Champlieu

Champlieu
Théâtre romain de Champlieu

Le sanctuaire gallo-romain de Champlieu est situé sur la commune d'Orrouy, département de l'Oise, région Picardie, France, à environ 15 km au sud de Compiègne.

Le site est traversé par une des Chaussées Brunehaut. Il est la propriété du conseil général de l'Oise[1].

Un prieuré occupait autrefois le site du hameau de Champlieu, situé à proximité.

Chapiteau provenant du portique de clôture du temple de Champlieu, Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture

Sommaire

Histoire, archéologie

Le camp de Tournelles ou de Champlieu, un peu au nord du hameau de Champlieu, est célèbre pour ses ruines gallo-romaines classées monument historique depuis 1846. Il se trouve sur le territoire des Suessions (Soissonnais) dont il était l'habitat le plus occidental, de part et d'autre de la voie romaine (d'origine gauloise) reliant Senlis à Soissons (appelée chaussée Brunehaut).

Situé sur le plateau entre l'Automne et la forêt de Compiègne, le site a été découvert au XVIe siècle. Des fouilles ont été entreprises sous le Second Empire par Viollet-le-Duc. Il y existait un sanctuaire gaulois et peut-être un établissement militaire, lors de la conquête romaine.

La cité serait un conciliabulum, c'est-à-dire un lieu d'échanges.

Le nom antique de la cité est inconnu. On ne connaît ni l'époque, ni la raison de l'abandon de la cité. La dernière monnaie présente sur le site date de l'empereur d'Orient Zénon (règne de 474 à 491). Cependant, on trouve des tombes mérovingiennes aux alentours.

De nombreux fragments de sculptures ainsi qu'une vasque sont actuellement conservés au Musée Antoine Vivenel de Compiègne. Ils sont visibles a l'entrée du parc Songeons, par la rue Pierre d'Ailly.

Les temples

Deux fanums ont été découverts, l'un contemporain de Tibère (règne de 14 à 37), le second bâti entre 40 et 110. Au IIe siècle a été construit un temple monumental de 22 m de côté à cella carrée, avec galerie sur podium.

Le théâtre romain

Le théâtre antique, dont les gradins ont disparu.

Au milieu du IIe siècle, un théâtre romain (appelé fer à cheval) de 70 m de diamètre pouvant contenir jusqu'à 3000 personnes, des thermes romains mesurant 23 m sur 53 m ainsi que de nombreuses habitations y sont édifiés. Des statues représentant, entre autres, Léda et le cygne, Prométhée, ont pu être recueillies.

Les thermes

En arrière du théâtre, des thermes présentent des bassins caractéristiques, avec des restes de chaufferie et d'hypocauste.

De l'Antiquité à nos jours

Un prieuré de Champlieu est apparu au cours du Moyen Âge, dépendant des bénédictins de l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand, de Soissons, fondée vers 560, est créé. La paroisse dépendait du noble châtel de Donneval ou Dunval.

Léon Ewig, dans Compiègne et ses environs, écrit en 1860 :

…Maintenant que l'église et le prieuré ont disparu, la petite commune de Champlieu n'est plus qu'un chétif hameau dépendant d'Orrouy, village situé à l'entrée de la gorge des Éluats, Lupi sallus, vallon étroit et sinueux où florissait jadis un manoir fortifié que ne regrettent guère aujourd'hui une vingtaine de masures formant le hameau des Éluats. Orrouy, autrefois Orouer, et plus anciennement Oratorium, l'un des premiers fiefs du Valois, était sous l'obédience du noble châtel de Donneval ou Dunval, disparu aujourd'hui. L'église et ses revenus étaient soumis à l'abbaye de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons

Si nous en croyons un écrivain respectable qui d'ailleurs n'administre aucunes preuves, 1e fort château de Donneval ou Dunval aurait existé avant l'invasion des Romains, et ces conquérants l'auraient fortifié et en auraient fait la résidence d'un préfet des Lètes. Devenu le partage d'un des compagnons de Clovis, ce vénérable manoir, dont il ne reste plus vestiges, serait devenu, lors de l'institution du régime féodal, le fief dominant de la contrée, et dès lors aurait possédé les territoires d'Orrouy, Champlieu et plusieurs autres dépendances… Le hameau des Éluats, la ferme de Beauvoir et Donneval, sont des écarts dépendant de la commune d’Orrouy. Le domaine de La Mothe fait, au contraire, partie de Béthisy-Saint-Martin.

Galerie

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie


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