BsTan-vdzin rgya-mtsho

BsTan-vdzin rgya-mtsho

Tenzin Gyatso

Réincarnation du dalaï-lama
Tenzin Gyatzo foto 1.jpg
Tenzin Gyatso
Nom de naissance Lhamo Dhondrub
Nom de réincarnation Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso
Prédecesseur Thubten Gyatso
Successeur
Date de naissance 6 juillet 1935 (74 ans)
Lieu de naissance Taktser, Amdo, Tibet - Hongya, Ping'anyi, Qinghai

Tenzin Gyatso, né Lhamo Dhondrub le 6 juillet 1935 à Taktser au Tibet, est le 14e dalaï-lama, et le chef du Gouvernement tibétain en exil.

Moine bouddhiste de l'école Gelugpa, il est intronisé lors de l'intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951). En 1959, il s'exile en Inde pour créer le gouvernement tibétain en exil, qu'il dirige depuis. Vivant actuellement à Dharamsala, il est considéré par l'Administration centrale tibétaine comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain. Il plaide pour l'indépendance du Tibet jusqu'en 1973, puis pour l'autonomie réelle de l'ensemble du Tibet à l'intérieur de la Chine. Selon le Comité Nobel pour la Paix et d'autres, il a constamment œuvré à la résolution du conflit sino-tibétain par la non-violence[1],[2],[3] et reçoit à ce titre le prix Nobel de la paix en 1989[4].

Il est souvent invité par des centres bouddhistes, des institutions ou des personnalités, et effectue de nombreux voyages à travers le monde pour enseigner le bouddhisme tibétain, et diffuser un message de paix et de non-violence. En mai 2008, le Time le classe premier sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde[5].

Sommaire

Biographie

L'enfance au Tibet

Tenzin Gyatso à l'âge de 5 ans

Il naît le 6 juillet 1935 sous le nom de Lhamo Dhondrub, dans une famille tibétaine sinophone d'agriculteurs du village de Taktser dans la province de l'Amdo (selon le site personnel du dalaï-lama) [6], c'est-à-dire le village de Hongya dans la province du Qinghai (créée en 1928 [7]et à l'époque sous le contrôle du seigneur de la guerre musulman Ma Bufang). Le village comportait 17 foyers [8].

À l'âge de deux ans, notamment grâce aux visions du régent Reting Rinpoché au lac de Lhamo-Latso, il est reconnu comme la réincarnation du 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso. Lhamo Dhondrub est élevé au statut de dalaï-lama, et reçoit le nom bouddhiste de Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso (Saint Seigneur, Douce Gloire, Compassionné, Défenseur de la Foi, Océan de Sagesse). Les Tibétains se réfèrent habituellement au dalaï-lama par Yeshe Norbu (Joyau Accompli), Kundun (la Présence), ou bien encore Gyalwa Rinpoché.

L'installation du jeune dalaï-lama au palais du Potala a lieu le 22 février 1940 à l'occasion d'une cérémonie qui, selon le gouvernement chinois actuel, était présidée par Wu Chung-hsin, président de la Commission des affaires mongoles et tibétaines de la République de Chine[9]. Basil Gould, officier politique du Sikkim représentant l'Inde britannique, également présent à la cérémonie, affirma que la version selon laquelle les autorités chinoises avaient joué un rôle dans la sélection et l'installation du jeune dalaï-lama était une fiction [10]. Selon Tsepon W.D. Shakabpa, ministre des Finances du gouvernement tibétain à cette époque, contrairement aux prétentions des Chinois, la présence de Wu Chung-hsin à la cérémonie n’avait pas de signification plus importante que celle de représentants d’autres pays [11].

Le dalaï-lama commence son éducation monastique à l'âge de six ans. Le 17 novembre 1950, à 15 ans, et alors qu'a débuté l'intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951), il est intronisé chef spirituel et temporel du Tibet suivant les conseils de l'oracle d'État du Tibet [12]. En 1959, alors qu'il a 23 ans, il passe son examen final au temple de Jokhang, à Lhassa au Tibet, durant le festival annuel du Monlam (la grande prière). Il réussit avec mention et reçoit le Lharampa, le plus haut diplôme de Geshe (une maîtrise de philosophie et de pratique rituelle bouddhiste, selon les prérogatives propres à la tradition Gelugpa)[réf. nécessaire].

Langues parlées

La langue maternelle du 14e dalaï-lama est le dialecte chinois de Xining que parlaient ses parents lorsqu'ils habitaient le village de Taktser (Hongya, de son nom chinois) dans l'ancienne province de l'Amdo (le Qinghai) [13],[14].

A Taktser, le jeune enfant, selon le témoignage de sa mère, se serait mis de lui-même à parler en tibétain de Lhassa, la langue de la précédente incarnation, aux émissaires de Reting Rinpoché venus s'assurer qu'il était bien la réincarnation du 13e dalaï-lama en 1938 [15]. Encore aujourd'hui, le 14e dalaï-lama conserve une certaine incrédulité quant à cette connaissance innée [16].

C'est après son arrivée à Lhassa, en 1940, qu'il apprit le tibétain[14].

La troisième langue parlée par Tenzin Gyatso est l'anglais, qu'il apprit dans un premier temps avec un électricien [14] puis avec l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, qui séjourna à Lhassa durant la seconde moitié des années 1940 [17], et enfin avec Jigmé Taring [14]. Il parle cette langue avec un accent indo-tibétain caractéristique [18].

L'exil en Inde

Le 14e dalaï-lama à Bodh-Gaya en Inde en 2003 conférant l'enseignement du Kalachakra

L'occupation du Tibet par l'armée populaire de libération de Mao Zedong en 1951[19] et le durcissement de la politique chinoise à l'égard du Tibet dans les années 1950, entraînèrent le soulèvement des populations tibétaines[20]. En 1955 les Tibétains du Kham se sont révoltés contre l'occupation chinoise [21] La CIA s'intéresse à la rébellion des Khampas et met en place l'opération Ganden[22]. À partir de 1958, avec le début de la politique du Grand bond en avant la pression s'accentue sur le Tibet de l'Est[23]. Les Tibétains de l'Amdo se sont alors aussi révoltés et se sont joint à la résistance tibétaine du Chushi Gangdruk[24],[25]. Les tensions culminèrent, pour aboutir au soulèvement tibétain de 1959, après une tentative de la Chine d'arrêter le dalaï-lama[26]. Le 17 mars 1959, le dalaï-lama, dont la vie était menacée, décida de fuir le Tibet en traversant l'Himalaya pour rejoindre l'Inde. Accompagné des membres de son gouvernement, il y arrive le 31 mars. La révolte fut durement réprimée par l'armée chinoise. Selon un rapport attribué à l'armée chinoise[27], 87 000 révoltés auraient été « éliminés » dans la région de Lhassa, les militaires chinois s'attaquant particulièrement aux moines tibétains. Selon le gouvernement tibétain en exil, 87 000 Tibétains sont morts dans les événements entourant le soulèvement de 1959[28]. Selon le dalaï-lama, ce chiffre a été obtenu d'un document de l'armée chinoise, et ne concerne que les Tibétains qui ont été tués dans la région de Lhassa entre mars 1959 et septembre 1960[29]. Les gardes du corps du dalaï-lama restés à Lhassa furent désarmés et exécutés en public, ainsi que les Tibétains possédant des armes[28]. Des milliers de moines tibétains furent exécutés ou arrêtés, et les monastères et les temples autour de la ville furent pillés ou détruits [28]. Un exode tibétain se produisit entre 1959 et 1960 et environ 80 000 Tibétains traversèrent l'Himalaya à la suite du dalaï-lama[30] pour fuir les violations des Droits de l'Homme liées à la politique chinoise au Tibet[31],[32],[33],[34],[35].

Depuis 1959, le 14e dalaï-lama, est réfugié en Inde et réside à Dharamsala. Plus de 100 000 de ses compatriotes l'ont rejoint dans l'exode tibétain de 1959, année durant laquelle il fonda le gouvernement tibétain en exil.

Démarches auprès de l'ONU et de la communauté internationale

Dès 1950, le dalaï-lama et le gouvernement du Tibet interpellent le Conseil de sécurité des Nations unies sur l'intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951). Dans cette période coloniale, seul le Salvador accepta de soutenir le Tibet [36]. En septembre 1959, le dalaï-lama en exil en Inde en appelle cette fois à l'Assemblée générale des Nations unies avec l'espoir que l'organisation prenne une position claire face à la Chine. Grâce au soutien de l'Irlande, de la Malaisie et de la Thaïlande, la question du Tibet est enfin mise à l'ordre du jour. Le 21 octobre, l'Assemblée générale adopte la Résolution 1353 (1959) où elle se déclare gravement préoccupée et consciente de la nécessité de préserver les droits de l'Homme au Tibet.

En 1960, après la publication du second rapport de la Commission internationale de juristes, le dalaï-lama lance un troisième appel à l'ONU. L'Assemblée générale vote la Résolution 1723 (1961) constatant la violation des droits de l'Homme et des règles internationales, mettant la Chine en demeure de les respecter. La résolution de 1961 reconnaît et affirme le droit du peuple tibétain à l'autodétermination, condamne le viol de ce droit et appelle à sa restauration [37]

Le 18 décembre 1965, l'Assemblée générale vote la Résolution 2079 (1965) dénonçant la violation continuelle des droits fondamentaux des Tibétains. L'Inde, qui jusqu'alors s'était toujours abstenue sur la question tibétaine l'a également votée. Mais le silence de la République populaire de Chine n'entraîna aucune mesure de coercition de la part des États membres de l'ONU.

Fondation du gouvernement tibétain en exil dans un projet démocratique et laïque

Article principal : Gouvernement tibétain en exil.
Article principal : Constitution du Tibet.

Le 2 septembre 1960 le dalaï-lama annonça l'établissement d'une forme démocratique de gouvernement pour les Tibétains vivant en exil. C'est un système fondé sur l'union de valeurs spirituelles et laïques. Cette même année, une ébauche de la Constitution du Tibet fut écrite, et des représentants des trois provinces tibétaines et des écoles du bouddhisme tibétain ont été élus à l'Assemblée des Députés du peuple tibétain. En 1964, le peuple tibétain en exil a élu les membres de l'Assemblée pour la première fois. En 1990 les membres de l'Assemblée ont élu les ministres (Kalons) pour la première fois et en 1991, la Constitution pour un futur Tibet libre a été promulguée. Plus récemment, en 2001, pour la première fois, le Premier ministre (Kalon Tripa), a été élu au suffrage universel. C'est le Professeur Samdhong Rinpoché qui a été choisi par la population tibétaine en exil [38],[39].

« La démocratie des émigrés tibétains se caractérise par le pouvoir prépondérant du dalaï-lama, lequel donna l'ordre de procéder à des élections au suffrage direct et à un accroissement des pouvoirs du parlement », font remarquer He Baogang et Barry Sautman dans un article publié en 2005 dans la revue Pacific Affairs [40] :

« Samdhong Rinpoche dit ceci du dalaï-lama : « Nous ne pouvons rien faire sans lui ». Effectivement, même quand le GTE décida de fermer son bureau de Budapest en 2005, il fallut l'approbation du dalaï-lama. Le système politique des Emigrés intègre institutions politiques et bouddhisme, et les postes les plus élevés sont détenus par des moines (le « chef de l'État » et le « chef du gouvernement » en quelque sorte). Il n'y a pas de jeu des partis politiques et toute critique du dalaï-lama est considérée comme illégitime parmi les Emigrés » [41].

Selon Dominique Bari, journaliste à L’Humanité, la Constitution établie par le gouvernement tibétain en exil lierait sphère religieuse et sphère politique, se terminant par une résolution spéciale, approuvée en 1991, qui proclame l'obligation politico-religieuse de « la foi » et de « l'allégeance » à l'égard de sa sainteté le dalaï-lama, appelé à « rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel » [42].

