Chicago (Illinois)

Chicago (Illinois)

Chicago

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Chicago est la troisième plus grande ville des États-Unis, située dans l'État de l'Illinois, elle est le chef-lieu du comté de Cook. C'est la plus grande ville de la région du Middle West. Elle se trouve sur la rive sud-ouest du lac Michigan, un des Grands Lacs de l'Amérique du Nord. La rivière Chicago traverse la ville. Fondée en 1770, Chicago est devenue ville officielle en 1837.

La ville de Chicago proprement dite compte aujourd'hui 2 853 114 habitants et les limites de la ville s'étendent sur 606 km². Ses habitants s'appellent les Chicagoans. L'agglomération de Chicago est la troisième des États-Unis avec une population de 8 711 000 habitants s'étendant sur 5 498 km². L'aire urbaine de Chicago-Naperville-Joliet communément appelée « Chicagoland » compte 9 785 747 habitants et s'étend sur 28 163 km², ce qui en fait la quatrième aire urbaine de l'Amérique du Nord après Mexico, New York et Los Angeles.

Chicago est le deuxième centre industriel des États-Unis ; elle appartient à la « Ceinture des industries » (Manufacturing Belt), mais la ville est aussi l'une des plus importantes places financières du monde ; c'est ici, par exemple, que sont fixés les prix du blé et du soja aux États-Unis.

Grâce à sa situation exceptionnelle, la ville constitue un centre de communication majeur de voies terrestres mais aussi par l'aéroport international O'Hare. Elle a acquis une grande renommée culturelle grâce à son architecture de gratte-ciel et attire des millions de visiteurs chaque année. En effet, la Willis Tower (appelée Sears Tower jusqu'au mois de juillet 2009) a été le plus haut gratte-ciel au monde si l'on inclut son antenne.[1] Cet immeuble a été le plus haut du monde de 1974 à 1998. Chicago possèdera bientôt le plus haut gratte-ciel du continent américain avec la Chicago Spire, actuellement en construction, elle devrait culminer à 610 mètres de haut en 2010. La ville compte de nombreux établissements d'enseignement supérieur, des musées, des théâtres et un orchestre symphonique réputé. C'est enfin la ville d'adoption du 44e et premier président des États-Unis d'ascendance noire, Barack Obama.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de Chicago.

Avant Chicago

Fort Dearborn en 1816

Avant l'arrivée des premiers Européens, la région de Chicago était occupée par les Amérindiens Potawatomis, qui prirent la place des Miamis et des Sauk et Fox vers le milieu du XVIIIe siècle. Le nom de la ville proviendrait du mot miami-illinois « sikaakwa », déformé par les Français en « Checagou » ou « Checaguar », qui signifie « oignon sauvage »[2], « marécage » ou encore « mouffette », ce qui en dit long sur l'odeur pestilentielle qui y régnait autrefois. C'est le coureur des bois Louis Jolliet et le père jésuite Jacques Marquette qui, en 1673, revenant d'une expédition sur le Mississippi, parvinrent à l'emplacement actuel de Chicago. Le site de Chicago fit d'abord partie du Pays des Illinois, dans la Louisiane française. Puis les Britanniques s'emparèrent de la région au terme de la guerre de Sept Ans, en 1763. Cet ancien point de passage et de liaison des Amérindiens, des explorateurs et des missionnaires, entre le Canada et le bassin du Mississippi, devint un poste permanent de traite des fourrures.

Le premier établissement permanent fut fondé par Jean Baptiste Pointe du Sable à la fin du XVIIIe siècle. Ce métis, originaire de la colonie française de Saint-Domingue, épousa une Amérindienne[3]. et s'installa à l'emplacement actuel de Chicago où il établit un comptoir commercial.

Durant la guerre d'Indépendance (1775-1783), le colonel George Rogers Clark s'empara de la totalité du Pays des Illinois au nom de la Virginie et le transforma en « comté d'Illinois » afin d'exercer un gouvernement théorique sur la région. En 1795, par le traité de Greenville et sous la contrainte du colonel Anthony Wayne, les Amérindiens durent céder les terres situées à proximité de l'estuaire de la rivière Chicago. En 1803, l'achat des immenses territoires de la Louisiane française par les États-Unis renforça l'importance stratégique du lieu. La même année, le capitaine John Whistler arriva sur le site et érigea le Fort Dearborn en 1808[4]. Entre temps, la région de Chicago fut intégrée au Territoire du Nord-Ouest (1787-1809), puis au Territoire de l'Illinois (1809-1818), avant de faire partie de l'État de l'Illinois (1818-aujourd'hui).

Une « ville-champignon » (1833-1871)

Chicago après l'incendie de 1871

Le 12 août 1833, la ville de Chicago se constitua avec une charte[N 1]. Elle reçut une charte par l'État de l'Illinois le 4 mars 1837 pour se constituer en municipalité dirigée par un maire et six subdivisions appelées « wards[5] ». Pourtant, les contraintes naturelles du site posèrent rapidement des problèmes d'aménagement. Chicago souffrait d'un environnement marécageux qui rendait très difficile l'installation de routes et d'égouts. Les autorités engagèrent des travaux importants afin de surélever les infrastructures et d'implanter un réseau d'évacuation des eaux usées dans les années 1850. Elles décidèrent de détourner la rivière pour préserver l'eau potable du lac, en creusant un canal (Chicago Sanitary and Ship Canal) qui s'ouvrait sur le Mississippi.

Chicago est une « ville-champignon[6]» qui grandit grâce à l'afflux d'immigrés. Dès le milieu du XIXe siècle, la présence des immigrés provoqua l'essor des Know-Nothing, un mouvement nativiste. Son candidat, Levi Boone, soutenu par la Chicago Tribune, fut élu maire[7]. Il mena une politique discriminatoire et prohibitionniste qui fut particulièrement préjudiciable aux immigrés allemands et qui provoqua, le 21 avril 1855, une émeute opposant WASP et immigrés catholiques, la Lager Beer Riot.

Chicago devint un carrefour de communication avec le premier chemin de fer (Galena & Chicago Union Railroad) qui arriva en 1836[8]. En 1860, onze lignes ferroviaires avaient Chicago pour terminus et vingt autres y faisaient un arrêt[9]. Débutant sur la rivière Chicago et aboutissant sur la rivière Illinois, le Canal Illinois et Michigan fut ouvert en 1848 et permit aux bateaux circulant sur les Grands Lacs de rejoindre le Mississippi en passant par Chicago. En 1854, Chicago était le plus grand marché de céréales du pays[10]. La fondation de la Chicago Board of Trade en 1848 s'inscrivait dans ce développement économique considérable. Au XIXe siècle, Chicago fut le plus grand marché mondial du bois[11], qui était transformé dans les nombreuses scieries et dans les industries du meuble[12].

En 1847, Cyrus McCormick, l'inventeur de la moissonneuse, installa la production de machinerie agricole à Chicago. Les premières usines sidérurgiques ouvrirent en 1858. C'est en 1865 que furent inaugurés les Union Stock Yards, les abattoirs de la ville où des méthodes modernes furent rapidement appliquées par les compagnies Armour et Swift[10].

Le Grand Incendie et l'essor industriel (1871-1945)

Article détaillé : Grand incendie de Chicago.
Wabash Avenue en 1900

En octobre 1871, environ 10 km²[13] furent réduits en cendres par le grand incendie de Chicago (Great Chicago Fire). Le bilan fut dramatique puisque 300 personnes trouvèrent la mort et 18 000 bâtiments furent détruits, jetant à la rue environ une personne sur deux. Le feu se propagea facilement car un grand nombre d'infrastructures et d'habitations étaient construites en bois.

À la fin du XIXe siècle, l'économie de la ville se diversifia avec l'entrée dans la deuxième Révolution industrielle. La reconstruction après le Grand incendie de 1871 et le développement du chemin de fer stimulèrent les besoins en acier. Pendant la reconstruction après les ravages du grand incendie, les abattoirs situés dans le sud de la ville connurent un développement sans précédent grâce à la mise en service de wagons réfrigérés permettant l'expédition de la viande à New York. En 1956, les vestiges de la maison des O'Leary furent rasés pour la construction de l’Académie des Pompiers de Chicago, un camp d’entraînement pour les pompiers de la ville. La sidérurgie et les besoins en matériel contribuèrent au développement des industries mécaniques : Chicago produisait des machines agricoles, des équipements pour les automobiles, des wagons (Pullman Company). La confection pour homme était dynamique jusque dans les années 1920. La chimie se spécialisa dans le traitement de l'eau, la production d'acide sulfurique et les phosphates. Les industries agro-alimentaires restèrent florissantes (transformation des céréales, conditionnement de la viande, etc).

Gravure de 1886 parue dans le journal Harper's Weekly représentant la tragédie de Haymarket Square.

En juillet 1877, les ouvriers du rail de Chicago se joignirent à la grève qui secoua les chemins de fer américains. Des affrontements entre la police et les grévistes eurent lieu sur South Halsted Street et firent 18 morts[14].

Le 1er mai 1886, des ouvriers se rassemblèrent à l'usine Mc Cormick pour revendiquer la journée de huit heures de travail quotidien, pour laquelle une grève générale mobilisant 340 000 travailleurs avait été lancée. Deux jours plus tard, les policiers tuèrent deux grévistes[15] ce qui déclencha des émeutes qui firent plusieurs morts. Sept policiers furent tués par l'explosion d'une bombe (Massacre de Haymarket Square). Quatre anarchistes furent accusés et exécutés en 1887[16],[17]. Le 1er mai servit de référence à la IIe Internationale pour la fête des travailleurs. Les grèvistes des usines de la Pullman Company dénoncèrent les baisses de salaire en 1894. À la suite de la répression organisée par le maire et le président américain Grover Cleveland[18], 12 ouvriers furent tués. Comme membre de l'American Railway Union, Eugene Debs participa à la grève et fut arrêté par les forces de l'ordre.

L'industrialisation s'accompagna d'une paupérisation d'une partie de la population. En 1889, en réponse au mouvement social dénommé settlement movement, Jane Addams fonda la première maison (Hull House) qui serva de centre d'accueil pour les pauvres. En 1895, Florence Kelley dénonça les conditions de travail dans les sweat shops de la ville[19]. En 1905, Upton Sinclair publia La Jungle, un roman qui décrivait l'exploitation des immigrés lithuaniens dans les abattoirs de Chicago[20]. Les femmes de Chicago obtinrent le droit de vote aux élections municipales en 1913[16].

La grande migration (1870-1920)

Article détaillé : Histoire des Afro-Américains.

Entre 1870 et 1900 la ville de Chicago se développa de manière spectaculaire passant de 299 000 habitants à presque 1,7 million, la ville ayant alors la croissance démographique la plus rapide aux États-Unis. L'économie de Chicago a amené un nombre important de nouveaux résidents des communautés et des immigrés ruraux venus d'Europe. La croissance dans les secteurs de la fabrication au détail à Chicago est venue pour dominer la région du Midwest et pour influencer considérablement l'économie de la nation. Les yards d'actions des syndicats de Chicago ont dominé le commerce d'emballage. La ville est devenue le plus grand hub du réseau de voie ferrée au monde, géré par la société connue sous le nom de (Metra), contenant plus de 200 stations réparties sur 11 lignes différentes.

Chicago a accepté des vagues de l'immigration d'Europe de l'Est de la fin de la guerre civile jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, aussi bien que des milliers d'Afro-américains. À partir des années 1910, Chicago reçut plusieurs milliers d'Afro-américains venant du Sud du pays, fuyant la ségrégation raciale devenue trop virulente et espérant trouver du travail dans les usines et les abattoirs de la ville. Ce mouvement suscité par la ségrégation raciale est appelé « Grande Migration ». Avec de nouvelles populations concurrençant pour le logement limité et les travaux, particulièrement dans les quartiers sud de la ville (South Side), les tensions sociales ont monté à Chicago. Dans les années 1920, on dénombrait quelque 50 000 membres du Ku Klux Klan à Chicago.

