visite tous les week-ends du 15 avril au 15 octobre (samedi et dimanche après midi).

• 

  façade nord ouest
• 

  mur oriental

Notes et références

1. ↑ Coordonnées trouvées sur Géoportail.
2. ↑ En 1412, la maison forte est à Henri de Viego.
3. ↑ Il en avait « hérité » au décès de sa femme Lucette, épouse en première noce de Louis de Viego.
4. ↑ Les Mazures de L'Abbaye Royale De L'Isle Barbe chez Lyon Ou ..., Volume 2 Par Claude Le Laboureur, p.623.
5. ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n^o PA00112756 » sur www.culture.gouv.fr.
6. ↑ Élisabeth Sirot 2007, p. 52.
7. ↑ Élisabeth Sirot 2007, p. 48.

Voir aussi

Bibliographie

• Dictionnaire de la Noblesse, par M. de la Chenaye Desbois (Paris, 1775)
• Nobiliaire universel de France, par N. Viton de Saint-Allais (Paris, 1814)
• Châteaux et maisons bourgeoises dans le Rhône, par C. Pelletier (Horvath, 1980)
• Maud Roy, La maison noble de Rapetour en Beaujolais, Pages d'Archéologie médiévales en Rhône-Alpes, IV, 1999, p. 61-67 
• Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Editions Publitotal, 1987 (ISBN 2865350703) .
• Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XII^e au début du XVI^e, Editions Picard, 2007 (ISBN 9782708407701) .

Articles connexes

• Liste des monuments historiques du Rhône

Liens externes

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