Selon la thèse de Julien Clayet-Marel, doctorant à l'université Aix Marseille III, Groupe d'études et de recherches sur la justice constitutionnelle (GERJC), la Constitution tibétaine a pour but de permettre, par un processus lent et graduel, la responsabilisation des Tibétains pour la politique du Tibet, afin de créer une cohésion sociale et politique du peuple tibétain par des institutions démocratiques même en l'absence du dalaï-lama [43] De plus, le dalaï-lama est favorable à la séparation de l'Église et de l'État, et a pris la décision de ne plus occuper de fonction dans l’administration tibétaine à son retour au Tibet [44]. Il a exprimé son souhait d'une séparation complète de l'Église et de l'État allant jusqu’au retrait des religieux aussi bien de la candidature à des postes politiques que des votes, dans un entretien avec l’écrivain Thomas Laird [14]

Renonciation à l'indépendance mais volonté d'une réelle autonomie du Tibet

Le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, en Italie en 2007.

Depuis l'ouverture de Deng Xiaoping qui déclara en 1979 qu'en dehors de l'indépendance tout était discutable, le dalaï-lama demande non plus l'indépendance mais une autonomie réelle du Tibet au sein de la République populaire de Chine, en se basant sur la constitution chinoise.

En 1987, le dalaï-lama présenta son plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :

  1. la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix ;
  2. l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population, qui met en danger l'existence des Tibétains en tant que peuple ;
  3. le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain ;
  4. la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet ainsi que la cessation par la Chine de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires ;
  5. l'engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.

Prix Nobel de la Paix

Le 10 décembre 1989 le dalaï-lama a reçu le prix Nobel de la paix, l'année du 30e anniversaire de son exil, début de sa résistance religieuse et politique [45]. Le président du comité Nobel a dit que la récompense était « en partie un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi ». Le comité a reconnu ses efforts dans « la lutte pour la libération du Tibet et les efforts pour une résolution pacifique au lieu d'utiliser la violence » [46] Dans son discours d'acceptation, le récipiendaire a critiqué la Chine pour l'utilisation de la force armée contre les manifestants étudiants pendant les manifestations de la place Tian'anmen de 1989. Il a déclaré cependant que leurs efforts n'étaient pas en vain. Son discours s'est focalisé sur l'importance de l'usage continu de la non-violence et son désir de maintenir un dialogue avec la Chine pour essayer de résoudre la situation [47].

Cette reconnaissance marqua le début d’une prise de conscience internationale de l’urgence d’une solution pacifique pour le Tibet. L'attribution du prix Nobel de la paix au dalaï-lama a aussi constitué un important encouragement pour le peuple tibétain, comme en atteste le témoignage d'une des rares touristes présente à Lhassa [48] du fait que le Tibet qui avait connu des troubles en 1989 était alors sous la loi martiale décrétée le 7 mars 1989 par Hu Jintao [49]

Dialogue avec des scientifiques

Joan Halifax avec le 14e dalaï-lama à la conférence du Mind and Life Institute de 2007

En 1973, il se rendit à l'université d'astronomie de Cambridge. Il montra un grand intérêt pour la science et rencontra Francisco Varela dix ans plus tard, à l'occasion de la conférence Alpbach Symposia on Consciousness . Suite à cette rencontre, et à celle entre Varela et R. Adam Engle, eut lieu une réunion à Dharamsala : la première d'une série d'échanges entre le dalaï-lama et des scientifiques sous l'égide du Mind and Life Institute, association à but non lucratif qui s'attache à explorer la relation de la science et du bouddhisme comme méthodologies dans la compréhension de la nature de réalité.[réf. nécessaire]

Suite à la 3e conférence Mind and Life, qui se tint en 1990, à Dharamsala, fut fondé le Mind and Life Institute[réf. nécessaire].

L'avenir du Tibet ?

Le 14e dalaï-lama, en 1994.

L'attribution du prix Nobel de la Paix en 1989 « pour son combat non-violent pour parvenir à l'auto-détermination de son pays, le Tibet » [50] mené avec persévérance [51] par le 14e dalaï-lama a reçu un écho important en Occident depuis cette date. Depuis son exil en 1959, le gouvernement chinois le qualifie d'indépendantiste, et demande la reconnaissance de l'appartenance du Tibet à la Chine [52] Pourtant, en 1973, il a abandonné l'idée de l'indépendance du Tibet, pour demander une autonomie réelle du Tibet historique (incluant le Ü-Tsang, l'Amdo et le Kham) au sein de la République populaire de Chine, en se basant sur la constitution chinoise [53]. Le dalaï-lama souhaite discuter du futur statut du Tibet historique, tandis que le gouvernement chinois exige la reconnaissance de l'appartenance du Tibet à la Chine, en préalable à toute négociation. Sur ce point, le dalaï-lama a officialisé depuis 1979 qu'il ne souhaite pas séparer le Tibet de la Chine, et cherche une autonomie réelle de l'ensemble du Tibet au sein de la République populaire de Chine [54]

Si des discussions entre des émissaires du dalaï-lama, Lodi Gyari et Kelsang Gyaltsen, avec des représentants du gouvernement chinois ont débuté en 2002, aucune négociation directe entre le dalaï-lama, son gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois n'a encore débuté [55].

Des Tibétains ont suggéré que le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje, qui s'est évadé du Tibet à la veille de l'an 2000, pourrait à l'avenir remplacer le 14e dalaï-lama s'il prenait sa retraite en tant que chef du gouvernement tibétain en exil [56].

Interrogé en mars 2009 sur la possibilité qu’il puisse succéder au Dalaï Lama, Orgyen Trinley Dorjé à déclaré : « Si l’occasion m’en est donnée, je ferai de mon mieux », ajoutant : « le dalaï-lama a été très efficace pour établir les fondations de la lutte des Tibétains en exil. C'est à la génération suivante de construire sur ces bases et d’aller de l’avant. » [57].

Le 12 août 2007, il a demandé à la Suisse d'organiser des entretiens entre les Tibétains et le gouvernement chinois [58] Le dalaï-lama a déclaré à plusieurs reprises, et notamment en mars 2008, que le temps viendra où le problème du Tibet sera résolu de façon pacifique [59]

À l'approche du 50e anniversaire du soulèvement tibétain, la Chine ferme le Tibet aux touristes et aux journalistes étrangers [60] Le dalaï-lama déclare que « la campagne de représailles a été relancée au Tibet et il y a une forte présence des forces de sécurité et des forces armées dans tout le Tibet. En particulier, des restrictions spéciales ont été imposées dans les monastères, ainsi que sur les visites des touristes étrangers », suggérant que la Chine a l'intention de « soumettre le peuple tibétain à un tel niveau de cruauté et de harcèlement que celui-ci ne pourra pas le tolérer et sera contraint de protester. Quand cela arrivera, les autorités pourront alors se livrer sans retenue à une féroce répression, sans précédent et inimaginable. C'est pourquoi je voudrais prier instamment le peuple tibétain de se montrer patient et de ne pas céder à ces provocations afin que les vies précieuses de nombreux Tibétains soient épargnées » [61] Le 6 mars 2009, le dalaï-lama déclare : « Je suis très inquiet. Nombre de citoyens chinois se sont eux-mêmes armés et ils sont prêts à tirer. C'est une situation très tendue. À tout moment, il peut y avoir une explosion de violence » [62].

En mars 2009, à la suite d'une demande du dalaï-lama, une équipe de chercheurs canadiens découvre que son ordinateur et près de 1 300 autres de son organisation mais aussi d'agences gouvernementales de nombreux pays, sont piratés, une opération de cyberespionnage dénommée GhostNet basée en Chine, mais rien ne permet de lier ce type d'attaque au gouvernement chinois [63],[64].

Relations avec le panchen-lama

Depuis le 5e dalaï-lama (1617-1682) qui offrit le monastère de Tashilhunpo et le titre de panchen-lama à son professeur, Lobsang Chökyi Gyalsten, il est convenu que le dalaï-lama et le panchen-lama participent chacun à l'identification du successeur de l'autre. Après la mort le 28 janvier 1989 du 10e panchen-lama, le dalaï-lama proposa au gouvernement de Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour participer à la recherche de sa réincarnation, mais l’offre fut rejetée par la Chine. Le dalaï-lama organisa des recherches suivant les traditions tibétaines. En accord avec le choix de Chadrel Rinpoché au Tibet, le jeune Gedhun Choekyi Nyima, fils de nomades tibétains, fut sélectionné, et le 14 mai 1995, cet enfant de six ans fut officiellement reconnu par le dalaï-lama comme étant le 11e panchen-lama. Cet enfant a été enlevé à l'âge de six ans, et maintenu prisonnier par le gouvernement chinois depuis le 17 mai 1995. Le 29 novembre 1995, le gouvernement de la République populaire de Chine, a désigné comme successeur du 10e panchen-lama, Gyancain Norbu, un enfant ayant un lien de parenté avec Raidi, un membre du Parti communiste chinois qui était président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet à cette époque [65]

Dialogue inter-religieux

Le 6 janvier 2009, à Mahuva dans le Gujarat le dalaï-lama a inauguré une conférence interreligieuse appelée «Dialogue des Religions et Symphonie mondiales ». Convoquée par le prédicateur hindou Morari Bapu, cette conférence explore « les moyens pour traiter la discorde parmi les religions majeures », selon ce prédicateur [66],[67]

Rencontre avec l’abbé Pierre

En 1991, l’abbé Pierre rencontra le dalaï-lama lors des journées inter-religieuses pour la paix. Proprétaire, entre 1994 et 1998, de la vigne à Farinet, la plus petite vigne cadastrée du monde, créée par Jean-Louis Barrault, l'abbé Pierre offrit celle-ci au dalaï-lama en août 1999, à l'occasion d'une visite conjointe dans la commune suisse de Saillon [68],[69].

Cinéma

Le producteur et réalisateur Khashyar Darvich avec le Dalaï Lama en Inde durant le tournage du documentaire Dalai Lama Renaissance.

En 1997, deux films sortent dans les salles, s'inspirant librement d'épisodes de la vie du 14e dalaï-lama :

  • Kundun, de Martin Scorsese, qui retrace la jeunesse de Tenzin Gyatso, de sa naissance paysanne à son exil vers l'Inde, en 1959.
  • Sept Ans au Tibet, de Jean-Jacques Annaud, qui repose sur le récit que fait l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, membre SS d'une expédition au Nanga Parbat en 1939, de ses détentions en Inde jusqu'en 1944, puis de ses tribulations au Tibet, entre 1944 et 1951, et notamment sa rencontre avec le jeune dalaï-lama dont il devient l'ami et le professeur.

En 2004, le film québécois Ce qu'il reste de nous, documentaire réalisé par François Prévost et Hugo Latulippe, montre le retour d'une jeune femme originaire du Tibet et réfugiée au Québec, qui se rend dans son pays d’origine avec les deux réalisateurs. Porteuse d’un message d’encouragement filmé du dalaï-lama à son peuple, ils rencontrent en secret des Tibétains qui visionnent le message.[70]

Monde du spectacle

Richard Gere reçoit un khata des mains du 14e Dalai Lama


Certaines stars américaines, notamment les Beastie Boys, et des stars d’Hollywood dont Richard Gere, Harrison Ford et sa femme Melissa Mathison, Alec Baldwin, Carmen Electra, Barbara Streisand, Todd Oldham, Oliver Stone, Sharon Stone, Willem Dafoe, Dennis Quaid, Meg Ryan, Steven Seagal, et Goldie Hawn se sont exprimés pour soutenir le dalaï-lama et la cause tibétaine[71].

