Castellet-lès-Sausses

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43° 59′ 42″ N 6° 45′ 50″ E / 43.995, 6.76388888889

Castellet-lès-Sausses
Détail
Administration
Pays	France
Région	Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département	Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement	Castellane
Canton	Entrevaux
Code commune	04042
Code postal	04320
Maire Mandat en cours	M Claude Camilleri 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes du Pays d'Entrevaux
Démographie
Population	113 hab. (2008)
Densité	2,1 hab./km²
Géographie
Coordonnées	43° 59′ 42″ Nord        6° 45′ 50″ Est / 43.995, 6.76388888889
Altitudes	mini. 510 m m — maxi. 2564 m m
Superficie	53,91 km2

Castellet-lès-Sausses est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Castelains.

Géographie

Le village est situé à 800 m d’altitude^[1], sur un piton escarpé, qui offre un beau panorama sur la vallée du Var. Ce site est inscrit^[2].

La commune a un territoire très allongé du sud au nord^[3] sur lequel se trouve la source du Coulomp.

Hameaux

• Aurent, abandonné de 1978 à 1980
• Enriez
• Agnerc

Sommets et cols

• col du Fa (route tourmentée puis piste pour y parvenir) à 1500 m ;
• Mourre Froid, 2027 m

Histoire

Le fief de Castellet-lès-Sausses était très morcelé. Il fut néanmoins érigé en marquisat avec Aurent pour Gaspard de Gueidan^[4].

La Bastide constituait un fief et une communauté au Moyen Âge^[4].

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792^[5].

En 1845, une paroisse fut créée à Enriez.

Aurent est rattaché à Castellet-lès-Sausses en 1961, après avoir été rattaché à Braux de 1932 à 1961^[6]. Elle comptait 91 habitants en 1765^[4].

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIII^e siècle (Castelletum de Salsis, soit château près de Sausses)^[1],[4]. Selon Ernest Nègre, le nom apparaît pour la première fois vers 1200, avec le sens de petit village fortifié, sans château^[7]. La présence d’un couvent, attribué par la tradition aux Templiers, changea le nom en Castellum monasterium. Selon Joseph-Antoine Durbec, la maison attribuée aux Templiers est un exemple de faux établissement templier, l’ordre n’ayant jamais rien possédé à Castellet-lès-Sausses^[8].

Le lieu-dit Moustiers est connu depuis 1376 (ecclesia Mostayreti)^[9].

Selon Ernest Nègre, le nom du village d’Aurent, ancienne commune, apparu dans les textes vers 1200 (Aurens), vient du peuple des Auriensis, ou du nom de lieu Orense, en Espagne, devenu un nom de famille romain^[10]. Selon Charles Rostaing, l’origine du toponyme est probablement antérieure aux Gaulois^[11].

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.

Blasonnement : De gueules à trois tours d'argent, maçonnées de sable, accompagnées en pointe d'une fleur de lys d'or, avec cette inscription autour : CASTELET en lettres de sable.[12]

Économie

Administration

Liste des maires successifs

Période		Identité	Étiquette	Qualité
mars 2001	2008	Éliane Rosie-Viglietti
mars 2008		M. Claude Camilleri[13]

Démographie

Évolution démographique

Années	1471	1765	1793	1800	1806	1821	1831	1836	1841	1846
Population	47 feux	363	370	330	340	369	405	441	450	444
Années	1851	1856	1861	1866	1872	1876	1881	1886	1891	1896
Population	452	469	427	410	423	434	459	370	356	343
Années	1901	1906	1911	1921	1926	1931	1936	1946	1954	1962
Population	348	347	303	250	218	171	160	151	139	152
Années	1968	1975	1982	1990	1999	2006	2007	-	-	-
Population	134	104	114	119	106	111[14]	112[15]	-	-	-
Notes, sources, ...	Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006 Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[4], Insee[16], EHESS[6] pour les chiffres issus des recensements légaux

Courbe d'évolution démographique de Castellet-lès-Sausses depuis 1793

Lieux et monuments

Architecture civile

Le village, sur un piton rocheux, est considéré comme pittoresque par les historiens Duby et Baratier^[4]. Le village d’Aurent se signale en constituant une pointe vers le sud de la zone où les maisons ont, traditionnellement, une couverture de montagne : bardeaux anciennement, lauses et tuiles en écailles, sur toits à forte pente^[17].