Les années d'après-guerre furent les plus difficiles. Les vétérans noirs ont recherché plus de respect pour avoir servi leur nation. En 1919, après la noyade d’un jeune noir, les émeutes raciales éclatent à Chicago et se propagent dans d'autres villes importantes à travers le pays qui ont également souffert de la violence raciale. Rien qu'à Chicago elles auront durées 13 jours, auront fait 38 morts, 537 blessés et des centaines de sans-abri[21],[22]. Une grande partie de la violence a été menée par des membres des clubs sportifs irlandais, qui ont eu beaucoup de puissance politique dans la ville et ont défendu leur « territoire » contre les Afro-américains.

L'émeute de 1919

Rassemblement à l'angle de la 35e et de State street pendant l'émeute de 1919

Quelques mois après la réélection au poste de maire de William Hale Thompson, éclata à Chicago une émeute raciale, le dimanche 27 juillet 1919. Déclenchée à la suite de la noyade d’un jeune noir, elle se propagea à d'autres villes importantes à travers le pays et ne se termina que le 3 août, après l'intervention de plus de 6 000 gardes nationaux. Rien qu'à Chicago elles ont duré 13 jours, ont fait 38 morts, 537 blessés et des centaines de sans-abri[23],[24]. La population afro-américaine passa de 15 000 personnes en 1890[25] à 44 000 en 1910[26] et 234 000 en 1930[27]. La communauté noire commença à s'organiser : ainsi le Chicago Defender fut le premier journal dédié aux noirs de la ville. Chicago devint un foyer majeur du jazz américain.

Lorsque l'émeute éclata, le maire se trouvait à Cheyenne dans le Wyoming pour la célébration des Frontier Days. Il rentra alors d'urgence à Chicago, alors que l'émeute était à son paroxysme. Malgré l'avis de ses conseillers, il refusa tout d'abord de faire intervenir la milice de l'Illinois afin de renforcer la police de Chicago. Ce n'est pas avant le 30 juillet, voyant s'accumuler le nombre de morts, de blessés et d'habitants dont les maisons ont été détruites, qu'il se décida enfin à demander l'intervention des gardes nationaux. Sa gestion plutôt hésitante de la crise ne lui valut pas pour autant la défiance des Noirs qui voyaient en lui le politicien qui leur était alors le plus favorable.

La Prohibition et la guerre des gangs (1919-1933)

Article détaillé : Prohibition.
La maison d'Al Capone dans les années 1920 au 7244 South Prairie dans le quartier de Greater Grand Crossing.

Les années allant de la fin du XIXe au début du XXe siècle fut marqué par la présence de nombreux gangs qui se partagaient le Nord et le Sud de la ville. Les secteurs se trouvant juste au sud-ouest de Downtown étaient dominé par la Mano Nera ou Main Noire notamment le quartier de Little Italy. James Colosimo surnommé "Big Jim" dans le milieu, réussit à s'imposer dans le quartier italien et à centraliser tous les gangs. Colosimo est né en Calabre en 1877 et émigra en 1895 à Chicago où il devint criminel. En 1909, il dominait la Mano Nera. Pour l'épauler, il fit venir son neveux Johnny Torrio de New York. Torrio amena Al Capone avec lui. Colosimo s'opposait à l'ambition de Torrio pour développer les affaires. En 1920, Torrio s'arrangea avec Frankie Yale pour éliminer Colosimo.

Pendant la Prohibition, Chicago devint la capitale du crime organisé autour des figures de Frank Nitti, Bugs Moran et Al Capone. Les gangsters de la ville profitaient de sa situation proche du Canada, d’où parvenaient les cargaisons d’alcool de contrebande[28]. Surtout, ils trouvaient des complicités, des juges et des policiers corrompus. En 1929, la guerre des gangs fit 29 morts dans la ville[29].

Le 14 février 1929, une fusillade entre les deux principaux gangs fit sept morts : on parla alors du Massacre de la Saint-Valentin. C'est le temps des gangsters, de la corruption et de la violence : John Dillinger fut tué au cours d'une fusillade en 1934, dans le quartier de Lincoln Park en sortant d'un cinéma, en présence de sa compagne Polly Hamilton. Selon les informations du F.B.I., Dillinger avait été dénoncé par Ana Cumpanas, propriétaire d'une maison close. Les Incorruptibles (Untouchables) était le surnom qui fut donné par la presse américaine à un groupe d'agents du trésor américain (dont le plus célèbre est Eliot Ness) qui lutta pour faire respecter la prohibition. Al Capone finit par être arrêté et emprisonné sur l'île d'Alcatraz, près de San Francisco.

L'ascension puis la chute de l'empire d'Al Capone dans les années 1920 et 1930 ainsi que son arrestation pour fraude fiscale n'a pas définitivement mis un terme au crime organisé dans la ville de Chicago. En effet, son gang fut largement relayé depuis, car la mafia de Chicago, connue sous le nom d'Outfit n'a jamais cessée ses activités et existe encore de nos jours. Le noyau de l'organisation ne comprendrait que 120 à 140 membres Affranchis et environ 400 associés, c'est-à-dire moins que les organisations criminelles des autres villes. Les domaines dans lesquels ils opèrent incluent le prêt à taux usurier, la prostitution, les assassinats, le racket, les cambriolages, les braquages, les escroqueries financières, le blanchiment d'argent, le trafic de drogue, les trafics en tous genres, l'évasion fiscale ou encore les vols de voitures.

Chicago, foyer de modernité (1871-1945)

Le Home Insurance Building en 1885, devient le premier gratte-ciel au monde.

Sur le plan culturel, à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, Chicago se présente comme un « laboratoire des idées neuves[30] ». L'aspect de la ville changea fondamentalement. Le Grand incendie de 1871 permit aux urbanistes de penser à une reconstruction de la ville selon des critères modernes. L'exposition universelle (World Columbian Exposition) attira 26 millions de visiteurs en 1893. Elle fut l'occasion pour les promoteurs du mouvement architectural City Beautiful de réaliser plusieurs édifices qui font désormais partie du patrimoine de Chicago : le musée de la Science et de l'Industrie dans le quartier de Hyde Park et le célèbre métro aérien (Union Loop) dans le quartier du Loop. Quelques années plus tard fleurit l'école d'architecture de Chicago, qui eut un rayonnement international. La ville devint le laboratoire d'expériences architecturales : en 1885, le Home Insurance Building, premier gratte-ciel au monde y fut construit. Frank Lloyd Wright arriva à Chicago en 1889 et élabora un nouveau style d'architecture domestique, les prairie houses. En 1909, Daniel Burnham dessina un nouveau plan d'urbanisme qui prévoyait l'aménagement de nombreux espaces verts sur le littoral[31]. Chicago accueillit l'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe dès 1938 qui contribua à diffuser l'influence du Bauhaus en Amérique.

La période 1871-1945 vit la création d'institutions culturelles qui font encore aujourd'hui la réputation de Chicago. La plus importante bibliothèque municipale de la ville à l'époque, la Harold Washington Library ouvrit ses portes dès 1873. L'Institut de l'Art de Chicago en 1879, le Musée Field d'histoire naturelle en 1893 et le Musée de la Science et de l'Industrie en 1933 comptent parmi les musées les plus importants d'Amérique. L'orchestre symphonique de Chicago fut fondé en 1891.

Chicago devint un foyer culturel rivalisant avec les métropoles de la côte est des États-Unis, notamment New York. L'Université de Chicago fut inaugurée en 1892, grâce au don de John Davison Rockefeller. Elle se développa sur le modèle des universités allemandes et ouvrit dès le début ses portes aux filles et aux Noirs[30]. L'université se distingua par la création d'un département de sociologie dès 1892 (école de Chicago) qui connut son âge d'or entre 1918 et 1935[32]. Les sciences dures furent également bien représentées : l'université de Chicago fut le site de la première réaction nucléaire contrôlée, réalisée le 2 décembre 1942 .

Enfin, Chicago devint, avec La Nouvelle-Orléans, l'un des berceaux du jazz au début du XXe siècle. C'est le 26 février 1917 que fut enregistré « Livery Stable Blues » par "The Original Dixieland Jazz Band"[33]. La ville accueillit Louis Armstrong dans les années 1920 qui fit ses premiers enregistrements et travailla avec Joe Oliver dit "King"[34].

Crise économique et urbaine (1945-1990)

Cette période fut aussi marquée par l’action du démocrate Richard J. Daley, maire de Chicago de 1955 à 1976 : pendant les 21 années de son mandat, il dota la ville d'un palais des congrès, de plusieurs voies rapides[N 2], aménagea l'aéroport international O'Hare en 1963 et rénova le secteur du Loop où plusieurs tours sortirent de terre. La Willis Tower fut construite en 1974 et devint l’une des fiertés de la ville[N 3]. Les ghettos noirs furent en partie rénovés[35]. La foire internationale de 1959 (International Trade Fair) célèbra l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et Chicago reçut la visite de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni. Cependant, les mandats de Richard Daley furent également marqués par la désindustrialisation : alors qu'en 1954 Chicago est la première ville américaine pour la production d'acier[36], la décennie suivante vit des fermetures en cascade. La sidérurgie ne fut pas le seul secteur économique touché : les abattoirs furent délocalisés à Kansas City en 1971 ; le chômage augmenta et les friches industrielles se multiplièrent.

À partir des années 1950, les classes aisées et moyennes quittèrent la ville de Chicago pour s’installer dans les banlieues. Le 1er décembre 1958, un incendie se produisit à l’Our Lady of the Angels School, située dans le quartier d'Humboldt Park : 92 étudiants et trois religieuses périrent dans la tragédie[37]. Ce drame favorisa l’amélioration des dispositifs anti-incendies dans les établissements scolaires du pays.

La rivière Chicago avec le siège du Chicago Sun-Times à droite et la tour du 77 West Wacker Drive au fond, siège d'United Airlines.

Avec l’assouplissement des lois sur l’immigration dans les années 1960, les quartiers abandonnés par les Blancs devinrent des ghettos où se concentraient les Afro-américains, les Asiatiques et les Hispaniques. Des émeutes raciales éclatèrent dans le contexte du mouvement des droits civiques. En 1963, des boycotts des écoles publiques noires furent organisés pour protester contre les classes surchargées et la ségrégation opérée par le Chicago Public Schools[35]. En 1966, Martin Luther King lança une campagne contre la discrimination, le Chicago Freedom Movement. Une partie du mouvement pour les droits civiques se radicalisa avec le Black Power et le Black Panther Party : le maire de l'époque fit assassiner deux membres influents par la police[38]. Le 12 juillet 1966, plusieurs quartiers noirs du West Side furent le théâtre de violentes émeutes[39] qui firent trois morts[40].

Les 4 et 5 avril 1968, des émeutes survinrent après l’assassinat de Martin Luther King dans les quartiers noirs de West Side et de South Side. La garde nationale dut intervenir et le bilan fut de neuf morts[41]. En août de la même année, pendant la Convention du Parti démocrate, le maire mena une politique répressive qui donna lieu à 660 arrestations, 1000 blessés et un mort[41]. Il fallut attendre 1983 pour voir la ville élire son premier maire noir, Harold Washington dans une des élections les plus serrées de l'histoire de Chicago. Il décéda durant son mandat d'une crise cardiaque en 1987, peu de temps après avoir été réélu pour un second mandat.

Entre le 13 et le 14 janvier 1979, une tempête de neige majeure touche la région de Chicago. 41,9 cm de neige sont tombés le 13 janvier, établissant un nouveau record de neige en une seule journée. À la fin du 2ème jour, 47,8 cm de neige était tombée. Cela a entraîné d'importantes complications sur le réseau des transports en commun du Chicago Transit Authority, particulièrement pour le métro aérien dans le Loop, les rails étant gelés. La réponse de l'administration de Michael Bilandic, alors maire de l'époque était si lamentable concernant ces intempéries que ça a abouti à l'élection de Jane Byrne, qui fut la première femme a accéder au poste de maire de Chicago.

Chicago aujourd'hui

Vue sur l'Aon Center et la Willis Tower depuis le John Hancock Center.

Depuis les années 1990, Chicago gagne à nouveau des habitants. Certains quartiers connaissent depuis peu un processus de gentrification, comme dans d’autres villes américaines. Ils sont rénovés et attirent de nouveau une population de classe moyenne ou bourgeoise. Les appartements du front de lac connaissent notamment un certain succès.