Le 14e dalaï-lama vu de République populaire de Chine

Voici le jugement et l'histoire officielle chinoise (version modérée) du XIVe dalaï-lama, telle que les présenterait une majorité des ressortissants de la RPC.

Résumé officiel de la vie du dalaï-lama selon la RPC

Zhou Enlai, le 10e panchen lama, Mao Zedong et le 14e dalaï-lama, en 1955 à Pékin.

En mai 1951, le 14e dalaï-lama a formellement accepté, avec le gouvernement central et de la région du Tibet, l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet. Député du Tibet, il a participé à la première assemblée populaire nationale en 1954 et a été choisi comme chef du Tibet.

Pendant son voyage de trois mois en Inde en 1956, le 14e dalaï-lama s'est laissé entraîner par des éléments scissionnistes et dès 1957, il complote avec l'aristocratie pour organiser des rébellions. Exilé en 1959, le dalaï-lama s'est appuyé sur les forces anti-chinoises étrangères pour répandre des faux bruits. Partant de leurs propres besoins spirituels, les Occidentaux l'ont qualifié de « messager de la paix » et de « défenseur des droits de l'homme ».

Ce haut dirigeant du bouddhisme tibétain a abandonné le patriotisme traditionnel des dalaï-lamas, inventé de toutes pièces un « gouvernement en exil » pour scinder la patrie, trahissant à la fois la patrie et le peuple tibétain.

Depuis 1979, les dirigeants de la RPC ont toujours eu la même exigence à son égard : le dalaï-lama doit reconnaître que le Tibet fait partie intégrante de la Chine et renoncer à demander une autonomie qui ne seraient pour eux qu'une indépendance déguisée [72]. En novembre 2008, des représentants chinois ont déclaré : « À aucun moment ou en aucune circonstance nous ne ferons preuve de faiblesse, il n'est pas question d' 'indépendance' du Tibet, de 'semi-indépendance' ni d' 'indépendance déguisée' » [73]. D'autres représentants ont aussi affirmé que « la porte resterait toujours ouverte pour permettre au dalaï-lama de revenir à une position patriotique » [74].

Mise en perspective

Le 14e dalaï-lama, et Mao Zedong à Pékin, 13 octobre 1954.

Les religieux et les aristocrates tibétains étaient, pour la plupart, opposés au communisme, du fait notamment de l'athéisme officiel du régime et de la collectivisation des terres entraînant la disparition du pouvoir des monastères et de l'aristocratie tibétaine, mais aussi des famines [75], d'où les révoltes qui commencèrent en 1957.

Une autre notion à prendre en considération : le PCC, en tant que parti unique, s'assimile à l'État chinois, à la Chine. Il en découle que toute organisation non intégrée à lui est anti-chinoise, d'où le terme récurrent de « forces anti-chinoises étrangères ».

L'accord en 17 points est un document signé par les représentants du 14e dalaï-lama et ceux de la République populaire de Chine le 23 mai 1951 à Pékin. Cependant, cet accord fut dénoncé par le dalaï-lama et son gouvernement, car selon eux il fut signé par les Tibétains sous la contrainte [76]. A son arrivée en exil en Inde, le 14e dalaï-lama fit une déclaration de presse, le 18 avril 1959, où il affirmait que l'accord en 17 points avait été signé sous la pression du gouvernement chinois.

Il faut cependant noter que l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de 1951 fut le premier document dans l'histoire tibétaine à décréter la souveraineté chinoise sur le Tibet, même s’il reconnaissait le droit au gouvernement du dalaï-lama de continuer à administrer le Tibet [77].

Au début, le dalaï-lama était personnellement en faveur des réformes qui furent proposées par Mao Zedong pour moderniser le Tibet et était d'avis d'essayer d'atteindre un compromis opérationnel avec les Chinois. Il s’agissait notamment d’une campagne de « transformation socialiste de l'agriculture ».

Cependant, la manière avec laquelle la réforme fut appliquée, et en particulier son imposition par la force, entraînèrent une révolte de la population tibétaine. Vers 1955-56, la situation à l'intérieur du Tibet commença à se détériorer rapidement. Au sein du gouvernement chinois, les partisans de la ligne dure poussaient pour commencer à appliquer « la transformation socialiste » au Tibet. Dans le Kham, les Tibétains commencèrent à se rebeller [78]. En effet, fin 1955, Li Jingquan, le secrétaire du Parti au Sichuan, commença les réformes dans les secteurs tibétains du Sichuan, le Kham. Le résultat de cette campagne fut désastreux pour le Tibet puisqu’il aboutit à une révolte majeure dans la région du Kham (Est du Tibet historique). Des réfugiés tibétains affluèrent au Tibet central et cette révolte déborda finalement sur le Tibet politique et fut un facteur majeur précipitant le soulèvement à Lhassa de 1959.

Mao fit une dernière tentative pour sauver sa politique gradualiste en 1957 quand il réduisit le nombre de cadres Han et de troupes au Tibet et écrivit au dalaï-lama lui promettant que Chine n'appliquerait pas les réformes socialistes sur les terres au Tibet pendant les six prochaines années. De plus, à la fin de cette période, Mao déclara qu'il remettrait encore les réformes à plus tard si les conditions n'étaient pas mûres.

Cependant l'agitation au Tibet s’amplifia et, en mars 1959, un soulèvement important eut lieu à Lhassa. Le dalaï-lama dut quitter le Tibet pour l'exil en Inde. Le dalaï-lama dénonça l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet et chercha un soutien international pour résoudre le conflit au Tibet. La question du Tibet apparut alors comme un problème international [77].

Politique internationale

Le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, avec Nelson Mandela.

Le dalaï-lama s'est réfugié en Inde en mars 1959 où il fut notamment reçu par Nehru, alors Premier ministre de l'Inde, et George Fernandes, un éminent socialiste indien. Jusqu'à la fin des années 1970, il n'aura pas de relation avec d'autre gouvernement du fait de pressions chinoises le présentant comme un « dangereux séparatiste ». Dans les années 1980, les États-Unis et l'URSS acceptèrent de le recevoir. Entre 1979 et 1987, avec l'accord des autorités chinoises, il a envoyé 5 missions au Tibet pour renouer le dialogue avec la Chine. En 1987, devant l'échec de ces tentatives de dialogue, il présenta un plan de paix en 5 points devant le Comité des droits de l'Homme du Congrès américain, le reformulera en 1988 devant le Parlement européen à Strasbourg, officialisant ainsi une proposition de négociation. Le 5 février 1990, il fut la première personnalité étrangère invitée par Vaclav Havel, nouvellement élu en Tchécoslovaquie. Le 16 avril 1991, il rencontra le président George H. W. Bush à la Maison Blanche. Le 2 octobre 1991, il fut reçu par Vytautas Landsbergis, président de la Lituanie, et le 20 décembre par John Major au 10 Downing Street. Le 8 mai 1992, il rencontra Paul Keating, premier ministre de l'Australie. En avril 1993, il s'entretint avec Al Gore, vice-président des USA, et fut salué par Bill Clinton. En mai 1993, il rencontra Lech Walesa, président de la République de Pologne [79].

En 2001, il rencontra Lee Teng-hui à Taiwan[80], et le président du Portugal Jorge Sampaio.

En 2004, 2005 et 2008, le dalaï-lama a fait partie du Time 100, classement des 100 personnes les plus influentes au monde établi par le magazine Time.

En 2005, il rencontra Barack Obama.[81].

Le 15 juin 2007, le premier ministre australien John Howard reçoit le dalaï-lama[82]. Le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer le reçu en septembre 2007 à la Chancellerie[83]. En septembre, il a rencontré Jaime Gama, président du Parlement du Portugal.[84]. Il rencontra aussi l'ancien président Jorge Sampaio en sa qualité de Haut représentant de l'ONU pour l'alliance des civilisations [85]. Le 23 septembre 2007, le dalaï-lama a rencontré au cours d'une réunion privée sans précédent la chancelière fédérale de l'Allemagne, Angela Merkel à la chancellerie à Berlin [86].

Le 17 octobre 2007, le 14e dalaï-lama reçoit la médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile qui puisse être accordée par les États-Unis.

En 2007, le dalaï-lama a rencontré le président des États-Unis, George W. Bush à la Maison Blanche à Washington, DC le 16 octobre [87] et au Congrès des États-Unis, le 17 octobre, à l'occasion de la remise de la plus haute distinction civile des États-Unis, la Médaille d'or du Congrès décernée au dalaï-lama [88]Selon Lodi Gyari, c'est « un geste du Congrès pour envoyer un puissant message aux Chinois »[89], ajoutant « nous ne parlons pas d'indépendance, mais de liberté complète des Tibétains en matière de religion et de culture" [90]. En exil en Inde, le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje a déclaré qu'il se réjouissait de ce « jour historique avec le plus grand plaisir »[91]. Au Tibet, les moines des monastères de Drepung et de Nechung ont voulu célébrer l'événement. Ils se sont heurtés à 3000 policiers chinois de l'armée du peuple pendant 4 jours, et de nombreux moines ont été blessés et arrêtés [92],[93].

Le 29 octobre 2007, le dalaï-lama rencontra Stephen Harper, premier ministre du Canada[94],[95],[96], une visite à caractère politique selon la presse [97], mais non selon le dalaï-lama, pour qui il s'agit de promouvoir les valeurs humaines [98].

Le 13 décembre 2007, le pape Benoît XVI qui devait recevoir au Vatican le dalaï-lama [99], annula l'entrevue sur pression chinoise [100],[101] Le dalaï-lama a déclaré en être désolé [102]. Lors de sa visite en Italie, le dalaï-lama a déclaré que la Chine accroît sa pression au Tibet, et il a appelé la communauté internationale à l'aide [103].

Il a été reçu le 23 mai 2008 par le premier ministre de Grande-Bretagne Gordon Brown [104],[105], et le 13 juin par le premier ministre australien par interim, Chris Evans [106].

Dans une lettre adressée le 24 juillet 2008, Barack Obama regrette de n’avoir pu rencontrer le dalaï-lama du fait de ses voyages, et lui réaffirme son soutien en ce moment critique, espérant que sa lettre et la rencontre avec le sénateur John McCain [107] démontreront que l'attention et le soutien américain au peuple tibétain transcendent les divisions politiques[108].

Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures, est favorable à une rencontre entre le président de la France, Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama. [109].

Le 13 novembre, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il rencontrera le 14e dalaï-lama en Pologne où ils sont tous deux invités pour fêter le 25e anniversaire du prix Nobel de la Paix à Lech Walesa [110].

En visite en République tchèque où il a déclaré que le Tibet faisait face à une condamnation à mort, le dalaï-lama a rencontré le premier ministre tchèque Mirek Topolanek le 30 novembre 2008, ainsi que l’ancien président Vaclav Havel [111],[112].

Le 6 décembre, Nicolas Sarkozy a rencontré le 14e dalaï-lama, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine et appelant au dialogue [113],[114] Le 10 décembre, le président de la Pologne Lech Kaczynski a également rencontré le dalaï-lama [115].

En mars 2009, l'Afrique du Sud, cédant aux pressions de Pékin, n’attribua pas de visa au dalaï-lama invité à une conférence, entraînant les protestations du ministre de la Santé sud-africain Barbara Hogan et des prix Nobel de la Paix Frederik de Klerk et Desmond Tutu qui devaient aussi participer à cette conférence sur le football comme instrument de lutte contre le racisme et la xénophobie, finalement reportée sine die, en vue de la Coupe du monde de football 2010.[116]

Le 16 avril 2009, le Parlement des Pays-Bas s'est prononcé en faveur d'une prochaine rencontre publique avec le dalaï-lama, malgré une lettre de protestation de l'ambassadeur de la République populaire de Chine aux parlementaires [117].

