Cathédrale Notre-Dame du Havre

Cathédrale Notre-Dame du Havre
Page d'aide sur l'homonymie Cette cathédrale n’est pas la seule cathédrale Notre-Dame.
Cathédrale Notre-Dame du Havre
Façade principale de la cathédrale, et façade ouest de la tour.
Façade principale de la cathédrale, et façade ouest de la tour.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse du Havre, qui appartient à la province ecclésiastique de Rouen
Début de la construction 1575
Fin des travaux 1638
Architecte(s) Spinelli d'Urbino (architecte qui serait à l'origine du plan de l'édifice), Nicolas Duchemin (maître-maçon), Lucas Guéronnel (architecte et maçon)[1],Pierre Hardouin, Marc Robelin, Jean-Marin Lemarcis (travaux de la façade principale de 1827 à 1839) et Jean-Pierre Paquet (reconstruction partielle et restauration de la cathédrale après la seconde guerre mondiale)[2]
Autres campagnes de travaux - 1827 et 1839 : achèvement de la façade principale avec la construction d'un grand fronton cintré et d'un tympan au-dessus du portail principal
- 1949 à 1974 : reconstruction partielle de la nef et des bas-côtés et restauration de la façade principale.
Style(s) dominant(s) Gothique flamboyant[Note 1], baroque[Note 2], classique et influences de la renaissance artistique[Note 3]
Protection Logo pour le modèle monuments historiques classés Classée MH (1919[MH 1])
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Le Havre
Coordonnées 49° 29′ 13″ N 0° 06′ 30″ E / 49.4870, 0.108349° 29′ 13″ Nord
       0° 06′ 30″ Est
/ 49.4870, 0.1083
  [3]

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Cathédrale Notre-Dame du Havre

La cathédrale Notre-Dame du Havre ou cathédrale Notre-Dame-de-Grâce[4] (anciennement église Notre-Dame du Havre-de-Grâce, élevée au rang de cathédrale en 1974) est la principale église du diocèse du Havre. Mêlant styles gothique, Renaissance et baroque, il s'agit du plus ancien édifice du centre-ville du Havre (classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO) et d’un des seuls rescapés des destructions de la Seconde Guerre mondiale — après restauration et reconstruction partielles.

La cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1919[5].

Sommaire

Histoire

Les premières constructions

Reproduction de la première pierre de la tour[Note 4].

Outre la première chapelle Notre-Dame-de-Grâce, trois édifices (deux chapelles et une église) se sont succédé en ce lieu depuis la construction de la ville du Havre.

Au XIIe siècle, on trouvait une chapelle Notre-Dame-de-Grâce, bien qu'il n'y eût aucune ville à l'époque, des pêcheurs y habitaient. Cette chapelle a donné son nom au marais, le « marais de Grâce », ou « marais de Notre-Dame de Grâce » (ce qui donnera plus tard le nom de la ville: Le Havre de Notre-Dame-de-Grâce, puis Le Havre-de-Grâce)[6]. Cette chapelle disparaît en 1419[7].

Lors de la construction de la ville, le curé de l'église Saint-Michel d'Ingouville (aujourd'hui chapelle) décide de construire en 1520 une petite chapelle en bois et en chaume dont la construction s'achèvera en 1522[4] et qui sera emportée par la « mâle marée » en 1525[8],[4].

Portail de l'église de 1536, actuelle entrée de la tour.

De 1525 à 1527, époque durant laquelle la ville connaît un phénomène d'acqua alta (malgré l'existence de digues en bois), la chapelle est régulièrement victime d'inondations : lors de certaines messes l'officiant était debout sur un banc pour terminer l'office[JBCochet 1]. Ainsi, une chapelle en bois est reconstruite avec des piliers en pierre en 1536, grâce à Jean de Marceille[Note 5], et devient église[8].

Une tour lui est adjointe en 1540 (elle sera abaissée en 1563 par ordre du roi Charles IX[8]). Sa première pierre, détruite depuis[MH 2], a été posée en 1539, par Claude de Montmorency, baron de Fosseux et gouverneur (par intérim) de la ville à l'époque[4],[Note 6]. La tour, élevée par Guillaume de Marceille, trésorier de la ville, était destinée à préparer la construction d'un bâtiment plus grand.
Lorsque la ville, livrée par les Huguenots, tombera aux mains des Anglais, elle servira de tour d'artillerie pour bombarder les forces françaises placées sur les hauteurs de la ville.

En 1549, Henri II visite l'église Notre-Dame ; des artistes réalisent à cette occasion deux médaillons représentant Henri II et Catherine de Médicis placés dans le portail sud du troisième édifice, et disparus lors des bombardements de 1944[7].

Saccagé par les Huguenots, le bâtiment est ensuite reconstruit en pierre (à partir de 1575). Après la reprise de la ville, livrée aux Anglais par son gouverneur protestant, conformément au traité d'Hampton Court, la flèche de style gothique est détruite et un nouveau sommet est constitué : une petite flèche octogonale de type classique en forme de dôme. La flèche primitive, entourée de clochetons avec un clocher très élevé, a été utilisée comme phare du port la nuit[4].

Construction du bâtiment actuel

En 1572, une réunion présidée par Corberan de Cardillac, sieur de Sarlabos, chevalier des Ordres du Roy(gouverneur du Havre)[9], décide la construction de l'église ; le maçon Richard Mallet est désigné par le gouverneur pour diriger le chantier : il jette les fondations de l'église mais disparaît en fin d'année 1573. Le gouverneur désigne le maître-maçon Nicolas Duchemin pour continuer les travaux[7]. La première pierre fut posée en 1575 par Duchemin et Sarlobos, lequel poursuivra la construction de l'église jusqu'à sa mort le 5 mai 1598.

Les protestants avaient saccagé toutes les chapelles catholiques du Havre avant de livrer la ville aux Anglais ; Sarlabos, lui, était un ultra-catholique: il participa au siège de la ville du Havre[10]. La reconstruction de Notre-Dame en pierre (un bâtiment « solidement ancré ») et dans des dimensions relativement grandes pour une simple église paroissiale (elle resta dans la pratique une chapelle jusqu'à la Révolution de 1789), ainsi que d'une large façade baroque (art promu par le concile de Trente) peut se voir ainsi dans une perspective d'une chasse des protestants dans la ville: Notre-Dame est le mémorial de la victoire de l’Église catholique, sur les réformés[11].

La construction commence en 1575 pour se terminer en 1610. Le plan de l'église est attribué à un architecte italien : Spinelli d'Urbino[12]; bien qu'italien, il aurait gardé certains éléments d'architecture gothique car cette architecture reste encore aimée des Français à cette époque[12]; mais cette attribution reste sans preuve directe : dans les archives d'Urbino, aucune trace de sa participation au chantier de l'édifice n'a été trouvée, mais Spinelli était bien présent au Havre puisqu'il a dirigé les chantiers de la citadelle du Havre[7].

Nicolas Duchemin est inhumé dans le bâtiment, et un pilier du transept porte une ancienne stèle rappelant la présence de la sépulture de l'architecte dans la cathédrale ; avant sa mort il a terminé la nef sans la voûte (1597) et le chœur (1585)[13].

Entre temps, un procès opposant le roi et le diocèse de Rouen au seigneur de Graville s'ouvre de 1583 à 1586 ; ce procès appelé « Procès pour le patronage » pose en fait la question du découpage paroissial du Havre, le roi voulant créer une paroisse pour l'église Notre-Dame et une autre paroisse pour l'église Saint-François, le roi étant soutenu par l'archevêque de Rouen. En effet, les deux églises havraises n'étaient que des chapelles succursales de l'église Saint-Michel d'Ingouville ; mais le seigneur de Graville refuse cela et veut que le Havre reste dans la paroisse d'Ingouville (Ingouville[Note 7] faisant partie de son domaine).
Le fait qu'avant la création de la ville, les marais de Grâce étaient partie intégrante du domaine du seigneur de Graville et que François Ier a dû confisquer une partie de son domaine pour créer la nouvelle ville, permet au seigneur de Graville de gagner et les deux églises restent dans la paroisse d'Ingouville jusqu'en 1802[14]. Néanmoins, si l'église du curé est celle de Saint-Michel, ce dernier passe le plus clair de son temps dans la ville du Havre, et il célèbre le plus souvent à Notre-Dame.

En 1603, Henri IV, visitant le Havre, voit le chantier de l'église, et accorde une rente de 1500 livres par an pour le terminer et entretenir le bâtiment ; cette rente a pris fin avec la révolution de 1789[7],[Note 8]. En l'honneur de cette visite, deux médaillons représentant Henri IV et Marie de Médicis ont décoré le portail sud jusqu'en 1945[7]. Ce genre donation par ce roi, montre encore la nécessité pour lui de continuer à prouver sa véritable conversion au catholicisme, alors que l'ombre de la Ligue catholique est encore présente dans les mentalités. Les portails latéraux ont été construits en 1604 et en 1605. Durant leur construction, le chantier a subi des ralentissements du fait des troubles de la Ligue. Les autels de l'église sont bénis par l'évêque in partibus de Damas en 1605.

En 1605, le trésorier du Havre et lieutenant du roi Fleurigant fait élever la chapelle de Sainte-Madeleine, dans laquelle il fut enterré ; la plaque tombale était ornée de cette épitaphe : « En cette chapelle git le corps de noble homme Messire Loys Fleurigant, en son vivant conseiller du roi et lieutenant particulier en la vicomté de Montivilliers, par le soin et à la diligence duquel étant trésorier de cette église en l'année 1605 les autels d'icelle ont été bénis par M. l'évêque de Damas et le plus grand revenu du trésor de céans provenant de ses aumônes, auparavant incertain et casuel, rendu plus clerc et assuré sous la faveur de M. le marquis de Villars gouverneur de cette ville : et durant le temps de sa charge de trésorier a fait restaurer et construire une bonne partie de ce bâtiment et notamment de cette chapelle en laquelle il a élu les sépultures de lui et des siens. Il est décédé le 3e jour d'octobre 1617[JBCochet 2].  »

Façade principale sans son fronton (le grand fronton ne fut ajouté qu'au deuxième quart du XIXe siècle).

La façade principale, quant à elle, est construite de 1611 à 1638. Pour en achever la construction, les architectes rouennais Pierre Hardouin et Marc Robelin sont appelés au Havre. En 1636 se termine la construction des bas-côtés et des voûtes des chapelles. Mais en 1638, la façade principale, tout juste terminée, s'incline vers la rue à cause d'un affaissement du terrain[8]; relevée par le maçon Hérouard, elle reste inachevée jusqu'aux travaux des années 1830, où l'on ajoute le tympan au-dessus du portail principal. Le 7 septembre 1638, le sol s'affaisse à nouveau, mettant à découvert plusieurs sépultures, mais il est refait la nuit-même avec un nouveau pavage[13]. À la fin de la construction, l'église n'a jamais était consacrée, comme de nombreuses églises au XVIe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle, en raison de la complexité du rituel de consécration[15].


L'église Notre-Dame du Havre de Grâce, du XVIe siècle à 1944

En 1637, le gouverneur de la ville, le cardinal Richelieu offre un grand orgue, dont le buffet est sculpté par Simon Levesque, et le jeu livré par Guillaume Losselier, facteur d'orgue à Rouen[16]. Il offre également à l'église Notre-Dame une cloche nommée Cardinale ; par ailleurs, il projette de faire de l'église Notre-Dame une cathédrale, en démembrant le diocèse de Rouen, mais meurt avant d'appliquer son projet[JBCochet 3]. En 1694, la cathédrale est endommagée par un bombardement de la flotte anglaise et hollandaise : l'aile droite (bas-côté sud) est endommagée et la toiture incendiée. Les réparations de l'édifice s'élèvent à 900 livres[13].

En 1759, le bâtiment est endommagé par les bombardements de la flotte anglaise ; une partie de la voûte est endommagée, et la chapelle Saint-Sébastien est partiellement détruite (elle a été refaite entièrement après)[17]. En 1756, un ossuaire en bois, accolé à la tour, est détruit[8]. Le rond-point n'est pas encore fini en 1768. En 1777, l'église Notre-Dame reçoit de nouvelles cloches qui sont bénies la même année[18]. En 1790, une pierre détachée de la corniche tombe et tue un paroissien qui se retrouve écrasé, mais aucune restauration n'est entreprise[JBCochet 4]. En 1794, la couverture du toit (en mauvais état) est refaite.