L’ambition du maire actuel, Richard M. Daley (fils de l'ancien maire Richard J. Daley), élu en 1989 et constamment réélu depuis, est de favoriser la protection de l’environnement tout en maintenant Chicago parmi les métropoles mondiales les plus influentes. Les récents aménagements et les projets marquent cette ambition. Un grand nombre de nouveaux gratte-ciel sortent de terre, manifestant ainsi la prospérité économique de Chicago. La superficie des espaces verts est étendue et le centre de la ville est rendu plus sûr la nuit. Le dernier projet en date est la Chicago Spire : les travaux ont commencé en juin 2007 et devraient s'achever en 2010. Le gratte-ciel devrait alors être le plus haut du continent américain avec 150 étages et 609,60 mètres de hauteur[42].

Avec un nouvel horizon d'ici à 2010, le centre ville se développe plus rapidement avec une atmosphère plus dense et plus respirable. La zone de parc de Chicago (Chicago Park District), qui est commise au plan de rétablissement de la biodiversité, est placée aux secteurs endommagés par la restauration de certains bâtiments de la ville aussi bien que par la création de nouveaux édifices, y compris la création de jardin au-dessus des toits sur la plupart des gratte-ciel à surface plate.

La ville a presque définitivement fait oublier sa mauvaise réputation, héritée de la période agitée de la prohibition dans les années 1930. En 2006, elle ne faisait plus partie de la liste des 25 villes américaines les moins sûres. Cela est dû au renforcement et à la présence policière quasi-permanente dans de nombreux quartiers du South Side de la ville qui autrefois étaient réputés décadents. Aujourd'hui, Chicago est une belle ville, agréable, propre, très vivante, avec de larges avenues bordées d'espaces verts.

Géographie

Article détaillé : Géographie de Chicago.
Image satellite de Chicago

Situation et cadre physique

Chicago se trouve au nord-est des États-Unis à la même latitude que Barcelone en Espagne et Rome en Italie. Ses coordonnées géographiques sont 41°52′55″N 87°34′40″O / 41.88194, -87.57778, soit la même latitude que Barcelone en Espagne et Rome en Italie. Elle se situe au nord-ouest de l'état de l'Illinois, dont la capitale est Springfield. Au cours des XIXe et XXe siècles, le territoire de la ville de Chicago s'est développé vers l'ouest et sur les rives du lac Michigan pour atteindre une longueur nord-sud d'environ 45 kilomètres[43],[44] sur une largeur est-ouest de 25 kilomètres, comprenant une superficie totale de 606 km². La majeure partie de la ville de Chicago se situe dans le comté de Cook alors que l'aéroport international O'Hare et son quartier sont dans le comté de DuPage. Chicago se trouve à environ 1 000 km de la capitale fédérale Washington DC[43], à 1 300 km à l'ouest de New York et à 3 300 km au nord-est de Los Angeles[45]. Enfin, Chicago appartient à trois ensembles économiques importants : la région industrielle de la Manufacturing Belt, la région agricole du Midwest et la voie de transport des Grands Lacs. Cette situation avantageuse explique en partie l'essor de l'agglomération.

La ville a une altitude moyenne d'environ 176 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer[43],[44]. Le point le plus élevé (224 m) se trouve dans le sud de la ville à Hegewisch. Le site de Chicago a longtemps été une plaine marécageuse (Chicago Plain) drainée par la rivière Chicago et la rivière Calumet. Plus à l'ouest, coule la rivière Des Plaines qui se jette dans l'Illinois, un affluent du Mississippi. Chicago se trouve donc sur ligne de séparation des eaux entre l'Atlantique et le Golfe du Mexique. Aujourd'hui, tous ces cours d'eau sont reliés entre eux par des canaux.

Chicago repose sur un soubassement rocheux datant du Silurien (entre 443,7 à 416 millions d'années) recouvert par les dépôts sédimentaires au cours de la dernière glaciation du quaternaire (Equality Formation)[46]. Le Lac Michigan s'est formé à la fin de la dernière ère glaciaire (glaciation du Wisconsin), il y a environ 10 000 ans, quand l'inlandsis Laurentidien recula en laissant de grandes quantités d'eau de fonte. La région des Grands Lacs fait partie de la grande dépression centrale d'Amérique du Nord s'étendant vers le sud en direction de la plaine du Mississippi. Une partie de la rive actuelle a été poldérisée avec les remblais du grand incendie de 1871. Le lac Michigan a toujours représenté une source d'eau potable et une voie de transport importante, faisant la liaison avec les autres Grands Lacs. Il a permis l'installation du port de Chicago et le développement d'activités de loisirs.

Climat

Article détaillé : Climat de Chicago.
Graphique climatique de Chicago

Chicago subit un climat continental humide[N 4]. Située à l'intérieur des terres, la ville est marquée par le caractère continental du climat et la circulation méridienne des masses d'air : la température moyenne annuelle est inférieure à 10 °C. L'amplitude thermique annuelle est forte (29 °C) ; les précipitations qui sont à peine supérieures à 900 mm par an sont plus irrégulières que sur le littoral atlantique et le maximum arrive en été, souvent sous forme d'orages. La température et le temps peuvent changer brutalement en hiver comme en été[47].

Les hivers sont froids voire rigoureux : le gel persiste longtemps, généralement de novembre à mars. Il est engendré par les descentes d'air froid (cold waves) depuis le Canada qui ne trouvent aucun obstacle montagneux[47]. Le lac Michigan gèle partiellement chaque hiver. Si la neige peut tomber au début de l'automne et du printemps, elle est plus importante en hiver. Le blizzard se manifeste en hiver et peut paralyser les transports. Sur l'année, il tombe en moyenne 97 cm de neige[43].

Les étés sont chauds et humides à cause des hot waves (vagues de chaleur) qui remontent du golfe du Mexique et qui provoquent des canicules puis les fameux « étés indiens » au début de l'automne. Le surnom de la « Ville des vents » (Windy City) vient en partie du fait des vents qui soufflent depuis le lac Michigan et qui s'engouffre dans les rues de la métropole. Il existe des nuances climatiques dans l'agglomération : le climat est plus tempéré sur les rives du lac Michigan, qui agit comme un régulateur thermique en rafraichissant les températures en été, en les rendant plus douces en hiver.

40,5 °C [N 5] est le record de chaleur relevé le 24 juillet 1934 ; -32,7 °C[N 6] est le record de froid relevé le 20 janvier 1985. La rafale la plus violente jamais enregistrée eut lieu le 12 février 1894 : 140 km/h[N 7]. Au mois de juillet 1995, une canicule avec plusieurs jours consécutifs à plus de 37 °C provoqua la mort de centaines de personnes[48]. Le 27 janvier 1967, la hauteur de neige atteint les 58,4 cm en moyenne[N 8] avec des congères d'environ 1,80 mètre[N 9] dans certaines rues[49]. Une autre tempête de neige en 1979 avait soulevé de nombreuses critiques à l'encontre de la municipalité de Chicago.

Relevé météorologique de Chicago (Illinois) (41°59'N/87°54W, 205 mètres)
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -10,6 -8,2 -1,9 3,7 8,7 14,2 17 16,4 12,2 5,7 -0,2 -7,2 4,1
Température moyenne (°C) -6,1 -3,7 2,9 9,2 14,9 20,3 22,9 22,1 18 11,6 4,4 -3 9,4
Température maximale moyenne (°C) -1,7 0,8 7,7 14,8 21,2 26,4 28,7 27,7 23,8 17,4 9,1 1,1 14,7
Précipitations (mm) 38,9 34,5 68,3 92,5 84,3 96,0 93,0 107,2 97,0 61,2 74,2 62,7 909,84
Source : World Climate [50]

Municipalités limitrophes

Quartiers et secteurs de la ville

Carte de la Ville de Chicago avec ses 77 secteurs communautaires.

La ville de Chicago est divisée en 77 "secteurs communautaires" (Community Areas) qui ont été essentiellement créés pour les données du Bureau du recensement des États-Unis et servent également de base à une variété d'initiatives de planification urbaine. C'est le comité de recherche en sciences sociales de l' université de Chicago qui a défini ces soixante-dix-sept secteurs communautaires dans la ville de Chicago.

Longtemps terre d'immigration, Chicago compte parmi ses habitants de nombreuses communautés d'origine étrangère, irlandaise, italienne, roumaine, juive, allemande, espagnole, chinoise, polonaise — Chicago est la plus grande ville polonaise en dehors de la Pologne — qui affichent une volonté d'intégration, même si chacune reste attachée au quartier de sa communauté, vivant exemple de ce « creuset démographique » (melting pot) qui, plus que dans toute autre ville américaine, aura réussi à donner à la ville son caractère cosmopolite.

D'un point de vue géographique, la ville de Chicago est divisée par la rivière Chicago (Chicago River) en sections principales, le North Side, le Central, le West Side et le South Side qui incluent chacune de nombreux secteurs et quartiers de la ville. La portion qui correspond au Central inclut quant à elle (Downtown Chicago) c'est à dire, les trois secteurs centraux qui compose le centre-ville et le quartier des affaires, Near North Side, Loop et Near South Side. La plus grande de ces sections est celle du South Side, qui couvre a elle seule environ 60 % de la superficie totale de Chicago. Chicago compte environ 228 quartiers (Neighborhoods) à travers la ville.

Il s'agit souvent de quartiers « ethniques » qui maintiennent chacun une forte identité, les plus connus sont situés non loin du Loop, comme Little Italy, Chinatown, Pilsen, Bronzeville, Greek Town, Little Vietnam, Indian Village et Ukrainian Village ainsi que des quartiers allemands, polonais, afro-américains et hispano-américains, qui n'en sont pas très éloignés.

Chicago possède aussi des quartiers qui sans être ethniques sont très attractifs pour les habitants comme pour les visiteurs:

Downtown Chicago

Plan des rues multi-niveaux du centre ville (downtown) de Chicago.

Loop

Le métro dans le Loop.

Le quartier du Loop représente une partie de (Central), communément appelé (Downtown Chicago) qui est le deuxième plus important quartier des affaires des États-Unis après Manhattan à New York. Le quartier du Loop s'étale sur environ 8 kilomètres de long entre les rives du lac Michigan et celles de la rivière Chicago et présente la particularité de posséder un réseau de rues qui s'enchevêtrent sur un triple niveau (voir le plan ci-contre), dont quelques-unes sont réservées aux piétons et aux bicyclettes.

Il est relativement facile de se repérer dans Chicago, étant donné que les rues sont construites suivant un schéma rectangulaire avec le Loop du centre ville au milieu. Le Loop (c'est-à-dire « la Boucle ») doit son nom au métro surélevé qui tourne en boucle tout autour du centre historique de Chicago. Ce quartier, autrefois mal famé a laissé place aux centres financiers et aux immeubles qui constituent une partie de la "skyline". Il est bordé au nord et à l'ouest par la rivière Chicago, à l'est par le lac Michigan et au sud par la Roosevelt Road. Il abrite de nombreux gratte-ciel, dont le Home Insurance Building, considéré comme le plus ancien au monde et la Willis Tower, le plus haut d'Amérique.

L'origine de son nom, Loop, qui signifie en français « la boucle », semble provenir d'une ligne de tramway qui, en 1882, faisait une boucle autour du quartier avant qu'il ne soit remplacé par une ligne du métro aérien.

Principaux quartiers ethniques

Chinatown

Un immeuble emblématique de Chinatown à Chicago

Situé dans le secteur d'Armour Square, le quartier chinois est, comme dans beaucoup de villes américaines, très caractéristique, avec son hôtel de ville chinois, son temple chinois et le Musée Ling Long, abrite les descendants des premiers immigrants chinois arrivés dans la ville vers 1870, longtemps après les premiers peuplements de la Californie, de l'Oregon et de Washington, et ceux de la seconde vague d'immigration, qui vinrent s'établir dans les années 1950 et 1960, après la victoire de la révolution communiste de Mao Zedong en Chine[51].

Le quartier chinois de Chicago est également réputé pour ses nombreuses banques, ses restaurants chinois, ses boutiques, ses épiceries, ses magasins de médecine chinoise et possède un grand nombre de services qui s'adressent aux personnes qui s'intéressent à la culture chinoise, y compris des écoles pour apprendre à parler le chinois, en particulier le dialecte cantonais. Il s'agit d'un centre pour le peuple chinois dans la ville de Chicago, un centre d'affaires pour le chinois dans le Midwest, ainsi qu'une destination populaire pour les touristes et la population locale. Actuellement, le quartier chinois de Chicago est le troisième du pays, derrière ceux de New York et de San Francisco.