Début août 2009, il a rencontré Chiara Simoneschi, présidente du Conseil national suisse, avec qui il a évoqué les graves conséquences du réchauffement climatique sur le Tibet.[118]

Les visites du dalaï-lama en France

En août 2008

Le dalaï-lama a visité la France du 12 au 24 août 2008 .[119],[120] principalement pour dispenser des enseignements bouddhiques à l'Institut Ganden Ling (Veneux-les-Sablons), la pagode Khánh-Anh, à Évry [121], Vajradhara-Ling (Normandie) [122], Pel Drukpay Tcheutsok (Plouray)[123], Nantes, [124] et Lerab Ling (Lodève).[125].

Le dalaï-lama a aussi été reçu au Sénat où il a exprimé sa préoccupation sur la situation des droits de l'Homme au Tibet [126] et sur le risque de disparition de la civilisation tibétaine [127] A Nantes, il a rencontré le dissident chinois Wei Jingsheng, [128] la leader socialiste Ségolène Royal qui a proposé de se rendre au Tibet [129],[130] et le maire de la ville, Jean-Marc Ayrault, qui a déclaré que la France et l'Europe devraient « exiger la fin immédiate de la répression et la libération des Tibétains enfermés dans des camps » [131]. À l'issue de l'inauguration du temple de Lerab Ling le 22 août 2008, il s'est entretenu à huis clos avec Carla Bruni-Sarkozy et le chef de la diplomatie Bernard Kouchner et Rama Yade [132],[133],[134] Le Dalai Lama a déclaré qu'il souhaitait qu'après les Jeux Olympiques, Nicolas Sarkozy fasse des propositions en tant que président de l'Union européenne [135] au gouvernement chinois pour le Tibet [136].

Une série de trois interviews réalisées à l'occasion de la visite en France du dalaï-lama est diffusée par l'émission "Sagesses bouddhistes" sur France 2 entre septembre et octobre 2008.[137].

Le dalaï-lama, citoyen d'honneur de la ville de Paris

De passage dans l'Hexagone du 6 au 8 juin 2009 [138], le chef spirituel des Tibétains en exil a reçu le titre de « citoyen d'honneur de Paris » des mains du maire de la ville, Bertrand Delanoë, distinction qui lui avait été attribuée en 2008. Il donna en outre une conférence au Palais Omnisport de Bercy, au cours de laquelle, selon le bureau du Tibet à Paris, il devait défendre « l'éthique laïque » en affirmant qu'il ne faut pas imposer sa religion aux autres et « qu'on peut vivre très bien sans religion » [139].

Relations avec le peuple indien

En marge d’une conférence sur les qualités de management et de direction à l'Indian Institute of Management Ahmedabad en janvier 2008, le dalaï-lama a déclaré à la communauté tibétaine de la région du Gujurat et du Rajasthan « Les Tibétains devraient mettre le plus grand effort dans la prise de conscience au sujet de l'identité tibétaine et son patrimoine culturel, riche et unique parmi les communautés indiennes locales », ajoutant : « Nous devrions être fier de notre histoire et civilisation millénaire et de notre écriture reconnu comme une des plus anciennes, originaire de l'Inde » [140],[141]. Le 9 août 2009, Omar Abdullah, le ministre en chef du gouvernement du Jammu-et-Cachemire a accueilli le Dalai Lama lors de son arrivée au Ladakh. [142]

Le dalaï-lama et le végétarisme

Alors qu’il était âgé de 13 ou 14 ans, le dalaï-lama avait demandé à ce que les grandes fêtes à Lhassa, rassemblant notamment les grands lamas, soient végétariennes. Actuellement, même s’il considère que chacun doit décider individuellement d’être végétarien ou non, il demande que lors des enseignements, rassemblements et fêtes des centres bouddhistes, la nourriture soit exclusivement végétarienne, afin que cela corresponde à l’idéal bouddhiste de ne pas vivre de la souffrance des êtres. Lui-même devint complètement végétarien en 1965 et le resta pendant 20 mois, à la suite de quoi il contracta une hépatite et des médecins tibétains comme des médecins allopathiques lui conseillèrent de reprendre un régime non végétarien. Cependant, il s’efforce de manger le moins de viande possible.[143]

Le 17e Karmapa a aussi donné, en 2007, des instructions sur les bienfaits de l'abstinence de viande afin de ne pas faire souffrir les animaux.[144] Suivant ces conseils, les Tibétains auraient modifié profondément leurs habitudes alimentaires et deviendraient davantage végétariens et, dans la Région autonome du Tibet ainsi que dans le Kham et l'Amdo, des restaurants végétariens s'ouvriraient.[145].

Selon Olga Kahler, épouse du président de l'Union végétarienne internationale, le dalaï-lama serait devenu végétarien, à son arrivée en Inde en 1959, pour manifester sa gratitude au peuple indien de l'avoir accueilli ainsi que 60000 autres réfugiés tibétains[146]. Cependant, dans son livre « Au loin la liberté », le dalaï-lama explique qu'il a décidé de devenir végétarien après avoir assisté à la mort d'un poulet égorgé. Il précise aussi que son régime consistait en un régime végétarien strict, excluant la consommation de viande et d'œufs.

Dans un entretien avec une journaliste du Reader's Digest publié en 2004, le dalaï-lama évoque en ces termes son expérience du végétarisme : « Au début des années 1960, je suis devenu végétarien, et suis resté strictement végétarien pendant près de deux ans. Mais j'ai contracté une hépatite et me suis remis à mon ancien régime. Pendant un temps, c'était végétarien un jour, non végétarien le lendemain » [147].

En 1967, le dalaï-lama fut invité à prononcer le discours inaugural du 19e congrès végétarien international se tenant à New Delhi en Inde. Il y fit l'apologie du végétarisme, déclarant qu'il existait tellement de produits remplaçant la viande qu'il n'était pas nécessaire d'abattre des animaux pour la consommation humaine[146]. Lors d'un discours prononcé en public à Seattle en 1995, le dalaï-lama aurait déclaré qu'il s'efforçait d'être végétarien en permanence, mais qu'il trouvait que c'était trop difficile. Il aurait alors ajouté qu'il mangeait de la viande un jour sur deux, et qu'en divisant sa consommation de viande par deux, il tentait d'influencer en douceur ses adeptes[148].

Aujourd'hui, la cuisine du dalaï-lama à Dharamsala est totalement végétarienne [149]. Cependant, lors de ses déplacements loin de Dharamsala, il n'est pas forcément végétarien [150]. Ainsi, en 2007, à Madison, le dalaï-lama honora de sa présence un dîner destiné à lever des fonds pour le Deer Park Buddhist Center and Monastery. Les journalistes présents rapportent qu'il consomma la viande servie (poitrine de faisan farci, rôti de veau, soupe d'asperges au poulet)[151].

L'ancien Beatles, Sir Paul McCartney a écrit au dalaï-lama pour lui reprocher de ne pas être totalement végétarien, en contradiction avec sa déclaration selon laquelle les bouddhistes « croient en l'idée de ne pas infliger de souffrances aux êtres sensibles ». Le dalaï-lama lui aurait répondu que selon les médecins, il avait besoin de manger de la viande [pour sa santé] [152].

En juin 2004, le dalaï-lama s'est opposé à l'ouverture d'un restaurant d'une chaîne de restauration rapide sur sa terre natale du Tibet au motif que l'abattage massif d'animaux par cette chaîne violait les valeurs tibétaines.[153] La lettre adressée par le dalaï-lama fut rendue publique par l’association PETA. En juillet 2004, cette chaîne abandonna son projet.[154].

Les trois engagements du dalaï-lama

Le dalaï-lama a trois engagements : la promotion des valeurs humaines, celle de l'harmonie entre religions, et celle de la cause tibétaine, dans un ordre de priorité qu'il explique être relié à ses qualités d'être humain pour les 6 milliards de personnes, de bouddhiste pour la moitié de la population religieuse, et de Tibétain, pour les 6 millions de ses compatriotes et les 100 millions d'être humains qui dépendent de l'environnement écologique et géographique du Tibet où se trouve les sources de la plupart des fleuves d'Asie.[155]

Prises de position sur des questions politiques, sociales, humaines

La compassion

A l'occasion d'un discours pronconcé en 1984, le Dalaï Lama déclarait :

« La pratique de la compassion et de la sagesse est utile à tous, particulièrement à ceux qui ont des responsabilités nationales et qui ont entre leurs mains le pouvoir et la possibilité de mettre sur pied une structure rendant possible la paix dans le monde » [156].

La guerre

Lors d'un discours au Parlement européen en octobre 2001, le dalaï-lama déclarait :

« Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits. La violence et la guerre ont toujours fait partie de notre histoire. Autrefois, il y avait des vainqueurs et des vaincus. Mais, aujourd'hui, si un conflit mondial devait avoir lieu, il n'y aurait plus aucun vainqueur. Nous devons donc avoir le courage et le discernement de réclamer un monde sans armes nucléaires et, à long terme, sans armée nationale. Depuis les terribles attaques qui ont eu lieu aux États-Unis, la communauté internationale doit tout tenter pour que cet événement horrible et odieux serve à développer un sens de la responsabilité à l'échelle du monde permettant que prévale l'usage du dialogue et de la non-violence pour résoudre les différends » [157].

Les bombardements américains en Afghanistan en 2001

Lors de la conférence de presse ayant suivi son discours au Parlement Européen, le dalaï-lama déclara :

« je suis surpris et j'admire le fait que, en ce moment, contrairement à ce qui s'est passé pendant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, les États-Unis sont très, très prudents dans la sélection de leurs cibles, et qu'ils prennent un maximum de précaution pour éviter des pertes civiles » en Afghanistan (citation en anglais : « I am amazed and admire that, at this moment, unlike First World War, Second World, Korean War and Vietnam War, I think the American side is very, very carefully selecting targets, taking maximum precautions about the civilian casualties » [158],[159].

La guerre d'Irak

En mars 2003, le dalaï-lama, avait déclaré, alors que la menace de la guerre en Irak était dans tous les esprits : « La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire » ... « Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable. Un missile, une fois envoyé, ne respectera pas les innocents, les pauvres, les sans défense, ou ceux dignes de compassion. Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple » [160].

En septembre de la même année, après avoir rencontré le président américain Bush, le dalaï-lama devait déclarer, lors d'un entretien accordé à l'agence The Associated Press, qu'il était trop tôt pour juger si la guerre en Irak (pays envahi quelques mois plus tôt) était justifiée (« it is too soon to judge whether the Iraq war was warranted »). « Je crois que l'histoire le dira » (« I think history will tell »), a-t-il ajouté. [161].

En avril 2009, il a critiqué les guerres américaines en Afghanistan et en Iraq, comparant les États-Unis à la Chine, critiquée pour sa répression des manifestants tibétains en 2008 [162].

La possession de l'arme nucléaire par l'Inde

Lorsque l'Inde procéda à l'essai nucléaire de Pokhran en 1998, entraînant des protestations de la part des pays développés, le dalaï-lama se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire :

« Partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de (ses) armes nucléaires » [163].

Les essais nucléaires

Les essais nucléaires chinois

Après le premier essai nucléaire de la République populaire de Chine en 1964 le dalaï-lama déclara le 10 mars 1965 : « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. Jusque-là, les puissances nucléaires ont montré beaucoup de mesure parce qu’elles réalisent pleinement que l’utilisation de l’arme atomique serait désastreuse pour l’humanité. Les autorités chinoises adopteront-elles la même réserve, une fois qu’elles seront en possession de bombes parfaitement opérationnelles ? Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite. »[164]

Les essais nucléaires indiens

Selon le Federation of American Scientists citant le India Ministry of External Affairs Daily News, le dalaï-lama aurait exhorté l'Inde de ne pas répondre à la pression des nations développées pour arrêter son programme nucléaire et aurait dit qu'avec ces essais, l'Inde a prouvé qu'elle n'est plus une nation sous-développée et devrait avoir le même accès aux armes nucléaires que les pays en voie de développement, bien qu’il continue de promouvoir la paix et le désarmement nucléaire[165].