Église Notre-Dame en 1839 (portails sud et tour).
Plan du projet d'agrandissement de l'abside (1854-1873).
Légende :
- noir et jaune : bâtiment actuel ;
- jaune : murs qui auraient dû être détruits ;
- rose : projet d'extension de l'abside.

Lors de la Révolution, l'église, saccagée comme de nombreuses autres, devient un temple de la Raison. Les cloches ont été descendues et refondues pour devenir de la monnaie ou des canons en 1793. Une seule a été conservée. Les noms des cinq premières cloches étaient :

  1. Louise-Auguste qui pesait 5298 livres ;
  2. Marie qui pesait 3824 livres ;
  3. Antoinette qui pesait 2700 livres ;
  4. Joseph qui pesait 2151 livres ;
  5. Jeanne qui pesait 1463 livres.

Elles ont été fondues par Claude Poisson de Rouen le 31 janvier 1777. La cloche principale en bronze portait l'inscription : « L'an de J.C. 1777, Louis XVI, étant roi de France et de Navarre, patron de cette Ville du Havre de Grâce, à cause du Marquisat de Graville, et la reine, son épouse, Marie-Antoinette-Joseph d'Autriche, m'ont nommée comme ci-dessus, j'ai été bénite par Jean-Antoine Mahieu, docteur de la maison de Sorbonne et curé de cette église, M.M. Denis Mouchel, J.B. Houssaye, Y.J. Costé, P.J. Faure étant marguilliers. »[19],[JBCochet 5].

En 1813, deux nouvelles cloches sont bénies[18]. L'église et sa tour sont restaurées une première fois sous la Restauration (la réfection s'étale de la fin des années 1820 jusqu'aux années 1840) : un tympan est construit (1839)[8], le sommet de la tour est refait ; de plus, quelques pierres de taille ont été enlevées, et les trous comblés par des briques de Saint-Jean. Pendant cette rénovation, un projet d'agrandissement du chœur est proposé, mais pas réalisé. L'abbé Cochet demande, en 1845, de refaire une flèche gothique comme la flèche primitive de la tour[20], mais la municipalité refuse.

En milieu d'année 1905, la façade principale est partiellement restaurée ; en milieu d'année 1904, certaines sources rapportent en effet une dégradation importante : les arêtes de frontons sont usées, la décoration (bas-relief en partie détruits) est très abîmée, de même que les pots-à-feu qui tiennent « miraculeusement », les balustrades sont en très mauvais état et des chutes de pierres (sur le trottoir de la rue) sont signalées, la façade en pierre de Caen est couverte d'une couche de suie, les meneaux de la grande baie sont abîmés ; enfin, il est rapporté qu'en temps de pluie ou de grand vent, la verrière de la façade principale se désagrège peu à peu, laissant tomber des morceaux de verre[21],[22],[23].
La restauration, achevée le 26 octobre 1905, se révèle médiocre : seul le haut de la façade est restauré (les parties les plus atteintes avant cette restauration se situant vers le haut), mais en bas les colonnes et leur socles restent fissurés ; en haut, le grand fronton a été restauré avec sept gros blocs de pierre de Saint-Maximin et les pots-à-feux sont refaits en pierre d'Euville. Cette restauration reste partielle à cause du manque de financement : la municipalité havraise et la fabrique Notre-Dame y ont en pris part, mais sans l'aide de l'État qui avait exprimé son refus de financer le chantier[24],[25],[26].

En 1918, l'édifice est classé au patrimoine historique[MH 1].

En 1940 Émile Blanchet est ordonné évêque de Saint-Dié en l'église Notre-Dame du Havre[27]. Durant la Seconde Guerre mondiale, les bombardements allemands de l'invasion de la France, en août 1941, ont fragilisé deux vitraux originaux, qui ont survécu jusqu'à aujourd'hui, mais tous les autres ont été soufflés, par les explosions[28]. Ces deux vitraux ont été démontés et cachés dans la campagne normande, ce qui a permis de les sauver des bombardements suivants en septembre 1944. Le 14 juin 1944, un bombardement britannique abîme la couverture de la toiture, du côté sud, et la couverture de la flèche de la tour[28]. La majeure partie des destructions au Havre est due aux raids britanniques dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944.

Bombardements et reconstruction

Malgré les bombardements de l'aviation britannique (la RAF), l'église reste debout (parmi les ruines de tout le centre-ville), sans toutefois être épargnée : une bombe détruit une grande partie de la nef. La façade ouest (côté rue de Paris, l'entrée principale de la cathédrale), abîmée par les éclats projetés par les bombes, ne s'effondre pas ; la tour, peu atteinte, reste debout, bien qu'une des cloches tombe et se fissure (elle a été remplacée par une nouvelle cloche) ; la nef, de la façade jusqu'au transept, est détruite, à l'exception d'une infime partie du bas-côté sud : cinq travées sont détruites complètement, les voûtes se sont effondrées, et le grand orgue de Richelieu est détruit. Le transept (resté debout ainsi que les portails latéraux) et le chœur subsistent[29], mais les voûtes du transept sont très abîmées (certaines pierres sont tombées). L'abbé Delozanne (vicaire de la paroisse Notre-Dame) et le sacristain sont tués alors qu'ils s'étaient réfugiés, en vain, dans la chapelle de la tour[28].
Par ailleurs, un grand nombre d'ossements sont tombés des voûtes : ils proviennent certainement de l'ancien cimetière qui entourait l'édifice, supprimé au XVIIIe siècle ou XIXe siècle siècle : il était de coutume depuis le Moyen Âge de placer des ossements exhumés dans les voûtes, par respect pour les défunts concernés[30].

Lors de la reconstruction, plusieurs architectes veulent détruire l'église ou transformer le bâtiment en musée[31]. Mais Auguste Perret, l'architecte en chef qui s'occupe de la reconstruction du centre-ville du Havre, sauve l'édifice en décidant de le reconstruire un peu plus à l'ouest (d'où la création du parvis). De plus, le père Blandin s'assure auprès des responsables des monuments nationaux que le bâtiment reste dédié au culte[31].

Les chantiers de reconstruction et de rénovation débutent en fin d'année 1949. Le lieu est temporairement fermé au culte, bien que le 5 septembre 1950 une messe commémorative aux victimes des bombardements ait été célébrée à un autel secondaire, à côté de l'entrée de la sacristie[31]. En 1952, le culte dominical est repris, mais les messes de semaine n'ont pas lieu à la cathédrale pour ne pas entraver les travaux ; pour les messes, seuls le chœur et le transept sont ouverts[31]. En 1954, le curé de Notre-Dame (le père André Forster) fait construire un petit orgue qui est installé dans l'abside, depuis l'orgue a été déplacé dans une chapelle pour pouvoir installer la cathèdre dans l'abside[31]. Mais les financements manquent, et en 1969, il ne reste plus qu'un seul ouvrier dans le chantier pour éviter sa fermeture. À cette époque, le père Blandin fait pression sur l'État pour accélérer les travaux. Plus tard, les portails du transept sont rouverts et la nef est restaurée peu à peu[31]. Puis de nouveaux vitraux, réalisés par Michel Durand (maître-verrier) sont placés[16].

En 1980, le grand orgue restauré est remis en place et béni par monseigneur Saudreau qui assiste l'archevêque de Rouen, Monseigneur André Pailler, et Jean Legoupil devient organiste titulaire des orgues de la cathédrale. Le buffet d'orgue a été reconstruit par l'ébéniste Jean-Pierre Francelli, et le jeu d'orgue est dû au facteur d'orgues Thes Haerpfer-Erman[32]. En 1990, les murs extérieurs de la sacristie sont lavés, car les pierres avaient été noircies par la pollution, et les gargouilles sont restaurées[30].

En 1994, le chœur est rénové et aménagé : des lambris en bois décoré avec des dorures, de style classique, sont mis contre les murs de l'abside, la cathèdre et les deux tabourets assortis sont restaurés, quatre tableaux présentant des scènes de la vie de Jésus sont restaurés et sont placés sur les lambris, et derrière la cathèdre est placée une gravure représentant Jésus revenant dans la gloire, sur un panneau[Note 9] et les stalles contre les lambris sur la dernière travée (aux murs obliques). En 1994, les bas-côtés sud, à l'est du transept, menacent de s'effondrer, les contreforts sont démontés et un imposant échafaudage en bois est mis en place pour remplacer temporairement les contreforts. Il faut attendre 2001 pour que des travaux commencent[30].

Le parvis de la cathédrale se situe à un niveau plus bas que celui de la ville actuelle. Il a gardé le niveau qu'elle avait avant les bombardements, la nouvelle ville ayant été reconstruite sur les débris de l'ancienne. De même, le parvis de l'église Saint-Joseph, et les jardins de l'hôtel de ville sont plus bas, pour la même raison. Après la guerre, d'autres travaux de rénovation sont nécessaires, comme ceux des chapelles sud (réseaux, contreforts, balustrades, voûtes), rénovées entre juin 2001 et janvier 2004[33]; pendant les travaux, le portail sud est fermé, le bas-côté sud et la nef latérale sud sont cloisonnés, à l'est du transept ; ceci explique pourquoi monseigneur Guyard n'a pas été ordonné évêque dans la cathédrale[30].
Ces travaux sont la conséquence d'un problème survenu en 1994: des fissures sont apparues sur les contreforts qui ne soutenaient plus des murs menaçant de s'effondrer[34]. Provisoirement, les contreforts ont été démontés, et des étais en bois, calés par des plots en béton, assuraient le maintien des murs en attendant les chantiers. Lors de sondages effectués par la municipalité, aucune fondation n'a été trouvée sous les murs : les piliers en bois ont totalement pourri sous terre[34]: le caveau creusé pour enterrer le père Blandin a certainement affaibli les murs et leurs contreforts. Entre 1994 et 2001, les murs étant mal soutenus, les bas-côtés sud-est et le chœur se sont légèrement déplacés[34].

À sa fondation, Notre-Dame était une simple église paroissiale. Elle n'est devenue cathédrale qu'en 1974, lors de la constitution du diocèse du Havre sur la partie occidentale de l'archidiocèse de Rouen. Le diocèse du Havre est créé après la fin des chantiers de reconstruction de l'actuelle cathédrale du Havre. La cathédrale fait partie de la paroisse Saint-Yves de la Mer. Une partie de la vaisselle eucharistique (ciboires, calices, coupelles…) est classée[MH 3] (par exemple un calice offert par Charles X à l’occasion de son sacre) ; elle reste toutefois utilisée dans les offices. En revanche, une partie de la vaisselle eucharistique classée provenant de la cathédrale est introuvable. Aujourd'hui, outre le culte catholique, la cathédrale accueille des concerts, notamment des concerts d'orgue, surtout à l'occasion de l'avent et du carême.

Actuellement, malgré les dernières rénovations et reconstructions, la cathédrale est dégradée. Le mauvais état de l'extérieur et d'une partie de l'intérieur s'explique par les problèmes de financement : en 1999, lors de la tempête, la cathédrale de Rouen a été gravement endommagée (un clocheton était tombé dans le chœur) et, pour réparer les dégâts, une grosse partie des aides de l'État au budget municipal consacré à la cathédrale du Havre a été réaffectée au budget de restauration de la cathédrale de Rouen. Cela explique l'extrême lenteur de cette restauration.

L'archiprêtre de la cathédrale est aujourd'hui le père Bruno Golfier, et l'évêque du diocèse du Havre est Monseigneur Michel Guyard. Le vicaire général est le père Marcel Maurin. La fête de la dédicace de la cathédrale Notre-Dame du Havre a lieu le 7 décembre (si le 7 décembre tombe un dimanche, la fête est alors avancée au 6 décembre, comme le prévoit le missel), la veille de la fête de l’Immaculée Conception, bien qu’en général elle soit fêtée le lendemain, pendant la messe de l’Immaculée Conception, en présence de l’évêque du Havre (le 8 décembre 2009, les 35 ans du diocèse, et le 35e anniversaire de la consécration de Notre-Dame du Havre en cathédrale ont été fêtés).

