Chantepie

Chantepie

48° 05′ 19″ N 1° 36′ 59″ W / 48.08847462, -1.61641815

Chantepie
Chantepie vue par le Sud, depuis la vallée du Blosne
Chantepie vue par le Sud, depuis la vallée du Blosne
logo
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Canton Rennes-Sud-Est
Code commune 35055
Code postal 35135
Maire
Mandat en cours
Grégoire Le Blond
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Rennes Métropole
Site web Site officiel de la ville
Démographie
Population 8 154 hab. (2008)
Densité 681 hab./km²
Aire urbaine 395 710 hab. ()
Gentilé Cantepien, Cantepienne
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 19″ Nord
       1° 36′ 59″ Ouest
/ 48.08847462, -1.61641815
Altitudes mini. 32 m — maxi. 77 m
Superficie 11,98 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Chantepie est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Cantepiens.

Sommaire

Présentation

Situation

On y distingue le noyau villageois et la zone artisanale sud. On reconnaît aussi, au premier plan, les traits du bocage de Haute-Bretagne, avec les arbres des haies taillés en ragoles Commune située au Sud-Est de Rennes, à 4,5km du centre de Rennes, en Haute-Bretagne, département d’Ille-et-Vilaine (35). Le noyau historique de Chantepie est situé sur l'interfluve Blosne - Vilaine, à 6 km du confluent entre ces deux cours d'eau. Le territoire de la commune comprend aussi une partie de la vallée du Blosne. L'altitude varie de 32 à 77 mètres (point le plus bas dans le talweg du Blosne).

Géologie

Affleurement de schiste briovérien (Avenue André-Bonnin) illustrant le sous-sol de la commune. L'orientation de la schistosité est-ouest est un témoin de la compression nord-sud lors de la formation de la chaîne hercynienne.

Les roches à l'affleurement sont essentiellement du socle érodé, sans dépôts alluvionnaires (sauf aux abords du Blosne) : ce sont des schistes verts briovériens azoïque, altérés sur les premiers mètres, et présentant de nombreuses diaclases plus en profondeur, à cause de la gélifraction würmienne (lors de la dernière glaciation, le gel sévissait jusqu'à 200 m de profondeur). Cette altération physique (et chimique superficiellement) permet la présence d'une nappe phréatique et de puits.

L'habitat traditionnel

Mur en schistes briovériens caractéristique de l'habitat populaire du bassin rennais. C'est un matériau parfaitement sain, mais à l'allure un peu effritée. La pierre rouge à droite est un échantillon isolé de schiste ordovicien de Montfort, venant de la carrière de Pont-Réan, donc utilisé plutôt au Sud-Ouest de Rennes.
Longère en torchis typique du pays de Rennes. Matériau utilisé sur place, là où peu de pierres sont disponibles. Bien souvent, l'emplacement où l'argile a été prélevée se marque par une marre.

Ces schistes verts, bien qu'altérés, sont suffisamment durs pour empêcher la réalisation de caves. Les maisons sont donc sans fondations. Pour anecdote, cette commune avait été choisie pour réaliser des abris anti-atomiques expérimentaux, ce qui s'est avéré impossible du fait de cette particularité.[réf. nécessaire]

Il s'agit originellement d'une paroisse rurale, constitué à l'époque moderne (XVIe?), formant un village-rue autour de la Route principale, d'orientation E-O (Route de Châteaugiron autrefois, puis Rue Nationale, et aujourd'hui Avenue André-Bonnin, du nom d'un maire décédé en 1993) et avec un noyau groupé autour de son église.

Les habitations modestes anciennes reflètent la géologie locale (murs en schistes plus ou moins friables car altérés) ; certaines longères modestes sont aussi constituées de torchis : argile (prélevée sur place) mêlée de graviers et de pailles. En revanche, certains tertres, les manoirs, l'église, sont composés de matériaux considérés comme plus « nobles » : grès armoricains issus des carrières des synclinaux - anticlinaux du Sud de Rennes, schistes rouges de Montfort, granites de Fougères pour les angles des murs. N'étant pas prélevés sur place, ces matériaux étaient plus coûteux.