Chicago possède également d'autres quartiers asiatiques comme Little Vietnam mais se trouvent beaucoup plus loin du loop.

Bronzeville

La Ida B. Wells-Barnett House, demeure de Ida B. Wells, activiste des droits civiques dans le quartier de Bronzeville.

Bronzeville est le principal quartier afro-américain de Chicago, il est situé à cheval sur les secteurs de Douglas et Grand Boulevard autour de l'Institut de Technologie de l'Illinois. Il est accessible par l'intermédiaire des lignes verte et rouge du (Chicago Transit Authority) ou par la ligne principale de la voie de chemin de fer du Metra.

En début du XXe siècle, Bronzeville a été connu comme étant « la métropole noire » un des (Chicago Landmark) les plus significatifs de la nation de l'histoire urbaine afro-américaine. Entre 1910 et 1920, pendant la crête de la « grande migration, » la population du secteur a augmenté considérablement quand des milliers d'Afro-Américain se sont sauvés l'oppression des sud et ont émigré à Chicago à la recherche des travaux industriels. Beaucoup de personnes célèbres ont été associées au développement du secteur comprenant : des acteurs, des chanteurs, des poètes, des musiciens célèbres tels Louis Armstrong ou encore Quincy Jones. Aujourd'hui, le ghetto existe toujours, dans le sens ou il est toujours habité exclusivement par des Noirs. Mais subissant les effets conjugués de la désindustrialisation de la Rust Belt et du retrait du « semi-État-providence américain », il s'est écroulé socialement (fort chômage, net retrait des institutions et de l'État, taux de mortalité infantile en forte hausse, espérance de vie en baisse, etc.).

Pilsen

Pilsen est le quartier mexicain de Chicago, composé essentiellement de lotissements résidentiels. À la fin du XIXe siècle, Pilsen était habité par les immigrés tchèques qui ont appelé la zone Plzeň, la quatrième plus grande ville de ce qui est maintenant la République tchèque. La population a également inclus dans de plus petits nombres d'autres groupes ethniques de l'empire austro-hongrois comprenant Slovaques, Slovènes, Croates et Autrichiens, aussi bien que des immigrés d'héritage polonais et lituanien. Plusieurs des immigrés ont travaillé dans les parcs industriels et les usines environnantes. Autant de voisinages urbains américains du début du 20ème siècle, cependant, Pilsen était à la fois habité par les riches et par les pauvres, les travailleurs d'usines parmi des hommes d'affaires tous basé sur les appartenances ethniques, pour la plupart de la descendance slave et n'étaient pas aisément bienvenus dans d'autres secteurs de la ville.

Architecture

Article détaillé : Architecture à Chicago.

L'architecture de Chicago a influencé et a reflété pendant longtemps l'histoire de l'architecture américaine. La ville de Chicago comprend certains des premiers bâtiments réalisés par beaucoup d'architectes importants. Comme la plupart des bâtiments dans le centre-ville ont été détruits par le grand incendie de Chicago en 1871, les bâtiments de Chicago sont réputés pour leur originalité plutôt que pour leur ancienneté.

L'Exposition universelle de 1893 fut l'occasion de mettre en œuvre les théories du City Beautiful et de construire des bâtiments de styles Beaux Arts et néoclassique (Muséum Field, Museum of Science and Industry, Chicago Cultural Center, Art Institute of Chicago). Les années 1880-1900 furent marqués par les réalisations de l'école de Chicago par des architectes comme Daniel Burnham, Louis Sullivan, William Holabird, Martin Roche, John Wellborn Root. C'est à ce mouvement que l'on doit le premier gratte-ciel de l'histoire : le Home Insurance Building de William LeBaron Jenney en 1885. L'école de Chicago jette les bases d'une architecture spécifiquement américaine qui favorise la simplicité des formes. Au début du XXe siècle, Chicago fut le principal foyer de la Prairie School avec les bâtiments dessinés par Frank Lloyd Wright, dont beaucoup sont classés (Chicago Landmark).

Comme les autres métropoles américaines, l'architecture de Chicago se caractérise par une grande diversité. Ainsi, les bâtiments du campus de l'Université de Chicago, plusieurs églises (comme la Second Presbyterian Church) et la Tribune Tower sont de style néogothique. Le Style international s'est surtout imposé après 1945 avec le (Crown Hall). Enfin, les quartiers ethniques se distinguent par leurs styles architecturaux importés : Chinatown, églises orthodoxes à bulbes, entre autres. Dans les années 1960-1970, le désir de préserver le patrimoine architectural de la ville se développa. En 1966 fut créée la (Chicago Architecture Foundation), pour permettre la sauvegarde de la John J. Glessner House construite par l'architecte Henry Hobson Richardson, l'une des plus anciennes demeures de Chicago.

Aujourd'hui, Chicago se distingue par ses gratte-ciel : deuxième centre d'affaires derrière celui de Manhattan, le Central Business District possède le plus haut immeuble du continent américain, la Willis Tower achevée en 1974 et comprenant 108 étages fut le plus haut gratte-ciel du monde de 1974 à 1998. Celle-ci sera dépassée par la Chicago Spire, qui, une fois terminée, mesurera 610 mètres de hauteur.

Les premières grandes infrastructures

C'est au début des années 1880, que l'école de Chicago a frayé son chemin dans la construction en armature d'acier puis dans les années 1890 l'utilisation des vitres pour les façades. Parmi les premiers gratte-ciel modernes, le Home Insurance Building de William LeBaron Jenney en 1885 est souvent considéré comme le premier à ossature métallique de colonnes en fonte et de poutres en acier., mais ce bâtiment était encore plaqué dans la brique et la pierre lourde. Cependant, le bâtiment de Montauk, conçu par le Seigneur John Wellborn et Daniel Burnham, a été construit en 1882-1883 utilisant l'acier pour la construction. Dans son compte de l'exposition colombienne, Erik Larson déclare que le Montauk est devenu le premier bâtiment à s'appeler un « gratte-ciel ». Daniel Burnham et ses associés, Racine et Charles Atwood, armatures en acier techniquement avancées conçues de John Welborn avec le verre et les peaux de terre cuite dans le milieu des années 1890, ceux-ci ont été rendus possibles par les ingénieurs professionnels, en particulier la Communauté Européenne Shankland, et entrepreneurs modernes, en particulier George A. Fuller.

En 1885, le premier gratte-ciel à charpente d'acier s'est levé à Chicago déclenchant l'ère des gratte-ciel. Aujourd'hui, le panorama urbain de Chicago est parmi les plus important du monde. Les bâtiments historiques du centre ville incluent le bureau de commerce de Chicago dans le loop, avec d'autres immeubles le long du bord du lac et du fleuve de Chicago. Actuellement les trois gratte-ciel les plus haut de la ville sont la Willis Tower, le centre d'Aon et le John Hancock Center. L'architecture de la ville inclut les tours résidentielles élevées au bord du lac, les structures peu élevées, et les maisons unifamiliales. Des secteurs industrialisés tels que la partie sud-est de la ville à la frontière de l'Indiana, au sud-ouest avec l'aéroport international Midway de Chicago, et les banques de la Chicago Sanitary and Ship Canal sont groupés.

Des gratte-ciel, actuellement en construction ou déjà construits comme la Waterview Tower, la Chicago Spire, et l'hôtel international Trump tower redonne un nouvel horizon au downtown. Le code postal 60602 a été appelé par le magazine Forbes comme code postal le plus charismatique dans le pays avec des bâtiments prestigieux tels que The Heritage au Millennium Park. L'autre nouvelle ére de construction de gratte-ciel peut être directement trouvé dans les secteurs de Near North Side et Near South Side respectivement au nord et au sud de la boucle. Des genres multiples de maisons urbaines, de condominiums et d'immeubles peuvent être trouvés dans les quartiers de Chicago. De grands bandages des zones résidentielles de Chicago à partir du lac sont caractérisés par des pavillons construit pendant le début du 20ème siècle ou après la Deuxième guerre mondiale.

Panorama urbain sur Downtown depuis le lac Michigan

Parcs et espaces verts

Article détaillé : Parcs de Chicago.
Situé à Grant Park, le Millennium Park abrite le Pavillon Jay Pritzker, la Cloud Gate, la Crown Fountain et la Passerelle BP, ce qui en fait l'un des parcs les plus attractifs de la ville.

Quand Chicago est incorporée en tant que municipalité durant l'année 1837, elle choisit la devise « Urbs in Horto », une expression latine qui en français signifie la « ville dans un jardin ». Aujourd'hui Chicago se compose de 552 parcs municipaux soit plus de 7.300 acres (30 km²) de verdure mais aussi 33 plages et 16 lagunes historiques. Chicago est la ville qui possède le plus d'espaces verts de tout les États-Unis. Lincoln Park, le plus connu de la ville, abrite entre autre Lincoln Park Zoo et accueille près de 20 millions de visiteurs tous les ans, une fréquentation le classant second après Central Park à New York. Neuf ports au bord du lac Michigan sont situés dans des parcs faisant du (Chicago Park District) le plus grand système urbain d'espaces verts de la nation.

Grant Park est un parc public de 1,29 km² situé au centre ville (Downtown Chicago), on peut y voir la célèbre Buckingham Fountain. Un autre parc populaire de la ville est celui de Jackson Park, qui s'étend sur une superficie d'environ 2 km² sur les secteurs de Woodlawn et Hyde Park. Jackson Park est surtout connu pour la Statue of the Republic, oeuvre du sculpteur Henry Bacon qui l'a érigée en 1918 pour la commémoration du 25e anniversaire de la l'Exposition universelle de 1893 et du centenaire de l'État de l'Illinois. Le parc abrite également un jardin japonais et est très prisé par les touristes et les résidents pour sa proximité aux plages. Le Palmer Park portant le nom de Potter Palmer, a vu le jour grâce à cet homme d'affaire influant du Chicago des années 1900. Ce parc est également fréquenté pour ses fresques murales et pour ses installations et aménagements qui incluent des terrains de base-ball, une salle de fitness, des salles de réunion, une piscine extérieure et des courts de tennis.

Le plus grand parc municipal en terme de superficie reste celui de Calumet Park au sud de la ville. Bordant le lac du même nom il s'étend sur près de 23 km². En plus des projets continus d'embellissement et de renouvellement pour les nombreux parcs existants, un certain nombre de nouveaux parcs ont été créés ces dernières années comme le parc commémoratif de Ping Tom Memorial Park dans le quartier chinois, DuSable Park et plus spécialement le Millennium Park.

L'organisation mondiale pour la protection de l'environnement Greenpeace et le comté de Cook ont signé pour la conservation des forêts situées à la périphérie nord-ouest de la ville de Chicago. Depuis plusieurs années ces forêts qui étaient menacées par l'expension urbaine sont désormais protégées et classées comme étant des parcs naturels.

Démographie

Article détaillé : Démographie de Chicago.
Population de la Ville de Chicago[52]
Année Population Rang
national
1840 4 470 92
1850 29 963 24
1860 112 172 9
1870 298 977 5
1880 503 185 4
1890 1 099 850 2
1900 1 698 575 2
1910 2 185 283 2
1920 2 701 705 2
1930 3 376 438 2
1940 3 396 808 2
1950 3 620 962 2
1960 3 550 404 2
1970 3 366 957 2
1980 3 005 072 2
1990 2 783 726 3
2000 2 896 016 3
2008 2 853 114 3
Vue générale sur Downtown Chicago

Les habitants de Chicago s’appellent les Chicagoans. Selon les dernière estimations, la ville de Chicago compte 2 853 114 habitants[53],[54], ce qui représente un peu plus du cinquième de la population totale de l’État de l’Illinois. Chicago est la troisième ville la plus peuplée des États-Unis, derrière New York et Los Angeles, et devant Houston. La densité moyenne atteint 4,923 habitants par km² : il s’agit d’un chiffre plus élevé qu’à Los Angeles, mais beaucoup moins important que celui de New York.

