Canon autoporté

Canon autoporté

Canon automoteur

Automoteur M109A6 Paladin, U.S.A.
PzH 2000 de l’Armée Royale des Pays-Bas en 2005.

Un canon automoteur, ou automoteur d'artillerie, est un véhicule qui donne de la mobilité à l’artillerie. Doté d’une grande mobilité grâce à ses chenilles, il peut accueillir un obusier, un canon, un mortier ou encore un lance-missile/roquette. Les automoteurs sont souvent utilisés pour des séries de tirs indirects de soutien sur le champ de bataille.

Par le passé, les automoteurs d'artillerie incluaient les véhicules à feu direct comme le canon d'assaut ou le chasseur de chars. Ceux-ci étaient des véhicules blindés, le premier fournissant un support de feu rapproché, le second étant un spécialiste anti-char.

Aujourd’hui, les automoteurs d'artillerie ressemblent superficiellement aux chars mais sont légèrement blindés, trop peu pour survivre à un combat en feu direct. Leur blindage est destiné à protéger leur équipage des shrapnels et armes légères. Beaucoup sont équipés de mitrailleuses pour se défendre contre l’infanterie ennemie.

Sommaire

Histoire

Précurseurs

Première Guerre mondiale

Canon britannique Gun Carrier Mark I

Le premier exemple d’automoteur d'artillerie est le Gun Carrier Mark I de 1917. Développé durant la Première Guerre mondiale, il est basé sur le char Mark I.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la deuxième guerre mondiale , pratiquement toute l’artillerie était toujours déplacée par des véhicules ou des chevaux. Cependant la doctrine allemande de la Blitzkrieg utilisant la combinaison des armes pendant l’action, apportait un support de feu aux unités en mouvement par l’utilisation de chasseurs en piqué Stuka (qui prenaient en pratique le rôle assuré avant par l’artillerie). Les mortiers conventionnels suivaient les unités sur le terrain.

Au fur et à mesure du déroulement de la guerre, la plupart des nations ont développé une artillerie autopropulsée. Les premiers essais n’étaient rien de plus qu’un canon de terrain monté sur un camion, une technique connue dans l’armée britannique sous le terme d'apporter de la portée. Ces canons étaient mobiles, mais n’offraient aucune protection aux servants. L’étape suivante fut de monter ces canons sur un châssis protégé (souvent un char obsolète ou démodé) qui procurait une structure blindée destinée à protéger le canon et ses servants.

Pour les Anglais La plupart des conceptions primaires ont été improvisées et les leçons apprises ont conduit à des conceptions meilleures par après. Par exemple, le premier obusier britannique «  Bishop » était équipé du canon de 25 livres Howitzer, mais dans un montage qui limitait sérieusement les performances du canon. Il a été remplacé par la suite par le Sexton, bien plus efficace.

Pour les Allemands Les allemands ont été particulièrement prolifiques dans leurs conceptions. Ils ont crée beaucoup de modèles de canon anti-tank autopropulsé en utilisant l’équipement français qu’ils avaient capturés (Le Marder I), leur propre châssis de char léger (Marder II) ou un ancien châssis Tchèque (Marder III). Ceci les a conduits à mieux protéger leurs chasseurs de char en le construisant sur des châssis de tank normaux comme le Jagdpanzer IV et le Jagdpanther.

Pour les Soviétiques Les soviétiques qui étaient déjà expérimentés avec la construction de canon autopropulsés, tant sur base de camion que sur base de tank, ont produit tôt dans la guerre quelques Komsomoletz, basés sur des châssis de tracteur montés avec un canon Zis-2 de 57mm. En 1943, ils produisent le SU-85 et, fin 1944, le SU-100 qui combinait un puissant canon sur un châssis moderne prodiguant un blindage complet. Il avait l’avantage d’être relativement bon marché à produire et d’avoir un canon un peu plus puissant que celui qui équipait le char dont il dérivait, ce qui donnait aux Russes une grande flexibilité.

Les canons d'assaut Les canons d’assaut fortement protégés étaient destinés à apporter à l’infanterie un support de feu direct lors des assauts sur des positions défensives ennemies. Bien qu’ils soient similaires aux chasseurs de chars, ils emportaient un canon d’un plus large calibre avec un blindage plus faible, mais ils pouvaient tirer des projectiles à fragmentation. L’Allemand StuH 42 et le soviétique ISU-152 sont des bons exemples de ce type d’artillerie auto-propulsée.

Canons automoteurs Toutes les grandes nations ont développé une artillerie auto-propulsée qui pourrait fournir un support indirect c'est-à-dire non pas en tirant sur la cible, mais en fournissant un appui feu sur des cibles situées au-delà du champ de bataille. C’était souvent des véhicules légèrement blindés sur les côtés comme l’Américain M7 Priest, le britannique Sexton (25 pdr) et l’Allemand Wespe. Les soviétiques ont pris un autre chemin car ils n’ont pas développé une artillerie spécialisée dans le support de feu indirect, mais sont resté dans la tradition d’une artillerie à deux objectifs, composée d’une série de canons d’assaut versatile capable de fournir un support indirect (comme le ISU-152). Mais la plus importante percée fut le développement du célèbre Katyusha, un lanceur de roquettes autopropulsé qui était monté sur un camion standard non blindé avec un rack à roquettes dans la benne. C’était une arme très bon marché et incroyablement efficace.

Après la deuxième guerre mondiale, les canons d’assaut sont devenu obsolètes. Par contre l’artillerie de support indirect est restée importante et continue de se développer sur l’idée d’un canon de terrain pour tout usage.

Automoteurs modernes

Notes


  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Self-propelled artillery ».
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