Buenos-Aires

Buenos-Aires

Buenos Aires

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Buenos Aires
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Blason de Buenos Aires
Données générales
Pays Argentine Argentine
Province Aucune (distict fédéral)
Département
Code postal C1000–1499XXX
Indicatif tél. +54 (0)
Date de fondation 1536
Fondateur
Situation géographique et statistique
Argentina location map.svg
Buenos Aires
Coordonnées
34° 38′ 38″ Sud
       58° 26′ 06″ Ouest
/ -34.644, -58.435
Superficie
203 km²
Altitude
20 m
Population (2007)
3 050 728 hab.
Densité
15029 hab./km²
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Politique
Maire Mauricio Macri
Gentilé Porteños
www.buenosaires.gov.ar

Buenos Aires est la capitale fédérale de l'Argentine, dont elle est la plus grande ville et le port le plus important. La ville compte 3 050 728 d'habitants mais avec les 14 millions de personnes dans les banlieues, c'est l'une des agglomérations les plus peuplées d'Amérique du Sud et du monde. Elle est parfois dénommée capitale fédérale afin d'éviter toute ambiguïté avec la province de Buenos Aires.

Elle se situe sur la rive ouest du fleuve Rio de la Plata qui sépare l'Argentine de l'Uruguay, au niveau de l'embouchure avec l'océan Atlantique, en face de la ville de Colonia del Sacramento en Uruguay. Sa position exacte est 34°40′S 58°24′W.

La plupart des rues de la ville se croisent à angle droit, à la manière new-yorkaise. De nombreux immeubles modernes remplacent les vieilles maisons à un étage de la période coloniale.

Ses habitants sont des « porteños », habitants du port (gentilé). La plupart sont d'origine espagnole et italienne. Le catholicisme est la religion dominante.

Sommaire

Histoire

Article connexe : Histoire de l'Argentine.

Fondation de la ville (XVIe)

Monument à Juan de Garay, refondateur de Buenos Aires.

Le navigateur espagnol Juan Díaz de Solís fut le premier Européen a accéder au Río de la Plata en 1516, mais son expédition fut écourtée par une attaque d'amérindiens, probablement d'une tribu Charrúas ou Guarani, durant laquelle il périt.

Pedro de Mendoza, qui était à la recherche d'or, fonda la ville le 2 février 1536 à l'embouchure du Rio de la Plata, ville qu'il a baptisée : « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre ». Les premières fondations de la ville se situaient dans l'actuel quartier de San Telmo, proche de l'actuel centre-ville, légèrement au sud. L'emplacement exact de celles-ci correspond à l'actuel parc Lezama, et une statue à la gloire de ce cher Mendoza y est d'ailleurs présent.

Néanmoins, les attaques répétées des populations autochtones forcèrent les espagnols à abandonner la ville en 1541. Juan de Garay, qui naviguait depuis Asunción (Paraguay) sur le Río Paraná, fonda une nouvelle colonie permanente en 1580.

Étymologie

« Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre » signifie « Notre-Dame Sainte-Marie des Bons Vents » (Buenos Aires signifie en espagnol Bons Vents). En fait, le nom donné par Juan de Garay était « Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre » (Sainte Trinité et Port de Notre-Dame des Bons Vents), et ce nom s'est transformé jusqu'à devenir aujourd'hui Buenos Aires.

Le nom Notre-Dame des Bons Vents fait référence à la Vierge de Cagliari en Sardaigne (Italie), protectrice des navigateurs. Ce nom provient d'un temple païen situé sur les îles Baléares. Lorsque le christianisme devint la religion officielle de l'Empire romain, les temples païens ont été convertis ou détruits, et dans le cas de ce temple une représentation de la Vierge de Bonaria fut déposée. L'italien Bonaria fut traduit en buen aire.

Luttes pour l'indépendance (XVIIe-XIXe)

Cabildo, Plaza de Mayo (place de mai), Buenos-Aires

Depuis sa fondation, le succès de Buenos Aires dépendait du commerce. L'administration espagnole des XVIIe et XVIIIe siècles a insisté pour que tous les échanges commerciaux vers l'Europe transitent par Lima au Pérou, qui était alors la capitale de l'empire colonial espagnol en Amérique du Sud, facilitant le prélèvement des taxes. Cette politique a provoqué non seulement le développement du commerce de contrebande, mais aussi une méfiance grandissante des porteños envers les autorités espagnoles.