Les essais nucléaires indiens firent suite aux essais pakistanais.[166] Lors de son audition à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale en 1998, le dalaï-lama a insisté sur l’importance de l'élimination par étapes et complète des armes nucléaires, et a regretté les essais de l'Inde et du Pakistan qui risquent d'entraîner d’autres pays. Il rappelé qu’il n'est cependant pas équitable que seul cinq pays, membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, disposent des armes nucléaires.[167]

Les armes à feu

En 2001, à ce que rapporte le journaliste Hal Berton du Seattle Times, le dalaï-lama, invité à parler dans un établissement scolaire, aborda la question de l'emploi des armes à feu et de l'auto-défense, en réponse à une lycéenne qui voulait savoir comment réagir devant quelqu'un qui vise un camarade de classe. À son avis, si les actes de violence ne devaient pas être oubliés, il fallait cependant accorder son pardon aux auteurs. Mais si quelqu'un muni d'une arme à feu essaye de vous tuer, déclara-t-il, il serait judicieux que vous ripostiez avec votre propre arme à feu, en visant non pas la tête, où la blessure pourrait être mortelle, mais une autre partie du corps, la jambe par exemple [168].

Le marxisme

Le dalaï-lama critique la prééminence de l’argent, le fossé entre riches et pauvres en Chine, la corruption qui en découle, et l’exploitation notamment celle des enfants, qu’il qualifie d’impensable dans une Chine socialiste dirigée par un parti marxiste[169]. Le dalaï-lama se considère comme un sympathisant du marxisme, et a déclaré : « Les communistes se préoccupent avant tout d’égalité et des droits des indigents »[170].

La laïcité

Pour le dalaï-lama, le développement d'une éthique laïque est d'une importance fondamentale. En janvier 2008, répondant à une interview, il déclarait :

« Le sécularisme signifie le respect de toutes les religions, pas de préférence pour celle-ci ou celle-là. Si par exemple moi en tant que bouddhiste, j’affirmais que seul le bouddhisme est bon, que les autres religions sont mauvaises, ce serait contraire à la laïcité. Si vous croyez vraiment à la laïcité, vous devez respecter toutes les autres traditions, parce que des millions de personnes suivent ces traditions. Puisque nous devons respecter tous les êtres humains, l’humanité entière, il faut donc respecter leurs conceptions et leur foi. Y compris les non-croyants. C’est également leur droit de ne pas croire » [171].

Le désir charnel et la famille

Le dalaï-lama considère que : « la pression sexuelle, le désir sexuel, procurent une satisfaction de courte durée et souvent, conduisent à davantage de complications. (...) Trop d'attachement à vos enfants, à votre partenaire (...) est l'un des obstacles à la tranquillité d'esprit » [172].

L'avortement

Le dalaï-lama rappelle que selon les préceptes bouddhistes, l'avortement est un acte donnant la mort[173] mais adopte un position nuancée comme il l'explique lors d'une interview au New York Times :

« Certes, l'avortement, du point de vue bouddhiste, est une action qui revient à tuer et qui est négative de façon générale. Mais, cela dépend des circonstances. Si l'enfant à naître devait être attardé ou si la naissance devait causer de graves problèmes à la mère, dans ces cas-là on peut faire exception. Je pense que l'avortement devrait être choisi ou rejeté selon les circonstances » [174].

L'homosexualité

Article détaillé : Bouddhisme et homosexualité.

Concernant l'homosexualité le dalaï-lama déclare :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste […] »[175].

Cette déclaration a beaucoup étonné et a fait l'objet de plusieurs critiques au sein de la communauté bouddhiste. À la suite des réactions de la communauté homosexuelle américaine, le dalaï-lama s'est publiquement excusé de ces propos, déclarant que « seuls le respect et l'attention à l'autre devaient gouverner la relation d'un couple qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel ».

L'extension du mode de vie occidental

Lors d'une conférence sur l'environnement organisée le 20 avril 2008 par l'université du Michigan à Ann Arbor aux États-Unis, le dalaï-lama a notamment pris position sur la question du bien-fondé de l'extension du mode de vie occidental à toute la planète :

« Il n'y a tout simplement pas assez de ressources naturelles sur la planète pour faire vivre la totalité des six milliards d'habitants de la terre selon le mode de vie occidental. Comme il y a une limite aux ressources naturelles extérieures mais qu'il n'y en a pas aux ressources intérieures, il vaut mieux rechercher le contentement et la paix que les biens matériels »[176].

Cette position a été qualifiée de malthusianiste par Mike Billington [177].

Environ 7000 personnes ont assisté à la conférence du dalaï-lama et ont apprécié son message selon une journaliste [178].

La crise économique

Lors d'une visite en Pologne, le 28 juillet 2009, le dalaï-lama déclarait :

« Peut-être cette crise malencontreuse peut-elle servir de leçon pour commencer à réfléchir aux autres valeurs des êtres humains, pas seulement à l'argent » [179].

La politique de la « voie médiane »

Le dalaï-lama a proposé aux Tibétains une voie intermédiaire, dite voie médiane, entre la situation actuelle du Tibet sous domination chinoise et l'indépendance. Il s'agit d'une politique modérée visant une réelle autonomie pour tous les Tibétains dans les trois provinces traditionnelles du Tibet, dans le cadre de la République populaire de Chine.[180] Du fait des graves problèmes survenus au Tibet en 2008, en septembre 2008, le dalaï-lama a appelé le Parlement tibétain en exil et le Kashag (le Cabinet ministériel) à organiser une réunion urgente sur le Tibet, comme l’autorise l'article 59 de la Constitution du Tibet. Le premier ministre tibétain, le professeur Samdhong Rinpoché, à qui l’on demandait si la réunion pouvait influer sur la demande actuelle d'autonomie réelle du Tibet, a dit qu'il ne le pense pas : « Nous sommes engagé dans notre approche de la voie médiane et nous continuerons nos efforts pour une autonomie authentique dans le cadre de la Chine, et cela ne changera pas. Mais cette réunion sera sûrement une bonne plateforme de discussion pour l’expression des diverses opinions de la communauté tibétaine ». [181],[182] Le 10 mars 2009, dans son message à l’occasion du 50e anniversaire du soulèvement de Lhassa, le dalaï-lama affirme que le résultat de cette réunion a montré que la majorité des Tibétains sont favorables à la Voie Médiane visant une autonomie pour tous les Tibétains.[183]

La consultation d'un médium pour des choix politiques

Thubten Ngodup est le médium de l'Oracle de Nechung, l'oracle d'État du Tibet. Il prête, lors de transes, son corps physique à l'esprit de Nechung Chokyong afin de recevoir de lui prédictions et conseils. Il est régulièrement consulté par le dalaï-lama. Dans son autobiographie « Au loin la liberté », celui-ci écrit :

« Pendant des siècles, le dalaï-lama et son gouvernement ont ainsi consulté Nechung à l'occasion des fêtes du nouvel an, et plus généralement lorsqu'une question particulière se posait à eux. Moi-même je recours à lui plusieurs fois par année. Cela ne manquera sans doute pas de surprendre beaucoup de lecteurs occidentaux, et certains Tibétains eux-mêmes [...] trouvent cette habitude critiquable. Mais si je persiste à la pratiquer, c'est que nombre des réponses que m'a données l'Oracle se sont révélées justes. Ce qui ne veut pas dire que je suive uniquement son conseil. Loin de là. Je demande l'avis de l'Oracle comme je consulte mon cabinet ou ma conscience ».

La condamnation du culte de Dordjé Shugden

Article principal : Controverse Dordjé Shougdèn.

Dordjé Shougdèn, une déité du bouddhisme tibétain, ferait l'objet d'un culte de la part de 4 millions d'adeptes dans le monde selon France24 [184]. Selon TibetInfoNet, ils ne représentent qu'une minorité parmi les Tibétains au Tibet [185]. Certains experts avancent le chiffre de 100 000 adeptes [186]. Pendant de nombreuses années, le dalaï-lama pratiqua ce culte mais commença à s'en écarter au milieu des années 1970, pour finir par le fustiger en 1996 comme culte d'un esprit constituant une menace pour les Tibétains [187].

Selon un reportage diffusé le 8 août 2008 par France24 [184], la condamnation de ce culte ferait peser une menace de scission dans la communauté tibétaine bouddhiste en exil.

Le 7 janvier 2008, le dalaï-lama a condamné ce culte lors d'un discours prononcé dans le sud de l'Inde, dans les termes suivants traduits du tibétain par la chaîne de télévision française France24 : « Je n’ai pas écarté les Shougdèns pour mon propre intérêt, j’ai mûrement médité et réfléchi dans mon âme et mon esprit et j'ai compris que c'était la bonne décision. Au nom de cette déité, des gens ont tué, ont menti, se sont battus, ont mis le feu. Il faut expulser ces moines sans hésitations de tous les monastères. S'ils ne sont pas contents, vous pouvez leur dire que le dalaï-lama lui-même a demandé de le faire, et que c'est très urgent ». Selon une autre traduction diffusée par Envoyé spécial, le dalaï-lama aurait en fait déclaré : « À cause de cette déité, certains sont devenus violents. C’est intolérable, je ne veux plus de désordre dans les monastères et à ceux qui ne sont pas contents, dites-leur que le dalaï-lama approuve les expulsions ordonnés par les abbés dans les temples » [188]. Dans ce même reportage, il précise : « Je n’ai jamais donné d’ordre pour écarter les adeptes de Shugden. Rien n‘est venu d’en haut. Ce sont les abbés qui décident de ces expulsions ».

Selon France24 [184], les adeptes du culte de Dorjé Shugden se retrouvent ostracisés par la communauté tibétaine émigrée : commerces, hôpitaux, lieux de culte leur sont interdits, les moines pratiquant ce culte sont chassés des monastères, les portraits de leurs chefs sont placardés sur les murs. Le dilemme est simple : soit renoncer au culte, soit s'exiler.

Pour les reporters de France24, plus qu'une divergence spirituelle, c'est un enjeu politique : les adeptes de Shougdèn sont ouvertement accusés par des proches du dalaï-lama de soutien à la Chine et de trahir la cause tibétaine [184].

En 2008, un dirigeant shougdéniste dépose plainte contre le dalaï-lama devant la haute Cour de Justice indienne pour persécution [189]. Les déplacements du dalaï-lama sont l'occasion de manifestations organisées par des bouddhistes adeptes de Dordjé Shougdèn protestant contre l'interdiction de leur culte dans les communautés tibétaines.

Un site Internet multilingue est créé au nom de Western Shugden Society (Union des pratiquants occidentaux de Shougdèn) [190].

La 12e Samding Dorje Phagmo à propos des émeutes de Lhassa en mars 2008

Article principal : Troubles au Tibet en mars 2008.

