Camargue

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Carte géographique de la Camargue

La Camargue est une zone humide paralique formée par le delta du Rhône.

Sommaire

Histoire

A compléter : évolution du delta, exploitation romaine et du moyen age, transformation des hommes (endiguement, protection contre la mer, ...), etc ...

Esquisse du delta

D'après la plupart des sédimentologues, géologues et scientifiques, le delta de la Camargue se serait formé il y a 5000 ans environ. Il est le fruit de la rencontre des eaux du Rhône, chargées de sédiments et de la Méditerranée. Les dépots successifs d'alluvions fluviatiles, marines et palustres en ont façonnés le sous-sol.

Le Rhône et son delta

Chaque année le Grand Rhône apporte 20 millions de mètres cubes de graviers, sable et limons[réf. nécessaire] à la Mediterranée. Une partie de ces matériaux vont s'accumuler, d'un côté sur la côte du Bas-Languedoc et de l'autre sur le golfe de Fos. Toutefois, la mer progresse sur d'autres points, notamment sur l'embouchure du Petit Rhône. Le littoral est régulièrement agressé par les tempêtes venant du Sud-Est. Pour exemple : le phare de Faraman construit en 1840 à 700 mètres à l'intérieur des terres a été englouti en 1917. Depuis un autre phare a été reconstruit mais l'avance de la mer se poursuit. A l'heure actuelle, on est obligé de protéger par des digues la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer ; au Moyen Âge celle-ci se trouvait à plusieurs kilomètres de la côte. D'après la plupart des scientifiques, ce phénomène serait dû à deux actions conjuguées :

  • l'accroissement du niveau des mers ;
  • l'affaissement du niveau du sol, en cette zone.

Évolution de l'Antiquité à la période moderne

Carte des tours-sémaphores et des avancées de la Camargue depuis le XIVe siècle

Durant toute cette période, des aménagements se firent essentiellement à l'embouchure du Rhône. Strabon avait noté : « L'entrée du fleuve reste toujours difficile à cause de la rapidité des eaux et, parce que le pays est si plat que l'on ne peut, dans les temps couverts, distinguer la terre même de fort près. Aussi les Massaliotes y ont-ils fait construire des tours qui servent de signaux ; ils y ont même fait bâtir un temple à Diane l'Éphésienne sur un terrain auquel les bouches du Rhône donnent la forme d'une île »[1].

Au cours du XVIIIe siècle, les variations de l'embouchure ont été cartographiées. En commentaire de la carte géographique, historique, chronologique de Provence, dessinée par Esprit Devoux, géomètre d'Aix et gravée par Honoré Coussin, en 1757[2], les auteurs ont noté : « Les tours construites par les Arlésiens pour surveiller les rivages servent de témoin à la progression du delta du Rhône. Le Baron signale l'accroissement du rivage depuis 1350, la tour de Méjannes, depuis 1508. Une autre ligne d'ancien rivage passe par les tours de Saint-Genest et celle de Baloard »[3].

Dans cette série de tours-sémaphores se distinguent la tour Saint-Louis, bâtie en 1737, en bordure du Grand Rhône, près de l'écluse du canal, celle de Saint-Genest édifiée en 1656 et celle de Tampa, construite en 1614. Sur le rive droite, se trouvaient les tours de Mondovi, de Vassale et du Grau, sur la gauche, celles de Mauleget, de Saint-Arcier, de Parade et de Belvare[1].

Histoire de l'homme

Depuis la plus haute antiquité, la Camargue représente une porte ouverte sur la Gaule pour toutes les influences étrangères. Mais comme tous les deltas connus alors, il est appelé par Hésiode l'une des trois bouches de l'enfer avec le Rhin et le Pô.

L'occupation de la Camargue est antérieure à celle des Romains. Les Grecs et les Ligures ont colonisé les lieux bien avant. Les Sarrasins se seraient installés au IXème siècle mais aucune trace historique ne subsisterait de leur passage. Après cette période, on atteste d'une population de 170 chefs de familles à la Villa de Mar (les Saintes Maries de la Mer), en 1286. Toutefois, le village construit en bois aurait brûlé au XIVème siècle.