Conscient de l'instabilité grandissante dans la ville, Charles III d'Espagne a progressivement levé les restrictions commerciales jusqu'à créer en 1776 la vice-royauté du Río de la Plata dont Buenos Aires fut la capitale, la plaçant donc au même niveau que Lima d'un point de vue administratif. Son territoire s'étendait sur l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay actuels. À partir de ce moment, Buenos Aires connut un boom économique et culturel. Malgré ces mesures, de nombreux porteños aspiraient toujours à une indépendance totale vis-à-vis de l'Espagne, portés entre autres par les idéaux de la Révolution française.

À deux reprises pendant les années 1806 et 1807, lors des Invasions Britanniques, les troupes de ce pays ont occupé Buenos Aires, mais furent finalement écrasées par les milices locales et durent se résoudre à une capitulation humiliante. Puis c'est le 25 mai 1810 que Buenos Aires acquit son indépendance, alors que l'Espagne était en proie à la guerre (guerre d'Espagne de 1808-1813) : après une semaine de manifestations majoritairement pacifiques, les criollos (Espagnols nés en Amérique du Sud) parvinrent à chasser le vice-roi espagnol et installer un gouvernement provincial. La Révolution de mai est célébrée de nos jours en Argentine, et le 25 mai est jour férié. Au terme des conflits qui ont secoué tout le pays et abouti à son unification, Buenos Aires fut aussi choisie pour le siège du gouvernement national. L'indépendance ne fut toutefois déclarée formellement qu'en 1816.

Fédéralisme (XIXe)

Durant le XIXe siècle, la ville fut paralysée à deux reprises par des blocus maritimes. Ils furent organisés la première fois par les Français entre 1838 et 1840, et la seconde fois par une alliance franco-britannique entre 1845 et 1848. Cependant ces puissances étrangères ne sont pas parvenues à soumettre la ville ou à imposer leurs conditions.

Casa Rosada, le palais de la présidence argentine

Buenos Aires était historiquement le berceau des courants d'idées libérales en Argentine, tandis que les autres provinces du pays tenaient généralement des politiques sociales ou économiques plus conservatrices, avec une forte influence des valeurs catholiques. Un autre antagonisme vis-à-vis de la province tenait de la vision centraliste défendue à Buenos Aires quant à l'administration du pays, opposée à une vision fédéraliste défendue dans le reste du pays, et notamment incarnée par le Gouverneur de la province Carlos Tejedor. En 1880, une série d'affrontements entre ces deux camps s'achève par la défaite de Buenos Aires et la fédéralisation de la ville et du pays, dont elle prend le statut de capitale fédérale.

En 1882 le congrès national crée le poste d'intendant ainsi que le conseil de délibération de la ville. L'intendant n'est pas élu au suffrage universel, mais désigné par le président de la nation, avec le soutien du sénat. Le premier intendant fut Torcuato de Alvear, désigné en 1883 par Julio Argentino Roca.

Essor industriel (XIXe-XXe)

À la fin du XIXe, la construction de chemins de fer permet à Buenos Aires d'accroître sa puissance industrielle, les matières premières coulant à flot dans ses usines. La ville devenait une grande métropole multiculturelle rivalisant avec les grandes capitales européennes. Ainsi, le théâtre Colón devint l'un des opéras les plus fréquentés au monde. C'est durant cette période que furent construites les larges avenues de la ville, ainsi qu'au début du XXe siècle les plus hauts gratte-ciel d'Amérique du Sud, et son premier métro en 1913.

Dans les années 1920, Buenos Aires faisait partie des destinations préférées des émigrants européens ou venant des régions pauvres des pays voisins. Cette immigration entraîna l'apparition de bidonvilles ou de quartiers ouvriers très pauvres (villas miserias) autour des zones industrielles de la ville, ayant pour conséquence de graves problèmes sociaux.

Junte militaire et mouvements révolutionnaires (XXe)

Au cours du XXe siècle, la junte militaire s'immisçait fréquemment dans les affaires politiques de la ville et du pays, et organisa plusieurs coups d'État. Buenos Aires fut aussi le berceau du péronisme : c'est sur la Plaza de Mayo que se déroula la démonstration de force de Juan Perón, le 17 octobre 1945. La Plaza de Mayo est devenue le site habituel de manifestations et de nombreux événements politiques.

Le 16 juin 1955, un soulèvement militaire emmené par Eduardo Lonardi finit, trois mois plus tard, par forcer Perón à l'exil. Durant ce coup d'État et pour l'unique fois de son histoire, la ville aura été la cible d'attaques aériennes.

Dans les années 1970, la ville fut le théâtre d'affrontements entre des mouvements révolutionnaires (Montoneros, ERP et FAR) et des groupes paramilitaires d'extrême droite (Alianza Anticomunista Argentina (AAA). En 1976, un coup d'État militaire ne fait qu'exacerber ces luttes. Cette guerre sale a entraîné entre 10 000 et 30 000 disparitions dans le pays. Les marches silencieuses des mères de disparus (les mères de la Plaza de Mayo) resteront une image marquante d'une Argentine meurtrie.