Les curés, archiprêtres et évêques du Havre

Article connexe : Diocèse du Havre.
Liste des curés de Notre-Dame du Havre
Morceau de fronton, entreposé dans le bas-côté nord de la cathédrale du Havre : Blason épiscopal de Monseigneur Eugène Julien, évêque d'Arras (ancien curé de Notre-Dame du Havre) et devise "A Dieu va".
Liste des Curés de Notre Dame du Havre de Grâce
Curés[Note 10] Date du ministère Curés Date du ministère
Pierre de Roulin 1516-1521 François Malleux 1802-1804
Étienne de Rains 1521-1549 Nicolas Paris 1804-1826
Jacques Vimont 1549-1556 Louis Robin (nommé évêque de Bayeux) 1826-1836
Adam Deschamps 1556-1567 François Leclerc 1836-1848
Pierre Dubosc 1567-1582 Jean-Baptiste Bénard 1848-1873
Guillaume Hamart 1582-1583 Jean-Baptiste Duval (nommé évêque de Soissons) 1873-1890
Jehan Louvel 1583-1586 Pierre Varin 1890-1911
Jacques Martel 1586-1616 Eugène Julien (nommé évêque d'Arras) 1911-1917
Roland L'Hérel 1616-1642 Charles-J. Alleaume 1917-1941
Antoine Gaulde 1642-1649 Charles Pinel 1941-1954
Nicolas Gimart 1649-1655 André Foerster 1954-1969
François Dufestel 1655-1656 Alexandre Blandin + 1969-1975
Michel Bourdon 1656-1669 Jean Bossard + 1975-1985
Jean-Baptiste De Clieu 1669-1719 Michel Lefebvre + 1985-1998
Hiérosme Pouget 1719-1733 Emmanuel Aubourg + 1998-2004
Charles de Quélen (évêque de Bethléem) 1733-1754 Bruno Golfier + 2004-
Étienne Carrion de L'Eperonnière 1754-1762
Jean Mahieu 1762-1802

Le signe « + » indique que le curé est archiprêtre de la cathédrale[Note 11]. Il est à précisé que dans les sources on peut rencontrer ce titre d'archiprêtre dès le 19e siècle car à partir de 1837 l'église Notre-Dame devint siège d'une doyenné[JBCochet 6].

À noter que le père Jean-Baptiste de Clieu a été curé de Notre-Dame pendant cinquante ans (celui-ci mourut à 90 ans)[35]; il était connut car il était docteur à la Sorbonne, mais aussi parent de Gabriel de Clieu, un capitaine qui a introduit la café en Martinique[JBCochet 7].

Évêques de la cathédrale Notre-Dame et du diocèse du Havre
Évêques Date du ministère
Michel Saudreau († 2007) 1974 - 2003
Michel Guyard 2003 - 2011
Jean-Luc Brunin Évêque actuel

Chronologie résumée

L'extérieur de la cathédrale

Général

Détail de la façade de la cathédrale
Dimensions de la cathédrale[36],[Note 12] Mètres
Longueur hors tout (sans compter les sacristies) 62,90 (soit treize travées droites et une travée oblique)[Note 13]
Largeur hors tout 27,30
Hauteur sous la voûte de la nef 13,00
Une travée 3,35
Largeur de la façade principale 27,25
Largeur de la nef principale 7,55
Largeur des nefs latérales 3,95
Largeur du bas-côté des chapelles nord 4,05
Largeur du bas-côté des chapelles sud 3,95
Longueur des nefs latérales 54,40
Longueur des bas-côtés des chapelles 50,00
Les baies vitrées de la nef (deuxième niveau).
Le haut d'un pilastre, soutenu par un arc-boutant, se termine par un chapiteau dorique ; en-dessous "ND" est gravée sur la pierre.

La cathédrale possède deux façades latérales différentes (avec leurs portails), de style Renaissance et classique, et une façade principale de style baroque et classique. La façade principale est bâtie en pierre de Caen, sauf la tour qui est en pierre de Vernon, plus résistante que la pierre de Caen[37], ce qui explique la couleur brune de la façade de la cathédrale ; la tour est globalement dans des nuances de gris clair, blanc et gris. Les murs, en pierre de Saint-Maximin[37], sont soutenus par des contreforts de style plutôt gothique, ornés de gargouilles. Cependant, le monstre de saint Romain a disparu au profit de la salamandre dans les formes de certaines gargouilles[JBCochet 8], cet animal étant l'emblème de la ville. On note aussi la présence d'arcs-boutants, dont l'épaisseur montre une influence classique.

Le toit de la cathédrale, en ardoise, est entouré d'une balustrade (influence gothique). Les décorations extérieures (colonnes, pilastres, etc.) montrent bien une forte influence de type renaissance sur ce bâtiment de type gothique. Les parties non reconstruites après le bombardement de 1944 sont abîmées par la pluie, car la pierre utilisée lors de la construction est un calcaire. Outre la pluie, le vent marin transportant du sable contribue aussi à l'érosion des pierres de l'édifice (l'église Saint-Joseph du Havre, en béton, connaît les mêmes problèmes que la cathédrale). Ainsi, certaines gargouilles et le fronton au-dessus de la porte latérale nord menacent actuellement de tomber. Les murs reconstruits, eux aussi en pierre de taille calcaire, actuellement peu abîmés, commencent déjà à noircir. Malgré le mauvais état général des façades extérieures (et des menaces d'effondrement d'au moins deux façades), aucun chantier de restauration ou de rénovation n'est actuellement prévu.

Le parvis devant la cathédrale est récent, car il date de la reconstruction du Havre ; auparavant, les entrées principales (côté ouest) donnaient directement sur la rue. Pour Noël, le parvis accueille généralement le marché de Noël. Les deux petites tours, vers l'arrière de l'édifice, permettent de monter sur la terrasse, côtés sud et nord, depuis la sacristie. Celle du nord est maintenant utilisée comme cheminée pour la chaudière.

La tour

Détail de la décoration des contreforts de la tour.

La tour clocher, partie la plus ancienne de la cathédrale, a été érigée vers 1540. Sa flèche, gothique à l'origine, est aujourd'hui de type classique à croupe polygonale et possède deux imposants contreforts à chaque angles, dont un se prolonge dans le bas-côté sud de la cathédrale. Ces contreforts possèdent des motifs de décorations gothiques gravés dans la pierre. Leur sommet est aussi orné de décorations gothiques en forme de petite flèche. Au sommet de chacun se trouvait une gargouille, mais elles ont été enlevées (probablement lors de la restauration des années 1830-1840)[38], de même sur des photos du début du XXe siècle nous pouvons observer une petite coupole au-dessus de la petite tour, flanquée sur le mur oriental, qui abrite l'escalier de la tour; cette disparition est inexpliquée car aucun document d'archive y font références. À l'extérieur, la pierre est très érodée, et ces contreforts sont abîmés.

Façade principale et ses trois portails (façade ouest)

Tympan à l'entrée principale, datant de la restauration de 1830, avec sainte Marie tenant Jésus, au ciel, entourés d'anges.

La façade principale est de style baroque. Elle est ornée de sculptures en bas relief d'anges[MH 4], actuellement dégradées ; elle est dite « façade des anges jouant de la trompette », car des anges décorent ses deux portails latéraux. Les portes d'entrée (en bois)ne sont pas d'origine ; au-dessus des deux grandes portes du portail principal, sur les côtés, des pièces métalliques (toujours présentes) permettaient d'accrocher des ornements de couleur noire lors de cérémonies funéraires. Au-dessus de chacun des deux portails latéraux se trouve un œil-de-bœuf où sont assis les anges jouant de la trompette. La façade est aussi décorée par des colonnes cannelées et baguées de style ionique (influence classique) disposées en couple (quatre couples de colonnes) et en face d'eux un couple de pilastres sur un premier niveau (correspondant à la hauteur des bas-côtés à l'intérieur) et une décoration à colonnes cannelées (non baguées contrairement au premier niveau) de type corinthien sur piédestal : en face sont disposés des pilastres.

Cette façade est percée d'un grand vitrail (à quatre lancettes), masqué à l'intérieur par les grandes orgues qui se situent au-dessus du grand portail principal. Au-dessus du grand vitrail, sur le grand fronton cintré, un tympan représente la Sainte-Trinité : un triangle rayonnant. Des deux côtés de ce grand vitrail, la balustrade des terrasses supporte quatre grands pots-à-feux, refaits lors de la reconstruction de l'édifice, plus grands que les pots-à-feux d'origine ; entre les deux couples de flambants, il y a deux balustrades de style renaissance ; entre les pots-à-feux et la façade s'inscrivent des décorations en volutes, typiques de l'art baroque. La décoration de la façade principale a été achevée lors de la restauration des années 1830 par la réalisation d'un tympan[MH 4], et la construction du grand fronton cintré, bâti seulement en 1827[39]. Le tympan, au-dessus du portail principal, comporte une statue de Vierge à l'Enfant.

Cette façade est aujourd'hui menacée car, outre des sculptures très abîmées, les colonnes sont fissurées de l'intérieur ; or une partie de la façade principale et des décorations (le grand fronton cintré, entre autres) est supportée grâce à ces colonnes. L'utilisation de la pierre de Caen pose problème sur cette façade, car le vent marin d'ouest l'abîme rapidement, ce qui explique que pendant le XIXe siècle, en 1905 et pendant la campagne de reconstruction partielle de la cathédrale, la façade ait été restaurée, et donc à intervalles réguliers et assez fréquemment : depuis le milieu du XIXe siècle, la façade a dû être restaurée à peu près tous les demi-siècles. Actuellement le portail latéral sud de la façade est fermé, en raison d'un léger affaissement de la partie droite de la façade (le tympan du portail ondule légèrement); l'accès au portail est clos en raison du danger d'effondrement qui est évidemment dangereux pour un passant, d'autant plus que le 10 août qu'un riverain à alerter la mairie de l'effondrement d'une partie d la corniche[40].

Façade nord et son portail, dit portail de l'Ave Maria

Au fronton de ce portail, les balustrades (sur deux niveaux) qui entourent le toit de la cathédrale, prennent la forme de mots retranscrivant les phrases latines :

Niveau supérieur de la décoration de la façade du portail nord (transept) : Rose, balustrades, sculpture d'anges et pilastres à chapiteau d'ordre dorique.
AGNUS DEI
AVE MARIA GRATIA PLENA
Agneau de Dieu
Je vous salue Marie, pleine de grâce

Par le passé, elles étaient plus petites. De plus c'est « Quis ut Deus[JBCochet 9] » (la devise de l'archange Saint Michel) qui figurait sur la balustrade supérieure, et non pas « Agnus Dei » ; cette balustrade avait été remaniée pour recevoir le texte « Femina circumdabit virum », phrase de Jérémie (Chapitre 31, verset 22)[41]. Le triangle au-dessus, était décoré par un bas-relief représentant Dieu le Père appuyé sur deux chérubins, mais qui n'a pas été restitué.

La façade nord (latérale) est ornée de colonnes nervurées. Les colonnes supportent un grand ensemble de niches (elles devaient accueillir les statues de David, d’Isaïe, d’Élie et d’Énoch[JBCochet 10]), qui supportent elles-mêmes la corniche où se trouve la première balustrade. Deux statues d'anges entourent le vitrail circulaire, mais ces sculptures sont assez altérées. Ce vitrail circulaire, en œil-de-bœuf, de la façade nord ressemble un peu aux rosaces gothiques, c'est une rose flamboyante reprenant les traditions du Moyen Âge. Ce portail est très abîmé (surtout les colonnes) et la pierre est noircie. Une tentative de nettoyage des pierres avec des jets d'eau à haute pression a aggravé les choses lors de la restauration de 1988[39] : la pierre calcaire n'a pas résisté à ce traitement et s'est encore plus abîmée. De plus, le fronton au-dessus de la porte d'entrée menace de s'effondrer (particulièrement les jours de grand vent). La décoration autour de l'œil-de-bœuf est dans un piteux état (une partie de la décoration est tombée sur la terrasse).