Étymologie

La Camargue se prononce Camarga ou Camargo [kaˈmaʀgɔ] en occitan provençal.

Les lexicographes Bénédicte et Jean-Jacques Fénié[4] expliquent ainsi l’étymologie du mot Camargue : « Camargue (insula Camarigas en 920, Camaricas en 1048, Camargis en 1113, Camargas en 1273) serait un nom d’origine latine, issu probablement d’un domaine du sénateur Camars de la gens Annia fort influente à Arles (malgré son pseudo-suffixe -argue NDB), il est formé avec le suffixe -icus » (lequel signifie « qui est relatif à »).

Cette explication a le mérite de reposer sur des documents d'archives, ce qui n'est pas le cas des diverses hypothèses recensées ou échafaudées par le poète camarguais Elly Rull[5] : Caii Marii Agger (retranchement ou camp de Marius, en latin), Ca-mar (champ recouvert d’eau, en dialecte celto-ligurien), cara-marca (« chère frontière », en langue d’Oc), ou, toujours en langue d’Oc, n’a cap marca (« n’a pas de frontière »). Toutefois, l'hypothèse "Caii Marii Agger" a été également soutenue par l'historien du XVIIIe siècle, le prêtre Louis-Pierre Anquetil[6].

Territoire

C’est un espace terrestre de 145.300 ha au sud de la France, situé géographiquement entre les deux bras principaux du delta du Rhône et la mer Méditerranée. On peut l'étendre à l'Est jusqu'à la plaine de la Crau, à l'ouest jusqu'à Aigues-Mortes et au nord jusqu'à Beaucaire. La Camargue s'étend donc sur les départements des Bouches-du-Rhône et du Gard.

On distingue ainsi 3 parties :

  • la Petite Camargue à l'ouest du Petit-Rhône ;
  • la Grande Camargue, entre les deux bras du Rhône ;
  • le Plan du Bourg, à l'est du Grand-Rhône.
Étang du Vaccarès en Camargue

En son centre se trouve l'étang du Vaccarès, la partie située le long de la mer est bordée d'étangs salés.

La Camargue se trouve essentiellement dans le territoire des communes d'Arles, la plus étendue commune de France métropolitaine, des Saintes-Maries-de-la-Mer, la deuxième plus étendue après Arles et de Port Saint Louis du Rhône.

Cette région est composée de deux parties : le nord avec des terres agricoles et le sud composé de marais et de plans d'eau salée qui forment un écosystème particulier.

Cet écosystème présente une végétation principalement composée de salicornes et de plantes halophiles (c'est-à-dire des plantes qui supportent l'eau salée) comme la saladelle.

Champ de riz en Camargue

C'est également un domaine d'élevage de chevaux et de taureaux, de culture du riz et d'exploitation du sel (marais salant).

Cette faune et flore particulière a entrainé la création d'une réserve naturelle nationale sur 13 117 hectares (1927) et d'un parc naturel régional sur 30 000 hectares (1970).
L'évaporation annuelle est plus importante que l'apport pluvieux, le fleuve apporte la différence évitant ainsi à la région d'être brûlée par le sel.

Démographie

La Camargue compte environ 10.000 habitants essentiellement concentrés sur la commune des Saintes-Marie-de-la-Mer (2317 habitants), le quartier d'Arles "Trinquetaille" (5748 habitants) et le village de Salin-de-Giraud (2080 habitants) appartenant également à la commune d'Arles. La densité de population est de 10 hab/km².

Flore et faune

Taureaux et chevaux, dans les zones humides de Camargue

La Camargue est un site d'importance européenne[7] et nationale majeure pour les oiseaux locaux, pour les migrateurs et particulièrement pour les hivernants puisqu'il s'agissait en 2000-2005 du premier site français en nombre d'hivernants accueillis chaque année (122 000 oiseaux, devant le Bassin d'Arcachon qui en accueille 105 000). La Camargue est aussi connue pour accueillir le flamant rose[8].