Retour à la démocratie (XXe)

La place de mai, au jour de la retour à la démocratie.

La défaite de la guerre des Malouines fait perdre du prestige et de l'influence à la dictature militaire. Les généraux sont obligés à organiser des élections libres. Elles ont eu lieu le 30 octobre 1983 dans tout le pays pour renouveler le président, le vice-président, les gouverneurs de provinces et représentants locaux, mettant un terme aux dictatures militaires.

À deux reprises, le pape Jean-Paul II visita la ville : en 1982 suite à la guerre des Malouines, et en 1987, où il fut accueilli par une foule d'une ampleur jamais vue auparavant dans la ville.

Le 17 mars 1992, une bombe explosa à l'ambassade d'Israël, faisant 29 morts et 242 blessés. Une autre explosion, le 18 juillet 1994, détruisit un bâtiment abritant plusieurs associations ou organisations juives (dont l'AMIA), faisant 85 morts et de nombreux blessés.

À la suite de la réforme de la Constitution argentine de 1994, la ville a pu se doter de sa propre constitution et d'un gouvernement autonome. Le 30 juin 1996 se déroulèrent les élections du Chef du gouvernement de la ville, ainsi que des législateurs qui établiront la Constitution de la ville. Le candidat de l'UCR (parti de centre-gauche), Fernando de la Rúa, remporta les premières élections et devint donc le premier Chef du gouvernement de la ville. Et après deux mois de délibération, le 1er octobre 1996, Buenos Aires vota sa propre Constitution.

Entre 1998 et 2002, Buenos Aires comme toute l'Argentine subit une grave crise économique. La ville fut secouée par d'intenses manifestations (cacerolazos), suivies en particulier par les classes populaires durement touchées par le chômage, puis par les classes moyennes dont le gouvernement avait limité l'accès aux comptes bancaires. La crise atteignit son paroxysme en décembre 2001, alors que les pillages se multiplient principalement en banlieue ; le 19 décembre, après que le président argentin Fernando de la Rúa eut décrété l'état de siège, son ministre de l’Économie Domingo Cavallo donna sa démission. Les 19 et 20 décembre, plusieurs dizaines de manifestants trouvent la mort, dont au moins cinq tués par la police aux abords de la Casa Rosada et du palais du congrès[1]. Finalement le 20 au soir, ce fut au tour de Fernando de la Rúa de donner sa démission, effective dès le lendemain. Ceci eut pour effet d'apaiser certaines tensions mais la crise économique persista jusqu'au début 2003, l'économie restant précaire. Pendant la crise, le quartier financier de Buenos Aires fut littéralement « bunkerisé », et les murs des banques sont encore aujourd'hui couverts de nombreux graffitis.

Géographie

Vue partielle vers les quartiers de Recoleta et de Palermo.

Les limites de la ville de Buenos Aires sont définies par le Río de la Plata, le Río Matanza et l'avenue General Paz qui sépare la ville de la province de Buenos Aires.

La quasi totalité de la ville s'est construite sur la pampa, exceptions faites de quelques zones telles que la réserve écologique de Buenos Aires, le complexe sportif du Club Atletico Boca Juniors ou encore de Puerto Madero, qui se sont développées sur des espaces artificiellement aménagés des côtes du Río de la Plata.

La région était initialement parcourue par divers ruisseaux et lagunes, lesquels furent comblés, asséchés ou canalisés. Ce fut notamment le cas en 1908, suite à des dégâts causés aux infrastructures de la ville par la montée des eaux. Les canaux étaient alors à ciel ouvert, traversés par divers ponts pour garantir la circulation. En 1919 il fut décidé d'enterrer les canaux, et les travaux commencèrent en 1927 pour s'achever entre 1938 pour certains canaux, jusqu'en 1954 pour le Maldonado. Parmi les principaux canaux figurent los Terceros (du sud, du centre et du nord), Maldonado, Vega, Medrano, Cildañez et White.

Climat

Climat de Buenos Aires

Le climat de la ville est subtropical humide, la moyenne annuelle des températures étant de 16,6°C. L'hiver, les températures oscillent entre 7º et 15°C, pouvant descendre jusqu'à 0°C. En été, les températures atteignent 25°C ; bien que peu élevées en comparaison aux climats du nord du pays, elles provoquent une incommodité sensible en raison de l'humidité ambiante.

