Christine Lallouette

Christine Lallouette

Christine Lagarde

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Christine Lagarde
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Christine Lagarde, le 24 octobre 2007
Ministre de l'Économie,
de l'Industrie et de l'Emploi

42e ministre de l'Économie de la Ve République
Actuellement en fonction
Depuis le 19 juin 2007
Président(s) Nicolas Sarkozy
Gouvernement(s) François Fillon II
Prédécesseur(s) Jean-Louis Borloo
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche
25e ministre de l'Agriculture de la Ve République
18 mai 2007 - 18 juin 2007
Président(s) Nicolas Sarkozy
Gouvernement(s) François Fillon I
Prédécesseur(s) Dominique Bussereau
Successeur(s) Michel Barnier
Ministre déléguée au Commerce extérieur
22e ministre du Commerce extérieur de la Ve République
31 mai 2005 - 15 mai 2007
Président(s) Jacques Chirac
Gouvernement(s) Dominique de Villepin
Prédécesseur(s) François Loos
Successeur(s) Anne-Marie Idrac
Biographie
Nom de naissance Christine Madeleine Odette Lallouette
Date de naissance 1er janvier 1956 (53 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris (IXe arrondissement)
Nationalité française
Parti politique proche de l'UMP
Diplômé(e) de Holton Arms School
Université Paris X Nanterre
Profession avocate
Ministres de l'Économie
Ministres de l'Agriculture

Christine Lagarde, née le 1er janvier 1956 à Paris (IXe arrondissement), est une femme politique française, précédemment avocate et femme d'affaires.

Après une formation en droit et une carrière au sein d'un des plus grands cabinets d'avocats américains, elle a occupé le poste de ministre déléguée au Commerce extérieur et de ministre de l'Agriculture et de la Pêche. Elle est ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi du deuxième gouvernement François Fillon depuis le 18 juin 2007, et la première femme à occuper ce poste dans un pays du G8.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et études

Christine Lagarde est née le 1er janvier 1956 à Paris dans le 9e arrondissement, aînée de trois garçons[1]. Son père, Robert Lallouette, et sa mère, Nicole, sont respectivement universitaire et enseignante. Sa grand-mère était infirmière lors de la Première Guerre mondiale[2]. Christine Lagarde étudie au lycée François-Ier du Havre. Elle pratique également la natation synchronisée et intègre l'équipe de France. À 15 ans, elle remporte une médaille de bronze au championnat de France[3]. Après le décès de son père lorsqu'elle avait 17 ans[1], sa mère doit élever seule ses quatre enfants. Après son baccalauréat obtenu en 1974, elle obtient une bourse et décide de partir une première fois pour un an aux États-Unis. Elle y suit des cours, est diplômée du lycée Holton Arms School à Bethesda (Maryland) et effectue un stage au Capitole en tant qu'assistante parlementaire du représentant républicain du Maine, William S. Cohen, qui deviendra ensuite secrétaire à la Défense de Bill Clinton[2].

De retour en France, elle enchaîne une maîtrise d'anglais, des cours à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence puis à l'Institut d'études politiques de Paris (dont elle n'obtiendra pas le diplôme), une maîtrise de droit des affaires et un diplôme d'études supérieures spécialisées de droit social à l'Université Paris X[1], tout en enseignant le droit à l'université Paris X[2]. À deux reprises, elle tente sans succès d'intégrer l'École nationale d'administration, et dit ne pas regretter du tout ces échecs[4].

Carrière d'avocate en France et aux États-Unis

En 1981, après ses études, elle est avocate au barreau de Paris, et rejoint le bureau parisien du cabinet d'avocats Baker & McKenzie, un des premiers cabinets d'avocats mondiaux (4 400 collaborateurs dans 35 pays) dont elle gravira tous les échelons en 25 ans de carrière : associée du bureau parisien en 1987, associée gérante en 1991 membre du comité exécutif mondial à Chicago en 1995 et présidente de ce comité en 1999, la première femme à le devenir. Elle occupera ce poste jusqu'en 2004[5]. Sous sa présidence, Baker & Mckenzie a augmenté son chiffre d'affaires de 50 % pour clôturer l'exercice 2004 à 1 228 millions de dollars. En 2002, elle est classée 5e femme d'affaires européenne par le Wall Street Journal Europe[6].

Entre 1995 et 2005

De 1995 à 2002, elle est membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle coprésidait avec Zbigniew Brzezinski la commission Action USA-UE-Pologne et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais[7]. En 2003, elle est également devenue membre de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique[8].

En 2004, le président Jacques Chirac l'élève au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

En avril 2005, elle entre au conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING Group, une des principales sociétés financières au monde[9], place qu'elle a quittée avant de devenir ministre déléguée[10].

Carrière politique

Ministre déléguée au Commerce extérieur

Repérée par Jean-Pierre Raffarin, Christine Lagarde quitte les États-Unis en 2005 pour entamer, après vingt ans passés hors de France, une carrière politique en France. Alors peu connue du public, elle est nommée ministre déléguée au Commerce extérieur du gouvernement Dominique de Villepin le 2 juin 2005. À ce poste, elle se fait rapidement remarquer en déclarant, 48 heures après sa nomination, qu'il fallait absolument réformer le code du travail français, qu'elle trouve « compliqué, lourd » et qui « constitue un frein à l'embauche », ce qui lui a valu un rappel à l'ordre du Premier ministre Dominique de Villepin[11]. Elle avait tenu ses propos sur la base de son expérience d'avocate puisque c'est elle qui a créé et développé le département de droit social de son cabinet à Paris[12].

Ministre de l'Agriculture et de la Pêche

Le 18 mai 2007, elle devient, pour un mois, ministre de l'Agriculture et de la Pêche du premier gouvernement Fillon.

Ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi

Lors du remaniement du 19 juin 2007 qui suit les élections législatives, elle est nommée ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi. Elle remplace à ce poste Jean-Louis Borloo qui, à la suite de l'échec d'Alain Juppé aux élections législatives de Bordeaux, hérite du ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Elle est la première femme à occuper un tel poste en France, mais également pour tous les pays du G8.

Deux secrétaires d'État sont alors rattachés à son ministère : Luc Chatel, (Tourisme) et Hervé Novelli (PME et commerce extérieur) ; lors du remaniement de 2008, ces derniers voient leurs responsabilités modifiées et deux autres secrétaires d'État, Laurent Wauquiez (emploi) et Anne-Marie Idrac, ancienne présidente de la SNCF, (commerce extérieur) sont adjoints à l'équipe de Christine Lagarde ; le titre officiel de Christine Lagarde est également modifié lors du remaniement, devenant « Ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi » (la tutelle d'Eric Woerth sur les Finances est confirmée).

La « lettre de mission[13] » adressée par le président Nicolas Sarkozy le 11 juillet 2007 lui demande de mettre en place des réformes économiques, entre autres pour « rendre le travail payant ». Elle déclarait ainsi en juillet 2007 :

« Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »

— Assemblée nationale, le 10 juillet 2007[14]

Elle a fait voter deux lois majeures, la loi « TEPA » et la loi de modernisation de l'économie (LME). Elle a travaillé à rendre la place de Paris plus efficace.

Christine Lagarde a également défendu le projet de loi fusionnant l'ANPE et l'UNEDIC.

En 2006, Christine Lagarde a été classée trentième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes[15]. L'année suivante, elle est classée douzième dans le monde, troisième en Europe et deuxième en France (derrière Michèle Alliot-Marie). En 2009, elle perd deux place mais reste la troisième européenne et la seconde française (derrière Anne Lauvergeon cette fois). En 2009, le magazine Time la cite parmi sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes au monde.

Comme Thierry Breton en 2006[16], Christine Lagarde se voit attribuer en 2007 par le quotidien britannique Financial Times la dernière place dans un classement des performances des ministres de l'Économie de la zone euro[17].

Ses communications régulières en anglais avec ses services lui valent d'être interpellée[18] au parlement par le député Jean-Pierre Brard ainsi que d'être lauréate 2007 du Prix de l'Académie de la Carpette anglaise.

Deuxième sur la liste UMP de Jean-Marie Cavada aux élections municipales de 2008 dans le 12e arrondissement de Paris[19], on lui prête un temps l'ambition (rivale de celle de Rachida Dati) de diriger la fédération UMP de Paris[20]. Sa liste est battue par le candidat socialiste, et elle siège dans l'opposition au conseil d'arrondissement et au Conseil de Paris.

Autres

  • Membre de l’Advisory Board and VIP Club de l’European Professional Women’s Network[21].
  • Ancienne coprésidente du Comité d'action Europe-États-Unis-Pologne et membre du Comité pour l'élargissement de la communauté euro-atlantique du think tank américain Center for Strategic and International Studies[22].
  • Ancienne co-sous-secretaire adjointe du haut conseil indépendant pour le rayonnement et l'internationalisation de l'harmonisation des procédures en Europe.
  • Ancien membre du Conseil de surveillance du groupe bancaire néerlandais ING Groep[23].

Fonctions ministérielles

Mandat en cours

Références

  1. a , b  et c (fr)« Christine Lagarde : la plus américaine des Françaises », portrait du Nouvel économiste.
  2. a , b  et c (fr) Le parcours de Christine Lagarde, biographie sur le site de France 5.
  3. (fr) Interview de Madame Christine Lagarde par Olivier van Beemen, ELSEVIER, site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.
  4. « À l’époque, j’aurais voulu être admise. Maintenant, je ne regrette pas du tout mes études de droit et la carrière qui en a découlé. Les 25 années d’indépendance que j’ai connues sont un cadeau extraordinaire. Je les dois au tournant pris par ma carrière à la suite de mon échec à l’ENA. » Interview de Madame Christine Lagarde par Olivier van Beemen, ELSEVIER, site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.
  5. (en)History of Baker & McKenzie: The Recent Years, histoire du cabinet d'avocat Baker & McKenzie.
  6. (en)Christine Lagarde ranked 5th most successful business woman in Europe, communiqué de presse du cabinet Baker & McKenzie du 28 février 2002.
  7. Site du CSIS
  8. Site du CSIS, présentation du comité
  9. (en)Biographie de Christine Lagarde sur le site d'ING
  10. (en)Christine Lagarde to resign as member Supervisory Board ING Group, communiqué de presse d'ING du 15 juin 2005.
  11. (fr)« Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture et de la Pêche », article de La Tribune du 18 mai 2007.
  12. Portrait dans le Nouvel économiste. Ce journal partage son opinion en disant que « le droit social constitue un élément essentiel dans la prise de décision des investisseurs pour s’implanter en France ».
  13. lettre de mission site de l'Élysée
  14. discours (section 4)
  15. (en) The 100 Most Powerful Women: #30 Christine Lagarde, classement 2006 du magazine Forbes des 100 femmes les plus puissantes au monde.
  16. Classement 2006
  17. (en) « Eurozone finance ministers », FT.com, 14 novembre 2007
  18. Assemblé nationale le 16 octobre 2007
  19. Lagarde : "Paris doit pouvoir rivaliser avec Londres et New York", UMP
  20. Le Point
  21. Site de l'EPWN
  22. Site du CSIS
  23. Site d'ING, page consacrée à Christine Lagarde

Liens externes

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