La population de Chicago a explosé à partir des années 1850 : elle se multiplie par 3,7 en une décennie et accède à la neuvième place des villes les plus peuplées des États-Unis. Cette expansion urbaine s’explique par le développement économique. Le maximum démographique est atteint en 1950, puis la ville entre en déclin jusque dans les années 1990. La suburbanisation des classes moyennes fait baisser la population de la ville au profit des banlieues résidentielles. Le revenu médian pour un ménage dans la ville était de 38 625 dollars, et le revenu médian pour une famille était de 42 724 dollars. Les hommes ont eu un revenu médian de 35 907 dollars contre 30 536 dollars pour les femmes.

Le revenu par habitant dans la ville était de 20 175 dollars. 19,6% de la population vivaient au-dessous du seuil de pauvreté et 16,6% pour les familles[55]. De toute la population, 28,1% des moins de 18 ans et 15,5% des plus de 65 ans vivaient au-dessous du seuil de pauvreté. De toute la population de la ville, 26,2% avaient moins de 18 ans, 11,2% avaient entre 18 à 24 ans, 33,4% de 25 à 44 ans, 18,9% de 45 à 64 ans, et 10,3% 65 ans et plus. L'âge médian était de 32 ans. Pour environ 100 femmes il y avait 94 hommes. Pour 100 femmes de 18 ans et plus, il y avait 91 hommes.

La population est d'origines diverses. Les blancs non hispaniques ne sont pas majoritaires et la proportion d'Afro-Américains est relativement importante (37 %) par rapport à d'autres villes comme New York (28 %) ou Los Angeles (12 %). Elle reste cependant inférieure à celle de Détroit, d'Atlanta ou de Washington DC. La communauté hispanique (ou latino) représente 26 % de la population, soit une proportion équivalente à celle de New York.


Répartition de la population par groupe ethnique en 2000[56]

Groupe Chicago Illinois États-Unis
Blancs 42 %
73,5 %
77,2 %
Noirs 36,8 %
15,1 %
12,9 %
Asiatiques 4,3 %
3,4 %
4,2 %
Amérindiens 0,4 %
0,3 %
1,5 %
Autres 16,5 %
8 %
4,2 %

En 2008, l'aire métropolitaine de Chicago, appelée Chicagoland, rassemble quelque 9 785 747 millions d'habitants, ce qui en fait la troisième plus grande aire urbaine aux États-Unis et la quatrième d'Amérique du Nord après celles de Mexico, New York et Los Angeles[57]. La MSA de Chicago-Naperville-Joliet regroupe 252 municipalités dont Chicago en constitue la ville-centre. Elle s'étend sur plus de 24 800 km²[58] sur trois états (Illinois, Indiana, Wisconsin) et huit comtés (Cook, DuPage, Grundy, Kane, Kendall, Lake, McHenry, Will)[57]. À l'échelle du continent américain, elle est la sixième aire urbaine après celles de Mexico, New York, São Paulo, Los Angeles et Buenos Aires et se classe au 26e rang mondial pour sa population[59].

Criminalité

En 2006, selon le Chicago Police Department, la criminalité violente a baissé dans la ville de Chicago[60]. Entre 1997 et 2006, le nombre de crimes et délits (vols, cambriolages, violences, viols, meurtres, incendies criminels, dégradations volontaires etc.) a baissé de 34 %, passant de 254 573 à 166 057[61]. On recensait dans la ville 761 meurtres en 1997, 467 en 2006, dont 82,4 % avec une arme à feu[61] ; les meurtres représentent 1,3 % des violences commises contre les personnes[61]. Chicago a presque définitivement fait oublier sa mauvaise réputation, héritée de la période agitée de la prohibition dans les années 1930, quand les activités d'Al Capone et de la pègre lui valurent le surnom de « Capitale du crime ». En 2006, elle ne faisait plus partie de la liste des 25 villes américaines les moins sûres[62]. Le sentiment d'insécurité a baissé et il est tout à fait possible de se promener sans crainte dans la plupart des quartiers de (North Side) et (Downtown). Il est seulement conseillé aux touristes d'être plus vigilants et d'éviter certains quartiers de (South Side) tels que Fuller Park, South Shore, Englewood, Douglas et West Pullman ou de certains quartiers de (West Side) tels que West Garfield Park ou encore Austin.

Administration

Article détaillé : Gouvernement de Chicago.

L'organisation municipale

Richard M. Daley
Maire de Chicago depuis 1989.

Le maire de Chicago (Mayor of Chicago) est le chef de l'exécutif (en anglais chief executive[63]. Il est élu pour quatre ans et applique les ordonnances. Il contrôle les différentes administrations spécialisées (Departments) et détient un droit de veto au conseil municipal. Depuis 1931, tous les maires de Chicago appartiennent au parti démocrate[63].

Le conseil municipal (Chicago City Council) est formé de 50 élus qui représentent chacune des 50 circonscriptions de la ville (wards) et forme le pouvoir législatif : il vote le budget annuel en novembre[63]. Leur mandat dure quatre ans. La ville de Chicago est composée de 50 circonscriptions (wards) qui élisent chacun un membre (alderman ou alderwoman) au conseil de la ville.

L' Hôtel de Ville de Chicago (Chicago City Hall) est le siège officiel du gouvernement de la ville de Chicago (City of Chicago Government). Adjacent des deux bâtiments du Richard J. Daley Center et du James R. Thompson Center, l'hôtel de ville abrite les bureaux du maire, du greffier municipal, du trésorier de ville, et de certains services de la ville. Les chambres du conseil municipal de Chicago se trouvent sur le côté ouest du bâtiment.

En 2005, le budget de la ville s'élevait à plus de cinq milliards de dollars[63]: les principales dépenses sont liées à la sécurité (police) et au remboursement de la dette.

Ambitions et réalisations du maire actuel

L’ambition du maire actuel, Richard M. Daley (fils de l'ancien maire Richard J. Daley), élu en 1989 et constamment réélu depuis, est de favoriser la protection de l’environnement tout en maintenant Chicago parmi les métropoles mondiales les plus influentes. Les récents aménagements et les projets marquent cette ambition. La superficie des espaces verts est étendue et le centre de la ville est rendu plus sûr la nuit. Avec un nouvel horizon d'ici à 2010, le centre ville se développe plus rapidement avec une atmosphère plus dense et plus respirable. La zone de parc de Chicago (Chicago Park District), qui est commise au plan de rétablissement de la biodiversité, est placée aux secteurs endommagés par la restauration de certains bâtiments de la ville aussi bien que par la création de nouveaux édifices, y compris la création de jardin au-dessus des toits sur la plupart des gratte-ciel à surface plate. Le Chicago Climate Exchange est le premier système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre au monde. Le CCX lança sa plateforme de négociation en 2003. En 2005, CCX lance le European Climate Exchange (EXC), acteur important dans les échanges à l'intérieur du marché de l'Union Européenne. Chicago est la première ville d'Amérique du Nord en matière de « toits verts » grâce à des incitations fiscales qui ont été mises en place depuis le début des années 2000[64].

Économie

Article détaillé : Catégorie:Entreprise ayant son siège à Chicago.

Une métropole puissante à l'économie diversifiée

Chicago est l’une des villes globales de la planète : le secteur du tertiaire supérieur est bien représenté par de nombreux sièges sociaux et succursales dans les domaines de la comptabilité, de la publicité, de la finance et des services juridiques[65]. La ville est un centre de décision économique comme le montre la concentration des sièges sociaux de firmes multinationales dans le quartier des affaires, qui reste le deuxième du pays derrière celui de New York.

Le poids économique de l'agglomération de Chicago est considérable : le PNB de la métropole était de 349 milliards de $ en 2002[66] et de 390 milliards de $ en 2005[67] : si Chicago comptait comme un pays, il serait la 18e puissance économique du monde[67]. Le Department of Community Development (DCD) est un organisme qui s'occupe du développement économique de l'ensemble de la ville.

L'activité économique de Chicago est diversifiée : l'industrie y tient une place relativement significative. Le secteur des transports et du commerce est très développé et offre un réseau multimodale de premier ordre dans le pays. Aujourd'hui, la ville représente la deuxième place boursière des États-Unis et détient la plus grande bourse du monde pour les matières premières[67]. Elle est la deuxième ville américaine pour l'édition derrière New York[68]. Elle est le centre névralgique du Middle West et le siège du Federal Reserve Bank of Chicago, le septième des douze districts de la Réserve fédérale des États-Unis englobant l'État de l'Illinois et la quasi-totalité des États du Michigan, du Wisconsin, de l'Indiana et du Missouri. Elle occupe le troisième rang dans le pays pour les salons, les congrès et les conventions[67]. Le McCormick Place est le plus grand centre de convention du pays et le troisième du monde.

Structure de l'emploi à Chicago (2004)[69]

Secteur Nombre d'employés
Santé 132 476
Services professionnels 124 213
Finance et assurances 123 171
Industrie 100 062
Total 1 076 483
Downtown Chicago est consideré comme étant l'origine des gratte-ciels.

Le nombre d'actifs à Chicago est de 4,2 millions (août 2006)[67]. Le taux de chômage était de 5,5 % en juillet 2006, un chiffre plus élevé que la moyenne nationale mais en baisse depuis trois ans[67]. Le Mayor's Office of Workforce Development (MOWD) aide les chômeurs à retrouver un emploi. En 2003, le premier employeur de la ville est le gouvernement fédéral (88 000 employés), suivi par les écoles publiques (46 184 employés) et la municipalité (39 275 employés)[70]. Les entreprises les plus importantes par le nombre de salariés sont la chaîne de supermarchés Jewel-Osco (39 220 salariés), Advocate Health Care (25 293 salariés), SBC Communications (21 000 salariés) et United Parcel Service (19 063 salariés)[70]. D'autres firmes dominent la vie économique de l'agglomération : Mac Donald's, Kraft Foods (agro-alimentaire) ; Target Corporation, Sears, Roebuck and Company (grande distribution) ; Walgreens, Abbott Laboratories (industries pharmaceutiques) ; Playboy Enterprises (Playboy Magazine, Playboy TV) (émission et magazine de charme) ; Chicago Climate Exchange (environnement et développement durable) ; United Airlines, Boeing, Motorola (transports et communications) ; Allstate, Bank One (assurance et finance) et Access Commerce éditeur de logiciels de configuration de produits et services et de commerce électronique destinées aux entreprises. L'agro-alimentaire, la métallurgie et l'imprimerie sont les trois secteurs industriels qui emploient le plus de main d'œuvre à Chicago[71].

Essor céréalier et centre de transport au XIXe

Avant 1833, l'activité principale de la région était le commerce des fourrures. Puis l'explosion économique attira les spéculateurs et les entrepreneurs. Le port sur le lac Michigan se développa rapidement, et avec lui, la construction navale. Chicago devint l'un des centres industriels de la Manufacturing Belt.

Chicago a profité depuis le XIXe siècle du débouché de la région agricole des Grandes Plaines, le grenier des États-Unis. Dans les années 1840, Chicago devient le plus grand port céréalier du monde. Les industries agro-alimentaires, de transformation de la viande de porc et de bœuf se multiplièrent à partir du milieu du XIXe siècle, notamment sous l'impulsion de Gustavus F. Swift et Philip Armour. Ainsi, c'est en 1865 que sont fondés les Union Stock Yards qui firent de Chicago un grand centre de traitement du bétail. L'un des symboles de la ville est le bœuf, car Chicago a longtemps abrité de gigantesques abattoirs, auxquels elle doit une grande partie de sa fortune et de sa réputation. C'est pour cela que l'équipe de basket de Chicago s'appelle Chicago Bulls. Les abattoirs sont demeurés en activité entre 1865 et 1971, date à laquelle ils ont été transférés à Kansas City.

Au milieu du XIXe siècle, la ville devient un nœud ferroviaire très important d'où part la fameuse ligne Union Pacific, vers San Francisco, qui sera terminée en 1869. C'est à Chicago que se rencontrent les lignes ferroviaires de l'Amtrak desservant l'Est et l'Ouest des États-Unis.

Développement industriel, technologique et financier

Les gratte-ciel bordant la rivière Chicago.

Chicago est toujours l'un des premiers marchés de céréales du monde. Le puissant secteur agroalimentaire assure une grande partie de l'emploi industriel de l'agglomération. L'industrie du meuble s'est aussi développée au XIXe siècle [72].

De grandes sociétés américaines se sont implantées à Chicago : Sears, Roebuck and Company, Amoco, Sara Lee et Walgreens. Boeing y a transféré également son siège social auparavant situé à Seattle. Enfin, McDonald's a son siège social à Oak Brook, dans la banlieue chicagoane.