La moyenne annuelle des précipitations est de 1 146 mm. Les pluies les plus fréquentes ont lieu durant l'automne, le printemps et l'été. Pendant les périodes chaudes et tempérées se produisent des averses brèves et de faible intensité, ou encore de la bruine, qui n'entravent pas le déroulement habituel des activités humaines.

Buenos Aires est soumise à deux types de vents : le pampero et la sudestada. Le premier est un vent du sud-ouest, qui débute généralement par une tempête éphémère, suivie de l'arrivée d'air sec et froid. Il peut survenir à toute période de l'année, étant généralement apprécié l'été pour l'air frais qu'il apporte. La sudestada, moins fréquente que le précédent, survient principalement en automne et au printemps. Il s'agit d'un vent puissant, venant du sud-est, froid et très humide, qui généralement dure plusieurs jours et est accompagné de précipitations faibles et continues. Lorsqu'il dure, le vent peut provoquer la montée des eaux du Río de la Plata, produisant des inondations.

Les chutes de neige sont extrêmement rares à Buenos Aires. Les deux dernières remontent au 27 juillet 1928[2] et au 9 juillet 2007[3], une précédente ayant eu lieu en 1918 (de nuit). Le réchauffement continu de la température durant l'ensemble du XXe siècle et qui se poursuit aujourd'hui, dû principalement à l'élargissement et l'accroissement des activités urbaines à Buenos Aires, éloigne d'autant plus la perspective de nouvelles chutes de neige.

Administration

La Lègislature de la Ville de Buenos Aires.

Buenos Aires dispose de son propre gouvernement, comme tous les districts fédéraux d'Argentine. Le pouvoir exécutif de la ville est composé du chef du gouvernement, élu par les habitants de la ville pour un mandat de quatre ans. "Chef de gouvernement" est le titre officiel correspondant à maire. Issu d'une des familles les plus fortunées d'Argentine, Mauricio Macri a aussi été président du grand club de football de la capitale, Boca Juniors. Il peut être remplacé par le vice-chef du gouvernement en cas d'indisponibilité, ce dernier assurant également les fonctions de président de la législature de la Ville de Buenos Aires. En mars 2006, le chef du gouvernement Aníbal Ibarra est destitué suite au scandale de la República Cromañón, une discothèque qui prit feu le 30 décembre 2004 en tuant 194 personnes et en blessant 714 autres. Jorge Telerman, alors vice-chef du gouvernement, lui succéda. Son mandat doit se terminer le 10 décembre 2007.

Découpage administratif de Buenos Aires

Le second tour de l'élection du 24 juin 2007 a vu la victoire de celui qui était à l'époque homme d’affaires, mais aussi président du grand club de football de la capitale Boca Juniors et député de droite depuis 2005 Mauricio Macri. Il est devenu le premier chef de gouvernement de la ville autonome de Buenos Aires à être originaire d'un courant politique de droite. En 2003, il avait échoué face à Anibal Ibarra.[4]

Le pouvoir législatif est représenté par la Législature, qui se compose de soixante députés. Ceux-ci sont élus pour quatre ans et la Législature est renouvelée par moitié tous les deux ans via des élections directes non cumulatives selon la méthode D'Hondt.

En vertu de la loi dite Cafiero, la juridiction propre à la ville se limite aux domaines des contentieux de voisinage, des contraventions, des contentieux administratifs et de la fiscalité locale. Le pouvoir judiciaire est formé de la Cours supérieure de Justice, du Conseil de la Magistrature, du Ministère public et des différents tribunaux de la ville.

D'un point de vue judiciaire, l'autonomie administrative de Buenos Aires est inférieure à celle des autres provinces qui composent la République d'Argentine. En termes de droit commun la ville reste régie par la juridiction nationale, et le contrôle de la Police Fédérale d'Argentine sur le territoire de la ville appartient au pouvoir exécutif national.

Quartiers

Article détaillé : Quartiers de Buenos Aires.

48 quartiers, dits barrios, composent la ville. Parmi les plus connus, citons les quartiers portuaires de La Boca et Puerto Madero, les quartiers touristiques et animés de San Telmo et Monserrat, et au nord les quartiers élégants, plus calmes et résidentiels, de Belgrano, Palermo et Recoleta.