Sur la place de Castellet, une maison seigneuriale, dite le « château », a subi des travaux qui lui ont fait perdre tout caractère distinct^[18].

À Enriez, le château est un bâtiment encadré de deux tours rondes, dont une incomplète (gentilhommière des XVII^e-XVIII^e siècles^[18].

Le pont de Gueydan est signalé par Raymond Collier^[19].

Architecture militaire

• château fort en ruines

Architecture religieuse

L’église romane Saint-Pierre-et-Saint-Paul (ou Sainte-Magdeleine), à Castellet, du XIV^e siècle, est classée monument historique^[20]. Construite au sommet du village, elle domine la vallée du Var d’environ 300 m^[21]. Construite à la fin du XIII^e siècle, elle dépendait de l’abbaye Saint-Dalmas de Pedona (Piémont). Les trois travées sont coupées par des arcs doubleaux simples, celle du chœur est moins élevée. Elle possède une abside derrière le chœur. Elle se signale surtout par sa position, au sommet de la montagne rocheuse qui porte le village, roc qu’elle semble prolonger^[22]. Elle est ornée de peintures « en bon état et d’assez bon goût » (Raymond Collier), dont les motifs sont peints dans des quadrilobes^[23]. La croix de procession, en cuivre argenté, est ornée, au bout de chaque branche, de représentations en bas-relief, une sur chaque face. Cette croix, datant du XVI^e siècle, est classée monument historique au titre objet^[24].

L’église Saint-Martin, à Enriez, XIX^e siècle : elle remplace en 1866 une ancienne église de 30 m² (dont la démolition a permis de dégager l’actuelle place). Le clocher est construit en 1878. Le sol est pavé de terre cuite^[25].

L’église Saint-Pons, à Aurent (entre 1600 et 1650) : la voûte en berceau est recouverte intérieurement d’un lambris enduit. Les bardeaux ont été recouverts de tôle plate, le clocher est couvert de lauses. Au XIX^e, elle était pavée de galets^[26].

• chapelles : Sainte-Madeleine (XIII^e siècle), sur la place du village, en pierre bien taillée. Elle a été voûtée, mais est actuellement plafonnée^[27]. Autres : Saint-Louis ; Saint-Roch^[1]

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

• Aurent : ancienne commune rattachée une première fois à Braux, puis à Castellet.
• Braux (Alpes-de-Haute-Provence)
• Le Fugeret

Articles de Wikipédia

• Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
• Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
• Huile d'olive de Provence AOC

Liens externes

• Castellet-lès-Sausses sur le site de l'Institut géographique national
• Blog sur le village

Sources

Bibliographie

• Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
• Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

1. ↑ ^{a, b et c} Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
2. ↑ Arrêté du 1^er septembre 1966, [1]
3. ↑ Cf carte du site du Pays A3V[2], consultée le 3 mai 2008
4. ↑ ^{a, b, c, d, e et f} Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 169
5. ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1^er trimestre 1989, 108^e année, p 296-298
6. ↑ ^{a et b} EHESS, notice communale d’Aurent sur le site Cassini, consultée le 13 décembre 2009
7. ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 26665, p 1466
8. ↑ Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, 2001 (ISBN 2-913826-13-X)  , p 132
9. ↑ Ernest Nègre, op. cit., § 27445, p 1518
10. ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 10616, p 641
11. ↑ Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
12. ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
13. ↑ Site de la préfecture des AHP
14. ↑ Insee, Population légale municipale au 1^er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009
15. ↑ Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
16. ↑ Castellet-lès-Sausses sur le site de l'Insee
17. ↑ Raymond Collier, Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 345
18. ↑ ^{a et b} Raymond Collier, op. cit., p 270
19. ↑ Raymond Collier, op. cit., p 422
20. ↑ Arrêté du 25 octobre 1971, Notice n^o PA00080363, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 29 octobre 2008
21. ↑ Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p 60
22. ↑ Raymond Collier, op. cit., p 116
23. ↑ Raymond Collier, op. cit., p 488
24. ↑ Arrêté du 19 juin 1967, Notice n^o 04000066, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 29 octobre 2008
25. ↑ Notice n^o 04000479, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 29 octobre 2008
26. ↑ Notice n^o 04000385, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 29 octobre 2008
27. ↑ Raymond Collier, op. cit., p 137