En 1928 fut créée la réserve botanique et zoologique.

Classement

L'arrêté ministériel en date du 24 avril 1975 classe officiellement la Camargue en Réserve naturelle nationale. Elle est placée sous la protection de la Société Nationale de Protection de la Nature. La zone protégée, essentiellement celle de l'étang du Vaccarés, couvre 13117 hectares. C'est l'une des plus grandes réserves humides d'Europe. Son habitat regroupe 276 espèces d'oiseaux dont 258 d'intérêt patrimonial.

Végétation

La végétation est dominée par le sel, imprégnant la terre et l'eau. Les plantes halophiles (friandes de sel) sont dominantes, telles que la lavande de mer (appelée saladelle en Camargue) et la salicorne ; elles passent du vert au printemps, au gris à l'été et au rouge à l'hiver. D'autre part, dans la flore, luxuriante, on dénombre le chardon bleu, le tamaris, la marguerite et le zinérium sauvage, le genévrier de Phénicie et le narcisse et l'asphodèle au printemps.

Parc naturel régional de Camargue

Article détaillé : Parc naturel régional de Camargue.

Le parc naturel régional de Camargue a été créé en 1970 par des acteurs privés.

Les manadiers sont attachés à promouvoir la race du cheval Camargue et l'AOC du Taureau Camargue; en Camargue on trouve, entre autres fruits de l'élevage, la mise en valeur de deux races bovines : le taureau Camargue et le toro Bravo (dans l'acception littérale espagnole). La riziculture fait partie intégrante de l'agriculture "Camargue".

En 2004 le parc est institutionnalisé (acteurs publics), suite à un recours administratif (Conseil d'Etat 17 février 2007) Il fait l'objet de la loi n° 2007-1773 du 17 décembre 2007 relative au parc naturel régional de Camargue[9] .

Son avenir

Les côtes de Camargue subissent une transformation intense et contrastée, avec des zones d'érosion maritime autour des Saintes-Maries-de-la-mer et en face de Faraman, et des zones d'engraissement principalement vers l'embouchure du Grand Rhône, Beauduc et le phare de l'Espiguette (Grau-du-Roi). Il faut également ajouter que tout le delta avec ses basses terres commence à subir les effets du réchauffement climatique : remontée du sel liée à la hausse du niveau marin, etc.

La Camargue est aussi un enjeu pour de nombreux intérêts politiques et économiques relevant de multiples interlocuteurs : parc naturel régional de Camargue, ministères, promoteurs immobiliers, aménageurs du territoire, Salins du Midi, éleveurs, agriculteurs, chasseurs, professionnels du tourisme, organismes de protection contre le Rhône, municipalités d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, pouvoir régional, etc.
Riziculteurs et saliniers imposent une hydrologie du delta inverse au régime naturel, qui ne favorise pas la conservation des espèces les plus originales. Mais une chose est sûre : quelles que soient les activités - préservation du milieu, chasse, coupe du roseau, croissance du riz -, et leurs besoins en eau, la Camargue est désormais au centre de toutes les convoitises[10].

Ainsi, si l'avenir de la Camargue dépend à moyen terme des impacts liés au réchauffement, à court terme son destin est entre les mains d'acteurs qui n'ont pas tous la sauvegarde de cet espace comme objectif.[réf. nécessaire] La Camargue et en particulier la ville des Saintes-Maries-de-la-Mer sont très vulnérables à court ou moyen terme à la montée du niveau marin (« submersion marine »), mais les Camarguais ne s'en rendent pas compte[11].

La radioactivité des plages de Camargue signalée par le CRIIRAD[12] est d'origine naturelle (érosion des massifs rhodaniens)[13].