Démographie

Évolution démographique de la ville de Buenos Aires

Au dernier recensement national effectué en novembre 2001 par l'INDEC, la ville compte 2 995 805 habitants, dont 54,3 % de femmes. La densité de population y est de 14 762,0 habitants/km2[5]. En juin 2006, une estimation donne 3 025 772 habitants pour la ville. 40 % des Porteños ne serait né ni dans la ville de Buenos Aires ni dans le Grand Buenos Aires, mais proviendrait de l'immigration soit depuis d'autres provinces argentines, soit depuis l'étranger. Cette valeur importante est imputée à la faible natalité des couches de classe moyenne des porteños natifs et à la forte émigration vers l'étranger dans certaines classes de population auxquelles se sont substituées des classes plus pauvres venant d'autres provinces argentines, durant la crise de 2001 et ses suites. Le recensement de 2001 dénombre 316 739 porteños nés à l'étranger.

Le taux de criminalité dans la ville est de 6 925,34 délits annuels pour 100 000 habitants. Près des trois quarts de ces délits sont des crimes contre des propriétés. Le taux annuel d'homicides est de 4,57 pour 100 000 habitants.

Économie

Vue nocturne de Puerto Madero, un district développé sur l'ancien port dans la dernière décénie. La ville est le centre financier d'Argentine.

Buenos Aires est le cœur financier, industriel, commercial et culturel d'Argentine. Son port est l'un des plus actifs au monde : étant à l'embouchure du Río de la Plata sur l'océan Atlantique, les voies fluviales navigables connectent la ville au nord-est argentin, au Brésil, à l'Uruguay et au Paraguay. À l'ouest de Buenos Aires se trouve la Pampa Húmeda, la région agricole la plus productive du pays.

En 2008, le PIB de Buenos Aires était estimé à 212 930 millions de pesos argentins, soit près de 70 000 pesos par habitant. Le revenu par habitant est de 18 180 dollars annuels alors que la moyenne nationale est de 15 795 dollars (2007, source: INDEC) et place la ville au premier rang d'Amérique latine en termes de revenu par habitant, en parité de pouvoir d'achat.[6]

Le principal secteur économique de la ville est le secteur tertiaire, qui représente 74 % de son PIB, alors que dans l'Argentine entière il représente 54 %. Les activités les plus importantes sont les services immobiliers, commerciaux et de location, qui génèrent 31 799 millions de pesos. En deuxième place viennent les services financiers, qui génèrent 14 758 millions de pesos. Buenos Aires génère à elle seule 67 % de la valeur ajoutés dans les activités financières au niveau national, concentrant 53 % des dépôts et 68 % des prêts.

Les industries représentent 17 % du PIB, générant 26 454 millions de pesos. Le développement de la production semble avoir particulièrement profité de l'abandon de la parité peso/dollar, avec une croissance de 65 % entre 2001 et 2006 contre 19 % pour les services, notamment grâce à la hausse des exportations. Le PIB a augmenté de 11 4 % en 2006[7], les secteurs connaissant les plus fortes hausses étant la construction (34%), les activités financières (25%) et les transports et les communicacions (13%). Les services financiers, quant à eux, après avoir accusant une chute de près de 44 % entre 2001 et 2004, ont augmentés aux niveaux records. L'industrie automobile est très présente, avec l'usine du groupe français PSA, et celles de Volkswagen AG et Fiat à General Pacheco dans la banlieue de la capitale.

Ces dernières années Buenos Aires s'affirme également comme un pôle touristique, les touristes étrangers étant attirés par la baisse du coût de la vie depuis la crise de 2001. Entre 2002 et 2004, le nombre d'établissements hôteliers a augmenté de 10,7 %, pendant que le nombre de logements habités connaissait une importante hausse de 42,9 %[8].

Au premier trimestre 2006, le taux de chômage dans la ville de Buenos Aires était de 9,5 %, alors qu'il monte jusqu'à 12,5 % pour l'ensemble de la province de Buenos Aires, taux le plus élevé du pays[9]. En comparaison, certaines régions avaient à la même période un taux inférieur à 8 %, comme le Noreste (7,1%) ou le Cuyo, région de Mendoza et San Juan (7,4%). Le taux a continuellement baissé depuis la fin de la crise économique jusqu'au dernier trimestre 2004 perdant près de 10 % en deux ans, puis oscille entre 7 % et 11 % depuis 2005, restant donc assez volatile[10].

Tourisme au cœur de la nation

Vue du Palais du Congrès de la Nation

Les lieux touristiques les plus importants se trouvent dans le centre historique de la ville, secteur formé pratiquement par les quartiers de Monserrat et de San Telmo. La ville commença à se construire aux environs de la Plaza Mayor (aujourd'hui Plaza de Mayo), et les institutions administratives de la colonie étaient installées dans ce secteur. À l'est de la Place, on peut voir la Casa Rosada, actuel siège du Pouvoir exécutif du pays (c’est-à-dire lieu de travail du président de la république argentine), en un endroit où auparavant on pouvait admirer le vieux fort. Vers le nord de la Plaza de Mayo se trouve la cathédrale métropolitaine, qui occupe le même lieu depuis l'époque de la colonie, et l'édifice de la Banque de la Nation Argentine.

