- Caldérite
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Caldérite
Catégorie IX : silicates[1]Général Classe de Strunz 9.AD.25 Classe de Dana 51.04.03a Formule brute Mn3Fe2(SiO4)3 Identification Masse formulaire[2] 552,753 ± 0,009 uma
Fe 20,21 %, Mn 29,82 %, O 34,73 %, Si 15,24 %,Couleur rouge sombre - brun - jaune foncé - jaune rougeâtre - brun rougeâtre foncé Classe cristalline et groupe d'espace isométrique - hexoctahédrale ; Ia3d Système cristallin cubique Réseau de Bravais centré I Clivage aucun Échelle de Mohs 7 Trait blanc Éclat vitreux Propriétés optiques Indice de réfraction de 1,87 à 1,93 Pléochroïsme non Transparence transparente à translucide Propriétés chimiques Densité 4,08 Propriétés physiques Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La caldérite est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous groupe des nésosilicates. Il s'agit du pôle manganésien des grenats pyralspites. Ce grenat ferrifère est relativement rare. Sa formule se présente sous la forme de (Mn2+,Ca)3(Fe3+,Al)2(SiO4)3. Constituée essentiellement des éléments Fe, Mn, Si, O, avec des touches d'Al, et de Ca, la caldérite peut avoir, comme impuretés, du magnésium et du titane.
Sommaire
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Le nom caldérite a tout d'abord été donné à un minéral nésosilicaté dans une roche manganésienne de l'ouest de l'Inde par Henry Piddington en 1851. Son analyse fut faite en 1857 par Blandford et Siichting. En 1909, Fermor[3] officialisa le nom de caldérite pour les membres ferreux manganésiens[4]. Le nom caldérite provient de James Calder, écrivain en géologie indienne.
Topotype
Le topotype moderne faisant référence est le gisement de Otjosondu, Namibie[5].
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
Les inclusions de Fe3+ donnent au grenat caldéritique une variation de couleur allant du jaune foncé au rouge et brun rougeâtre, avec un éclat vitreux. Le trait de la caldérite est blanc.
Son système cristallin cubique, centré I, ne présente pas de clivage.
D'après ses propriétés optiques, son indice de réfraction va de 1,87 à 1,93, avec un net caractère transparent voir translucide.
Ce minéral, plutôt dur (7 sur l'échelle de Mohs), est massif et grenu.
Cristallochimie
Selon la classification de Strunz, elle fait partie de la classe des silicates (IX), plus précisément des nésosilicates (9.A) sans anion supplémentaire (9.AD).
Membres du groupe 9.AD.25 selon la classification de Strunz Minéral Formule Groupe ponctuel Groupe d'espace Almandin Fe3Al2(SiO4)3 m3m Ia3d Andradite Ca3Fe2(SiO4)3 m3m Ia3d Caldérite Mn3Fe2(SiO4)3 m3m Ia3d Goldmanite Ca3(V,Al,Fe)2(SiO4)3 m3m Ia3d Grossulaire Ca3Al2(SiO4)3 m3m Ia3d Henritermierite Ca3(Mn,Al)2(SiO4)2(OH)4 4/mmm I41/acd Hibschite Ca3Al2(SiO4)3-x(OH)4x (0,2 < x < 1,5) m3m Ia3d Holtstamite Ca3(Al,Mn)2(SiO4)2(OH)4 4/mmm I41/acd Katoite Ca3Al2(SiO4)3-x(OH)4x (1,5 < x < 3) m3m Ia3d Kimzeyite Ca3(Zr,Ti)2(Si,Al,Fe)3O12 m3m Ia3d Knorringite Mg3Cr2(SiO4)3 m3m Ia3d Majorite Mg3(Fe,Al,Si)2(SiO4)3 m3m Ia3d Morimotoite Ca3TiFeSi3O12 m3m Ia3d Pyrope Mg3Al2(SiO4)3 m3m Ia3d Schorlomite Ca3(Ti,Fe,Al)2[(Si,Fe,Fe)O4]3 m3m Ia3d Spessartine Mn3Al2(SiO4)3 m3m Ia3d Uvarovite Ca3Cr2(SiO4)3 m3m Ia3d Wadalite Ca6Al5Si2O16Cl3 43m I43d La caldérite est un nésosilicate du groupe des grenats, 51.04.03a, selon la classification de Dana : elle fait partie des nésosilicates ne contenant que des groupes isolés SiO4 (51), dont les autres cations sont en coordination au moins égale à 6 (51.04). Ce groupe contient les minéraux almandin, caldérite, knorringite, majorite, pyrope et spessartine.