Communes limitrophes

Toponymie

Extrait de la Tabula ducatus britanniae gallis, où l’on peut lire « Chantipie ». Le symbole utilisé signifie pagi (bourgs).

Les formes anciennes sont :

  • de Cantu Pice (1330)
  • Chantipie

Le nom breton de la commune est Kantpig [1].

Histoire et évolutions récentes

Il existe peu de sources sur l'histoire de Chantepie. Cette paroisse était, au moment du rattachement de la Bretagne à la France (1532), le siège d'une puissante seigneurie, la seigneurie des Loges. Au XVIIe siècle, elle était à son apogée (elle détenait la Haute-Justice). Cela dit, il est difficile d'avoir des documents sur l'extension de cette seigneurie et sur le territoire qu'elle recouvre. Peut-être l'exploration des archives révélerait-elle des plans terriers.

Des livres sur l'histoire de Chantepie existent bien. Cela dit, ils ne répondent pas à ce type de question. Ce sont plutôt d'excellents recueils sur les lieux-dits avec la liste de leurs propriétaires successifs. Pour le reste, ils retracent plutôt à la vie à Chantepie au cours de grands évènements généraux (Révolution, guerres...) plus que l'histoire propre du lieu.

Un paysage encore majoritairement rural

On retrouve, sur la partie rurale du territoire communal (70% de la superficie de la commune, principalement à l'Est), les traits du bocage gallo. C'est un bocage, relativement pauvre en espèces (pauvreté caractéristique biogéographique de la Bretagne orientale), qui a été remembré, et dont les mailles sont très élargies. Les schistes briovériens produisent une argile lourde, avec une bonne capacité d'échange cationique. Il en résulte que les sols sont facilement valorisables par les engrais. Sur la partie rurale du territoire communal, il y avait une quinzaine de fermes ; la périphérie du noyau villageois possédait des jardins clos et des cultures maraîchères. Le développement urbain de la seconde moitié du XXe siècle est à l'origine de la disparition progressive de ce type d'espace.

Une ville typique de la première couronne rennaise

La particularité de la commune est de se retrouver prise dans la couronne périurbaine de Rennes, et de se fondre dans son tissu urbain, malgré la rupture spatiale que constitue la rocade Sud. Le développement actuel de la commune est donc lié à celui de la ville de Rennes. Le débordement du tissu urbain rennais sur Chantepie est accentué par l'intercommunalité: l'intégration de la commune dans la communauté d'aggloémration Rennes Métropole, structure qui possède les compétences en matière de foncier et d'aménagement. Les plans locaux d'urbanisme et les plans locaux de l'habitat des communes appartenant à Rennes métropole doivent être en conformité avec le schéma de cohérence territoriale établi à l'échelle de l'agglomération, comme pour toute communauté d'agglomération[2].

Au-delà du noyau d'origine, les années 1970 et 1980 ont vu une extension de la partie urbaine de la commune, essentiellement sous forme pavillonnaire. Un premier mouvement s'est fait vers le Nord et l'Est, mais il a été arrêté par la présence de la zone industrielle Sud-Est de Rennes et de la limite de la commune voisine de Cesson-Sévigné. Une partie de la Zone industrielle Sud-Est de Rennes appartient à Chantepie (Nord de la commune), où le journal Ouest-France a déménagé en 1972, les locaux du centre-ville de Rennes étant devenus trop étroits[3]. Au Sud-Ouest de Chantepie, on trouve une zone artisanale et commerciale, drainant des flux automobiles en provenance des communes voisines, avec congestion le samedi et les jours de pointe.

Un autre mouvement s'est fait vers le Sud à partir des années 2000, jusqu'au cours du Blosne. Cela se caractérise par une pression foncière importante renforcée par la position de Chantepie dans l'axe du métro de Rennes, dont le prolongement a été reporté au profit de la seconde ligne de métro et d'un renforcement de la ligne de bus (fréquence plus élevée et création d'une ligne en site propre en projet)[4]. La ZAC des Rives du Blosne[1] a une superficie de 76 ha, et comporte cinq quartiers, qui composent autant d'îlots séparés par des espaces verts (24 ha de parcs naturels, 16 ha de jardins publics): la Touche Annette, le Chêne Roux, le Pont Boeuf, les Quatre Vents et les Neuf Journaux. Plus de 1500 logements ont ainsi été créés ou sont en cours de construction, dans une démarche environnementale (récupération des eaux de pluie, panneaux solaires, présence obligatoire d'un local deux-roues dans chaque immeuble,...) et de mixité sociale[5].