Centre de ravitaillement des troupes pendant la guerre de Sécession, l'industrie de l'armement prospéra aussi au XXe siècle. Dans le cadre du projet Manhattan le 2 décembre 1942 a lieu à l'Université de Chicago la première réaction nucléaire contrôlée.

Le développement industriel et urbain du XXe siècle poussa la municipalité à pomper l'eau du Lac Michigan de plus en plus loin. Le secteur industriel a récemment bénéficié d'une étroite alliance entre les universités, les laboratoires et les entreprises.

Le Smurfit-Stone Building et le Two Prudential Plaza depuis le pavillon Jay Pritzker.

Cela concerne avant tout le domaine de la haute technologie : l'informatique et l'électronique avec les logiciels Spyglass, l'entreprise Motorola et la US Robotics Corporation. Cela n'empêche pas la région de continuer les productions lourdes telles que l'acier, malgré la forte concurrence étrangère.

L'importance de la métropole lui confère bien sûr des fonctions tertiaires de premier ordre. Chicago est un important centre financier, qui fut le premier à lancer le marché des contrats dérivés, suite aux travaux des économistes de l'école de Chicago sur l'analyse quantitative financière dans les années 1950–1970. Il abrite désormais la première bourse du monde en volume d'opérations traitées (capitalisation de 30 milliards de $), du fait de la fusion de la Chicago Board of Trade et la Chicago Mercantile Exchange, décidée par les actionnaires le 9 juillet 2007[73].

Le dynamisme touristique joue également beaucoup en la faveur du developpement économique de la ville, en effet Chicago abrite certaines des attractions, musées, et universités les plus connues aux États-Unis. En 2002, elle a attiré plus de 28 millions de visiteurs, dont un million venu de l'étranger[74] ont dépensé à Chicago plus de 8,7 milliards de dollars et ont généré 442 millions de dollars de taxes[75]. La ville compte 26 630 chambres d'hôtel[76]. De nombreux congrès et réunions s'y déroulent chaque année. Les principaux sites touristiques et de loisirs sont le Navy Pier (8,6 millions de visiteurs en 2005), le Lincoln Park Zoo (3 millions), l'Aquarium Shedd et le Musée de la Science et de l'Industrie (1,8 million chacun)[77].

Transports

Le Great Hall de l'Union Station

Chicago est un l'un des principaux nœuds de communication en Amérique du Nord. Dès le XVIIIe siècle, avec la traite de fourrures et le commerce du bois et des productions agricoles, la ville est marquée par sa vocation marchande. Aujourd'hui, l'agglomération constitue un carrefour de cinq autoroutes fédérales et de six lignes de chemin de fer d'importance nationale[78]. Les divers aménagements et infrastructures font de Chicago une plate-forme multimodale primordiale aux États-Unis.

La ville est desservie par un large réseau de métro mais également par des trains de banlieue et les trains nationaux à grande capacité de l'Amtrak. Chicago est la quatrième ville des États-Unis pour le nombre d'utilisateur du train Amtrak[79].

Les gares principales de Chicago desservies par l'Amtrak et par le Metra sont:

Transports en commun

Article détaillé : Chicago Transit Authority.

Le Chicago Transit Authority est l'opérateur des transports publics de la ville de Chicago. L'entreprise est la seconde du genre aux États-Unis et la quatrième en Amérique du Nord. Le CTA offre des lignes de bus et de métro à l'intérieur de la ville de Chicago et à destination de 40 municipalités de la proche banlieue ainsi que la desserte des aéroports de Midway et O'Hare.

Métro de Chicago

Articles détaillés : Métro de Chicago et Union Loop.
Réseau des lignes de métro de Chicago

Chicago possède aussi un vaste réseau de lignes de métro. Inauguré le 6 juin 1892, le métro de Chicago est le plus ancien réseau au monde encore en exploitation. Il est connu sous la lettre « L » (quelquefois « EL ») pour elevated car la majeure partie de son réseau est aérien. Quelques sections du réseau d'aujourd'hui remontent à la fin du XIXe siècle où Chicago a suivi l'exemple de New York en construisant des lignes de métro aériennes. Mais alors que New York a commencé dès le début du XXe siècle à remplacer ses lignes aériennes par des lignes souterraines dans Manhattan, Chicago a conservé la plupart de ses itinéraires originaux. Plusieurs déraillements ont eu lieu sur le réseau du "L", le plus tristement célebre des accidents sur le "L" remonte au 4 février 1977 :[80] 11 personnes y trouvèrent la mort. Diffusé largement dans le monde les images du train ayant déraillé sur le Loop reste aujourd'hui encore comme l'incident le plus marquant de l'histoire du métro de Chicago. Toutes les lignes partent du centre de la ville où certaines d'entre elles forment la célèbre boucle aérienne, l'Union Loop, maintenant considéré comme la limite du secteur communautaire du Loop. Deux lignes, la ligne bleue et la ligne rouge traversent le centre du nord au sud en souterrain. Les stations Washington, Jackson et Monroe sont reliés par deux souterrains longs de 750 mètres (souterrain de Dearborn plateforme continue) et 930 mètres (State street).

Une rame de métro sur l'Union Loop dans Downtown Chicago.

Le réseau entier, long de 171 kilomètres sur 8 lignes possède 151 stations, 19 kilomètres en tunnel avec 21 stations, 59 kilomètres en surface avec 41 stations et 92 kilomètres en aérien avec 89 stations. La majeure partie des lignes et des stations sont dans la ville de Chicago excepté plusieurs kilomètres aux extrémités des branches des lignes rose (Cicero), mauve (Evanston), jaune (Skokie) et bleue (Forest Park). Le Métro de Chicago ("L") est géré par le CTA (Chicago Transit Authority). Les deux aéroports sont desservis par un train du CTA, l'aéroport O'Hare par la ligne bleue (à 45 minutes du centre-ville) et l'aéroport de Midway par la ligne orange (à 30 minutes du centre-ville).

Annoncé depuis de nombreuses années, le CTA envisage de créer une deuxième boucle appelée Circle Line. Cette nouvelle ligne, présentée en 2002, partagerait ses rails avec la ligne rouge jusqu'à Chinatown avant de suivre la ligne orange jusque Ashland. De là serait crée un nouveau viaduc afin de rejoindre la ligne rose, et le United Center (l'arène des Chicago Bulls) au croisement avec la ligne bleue. De ce croisement serait construit un second viaduc de 7 km de Long afin de retrouver la ligne rouge et le tunnel Dearborn. Le projet toujours à l'étude, ne verrait pas le jour avant 2025.

Réseau des bus

En 2002, les bus du CTA ont transporté plus de 25 millions de passagers par mois, et les trains 12,7 millions de passagers par mois[79]. Le Chicago Transit Authority dispose d'environ 2000 autobus qui exploitent plus de 154 lignes voyageant sur près de 3 658 km de route. Les bus transportent environ un million de passagers par jour et desservent plus de 12 000 arrêts de bus à travers la ville de Chicago et quarante municipalités de la proche banlieue.

Aéroports

Avec 76,5 millions de passagers en 2006[81], l'aéroport international O'Hare de Chicago est le deuxième du monde par le nombre de passagers derrière l'aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta. Situé à environ 27 kilomètres au nord-ouest du quartier du Loop (30 à 40 minutes en voiture)[82], il est accessible par la Route 190, par les trains du Chicago Transit Authority et les bus. L'aéroport d'O'Hare connaît des problèmes de saturation, de retards, voire d'annulation de certains vols. Un plan de modernisation et de refonte des pistes ainsi que de l'aérogare a été lancé pour accroître ses capacités. Il sert de hub principal d'United Airlines dont le siège est à Chicago, ainsi que pour American Airlines. L'aéroport international Midway de Chicago est le deuxième aéroport de Chicago avec 18,8 millions de passagers en 2006[79]. Midway est situé à environ 17 kilomètres au sud-ouest du Loop. Il est principalement utilisé par des compagnies aériennes à bas prix pour des vols nationaux. La compagnie la plus représentée à Midway est la compagnie low cost texane Southwest Airlines. Les aéroports d'O'Hare et de Midway se situent tous deux sur le territoire de la ville de Chicago. Il existe également un troisième aéroport, celui de Chicago/Gary. Il se situe sur le territoire de la ville de Gary, en banlieue sud-est dans l'État voisin de l'Indiana à environ 10 kilomètres de Chicago.

Chicago possède un code AITA commun à tous les aéroports : CHI.

Port

Article détaillé : Port de Chicago.

Chicago est un port du lac Michigan. Ses atouts sont liés à sa situation exceptionnelle au cœur de la région des Grands Lacs et ont permis le développement industriel de la ville au XIXe siècle. Grâce à un système de voies navigables, le port de Chicago est relié vers l'est à l'océan Atlantique par les Grands Lacs et le Saint-Laurent, et au golfe du Mexique au sud, via le fleuve Mississippi.

Avec un trafic global entre 23 et 26 millions de tonnes par an[78], le port de Chicago occupait le 32e rang aux États-Unis en 2005[83]. La majeure partie du trafic est destinée au marché intérieur (23 074 136 tonnes courtes[83]). Diverses marchandises passent par le port de Chicago : des métaux non ferreux, des minerais, du coke, du sucre, des céréales, des produits pétrochimiques, de l'acier, du ciment, etc.

Autoroutes urbaines

Cinq autoroutes (Interstate highway) interétatiques convergent vers le centre pour faciliter les trajets à travers la ville. L'autoroute John F. Kennedy va vers le nord-ouest vers l'aéroport international O'Hare où il joint l'autoroute des Trois États, la principale autoroute nord-sud. L'autoroute Dwight D. Eisenhower et la Adlai E. Stevenson mènent vers les banlieues ouest et sud-ouest où elles sont aussi reliées à celle des Trois États. La Dan Ryan, une extension de la Kennedy, se dirige plein sud.

Culture

Musées

La ville de Chicago propose 70 musées[76] tous différents ; on citera les principaux :

Musique

Histoire de la musique à Chicago

Benny Goodman en 1943.

En tant que troisième plus grande ville des États-Unis, Chicago est bien connue pour avoir la musique dans l'âme et a toujours été le centre principal pour la musique dans le Middle West, spécialement au début des années 1900, quand la « grande migration » de pauvres ouvriers noirs des villes industrielles du sud ont apporté le jazz et la musique traditionnels du blues à Chicago, le jazz ayant pour résultat le Chicago Jazz et le « Chicago-Style » du Dixieland urbain. Chicago a également eu une scène prospère en matière de musique folk, en particulier dans les années 1960 et les 1970.

Chicago a également une scène Jazz remarquable avec notamment des musiciens de renoms internationalement connus. Les plus importants à Chicago incluent George Lewis, Ray Anderson, Muggsy Spanier, Jimmy McPartland, Bix Beiderbecke, Eddie Condon, Bud Freeman, Benny Goodman, Gene Krupa, Frank Teschemacher, et Frank Trumbauer. Chicago devint, avec La Nouvelle-Orléans, l'un des berceaux du jazz au début du XXe siècle. La plupart d'entres-eux se produisaient au Aragon Ballroom, une salle de bal historique dans le quartier de Uptown. Au XXIe siècle, Chicago continue à avoir une scène jazz vibrante et innovante, telle que le festival annuel de jazz de Chicago (Chicago Jazz Festival). Les interprètes célèbres du festival de jazz de Chicago incluent Miles Davis, Sonny Rollins, Ornette Coleman, Benny Carter, Ella Fitzgerald, Anthony Braxton, Betty Carter, Lionel Hampton, orchestre de Chico O'Farrill, Jimmy Dawkins, Von Freeman, Johnny Frigo, Slide Hampton, Roy Haynes, et beaucoup d'autres. Les musiciens les plus importants de toutes les ères vivantes du jazz exécutent régulièrement des concerts dans la ville, font des enregistrements et voyagent à travers le pays jusqu'en Europe. John Prine, Steve Goodman et Bonnie Koloc étaient les chanteur-compositeurs de chansons folkloriques les plus en avant en ce temps-là. Goodman, un grand fan des Chicago Cubs, est le plus étroitement lié à la ville.

Maurice White, membre fondateur du célèbre groupe funk Earth, Wind and Fire.