Localités de Camargue ou proches de celle-ci

Aux portes de la Camargue et de la Petite Camargue

En Camargue

La Camargue dans son sens le plus restrictif est comprise entre les deux bras du delta du Rhône

En Petite Camargue

La Petite Camargue correspond, à l'ouest du delta actuel, à une zone anciennement occupée par des bras disparus du Rhône qui arrosaient la côte languedocienne, entre Beaucaire et la mer.
L'époque historique a gardé quelques traces de cette configuration, probablement avec un delta ayant déjà commencé son basculement vers l'Est (au cours du temps, les embouchures du Rhône se sont en effet déplacées d'Ouest en Est) :

  • la Branche Espagnole évoquée par les auteurs latins
  • et plus récemment au Moyen Âge, le bras qui passait sous Saint-Gilles avant de se perdre dans les étangs reliés à la mer du côté de la Grand-Motte actuelle ou de Maguelonne.

De nos jours, le Petit Rhône en voie d'atterrissement peut-être considéré comme un reliquat de cette branche historique, du moins dans son tracé supérieur d'Arles à Saint-Gilles.

Notes et références

  1. a et b Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 393.
  2. Mireille Pastoureau, Jean-Marie Homet et Georges Pichard, op. cit. p. 102.
  3. Mireille Pastoureau, Jean-Marie Homet et Georges Pichard, op. cit. p. 103.
  4. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie occitane, Sud Ouest université, 1997.
  5. (d')Elly Rul, La Camargue gardiane, Michel Delaveau, Paris, 1938.
  6. Louis-Pierre Anquetil - Histoire de France - édition 1833 - T.1, pages 53 et 54.
  7. Parc de Camargue (prédiagnostic Natura 2000
  8. fiche indicateurs Oiseaux hivernants pour 2000-2005
  9. la loi n° 2007-1773 du 17 décembre 2007 à consulter sur Légifrance
  10. [1]
  11. La perception du risque de submersion marine, dans la revue Vertigo, décembre 2006.
  12. CRIIRAD : la radioactivité des plages de Camargue
  13. Étude de la radioactivité des plages de Camargue : l'IRSN confirme l'origine naturelle de cette radioactivité qui n'appelle pas de mesures de protection sanitaire.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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43° 34′ 39″ N 4° 33′ 04″ E / 43.577406, 04.551086 : vue satellite de la Camargue

Bibliographie et références

  • Jean-Paul Clébert, Guide de la Provence mystérieuse, Éd. Tchou, Paris, 1972.
  • Mireille Pastoureau, Jean-Marie Homet et Georges Pichard, Rivages et terres en Provence, Éd. Alain Barthélemy, Avignon, 1991 (ISBN 2-903044-98-8)
  • Camargue, fille du Rhône et de la mer, Frédéric Simien, Éditions Sutton (2010)
  • Il était une fois...l'île de Camargue, Dominique Balaÿ et Francis Balaÿ, illustrations Jean Cubaud, Livre Jeunesse (160 photos et documents), Éditions des Falaises (2007)
  • Camargue, Jean Proal, Denys Colomb de Daunant, Livre Illustré de 94 photographies, Éditions Marguerat (1955)
  • Crin-Blanc, Albert Lamorisse, Livre Jeunesse, Éditions l'école des Loisirs (1953)
  • Camargue et Gardians, Carle Naudot, Éditions Parc Naturel régional de Camargue (1989)
  • Le guide de la Camargue, Pierre Dupuy, Éditions La Manufacture (Deuxième édition revue et actualisée) (1991)
  • La Camargue, Michel Droit, Éditions Arthaud (1961)
  • Camargue, Plurielle et Singulière, Pierre Dupuy & Gérard Sioen, Éditions Equinoxe (1994)
  • Le chevalier de la Camargue - Folco de Baroncelli, marquis de Javon, par Jean des Vallières aux Editions André Bonne (1960)
  • Les randonnées nature de La Camargue, Michel Huet, Sioen, Éditions Glénat (2000)
  • Plantes des rizières de Camargue, de Pascal Marnotte, Alain Carrara, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développment, Parc Naturel Régional de Camargue, Éditions Quae, (2006) (voire ce livre sur Googlebook)
  • Pour ce qui est de l'étymologie : L'Histoire de France,depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI (éd.1833) par Louis Pierre Anquetil (page 53) et http://iledecamargue.blogspot.com/ et http://www.ffcc.info/article1235.html

43°33′N 04°33′E / 43.55, 4.55


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