Selon l'agence Reuters, la 12e Samding Dorje Phagmo, qui est considérée comme le seul tulku femme d'État au Tibet, et qui est également vice-présidente du Comité permanent du Parlement régional de la Région autonome du Tibet, a déclaré à l'agence Chine nouvelle fin avril 2008 à propos des émeutes de Lhassa en mars 2008 qui ont éclaté alors qu'elle se trouvait à Pékin, que « les péchés du dalaï-lama et de ses partisans viol(ai)ent gravement les enseignements et préceptes fondamentaux du Bouddhisme et nuis(ai)ent gravement à l'ordre normal et à la bonne réputation du Bouddhisme tibétain traditionnel ». La supérieure du monastère de Samding, qui était partie en exil en 1959 puis est revenue en Chine et serait devenue vice-présidente de Conférence consultative politique du peuple chinois de la région autonome du Tibet et membre de l'Assemblée nationale populaire [191], a déclaré à l'agence Chine nouvelle que « l'ancien Tibet était arriéré et cruel, la vie des serfs y était pire que celle des chevaux et du bétail » [192].

Financements occultes des mouvements tibétains par la CIA

Selon des documents officiels américains rendus publics[193], en 1964 la CIA poursuit son soutien actif aux mouvements tibétains, en particulier « l'entourage du dalaï-lama », la guérilla tibétaine et l'organisation d'opérations de renseignement à l'intérieur du Tibet, notamment par l'envoi de 20 agents secrets, au travers d'un programme destiné à entretenir le concept d'un Tibet autonome. La CIA aurait soutenu la création de plusieurs Tibet Houses destinées à servir de représentation non officielle pour le dalaï-lama et à maintenir le concept d'une identité politique tibétaine, celle de New York avait pour projet permettre de travailler en étroite collaboration avec les délégations de différents pays soutenant les Tibétains aux Nations Unies.

En 1964, ce programme de 1 735 000 dollars prévoyait notamment :

  • Le soutien à une guérilla de 2100 Tibétains installée au Népal (500 000$)
  • Une subvention pour le dalaï-lama (180 000$)
  • Les dépenses du site de formation secret pour les Tibétains dans le Colorado (400 000$)
  • Transport par avion des Tibétains formés vers l'Inde (185 000$)
  • Programme d'éducation pour 20 jeunes officiers tibétains (45 000$)
  • Création de plusieurs Tibet Houses à New York, Genève et (non divulgué)

Les Tibétains en exil et le dalaï-lama ont admis pendant longtemps avoir reçu une fois de l'aide de la CIA. En 1998, la déclassification des documents de la CIA montre que l'aide directe de la CIA a duré une décennie [194]. Peu de temps après, le gouvernement du dalaï-lama démentait que le dirigeant tibétain ait profité personnellement d'une subvention annuelle de 180 000$[195]. Ce dernier s'est démarqué des opérations de la CIA et de la guérilla tibétaine. Ainsi, dans ses mémoires il écrit : « Quoique j'eusse toujours admiré la détermination de ces guérilleros, leurs activités n'avaient jamais eu mon appui... » [196]. Lodi Gyari, représentant personnel du Dalai Lama à Washington déclare ne pas avoir eu connaissance de la subvention annuelle de 180.000$ destinée au dalaï-lama et de la façon dont elle a été dépensée. Sur le soutien de la CIA aux Tibétains, il déclare : « C'est un secret dévoilé, nous ne le contestons pas » [194].

Reconnaissances internationales et honneurs

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Wikinews propose des actualités concernant « China 'furious' at U.S. over Dalai Lama award ».

Le 14e Dalai Lama et Desmond Tutu, Photo de Carey Linde. 2004
La médaille d'or du Congrès a été décernée à Tenzin Gyatso en 2006 par un vote du Congrès des États-Unis d'Amérique

Le dalaï-lama a reçu de nombreux prix en raison de ses activités spirituelles et politiques dans le monde [197],[198]. Le 22 juin 2006, il est devenu l'une des quatre personnalités à avoir reçu la citoyenneté canadienne honoraire du gouverneur général du Canada. Le 28 mai 2005, il a reçu le Christmas Humphreys, récompense de la Société bouddhiste du Royaume-Uni. Le 27 septembre 2006, la médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile américaine, lui est décernée par un vote du Congrès des États-Unis d'Amérique. Elle lui fut remise lors d'une cérémonie le 17 octobre 2007 (voir ci-après : Influence et soutien International). La distinction la plus remarquable est le prix Nobel de la Paix, qui lui fut remis à Oslo le 10 décembre 1989. Voici, classés par domaines, d'autres prix et honneurs qu'il a reçus :

Citoyen d'honneur

  • Fin juillet 2009, le dalaï-lama recevra la citoyenneté d'honneur de Varsovie.[199]
  • Le 9 février 2009, le dalaï-lama devint « citoyen d'honneur » de Rome, dont le maire, Gianni Alemanno, déclara : « Nous demandons avec force, à vos côtés, la pleine reconnaissance de l'autonomie de la nation tibétaine » [200].
  • Le 10 février 2009, le Dalai Lama devient citoyen d’honneur de la ville de Venise par la volonté de son maire, Massimo Cacciari, [201]. À cette occasion, il rappela que Drogön Chögyal Phagpa, « un lama tibétain a persuadé le Grand Khan (Kubilai Khan) de suspendre les exécutions de 100 000 personnes [des Chinois Han] qui étaient jetées dans la rivière chaque année ; le lama était ami de Marco Polo. Mais le passé est le passé et aujourd'hui les autorités chinoises communistes ont une vision extrêmement restrictive et à courte vue », a-t-il dit, accusant la Chine de « chercher délibérément d’éliminer le peuple tibétain, sa culture et sa religion » [202].
  • Le 29 juillet 2008, il est fait citoyen d'honneur de la ville de Venise en Italie.[203]
  • Le 23 juin 2008, il est fait citoyen d'honneur de la ville de Wroclaw en Pologne.[204].
  • Le 21 avril 2008, le Conseil de Paris le fait citoyen d'honneur de la ville, le même jour que Hu Jia.[205].
  • Citoyenneté honoraire du Canada en 2006 [198].
  • Citoyenneté honoraire d'Ukraine, lors de l'anniversaire du prix Nobel, le 9 décembre 2006 [198].
  • Clés de la ville de New York, du maire Bloomberg, le 25 septembre 2005 [198].
  • Clés de la ville de Los Angeles, du maire Bradley en septembre 1979.[réf. nécessaire]
  • Clés de la ville de San Francisco, du maire Feinstein, le 27 septembre 1979.[réf. nécessaire]

Docteur honoris causa

Droits de l'homme

Paix

Liberté

Environnement

  • Earth Prize de l'United Earth and U.N. Environmental Program, le 5 juin 1991 [198].

Divers

Ouvrages personnels et en collaboration

  • Avec Sofia Stril-Rever, « Mon autobiographie spirituelle », Presses de la Renaissance, 2009, ISBN 2-7509-0434-X
  • Dalai Lama, La voie des émotions, entretien avec Paul Ekman (préface de Matthieu Ricard), City Editions, 15 octobre 2008 ISBN 2-35288-193-5
  • La grande paix de l'esprit, Avant-propos de Sogyal Rinpoché, Editions de La Table Ronde, 2008 (ISBN 2710329875)
  • Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007 (ISBN 2259198910)
  • Tout l'univers dans un atome, Science et bouddhisme, une invitation au dialogue, Robert Laffont, 2006 ISBN 2-221-10651-2
  • Sagesse ancienne, monde moderne, Essai (poche), 2002 (ISBN 2253152900)
  • Au loin la liberté, autobiographie, Livre de poche 1993 (ISBN 225306498X)
  • L'Art du bonheur : Sagesse et sérénité au quotidien, Éditions J'ai lu, 2000 (ISBN 2290303410) (un succès de librairie)
  • Passerelles, entretiens avec des scientifiques sur la nature de l'esprit, avec Francisco Varela, et Claude B. Levenson, Albin Michel, 1995, Poche : Albin Michel 2000 (ISBN 2226115102)
  • Le Pouvoir de l'esprit Entretiens avec des scientifiques, Dalaï Lama XIV, Éditions Fayard, 09/2000 (ISBN 221360715X)
  • Quand l'esprit dialogue avec le corps, Daniel Goleman, Editeur Guy Trédaniel 11/1998 (ISBN 9782857079262)
  • Dormir, rêver, mourir, explorer la conscience avec le dalaï-lama, Francisco Varela, Claude B. Levenson, Nil éditions, 1998 (ISBN 2841110990)
  • Surmonter les émotions destructrices, Un dialogue scientifique avec le Dalaï Lama, Dalaï Lama, Daniel Goleman, Éditeur Robert Laffont, 10/2003 (ISBN 2221093011)
  • Vivre la méditation au quotidien, Édition Dewatshang (ISBN 9782909858005)
  • La Voie de la Lumière, une introduction au bouddhisme, Édition Dangles 1996, Editeur J'ai lu, 1999 (ISBN 2290053708)
  • Le Sens de la vie, réincarnation et liberté, Édition Dangles (ISBN 2703304528)
  • L’Enseignement du dalaï-lama, Albin Michel, 1987 (ISBN 222602946X)
  • Sagesse ancienne, monde moderne, Édition LGF, Livre de poche, 2002 (ISBN 2253152900)

Éléments de bibliographie

  • Claude B. Levenson, Le Seigneur du lotus blanc, Éd. LGF, Livre de poche, 1990 (ISBN 2253053309)
  • Catherine Barry, Sages paroles du dalaï-lama, Édition J’ai lu, 2000 (ISBN 229032003X)
  • Michael H. Goodman, Le Dernier Dalaï-lama ?, Biographie et témoignages, Éditions Claire Lumière, 1999, (ISBN 2905998261)
  • Michael von Brück, Le Dalaï-Lama : du Tibet à l'exil (traduit de l'allemand par Denis-Armand Canal). Paris : La Martinière, 2005. 127 p., 25 cm. ISBN 2-7324-3295-4. Titre original : Der Weg des Dalai Lama. Contient des citations extraites des discours du dalaï-lama.
  • Catherine Barry, Paroles du Dalaï Lama aux femmes, éditions du Rocher, 2009 (ISBN 2268067769)
  • Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, New York, 2007.

Discours du dalaï-lama concernant la cause tibétaine

Un Plan de paix en cinq points pour le Tibet a été proposé par le dalaï-lama, il y a plus de 20 ans, le 21 septembre 1987 à Washington.

Plus récemment, à Melbourne en Australie, le dalaï-lama a déclaré que la culture tibétaine pourrait « finir » en quinze ans si la Chine n'accorde pas au Tibet une autonomie réelle. « Notre approche ne cherche pas l'indépendance. Nous recherchons une véritable autonomie pour préserver la culture tibétaine, la langue tibétaine et l'environnement tibétain ». Le dalaï-lama a aussi déclaré que de nombreux Tibétains ressentaient une frustration du fait de l'absence de progrès dans les discussions avec la Chine. « Si la situation actuelle reste la même, alors je pense que dans 15 ans c'est fini pour le Tibet », a-t-il déclaré[210].

En 2008, à l'occasion de la commémoration du soulèvement tibétain de 1959, le dalaï-lama a fermement dénoncé qu'au Tibet administré par la Chine « la répression continue à s’exercer avec des violations nombreuses, inimaginables et flagrantes des droits de l’homme, le déni de la liberté religieuse et la politisation des questions religieuses » [211].

Lors d'une visite au Japon en octobre 2008, le dalaï-lama a déclaré : « Les Tibétains sont condamnés à mort. Cette ancienne nation et son héritage culturel sont en train de mourir. Aujourd'hui, la situation est presque similaire à une occupation militaire de tout le territoire tibétain. C'est comme si nous étions sous la loi martiale. La peur, la terreur et les campagnes de rééducation politique causent beaucoup de souffrances ».[212].

