AICP

Ahbach

L'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques, surnommée Ahbach, est une organisation^[1] religieuse musulmane sunnite fondée en 1930 au Liban par le cheikh Ahmad al-'Ajuz.

Le domaine religieux

L'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques suit les pas du cheikh Abdullah Al-Harari connu sous le nom de al-Habachi (« l'abyssinien »).

Son objectif est de promouvoir l'enseignement traditionnel sunnite du Coran et des textes religieux musulmans. Antoine Sfeir, Directeur de Cahier de l'Orient (France) affirme : « Le habachite a une connaissance quasi parfaite de l’Islam, ce qui n’est en général pas le cas des prédicateurs des autres courants »^[2].

L'association investit pour l'éducation dans les sciences religieuses. Elle transmet des cours de religion aux hommes, femmes et enfants et organise de nombreuses activités (tournois de football, fêtes religieuses...). Elle a récemment construit une grande Université au Liban ^[3] agréée par le Ministère de l'Education Nationale libanais. Elle soutient également des clubs sportifs et des activités culturelles. Elle gère des instituts, des centres islamiques et des mosquées dans plus de 50 pays à travers le monde, présente dans les pays arabes et asiatiques mais également établie en Amérique du Nord, en Australie et en Europe et dispose de plusieurs médias et publications,^[4]

L'Association a reçu le soutien des plus grandes institutions religieuses d'Egypte (Al-Azhar), de Tunisie, du Maroc, de Turquie mais également de pays asiatiques comme l'Indonésie. Ses livres sont estampillés et approuvés par les Universités Islamiques et les Muftis de différents pays musulmans.^[5]

Situation actuelle au Liban et relations extérieurs

Le siège principal de l'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques se trouve à Beyrouth, au Liban.

Certains politologues prétendent que l'association serait au service de la Syrie, mais jamais aucune preuve tangible n'a été avancée pour appuyer ces allégations, les laissant à l'état de rumeurs. L'association défend quant à elle son indépendance^[6] tout en ayant de bonnes relations avec la Syrie qu'elle considère comme élément stabilisateur pour le Liban multi-communautaire.

Le financement de l’A.P.B.I.F. repose, de fait, sur les dons de ses membres, de ses élèves, de ses sympathisants, des bienfaiteurs qui lui font confiance. Ainsi, les prises de positions de l’Association n’ont jamais été assujetties à des tiers. Ces prises de positions ne tiennent compte que de l’intérêt général. Ainsi, le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy a déclaré : « Nous ne sommes au service d'aucun Etat qui nous financerait, Dieu le sait plus que tout autre, et celui qui nous attribue le contraire, Dieu le jugera. »

Position à l'égard de l'extrémisme

L'APBIF se démarque totalement de la ligne de ceux qui excluent de l'Islâm toute la communauté musulmane. "Nous ne rendons pas licite l’assassinat des gens qui travaillent au service des gouvernements pour le simple fait qu’ils gouvernent avec des lois non tirées du Coran et nous ne déclarons pas permis de faire couler le sang des personnes âgées, des femmes et des enfants pour le simple fait qu’ils vivent dans ces pays. Nous condamnons ces groupuscules" proclament-ils.

Ils considèrent que les événements qui ont eu lieu durant ces dernières décennies à travers le monde sont la conséquence d’idées propagées par "l’une des têtes pensantes de l’extrêmisme et de la déviation, qui déclara apostats gouvernements et peuples musulmans, adoptant ainsi la pensée dangereuse des khawâridj" (les kharejites qui sont apparus voici environ quatorze siècles déclaraient mécréants les compagnons du Prophète).

L'APBIF ne cesse de mettre en garde les populations contre l'expansion de cette idéologie aberrante et destructrice qui vise l'émiettement de la société mais également contre les nombreux groupes égarés qui ne cessent de faire des dégâts tels que les wahhabites, ceux qui se font appeler "les frères musulmans", les mou^tazilas... L’A.P.B.I.F. prône la modération dans une époque où prédominent hélas l’extrémisme et l’excès.

Historique de l'implication politique au Liban

Le mouvement politique a été fondé en 1983 et dirigé jusqu'en 1995 par Cheikh Nizar Halabi, mort assassiné à Beyrouth par des terroristes. Depuis 1995, le Président de l'Association est le Cheikh Houssam Qaraqirah.

Deux des membres de l'Association, Dr. Adnan Trabulsi et Hadj Taha Naji, furent élus aux élections parlementaires en 1992.

Lors des élections législatives de 2005, leurs candidats ont réalisé autour de 17,5% des suffrages, mais ont été battus par ceux du Courant du Futur de Hariri.

Notes et références

1. ↑ Bibliothèque National de France : http://signets.bnf.fr/html/categories/c_200islam.html
2. ↑ ^{[réf. incomplète]}Voir la publication d'Antoine Sfeir : "Radiographie des courants et des mouvements islamistes"
3. ↑ http://www.gu.edu.lb
4. ↑ par exemple son magazine "Manar Al-Houda" ou encore namradio.com
5. ↑ Plusieurs de ces approbations (documents originaux) sont consultables en arabe [1]
6. ↑ voir sur apbif.org : " Nous ne sommes au service d'aucun Etat, quand bien même nous proposerait-on un financement"

Voir aussi

Liens externes

• (ar)(en)http://www.aicp.org Site officiel de l'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques aux Etats-Unis.
• http://www.aicp.ca/ Site officiel de l'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques au Canada.
• http://www.icpa.org.au/ Site officiel de l'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques en Australie.
• http://www.apbif.org/ Site officiel de l'Association des Projets de Bienfaisance Islamiques en France.
• http://www.ciasg.ch/ Site officiel du centre islamique ahli-sounnah à genève.

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