Architecture de style européen sur la rue Diagonal Norte

Une autre importante institution coloniale fut le Cabildo de Buenos Aires, situé vers l'ouest, qui n'a pas conservé sa forme originelle car une partie de sa structure fut démolie pour l'ouverture de l'Avenida de Mayo et la diagonale Julio Argentino Roca. Vers le sud on peut voir l'édifice de l'ancien Congrès de la Nation, où actuellement fonctionne l'Académie nationale d'Histoire. Enfin, vers le nord-ouest on peut observer l'immeuble du Gouvernement de la ville, en avançant vers l'Avenida de Mayo.

L'Avenida de Mayo est considérée comme l'Axe Civique, car elle unit la Casa Rosada avec le Palais du Congrès de la Nation Argentine, sièges respectivement du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Tout au long de cette avenue, on peut observer certains édifices de grand intérêt culturel, architectural et historique: la Maison de la Culture, le Palacio Barolo et le Café Tortoni, entre autres. Au bout de la grande artère, on peut observer un superbe ensemble de deux places, décorées de différents monuments et sculptures, parmi lesquelles se trouve une copie signée du Penseur de Rodin. Aux environs de ces places se trouve le Palais du Congrès de la Nation Argentine.

Culture

La bibliothèque El Ateneo.

Buenos Aires est certainement la ville d'Argentine la plus riche culturellement, du fait notamment de la grande diversité de sa population et de son histoire. Elle est souvent considérée comme la plus européenne des villes d'Amérique du Sud. L'architecture de la ville a été influencée par plusieurs pays européens. Dans les quartiers les plus anciens, on retrouve un mélange de style moderne et de style colonial qui remonte à la domination espagnole.

Langues

On y parle principalement l'espagnol (castillan), avec quelques différences notamment de prononciation par rapport à celui parlé en Espagne : par exemple, le digramme « ll » ou le « y » sont prononcés « j » par les Argentins. Depuis quelques décennies, une nouvelle mode verbale, issue des groupes d'influence sociale transforme ce son en « sh ». Cet espagnol modifié est couramment appelé espagnol rioplatense. L'espagnol rioplatense est souvent enrichi de néologismes permettant d'afficher son appartenance à groupes sociaux de prestige. Ces modes en constante évolution, sont remplacées par d'autres à partir du moment où le grand public commence à les adopter.

Les porteños parlent également le lunfardo, un argot populaire dérivé de l'espagnol et d'autres langues importées par l'immigration : l'italien, le français, et le portugais. D'autres mots proviennent des gaúchos de la pampa. Il fut principalement développé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe dans les zones les plus pauvres de Buenos Aires, Rosario et Montevideo. Le lunfardo a été immortalisé dans de nombreuses paroles de chansons populaires, en particulier dans des tangos.

Opéras, théâtres et cinémas

Le Teatro Colón, l'un des opéras les plus importants au monde.
Le Théâtre Regina sûr l'avenue Santa Fe.

Buenos Aires détient la plus grande concentration de théâtres et opéras d'Amérique latine. Elle abrite l'un des opéras les plus célèbres au monde, le Teatro Colón. Bâti sur l'avenue 9 de Julio, l'une des plus larges au monde, sa construction a duré 20 ans et s'est achevée en 1908. Il peut accueillir plus de 3 000 personnes. De nombreux autres théâtres ou opéras se situent le long de l'avenue Corrientes ou ses environs, comme le Teatro Maipo ou le Teatro General San Martín, ce dernier abritant également des expositions artistiques et cinématographiques.

Le cinéma argentin, qui fut très actif avant la dictature militaire, connaît un regain d'activité depuis la fin des années 1990, la nouvelle vague du cinéma argentin. Il est le plus productif d'Amérique latine, notamment grâce à l'Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales (INCAA) qui fait la promotion de films argentins à l'étranger. Parmi cette nouvelle vague, de nombreux films argentins ont été récompensés par divers prix (et parfois nominés aux Oscars), citons entre autres Nueve reinas de Fabián Bielinsky et El Hijo de la novia de Juan José Campanella. Depuis 1999 se tient chaque année dans la ville le festival international de cinéma independant de Buenos Aires, organisé par le Ministère de la culture de la ville de Buenos Aires.