Le groupe de funk Earth, Wind and Fire a été formé en 1969 à Chicago par Maurice White. Earth, Wind and Fire a été l'un des groupes funk/soul/disco les plus populaires durant les années 1970 et la première moitié des années 1980, vendant des albums par millions à travers le monde. Ils révolutionneront le genre et influenceront un grand nombre de groupes et d'artistes.

Chicago est aussi célèbre pour être le lieu de naissance de la "House Music" et de certains de ses sous-genres, la Hip-house, la Deep House, la Tech house, la Diva house, qui sont d'autres genres de musiques électroniques liés à la House Music. Ses principaux représentants sont les Fingers, Inc., Marshall Jefferson, Steve Hurley, Curtis Jones, Ron Hardy, Keith Farley, Larry Heard, Jesse Saunders, Paul Johnson, Adonis, Lil' Louis, Ten City, Anthony Nicholson ou Vince Lawrence.

Au cours des années 1980 et des années 1990, la scène de musique Rock de Chicago est devenue très populaire, particulièrement la scène heavy rock et punk rock, comme The Smashing Pumpkins, The Jesus Lizard, Chicago, Ministry ou encore Patti Smith. De nos jours les scènes punk et rock de la ville sont toujours aussi populaires et depuis le début des années 1990, de nombreux groupes et artistes ont fait irruption notamment Chevelle, The Effigies, The Lawrence Arms, Venomous Concept, Fall Out Boy, Shellac, Gastr del Sol, Rise Against, Naked Raygun, Tar, Veruca Salt, Dark Star Orchestra, Allá.

La scène hip hop de Chicago est également très influente et populaire, avec des artistes importants comprenant Twista, Common, Kanye West, Lupe Fiasco, Da Brat, Rhymefest, Yung Berg et Shawnna. Chicago compte également de nombreux rappeurs underground, donc pas connus en dehors des frontières de l'Illinois, voire même de la ville. Le R'n'B contemporain de la ville n'est pas en reste avec notamment des artistes comme Jennifer Hudson et surtout R.Kelly, considéré comme étant l'artiste R'n'B le plus charismatique depuis le début des années 1990. Il est fréquemment surnommé « The king of R&B ».

Et les orchestres de Chicago incluent l'orchestre symphonique de Chicago qui est l'un des orchestres les plus vieux et les plus respectés de la nation et celui du Chicago Sinfonietta qui avec son groupe s'est parfois affiché en tant qu' « orchestre le plus divers de la nation ».

Les différents genres musicaux

Chicago est réputée pour être le foyer de plusieurs styles musicaux :

ainsi que le Gospel, dans les années 1930.

Cinéma

Catégorie consacrée : Catégorie:Film se déroulant à Chicago.

Quelques films ayant pour cadre la ville de Chicago :

Médias

Chicago est le deuxième foyer américain pour l'édition derrière New York. Le Chicago Tribune est le principal journal de la ville et du Midwest ; son siège se trouve dans la Tribune Tower et il appartient à la Tribune Company. Fondé le 10 juin 1847, le titre est aujourd'hui conservateur ; il est vu comme l'un des meilleurs journaux des États-Unis. Il a été l'un des premiers quotidiens américains à soutenir la candidature d'Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis et à revendiquer la suppression de l'esclavage. Avec plus de 950 000 exemplaires le dimanche, le Chicago Tribune est l'un des dix quotidiens les plus vendus aux États-Unis.

Les autres journaux réalisent des tirages inférieurs : le Chicago Sun-Times, qui a adopté le format d'un tabloïd ou le Daily Southtown, qui couvre le sud de l'agglomération. D'autres couvrent des domaines spécialisés tels que le Chicago Sports Review pour le sport ou le Chicago Defender pour la communauté afro-américaine. Le Windy City Times et le Chicago Free Press sont des hebdomadaires qui s'adresse à la communauté homosexuelle de la région.

Le Chicago Reader est un autre magazine hebdomadaire distribué à Chicago qui fait partie de ce que les Américains nomment les alternative newspapers qui sont des journaux ou magazines mettant l'accent sur les informations et enquêtes sur la vie locale d'une cité ou d'une région définie. Le Chicago Reader est l'un des pionniers du mouvement des publications hebdomadaires gratuites. Il a été fondé en 1971 par un groupe d'étudiants.

Certains quartiers comme par exemple Hyde Park possède son journal, le Hyde Park Herald, le quartier de Bridgeport possède aussi le sien, le Bridgeport News. Ces journaux couvrent l'information dans le quartier ainsi que dans les quartiers environnants. Ces journaux servent généralement à informer les résidents du quartier sur ce qui s'y passe et apporte plus de détails et de spécificités que les journaux de l'ensemble de la ville ne soient pas susceptibles d'apporter comme les annonces et recherches d'emploi, la publicité pour les commerçants locaux ou encore les fêtes de quartier.

Chicago est le berceau du Talk show : depuis 1986, l'Oprah Winfrey Show, animé par Oprah Winfrey est l'un des plus regardés des États-Unis. Le Jerry Springer Show et le Jenny Jones Show sont réalisés dans la NBC Tower.

Liste des séries télévisées ayant pour cadre Chicago et son agglomération :

Évènements et festivals

En 2005, Taste of Chicago a attiré quelque 3 640 000 visiteurs[77]. Les autres grands événements de l'année sont les festivals de blues, de country, de jazz et de gospel qui ont lieu au Millennium Park et qui rassemblent chacun environ 300 000 personnes[77].

Quelques festivals de musique notables:

Tourisme

En 2006, Chicago a attiré environ 44,2 millions de personnes arrivant de toute la nation et de l'étranger. Les achats de luxe le long de la Magnificent Mile, ses très nombreux restaurants et musées, mais aussi son architecture éminente et propre à Chicago, continuent à fasciner les touristes. La ville est la troisième plus grande destination conventionnelle des États-Unis. La plupart des conventions sont tenues à la McCormick Place, juste au sud du stade de Soldier Field.

Le Musée de la science et de l'industrie de Chicago est la quatrième plus importante attraction culturelle de la ville. Fréquenté chaque année par plus de huit millions de visiteurs, le Navy Pier est inscrit depuis le 13 septembre 1979 sur la liste du National Register of Historic Places. Les nombreux magasins, les restaurants, les musées, les halls d'exposition, et les grandes salles constituent également des atouts majeurs de Chicago. Sa grande roue de 46 mètres, le Ferris au nord du Grant Park sur le bord du lac est l'une des attractions les plus visitées dans toute la région du Midwest, attirant environ 8,7 millions de personnes annuellement. Le centre culturel historique de Chicago, servant à l'origine de bibliothèque publique de Chicago, abrite maintenant l'office de tourisme, des galeries commerçantes et des halls d'exposition. Le plafond du Preston Bradley Hall est surmonté d'un dôme en verre de 11 m.

L'une des dernières fiertés de Chicago est le Millennium Park, dont le projet a été ouvert le 16 juillet 2004, il a été retardé durant plusieurs années. Le parc inclut la sculpture réfléchissante, la Cloud Gate (surnommée The Bean - « Le Haricot »), il a été réalisé par Anish Kapoor et financé par des investissements privés pour 23 millions de dollars. Cette sculpture monumentale reflète le ciel, les passants et les gratte-ciel qui l'entourent. Elle demande un entretien constant. La Crown Fountain a été dessinée par l'artiste catalan Jaume Plensa et représente l'une des attractions les plus spectaculaires du Millennium Park. Il s'agit d'une tour de 15 mètres de hauteur.

Le parc zoologique du Lincoln Park Zoo, fondé en 1868, abrite une grande variété d'animaux. Le zoo comprend des ours polaires, des pingouins, des gorilles, des reptiles, des singes, et d'autres espèces pour un nombre total de près de 1250 animaux. Également situé à Lincoln Park Zoo est une loupe d'arbre qui date de 1830, trois ans avant que la ville soit fondée. Il existe également un parcours ainsi que des endroits spécifiques à l'intérieur du parc pour divertir les enfants, comme des salles de jeux, une ferme avec des tours en chevaux et poneys. En 2005, le parc a attiré plus de 3 millions de personnes.

Le restaurant principal du parc du millénium à l'extérieur se transforme en patinoire l'hiver. Deux sculptures en verre composent la fontaine de la couronne. Les deux tours de la fontaine montrent des effets visuels reproduisant les visages de Chicagoans célèbres sous forme d'images, avec de l'eau jaillissant de leurs lèvres. Construit en 1929, le Adler Planetarium est le premier planétarium du continent américain. Il a été fondé par le philanthrope Max Adler. Le kiosque à musique du pavillon de Pritzker fut conçu par l'architecte Frank Gehry. Le Muséum Field d'histoire naturelle, abrite le plus grand squelette de Tyrannosaurus rex. En 2005, le musée a accueilli 1,3 million de visiteurs.

Bâtiments, lieux et sites touristiques remarquables

Éducation

Article détaillé : Chicago Public Schools.
Université de Chicago

Le Chicago Public Schools (CPS) est le district scolaire qui contrôle 613 écoles primaires et secondaires publiques dans la ville de Chicago[85]. Il concerne quelque 426 000 élèves[86],[85] et est dirigé par le Chief executive officer (CEO) Arne Duncan. Comme d'autres districts scolaires urbains du pays, le Chicago Public Schools connaît des problèmes d'effectifs, de manque de moyens financiers et de difficultés de gestion. En 1987, le Secrétaire d'État à l'éducation William Bennett déclara que le Chicago Public Schools était le pire de la nation (worst in the nation). Depuis, plusieurs réformes ont été mises en œuvre afin d'améliorer cette situation : création d'un système de conseils (Local School Councils), d'écoles à charte (Charter Schools), etc. Les plus mauvais établissements furent abandonnés, les meilleurs furent agrandis et rénovés, de nouvelles écoles ont été fondées[87].

L'archidiocèse de Chicago gère quant à lui les écoles catholiques de la ville. Écoles privées dont les plus réputées sont la Latin School of Chicago et la Francis W. Parker School dans le quartier de Lincoln Park. On peut citer également les University of Chicago Laboratory Schools situées dans le quartier de Hyde Park.

La ville de Chicago compte pas moins de 97 universités. Parmi les autres grands établissements figurent l'Illinois Institute of Technology (privée) et l'Université d'Illinois à Chicago communément nommée UIC (publique), l'Université DePaul (privée) qui est la plus grande université catholique du pays.

Depuis les années 1890, Chicago est devenue l'une des principales métropoles mondiales pour l'éducation et la recherche. La ville compte deux des meilleurs centres universitaires des États-Unis : l'université de Chicago (privée) dans le quartier de Hyde Park dans le sud de la ville, et l' université Northwestern (privée) dans la banlieue nord à Evanston. L' université Loyola de Chicago, une autre université catholique possède un campus dans le quartier de Rogers Park dans le North Side de la ville et un autre dans le Loop, (Central), ainsi qu'un centre médical dans la banlieue ouest à Maywood. Elle représente la plus importante université jésuite des États-Unis. L'University of Chicago Graduate School of Business maintient un campus dans le centre de la ville. Les écoles de médecine et de droit de l'université Northwestern se trouvent quant à elles à Streeterville, un quartier du secteur Near North Side.

Avec plus de 21 000 étudiants, l'université d'Illinois à Chicago est la plus grande université de la ville et comprend la plus grande école de médecine américaine (University of Illinois College of Medicine). L'université d'État de Chicago et l'université du Nord-Est de l'Illinois comptent parmi les plus importants établissements supérieurs de la ville. Fondée sur les principes de justice sociale, l'université Roosevelt a été baptisée en l'honneur du président américain Franklin D. Roosevelt, deux semaines après son décès.

L' Illinois Institute of Technology situé dans le quartier de Bronzeville propose des programmes renommés en ingénierie et en architecture ; elle s'enorgueillit d'avoir accueilli le célèbre architecte Ludwig Mies van der Rohe pendant de nombreuses années. Le Vandercook College of Music et le Shimer College partagent le même campus que l' Illinois Institute of Technology.

Le Rush Medical College, qui fait désormais partie de la Rush University, fut la première institution d'études supérieures dans l'état de l'Illinois et l'une des premières écoles de médecine ouverte à l'ouest des Alleghenies. En fait le Rush Medical College obtint sa charte le 2 mars 1837, deux jours avant l'incorporation de la ville de Chicago. L'université d'État de Chicago a été fondée en 1867 et compte actuellement plus de 6800 étudiants.