Au-dessus de la porte d'entrée, une plaque très dégradée (le dernier mot est même amputé) est gravée de la phrase : Anno 1843 … uratum. Cette plaque fait peut-être référence à la campagne de restauration lancée vers 1830.

Façade sud et son portail

Partie supérieure de la façade sud (transept): Œil-de-bœuf, tête d'ange, fronton triangulaire, triangle de la Sainte-Trinité, balustrades et pilastres.

La façade latérale sud a été restaurée partiellement : un des deux œils-de-bœuf n'a pas été refait lors du remaniement de 1828[39]. C'est une façade de style classique, ornée de quatre pilastres nervurés; dans la description du l'abbé Cochet, il parle de «froid pastiche classique». Au centre du fronton triangulaire, le tympan présente un triangle qui rayonne, symbolisant la Sainte-Trinité[JBCochet 10]. Un œil-de-bœuf peut se voir au-dessus du fronton encadré par deux pilastres, mais la décoration qui entoure le vitrail est très dégradée (tout comme celle de l'autre portail latéral). Par le passé, une tradition prétendait que la balustrade du portail formait le mot « Pater »[JBCochet 10]. Dans le portail, au-dessus de la porte d'entrée (la partie cintrée), un blason est orné des lettres «AM», c'est-à-dire Ave Maria.Le portail lui-même est assez détérioré, sans pour autant être menacé. Dans le portail, au niveau du sol en remarque quelques pierres de Vernon (de couleur blanche) qui proviennent du portail original.

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L'intérieur de la cathédrale

La nef de la cathédrale

Général

L'influence de la Renaissance artistique se lit dans l'élévation dorique de la nef. La voûte n'est pas très haute à cause des difficultés posées par le terrain meuble. Aussi, la transition architecturale entre le style ogival (voûtes et leurs nervures) et le style classique (arcades, piliers, chapiteaux et meneaux des fenêtres) est-elle notable. La cathédrale suit l'orientation traditionnelle des églises, le chœur étant dirigé vers l'est et le portail principale vers l'ouest.

La cathédrale est victime d'affaissement : la partie détruite a été reconstruite en béton, sous la toiture. Avec la différence de poids entre le béton et la pierre calcaire des parties intactes, la cathédrale s'enfonce, et le nouveau toit reconstruit aggrave la situation : plus lourd que le toit d'origine, il accélère l'affaissement de la structure. Ce processus est à l'origine de fissures sur certains murs et voûtes. La partie sud de la cathédrale a ainsi dû être rénovée. Ce n'est pas le cas de la charpente en bois, qui subsiste que dans les parties du toit épargnées par les bombardements. Certaines parties des murs intérieurs sont noircies par la chaleur dégagée par les tuyaux de chauffage.

La cathédrale abrite également plusieurs tombes, dont celles du premier évêque (Mgr Saudreau), celle du premier archiprêtre de la cathédrale (le père Blandin), celle du premier maître-maçon de l'édifice actuel, celle d'un évêque mort au Havre (il fut inhumé dans le chapelle de l'Annonciation)[JBCochet 11], et celles de sept prêtres (qui furent inhumés dans la chapelle Saint Dominique)[JBCochet 12] ; à part les deux premières, il ne reste aucune trace des plaques tombales (sauf les épitaphes de Nicolas Duchemin et des trois frères Raoulin).
On notera pourtant une absence de sous-sol et de crypte. Cela s'explique à la fois par la nature marécageuse du sol sur lequel s'élève le bâtiment, et par sa situation à peine au-dessus du niveau de la mer : les digues, en bois à l'époque de la construction, ne permettaient pas de se prémunir totalement des inondations ; une crypte construite en sous-sol en aurait été souvent victime.

La tour de la cathédrale

Le glas, sonné par le bourdon de la cathédrale
Tintement: quatre tintements (un tintement est égal à un quart d'heure) et les douze cloches de midi.
L'angelus

Le plafond du premier étage de la tour est en forme d'ogives, mais il n'est pas visible car, en raison de l'usage de pierres calcaires friables, de la poussière de calcaire et des petits morceaux de pierre tombent sans cesse ; certains trous ont été bouchés par des briques de Saint-Jean lors de la restauration de 1830. La municipalité havraise a donc installé un faux-plafond en bois à titre provisoire (bien que son récent changement implique que le faux-plafond restera là pendant encore un certain temps). Ce faux-plafond est démontable afin de ménager l'ouverture nécessaire pour réparer les cloches ou remplacer le mécanisme qui les actionne. Les cloches sont maintenant actionnées par des moteurs électriques. Dans le passé, il fallait quatre personnes pour faire sonner la plus grosse cloche. La tour sert aujourd'hui de chapelle pour les « petites » messes de semaine. Le clocher de la tour abrite six cloches, dont celle du sommet qui est fixe (soit cinq cloches utilisables). L'une d'entre elles sonne les angélus (8 heures 5, 12 heures 5 et 19 heures 5) ; elle sonne également pour l'office du soir. Pour annoncer le début ou la fin d'une messe, toutes les cloches sont actionnées.

L'entrée de la tour (depuis l'intérieur de la cathédrale) était le portail de l'ancienne chapelle Notre-Dame. Dans le mur de la tour peuvent s'observer de petites encoches creusées dans la pierre, pour y installer un faux-plafond qui était plus bas, et qui divisait la partie inférieure de la tour en deux étages (en dessous de la voûte). Aujourd'hui la tour est en mauvais état (à l'intérieur comme à l'extérieur).

Chapiteau de style dorique de pilastre (soutient les croisés d'ogives), corniche et frise en triglyphe.

La nef centrale

La nef centrale depuis le chœur.

La nef est en trois vaisseaux : la nef centrale et les deux nefs latérales et se divise en sept travées. Elle est constituée d'une voûte en ogive légèrement bombée, nervurée et de baies vitrées (deuxième niveau: fenêtres hautes, la hauteur de la nef ne permettant pas la présence d'un triforium) ; les clés de voûtes sont décorées, sauf celles situées après le transept (qui constituait par le passé la limite entre la nef et le chœur et était délimité par des portails métalliques). Au niveau du transept, il n'y a pas de baie vitrée, mais une arcade de chaque côté de la nef. La voûte et ses nervures reposent sur des grands pilastres d'ordre dorique, accolés aux grosses colonnes qui supportent les voûtes des nefs latérales ; il semble que la voûte en ogive n'ait pas été la première solution choisie par les architectes, car les pilastres ne datent que du XVIIIe siècle. Au niveau des chapiteaux des pilastres, il y a une frise en triglyphe qui fait le tour de la cathédrale (sauf dans l'abside) ; entre la frise et les baies ou arcades, il y a une corniche. La totalité des pilastres et une grande partie des piliers ont été restaurés en pierre de Caen, alors que les anciens piliers sont en pierre de Vernon[42]. La nef a été refaite lors de la reconstruction partielle de la cathédrale, et restaurée sur les parties non effondrées, qui étaient également endommagées. L'utilisation du béton au-dessus de la voûte, sous de la toiture, cause son affaissement.

Les bas-côtés

Les bas-côtés, tout comme la nef principale, possèdent une voûte en ogive. Ils abritent les chapelles ainsi que les petites orgues, et deux nefs latérales se terminant par deux chapelles (à la vierge Marie) au niveau du chœur; dans ces nefs latérales les arcs brisés cohabitent avec des arcs en plein-cintre. Le bas-côté sud (est) a été restauré récemment, tandis que le bas-côté nord est en plutôt mauvais état (piliers et voûtes dégradés). À l'emplacement des anciennes chapelles non refaites, des statues ont été ajoutées, comme celle de Jeanne d'Arc[MH 5] par exemple. Actuellement, le bas-côté nord connait des problèmes de fuites (notamment à cause de la fissuration de la terrasse en béton, au-dessus de la voûte). L'utilisation de béton sur la terrasse a causé aussi dans la voûte du bas-côté nord, près des grandes baies vitrées, une fissuration assez étendue (la fissure s'étend sur une longueur qui correspond à l'espace entre 3 et 4 travées). L'emplacement des anciennes chapelles forme deux autres nefs latérales avant le transept car les chapelles détruites n'ont pas été restaurées, sauf celle de saint Sébastien. Dans le bas-côté sud, accolée au mur de la façade principale, se trouve une piéta du sculpteur Sanson, avec une plaque en marbre en l'honneur des victimes des deux guerres mondiales (dont le père Delozanne, mort pendant le bombardement de septembre 1944)[43],[MH 6]. Au bas-côté sud, la municipalité a coloré les nervures de la voûte en rouge (comme l'ancienne voûte), mais les pierres de proprement dites ont gardé leur couleur naturelle, sans restauration de leur ancienne couleur.


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Les chapelles

Outre la chapelle de la tour, cinq chapelles sont aujourd'hui disposées sur chacun des bas-côtés droit et gauche de la cathédrale. Avant 1945, on trouvait huit chapelles dans les bas-côtés, et une chapelle à la vierge Marie dans le chevet. On compte maintenant deux chapelles dans le bas-côté nord et trois aux sud, plus le reste d'une quatrième non-restaurée. Leur nombre était précédemment plus élevé (une devait accueillir les orgues de chœur) mais elles n'ont pas été restaurées.

La chapelle Saint-Sébastien

Dans la chapelle Saint-Sébastien[MH 7] se trouve le tabernacle (on y met le ciboire qui contient des hosties déjà consacrées), au-dessus du retable sont inscrits « S.S » et « 1605 » (date de bénédiction des autels de la cathédrale). L'autel et son retable sont en pierre, avec des décorations en marbre où peuvent s'observer d'anciennes traces de décorations par dorure. Le retable possède quatre colonnes de style ionique semi-nervuré (deux de chaque côté par rapport à la statue). Au-dessus, les colonnes supportent un fronton brisé avec au centre l'inscription « SS ». Au milieu, derrière le tabernacle (pendant la messe un diacre ou un servant d'autel vient chercher le Saint-Sacrement à la chapelle) trône la statue de saint Sébastien[MH 8] en carton pâte ou carton pierre. Sur le fronton, il y a deux flambants sculptés, et le retable est décoré de deux bas-reliefs de têtes d'anges (au-dessus des chapiteaux des colonnes) ainsi que d'autres bas-reliefs sculptés qui forment des godrons, guirlande, masque, à coquille, pot à feu, à cartouche, raisin, et poisson. L'autel et son retable datent du XVIIe siècle, et l'auteur est inconnu.

À côté de la chapelle Saint-Sébastien, un texte gravé, dont la lecture est rendue difficile à cause de l'effritement de la pierre[44], est une épitaphe mentionnant l'emplacement de la sépulture des trois frères Raoulin[Note 14], considérés comme martyrs par l'Église catholique, car ils furent assassinés lors d'un complot protestant (vraisemblablement monté par le gouverneur du Havre qui constitua une des dernières étapes de la guerre de religion en Normandie en 1599[44],[JBCochet 12].

Chapelle terminant la nef latérale nord dédié à la Vierge Marie

L'autel et le retable sont en bois peint[MH 9]. Le retable est de style classique, avec quatre colonnes d'ordre corinthien (deux de chaque côté de la statue), et un fronton cintré. La porte du tabernacle représente la déploration. Derrière le tabernacle (dans une niche) se trouve une statue de la Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de Grâce, en bois peint polychrome, datant du 1er quart du XVIIe siècle, dont l'auteur est inconnu[MH 7]. Sur le retable, la décoration représente des palmes ; sur le fronton se trouve un bas-relief représentant un Sacré-Cœur. Cet autel n'était pas à cet endroit originellement, cette chapelle étant celle du Bon Pasteur[Note 12] par le passé.

Chapelle terminant la nef latérale sud, avec « l'autel privilégié » : la chapelle du Saint nom de Marie

Tombe de Monseigneur Michel Saudreau, premier évêque du diocèse du Havre.