Références

  1. (en) Press release, Dalai Lama, 1989.
  2. Christian Couturier a accueilli le dalaï-lama.
  3. Violence et non-violence dans la lutte tibétaine
  4. (en) The 14th Dalai Lama The Nobel Peace Prize 1989
  5. (en) "Dalai Lama", Deepak Chopra, Time, mai 2008
  6. Cf (en) His Holiness The 14th Dalai Lama of Tibet, section From Birth to Exile ; citation : « His Holiness the Dalai Lama was born (...) to a poor family in the small village of Taktser in the province of Amdo ».
  7. Cf (en) Andrew Martin Fischer, "Population Invasion" versus Urban Exclusion in the Tibetan Areas of Western China ; citation : « creation of Qinghai in 1928 ».
  8. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, 2007, p. 262.
  9. (en) Tibetan Buddhism, 2004/06/16, Embassy of the People's Republic of China in Switzerland; citation : « The current Dalai Lama was enthroned in the Potala Palace on February 22, 1940, during a ceremony presided over by Wu Zhongxin, minister of the Commission for Mongolian and Tibetan Affairs of the nationalist government of the Republic of China (1911-49) ».
  10. L'affaire du Panchen Lama: une ingérence politique de la Chine dans une procédure religieuse traditionnelle.
  11. (en) Tibet: Report of the Conference of International Lawyers on Issues cf. p 170.
  12. Biographie du dalaï-lama.
  13. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, New York, 2007, p. 262 ; dans ses entretiens avec Thomas Laird, le dalaï-lama qualifie ce dialecte de « broken Chinese » ou « broken Xining language which was (a dialect of the) Chinese language ».
  14. a , b , c , d  et e Une histoire du Tibet : Conversations avec le dalaï-lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, ISBN 2-259-19891-0.
  15. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, New York, 2007, p. 266; citation : « When the search party reached us, the Dalai Lama said, "they said I spoke Lhasa dialect. I don't remember, but my mother told me that I spoke with the search party members in a language she didn't understand. So that means I used the language of my previous life." ».
  16. Thomas Laird, op. cit., p. 266 : « he maintains a certain incredulousness about these stories even now ».
  17. (en) Henrich Harrer, Seven Years in Tibet, E. P. Dutton, 1954 ; citation : « He insisted that I should immediately begin to teach him English ».
  18. (en) Audrey Ronning Topping , Top journalists receive tips on coverage from Dalai Lama, Earth Times News Service, février 2001.
  19. Entre la Chine et le Tibet, une longue histoire de préjugés et de domination
  20. LA POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA CHINE AU TIBET, par Fabienne Jagou.
  21. l’invasion chinoise au Tibet, 1949- 2006: revendications identitaires et enjeux culturels.
  22. Le conflit sino-tibétain
  23. Quelle solution politique pour le Tibet ?
  24. (en) INTERVIEW WITH HIS HOLINESS THE DALAI LAMA
  25. Du repli a l’ouverture forcée
  26. Une invitation pour assister à une représentation théâtrale aux siège principal militaires chinois a été donnée au dalaï-lama, des officiers de l'armée chinoise insistant pour l’absence d’escorte armée, et de cérémonie publique, contrairement à l’usage tibétain. La rumeur de l'invitation suscita la crainte d’un projet d’enlèvement du dalaï-lama par les Chinois History Leading up to March 10th 1959, site du gouvernement tibétain en exil, 7 septembre 1998
  27. (en) Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Pékin), p. 20, note 21 : il s'agirait d'un document secret de l'Armée chinoise datant de 1960, dont la résistance tibétaine se serait emparé en 1966, et qui a été publié pour la première fois en 1990 en Inde par une organisation bouddhiste tibétaine[réf. nécessaire]. Dans ce document il est dit que 87 000 tibétains ont été « éliminés », ce qui d'après certains ne voudrait pas forcément dire « tués ».
  28. a , b  et c (en) History Leading up to March 10th 1959, site du gouvernement tibétain en exil, 7 septembre 1998
  29. Au loin la liberté autobiographie, dalaï-lama, Livre de poche 1993, (ISBN 225306498X).
  30. (en) A Spot in the Mountains par Arjun Sawhney.
  31. (en) United Nations General Assembly Resolution 1723 (XVI) 20 décembre 1961.
  32. Chögyam Trungpa Rinpoché, Né au Tibet, Ed. Buchet/Chastel 1968, Ed. Seuil 1991.
  33. Le stress d'un Tibet exilé.
  34. Le Tibet clandestin.
  35. 17 octobre 2006 : tuerie dans L'Himalaya : des Tibétains candidats à l'exil abattus par l'armée chinoise.
  36. Tibet, le pays sacrifié, Claude Arpi.
  37. Rapports de la CIJ, résolutions de l'ONU - Alternative tibétaine.
  38. (en) Me-Long - Issue 03.
  39. (de) Friedrich-Naumann-Stiftung für die Freiheit - Tibetans in-exile.
  40. (en) The politics of the Dala Lama's new initiative for autonomy (1), Pacific Affairs, 78.4 (Winter 2005).
  41. Exile democracy is characterized however by the overriding power of the Dalai Lama, who gave instructions for direct elections and an increase in the parliament’s power. Samdhong Rinpoche has said of the Dalai Lama that “we can’t do anything without him.” Indeed, even a move by the TGIE to close down its Budapest office in 2005 required approval by the Dalai Lama. The exile political system integrates political institutions and Buddhism and the very top positions are held by monks (the “head of state” and “head of government,” so to speak). There are no party politics and criticism of the Dalai Lama is treated as illegitimate in the exile community.
  42. Dominique Bari, Qui est vraiment « Sa Sainteté le dalaï-lama » ?, L'Humanité, 12 août 2008.
  43. La « Charte du peuple tibétain » a-t-elle une valeur juridique ?.
  44. Entretien avec M. Kelsang Gyaltsen, envoyé de Sa Sainteté le dalaï-lama auprès de l’Union européenne.
  45. (en) Presentation Speech by Egil Aarvik, Chairman of the Norwegian Nobel Committee
  46. (en) The Nobel Prize, Dalai Lama (Tenzin Gyatso)
  47. (en) The Government of Tibet in Exile, His Holiness the Dalai Lama's Nobel Prize acceptance speech University Aula, Oslo, 10 December 1989..
  48. « ...une des participantes de notre groupe... avait appris l'attribution du prix Nobel de la Paix au dalaï-lama. Le lendemain, elle a transmis cette information à (suivent des noms Tibétains). Ils se sont tous énormément réjoui. Il est clair que le dalaï-lama est resté le père spirituel des Tibétains. Les demandes de photos du dalaï-lama se sont alors mises à pleuvoir de tous côtés. » p. 324, Pierre-Antoine Donnet Tibet mort ou vif, Édition Gallimard; 1990: Nouv. éd. augm 1993, ISBN 2-07-032802-3
  49. (en) Dalai Lama Wins the Nobel Peace Prize
  50. Le prix Nobel de la paix 1989.
  51. Tenzin Gyatso, sa sainteté le 14e dalaï-lama
  52. La chronologie des relations entre le dalaï-lama et la Chine.
  53. citation : Il a abandonné en 1973 l'idée d'indépendance du Tibet pour "une autonomie authentique d'ailleurs prévue par la constitution chinoise", in La chronologie des relations entre le dalaï-lama et la Chine.
  54. Message à l’occasion du 48e anniversaire du soulèvement de Lhassa
  55. Discussions des émissaires du Dalai Lama avec la Chine
  56. (en) A change at the top.
  57. (en) Karmapa Lama emerging a Tibet's new voice.
  58. Tibet : le dalaï-lama demande la médiation de la Suisse
  59. (en) Time will come for Tibet issue to be resolved, Dalai Lama tells Tibetans.
  60. Chine : le Tibet fermé aux étrangers, selon des sources touristiques.
  61. « La campagne de représailles a été relancée" au Tibet, selon le dalaï-lama.
  62. Tibet: Le dalaï-lama redoute des violences.
  63. Un réseau de cyber-espionnage chinois démantelé, Silicon.fr, 30/3/2009.
  64. Espionnage à partir de la Chine du dalaï-lama.
  65. Gilles Van Grasdorff : Panchen-lama, otage de Pékin (Ramsay, 1999, ISBN 2-84114-283-3)
  66. (en) Dalai Lama inaugurates 6-day world religions meet at Mahua.
  67. (en) Dalai Lama to inaugurate inter-faith conference.
  68. Dalaï-Lama, Site web de Saillon.
  69. (en) HIS HOLINESS THE DALAI LAMA TO VISIT SWITZERLAND Bestows Two Public Talks to the People of Geneva, Bureau du Tibet.
  70. [1]
  71. Literature, film and the media in Tibet
  72. Cf (en) Tibet - Its Ownership and Human Rights Situation, 11-11-2004, sur le site Permanent Mission of the People's Republic of China to the United Nations Office at Geneva..., en part. le chapitre 'Tibetan Independance' Brooks No Discussion (Pas question de discuter de l'« Indépendance du Tibet »).
  73. La Chine rejette toute « semi-indépendance » du Tibet, AFP, 6 novembre 2008
  74. Le gouvernement chinois demande au dalaï-lama de ne pas soutenir « l'indépendance du Tibet », Agence Chine nouvelle, 7 novembre 2008
  75. Tibet : un peuple en danger.
  76. (en) The full story as revealed by the Tibetans and Chinese who were involved.
  77. a  et b (en) Tibet, China and the United States: Reflections on the Tibet Question.
  78. Michel Peissel, Les Cavaliers du Kham. Guerre secrète au Tibet., Robert Laffont, Paris, 1973.
  79. Michael H. Goodman, Le Dernier Dalaï-lama ?, Biographie et témoignages, Éditions Claire Lumière, 1999, (ISBN 2905998261).
  80. (en) Dalai Lama, Lee Teng-hui meet privately.
  81. (en) Tibetan Government congratulates Obama on presidential victory
  82. (en) John Howard meets Dalai Lama to talk Tibet.
  83. (en) Austrian chancellor meets the Tibetan leader in Chancellory
  84. (en) The Dalai Lama visits Portugal
  85. Le dalaï-lama reçu par le président du Parlement portugais
  86. (en) Dalai Lama to make historic visit to German chancellery
  87. (en) Le dalaï-lama décoré mercredi par le Congrès américain, au grand dam de la Chine.
  88. L’hommage du Congrès américain au dalaï-lama renforce ses tentatives de discussion avec Pékin.
  89. Échec des tentatives chinoises pour isoler le dalaï-lama, selon un proche.
  90. (en) The Dalai Lama to appeal to China in speech
  91. (en) HH Karmapa Celebrates Award of Congressional Gold Medal to HH Dalai Lama (17 Oct 2007)
  92. Répression de moines au Tibet
  93. (en) Tibetan monks beaten as police halt dissent
  94. Le dalaï-lama cite Mao dans ses commentaires sur le régime chinois.
  95. en:Honorary Canadian citizenship.
  96. Le dalaï-lama rencontrera le PM et livrera des discours à Ottawa et Toronto.
  97. La visite entre le dalaï-lama et Stephen Harper lundi sera politique.
  98. Le dalaï-lama entame une visite au Canada.
  99. Le pape recevra bientôt le dalaï-lama.
  100. Le pape ne recevra pas le dalaï-lama, rectifie le Vatican.
  101. Le pape doit-il rencontrer le dalaï-lama ?.
  102. (en) Dalai Lama says sorry he can't meet Pope.
  103. (en) Dalai Lama: China Hardening on Tibet
  104. a  et b .GB : le dalaï-lama dénonce une Chine « totalitaire » avant de rencontrer Brown.
  105. (en) Brown, Dalai Lama hold 'warm, constructive' talks.
  106. Australie: le 1er ministre par intérim rencontre le dalaï-lama.
  107. John McCain rencontre le dalaï-lama et critique la Chine.