Cristallographie
La caldérite cristallise dans le système cristallin cubique, de groupe d'espace Ia3d. Son paramètre de maille est a = 11,84 Å[6], avec Z = 8 unités formulaires par maille, donc un volume de 1 660 Å3 et une masse volumique d'environ 4,08 g/cm3.
Les cations Mn2+ sont en coordination (8) d'anions O2–, avec une longueur de liaison Mn-O moyenne de 2,42 Å. Le polyèdre de coordination du Mn est très déformé et à mi-chemin entre le cube et l'antiprisme tétragonal. Les cations Fe3+, placés sur l'élément de roto-inversion 3, sont en coordination (6) octaédrique d'O2–, avec une longueur de liaison Fe-O de 2 Å. Les atomes de silicium sont en coordination (4) tétraédrique d'oxygène, avec une longueur de liaison Si-O de 1,64 Å.
Les octaèdres FeO6 sont isolés les uns des autres dans la structure de la caldérite, ainsi que les tétraèdres SiO4. Ces deux groupes forment un réseau tridimensionnel en partageant tous leurs sommets. Les groupes MnO8 sont situés dans les sites antiprismatiques de ce réseau et partagent leurs arêtes avec les groupes FeO6 et SiO4.
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
Ce minéral plutôt rare peut se retrouver dans les dépôts manganésiens ou ferreux, issus soit de zone métamorphique, soit de zone mantellique, magmatique voire même hydrothermale, soit donc à de fortes pressions et des températures plutôt moyennes.
La caldérite peut être trouvée associée aux minéraux suivants :
- pyrolusite ;
- aegirine ;
- rhodonite ;
- hématite ;
- rhodochrosite ;
- quartz ;
- kutnohorite.
Gisements producteurs de specimens remarquables
- Afrique du Sud
- providence northern cap, aggeneys
- Canada
- Labrador, Wabush Iron Formation
- Inde
- Bihar, Kathamsand, Madhya Pradesh, netra
- Italie
- Val d'Aoste, Saint marcel, mine Prabornaz[7]
- Namibie
- région d'otjozondjupa, otjosondu
- Suède
- Mine harstigen, Varmland, filipstad, pajsberg
- Suisse
- Mine fianel, grischum, Vallée d'hinterrhein, Ausserferrera
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- http://en.wikipedia.org/wiki/Lewis_Leigh_Fermor
- (en) L.L. Fermor. « The manganese-ore deposits of India. I. Introduction and mineralogy », dans Geol. Sum. Indio Mem., vol. 87, 1909, p. 182-186
- (en) L. von Bezing, R. Bode et S. Jahn, Namibia. Minerals and Localities, édition Schloss Freudenstein, Bode Verlag, Haltern, 2007, 367 pp.
- ICSD No. 27 381 ; (en) G.A. Novak et G.V. Gibbs, « The crystal chemistry of the silicate garnets », dans American Mineralogist, vol. 56, no 5-6, 1971, p. 791 [texte intégral]
- (en) B. Cenki-Tok et C. Chopin, « Coexisting calderite and spessartine garnets in eclogite-facies metacherts of the Western Alps », dans Mineralogy and Petrology, vol. 88, 2006, p. 47-68
Voir aussi
Bibliographie
- (en) G. Ottonello, M. Borketa et P.F. Sciuto, « Parameterization of energy and interactions in garnets: End-member properties », dans American Mineralogist, vol. 81, 1996, p. 429-447 [texte intégral]
- (it) G.C. Piccoli, G. Maletto, P. Bosio et B. Lombardo, Minerali del Piemonte e della Valle d'Aosta, 2007, Associazione Amici del Museo "F. Eusebio" Alba, Ed., Alba (Cuneo), 607 pp.
- (en) Michael Fleischer et Luis J. Cabri, « New Mineral Names », dans American Mineralogist, vol. 66, no 11-12, 1981, p. 1280 [texte intégral]
- (en) E.S. Dana, Dana's system of mineralogy, 6e éd., 1892, p. 443
- (en) F.H.S. Vermaas, Manganese-iron garnet from Otjosondu, South-West Africa, 1952
- (en) C. Klein Jr., « Mineralogy and petrology of the metamorphosed Wabush Iron Formation, southwestern Labrador », dans J. Petrol., vol. 7, 1966, p. 246{305}
- (de) M. Blandfordm et E. Söchting (1857) Verhandlungen der Gesellschafl. Deut. Geol. Ges,z. g, 4.
- (en) J.E. De Villiers, « The manganese oeres of Otjosondu, Southwest Africa », dans Geol. Soc. S. Afr. Trans, vol. 54, 1951, p. 89-98
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