La chapelle dans le bas-côté sud, côté est (la plus proche du chœur) est ornée d'un tableau de la Vierge Marie tenant l'enfant Jésus entouré de jeunes filles agenouillées[MH 10] de Norblin de la Gourdaine Sébastien Louis-Guillaume en 1836, décorant le retable classique à quatre colonnes d'ordre corinthien en bois peint du XVIIIe siècle dont l'auteur est inconnu et entouré de la statue de saint Dominique avec un chien tenant une torche dans sa gueule, aux pieds de la statue du saint[MH 11] et de sainte Catherine de Sienne[MH 12], ainsi que l'autel décoré d'un médaillon représentant le buste d'une femme au centre, sans tabernacle.
Le premier évêque du diocèse du Havre, Michel Saudreau (1928-2007), fut enterré au pied de l'autel de cette chapelle. Sur le mur à côté de cet autel se trouve une liste des curés de l'église Notre-Dame et des archiprêtres depuis que l'édifice est une cathédrale.

Chapelle sud venant de l'église Sainte-Cécile (ancienne chapelle du Saint-Sacrement)

Relique de saint Yves dans la cathédrale Notre-Dame du Havre.

L'église Sainte-Cécile du Havre est une église néo-classique construite au début du XXe siècle, et endommagée par l'aviation britannique en 1944. L'église a dû être en partie reconstruite, mais le retable et l'autel en ont été retirés pour être installés dans la cathédrale.

De style néo-classique avec deux colonnes d'ordre corinthien, le retable en bois peint comporte une niche avec une croix ; il est incomplet : des colonnes seuls les chapiteaux subsistent.
L'autel, également en bois peint, décoré par un bas-relief représentant un agneau entouré d'une nuée rayonnante, est entouré de deux sculptures en bois : celles de saint Yves et de sainte Anne. Exécutées par Jacky Sallé en 2005 et offertes grâce aux dons versés lors de Pardons bretons[45], elles mesurent 1 mètre 40 et pèsent 50 kg[46]. Dans cette chapelle se trouve aussi un des trois confessionnaux[MH 13], en bois de style classique. Une relique de saint Yves y est exposée, et au pied de l'autel est enterré le premier archiprêtre de la cathédrale du Havre, Alexandre Blandin (1901 – 1995).

Chapelle sud venant de la chapelle du collège des Ormeaux du Havre (ancienne chapelle de Saint-Vincent-de-Paul)

Le retable, l'autel et son tabernacle sont de style classique : bas-reliefs et sculptures de flambants et la présence d'une tête d'ange. Sur la croix du retable une plaque mentionne : « À la mémoire de Louis Delamare (1871-1937) Président très aimé et bienfaisant de l'association saint Thomas d'Aquin et de père Corbin aumônier de l'œuvre mort pour la France le 24 mai 1940. Comme ils furent unis au service des jeunes de cette maison que Dieu les réunisse dans la joie de l'éternel repos. » Cette chapelle contient un confessionnal de style classique en bois.

Chapelle du Sacré-Cœur non-restaurée (en parallèle de la chapelle Saint-Sébastien)

Jésus en croix, statue placée à l'emplacement d'une ancienne chapelle non restaurée dans le bas-côté sud.

La chapelle symétrique de la chapelle Saint-Sébastien n'a pas été restaurée, mais ce qu'il en subsiste (gravures et sculptures dans le mur) permet très facilement de déduire qu'elle était identique à la chapelle de saint Sébastien[MH 14]. Sur ces restes, on peut lire les inscriptions « S.C » et « 1605 » et « JESUS CHRISTUS DILEXIT NOS » : « Jésus nous a aimé ». Sur le mur de cette chapelle est disposée une statue en bronze de Jésus-Christ en croix ; à l'origine, cette statue était sur un mur proche de l'entrée de la tour, mais qui n'a pas été refait. Elle possède un trou au niveau des côtes du Christ ; ce trou n'a pas été réalisé intentionnellement : il n'y était pas à l'origine, car ce dommage fut causé par le bombardement de 1944 ; cependant il a été décidé de le conserver car il représente la blessure de Jésus infligée par le centurion (qui avec sa lance transperça les côtes et le cœur de Jésus), et il symbolise de plus les épreuves de la guerre et l'histoire douloureuse de la cathédrale endommagée par les combats.

Emplacements des chapelles détruites et non restaurés, anciennes chapelles, et autres retables

Le bas-côté nord possède deux chapelles actuellement, et trois dans le bas-côté sud, mais il y en avait initialement huit dans les bas-côtés (plus une dans l'abside). Une chapelle n’a pas été restaurée pour y loger des petites orgues inaugurées le 20 février 1955[47], mais derrière les tuyaux d’orgues on peut observer une niche dans le mur (ancienne chapelle de Saint-François de Sales[Note 12]). Entre les orgues et le transept, une autre chapelle n’a pas été restaurée ; c’était une chapelle ardente. Sur un de ses murs, une croix a été gravée portant en son centre l’inscription : « השה », ce qui signifie « agneau » en hébreu[Note 15]. Il y a aussi un tableau de l’adoration des mages faite au XVIIe siècle (auteur inconnu) : sur le tableau une plaque mentionnant « Don (en 1960) de la Famille René Herval en souvenir de leur oncle l’Abbé Louis Herval (1799–1872) vicaire et bienfaiteur de l’église Notre-Dame du Havre de 1826-1872 » (ancienne chapelle de Saint-François[Note 12]).

« L'agneau » gravé dans le mur de l'ancienne chapelle de Saint-François Xavier.

Il existe aussi un autre autel et son retable de confrérie en bois (du XVIIIe siècle) avec son tableau de l’Assomption qui se trouvait dans la cathédrale mais qui a été retiré en 1998 pour des restaurations[MH 15]. Dans le bas-côté sud, il y a des niches de lavabo, un dans le mur à côté de la chapelle non restauré en face de Saint-Sébastien et l’autre dans une ancienne chapelle plus à l’est.

Du côté nord, devant l'ancienne entrée de la sacristie, on trouve deux restants de fronton en pierre et en bois de style classique ; on ne connaît pas leur ancien emplacement. Sur l’un d'eux, un bas-relief circulaire en métal (bronze ou cuivre) représente le portrait d’un évêque, Monseigneur Duval, qui devait être positionné à l'emplacement du tombeau de l'évêque enterré dans l'église[7]. L'autre fronton possède le blason épiscopal de Monseigneur Julien, ainsi qu'un petit portait en bas-relief de pierre, probablement celui de l'évêque ; le fronton provient d'un monument en l'honneur de l'évêque, ancien curé de Notre-Dame du Havre[7].


Les chapelles à la fin du XIXe siècle et avant le bombardement de la cathédrale (chapelles détruites sauf mentions contraires)[Note 12],[13]:

  • chapelle du bon Pasteur (aujourd'hui l'autel est celui de l'ancienne chapelle mariale de l'abside)
  • chapelle du Saint-Nom de Marie (chapelle toujours existante)
  • chapelle du Saint-Sacrement (dans le bas-côté sud)
  • chapelle de Saint-Vincent-de-Paul (idem)
  • chapelle du Sacré-Cœur (chapelle non restaurée, mais des restes du retable sont présents dans le mur)
  • chapelle de Saint-François-Xavier (ancienne chapelle ardente, se trouvait là où se trouve actuellement le tableau de l'adoration des mages)
  • chapelle de Saint-François-de-Sales (dans le bas-côté nord)
  • chapelle de Saint-Sébastien (toujours existante)
  • chapelle des fonds
  • chapelle du Mont-Carmel
  • chapelle de Saint-Antoine
  • chapelle de Saint-Charles-Borromée
  • chapelle des Sœurs
  • chapelle de Monsieur le Curé
  • chapelle du Calvaire


Les autres chapelles qui ont disparu (depuis la construction de l'église)[JBCochet 13],[JBCochet 11] :


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Transept

Croisé d'ogives de la voûte du transept ; à remarquer des têtes sculptées au-dessus des baies vitrées. Au murs des transepts, au niveau des bas-côtés, les pilastres sont remplacés par des cul-de-lampe, au niveau de la frise en triglyphe. Au transept, au niveau supérieur, la petite baie vitrée de la nef est remplacée par une petite arcade.

Ce transept se fait remarquer par sa petite taille : à l'extérieur il est visible mais à l'intérieur, il s'efface car en largeur, il ne correspond qu'à une seule travée ; cela montre une influence du style Renaissance[48]. En haut, la voûte en ogive possède des têtes sculptées. Au-dessus de chaque entrée est percé un œil-de-bœuf. À l'entrée sud, il y en avait un deuxième (juste au-dessus de la porte), qui n'a pas été restauré lors des précédents travaux. Dans le croisillon sud (contre un mur), il y a une sculpture de Jésus-Christ peinte (polychrome) venant de la chapelle des collèges des Ormeaux et propriété de l'association Saint-Thomas d'Aquin[Note 16]. Au niveau du transept se trouve l'emplacement de la tombe de Nicolas Duchemin (premier maître-maçon qui a bâti le bâtiment actuel).

Plaque funéraire de Nicolas Duchemin sur un pilastre.

La plaque de Nicolas Duchemin (sur l'un des deux pilastres de la nef principale, au niveau du transept, au sud) porte l'inscription suivante :

« CY (•) GIT LE CORPS D'HONNESTE
HOMME NICOLAS DUHCHEMIN QUI COMMENÇA
LE BATIMENT DE CE TEMPLE EN
L'AN 1574, ET CONTINUA CELUI
IUQU'A SON DÉCES ARRIVE
L'ANNEE 1598. PRIES DIEU
POUR LE REPOS DE SON AME »

• : Le mot semble avoir été ajouté après être devenu illisible en raison de la légère érosion de la pierre.

Le chœur

L’autel se trouve au centre du chœur, au même emplacement que l'ancien. L’autel actuel, en plomb et décoré avec des ceps de vignes forés, est l'œuvre du sculpteur Philippe Kaeppelin[49],[MH 17]. Le maître-autel date de 1974[MH 18]. L'ancien maître-autel a été détruit[MH 19], brûlé après l'explosion de la bombe. La cathèdre, recouverte de feuilles d'or[MH 20], se situe dans l'abside, entourée de deux rangées de stalles de style classique, datant du XVIIe siècle[49].

Peu décoré aujourd'hui, le chœur était orné avant le bombardement de plusieurs sculptures et de statues, ainsi que d'une balustrade devant l'autel. Aujourd'hui il est entouré par les statues des apôtres. Ces statues sont en bois et peintes, mais la majorité ont été détruites pendant la révolution et refaites en plâtre. Parmi les rescapées, celles des 4 évangélistes, dont les socles en pierre représentent leurs symboles (l'aigle, l'ange, le lion et le taureau). De plus quelques tableaux présentent la vie de Jésus[MH 21],[MH 22]: quatre œuvres sur six sont actuellement présents dans le chœur, l'intégration des deux autres étant programmé pour peu de temps. Ces tableaux proviennent de l'ancienne chapelle mariale de l'abside. Les murs du chœur sont ornés de lambris en bois cirés avec des rehauts de dorures[49]. Au-dessus de l'autel la lampe de sanctuaire (avec une veilleuse pour symboliser la présence de Dieu dans la cathédrale)[MH 23] comporte l'inscription gravée : « Cette lampe a été donnée à l'église Notre-Dame du Havre en l'an 1802 lorsque M. François Louis Malleux ancien vicaire général du diocèse de Rouen et chanoine honoraire de l'église cathédrale de Rouen en étoit Curé[Note 17] ».

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Sacristie

La sacristie a été très endommagée lors du bombardement. L'incendie provoqué par la bombe a détruit une grande partie du mobilier, qui a été reconstitué à l'identique, en bois de chêne.

Dans la sacristie on trouve aussi des ornements liturgiques classés au patrimoine historique[MH 24]. Une partie de la sacristie a été condamnée de l'intérieur pour permettre l'installation d'une chaudière, et n'est donc accessible que par l'extérieur, l'entrée dans le bas-côté nord étant également condamnée.

Autres équipements

Le chemin de croix est celui qui était dans le paquebot Normandie, propriété de l'association Saint-Thomas d'Aquin[Note 18],[50]. De plus, les panneaux d'affichage en bois présents dans la cathédrale proviennent aussi du paquebot Normandie ; ces panneaux avaient été alourdis avec du plomb, car à l'origine ils ne devaient pas se déplacer dans le paquebot (lors d'une tempête par exemple).