La région de Chicago possède 12 écoles de théologie accréditées, qui représentent les Catholiques et la plupart des courants protestants. Le Chicago Theological Seminary est la plus ancienne institution d'enseignement supérieur de la ville. Ses séminaires font partie d'un consortium connu sous le nom d'Association of Chicago Theological Schools (ACTS)[88]. Le Moody Bible Institute se situe non loin du centre ville. La North Park University, affiliées à l' Evangelical Covenant Church, se trouve dans le quartier de North Park. Le Lycée français de Chicago fut créé en 1995. Il accueille aujourd'hui 389 élèves de la maternelle à la terminale. Il s'agit d'un établissement privé appartenant au réseau scolaire français, à but non lucratif dont le programme enseigné, conforme a celui de l'Éducation nationale, est dispensé dans les deux langues, français et anglais.

Enfin, les écoles d'arts sont également nombreuses à Chicago : la School of the Art Institute of Chicago et l'American Academy of Art sont connus pour leurs programmes de Beaux-Arts. L' Illinois Institute of Art Chicago l'est pour ses programmes d'art appliqué. Le Columbia College Chicago est spécialisé dans la communication et les arts du spectacle, le Harrington College of Design pour le design.

Sports

Chicago a été nommée meilleure ville des sports aux États-Unis par le magazine américain The Sporting News en 2006. La cité possède deux équipes professionnelles de ligue majeure de base-ball, les Cubs et les White Sox, un club de football américain, les Bears, une équipe de hockey sur glace, les Blackhawks, et la fameuse équipe de basket-ball, les Bulls, qui évolue dans le championnat NBA, dont fit partie Michael Jordan. Les Chicago Cubs jouent du côté nord de la ville, au Wrigley Field, dans le quartier de Lakeview, alors que les Chicago White Sox jouent dans le quartier de Armour Square. Les White Sox ont récemment gagné la série de Ligue Majeure Mondiale de Baseball en 2005. Chicago est la seule ville en Amérique du Nord qui a eu plus d'une concession de Ligue Majeure de Baseball depuis la création en 1900 de la ligue américaine. Chicago soutient, l'un des deux membres fondateurs restants en NFL, qui ont gagné neuf championnats en NFL. Les Bears jouent leurs matchs à domicile au Soldier Field sur le bord du lac Michigan.

Grâce, en grande partie, à Michael Jordan, les Chicago Bulls en NBA sont l'une des équipes de basket les plus célèbres du monde. Avec Michael Jordan, les Bulls ont pris six championnats de NBA en quelques huit saisons pendant les années 1990. Les Chicago Blackhawks en NHL, ont commencé à jouer en 1926 et ont remporté trois coupes de Stanley. Les Bulls et l'équipe des Blackhawks jouent au United Center dans le quartier de Near West Side.

Le club de football du Chicago Fire sont membres du MLS. Les Fire ont gagné une ligue et quatre US Open Cups depuis leur saison inaugurale en 1998. En 2006, le club s'est déplacé au parc de Toyota, en dehors de la ville de Chicago, à Bridgeview après avoir joué ses huit premières saisons au centre ville, au Soldier Field et au stade cardinal situé en banlieue à Naperville. Le club est maintenant la troisième équipe de football professionnelle de Chicago, les deux premiers étant la piqûre de Chicago du NASL (et plus tard de l'équipe d'intérieur du MISL) ; et la puissance de Chicago du NPSL-AISA. La précipitation de Chicago, de la Ligue de Football d'arène, les Chicago Bandits du NPF et les Chicago Wolves, de l'AHL, jouent également à Chicago. L'équipe féminine de basket des Chicago Sky de la WNBA, ont commencé à jouer en 2006. L'arène se trouve au UIC Pavilion.

Le 14 avril 2007, Chicago a été sélectionnée par le comité national olympique américain pour représenter les États-Unis en tant que pays organisateur des jeux Olympiques d'été de 2016. Chicago a également accueilli en 1959 les Jeux américains, et le Gay Games VII de 2006. La ville avait été choisie pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 1904, mais ils ont été transférés à Saint-Louis dans le Missouri pour coïncider avec l'Exposition universelle. Le 4 juin 2008 le Comité international olympique a choisi Chicago en tant que l'une des quatre villes candidates pour les Jeux de 2016, mais elle est éliminée dès le premier tour.

Équipe Ligue Stade Création Titres
Chicago Cubs MLB (base-ball) Wrigley Field 1870 2
Chicago White Sox MLB (base-ball) U.S. Cellular Field 1900 3
Chicago Bulls NBA (basket-ball) United Center 1966 6
Chicago Sky WNBA (basket-ball féminin) UIC Pavilion 2005 0
Chicago Bears NFL (football américain) Soldier Field 1919 9
Chicago Rush AFL (football américain en salle) Allstate Arena 2001 1
Chicago Fire MLS (football) Toyota Park 1998 1
Chicago Blackhawks LNH (hockey sur glace) United Center 1926 3

Datant de 1870, le stade Wrigley Field demeure l'un des plus anciens parcs de baseball du pays. En 1914, Charles Weeghman décide d'édifié un nouveau terrain pour les Chicago Whales de la Federal League et il veut le construire à l'angle des rues Clark et Addison. Initialement nommé Weeghman Park, le chantier du parc de 14 000 places débuta le 23 février 1914 et une cérémonie officielle eu lieu le 4 mars 1914. Depuis les années 1940, le stade Wrigley Field a peu changé. En 1982, un babillard électronique a été placé sous le tableau d'affichage du champ central. En 1981, Tribune Company achète les Cubs et la compagnie a commencé à parler du fait d'installer des lumières après la saison 1981.

Après la saison 2003, les Chicago Cubs ont ajouté 200 sièges directement derrière le marbre portant les spectateurs encore plus proche du terrain. Après la saison 2005, les Cubs ajoutèrent encore 1 800 sièges aux gradins, ceci augmentant la capacité d'un peu plus de 41 000 places. À l'avenir un bâtiment polyvalent hébergeant un restaurant à thème et des cages de lancement pour des joueurs sera construit sur le côté ouest du Wrigley Field.

Le Wrigley Field a organisé trois Match des étoiles de la Ligue majeure de baseball : en 1947, 1962 et 1990.

Avec 61 500 places[77], le Soldier Field est l'un des plus grands équipements sportifs de Chicago. En 2005, le stade de base-ball Wrigley Field a accueilli quelque 3,1 millions de spectateurs[77] au total. En 2003, la ville comptait 791 terrains de base-ball, 704 courts de tennis, 258 complexes sportifs, 180 gymnases, 90 piscines et 6 terrains de golf[89]. Il existe en outre plus de 160 km de pistes cyclables[90].

Le U.S. Cellular Field fut inauguré le 18 avril 1991 sous le nom de Comiskey Park (le deuxième du nom) et coûta $167 millions de dollars. En juillet 2003, il fut le lieu du Match des étoiles de la Ligue majeure de baseball 2003. La société U.S. Cellular a acheté les droits d'appellation du bâtiment pour $68 millions de dollars sur 20 ans.

Chaque année, a lieu en ville sur la Lake Shore Drive, le Marathon de Chicago qui faisant partie du World Marathon Majors est reconnu comme étant l'un des marathons les plus rapides au monde.

Personnalités célèbres nées à Chicago

Le quartier Near North Side, prés du Loop

Jumelages

Chaque année il y a une fête des jumelages à Chicago dans laquelle on trouve des mets et de la musique issus de ces coopérations.[91]

Les villes jumelées avec Chicago sont les suivantes[92] :

Archidiocèse de Chicago

Trois des plus importants diocèses de Chicago :

Panorama urbain sur Chicago depuis le lac Michigan.

Notes et références

  1. [1] "Diagramme des plus hauts gratte-ciels incluant l'antenne" Dernier accès le 19 novembre 2007.
  2. (en) Michael McCafferty, A Fresh Look at the Place Name Chicago. Journal of the Illinois State Historical Society 95.2 (été 2003)
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  6. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.294
  7. The Catholic Issue in the Chicago Tribune Before the Civil War ; Thomas M. Keefe ; Mid-America 1975.
  8. (en) Railroads. The Electronic Encyclopedia of Chicago, Chicago Historical Society. Consulté le 03-07-2009
  9. Sophie Body-Gendrot, Les villes américaines, Hachette Supérieur, Paris, 1997 , p.17
  10. a  et b Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.205
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  12. Cynthia Ghorra-Gobin, La Ville américaine : espace et société, Nathan Université, Paris, 1998 (ISBN 2-09-191016-3) , p.37
  13. 1/3 de la ville fut détruite selon Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.41 ; 3/4 selon Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.323
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  15. Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.41
  16. a  et b Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.42
  17. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.307
  18. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.274
  19. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.322
  20. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.319
  21. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p.257
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  23. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p.257
  24. André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p.229
  25. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.316
  26. André Kaspi, Les Etats-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p.228
  27. Pap Ndiaye, « États-Unis, un siècle de ségrégation », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°306, février 2006, p.50
  28. André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p.286
  29. André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p.295
  30. a  et b Jean-Michel Chapoulie, « Le laboratoire des idées neuves de l'Amérique », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.58
  31. Hélène Trocmé, « Mille et une tours », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.60
  32. Jean-Michel Chapoulie, « Le laboratoire des idées neuves de l'Amérique », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.59
  33. Histoire de Chicago, L'internaute. Consulté le 03-07-2009
  34. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.364
  35. a  et b Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.46
  36. Jean Heffer, « La ville aux larges épaules », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.52
  37. (en) Our Lady of the Angels Fire. The Electronic Encyclopedia of Chicago, Chicago Historical Society. Consulté le 07-07-2009
  38. Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.48
  39. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Presses Universitaires de France, Paris, 2007 (2°éd.) (ISBN 978-2-13-056074 6) , p.446
  40. Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, Agone, Paris, 2002 (ISBN 2910846792) , p.520
  41. a  et b Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.47
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  56. D’après les données du bureau de recensement ; le groupe blanc inclut les Hispaniques ; le groupe amérindien prend aussi en compte les populations autochtones d’Alaska ; la catégorie "autres" désigne les autres origines et les personnes se déclarant métis
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  92. [pdf] (en) International Trade, City of Chicago. Consulté le 22-12-2007
  93. (Signature d'un pacte d'amitié et de coopération seulement)
  94. http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6587&document_type_id=5&document_id=16468&portlet_id=14974
  1. Chicago eut d'abord le statut de town avant de devenir une city
  2. Congress Expressway en 1955, Northwest Expressway en 1960, Dan Ryan Expressway en 1962, Southwest Expressway en 1964
  3. Avec ses 110 étages et 442 mètres de haut, l’immeuble reste le plus haut du monde jusqu’en 1998
  4. Dfa dans la classification de Köppen
  5. 105 °F
  6. -27 °F
  7. 87 mph
  8. 23 pouces
  9. 6 pieds

Voir aussi

Articles connexes

Chicago est le titre de:

Mais aussi :

Bibliographie

Ouvrages en français :
  • Jean-Michel Chapoulie, La Tradition sociologique de Chicago, 1892-1961, Paris, Le Seuil, 2001.
  • Claude Massu, L'architecture de l'école de Chicago, Dunod, Paris, 1993.
  • Claude Massu, Chicago : de la modernité en architecture, Éditions Parenthèses, Marseille, 1997.
  • Collectif, Chicago, naissance d’une métropole, 1872-1922, RMN, Paris, 1987.
  • Studs Terkel, Chicago, carrefour de la solitude, Fayard, Paris, 1968.
  • Hélène Trocmé, Chicago 1890-1930, audaces et débordements, Autrement, Paris, 2001.
  • « Chicago d’Al Capone à Obama », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009 [lire en ligne]

Ouvrages en anglais :

  • W. Cronon, Nature's Metropolis. Chicago and the Great West, New York, 1991
  • J. R. Grossman, A. Durkin Keating, J.Reiff, The Encyclopadia of Chicago, Chicago, 2004
  • B. L. Pierce, A History of Chicago, University of Chicago Press, 2008

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41°52′55″N 87°34′40″O / 41.88194, -87.57778

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