  108. (en) Bhuchung K Tsering, Lobsang Choedak, « Obama Reassures US support for His Holiness and Tibetan People », 29 juillet 2008, Phayul.com. Consulté le 29 juillet 2008.
  109. UE: la Commission favorable à une rencontre entre Sarkozy et le dalaï-lama.
  110. Sarkozy annonce qu'il verra le dalaï-lama le 6 décembre en Pologne.
  111. Une visite « non politique » du dalaï-lama à Prague, 02 12 2008, Radio Prague
  112. (en) Friendship with China is Essential, But not Just For Economy: Dalai Lama.
  113. Nicolas Sarkozy dédramatise sa rencontre avec le dalaï-lama.
  114. Nicolas Sarkozy «serein» a rencontré le dalaï-lama
  115. Kaczynski rencontre le dalaï-lama.
  116. Pretoria admet avoir refusé un visa au dalaï-lama pour ne pas froisser Pékin
  117. Le parlement néerlandais recevra le dalaï-lama malgré l'opposition chinoise, 16/04/2009.
  118. Séduit par Lausanne, le dalaï-lama veut y revenir
  119. Le dalaï-lama fait la leçon à la France
  120. (en) His Holiness the Dalai Lama to Visit France
  121. Des badges pour voir le dalaï-lama.
  122. Venue de sa sainteté le dalaï-lama.
  123. Drukpa Plouray.
  124. Dalaï Lama Nantes 2008, retransmission Internet
  125. Programme de la visite de sa sainteté le dalaï-lama en France.
  126. Le dalaï-lama prie les « pays libres » de rester « fermes » face à la Chine, Le Monde, Henri Tincq.
  127. Bernard Kouchner va rencontrer le dalaï-lama qui s'inquiète pour la survie du Tibet.
  128. Le dalaï-lama a rencontré les dissidents chinois à Nantes Blog de Cai Chongguo
  129. Royal promet au dalaï-lama d’aller au Tibet.
  130. Ségolène Royal et le dalaï-lama Vidéo du site de Dailymotion.
  131. Jean-Marc Ayrault apporte son soutien au dalaï-lama à Nantes.
  132. Le dalaï-lama appelle Pékin à une « marche vers la démocratie ».
  133. Carla et le dalaï-lama.
  134. Le dalaï-lama rencontre M. Kouchner et la 1ère dame (Vidéo France24).
  135. Les journalistes et le président de l’Union européenne.
  136. Le dalaï-lama dénonce « le projet de répression brutale » au Tibet.
  137. Sagesses bouddhistes Rencontre avec sa sainteté le dalaï-lama (1/2).
  138. (en) His Holiness the Dalai Lama to visit France in June.
  139. Le dalaï-lama défendra à Paris « l'éthique laïque ».
  140. (en) Tibetan struggle for truth should continue even without Dalai Lama.
  141. Dalai Lama to teach leadership qualities at IIM-A.
  142. Dalai Lama in Ladakh
  143. Dalaï-Lama et Végétarisme - Vidéo
  144. Instructions données par sa sainteté le XVIIe Karmapa sur « ne pas manger de viande »
  145. Récit du périple d'un Français à travers le Tibet, Nouvel Obs, Carlo Blanco, 13 décembre 2008
  146. a  et b Il se serait agi d'un régime associant lait et noix : « (He) lived on a bizarre diet consisting entirely of milk and nuts » Cf Olga, The Memoirs of Olga La Marquise de Saint Innocent, 1974 - )
  147. Love, Laughter &Good Karma. RD Face to Face with the Dalai Lama?, Interview by Mary S. Aikins
  148. [Cf Eileen Weintraub, Life as a Vegetarian Tibethan Buddist Practitioner. A Personal View.
  149. Le dalaï-lama fait deux repas par jour : le petit déjeuner et le repas de midi. Ses vœux lui interdisent de manger passé une heure de l'après-midi.
  150. Cf A Routine day of His Holiness the Dalai Lama
  151. Nancy Stohs, Dalai Lama digs into veal, pheasant, 2007JSOnline (Milwaukee Journal Sentinel), 15 mai 2007; citation : « He pretty much lapped up every single plate that he had put in front of him », « With all due respect, "he chowed down" ».
  152. Cf Sir Paul McCartney - McCartney's meat row with Dalai Lama, 15/12/2008
  153. Dalai Lama: Kentucky Fried Chicken Not Good for Tibet
  154. KFC abandons plans to open their 1st outlet in Tibet!
  155. Entretien avec le dalaï-lama, L'humanité est ma priorité, La Revue de l'Inde n°4 Spécial bouddhisme, 2006, ISBN 2-251-72009-X
  156. A Human Approach to World Peace, 1984
  157. s:Discours du Dalaï Lama au Parlement Européen, 2001.
  158. (fr)Le Dalaï Lama au Parlement européen.
  159. (en)Dalai Lama praises US approach to bombing Afghanistan, World Tibet Network News, Wednesday, 24 octobre 2001.
  160. Le Dalai Lama souhaite la Paix pour les habitants d’Irak, affirmant que la guerre est un concept du passé.
  161. Scott Lindlaw, Dalai Lama Assesses Afghan, Irag Wars, article publié dansThe Guardian du 10 septembre 2003 et reproduit sur le site The Office of Tibet, New York.
  162. Dalai Lama, in Cambridge, speaks of hope.
  163. Enzo Di Matteo, Dalai Lama bombs on world peace, 16-22 juillet 1998, reproduit sur le site du Comité Canada Tibet; également Claude Arpi, The Phantoms of Chittagong, Rediff on Net, 8 janvier 2003; citation : « (India) should have the same access to nuclear weapons as developed countries », « The assumption of the concept that few nations are ok to possess nuclear weapons and the rest of the world should not — that's undemocratic. India should not be pressured by developed nations to get rid of its nuclear weapons ».
  164. Statement of the Dalai Lama on the Sixth Anniversary of the Tibetan National Uprising Day
  165. Daily News, 14 mai 1998, sur le site FAS News, "The spiritual head of the Tibetan community the Dalai Lama has on the other hand urged India not to be pressurised by developed nations to halt its nuclear programme. The winner of the Nobel Peace Prize said in Madison, USA that with the tests, India has proved that it is no longer an underdeveloped nation and it should have the same access to nuclear weapons as developed countries. Although the Dalai Lama stressed that he continues to work for peace and nuclear disarmament, he said that developed nations should not tell third world countries what do with their weapons." in http://www.fas.org/news/india/1998/05/980514-dlnews.htm
  166. La France a-t-elle fait des essais nucléaires en Chine?
  167. Assemblée nationale, Commission des Affaires étrangères, compte rendu n° 40 17 juin 1998
  168. (en) Hal Bernton, Dalai Lama urges students to shape the world, Seattle Times, 15 mai 2001; citation : « One girl wanted to know how to react to a shooter who takes aim at a classmate. The Dalai Lama said acts of violence should be remembered, and then forgiveness should be extended to the perpetrators. But if someone has a gun and is trying to kill you, he said, it would be reasonable to shoot back with your own gun. Not at the head, where a fatal wound might result. But at some other body part, such as a leg. ».
  169. Le dalaï-lama : « Je suis un marxiste en robe bouddhiste »
  170. Pologne : Le dalaï-lama salue les « aspects positifs » du communisme et du marxisme
  171. Le dalaï-lama : « Je suis un marxiste en robe bouddhiste »
  172. Le sexe complique la vie
  173. Gary Stivers, Dalai Lama meets Idaho’s religious leaders, sunvalleyonline, 15 septembre 2005.
  174. New York Times Interview with the Dalai Lama, par Claudia Dreifus, The New York Times 28 novembre 1993; citation : « Of course, abortion, from a Buddhist viewpoint, is an act of killing and is negative, generally speaking. But it depends on the circumstances. If the unborn child will be retarded or if the birth will create serious problems for the parent, these are cases where there can be an exception. I think abortion should be approved or disapproved according to each circumstance ».
  175. Bouddhisme - Sexe, morale et vache folle : le dalaï-lama parle.
  176. (en)Tina Lam, Dalai Lama urges crowd to focus on being happy, downscale lifestyles, Canada Tibet Committee, April 22, 2008; citation : « There simply aren't enough natural resources on the planet to support all 6 billion people on Earth imitating western lifestyles. Because there are limitations on external material resources, but not on internal ones, it's better to seek contentment and peace rather than material things »
  177. Mike Billington, EIR (Executive Intelligence Review), May 2, 2008.
  178. Dalai Lama calls for greater focus on inner contentment and compassion
  179. La crise, "une opportunité" (dalaï-lama) .
  180. La politique de la "Voie Médiane"
  181. Call Emergency Meeting - Dalai Lama to Kashag and TPIE
  182. Dalai Lama Approves Proposal for Emergency Meeting
  183. message à l’occasion du 50e anniversaire du soulèvement de Lhassa
  184. a , b , c  et d Cf Les démons du dalaï-lama. Une scission menace la communauté tibétaine bouddhiste en exil, France 24 L'actualité internationale, 8 août 2008.
  185. Allegiance to the Dalai Lama and those who "become rich by opposing splittism".
  186. Voir "Foot Soldiers" Deepak Thapa (en) "IT'S DALAI LAMA vs SHUGDEN", Site web south-asia.com.
  187. Loralie Froman, Dissident Buddhists Challenge Dalai Lama's Edicts, site JINN, 05-05-98.
  188. Sur les traces du Dalaï Lama, reportage de Envoyé spécial, France2 le 9 octobre 2008
  189. (en) DALAI LAMA & Samdong Rimpoche HAS TO APPEAR IN DELHI HIGH COURT. Pétition déposée auprès de la Haute Cour de justice de la Nouvelle Delhi au nom de la société Dordjèn.
  190. Western Shugden Society (Union des pratiquants occidentaux de Shougdèn).
  191. Cf (en) Dorothy Stein, People Who Count. Population and Politics. Women and Children, Earthscan, 1995, p. 183; citation : « After going into exile in 1959, the abbess Dorje Phugmo returned to China and became vice-chair of the Tibetan PPCC (legislature) and a member of the Chinese National People's Congress ».
  192. (en) Female living Bouddha condemns Dalai Lama - Xinhua, 29 avril 2008, Reuters. Consulté le 10 septembre 2008.
  193. FOREIGN RELATIONS OF THE UNITED STATES 1964-1968 Volume XXX China DEPARTMENT OF STATE Washington, DC
  194. a  et b CIA Gave Aid to Tibetan Exiles in '60s, Files Show, Los Angeles Times, 15 septembre 1998.
  195. World News Briefs; Dalai Lama Group Says It Got Money From C.I.A..
  196. Au loin la liberté, autobiographie, Dalaï Lama, Livre de poche 1993, (ISBN 225306498X)
  197. List of awards.
  198. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q , r , s , t  et u List of Major Awards and Honorary Conferments Received.
  199. Warsaw to honor Dalai Lama with citizenship
  200. Le dalaï-lama devient « citoyen d'honneur » de Rome.
  201. VENISE ADOPTE LE DALAI LAMA .Après Rome, Venise aussi s’incline devant le leader religieux des Tibétains, Vidéo, Il Corriere della sera
  202. VENICE HONOURS DALAI LAMA.
  203. Venice makes His Holiness honorary citizen
  204. Polish City Confers Honorary Citizenship on His Holiness.
  205. Le dalaï-lama « citoyen d’honneur » de Paris.
  206. Press Release - University Relations - Hofstra University.
  207. USFnews Online.
  208. Baden-Baden : le dalaï-lama reçoit le Prix allemand des médias.
  209. Dalaï-lama: « des débordements peuvent arriver à tout moment ».
  210. Dalai Lama: Tibet culture could soon end
  211. Le dalaï-lama dénonce la répression « inimaginable » de Pékin.
  212. « Le régime chinois est en train de condamner à mort le Tibet »

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