Cette zone d'aménagement concerté est limitée par la présence d'une zone naturelle intéressante (Vallée du Blosne[6] et Bois de Sœuvres[7], comprenant des espèces d'oiseaux et de batraciens rares : pouillot siffleur, triton marbré, crêté leur son hybride).

Ces évolutions récentes expliquent la croissance démographique importante de la commune, qui a été l'un des enjeux des dernières élections municipales.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[8])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
1 310 1 594 2 651 3 677 5 898 6 793 7 852 8 003 8 154
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
novembre 1947 mars 1977 Albert Chenard    
mars 1977 mars 1995 André Bonnin    
mars 1995 mars 2008 Michel Loret PS  
mars 2008 en cours Grégoire Le Blond MoDem  

Transports

Lignes de bus :

  • Le centre de Chantepie est desservi par les lignes :
    • 1 : Chantepie (Rosa Parks) <> Rennes (chêne germain) du lundi au dimanche et jours fériés
    • 33 : Saint Jacques de la Lande / Bréquigny <> La Poterie / Chantepie (Portes de Cucé) du lundi au samedi
  • La ZI Sud-Est, partiellement sur la commune de Chantepie est desservie par les lignes
    • 11 : ZI Ouest (Petit Pré) / Stade Rennais <> République <> Saint Saëns / ZI Sud-Est (Charmilles) du lundi au samedi
    • 34 : La Poterie <> Z.I Sud Est <> Z.A. Peupliers <> Cesson Sévigné (Saint-Étienne) du lundi au samedi
    • 42ex : Gares <> ZI Sud-Est (Bray) du lundi au vendredi.
  • Le hameau de la Martinière est desservi par la ligne 59 Bruz (Centre) <> Rennes (Henri Fréville <> Portugal <> La Poterie) <> Vern sur Seiche (Croix Malinge) du lundi au dimanche et jour férié.

Lignes de métro :

  • La ligne A du métro de rennes desservira peut-être Chantepie après 2018, une fois que la ligne B sera opérationnelle.

Lieux et monuments

Jumelages

La ville de Chantepie est jumelée avec les villes d'Obrigheim (Allemagne) . Sans y être "jumelée" il existe des échanges avec Verrayes (Italie)

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

  • Rémy Allain, Morphologie urbaine, Paris, Collection U, Armand Colin, 254 p.
  • A. Antoine (dir.), La Maison rurale en pays d’habitat dispersé, de l’Antiquité à nos jours, Rennes, PUR, 2005, 417 p.
  • J. Bertonneau, Chantepie dans l'histoire, Laillé, (Edité par l'auteur), date d'édition non précisée, 96 p.
  • D. Boullier, « Derrière chez moi l’intérêt général, le bois de Sœuvres à Rennes » dans Le Génie Associatif, 10 portraits, Paris, Textuel, 2001, 95 p.
  • P. Brunet, L’Atlas des paysages ruraux en France, Paris, De Monza, 1992, 200 p.
  • Corentin Canevet, Le Modèle agricole breton, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1992, 397 p.
  • André Meynier, Les Paysages agraires, Paris, 1958, A. Collin, 192 p.
  • J.-R. Pitte, Histoire du paysage français, Paris, Taillandier, 2003, 444 p.
  • N.-Y. Tonerre, Naissance de la Bretagne – géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe siècle à la fin du XIIe siècle, Angers, PU Angers, 1994, XXII – 625 p + [8 planches].
  • Ville de Chantepie. (dir.), Cantu-Pice, Champs de Pye, Chantepie au fil du temps, Chantepie, Ville de Chantepie, 1999, 191 p.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chantepie de Wikipédia en français (auteurs)

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