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Les vitraux

Histoire des verrières de Notre-Dame

Un des vitraux détruits. La grande procession des pilotes. La procession débute près du logis du roi, pour aller à Notre-Dame.

Dans les deux premières chapelles, les verrières n'étaient que de simples carreaux en verre[13]. L'église Notre-Dame (le troisième bâtiment), après sa construction, est vite ornée de vitraux ornés de blasons de grandes personnalités de la ville (celles de certains gouverneurs de la ville par exemple) et décorés de leur saint-patron, comme saint-Georges, saint-André, sainte-Anne, etc[13].

Les bombardements de 1694 et de 1759 endommagent certains vitraux. En 1768, toutes les verrières de l'église sont restaurées. Mais pendant la Révolution, tous les vitraux sont détruits[13]. Par la suite, les baies vitrées seront ornées de vitraux blancs. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le père Duval contacte le maître-verrier Boullanger pour faire une verrière à la baie au centre de l'abside (réalisée en 1876) ; le curé lui donne comme thème de vitrail, le couronnement de la Vierge[13]. Puis il appelle le maître-verrier Didron, qui fait les vitraux de la grande procession des capitaines et des pilotes en 1696 (posé dans l'église le 22 mars 1877), et du bombardement du Havre par les Anglais en 1759 (verrière posée le 19 décembre 1877). Puis les deux derniers n'étant plus disponibles, l'abbé Duval fait appel au maître-verrier Duhamel-Marette d'Évreux. Celui-ci construit seize verrières ; à noter qu'un vitrail a été fait par le maître-verrier Lorin de Chartres. Le dernier vitrail a été posé en 1889[13]. En 1925 le père Alleaume (curé de Notre-Dame) se plaint à la municipalité du Havre, d'actes de vandalisme : des enfants cassent des vitraux.

En 1941 lors d'un bombardement, tous les vitraux sont soufflés. Les débris de verres sont laissés éparpillés autour de l'église, et en 1944, le bombardement de septembre va mêler ces débris avec les ruines de la ville[13]. Les morceaux de vitraux sont entreposés dans un hangar de la région parisienne, et la municipalité havraise demanda à l'atelier Michel Durand de restaurer tous les vitraux, mais le fait que les bombardements de 1944 ont endommagé les débris eux-mêmes, a rendu la restauration trop difficile, et seules deux verrières ont pu être récupérées. En 1974, l'atelier Michel Durand (maître verrier à Orly) est chargé par la municipalité de faire des vitraux ; la paroisse prend charge des trois vitraux décorés de l'abside[13].

Les vitraux du XIXe siècle

Les vitraux de la Notre-Dame avant 1941[13]
Date de pose (sauf indication contraire) Auteur (maître-verrier) Titre de l’œuvre Emplacement de la verrière[Note 19] Donateur (la personne qui a payé pour la paroisse)
1 1876 Boulanger (de Rouen) Couronnement de la Vierge Abside, centre Berard
2 23 mars 1877 E. Didron (de Paris) La grande procession des capitaines et des pilotes au Havre de Grâce en 1696 Abside, à gauche (travée oblique) Masquelier
3 19 décembre 1877 E. Didron Le bombardement du Havre par les Anglais en 1759 Abside à droite (travée oblique) Masurier
4 février 1879 Duhamel-Marette (d'Évreux) Notre Seigneur et les disciples à Emmaüs Chapelle de Monsieur le curé Grave
5 2 mars 1881 M.N. Lorin (de Chartres) Séjour et mort de Saint-François-Xavier en Inde Chapelle Saint-François-Xavier Le Fraper
6 30 avril 1881 Duhamel-Marette La visite d'Henri IV au Havre en 1601 abside, extrême droite (dans le chœur actuel) Ancel
7 Idem Duhamel-Marette La messe de la Réduction abside, extrême gauche Ancel
8 3 décembre 1881 Duhamel-Marette Le baptême de Notre Seigneur (tympan : le baptême de Clovis) Chapelle des fonts Fautrel
9 27 mai 1882 Duhamel-Marette La Sainte-Famille  ?  ?
10 idem Duhamel-Marette L'atelier de Saint-Joseph  ?  ?
11 12 août 2882 Duhamel-Marette Jésus bénissant les enfants Chapelle de Sœurs Ysnel
12 26 juin 1883 (date de commande) Duhamel-Marette Présentation de Notre Seigneur au temple Chapelle du Mont Carmel Oursel
13  ? Duhamel-Marette Le Denier et la Veuve Rosace des tambours (probablement rose du transept)  ?
14  ? Duhamel-Marette Le pharisien et le Républicain idem  ?
15 août 1883 (date de commande) Duhamel-Marette La pêche miraculeuse  ?  ?
16 novembre 1887 Duhamel-Marette Saint-Paul prêchant devant l'aréopage Chapelle Saint-Charles Borromée Mousset
17 novembre 1887 Duhamel-Marette Le martyre de Saint-Étienne (+ un petit vitrail de l'assomption de Grâce de Honfleur Chapelle Saint Charle Borromée Mousset
18  ? Duhamel-Marette Saint-Louis portant la couronne d'épines (tympan : Saint-Louis recevant la bénédiction de l'évêque)  ? Perquer
19 24 mars 1888 Duhamel-Marette Saint-Pierre guérissant un paralytique à la porte du temple  ? Perquer
20 29 août 1888 Duhamel-Marette Priez pour les vivants et pour les morts  ?  ?
21 décembre 1889 Duhamel-Marette Le sacre de Charles VII à Reims (tympan : martyre de Jeanne d'Arc) Chapelle du Calvaire Odinet
22 1889 Duhamel-Marette ? ? ?

Parmi ces verrières, il y en avait une qui représentait le gouverneur du Havre accueillant les blessés des bombardements du Havre en 1759 par la Royal Navy[MH 25].

  • La verrière de la procession des capitaines et des pilotes : la procession est près du logis du roi, et se dirige vers l'église Notre-Dame, avec les bannières en tête portées par les pilotes et précédées par le clergé dont un évêque (certainement l'archevêque de Rouen). Des marins portent des dais à plusieurs crosses. Les marins, membres de la confrérie des capitaines du Saint-Sacrement (des officiers : capitaines, maîtres et pilotes), défilent cierges en mains. Le long des quais, il y a des embarcations avec des femmes et des enfants près d'un escalier[13].
  • La verrière du sacre de Charles VII à Reims : le roi est agenouillé devant l'archevêque qui lui donne l'onction sacrée. Derrière est représentée Jeanne d'Arc dans son costume de guerre et tenant la bannière avec laquelle elle a pris Orléans. Au-dessus de la scène figurent des médaillons sur lesquels sont représentés des épisodes de la vie de Jeanne d'Arc, ainsi que sa mort. Le vitrail était placé dans la chapelle d'un bas-côté près de la chapelle du Calvaire[51].
  • Pour les deux verrières qui ont subsisté, voir ci-dessous.

Les vitraux de la cathédrale aujourd'hui

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Toutes les verrières de la cathédrale sont sur une structure de trois lancettes, sauf les baies vitrées de la partie supérieure de la nef (sur un modèle classique), et les petites baies vitrées de la tour qui sont sur une structure de deux lancettes. Les baies d'arc en plein cintre prennent la forme de différents réseaux (par leurs meneaux) qui alternent : l'un possède des vestiges de flamme, et l'autre des lobes rayonnants de style renaissance.

Les vitraux ont été réalisés en 1974, par le maître verrier Michel Durand[MH 26]. Deux seulement n'ont pas été détruits, ceux qui se trouvent au niveau des entrées de la sacristie, fabriqués par Duhamel-Marette, maître-verrier à Évreux. Un troisième aurait pu être refait, mais le projet fut abandonné car il n'y avait pas suffisamment de restes du vitrail ; il s'agit du vitrail de la procession des pilotes[MH 27].

L'un des vitraux représente une messe en l'honneur de la reprise du Havre par l'armée royale en 1693 (il a été restauré récemment, mais des marques de cette restauration sont très visibles). Ce vitrail a pour légende :

« MESSE DE LA REDVCTION CELEBREE A L'EGLISE NOTRE DAME
EN MEMOIRE DE LA REPRISE DE LA VILLE EN 1563 »

Un blason porte l'inscription (toujours dans le bas du vitrail) :

« DONNE
A L'EGLISE
N.D. PAR Mme
JVLES ANCEL NEE
PIERRVGVE
1881 »

Un dernier blason représente une salamandre dans un feu (emblème du Havre, présent dans les armoiries de la ville) et la devise « Nutrisco et Extinguo » (devise donnée par François Ier à la ville du Havre)

L'autre vitrail représente une visite d'Henri IV au Havre dans la rue de Paris ; on y aperçoit la future cathédrale en chantier. À l'issue de sa visite, Henri IV a fait don d'un revenu pour accélérer la construction de l'édifice. Aujourd'hui, le vitrail commence à se détériorer (avec apparitions de trous, et fissures). Il a pour légende :

« L'AN 1603 LE ROI HENRI IV VISITANT LE HAVRE DE GRACE S'ARRETTE DEVENT L'EGLISE N.D. ALORS EN CONSTRVCTION
ET ACCORDE 150 LIVRES DE RENTE SVR LES GABELLES POVR L'ACHEVEMENT ET L'ENTRETIENT BATIMENT [sic] DE L'EGLISE »

Ce même vitrail porte également les mentions :

« DONNE A L'EGLISE
NOTRE-DAME PAR
Mr JVLES ANCEL
SENATEVR ANCIEN
MAIRE ET DEPVTE DV
HAVRE DE GRACE
1881 »

sur le coin inférieur gauche et

« VERRIERE
RESTAVRE
A
L'ATELIER
MICHEL
DVRAND
1976 »

sur le coin inférieur à droite.

Sur le vitrail au fond du chœur (qui n'est pas d'origine), la Vierge Marie est représentée (Ave Maris Stella[MH 28]), fait par Michel Durand, maître verrier à Orly. Les autres vitraux sont simples et présentent des motifs maritimes (coquillages, étoiles de mers, etc.), mais sont en mauvais état à cause d'actes de vandalisme (jets de pierres, et tir à la carabine), du fait qu'ils ne sont pas munis de grillages protecteurs. Au niveau supérieur, les armatures de fer qui tiennent les vitraux, en rouillant, les endommagent également.

En 2010, la municipalité a prévu d'installer des grillages pour protéger les vitraux déjà cassés, bien qu'aucune restauration des vitraux ne soit prévue, malgré leur état.

Les orgues de la cathédrale

Le grand orgue

Les orgues ont été offertes par le cardinal de Richelieu, gouverneur de la ville, en 1637, selon la tradition ; d'ailleurs au-dessus le blason du cardinal y est représenté[MH 29]. Mais les derniers historiens locaux, comme George Priem, mettent en doute cette idée, car finalement il devrait s'agir d'un orgue financer par les dons des havrais, et le blason fut apposé sur le buffet car en 1637 le cardinal de Richelieu fut gouverneur de la ville du Havre. Le grand orgue cache le vitrail situé au-dessus de l'entrée principale, car il n'y avait pas d'orgue à cet endroit à l'origine (mais la partie supérieure du vitrail peut être vue lorsqu'on se place sous la toiture de l'édifice). Endommagées lors des bombardements de 1944, les grandes orgues ont dû être rénovées. Cette rénovation s'est terminée en 1980, date de leur inauguration. Les parties sombres (en bois) sont les pièces d'origine qui ont pu être restituées (notamment deux sculptures sous les orgues) ; le reste a été refait dans du nouveau bois. Quelques sculptures de bois qui les décoraient n'ont pas été restituées. En dessous, l'orgue est soutenu par deux piliers d'ordre corinthien. L'organiste titulaire actuel est Jean Legoupil (fondateur du groupe vocal Arthur Honegger, et artiste reconnu dans la région et en France)[52]qui est le premier organiste titulaire depuis la fin de restauration du grand orgue.