Musées

La ville compte plus de 140 musées publics (dépendant souvent du secrétariat à la culture de la ville de Buenos Aires ou du gouvernement central) ou privés, parmi lesquels le Musée d'art latino-américain de Buenos Aires, le Musée du cinéma Pablo Ducrós Hicken, le Musée d'art hispano-américain Isaac Fernández Blanco, le Musée d'histoire national ou encore le Musée national des Beaux-Arts. Ce dernier, inauguré le 16 juillet 1895, possède plus de 12 000 peintures, sculptures, tapisseries et autres types d'œuvres. On y trouve des peintures de Francisco Goya, Auguste Renoir, Édouard Manet (dont La Nymphe surprise), Vincent van Gogh, Claude Monet (dont Le Pont d'Argenteuil), Pablo Picasso, etc.

Le tango

Un tango dans une rue de San Telmo.
Le débarcadère des pêcheurs avec son restaurant.
L'un des lacs des Bosques de Palermo.

C'est très probablement à Buenos Aires ou à Montevideo qu'est né le tango, à la fin du XIXe siècle. Le tango est aujourd'hui toujours très pratiqué dans la ville, où de nombreux établissements, cafés ou restaurants proposent tous les jours des spectacles de danses. Les rues mêmes du quartier San Telmo vivent au rythme de la musique et accueillent fréquemment des danseurs, amateurs ou professionnels. L'avenue Corrientes, l'une des plus célèbres de la ville et qui a accueilli de grands spécialistes comme Carlos Gardel, rend hommage au tango grâce à 40 plaques commémoratives disposées en son long.

Gastronomie

La cuisine porteña a fortement été influencée par l'immigration italienne, les pizzas et glaces étant très répandues dans la ville. La viande de bœuf est aussi un grand classique, et le maté se boit à toute heure dans les rues de Buenos Aires.

Voir aussi l'article cuisine argentine.

Divers

Floralis Generica, sculpture métallique offerte à la ville par l'architecte Eduardo Catalano.

Buenos Aires abrite aussi de nombreuses bibliothèques et des associations culturelles variées. On compte 26 bibliothèques publiques, auxquelles on peut ajouter la Casa de Poesía. La Biblioteca Nacional, plus grande bibliothèque du pays, détient en autres une édition de La Divine Comédie de Dante datant de 1484, ou encore une page de la première impression de la Bible de Gutenberg. La Biblioteca del Congreso de la Nación, avec son patrimoine bibliographique de plus de 2 millions d'exemplaires, figure parmi les bibliothèques les plus complètes du monde.

Buenos Aires est la ville d'origine ou de résidence d'écrivains argentins célèbres tels que Leopoldo Lugones, Jorge Luis Borges, Manuel Mujica Laínez, Adolfo Bioy Casares, Ernesto Sábato, Leopoldo Marechal, Victoria Ocampo, et Julio Cortázar (qui vécut à Paris). Certaines personnalités internationales ont également choisi de vivre à Buenos Aires, c'est le cas de René Goscinny, Marcel Duchamp, Witold Gombrowicz, Jerry Masucci, Romola Nijinska, Rosa Chacel, Antoine de Saint-Exupéry et Eugene O'Neill, de même que l'armateur Aristote Onassis.

Fileteado: Art populaire

Durant la guerre civile espagnole et ses suites directes, Buenos Aires accueillit de nombreux réfugiés espagnols, comme le philosophe José Ortega y Gasset et le compositeur Manuel de Falla, lequel s'installa par la suite à Córdoba (Argentine).

Le rockeur Luca Prodan, arrivé d'Angleterre à Buenos Aires dans les années 1980, devint une icône du rock argentin.

Buenos Aires compte de nombreux autres sites d'intérêt culturel ou d'agrément, notamment dans le quartier de Palermo où l'on retrouve le zoo, les jardins botaniques de la ville, les Bosques de Palermo et le planétarium Galileo Galilei, qui offrent à eux seuls plus de 50 hectares de verdure à la ville.

Le saint protecteur de la ville est Saint Martin de Tours. La légende dit que quand Juan de Garay fonda la ville, il dut choisir un saint protecteur, tous les officiers proposèrent les noms de saints qu'ils connaissaient. Pour laisser le choix dans "la main de Dieu", Juan de Garay choisit d'effectuer un tirage au sort. La première fois le nom de St Martin de Tours sortit, mais, étant espagnol, il voulut un saint espagnol pour cette ville et non français, surtout qu'à cette époque, Français et Espagnols étaient en guerre. Un deuxième tirage fut fait, et St Martin ressortit, puis un troisième et toujours le même résultat. Juan dit alors que Dieu avait réellement choisi Saint Martin pour Buenos Aires.