Les orgues de la cathédrale, 1637

Historique

Offerte par le cardinal Richelieu, la construction du grand-orgue a duré de 1636 jusqu'à (vraisemblablement) 1637. Le buffet d'orgue, style renaissance, est construit par Simon Levesque[MH 30],[53]. Le jeu d'orgue, quant à lui, est livré par le facteur d'orgue Lesselier Guillaume (ou Lesselié). Ce dernier, facteur d'orgue Irlandais résidant à Rouen, entretient le grand orgue jusqu'à sa mort, avec son « maître » Claude de Villars[53], qui après la mort de Lesselier, raccommode les orgues. En 1670 Claude de Villars de Rouen effectue des travaux d'entretien[53]. En 1670, les facteurs d'orgues rouennais Jacques Auber et Clément Lefebvre réparent le grand jeu d'orgue[53]; en 1691, l'organiste de Notre-Dame de Rouen, Boivin, vérifie le résultat de cette réparation. Lors du bombardement de 1694, le grand orgue n'est pas endommagé[53].

En 1712, le « sieur » Renault (ou Renaud), facteur d'orgue à Rouen, raccommode les orgues[53]. En 1736, Clément Lefebvre revient pour ajouter au jeu primitif un bourdon de 8, et entretient l'orgue, tout en effectuant des travaux d'entretien en 1756 et en 1766. Le grand orgue est épargné par les bombardements de 1759, malgré les importants dommages subis par l'édifice[53]. En 1779, le facteur d'orgue rouennais Jean-Baptiste Nicolas Lefevre effectue d'importants travaux de restauration : tous les jeux d'orgues sont démontés pour être nettoyés et remis en état, certains d'entre eux devant être refaits à neuf[53].

En 1803, le facteur d'orgue Weickart et l'organiste rouennais Broche effectuent de petits travaux d'entretien. En 1845, d'imposants travaux sont effectués par la maison Daublaine Callinet : nettoyage de tous les tuyaux, modification de la soufflerie et quelques modifications du jeu[53]. La cathédrale et le grand orgue passent la révolution de 1848 sans encombre. En 1861, la Maison Merklin Schütze de Paris entreprend un travail de « relevage et d'amélioration de l'orgue de Tribune de Notre-Dame du Havre »[54] qui se termine à Pâques 1862 ; les jeux d'orgues sont modifiés[53].

En 1884, Mgr Duval (à l'époque curé de Notre-Dame du Havre) appelle la maison de Nicolas Duputel (facteur d'orgue rouennais) pour un relevage complet de l'orgue[53]. En 1927, une réfection totale, ainsi que quelques modifications, est menée par le facteur d'orgue Charles Reinburg, jusqu'en 1928. Comme il ne peut pas terminer lui-même les travaux, les organiers Geo et (son frère) Jospeh Wolff terminent cette réfection[53]. Lors du bombardement de la ville, le grand orgue disparaît dans la destruction partielle de la nef. Le buffet a peut-être été reconstitué grâce à d'anciennes photos et quelques morceaux trouvés parmi les débris de la cathédrale : le 7 le conseil municipal décide la reconstruction totale du grand orgue, mais cette décision n'est effective qu'en 1980[55]. Il y eut des problèmes administratifs à la reconstruction du grand-orgue, car sa destruction n'était mentionnée dans aucun rapport des destructions de l'église Notre-Dame. Le buffet d'orgue est reconstruit par l'ébéniste Jean-Pierre Francelli, et la partie instrumentale par Théo Haerpfer[55]. En 2010, pour fêter le trentenaire de l'orgue reconstruit, des concerts d'orgues ont été organisés dans un style festif, avec notamment la présence d'une messe d'anniversaire.

Liste des organistes du grand-orgue de Notre-Dame du Havre[30]
Organiste(s) titulaire(s) Dates
Jean Le Tournois 1639-1641
Pierre Devaux 1641-1651
Pierre Colombel (inhumé dans la cathédrale) 1652-1657
Nicolas Le Vavasseur 1657-1681
De Montigny et Enouf 1681-1734
J.C. Frérot 1734-1788
J.B. Desprès 1788-1791
Darrey 1791-1802
Delevinois - Riguier - Meunier 1803-1851
Paul Lahure 1851-1880
A. Donnay 1880-1923
Ch. Legros 1923-1935
Jean Lefebvre 1935-1978
Jean Legoupil 1978-organiste titulaire actuel

Anciennes compositions du grand orgue

Composition primitive du grand orgue
sources[53],[Note 20]
Positif (54 notes) Grand orgue (54 notes) Récit (48 notes) Pédales séparée (27 notes)
Montre 8 Montre 16 Bourdon 8 Flûte 16
Flûte 8 Bourdon 16 Flûte 8 Flûte 8
Bourdon 8 Montre 8 place libre Flûte 4
Doublette 2 1re Flûte 8 Flûte harmonique
Nazard 3 2e Flûte 8 Prestant 4
Tierce Bourdon 8 Cornet
Larigot Prestant 4 Cor Anglais 16
Cromorne 8 Doublette 2 Voix humaine 8
1re Trompette 8 Nazard Hautbois 8
2e Trompette 8 Cornet
Clairon 4 Plein jeu
Bombarde 16
1re Trompette 8
2e Trompette
Clairon 4
Composition du grand orgue après les travaux de 1845 et 1862
source[53]
Positif (54 notes) Grand orgue (54 notes) Récit (42 notes) Pédales séparée (27 notes)
Montre 8 Montre 16 Bourdon 8 Bombarde 16
Flûte 8 Bourdon 16 Flûte 8 Trompette 8
Bourdon 8 Montre 8 Gambe 8 Clairon 4
Salicional 8 Gambe 8 Flûte 4
Prestant 4 Flûte 8 Cornet
Flûte bouché 4 Bourdon 8 Cor Anglais
Larigot Prestant 4 Trompette 8
Cromorne Doublette 2 Voix Humaine
Trompette 8 Cornet Hautbois
Clairon 4 Plein jeu
1re Trompette 8
2e Trompette 8
Bombarde 16
Clairon 4


Composition du grand orgue en 1935, avant sa destruction en 1945
source[53]
Grand orgue (56 notes) Récits (56 notes) Positif (56 notes) Pédale
Montre 16 Bourdon 8 Bourdon 8 Bombarde 16
Bourdon 16 Flûte 8 Flûte 8 Trompette 8
Bourdon 8 Flûte 4 Flûte 4 Violoncelle 8
Prestant 4 Diapason 8 Gambe 8 Flûte 8
Gambe 8 Voix Céleste 8 Montre 8 Flûte 4
Salicional 8 Voix humaine 8 Unda Maris 8 Flûte 16
Montre 8 Octavin 2 COMBINAISON
COMBINAISON COMBINAISON Clarinette 8
Bombarde 16 Clairon 4 Trompette 8
1re Trompette 8 Trompette 8 Clairon 4
2e Trompette Basson 16
Clairon 4 Cor Anglais 16
Doublette 2 Plein jeu 3 rangs
Cornet 5 rangs Basson Hautbois 8
Plein jeu 3 rangs

Ce qui donne 44 jeux, 13 pédales de combinaisons et 2 pédales expressives (Positif et Récit)

Les tuyaux d'orgues se répartissent comme ceci :

  • Au grand orgue: 1076
  • Au Positif: 532
  • Au Récit: 460
  • À la Pédale: 180

Soit au total 2648 tuyaux, dont 48 en façade.

Composition actuelle du grand orgue de la cathédrale

Instrumentation des grandes orgues[56],[57]
Positif I (56 notes) Grand orgue II (56 notes) Récit expressif III (56 notes) Écho IV (56 notes) Pédale (32 notes)
Quintaton 16' Montre 16' Flûte creuse 8' Cor de chamois 8' Flûte ouverte 16'
Montre 8' Montre 8' Bourdon 8' Flûte à cheminée 4' Soubasse 16'
Bourdon 8' Flûte à fuseau 8' Salicional 8' Nasard 2' 2/3 Quinte 10' 2/3
Prestant 4' Flûte harmonique 8' Unda-maris 8' Flûte à biberon 2' Bourdon 8'
Flûte douce 4' Prestant 4' Flûte 4' Tierce 1' 3/5 Principal 8 '
Nasard 2' 2/3 Grosse tierce 3' 1/5 Nasard 2' 2/3 Mixture II-III rangs Octave 4'
Doublette 2' Doublette 2' Flûte 2' Régale 16' Bombarde 16'
Tierce 1' 3/5 Cornet V rangs Sifflet 1' Musette 8' Trompette 8'
Larigot 1' 1/3 Grande fourniture II rangs Basson 16' Clairon 4'
Plein jeu VI rangs Plein jeu VI rangs Trompette harm. 8'
Trompette 8' Trompette 8' Voix humaine 8' + Tir I, Tir II, Tir III en 8,4'
Cromorne 8' Clairon 4' Basson hautbois 8'
Chamade 8'
Clairon 4'
Tremblant + I/II, + III/II Trompe marine (Cham) 8'
Tremblant
+ IV (tiroir)

Accouplements : Pos./G.O., Rec./G.O., Écho/Rec. (tiroir). Tirasses : Pos., G.O., Rec. 8' 4'. Tremblant Positif, Récit, Écho[58].

Depuis la reconstruction par Théo Haerpfer, l'organiste Jean Legoupil a ajouté d'autres jeux.

L'orgue de chœur

Orgue de chœur, dans une ancienne chapelle du bas-côté nord.

Cet orgue a été inauguré et béni le 20 février 1955 par le chanoine Delacroix (vicaire général du diocèse de Rouen)[59]. Il se trouve dans une ancienne chapelle (non-restauré) ; avant que l'église devienne cathédrale l'orgue de chœur se trouvait dans le fond de l'abside (place actuelle de la cathèdre).

Composition de l'orgue de chœur[59]:

Premier clavier (Grand Orgue) 56 Notes
Bourdon 16 pieds Prestant 4 pieds
Montre 8 pieds Doublette 2 pieds
Flûte harmonique 8 pieds Sesquiltera 2 rangs
Bourdon 8 pieds
Deuxième clavier (Récit) expressif 56 notes
Diapason 8 pieds Principal doux 4 pieds
Cors de nuit 8 pieds Plain jeu 4 rangs
Gambe 8 pieds Trompette 8 pieds
Voix célestes 8 pieds Clairon 4 pieds


Clavier de pédale 30 notes
Soubasse (emprunt) 16 pieds Basse (emprunt) 8 pieds

Notes et références

Notes

  1. Éléments d'architecture gothique flamboyant : tour, arcs-boutants, contreforts, gargouilles, voûtes en ogives, arcs brisés, nervures des voûtes, balustrades et abside
  2. Éléments d'architecture baroque : façade principale et ses trois portails
  3. Éléments de style renaissance : façades latérales et leurs portails, épaisseur des arcs-boutants, transept peu important, baies vitrées, grandes arcades au transept, élévation dorique, pilastres, autels et retables secondaires, etc.
  4. Il est inscrit: «La première pierre a assis de ceste tour le baron de Fosseulx et y a mis ses armes digne de renom, l'an 1539 le dix du mois d'avril [l'an XVCC XXXIX le dis du moi]»
  5. Il fut trésorier de la ville. Il est le père de Guillaume de Marceille, le premier chroniqueur de la ville.
  6. Il est inscrit: «La première pierre a assis de ceste tour le baron de Fosseulx et y a mis ses armes digne de renom, l'an 1539 le dix du mois d'avril [l'an XVCC XXXIX le dis du moi]»
  7. Ingouville se situe au nord du Havre, sur la côte (de la falaise) portant le même nom ; aujourd'hui cet ancien bourg fait partie de la ville du Havre.
  8. Cet événement sert de thème pour un des deux vitraux historiques, au niveau de l'entrée de la sacristie, dans le bas-côté sud.
  9. . Initialement, il était prévu d'y insérer un crucifix, mais dans la lettre de Monseigneur Saudreau à l'architecte en chef (Monsieur D. Moufle), l'évêque signale que « la place normale d'un crucifix est auprès de l'autel. Par contre, la symbolique du fond de l'abside est plutôt l'achèvement de l'histoire du salut et l'évocation de la fin des temps. »; il y avait deux types de lambris selon trois projets : soit des lambris en claustra de style moderne, soit des lambris de style classique avec deux variantes.
  10. Jusqu'en 1802, il s'agit du « curé du Havre », c'est-à-dire de Saint-Michel d'Ingouville ; le tableau ne compte pas les prêtres constitutionnels
  11. tableau à partir de la liste placée dans la cathédrale, à côté de l'autel privilégié
  12. a, b, c, d et e Plan général de l'édifice d'après Jean-Pierre Pacquet, pour l'aménagement du chœur
  13. La travée oblique est la dernière, dans l'abside, et dont la longueur est égale à une travée droite.
  14. Voici le texte gravé : « ÉPITAPHE »(titre) « Ici reposent les corps de Isaye Raoulin, écuyer, sieur de la Regnardière, vivant cornette de la compaignie des gens à cheval de feu Mgr de Villars, vivant admiral de France et gouverneur pour le roy en la ville de Grâce ; de Pierre Raoulin, écuyer, sieur de Saint Laurens, vivant lieutenant en la compaignie de gens de pied, entretenus par le roy en Normandie ; et de Jacques Raoulin, écuyer, sieur de Rogerville, vivant enseigne de la compaignie des gens de pied, fils uniques de Robert Raoulin, écuyer, avocat en parlement, décédés en cette ville du Havre de Grâce, le 16ème jour de mars 1599, en une même heure ; priez Dieu pour leurs âmes. »
  15. Voir השה sur Wiktionnaire
  16. Voir la plaque descriptive sur le mur, à côté de la croix
  17. « étoit » est l’ancienne orthographe de « était », cf. Réforme de l'orthographe française de 1835.
  18. Voir la plaque (à côté de l'entrée de la tour) et les légendes de chaque console, sous les consoles du chemin de croix.
  19. Une partie des vitraux est localisée par les anciens noms de chapelle. Or une majorité des chapelles énoncées ont été détruites
  20. Dans son livre, Charles Legros (organiste titulaire en 1935) a trouvé la composition primitive du grand orgue dans des livres de comptes de la paroisse Notre-Dame dans la sacristie de Notre-Dame.

Références

  1. Jean Jacques Bourassé, Louis Mas Latrie, Jacques-Paul Migne, Dictionnaire d'épigraphie chrétienne: renfermant une collection d'inscriptions des différents pays de la chrétienté, depuis les premiers temps de notre ère ; suivi d'une classification géographique des inscriptions, et augmenté de planches, facsímile, et d'une liste d'abréviations servant à déchiffrer les inscriptions des différents siècles, Paris, éditeur de la bibliothèque universelle du clergé, 1852, vol. 1, p. 517.
  2. Étude préliminaire en vue de l'aménagement du chœur de Dominique Moufle (architecte en chef des monuments historique), 20 octobre 1988.
  3. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  4. a, b, c, d et e Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 13 (l'origine de Notre-Dame-de-Grâce, l'extérieur, la tour)
  5. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00100696 » sur www.culture.gouv.fr.
  6. [PDF] Annick Morel, François Richard, Histoire locale, n°547 18 avril 2007
  7. a, b, c, d, e, f, g et h Conférence de Georges Priem, 1967
  8. a, b, c, d, e et f Urbanisme (1517-1784), Archives municipales
  9. Jean Laignel, Hervé Chabannes et Dominique Rouet, Antiquitez du Havre de Grâce, une histoire inédite écrite en 1711, Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, coll. « Histoire et Patrimoine », 2010 (ISBN 978-2-87775-502-3)(ISSN 1959-321x), p. 121 
  10. Anonyme, Discour au vray de la reduction du Havre de Grace en l'obeissance du Roy : Ausquel sont contenus les articles accordés entre ledit Seigneur & les Anglois, Lyon (lieu d'impression), 20 juillet 1563 (notice BNF no FRBNFark:/12148/bpt6k79362z) [lire en ligne (page consultée le jeudi 4 août 2011)], p. 15 
  11. Position de thèse : Jean-Baptiste Gastinne ,Le Havre du XVIe au XVIIIe-Genèse d’une ville et d’une population urbaine , Université Paris-IV Sorbonne – École doctorale d’Histoire Moderne et Contemporaine, p.4
  12. a et b Leroy, L'Église Notre-Dame du Havre, monument historique : Travaux exécutés en 1927, Recueil des publications de la société havraise d'études diverses (PER104), 1628
  13. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m http://avenio.ville-lehavre.fr VALETOUX (Philippe), Projet vitrail Notre-Dame, 1996.
  14. Pleuvri, Jacques-Olivier, Histoire, antiquités et description de la ville et du port du Havre de Grâce, avec un Traité de son commerce et une notice des lieux circonvoisins de cette place, par M. l'abbé Pleuvri, 2e éd., Dufour, Paris, 1769
  15. Léonce, Havre-Libre: Cérémonies de la consécration de la cathédrale Notre-Dame, 1974, le Havre
  16. a et b Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 33 (la reconstruction)
  17. Fiche historique sur la cathédrale Portail officiel de la ville du Havre
  18. a et b Religion et édifices cultuels, Archives municipales
  19. Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, page 15 (l'origine de Notre-Dame-de-Grâce, l'extérieur, la tour)
  20. Le havre, 01/04/1950, Julien Frollaumurg (auteur de l'article sur Notre-Dame)
  21. Le Petit Havre, 30 mai 1904
  22. Petit Havre, 17 juillet 1904
  23. Petit Havre, 19 février 1905
  24. Petit Havre, 14 juillet 1904
  25. Petit Havre, 15 octobre 1905
  26. Petit Havre, 27 octobre 1905
  27. Pierre Montigny, Création prochaine d'un évêché au Havre: l'église Notre-Dame sera cathédrale a annoncer Mgr Pailler à la presse-Havre Libre, 11 octobre 1973
  28. a, b et c Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 24 (les destructions)
  29. Dommages de guerre, sur la base Mémoire, ministère de la Culture
  30. a, b, c, d et e Max Bengtsson & Gilbert Betton, Centre historique du Havre, quartiers Notre-Dame et Saint-Joseph ; Édition de l'Estuaire, 1999, (ISBN 2-9524371-1-4)
  31. a, b, c, d, e et f Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 30 (la reconstruction)
  32. Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 36 (la reconstruction)
  33. Cathédrale Notre-Dame du Havre, site de l'entreprise qui a fait la rénovation, page consacrée aux travaux réalisés
  34. a, b et c Frank Duboc, Havre-Libre, 18-19 février 1995, article: « Infiltrations, fissures, sur le mur sud de chœur: la cathédrale menace de s'effondrer. Histoire du Havre »
  35. Index des célèbres personnages de Dieppe et de sa région
  36. Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, page 21 (L'intérieur)
  37. a et b Alexandre Vernon, Havre-Libre, Un lifting pour la cathédrale, n°14.218, page 3, 28/12/1990
  38. Vieux croquis, présence des gargouilles sur deux contreforts archives municipales
  39. a, b et c Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p. 16 (Façade principale)
  40. [1] Paris-normandie.fr
  41. Docteur Leroy, L'Église Notre-Dame du Havre, monument historique : Travaux exécutés en 1927, 1927
  42. Alain Robert, Havre-Libre, Cathédrale Notre-Dame: historique III, n°11784, 13 janvier 1989, p. 3
  43. Redécouvrir nos églises et chapelles: arts sacrés d'hier et Aujourd'hui. La cathédrale Notre-Dame, Havre-Libre, N°14.562 (AMH), 12 février 1992
  44. a et b La cathédrale Notre-Dame (1/2), Plaque commémorative du massacre des frères Raoulin dans la cathédrale Notre-Dame; Source : Histoire populaire de la ville du Havre, T. Garsault, 1893.
  45. Lire plaque d'inauguration à côté du retable (bas-côté sud, après le transept)
  46. Havre-Presse, mardi 14 février 2006, article : « Deux statues pour les Bretons havrais », p. 5
  47. Notre-Dame du Havre : Inauguration de l'orgue de chœur
  48. Renaissance artistique
  49. a, b et c Paroisse du Grand Large (Notre-Dame, Saint-François et Saint-Jospeh), no 5, décembre 1994
  50. Arnaud Rouxel, Havre-Libre, samedi 3 avril 2004, article:« Concert inaugural demain après-midi un chef d'œuvre de chemin de croix à la cathédrale du Havre », page 5
  51. Le Courrier du Havre, 24/12/1889
  52. Biographie de Jean Legoupil
  53. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n et o Charles Legros, Les grandes orgues de Notre-Dame-du-Havre à travers les âges, 1935
  54. Livre de compte de la paroisse Notre-Dame
  55. a et b Gilbert Décultot, Le Havre ses églises, 1992, page 36
  56. Grand Orgue de Notre-Dame du Havre
  57. orgues-Normandie.com
  58. Grandes Orgues (instrument)
  59. a et b Notre-Dame du Havre: Inauguration de l'orgue de chœur le 20 février 1955 (brochure)

Références tirées de Jean Benoît Désiré Cochet, Les Églises de l'arrondissement du Havre, t. 1, Ingouville, Roquencourt (1re éd. 1846) 

  1. Jean Benoît Désiré Cochet, Les Églises de l'arrondissement du Havre, vol. 1, p. 5 (Notre-Dame-de-Grâce, I la chapelle de Grâce)
  2. Jean Benoît Désiré Cochet, Les Églises de l'arrondissement du Havre, vol. 1, p. 13-14 (Notre-Dame-de-Grâce, III la nouvel église)
  3. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, pages 25 et 28)]
  4. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 18]
  5. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 13-14]
  6. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 28
  7. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 27
  8. Jean Benoît Désiré Cochet,op. cit., vol. 1, p. 24]
  9. Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 19]
  10. a, b et c Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 20]
  11. a et b Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 30]
  12. a et b Jean Benoît Désiré Cochet, op. cit., vol. 1, p. 30-31], Anciennes tombes dans Notre-Dame
  13. Jean Benoît Désiré Cochet,op. cit., vol. 1, p. 22]

Références monuments historiques

  1. a et b Notice no PA00100696, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, Notice no IA00130130, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  2. Première pierre de la tour détruite Notice no IM76003751, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  3. Vaisselle eucharistique, Notice no IM76003761, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  4. a et b Notice no IM76003749, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  5. Statue : sainte Jeanne d'Arc en prière, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  6. Notice no IM76004269, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  7. a et b Notice no IM76003768, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  8. Notice no IM76004273, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  9. Notice no IM76003767, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  10. Notice no IM76003763, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  11. Notice no IM76003766, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  12. Notice no IM76003765, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  13. Notice no IM76003759, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  14. Chapelle de saint Sébastien, et chapelle (non restauré) symétrique identique, Notice no IM76004272, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  15. Retable de confrérie, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  16. Statue de saint Sébastien Notice no IM76004273, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  17. Notice no IM76003782, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  18. Maître-autel, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  19. Autel tabernacle à la romaine, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  20. Fauteuil de célébrant, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  21. 6 tableaux : l'Adoration des Mages, l'Adoration des bergers, le Christ parmi les docteurs, la Cène, la flagellation, le portement de croix, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  22. 6 tableaux : scènes de la vie du Christ, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  23. Lampe de sanctuaire, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  24. Ornements, Notice no PM76000900, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  25. Notice no IM76003757, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  26. Verrières, Notice no IM76002678, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  27. Notice no IM76003756, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  28. Notice no IM76002678, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  29. Buffet du grand orgue, Notice no IM76003755, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  30. Buffet d'orgue, Notice no IM76003755, sur la base Palissy, ministère de la Culture

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article.


  • Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, 304 p. (OCLC 27975643)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean Benoît Désiré Cochet, Les Églises de l'arrondissement du Havre, t. 1, Ingouville, Roquencourt (1re éd. 1846)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • L'abbé Jean-Baptiste Lecomte, Messire de Clieu, Les églises et le clergé du Havre (1516 - 1851), 1851, 295 p. 
  • Jean Laignel, Hervé Chabannes et Dominique Rouet, Antiquitez du Havre de Grâce, une histoire inédite écrite en 1711, Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, coll. « Histoire et Patrimoine », 2010, 232 p. (ISBN 978-2-87775-502-3)(ISSN 1959-321x) 

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