Sports

Le sport le plus pratiqué, aussi bien à Buenos Aires que dans toute l'Argentine, est le football. Une grande partie des clubs les plus renommés du championnat d'Argentine de football résident dans la ville, c'est le cas des deux clubs les plus célèbres en Argentine, le Club Atlético Boca Juniors et Club Atlético River Plate, dont la rencontre donne lieu chaque année aux fameux clásicos. Moins connu à l'étranger mais tout autant adulé de ses supporters, le Club Atlético San Lorenzo de Almagro tient ses quartiers dans le barrio de Boedo. La ville accueille aussi les clubs de Velez Sarsfield et Argentinos Juniors, parmi de nombreux autres. En conséquence, les infrastructures consacrées au football sont très développées, la ville possède par exemple plusieurs stades de plus de 50 000 places, comme le Stade Monumental (stade de River Plate) ou la Bombonera (Boca Juniors). Beaucoup d'infrastructures ont été construites ou développées pour la coupe du monde de football de 1978 en Argentine. C'est aussi dans des quartiers pauvres de Buenos Aires que Diego Maradona a grandi, et il est toujours resté très attaché à sa ville.

En dehors du football, on retrouve les clubs de River Plate et Boca Juniors dans la Liga Nacional A de basket-ball.

Le tennis est également très apprécié, après avoir été popularisé par Guillermo Vilas dans les années 1970. Parmi les joueurs originaires de Buenos Aires, citons également l'Argentine Gabriela Sabatini. Le tournoi de Buenos Aires est la seule compétition ATP d'Argentine.

Buenos Aires fut le lieu de diverses compétitions sportives internationales. En plus du mondial de football cité plus haut, elle a accueilli les Jeux Panaméricains de 1951, deux mondiaux masculins de basket-ball (en 1950 et 1990) et de nombreuses courses automobiles pour le Grand Prix automobile d'Argentine, sur le circuit Oscar Alfredo Gálvez.

Buenos Aires a été candidate malheureuse des Jeux Olympiques d'été à trois occasions : en 1956 (JO de Melbourne), en 1968 (JO de Mexico) et en 2004 (JO d'Athènes). L'Argentine est le seul membre fondateur du CIO à n'avoir pas encore accueilli les Jeux.

Buenos Aires a été le point de départ et d'arrivée du Rallye Dakar 2009.

Parmi les autres sports populaires à Buenos Aires figurent le golf, le rugby et le hockey sur gazon.

Le stade Monumental où s'est tenu la finale de la Coupe du monde de football de 1978.

Universités et sciences

École d'Ingénieurs à l'Université de Buenos Aires.

Cinq prix Nobel sont sortis de l'université de Buenos Aires, l'un des meilleurs établissements universitaires d'Amérique du Sud, qui fournit des enseignements gratuits à des étudiants venants des quatre coins du globe.

Buenos Aires est un centre majeur pour la psychanalyse, particulièrement l'école lacanienne.

Transports et économie

Aéroports :
Le code AITA générique de Buenos Aires est BUE. Buenos Aires posséde deux aéroports :

Blasonnement (ville)

Escudo de la Ciudad de Buenos Aires.png
D'azur à deux voiliers voguant sur des ondes, desquelles est issant en bande une ancre, le tout d'argent surmonté d'une aigle volant et rayonnant du même.

Jumelage

Buenos Aires est jumelée avec une trentaine de villes ou régions dans le monde[12].

En plus de ces jumelages, Buenos Aires a passé des accords de coopérations avec d'autres grandes villes dans le monde[12].

Ville natale

Notes

  1. La démission de Fernando De la Rua offre la présidence à l'opposition péroniste
  2. Voir (es) EL INVIERNO EN LA CIUDAD DE BUENOS AIRES
  3. Voir l'article sur latribune.fr
  4. Mauricio Macri fait basculer à droite la municipalité de Buenos Aires, Christine Legrand, Le Monde, 26 juin 2007, http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-927658@51-927526,0.html
  5. Dans un premier temps, l'INDEC dénombra 2 776 138 habitants (soit une densité de 13 679,6 habitants/km2), puis publia un correctif pour arriver à 2 995 805 habitants. Voir le rapport en pdf.
  6. City mayors
  7. À prix constants de 1993
  8. Encuesta de Ocupación Hotelera (EOH), Dirección General de Estadística y Censos (G.C.B.A.) et Secretaría de Turismo de la Ciudad de Buenos Aires.
  9. Voir Clarín : http://www.clarin.com/diario/2006/06/06/um/m-01210011.htm
  10. Voir CEDEM (Centro de Estudios para el Desarrollo Económico Metropolitano) : [1]
  11. site|url=http://www.lemonde.fr/
  12. a  et b Liste des jumelages et conventions de coopération

Liens externes

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